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peinture (239)

Aquarelle magique au lac Titicaca.

Sur le lac navigable et sacré le plus haut du monde...

Sur le lac sacré navigable le plus haut du monde...

En suivant la trace des Incas et de leurs descendants…

Sur le lac navigable le plus haut du monde, vaste comme une mer intérieure, nous avons vogué et peint, d’abord accueillis par la famille Inti Killia, indiens Aymaras vivant sur les îles flottantes Uros, de roseaux, dans la plus pure tradition des Uros du lac, aujourd’hui disparus.

Moments d’une grande sérénité à l’écart de la horde touristique des autres îles les plus visitées, et en marge des poncifs véhiculés quelquefois à tort (et parfois à raison) sur leur réalité actuelle.

Il serait trop long ce soir, de raconter cette journée hors du temps…

Ce lac de légende, lac navigable le plus haut du monde, n’est pas seulement connu pour ses îles flottantes de roseaux, sa dimension sacrée considérée comme le berceau de la civilisation Inca, c’est aussi un creuset de légendes qui allait nous transporter sur une île plus lointaine à une heure de Puno, au contact des indiens Quechoa de l’île de Taquilé.

Nous avons appris beaucoup de choses à Taquilé…

Nous y avons rencontré quelques-uns des descendants les plus authentiques des derniers Incas qui s’étaient réfugiés ici après la conquête espagnole.

Mais c’est pour son art textile que Taquilé est connue du grand public : celui-ci fait partie de la liste représentative du patrimoine culturel immatériel de l'humanité, reconnu par l'Unesco en 2008.

Dans cet artisanat traditionnel, parmi de nombreuses et passionnantes particularités, le tricot est réservé aux hommes, dès leur enfance, les femmes, quant à elles s’occupant du tissage.

Nous pourrions disserter des heures sur leurs coutumes, leurs tenues vestimentaires, leur mode de vie.

Nous avons aujourd’hui repris la route, pour d’autres découvertes...

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

Indienne Aymara près d'une embarcation traditionnelle, sur son île flottante.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

En plein travail chez la famille Inti Killia qui nous a acceptés lors de notre séance d'aquarelle.

Extrait du carnet de Laurette,

Extrait du carnet de Laurette,

...et de celui de Rose-Marie.

...et de celui de Rose-Marie.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

Indiens Quechoas de l’île de Taquilé, tricotant sur fond de lac Titicaca et sommets enneigés des Andes boliviennes.

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Carte postale pour vous, depuis le Pérou.

Après Lima (rassurez-vous, nous en étions déjà à plus de 600 km au moment du tremblement de terre dont on n'a pas dit un mot en Europe), nous voici bien au sud sur la Route des Incas, à plus de 1000 km cette fois...

Cette route suit la mythique Panaméricaine, qui longe du nord au sud le Pacifique depuis les confins de l'Alaska, jusqu'à la terre de feu.

Au Pérou, rares sont les voitures qui y circulent (sinon près des villes), mais nombreux sont les camions et les bus, puisque le réseau ferré est quasi inexistant sur les immenses distances à parcourir, au pied des Andes parfois toutes proches.

Nombreuses tombes et édifices religieux sur les bas-côtés dédiés aux accidentés de la route où les collisions et sorties de chaussée sont effroyables et extrêmement fréquentes, (nous en croisons beaucoup, notre chauffeur très expérimenté nous a déjà sauvé de deux, dont une évitée par miracle : celle de deux camions roulant de front, l'un doublant l'autre à fond de train, fonçant sur nous en descente dans des virages sans visibilité, comme si la vie ne pesait pas lourd ici, ...nous avons pu nous garer sur le bas-côté in-extrémis pour les laisser passer au bord d'un ravin vertigineux).

Distances désertiques, minérales, à travers des paysages sauvages, parfois lunaires, splendides, toujours grandioses, un autre monde que nous ne pouvons imaginer même dans nos plus vastes paysages alpins.

C'est par cet impressionnant et fabuleux itinéraire que commence notre voyage, la route légendaire (souvent sans parapet) des intrépides camionneurs d'Amérique du Sud aux véhicules colossaux, itinéraire d'où nous vous envoyons notre première carte postale du stage carnet de voyage sur la route des Incas.

Je voudrais dire que si ce type de stage n'était qu'un simple stage de formation ou d'application des carnets de voyages, ce serait déjà bien. Mais je souhaite que ce soit quelque chose de plus : une expérience de vie hors du commun, une aventure individuelle et de groupe, artistique, créative, humaine, fraternelle, authentique, loin des poncifs habituels, dans laquelle chacune, chacun, puisse réaliser un véritable rêve !

Nombreuses sont avec ces premiers temps forts les pages déjà très réussies, mais de cela nous en reparlerons bientôt, dès que j'aurai plus de temps pour en photographier d'autres extraits et vous mettre en ligne les billets correspondants, ce qui n'est pas toujours bien évident depuis les villages de la côte Pacifique d'Ica...

12273021267?profile=originalVoyez-vous les camions, tout petits en haut de la falaise plongeant vers le Pacifique ? ...Notre route ici.

12273021658?profile=originalAlice ne dessine pas le camion passant devant elle, mais des maisons colorées et les gens qui y vivent... Le "carnet de voyage" est une immersion à la fois active, créative, participative, au cœur du vivant !

12273021671?profile=originalCatherine et Rose-Marie ont quant à elles découvert le plus extraordinaire des touk-touks, son propriétaire étonné et admiratif observe l'évolution des dessins !

12273022097?profile=originalLe début du dessin de Catherine.

12273021499?profile=originalQuant à moi, je vous donne déjà une idée de la suite du voyage...

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C'est Modeste que je dessine, elle tisse un motif traditionnel de l'altiplano, en laine d'alpaga, et est originaire du village de Paucartambo...

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12273019894?profile=originalVenderoras, de rosquillas en un rincon de Sevilla, 1881.

Manuel Wssel de Guimbarda.

Quand bien même ils furent très influencés par les artistes étrangers.

Je pense notamment aux chantres du romantisme, les Français, Delacroix et son Le massacre de Scio, et Géricault ou, un peu plus tard, par le réalisme de Courbet, les Anglais Constable et Turner, ou l'Allemand Caspar David Friedrich.

Mais aussi et surtout à leur propre littérature, en particulier Estébanez Calderon et ses "Escenas andaluzas", 1831. Ou dans son sillage Fernan Caballero avec "Cuadros de costumbres populares andaluzas", 1852.

Quand bien sûr leur travail fut occulté en Espagne même et au-delà par l'immense et inclassable Franscisco de Goya y Lucientes (1746-1828). Goya, ce colosse, écrasa profondément le dix-neuvième siècle, comme l'ogre Picasso ne fit qu'une bouchée du vingtième.

Aussi c'est bien pour cela que j'ai souhaité vous les faire découvrir ici.

Car tous ces peintres ont développé leur propre identité au travers de grands thèmes liés au romantisme, tels le paysage ou l'histoire.

Ici teintés par l'architecture mauresque...

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A choeur battant rien d'impossible (cathédrale de Séville).

"Les riches plafonds,

Les miroirs profonds,

La splendeur orientale,

Tout y parlerait

A l'âme en secret

Sa douce langue natale."

Charles Baudelaire, L'invitation au voyage.

... ou des types (le Gitan et le flamenco, le brigand, bandolero, la courtisane, la danseuse, bailarina, le taureau et le torero, le religieux et le pénitent...) qui constituent l'essence du costumbrisme.

Certains de ces peintres sont dits "précieux", tels :

Manuel Wssel de Guimbarda (1833-1907), voir plus haut ses "Vendeuses de beignets".

Ricardo Lopez Cabrera (1864-1950), dont je présente "Les jeunes mariés" 

12273021066?profile=originalRecién casados, 1905.

José Gallegos y Arnosa (1859-1921) et ses "Enfants de choeur" :

12273021281?profile=originalNiños de coro, 1885/90.

Vicente Palmaroli Gonzales (1834-1896), en ses "Jours d'été" plus impressionniste :

12273021674?profile=originalDias de verano, 1885.

Ou enfin José Garcia Ramos (1852-1912), où "En sortant d'un bal masqué" constitue peut-être l'archétype du style "précieux" :

12273021465?profile=originalSalida de un baile de masquaras, 1905.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Aquarelle sous les pentes des volcans.

Décidément, cela « bouge » beaucoup ici !

Si ce n’est le séisme que nous avons laissé à Lima et sa région (voir le journal d’hier ci-dessous), nous avons eu le plaisir de faire connaissance avec un certain nombre de volcans assez impressionnants, dont deux en activité (le dernier est entré en éruption depuis 3 jours seulement), les gens d’ici paraissant habitués à leur présence comme s’il s’agissait de vieux copains capables de grosses colères.

Il n’empêche, malgré des trajets dantesques et un manque de temps récurent, nous arrivons à dessiner et à peindre dans l’esprit si particulier des carnets de voyage de « niveau 3 », qui fait que si on n’est pas assez autonome et extrêmement rapide, on n’arrive pas à saisir les étonnantes choses et gens rencontrés sur le chemin, et on se couche plutôt frustrés en plus d’être fatigués !

Heureusement, on arrive toujours à se rattraper, et si on ne peut pas, restent les photos pour terminer au retour, solution à adopter en dernier recours, tant que les souvenirs sont encore très vivace.

Il n’empêche, pour l’instant on essaie de s’adapter à la raréfaction de l’air dans l’altiplano, les natifs de la région paraissant plus à l’aise que nous pour ne pas s’essouffler au-dessus de 4000 m d’altitude, et même si ce n’est que de l’aquarelle, l’exercice de la chose dans les montagnes Incas n’est pas encore parfaitement assimilé…

12273016884?profile=originalC'est le journal du jour où nous avons quitté la capitale : panique à Lima et Callao, séisme important, etc.

12273016274?profile=originalAquarelle à Arequipa, sous les pentes du volcan Misti (on en voit les pentes à gauche à contre-jour)...

12273017660?profile=originalDouble page de Rose-Marie en cours de réalisation : paysage au loin vu du même endroit.

12273017879?profile=originalC'est le Ubinas (vu ici de l'Altiplano), qui est entré en éruption depuis quinze jours...

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12273013282?profile=originalBartolomé Esteban Murillo (Séville).

Avant de nous consacrer au coeur de notre sujet, la peinture romantique andalouse, un petit panorama des peintres andalous qui ont marqué la peinture espagnole et internationale.

Il ne s'agira donc ici que de brosser à grands traits le portrait des fondateurs de l'Ecole andalouse, avec :

  • Juan Sanchez Cotan (1561-1627), qui fit l'essentiel de sa carrière à Tolède, mais qui s'établit à Grenade dès 1603 pour y réaliser de nombreux tableaux de dévotion. Quoiqu'il soit surtout connu comme maître des bodegones (natures mortes).

12273013673?profile=originalFrancisco de Zurbaran : Santa Marina (musée Carmen Thyssen, malaga).

  • Francisco de Zurbaran (1598-1664), né en Estrémadure, mais formé à Séville où il passa toute sa vie. Il y fonde avec Vélasquez l'Ecole de Séville.

12273014253?profile=originalFrancisco de Zurbaran : Santa Teresa de Jesus (cathédrale de Séville).

  • Diego Velasquez (1599-1660), né et formé à Séville, il gagna Barcelone en 1629, avant d'entamer un long périple en Italie, pour finir sa vie et son oeuvre à Madrid.
  • Alonso Cano (1601-1667), formé à Séville avant de tenir un rôle majeur dans l'évolution de l'Ecole de Grenade où son influence fut profonde.

12273014652?profile=originalBartolomé Esteban Murillo : Garçon au chien

(musée de l'Ermitage, Saint-Pétersbourg).

  • Bartolomé Esteban Murillo (1617-162), le maître de Séville. Peintre virtuose, il met un soin particulier à détailler chaque expression, à donner vie à ses scènes populaires, donnant l'illusion au spectateur d'y participer. Son influence sera prépondérante jusqu'à Cézanne. C'est incontestablement le maître du picaresque (les picaros, aventuriers et vauriens, étaient nombreux à Séville). Ce fut le seul peintre espagnol du XVIIe siècle connu de son vivant hors de son pays.

12273015061?profile=originalMurillo : Immaculée Conception (Ermitage, Saint-Pétersbourg).

  • Francisco Herrera le Jeune (1622-1685), né à Séville, très baroque.
  • Juan de Valdés Leal (1622-1690), autre Sévillan au style original.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Si vous parcourez les différents évènements répertoriés par le site du Ministère de la Culture, vous y découvrirez mon intervention au musée d’archéologie de Montrozier (voir cette page ici), un moment unique et inattendu, que je réserve à tous les visiteurs de ce bel « espace archéologique » de 14 h à minuit samedi prochain.
Ce sera pour la « Nuit européenne des musées » qui fête son dixième anniversaire cette année, et qui aura lieu en même temps que la Journée internationale des musées, dans la nuit du 17 au 18 mai 2014.
Cette importante manifestation, sous la houlette du Ministère de la Culture, offre des découvertes parfois exceptionnelles aux visiteurs des musées concernés, avec souvent d’étonnantes surprises, comme l’accès aux « fantasmagories de Robertson » au Musée des Arts et Métiers dans le 3ème arrondissement à Paris.
Je reviendrai dans un futur billet sur le lieu de grand intérêt où j’interviens moi-même, géré par le Conseil Général de l'Aveyron sous la houlette de la très férue et dynamique Conservateur Départemental Madame Aline PELLETIER, secondée avec talent pour ce musée par Philippe GRUAT directeur, et Alain SOUBRIE l’un des principaux animateurs.
Je tiens d’ailleurs ici à les remercier tous pour l’accueil qu’ils m’y ont réservé, et l’attrait, l’efficacité et l'envergure de leur action concernant la mise en valeur et la pérennisation de notre patrimoine.

"Les sentinelles" Acrylique et sable dolomitique sur toile, l'une de mes peintures que découvriront dans l'obscurité et à la torche les visiteurs de l'Espace Archéologique de Montrozier pour La Nuit Européenne des Musées" 2014..."Les sentinelles" Acrylique et sable dolomitique sur toile,
l'une de mes peintures que découvriront dans l'obscurité et à la torche,
les visiteurs de l'Espace Archéologique de Montrozier
pour La Nuit Européenne des Musées" 2014...

Alors, si vous êtes (ou passez) en Aveyron ce samedi après-midi (ou en soirée), préparez dès maintenant votre soirée au musée archéologique de Montrozier : vous serez surpris de ce qui vous y attend !
D’abord, vous découvrirez les « gestes de la préhistoire » présentés par un préhistorien aveyronnais exceptionnel : Georges BORIES, aussi doué pour tailler le silex que pour nous initier à la vie de nos lointains ancêtres du paléolithique, une rencontre et un moment passionnants pour tous, car c’est aussi en famille que vous êtes attendus (es).
Ensuite, en ce qui concerne ma propre intervention, je vous laisse lire ci-dessous ce qu’en écrit La Dépêche du Midi dans un article d’avant-hier, je pense qu’il résume assez bien l’esprit qui animera les quelques heures que je passerai en compagnie des visiteurs, dont peut-être vous, si vous passez par-là :
« …Animation, surprenante et inédite, celle concoctée par Alain Marc à Montrozier, sur la préhistoire et le monde souterrain.
Son exposition sera à découvrir dans l'obscurité, munie de lampes torches qui seront distribuées à l'entrée. «Il s'agit de confronter l'interprétation et l'imaginaire face à la réalité scientifique», indique l'artiste.
«Depuis mon enfance, je me suis toujours intéressé à la préhistoire et au rôle de la muséographie dans notre monde contemporain», poursuit le même.
Outre son travail d'aquarelliste qui témoigne de choses et de lieux qui ont un rôle important dans la quête de notre identité, son travail porte aussi sur la problématique du regard, sur le questionnement de ce qu'il restera de nous dans les siècles à venir.
«Que nous laissent du passé ces traces durables sur l'origine de nos civilisations et de l'humanité ? », s'interroge Alain Marc dont l'orientation créatrice était toute tracée depuis des découvertes archéologiques majeures dans sa jeunesse.
«La découverte de ses œuvres à la lampe torche, plus facile à voir qu'à la lumière du grand jour, sera un moment fort de cette Nuit des musées», commente Bernard Saules.
L'artiste dédicacera aussi son livre intitulé «L'Aven aux merveilles». Parallèlement, une paroi de grotte sera reconstituée pour l'occasion afin que chacun puisse s'exprimer. «Chaque participant pourra remplir ce mur d'art pariétal», explique Alain Soubrié de Montrozier, sans oublier la visite de la nouvelle expo du musée sur le néolithique.
Montrozier sera ouvert de 14 heures à minuit, Salles-la-Source de 20 h 30 à 23 heures, et Espalion de 19 heures à 22 heures, le 17 mai. »
(Je précise pour « L’Aven aux Merveilles » que j’y écoulerai là le dernier carton qu’il me reste de cet ouvrage, car l’édition a été épuisée à sa parution en moins de 5 semaines).
Et si cela vous intéresse, je vous reparlerai à la lumière de cette « Nuit des Musées », de la finalité de mon travail pictural et des questions qu’il pose (sachant que dans les précédents articles où je l’ai déjà abordé, je n’ai jamais encore dévoilé le sens premier de ma démarche)…

12273012868?profile=originalL'affiche départementale de La Nuit Européenne des Musées 2014

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C’est aujourd’hui le travail d’un artiste que j’aime beaucoup par l’énergie et les effets de lumière se dégageant de ses aquarelles, que je vous propose en analyse : il s’agit d’Alvaro Castagnet, dont vous pouvez consulter la galerie en ligne ici.
Suivons-le dans son savoir-faire à Anvers et à Berlin avec ces deux vidéos fort instructives : préparant son papier sur planchettes de contre-plaqué marine de moyen format en général (de façon assez sommaire mais efficace), il travaille debout sur le motif assez rapidement, se servant d’un tripode où il adapte sa planchette en guise de support, esquissant au préalable un dessin rapide mais bien construit dont il interprètera les personnages (généralement au moment de la pose des grandes masses sombres) de façon très libre et suffisamment fondue dans le reste du motif pour que leur évocation s’arrête à la suggestion.
L’ensemble de ses motifs est régi par la lumière, les contrastes de valeurs (il affectionne les contre-jours), les masses liées aux volumes, la charpente de l’ensemble étant dynamisée par le subtil graphisme de détails en fin d’exécution.
C’est un travail incisif et enlevé comme celui que je vous invite à réaliser sur le terrain en plus petit format, en logistique plus légère encore pour le carnet de voyage.

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Réalisation d'une intéressante aquarelle.

En attendant mon retour de voyage, je continue la série commencée avec l'article précédent pour explorer avec vous la profusion de "démos" aquarelle de toutes sortes, qui fleurissent sur Internet...
Pas grand chose de vraiment intéressant en général sur le plan pédagogique, si non des banalités que tout le monde ou presque maîtrise à peu près normalement pour peu que l'on se soit mis à l'aquarelle depuis un certain temps.
Je pense personnellement que les personnes aptes à produire de vraies démos à la fois pédagogiques et picturales les gardent pour elles sans les distribuer à "tout va" et elles ont bien raison, car c'est parfois le fruit d'un travail intense, d'un véritable engagement de vie et d'un talent non négligeable qu'elles représentent, et cela a la valeur de ce qu'on ne dilapide pas, n'en déplaise à celles ou ceux qui pensent que l'art est totalement gratuit pour ceux qui en vivent et se battent pour cela !
- D'ailleurs, connaissez-vous quelqu'un (vivant de son travail), qui l'offre à tours de bras, sans aucun échange ni rétribution (si non une gloire plus ou moins imbécile ou une considération de circonstance qui n'est que flatterie de dupe) ?
Revenons en à ma recherche : parmi les vidéos intéressantes (je n'appelle pas vraiment cela une "démo" au sens où je l'entends, mais un agréable raccourci sur la façon de travailler d'un bon artiste), j'ai trouvé celle-ci qui nous enseigne cependant un tas de choses sur le savoir-faire de son auteur.
À noter :

a) - Le personnage prévu dans le dessin initial (je pense que c'en est un à droite de la cabane derrière le filet) a été supprimé lors de la réalisation (ce qui n'est pas plus mal), comme quoi on peut commencer avec une intention et finir (volontairement) différemment,

b) - Différents moments "clés" de la réalisation de l'aquarelle ne sont pas montrés (comme la mise en valeur du filet de pêche pour qu'il se détache sur le fond des arbres de la berge et de l'eau), mais sont assez faciles à comprendre,

c) - Vers la fin du travail la gouache blanche est utilisée en recouvrement semi humide pour suggérer la fumée s'échappant de derrière la cabane, comme quoi son usage passe ici très bien même si je suis pour ma part partisan du "tout aquarelle" même pour dégager de la fumée blanche sur fond sombre (il suffisait soit de la réaliser en même temps que les arbres du fond, soit par enlevé en semi humide).
Si cela vous intéresse je mettrai en avant comme cela de temps en temps quelques "démos" que je trouverai un peu plus intéressantes que les autres au cours de mon exploration du Web...

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Joseph Zbukvic, avec ses peintures d’atmosphère où la vie rurale et les scènes urbaines sont empreintes d’une forte intensité vibratoire, est l’un des aquarellistes contemporains australiens que j’aime le plus (allez voir ses aquarelles ici vous m‘en direz des nouvelles !), car sa façon de travailler a une certaine parenté avec celle que nous appliquons sur le terrain lors de nos carnets de voyage.
Au moment où nous sommes totalement immergés dans les splendeurs sud marocaines à l’occasion du stage "Sur les pistes du Grand Sud en 4 x 4" (j’ai programmé cet article pour vous avant de partir), j’ai pensé que vous auriez plaisir à découvrir la façon de travailler de cet artiste incomparable, dans le cadre de ses thèmes de prédilection.
Ici, il choisit une gamme de sujets du quotidien campagnard ou urbain pour réaliser ses aquarelles, prouvant qu’il n’existe pas de sujets inintéressants, et que c’est notre propre regard avant tout qu’il nous faut changer si on veut pouvoir s’émerveiller de tout.
En peignant dans et autour de Melbourne, il capture dans le bruit et la chaleur d'une journée de fin d’été une équipe de la voirie au travail dans la rue, des vendangeurs dans un vignoble, des ouvriers travaillant sur un yacht dans un chantier naval, et des cuisiniers de plein air comme nous en avons rencontré sur la Place Jemaa El Fna à Marrakech en début de stage…

Regardez comment il oppose dans toutes ses aquarelles l'ombre à la lumière en contrastes simultanés de valeurs pour bien mettre ses sujets en évidence, et comment il utilise les couleurs vives pour dynamiser son motif (c'est très différent de Lian Quan Zhen, mais vous voyez qu'on peut avoir en aquarelle des couleurs très sombres ou très vives en contrastes simultanés).
Observez bien sa façon de capter le mouvement de ses personnages, de leur donner vie, d’induire par quelques coups de pinceaux les gestes du quotidien qui suggèrent la vie.
Que pouvons-nous en déduire ?  
- Qu’il faut, si on veut progresser dans ce domaine si important de la présence de personnages pour faire vivre une aquarelle, réaliser énormément de croquis sur le vif, arpenter crayon et carnet de croquis en main les parcs et jardins publics, se mettre devant la télé (chaînes de voyages si cela vous inspire davantage, zapper jusqu’à ce que vous trouviez des personnages qui vous inspirent - mais pas de portraits ni de personnages trop rapprochés pour commencer -), et dessiner, dessiner, dessiner, en faisant des hachures, en abandonnant le sujet s’il s’en va, en ne gommant pas mais en recommençant à côté, et ne vous en faites pas si c’est raté, car il faut rater beaucoup pour commencer à réussir un jour !

 

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Celle d’aquarellistes talentueux dont certains se sont spécialisés dans des thématiques très personnelles, qui ont une riche personnalité, sont reconnus internationalement, et qui ont bien voulu laisser sur Internet des traces sur leur façon de procéder dans l’exécution de leur travail.
J’ai donc pensé (en attendant de revenir avec des articles novateurs plus personnels) qu’il vous serait agréable de voir (ou revoir) ces démos triées sur le volet, sachant qu’on n’a pas toujours le temps de chercher soi-même au fin fond des inextricables méandres d’Internet des documents de qualité, où l'on puisse apprendre beaucoup de choses intéressantes lorsqu’on découvre et pratique l’aquarelle, ou tout simplement lorsqu’on aime cette forme d’expression.
Comme d’habitude, je vous donnerai mon point de vue, ou vous indiquerai ce qui me paraît important dans chaque vidéo proposée.
Aujourd’hui nous découvrons le travail de
Lian Quan Zhen, chinois originaire de la province de Canton, où il exerçait la médecine avant d’émigrer aux USA (où il vit actuellement).
Il s’inspire de documents photos qu’il prend lui-même en général, pour être en atelier « au plus près de son sujet ».
Ce qui est à remarquer dans son travail (outre le mélange des influences orientales - occidentales) est son foisonnement de la couleur qui jaillit en éclaboussures diverses sur ses fonds avant de s’incorporer au motif final par étapes de glacis et du développement logique des différents « états » de son aquarelle (on aime ou pas, mais le résultat mérite attention).
Ce n’est pas un travail très rapide comme celui que je préconise sur le terrain mais une expression de plus lente élaboration en atelier, entrecoupée de temps d’exécution accélérés (assez classique comme démarche somme toute).
À remarquer : l’usage du pulvérisateur d’eau (comme pour la plupart des aquarellistes que nous verrons dans les prochains articles) qui va de pair avec ses projections de pigments au pinceau, versés abondamment sur le papier ou directement soufflés sur les taches liquides, et ses interventions directes au doigt ou de la paume de la main.
Il utilise un produit de masquage (équivalent «Drawingum») pour ses réserves les plus précises qu’il enlève efficacement au final à l’aide d’un bout d’adhésif), des spalters de toutes tailles (+ tubes couleurs et palette adaptée) et pinceaux fins (parfois à filets) pour peindre sur le dessin du départ qui est assez précis.
À noter : si vous procédez de la même façon pour vos aquarelles, vous pouvez si l’acidité de ses couleurs vous effraie, les choisir selon votre goût personnel et les rompre tout simplement avec une ternaire ou une pointe de leur complémentaire (mettez par exemple un peu de vert dans le rouge, de rouge dans le vert, de violet dans le jaune, ou de bleu dans l’orange), à vos pinceaux maintenant !

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Une superbe et dynamique « démo » d’aquarelle !

Voici une belle démonstration de virtuosité partagée, qui « décoiffe » : la réalisation d’une super aquarelle « géante » par trois compères australiens de grand talent (je m’étais attaqué seul à ce genre d’exercice il y a plus de 15 ans maintenant, je vous en reparlerai un jour, mais je peux vous affirmer que la difficulté commence déjà au moment de tendre le papier).
C’est le genre de travail que j’apprécie beaucoup, dans une approche et un style qui me conviennent parfaitement, qui en apprennent beaucoup sur le savoir-faire, la légèreté, la liberté, la spontanéité que j’aime.
En plus ces trois lascars ont tout pour nous plaire, enjoués et complices, dans une bonne humeur qui fait plaisir à voir, soutenus par un quatrième larron motard et sympathique…
Écoutez bien leurs propos, leurs échanges, leur humour (ils se sont même représentés marchant dans leur superbe aquarelle !).
Regardez bien comment ils travaillent : mis à part la dimension de certains pinceaux et des palettes, notre approche technique est semblable à la leur (mais en bien plus petit, et totalement sur le terrain).
À noter dans mes remarques : ils se libèrent totalement au niveau de l’exécution du modèle photographique que l’un d’eux tient un moment dans ses mains. Observez-le bien, c’est-ce qu’il faut arriver à faire quel que soit son format de travail dès l’instant où on utilise des photos comme source d’inspiration.

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La Côte d'Opale

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d'Adyne Gohy

Inspirée du poème de Gil Def

Je t'offre mon Nord

      En bleu, en vert en sang et or

      Veux-tu connaître mon pays?

      C'est au nord, tout en haut, ici

         

      Je sais, on dit qu'au nord le ciel est gris

       Que le plat pays se perd sous la pluie

       Que les canaux se meurent d'ennui

      Mais vois comme la plaine tremble le blé

      Quand le vent mûrit au sud en été

      Viens chez moi, mon pays va chanter

      Je sais, on dit qu'au nord c'est noir charbon

      Zola a pleuré la misère dans les corons

Germinal a écrit et filmé les gueules noires

Mais viens voir les terrils changer leur histoire

En sang et or des ailes à Lens y décollent

Ecoute Renaud rimer des drôles de paroles

Je sais, on dit qu'au nord c'est le brouillard

Qui noie les marais et les quais de gare

Et cache souvent le côtes d'Angleterre

On prend le tunnel si tu as le mal de mer

Mais, je préfère un car)ferry par temps clair

On part de Calais on part en croisière

Je sais, on dit aussi que la mer du Nord

En tempête hurle dans le détroit trop fort

Pourtant tu sais le vent est un vrai trésor

Fait rire les enfants avec les cerfs volants

Regarde voguer toutes les voiles du présent

Et tourner les ailes d'un nouveau temps

Je sais aussi que le nord n'a pas de montagnes

Mon horizon t'offre la mer et la campagne

De beaux clochers en mâts de cocagne

Et les Deux-Caps qui respirent le grand air

Sur des sentiers qui parlent en bleu en vert

Et retrouvent l'amitié avec des fruits de mer

Je sais, on dit qu'au nord les villes figent le temps

Un passé trop lourd pèse sur le présent

Tu sais les vieilles pierres sont la fierté des gens

Les citadelles ont résisté à tant de tourments

Le nord est bien vivant et Boulogne te surprend

Avec un cheval blanc et les trésors des océans

Je sais, on dit que les routes vont en enfer

Sur des pavés qui reviennent d'avant-guerre

Entre Paris et Roubaix on ira une année

Toucher la légende qui voit des forçats pleurer

On applaudira ces champions qui en plein effort

Au carrefour de l'arbre veulent triompher du sort

Veux-tu connaître mon pays?

C'est mon nord, tout en haut, ici

Je sais, on dit que les gens du nord

N'ont pas souvent le soleil dehors

Mais ils l'ont toujours dans le coeur

Et le public rappel le chanteur

Sens tu tous ces parfums de fleurs

De ces jardins qui ont semé le bonheur

Je sais, on dit que les filles sont plus jolies

Sous les caresses du soleil du midi

Mais au pays toutes les filles au printemps

Sourient comme Isabelle au prince charmant

Elles sont si belles un samedi pour se marier

En dentelle de Calais, je veux te voir danser

Je sais, on dit qu'au nord les années sont grises

Et que le dur labeur n'aime pas les surprises

J'ai déjà mis des croix sur notre calendrier

Des 14 juillet plusieurs fois dans l'année

Une plage de sable fin des moules frites en été

Une braderie des manèges une ducasse en juin

D'autres dates viendront écrire nos demains

Je sais, on dit qu'au nord le rire n'est pas roi

Surtout en hiver avec le vent noroit

Alors au carnaval chez Jean Bart tu seras avec moi

Dans le chahut je t'assure tu n'auras pas froid

La bière coulera en patois tu ne comprendras pas

Dans la bande ti riras et personne ne te reconnaîtra

Je sais, on dit qu'au nord la fête est triste

Depuis que le grand Jacques à quitté la piste

Et aussi Raoul après leur dernier salut d'artiste

Mais le pays des géants invite l'accordéoniste

A respirer encore et plus fort encore

Sur toutes les musiques sur tous les accords

Viens vite, je t'invite dans mon nord

Je garderai pour toi tous ces trésors

En bleu, en vert, en sang et or

Je t'attends dans mon nord

Je t'offrira mon nord

Tout là haut, chez moi

Tout en joie, pour toi

Pour toi

Gil Def

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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STAGES AQUARELLE ET CARNETS DE VOYAGES ALAIN MARC 2014


Cette année, j'ai voulu que la présentation de mon programme de stages aquarelle et carnets de voyages 2014, soit déjà un voyage en elle-même. Mieux que tout autre discours, j'espère qu'elle vous emmènera dans une parenthèse d'évasion et de ravissement qui vous fera oublier quelques instants votre quotidien, même si vous ne rejoignez pas l'une de mes sessions.


Mais si le cœur vous en dit, voyager en réalisant croquis et aquarelles des plus beaux paysages, de rencontres hors du commun, des meilleurs moments de son parcours, est l'un des plus grands bonheurs que je puisse partager avec vous.


C'est à l'apprentissage et au perfectionnement in situe de ce privilège que je vous
invite à travers mes stages, où vous allez pouvoir
à votre tour découvrir ou approfondir tous les secrets, qui changeront votre regard sur le monde.   




C'est d'ailleurs dans un voyage singulier que je vous emmène à travers cette vidéo, pour vous présenter ce programme de stages. Pourtant, je n'ai pas été très loin pour voir les choses différemment : comme quoi, il suffit simplement de s'en donner les moyens, pour mieux saisir la beauté des êtres et des choses, et les traduire avec originalité et caractère !

Si vous voulez en savoir plus, je vous invite à vous rendre sur mon site principal en cliquant ICI


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administrateur théâtres

12272995464?profile=originalMercredi 29.01.2014 > Dimanche 25.05.2014

Le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles vient d’ouvrir ses portes à un génie du siècle d’or espagnol surnommé « le Caravage espagnol ». L’exposition durera quatre mois. C’est la première fois en Belgique que l’on consacre une monographie à Zurbaran. A part une toile présentée lors de Europalia 1985 consacrée à l’Espagne, on ne possède aucune œuvre de ce grand maître sur notre territoire.

Zurbaran est né en 1598 dans le village de Fuente de Cantos en Estrémadure, une région située entre Madrid et Lisbonne. Son père est marchand de tissus, boutiquier aisé d’origine basque. Très jeune il s’installe à Séville, capitale andalouse où il forge sa carrière et son style. Il reçoit de nombreuses commandes des ordres monastiques.

C’est l’artiste qui a le mieux représenté la religiosité de la Contre-Réforme de l’église espagnole du 17ème siècle, suite au concile de Trente. Elle est imprégnée de l’esprit des écrits mystiques de sainte Thérèse d’Avila et de saint Jean de la Croix. En effet, l’œuvre du peintre qui comme Velázquez et Murillo représente l’âge d’or de la peinture espagnole est un outil spirituel, un moyen de rechercher la grâce divine, de transcender le réel et d’accéder à la sérénité. L’acte pictural est un moment privilégié de création et rencontre une émotion de type divin. La création artistique est un instrument de connaissance et d’émotivité qui relie le peintre au Créateur. Le dépouillement est la caractéristique principale de ces œuvres. Tout le décorum et la mise en scène médiévale ont été gommés, on revient à l’essentiel dans le plus pur esprit du renouveau religieux. Cela passe par la simplicité, le naturalisme et la création de formes transcendées et pures comme si elles étaient dictées par la révélation d’un art poétique pictural. L’écrivain néerlandais Cees Nooteboom (Zurbarán. œuvres choisies 1625-1664) décrit l’œuvre de Zurbarán comme « un essai sur les rapports entre la lumière, la couleur et la matière comme on n’en reverra plus avant Cézanne » (Le Labyrinthe du pèlerin. Mes chemins de Compostelle).

L’approche coloriste de l’artiste est très innovante. Elle est faite de contrastes délicats, d’éclairages subtils, de cadrages précis, et de grande sobriété qui range cette production artistique auprès de nos peintres modernes. Le rendu des textures et des tissus, lins, draps brocards, drapés, peaux de mouton, chevelures ont une plastique presque tactile mais divine aussi car c’est Dieu qui semble s’immiscer dans la matière. Une des marques de son originalité est son intérêt pour la vie quotidienne et des objets qui semblent posséder une âme. En effet dans ses tableaux on retrouve souvent des petits ensembles de natures mortes qui ont une puissance symbolique évidente. La tasse remplie d’eau pure qui s’imprègne de lumière, l’assiette d’étain – une image de la planète qui reflète la lumière, encore vue comme un plateau dans l’univers ? – la rose qui renvoie à la virginité de la vierge et à la nativité, des fruits et des flacons…isolés ou regroupés pour suggérer le dénuement humain, l’humilité et la ferveur. Le tout, loin des canons de l’époque qui célèbrent la munificence, la richesse et l’esprit de conquêtes.

Les tableaux de cet artiste mettent en lumière la vie des saints, de martyrs et de moines qu’églises et convents lui ont commandés. Contemporain de Rubens, il ne montre aucun intérêt pour les portraits mondains ou les nus voluptueux inspirés de la mythologie.

12272994271?profile=originalLe spectateur moderne est touché par la modernité de l’approche et son intemporalité. La frontière entre le sacré et le profane est mince et la lumière joue un rôle crucial dans le dialogue entre les deux dimensions. L’homme est à l’image de Dieu ou dieu fait à l’image de l’homme par le regard humain semble nous dire la toile du « Christ en croix contemplé par saint Luc, ca 1655, Madrid Museo Nacional del Prado ». Il semble que c’est le peintre lui-même qui s’est glissé dans le vêtement intemporel du saint. Le visage du saint en extase est inondé de lumière, une lumière intérieure faite du miracle de sa spiritualité intense, sa palette et ses pinceaux offerts en hommage. L’espace est vide et découpe la forme sculpturale du Christ dont le visage humain est presque plongé dans les ténèbres alors que son corps semble illuminé par une lumière venue d’ailleurs. Le fond neutre du Golgotha souligne la solitude de l’homme et le caractère austère et humble du dialogue.

12272994090?profile=originalL’exposition est divisée en 12 sections, chacune consacrée à un contexte spécifique suivant un cheminement à la fois chronologique et thématique. Dans la première salle, on peut admirer Saint Grégoire, vêtu richement certes car il est pape, mais bombardé sur un fond neutre. Il tient dans ses mains gantées le livre sacré dont la tranche est du même rouge presque fluorescent que les gants, un message explicite dont on ne peut détourner le regard. Au bas de son étole, on retrouve Saint Pierre, en hommage à la filiation avec le fondateur de l’Eglise catholique romaine. Le visage naturaliste du lecteur est illuminé par l’intensité de la rencontre spirituelle. Dans la même salle on est tout de suite confronté à l’extrême vitalité et au caractère humain très dynamique des personnages. Supplément d’âme ou supplément de vie ? Les deux. Le rendu des mouvements est extraordinaire, que ce soit pour « La guérison miraculeuse du bienheureux Réginald d’Orléans » guéri par la Vierge grâce à l’intervention de saint Dominique ou pour le « Saint Dominique à Soriano », une peinture illustrant le moment où la Vierge accompagnée de deux saintes apparaît à un moine pour lui remettre une image de saint Dominique. Un miracle très particulier dans lequel une peinture participe même à l’acte fondateur d’un ordre religieux. La légende raconte qu’en 1510, inspiré par saint Dominique, le frère Vicente de Cantazano arriva à Soriano pour y fonder un couvent. Dans la nuit du 15 septembre Frère Lorenzo da Grotteria, le sacristain reçut l’apparition de la Vierge accompagnée de Marie-Madeleine et Catherine et reçut d’elle une toile montrant l’image de saint Dominique qu’il fut chargé d’accrocher au-dessus de l’autel pour remplacer l’image fruste peinte au mur. Cette salle est en effet consacrée aux nombreuses commandes des Dominicains, cet ordre de prédicateurs hélas liés à l’Inquisition.

Dans la deuxième salle les commandes émanent de l’ordre des Mercédaires (couvent de la Merci Chaussée) où l’artiste et tout son atelier se sont installés pendant la réalisation de leurs commandes. Ces œuvres illustrent des scènes de vie de saint Pierre Nolasque, fondateur de l’ordre. La composition soignée des œuvres, en formes triangulaires ou pyramidales, visent toujours à l’essentiel. Elles sont de véritables mises en scène où le céleste et le terrestre se retrouvent côte à côte dans un souci de proximité du religieux pour l’homme. La maîtrise picturale des tissus est à nouveau très subtile, particulièrement les vêtements blancs et contribue à donner l’impression d’illumination divine.

La salle 3 présente « Saint François » (ca 1635), une œuvre de grand format prêtée par le Milwaukee Art Museum. Le saint apparaît en pied, se détachant sur un fond indéfini plongé dans la pénombre. La lumière sur l’habit franciscain produit un effet sculptural comme si la figure était une projection tridimensionnelle impressionnante. Le visage bistré, barbu, plongé dans l’ombre de la cagoule franciscaine, contraste avec les mains et les pieds nus fortement éclairés. Le message mystique est évident. Le poids et la texture du vêtement de bure brunâtre et le crâne tenu dans les mains engagent à une méditation sur la mort. La vie contemplative, la solitude monastique, l’austérité, le mysticisme et l’importance de la prière sont présentes dans ce tableau et justifient le succès du peintre auprès des ordres monastiques.

12272994072?profile=originalDans la salle 4 on rencontre les natures mortes. Mais le sont-elles vraiment ? Fortes et expressives, ces œuvres sont des objets de méditation pour mettre le spectateur en relation avec Dieu. On est au cœur de l’intime et des questions métaphysiques. Les « bodegones » désignent les scènes de genre et les natures mortes des maîtres espagnols. Deux œuvres du maître illustrent la simplicité, l’ascétisme et la rigueur sans pour autant y mettre de la sévérité. On retrouve la tasse remplie d’eau, l’assiette d’étain, la rose … Deux autres natures mortes, moins dépouillées sont attribuées à son fils, Juan, peintre également.

12272994081?profile=originalLa salle 5 est centrée sur la passion et la mort du Christ. Un « Agnus Dei » est représenté, isolé sur fond sombre et neutre, pattes entravées, symbole d’innocence, d’humilité et de compassion. Au-dessus de sa tête prête à être immolée, flotte une délicate auréole. Ce symbolisme qui préfigure la passion du Christ est annoncé dans Isaïe (Is 53,7).

12272994868?profile=originalSalle 6. Année 1634 : grand tournant : Zubaran est appelé à la cour pour une campagne de décoration du salon des royaumes au palais Buen Retiro à Madrid, siège du pouvoir royal de Philippe IV. Il est appelé à peindre des scènes des travaux d’Hercule, le héros de la mythologie considéré comme fondateur mythique de la monarchie espagnole. On retient deux œuvres très fortes, (visionnaires?), celle d’Hercule affrontant le lion de Némée et celle de La mort d’Hercule, le corps prisonnier d’un manteau de flammes.

12272994881?profile=originalLa salle 7 rassemble des scènes de la vie quotidienne de l’Enfant Jésus très touchantes et pleines de symboles prémonitoires de la passion du Christ. Le quotidien de la vie commune à tous les hommes et les femmes de toute époque se voit ici sacralisé dans les scènes de l’enfant à Nazareth. Marie, grande figure pyramidale, est représentée comme l’image même de la mélancolie : elle a interrompu son ouvrage de broderie et, main appuyée sur sa joue avec une larme qui coule, elle semble plongée dans une rêverie accablée : son fils de dix ans vient de se piquer le doigt à une épine. La Vierge enfant endormie (ca 1655-1660) est tout aussi émouvante. Le visage est inondé de lyrisme mystique, et invite à la réflexion intellectuelle. Le livre que la jeune enfant endormie sur sa chaise tient dans la main et le tiroir de la table entr’ouvert rappellent que l’histoire est en marche et que la vérité est écrite dans le livre.

On retrouve des images de La Vierge dans les salles 8 et 9 qui célèbrent le culte marial et l’Immaculée Conception. Zurbaran cultive la représentation d’une vierge très jeune, sans tache, animée de pureté et de candeur enfantine. On retrouve ici principalement une construction verticale, des vues de la ville de Séville, des fonds dorés comme dans les icônes, le bleu céleste, des allusions au Cantique des cantiques… le cyprès, le palmier, le puits, le jardin, etc. s’observent aisément dans les premières versions et se confondent plus tard avec le fond, avant de disparaître entièrement.

12272994853?profile=originalLa salle 10 emmène le spectateur vers le nouveau monde. Les commandes de monastères se sont taries et le peintre cible une clientèle plus lointaine. Il va exporter vers l’Amérique mais sera rarement payé pour sa peine car les pirates affluent et les œuvres atteindront rarement les commanditaires du Pérou ou de l’Argentine. C’est dans cette salle également que l’on peut admirer « Sainte Casilde » (ca 1635) une sainte vénérée pour avoir été rebelle à son père et avoir nourri secrètement des prisonniers. Ainsi ses doigts innocents transformèrent en fleurs  les pains qu’elle transportait. C’est la toile qui fait l’affiche de l’exposition et la couverture de son splendide catalogue. Le tissu de la robe d’une rare beauté et les bijoux resplendissants symbolisent l’élection divine.

La salle 11 présente des œuvres baignées de lumière, aux tonalités douces. Zubaran s’est installé définitivement à Madrid – la peste de Séville de 1649 a emporté son fils Juan – et il peint dans ses dernières années  en majorité des œuvres mettant en scène la Sainte famille (La Vierge à l’Enfant et le petit saint Jean ca 1658), saint Jean-Baptiste… et un fameux Saint François en extase (ca 1658-1660).

La salle 12 est dominée par ce splendide Christ en croix contemplé par Saint Luc (ca 1655) une œuvre de dévotion privée, qui nous vient du Prado et qui met en scène tout le mystère de la Création dans une réelle virtuosité de lumières et de palette. Un testament artistique et spirituel absolument poignant.


 Sous le Haut Patronage de Sa Majesté la Reine Paola

Commissaire: Ignacio Cano
Conseillé: Gabriele Finaldi

https://www.bozar.be/activity.php?id=13203

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L'hiver est léger

L'hiver est Léger

Arlette Paradis Artiste Peintre

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Le chemin est long pour arriver jusqu'à toi

J'arriverai bientôt et me blottirai au creux de tes bras

Tu m'attendras ...impatient et heureux je crois

Le froid léger ne nous dérangera pas

Car le bonheur d'être enfin ensemble  sera un beau cadeau pour toi et moi.

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Une île... un écueil ou une idylle.

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Orgue océanes frangés d'écume, Chantal Roussel (2013)

Devant la puissance et la poésie de cette peinture, véritable tableau symphonique, j'ai d'abord pensé à la "Grotte de Fingal" de Mendelssohn, à ces orgues basaltiques de l'île de Staffa constamment battus par la mer. Vision romantique traitée en nocturne, un noir basalte d'une force tellurique, éclat de lune, mystère sélénitique, et la mer, mouvante et éternelle.

12272983293?profile=original"Grotte de Fingal" par Claude Hugard de La Tour (1816-1885)

dans le grand escalier de l'école des Mines de Paris.

Et est apparue comme une évidence cette autre île...

http://youtu.be/ad3H9E0MNEo

 Île

Il est une île

Où on ne devrait jamais être

Entourée par la mer tentaculaire

Entre les vagues lasses et languissantes

Là où tout est libre

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Là, sur l'île

Le soleil brille éternellement

La lune renvoie la nuit noire

Je sais qu'elle attend

Je sais qu'il y a là un endroit pour moi

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Doux bruit du vent du large

Descendu de travers les arbres

Mais loin des larmes portées par la brise

Je vais suivre les gouttes de pluie

Car le soleil et les sourires m'attendent

Je veux être là

Pour le reste de ma vie

Traduction-adaptation Michel Lansardière, de :

"Island" (Relf/McCarty) par le groupe Renaissance, 1970 (Jim Relf, chant, guitare, harmonica ; Jim McCarty, percussions, chant ; John Hawken, piano, clavecin ; Louis Cennamo, basse ; Jane Relf, chant, percussions) :

There is an island

Where it should never be

Surrounded by suburban sea

And through the tired and hopeless waves

To where it's free

I want to be there

For the rest of my time

There is an island

The sun is always bright

The moon sends the darkness away in the night

I now that it's waiting

I know there's a place ready for me

I want to be there

For the rest of my time

Warm sounds of windsongs

Come down through the trees

But far away tears are borne on the breeze

I'll follow the raindrops

Cause sunshine and smiles are waiting for me

I want to be there

For the rest of my time


Un partenariat
Arts
 
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administrateur théâtres

12272976692?profile=original12272977453?profile=original12272979888?profile=original12272980084?profile=originalLe  nouveau Musée de Bruxelles :  le « Musée Le Fin-de-Siècle Museum »

Après l'inauguration en 2009 du « Musée Magritte»,  dont les recettes témoignent de l’excellente santé touristique, voici  enfin inauguré depuis le 6 décembre 213, le « Musée Le Fin-de-Siècle Museum ».

Il fait partie des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB).   Il a pris ses quartiers dans les salles de l'ancien Musée d'Art moderne qui n'avaient plus été rénové depuis 1989 et fut  fermé depuis février 2011. De nombreuses plaintes se sont succédées, estimant que Bruxelles, capitale de l’Europe, se devait de  posséder un musée d’Art moderne digne de ce nom.

12272978275?profile=originalCONSTANT MONTALD, Nymphes dansant, v. 1898, huile et détrempe sur toile.

 Enfin !  Plus de 400 œuvres allant de 1865 (date de la fondation du  cercle artistique la Société libre des Beaux-Arts) à 1914  sont désormais exposées sur quatre niveaux et  un espace de 4.500 mètres carrés. Nous  ne possédons pas comme en France  la verrière lumineuse  d’une  gare d’Orsay pour accueillir les merveilles de nos années 1900 mais vous viendrez  néanmoins admirer des  artistes comme Maurice Maeterlinck, Emile Verhaeren, James Ensor, Fernand Khnopff et son célèbre tableau énigmatique « Les caresses », Léon Spilliaert, Victor Horta, Octave Maus, Henri Van de Velde, Maurice Kufferath, Guillaume Lekeu... Vous découvrirez les instants fugitifs et grandioses des marines de Louis Artan.  De belles  confluences se retrouvent avec des œuvres d’artistes étrangers tels que  Paul Gauguin, Auguste Rodin, Georges Seurat ou Pierre Bonnard.

12272980893?profile=originalPierre Bonnard : « Nu à contre-jour », ca. 1908

Cette  nouvelle institution culturelle belge met en évidence une  Belgique des plus rayonnantes sur le plan culturel à cette brillante époque et se veut très éclectique. Une des  salles est aussi  prévue pour des expositions  temporaires. Cette salle accueille dès aujourd’hui la dernière (26e) exposition à ouvrir ses portes  dans le cadre d’Europalia. Une exposition consacrée à  des photographes d’époque qui ont rapporté vers l’Occident les premières photos du Taj Mahal et de la vie quotidienne en Inde  en 1900.

Une section entière de cette entité muséale est consacrée à 230 œuvres Art-déco issues de la collection cédée par la famille Gillion Crowet  qui seront exposées en permanence dans ce nouveau musée : vaisselle, mobilier, vases d’une incomparable beauté. Cet ancien ensemble privé regroupe plus de 100 verreries (Gallé, Decorchemont, Daum, Val Saint-Lambert), des pièces d’orfèvreries (Wolfers), de mobilier (Majorelle, Gallé et Horta) et de nombreux tableaux (Khnopff, Mellery, Carlos Schwabe, Mossa et Delville). Un don d'un million d'euros a permis de dessiner l'architecture de la salle et la collection est estimée à 20 millions d'euros. Une salle entière est consacrée à James Ensor. Une autre à Spilliaert.

 Le caractère pluridisciplinaire est évident. C’est ce qui attire  en particulier le visiteur étranger.  La Monnaie a prêté des enregistrements et des maquettes sur l’opéra de l’époque. Le musée du Cinquantenaire prête une partie de sa collection de photographies anciennes. La Bibliothèque Royale expose de précieux documents littéraires. La Cinematek projette de petits films du début du 20e siècle. Des écrans tactiles permettent d’explorer des édifices Art-Nouveau caractéristiques de la Fin-de-Siècle dont la bourgeoisie florissante de l’époque s’enorgueillit et se passionne.

12272977488?profile=originalEugène LAERMANS (1864 - 1940), Les émigrants, 1894, Huile sur toile, 150 x 211

De l’impressionnisme au  réalisme social de Constantin Meunier et d’Eugène Laermans ou de Léon Frédéric, au post-impressionnisme, partout souffle l’esprit d’avant-garde de l’époque. Tandis que l’onirisme des  nymphes gracieuses du peintre symboliste  Constant Montald  fait rêver et songer à ce que peut être un âge d’or. « Age éblouissant mêlant décadence et espoir, splendeur et mélancolie, l’art «fin-de-siècle» rassemble un grand nombre de chefs-d'œuvre de la création belge et européenne entre 1880 et 1914, dans les différentes disciplines artistiques (la peinture, l’architecture, la photographie, les arts décoratifs, la littérature, l’opéra et la musique). » L’objectif  a été  de redéployer les collections fédérales en unités muséales précise Michel Draguet, directeur général des Musées Royaux des Beaux-Arts et de présenter Bruxelles au visiteur  comme le carrefour  de l’effervescence créative  de l’Europe. Le salon des XX (1883-1894) et La Libre esthétique (1894-1914) des courants particulièrement ouverts sur les artistes étrangers.

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Fernand KHNOPFF (1858 - 1921), Des caresses, 1896, Huile sur toile, 50.5 x151

La réorganisation des collections publiques se poursuivra avec l'inauguration en 2016 d'un nouveau musée consacré aux œuvres postérieures à 1914, a assuré Michel Draguet. Cela étant, de nombreuses instances culturelles continuent à  déplorer le manque de moyens financiers et humains  mis à la disposition des musées pour entretenir les trésors inestimables  que recèlent leurs caves, où la conservation même des œuvres devient un sérieux problème. Les infrastructures ouvertes au public sont elles aussi menacées par la vétusté  … ou les  infiltrations d’eau. On est encore sous le coup de la fermeture de la splendide exposition L'HERITAGE de Rogier van der Weyden  qu’il a fallu fermer précipitamment  après quelques semaines à peine  d’ouverture,  pour cause d’insalubrité pour les œuvres exposées.  L'œuvre d'une vie de deux chercheuses émérites, le Dr Véronique Bücken et le Dr Griet Steyaert.   Hélas, on ne peut imputer ces situations dramatiques  qu’à  à la  complexité  du système de gestion mais surtout à  un manque chronique d’intérêt de la part des instances politiques.  

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Paul Gauguin, Le calvaire breton, Le Christ vert, 1889

Huile sur toile, 92 x 73,5 cm © MRBAB, SABAM 2011, [Photo d'art Speltdoorn & Fils]

 

http://www.fine-arts-museum.be/fr/les-musees/musee-fin-de-siecle-museum

Musée Fin-de-Siècle Museum

rue de la Régence, 3
1000 Bruxelles
+32 (0)2 508 32 11
http://www.fin-de-siecle-museum.be
info@fine-arts-museum.be
Itinéraire

http://visitbrussels.be/bitc/static/front/img/db/ContentArticle_408/img_6882.pdf

 

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Le cheval Magdalénien


Je vous mets aujourd’hui, sur la piste de ma dernière «belle aventure» picturale de l’année 2013, vous allez en découvrir quelques «images témoin», j’en résumerai l’aboutissement le prochain jour de l’an (je précise que je la menais de front - l'aventure -, en même temps que la finalisation du livre de l’Aven aux Merveilles, les stages très intenses qui ne me laissaient pas une minute de répit, divers repérages, et mille autres activités, qui, je l’espère, porteront leurs fruits à leur tour en 2014, mais cela est pour un autre jour).
Comme d’habitude dans ma peinture «peinture», tout commence par une référence à la préhistoire, à celle de l’humanité et de l’art en même temps…
Vous savez que c’est l’imaginaire et la puissance mentale et spirituelle de l’homme confronté à sa survie et aux forces de la nature depuis ses origines, que j’essaie d’interroger à travers mes toiles ?
Ce «cheval magdalénien» fait partie d’un ensemble (nous dirons d’une collection), où chaque toile est en interaction avec les autres.
Souvenez vous de mes articles précédents à ce sujet, ici, et
Vous voyez à quel point ces questionnements «existentiels» n’aboutissent pas (pour moi), qu’à des peintures «seulement» décoratives (si non, la peinture n’a aucun sens à mes yeux, ou alors ce n’est pas de la peinture) !
Sachez également par rapport à ce genre de toile, qu’il me faut énormément de travail et de temps pour en aboutir la réalisation.
Particulièrement en élaboration technique (et pas seulement par «effets» de matière, car il s’agit véritablement là de sables, de cendres, de charges neutres de toutes sortes où la matière n’est pas suggérée, mais bien réelle), et de produits divers (liants, épaississants, fluidifiants, retardateurs, médiums, etc.), qui, en interaction avec les pigments et autres bases colorées, vont donner par l’alchimie picturale et le respect des temps d’élaboration entre les couches, une véritable «profondeur» à la peinture, avec une texture en surface à mi-chemin entre la peau, le cuir et l’écorce, entre le végétal et la roche, mais où la sensualité du toucher ne doit pas être éloignée de celle du regard.
Cela aussi participe à la «magie» de la peinture, car de toute peinture il doit se dégager de la magie (au sens «merveilleux», avec connotation positive du terme).
C’est dire les jours et les nuits que j’y ai passées en plus des autres activités (sachant que les toiles dont je vais vous parler sont plutôt …de grand format)
!

Le cheval magdalénien

«Cheval magdalénien», pigments naturels, charbon de bois, ocre rouge, acrylique, et sable de dolomie sur toile 97 x 130 cm
Le cheval reste un animal privilégié dans ma peinture (souvenez-vous des «Chevaux oranges dans la prairie bleue»), car il est le support de nombreux symboles. Il porte ici les stigmates de l’animal d’abord pourchassé pour sa viande, avant de devenir l’un des meilleurs amis (?) de l’homme.
J’ai voulu lui donner une sorte «d’humanité», car derrière les signes inintelligibles et les pièges ou sagaies qui le lacèrent, derrière son profil dessiné au charbon de bois sur la paroi dolomitique, se trouve dans son attitude comme la confiance en des temps pas encore venus…
- Serions-nous quelque part également, en attente d’un accomplissement pas encore survenu, dans notre monde contemporain de compétition
permanente, où il faut toujours être le (la) meilleur (e) pour émerger du lot, pour être reconnu (e), aimé (e), pour exister tout simplement ?

- Alors, le monde a-t-il vraiment changé depuis la préhistoire, dans les consciences et le regard de l’être humain, ne serait-ce que sur ses frères et soeurs s’ils sont différents ?

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Inspirée d'une poésie de Claudine Quertinmont

Amour Rose d'automne

 

Une aquarelle d'Adyne Gohy

 

 

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Amour Rose d'automne

de Claudine Quertinmont

 

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Pour un papillon bleu, aux ailes si douces

Qui lui rendait visite, lui faisait des mamours,

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Son parfum voletait de pétale en frimousse,

Des boutons ravissants de ses jeunes pousses.

Il était une rose transie d'un frêle amour,

Pour un papillon bleu, aux ailes si douces.

 

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Embrasant les feuilles, les incendiant de feu,

Couvrant la nature de robe d'apparat.

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Rose et doux papillon se firent de longs adieux,

Le coeur las et brisé, des perles pleins les yeux.

Peu à peu l'été s'endormit et son coeur se givra,

Embrasant les feuilles, les incendiant de feu.

 

 

 

 

 

 

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administrateur théâtres

 Jean et Irène Ransy ayant laissé leur oeuvre et leurs avoirs à la Province de Hainaut, en souhaitant l'attribution d'un prix de peinture figurative, il est institué par décision testamentaire un concours biennal dénommé Prix Jean et Irène Ransy—Prix de peinture figurative dont l'organisation est confiée au Secteur des Arts plastiques de Hainaut Culture Tourisme.

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Vous êtes peintre figuratif, âgé de moins de 45 ans, né ou résidant en Belgique depuis au moins trois ans ? Le Secteur des Arts plastiques de Hainaut Culture Tourisme lance l’édition 2014 du prix biennal Jean et Irène Ransy.  

Inscrivez-vous avant le 27 janvier ! Une exposition collective et 5.000 euros à remporter.


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Ce concours a pour vocation de mettre en évidence la pratique de la peinture figurative comme moyen d’expression de l’art actuel en offrant aux plasticiens l’espace et les moyens de présenter leur travail au public à l’occasion d’une exposition collective. Le lauréat recevra une somme de 5.000 euros destinée à l’aider dans son projet artistique. Un jury d’experts établira une présélection sur base des dossiers reçus et le lauréat sera proclamé lors du vernissage de l’exposition en mars 2014 (lieu à déterminer en Province de Hainaut).


Plus d'information sur : artsplastiqueshainaut.tumblr.com

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