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fin-de-siècle (2)

12273058486?profile=originalErnst Josephson (1851-1906) :

Mrs Hanna Marcus, 1880 (détail).

Une peinture que l'on qualifie ici encore de "fin de siècle" (cf. mes articles sur  la peinture andalouse et le costumbrisme). Une expression qui sonne un peu trop comme "décadence" à mes oreilles, qui sent son parisien hautain, et qui surtout ne rend pas compte de la vigueur, de la créativité et de l'originalité des peintres scandinaves. Classiques ou "modernes", tel le groupe des "Opposants" créé à la fin du dix-neuvième siècle.

Mrs Marcus, la grand-mère du peintre suédois Ernst Josephson, de son regard pénétrant me somme de brosser le portrait de quelques illustres mais trop méconnus de ces enfants du Nord.

12273059052?profile=originalJohan Gustaf Sandberg (1782-1854) :

Le roi Gustav Vasa à Mora (1836).

Héros de la lutte nationale contre la domination danoise, le futur roi Gustav s'adresse aux hommes de Dalarna et les exhorte à se dresser contre l'oppresseur danois en 1520.

Un manifeste pour le renouveau et l'indépendance.

Qu'ils soient Suédois, Danois, Norvégiens ou Finlandais, ils sont tous très inspirés par la nature profonde de leur pays. Même si se mêle chez certains l'incertitude liée aux transformations de la société. Même s'ils durent s'ouvrir, voire s'installer, à l'étranger.

12273058901?profile=originalHans Frederik Gude (1825-1903) :

Le fjord de Sandvik (1879).

Gude, peintre norvégien de paysages et de marines.

La mer et ses reflets d'argent...

12273060257?profile=originalCarl Frederik Aagaard (1833-1895) :

Jeu de quilles dans la forêt de Saaby au printemps (1882).

La volonté de créer un art national s'exprime chez ce peintre dannois.

12273060472?profile=originalWilhelm Hammershoi (1864-1919) :

Intérieur (1898).

Belle intériorité en effet dans ce tableau réalisé dans un camaïeu de noir.

Même si le thème est commun dans la peinture hollandaise du dix-septième siècle, il est ici traité avec force et personnalité par le peintre danois. Sa lumière latérale, le modèle de dos (l'épouse de l'artiste, Ida), le cadre vide en font une oeuvre troublante et attachante, entre classicisme et modernité.

Dans les années 1880, des artistes scandinaves, Norvégiens d'abord, Christian Skredsvig et Christian Krohg, puis Suédois, Carl Larsson, Karl Nordsfröm ou Nils Kreuger résidèrent à Grez-sur-Loing près de Paris, non loin de Barbizon. Les y rejoignirent Ernst Lundström, Oscar Björck, Peter Kroyer, Bruno Liljefors... formant la communauté des "Opposants".

12273061255?profile=originalBruno Liljefors (1860-1939) :

Trois des "Quatre études d'oiseaux dans un seul cadre" (1887).

Ce peintre de la nature à l'oeil aiguisé fut aussi un des créateurs de la bande dessinée suédoise et un sculpteur délié.

Il fut membre des Opposants.

12273061476?profile=originalOlof Arborelius (1842-1915) :

Vue du lac à Engelsberg, Västmanland (1893).

Ou "La quintessence de la peinture suédoise".

Une oeuvre très appréciée du public suédois.

Et vous ? qu'en pensez-vous ?

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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administrateur théâtres

12272976692?profile=original12272977453?profile=original12272979888?profile=original12272980084?profile=originalLe  nouveau Musée de Bruxelles :  le « Musée Le Fin-de-Siècle Museum »

Après l'inauguration en 2009 du « Musée Magritte»,  dont les recettes témoignent de l’excellente santé touristique, voici  enfin inauguré depuis le 6 décembre 213, le « Musée Le Fin-de-Siècle Museum ».

Il fait partie des Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique (MRBAB).   Il a pris ses quartiers dans les salles de l'ancien Musée d'Art moderne qui n'avaient plus été rénové depuis 1989 et fut  fermé depuis février 2011. De nombreuses plaintes se sont succédées, estimant que Bruxelles, capitale de l’Europe, se devait de  posséder un musée d’Art moderne digne de ce nom.

12272978275?profile=originalCONSTANT MONTALD, Nymphes dansant, v. 1898, huile et détrempe sur toile.

 Enfin !  Plus de 400 œuvres allant de 1865 (date de la fondation du  cercle artistique la Société libre des Beaux-Arts) à 1914  sont désormais exposées sur quatre niveaux et  un espace de 4.500 mètres carrés. Nous  ne possédons pas comme en France  la verrière lumineuse  d’une  gare d’Orsay pour accueillir les merveilles de nos années 1900 mais vous viendrez  néanmoins admirer des  artistes comme Maurice Maeterlinck, Emile Verhaeren, James Ensor, Fernand Khnopff et son célèbre tableau énigmatique « Les caresses », Léon Spilliaert, Victor Horta, Octave Maus, Henri Van de Velde, Maurice Kufferath, Guillaume Lekeu... Vous découvrirez les instants fugitifs et grandioses des marines de Louis Artan.  De belles  confluences se retrouvent avec des œuvres d’artistes étrangers tels que  Paul Gauguin, Auguste Rodin, Georges Seurat ou Pierre Bonnard.

12272980893?profile=originalPierre Bonnard : « Nu à contre-jour », ca. 1908

Cette  nouvelle institution culturelle belge met en évidence une  Belgique des plus rayonnantes sur le plan culturel à cette brillante époque et se veut très éclectique. Une des  salles est aussi  prévue pour des expositions  temporaires. Cette salle accueille dès aujourd’hui la dernière (26e) exposition à ouvrir ses portes  dans le cadre d’Europalia. Une exposition consacrée à  des photographes d’époque qui ont rapporté vers l’Occident les premières photos du Taj Mahal et de la vie quotidienne en Inde  en 1900.

Une section entière de cette entité muséale est consacrée à 230 œuvres Art-déco issues de la collection cédée par la famille Gillion Crowet  qui seront exposées en permanence dans ce nouveau musée : vaisselle, mobilier, vases d’une incomparable beauté. Cet ancien ensemble privé regroupe plus de 100 verreries (Gallé, Decorchemont, Daum, Val Saint-Lambert), des pièces d’orfèvreries (Wolfers), de mobilier (Majorelle, Gallé et Horta) et de nombreux tableaux (Khnopff, Mellery, Carlos Schwabe, Mossa et Delville). Un don d'un million d'euros a permis de dessiner l'architecture de la salle et la collection est estimée à 20 millions d'euros. Une salle entière est consacrée à James Ensor. Une autre à Spilliaert.

 Le caractère pluridisciplinaire est évident. C’est ce qui attire  en particulier le visiteur étranger.  La Monnaie a prêté des enregistrements et des maquettes sur l’opéra de l’époque. Le musée du Cinquantenaire prête une partie de sa collection de photographies anciennes. La Bibliothèque Royale expose de précieux documents littéraires. La Cinematek projette de petits films du début du 20e siècle. Des écrans tactiles permettent d’explorer des édifices Art-Nouveau caractéristiques de la Fin-de-Siècle dont la bourgeoisie florissante de l’époque s’enorgueillit et se passionne.

12272977488?profile=originalEugène LAERMANS (1864 - 1940), Les émigrants, 1894, Huile sur toile, 150 x 211

De l’impressionnisme au  réalisme social de Constantin Meunier et d’Eugène Laermans ou de Léon Frédéric, au post-impressionnisme, partout souffle l’esprit d’avant-garde de l’époque. Tandis que l’onirisme des  nymphes gracieuses du peintre symboliste  Constant Montald  fait rêver et songer à ce que peut être un âge d’or. « Age éblouissant mêlant décadence et espoir, splendeur et mélancolie, l’art «fin-de-siècle» rassemble un grand nombre de chefs-d'œuvre de la création belge et européenne entre 1880 et 1914, dans les différentes disciplines artistiques (la peinture, l’architecture, la photographie, les arts décoratifs, la littérature, l’opéra et la musique). » L’objectif  a été  de redéployer les collections fédérales en unités muséales précise Michel Draguet, directeur général des Musées Royaux des Beaux-Arts et de présenter Bruxelles au visiteur  comme le carrefour  de l’effervescence créative  de l’Europe. Le salon des XX (1883-1894) et La Libre esthétique (1894-1914) des courants particulièrement ouverts sur les artistes étrangers.

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Fernand KHNOPFF (1858 - 1921), Des caresses, 1896, Huile sur toile, 50.5 x151

La réorganisation des collections publiques se poursuivra avec l'inauguration en 2016 d'un nouveau musée consacré aux œuvres postérieures à 1914, a assuré Michel Draguet. Cela étant, de nombreuses instances culturelles continuent à  déplorer le manque de moyens financiers et humains  mis à la disposition des musées pour entretenir les trésors inestimables  que recèlent leurs caves, où la conservation même des œuvres devient un sérieux problème. Les infrastructures ouvertes au public sont elles aussi menacées par la vétusté  … ou les  infiltrations d’eau. On est encore sous le coup de la fermeture de la splendide exposition L'HERITAGE de Rogier van der Weyden  qu’il a fallu fermer précipitamment  après quelques semaines à peine  d’ouverture,  pour cause d’insalubrité pour les œuvres exposées.  L'œuvre d'une vie de deux chercheuses émérites, le Dr Véronique Bücken et le Dr Griet Steyaert.   Hélas, on ne peut imputer ces situations dramatiques  qu’à  à la  complexité  du système de gestion mais surtout à  un manque chronique d’intérêt de la part des instances politiques.  

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Paul Gauguin, Le calvaire breton, Le Christ vert, 1889

Huile sur toile, 92 x 73,5 cm © MRBAB, SABAM 2011, [Photo d'art Speltdoorn & Fils]

 

http://www.fine-arts-museum.be/fr/les-musees/musee-fin-de-siecle-museum

Musée Fin-de-Siècle Museum

rue de la Régence, 3
1000 Bruxelles
+32 (0)2 508 32 11
http://www.fin-de-siecle-museum.be
info@fine-arts-museum.be
Itinéraire

http://visitbrussels.be/bitc/static/front/img/db/ContentArticle_408/img_6882.pdf

 

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