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peinture (239)

Les lumières de Turner

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J. M. W. Turner, Le déclin de l'Empire carthaginois, 1817.

Les lumières de Turner

Lumière blanche, formes estompées

Beauté minérale, idéale vibration,

Pureté et pérennité

Impressions suscitées par un

Rai de lumière, coup de vent,

Brume d'automne, cathédrale de blés mûrs

Exaltation des couleurs

Mouvement révélé, pluie, vapeur et

Vitesse, arrivée en gare de La Ciotat

Des siècles de créations pour retrouver

L'innocence des sens et l'essence des mots.

Michel Lansardière

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J. M. W. Turner, Pluie, vapeur, vitesse, 1844.

Illustrations :

1. Le déclin de l'empire de Carthage (1817, détail). Les critiques de l'époque attaquèrent son coloris trop riche et superflu.

2. Pluie, vapeur et vitesse, la grande voie ferrée de l'ouest (1844, détail).

"L'Orient doré ou l'éther couleur d'ambre, la voûte éthérée et les ciels moutonneux de la mi-journée, les vallées resplendissantes, la fertilité rougeoyante des campagnes joyeuses, les arbres chargés des moindres teintes et nuances de la chaleur évidente de l'été, riches, harmonieuses, fidèles et claires, imprégnées de toutes les qualités aériennes du lointain, de lumières aériennes, de couleurs aériennes", William Turner((extrait de "Backgrounds : introduction of architecture and landscapes, 1811).

En hommage à Joseph Mallord William Turner (1775-1851) et au Lorrain (Claude Gellée, 1600-1682, dit Le Lorrain) que Turner admirait tant, et aux frères Lumière (inventeurs du cinématographe et de l'autochrome, la photo couleur).

Dédié à Robert Paul, l'âme et l'animateur (les racines sont les mêmes) d'Arts et lettres, dans le cadre de "La couleur des mots".

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administrateur théâtres

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 Ecoutez Watteau, c’est une leçon de musique !

Cette exposition est l'occasion unique de redécouvrir ce maître ainsi que certains de ses contemporains à travers une centaine d’œuvres, réunissant peintures, dessins, gravures et instruments de musique. Fragile et peu abondante, la production du peintre, conservée aux quatre coins du monde, figure au patrimoine des musées les plus prestigieux. La voici à Bruxelles, cœur de l’Europe.  Elle est le fruit d’une collaboration inédite du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles avec le Palais des Beaux-Arts de Lille, initiant un flux intellectuel et artistique de premier plan entre les deux villes. Elle est inscrite sous le haut patronage de  Leurs Majestés le Roi et la Reine des Belges, sous le Haut Patronage de Monsieur Elio di Rupo Premier Ministre et sous le Haut Patronage de Monsieur François Hollande, Président de la République française. L’esprit qui préside à son installation est inscrit dans l’interdisciplinarité chère au Palais des Beaux-Arts dont la mission est de rassembler les arts, depuis sa fondation.

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La Nature est un temple où de vivants piliers
Laissent parfois sortir de confuses paroles ;
L’homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l’observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d’enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
— Et d’autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l’expansion des choses infinies,
Comme l’ambre, le musc, le benjoin et l’encens,
Qui chantent les transports de l’esprit et des sens.

Baudelaire, Les Fleurs du mal, IV.

Le poème « Correspondances »  de Charles Baudelaire ne peut pas trouver ici  meilleur écho. Tout d’abord au cœur de l’œuvre de Watteau lui-même qui trouve son inspiration picturale dans le geste  et le corps du musicien, le galbe et les formes des instruments aux connotations souvent  érotiques. Le désir  naît dans la musique, symbole de l’amour mélancolique. Et le porte-mine à deux pointes de l’artiste ou son pinceau et sa brosse s’empressent de capter avec vivacité et réalisme ses vibrations les plus profondes. Les titres de ses toiles seront évocateurs : « La leçon de musique, la gamme d’amour, l’accord parfait….  »  Intitulés évocateurs qui suggèrent les double-sens des fêtes galantes. Car, non, Watteau n’a pas d’appétence pour les traditionnels sujets religieux, mythologiques ou guerriers. Il s’intéresse aux sentiments intimes de l’homme, et cela, c’est une véritable révolution.     En 1717 il peint l’œuvre qui signa son style : « Le Pèlerinage à l'île de Cythère ». Une scène pastorale inspirée du « Jardin d’amour » de Rubens dont il était le fervent admirateur.  Il la soumit pour son admission à l’Académie où il fut reçu comme peintre (inclassable) et désormais appelé « peintre de fêtes galantes », un titre créé expressément pour lui. La campagne semble enchantée, les paysages, italiens, un pays qu’il ne connaîtra que par la musique, car il est pauvre et a  a raté de peu l’obtention du prix de Rome.

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Non seulement la musique, celle de Couperin en particulier,  est  source d’inspiration mais la présence d’autres disciplines comme le théâtre et la danse n’a rien de fortuit. C’est l’occasion pour lui d’insister sur les duperies et les humiliations de l’amour. Ombrageux et farouche, il convient que l’amour est éphémère et ne peut durer que le temps d’un morceau de musique. Voilà la boucle est bouclée.  Gilles le niais avec son costume de satin blanc, trop large et trop court, entouré d’autres personnages de la Comédie italienne, a peu de chances de séduire une dame frivole. Pierrot de dos est l’objet de quolibets féminins et est empêché de s’assoir.   Watteau annonce le théâtre de  Marivaux. Le mouvement des idées se fait en dehors de la cour et on se réunit dans les salons mondains chez Pierre Crozat, son bienfaiteur.

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Ensuite, le poème « Correspondances »  de Charles Baudelaire trouve aussi son écho dans la conception même de l’exposition qui n’est pas une monographie mais une mise en présence de disciplines correspondantes. C’est ainsi que  William Christie, le prestigieux commissaire général de l’exposition,  a orchestré lui-même le fil conducteur  musical de l’événement en intégrant le son à la scénographie. Des points d’écoute et des alcôves musicales sont  à la disposition du public tout au long du parcours de l’exposition. Au moyen d’un casque audio, le visiteur est invité à découvrir une sélection de morceaux de musique, notamment  des extraits  de  son concert du 28 janvier 2013 au conservatoire Royal avec Les Arts florissants. Une salle accueille des concerts gratuits interprétés par les étudiants de plusieurs conservatoires supérieurs de Belgique et de France, durant les nocturnes du jeudi soir.12272863684?profile=original

 

Et  les correspondances ne s’arrêtent pas là : la littérature rejoint le concert des plaisirs du luth, de la guitare  et du pinceau. En effet, Pierre Michon, l’écrivain français, est aussi de la partie. Les visiteurs peuvent également lire et écouter durant leur visite de larges extraits de son roman « Maîtres et serviteurs, la vie de Watteau », une œuvre littéraire contemporaine centrée sur la vie du peintre mort trop jeune de phtisie.

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La structure de ses tableaux est audacieuse et raffinée. Le peintre agence des personnages sortis tels quels de ses carnets  puis les  enchâsse dans des paysages poétiques. Armé de pierre noire, de sanguine ou de craie blanche, il a croqué avec souplesse et vivacité les gestes des artistes du pont Notre-Dame et ceux  des comédiens de la Commedia Del Arte … avant l’édit de  leur expulsion par le pouvoir. Dans ces vastes paysages qui ne sont pas sans rappeler les maîtres flamands, il laisse toujours un espace vide : pour le rêve, le silence, le temps suspendu ou  le sentiment de mélancolie. Plus que de nous parler, ses toiles vibrent de murmures mystérieux et de volupté : depuis les battements de cœur d’Arlequin ou de Pierrot, aux bruissements des feuillages, des  sources et des fontaines, jusqu'aux  froissements délicats des robes de soie des dames costumées. Clin d’œil à la sévère Madame de Maintenon ? Chimères ou monde réel ?  Les compositions asymétriques ont l’air de balancer entre deux. Mais l’émotion est sertie dans la palette brillante et les jeux de lumière mystérieux autour des personnages à la pose dansante et aérienne. Au XIXe siècle, Baudelaire dans les «  Fleurs du mal » et Verlaine dans les « Fêtes galantes » n’auront de cesse que de se référer à ce jeune peintre dont la réussite n’apaisa jamais la mélancolie.

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(né en 1684 à Valenciennes, mort en 1721 à Nogent-sur-Marne)

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administrateur théâtres

Vous avez sans doute vu les affiches. Il vous reste deux bonnes semaines pour aller voir la magnifique rétrospective de Constant Permeke au palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Cette exposition réunissant quelque 130 œuvres a été  organisée à l’occasion du 60e anniversaire de sa mort  et se tiendra aux Beaux-Arts jusqu’au 20 janvier.

Chef de file des  peintres expressionnistes flamands,  Constant Permeke s’intéresse à l’humain (« het menselijke »), aux petites gens, aux travailleurs de la terre et à ceux de la mer. La matière épaisse et la palette sombre soulignent leur condition  de vie douloureuse. Permeke inaugure une nouvelle façon de regarder le peuple, refuse les règles et se veut avant tout l i b r e. Il travaille sa « Marine » avec d’énormes brosses gorgées de couleurs terre avec une énergie folle : l’homme est aux prises avec les éléments qui le meurtrissent.

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Voici « Marietje » (sa femme Marie Delaere) vue de dos avec châle, pour l’anonymat,  peinte en 1907 à Gand dans une tradition encore impressionniste. Une femme qui deviendra un archétype humain. La grossesse est toujours une source d’angoisse dans les campagnes…  Toute sa vie, ce peintre  volcanique  armé de brosses et de matière picturale lourde comme de la lave peindra la femme avec générosité.12272849884?profile=original Son inspiration, Marietje, était une délicate dentelière qui lui donna six enfants dont quatre survécurent.  Les émotions du peintre se pétrifient soudain dans le béton et revoilà Marietje symbolisant la fécondité. Permeke fuit l’anecdotique, aime déformer les corps de ses personnages monumentaux. C’est l’émotion qui le pousse dans l’exagération picturale.  Il aime  leur donner des traits rudes, des épaules carrées et des mains démesurées. Il  les faire bouger ou les cloue sur la glèbe avec des pieds de géants. Il dit peindre « ce qu’il croit avoir vu.» Il n’a cure de l’érotisme de l’expressionisme allemand et ne veut rien prouver.

 L’exposition suit  donc le peintre, l’évolution de son style au rythme des lieux où il séjourne : Ostende, sa ville natale, Gand où il rencontre ses amis Frits Van den Berghe, les frères Gust et Léon De Smet. Puis c’est la communauté d’artistes de  Laethem-Saint-Martin jusqu’en 1912. Puis  l’Angleterre où il est envoyé pour soigner sa blessure de guerre au siège d’Anvers et où il séjourne 3 ans. Naissent trois enfants. Il découvre Turner, il  peint la Moisson dans le Devonshire. Marin le jour pour nourrir sa famille, il peint le soir. Retour  au plat  pays qui est le sien en 1919. Il a vendu « Les deux frères marins » et le voilà à  Jabbeke où il se fait construire une maison et un atelier, transformés en Musée provincial Constant Permeke en 1959.

12272850500?profile=originalRegardez cette famille autour de la table au bout d’une journée harassante et le drame de la mort prochaine du 4e enfant. Voici l’homme à table sous la suspension qui  lit le journal à la famille « A propos de Permeke » (« Over Permeke »)  Une pointe  d’humour, c’est de lui que parle le journal ! Une pointe de cubisme semble intensifier l’émotion. Une pointe d’espoir : le nœud vert dans les cheveux de la petite fille et la lumière sur son visage et dans son regard intense ! Mais  voyez plutôt ce pêcheur qui continue à avancer. La force vitale de la main et du panier est saisissante.12272851290?profile=original  Plus loin, vous avez « Le mangeur de bouillie » ( « De papeter »). Les personnages sont déformés par le primitivisme et la fatigue mais, miracle, il y a de la lumière intérieure qui se dégage. C’est le chant du terroir: les soins aux bestiaux, les repas rustiques des gens simples , les promenades des dimanches où l'on s'ennuie, les retours de vêpres, la kermesse…

Puis il y aura cette sixième grossesse de Marietje. Le blanc c’est la mort. La toile Maternité (avec enfant blanc, 1929) montre un corps disloqué  par le malheur.  C’est le drame, mais pas la désespérance.12272851898?profile=original Voyez le cheval du cabriolet, il est d’un jaune solaire. On sert le café. Souvenir de Van Dijk, le chien sous la table est le symbole de la fidélité conjugale.  En 1927,  il peint cette extraordinaire « Roulotte » de gitans qui vivent de façon libre et primitive. Le père et l’enfant s’arc-boutent pour empêcher la roulotte de s’enliser. Le jaune lumineux est vibrant d'énergie. 12272852298?profile=original

En 1936  Permeke se consacre avec fougue à une  commande de 100 paysages. Le peintre se fait aider de ses fils… « De ene boer is beter dan den Anderen ! » Humour à la James Ensor dans ce tableau satyrique du nouveau riche. Furieux contre la critique il troque le pinceau pour travailler, avec une force monumentale comme il se doit, l’argile, le plâtre et le béton au ciseau. Son style est vigoureux mais il invite au rêve avec une Belle au bois dormant, toute douceur. Regardez le dessin préparatoire de Niobé, sa sculpture la  plus célèbre, le corps féminin  forme une longue vague sensuelle. On pourrait comparer ces sculptures avec celles de  Maillol.

Las ! La deuxième guerre mondiale fait des Polders une zone interdite. Il se retire à Bruxelles. Ses fils de nationalité anglaise sont dénoncés et emprisonnés. Son art est taxé de « dégénéré » (Entartete Kunst) sous le régime nazi. Une exposition rétrospective de ses œuvres se tient à Paris en 1947-48. Son fils Paul est revenu des camps de travail. Bonheur éphémère,  Marietje est atteinte d’un cancer. Il s’en occupe mais n’échappe pas à la dépression. Il lui fait un dernier A dieu noir et blanc, en 1948. Un tableau émouvant où la mort est encore et toujours, blanche comme de la craie.  

12272853479?profile=original«Le pain quotidien, Het dagelijkse brood», peint en 1950, exprime la grâce lumineuse du partage dans la détresse la plus profonde.  En 1951  il est envoyé par son ami Devlaeminck  à Pont-Aven avec son fils Paul. Ils achètent des cartes postales et de retour Permeke peint des paysages bretons de mémoire. Constant Permeke mourra le 4 janvier 1952 et sera enterré quatre jours après aux côtés de sa femme au cimetière de Jabbeke.

Le palais des beaux-Arts de Bruxelles  a l’intention de faire circuler cette exposition impressionnante et pour souligner sa pertinence dans notre monde contemporain a tenu à y adjoindre quelques œuvres monumentales paysagères de Thierry De Cordier et des nus de Marlene Dumas.

http://www.bozar.be/activity.php?id=12489

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La "Partition oubliée" de Daniel CRANSAC


Vignemale avec Daniel

Cette photo a plus de trente ans. C’est Daniel qui me l’a prise sur l’arrête Petit - Grand Vignemale dans les Pyrénées, une petite « classique » pyrénéenne facile que nous effectuions ce jour-là avec un ami trop tôt disparu, Guy, un personnage de grande valeur, pyrénéiste émérite que nous n’oublierons jamais…


À présent, lisez la suite de mon billet, en écoutant la musique suivante


Il faisait beau comme souvent lors de nos entraînements en haute montagne tandis que nous vivions ces moments magiques d’aventure et d’amitié, partagés aussi avec Dany, André, Jean, et les autres. Le soir nous nous retrouvions en refuge pour revivre nos journées, imaginer des projets d’escalade dans des voies lumineuses comme des glaciers suspendus, aériennes comme des aiguilles de granit, vertigineuses comme des surplombs d’altitude, et refaire le monde autour d’un bon verre, près du poêle ou de la cheminée où brûlait le bois monté de la vallée.
Je n’ai pas retrouvé de photos où nous sommes ensemble Daniel et moi lors de nos courses mémorables c’est pour cela que j’ai choisi celle-ci (parce qu’il l’avait prise et qu’il y avait Guy), mais je sais que nos existences ont été définitivement marquées par ce temps-là.
La montagne était notre passion, nous avions tous failli en faire notre métier…
Daniel se rendait souvent à Chamonix, le massif du Mont Blanc constituant là-bas son principal terrain de jeux.


Pas étonnant qu’il publie aujourd’hui son 4ème livre: LA PARTITION OUBLIÉE.

Couv 1 Daniel Cransac

La quatrième de couverture de « La partition oubliée »


Là, il n'est plus question que de musique et de montagne. Un roman qu’il faut lire comme on savourerait un vin rare, un mets délicieux. Et on en redemande encore quand arrive la fin !


Si j’écris ce billet pour rendre hommage ce soir non pas à un ancien stagiaire mais à un ami de longue date, c’est que, parmi ce florilège de gens à découvrir qui illustrent si bien le monde avec leurs dessins et aquarelles, Daniel a toute sa place : il le dépeint comme le ferait un aquarelliste, mais avec sa plume, son vécu, sa mémoire, ses émotions et son imagination en nous entraînant entre rêve et réalité dans un suspense, une belle histoire d’amour, une imbrication historique, un roman de musique et de montagne, une aventure plus passionnante encore que nos courses de jeunesse !

Couv 2 Daniel Cransac

La première de couverture de « La partition oubliée »


Je me suis régalé à lire cet ouvrage c’est pour cela que je vous le fais découvrir : s’il vous reste au moins une poignée d'euros en ce moment de fêtes, ne finissez pas l’année sans commander le dernier livre de Daniel CRANSAC « LA PARTITION OUBLIÉE » en cliquant ICI (12 x 18 cm - 160 p -), vous verrez, vous ferez comme moi, vous le lirez d’une traite !
Si vous voulez mieux connaître Daniel et ses écrits, son blog est  ICI, et pour les amateurs de ses romans je vous recommande ses ouvrages précédents (cliquez sur leur titre pour les commander) :
Le chant des oiseaux : (Aventures personnelles en haute montagne, 12 x 18 cm -144p -)
- Les amours catalanes : (Roman sur la guerre d’Espagne 14.5 x 21 cm - 274 p -)
Sacré Julius : (Science-fiction, une brebis clonée qui veut faire comme les hommes 12 x 18 cm - 120 p -)


Pour le dernier jour de l’année 2012 (qui clôturera aussi cette série consacrée à d’anciens élèves, stagiaires ou amis de jeunesse publiant en ce moment un blog, un site, un livre ou réalisant une exposition), je vous réserve une surprise : vous retrouverez quelqu’un dont je vous ai souvent parlé (que beaucoup d’entre vous connaissent déjà), et qui nous annonce aidé par sa compagne dans la vie, son tout dernier moyen d’échange et de communication, …mais là je vous en ai déjà trop dit, la suite c’est pour le 31 décembre, en attendant voici pour évoquer le roman de Daniel les détails de deux aquarelles que je lui dédie symboliquement.

12272848457?profile=originalAquarelle plutôt « réaliste » de grand format que j’ai réalisée à l’époque de nos courses en montagne. Ici l’une des sorties possibles de la « voie Rébuffat », cette magnifique voie ouverte par le grand alpiniste Gaston REBUFFAT (en compagnie de Maurice BAQUET alpiniste non moins émérite). On voit au fond à travers la brume la Dent du Géant dominant la Vallée Blanche, dans le massif du Mont Blanc.  Cet itinéraire d’alpinisme fait partie des voies "historiques" de l’Aiguille du Midi, se terminant à l'altitude de 3842m.

Le roman de Daniel CRANSAC se passe en partie dans cet environnement. En cliquant ICI vous pouvez visionner (mettez-vous en grand écran) l’ascension de cette magnifique voie, comme si vous y étiez, face au Mont Blanc !
Dans l'éperon Frendo«Dans l'éperon Frendo», en face nord de l'Aiguille du Midi 3848 m, massif du Mont Blanc, une autre aquarelle de la même période.
En dessous Chamonix et sa vallée, une voie très impressionnante de 1200 mètres d‘ascension, classée difficile. En cliquant ICI vous pouvez également visionner (mettez-vous en grand écran) cette ascension comme si vous y étiez : époustouflant et vertigineux !

Dans l'éperon Frendo détail

Un détail de mon aquarelle : une cordée arrive sur le fil de l'éperon...

Je vous souhaite une très belle fin d'année !

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Souvenez-vous : j’étais arrivé en pleine nuit aux portes de la Gaspésie au milieu de la tempête, dans un petit gîte qui m’accueillait avec force sorcières et créatures effrayantes…
Mais ce n’étaient que les effigies des évocations fantomatiques de la fête d’Halloween, que les canadiens vont célébrer le 31 octobre mais dont de nombreuses
maisons arborent déjà le macabre mais paradoxalement "joyeux" décor !

Les propriétaires du petit gîte où nous venons d'arriver se préparent donc comme dans beaucoup d’autres familles à célébrer cette fête folklorique typiquement anglo-saxonne, et j’ai passé une excellente nuit dans cette agréable maison d'hôtes sans être dérangé par les sorcières, les fantômes, ou toute autre inquiétante entité.

Le lendemain, la tempête ne me permettant pas de sortir peindre ou croquer quoi que ce soit sous les trombes d’eau qui s’abattaient sur la région (n'oubliez pas que le mauvais temps est souvent une formidable opportunité pour le peintre carnettiste), j’ai commencé la journée en faisant connaissance avec Rejean, le maître de maison : et c’est là que j’ai découvert un personnage de grande valeur, qui fait autant honneur à ses origines amérindiennes qu’à sa nationalité québécoise et canadienne.
Vous trouverez en cliquant ici un intéressant site vous permettant de mieux connaître sa tribu d’origine : les Montagnais ou Naskapi, (très beau site également
ici).


Quant au gîte La Roseraie, je vous le recommande vivement, n’oubliez pas son adresse si de Québec vous montez en Gaspésie : 525 rue de la mer, à Sainte-Flavie
(tél. 1-88-418-775-1400/1-88-418-3513 et site web cliquez ici).


À présent le soleil est revenu, je vous dis «à bientôt» pour d’autres découvertes…


Régent pour montage Blog

Rejean, le sympathique maître de maison du Gîte de La Roseraie à Sainte-Flavie, que je remercie chaleureusement pour m'avoir accordé temps et confiance, autorisé l'interview, la peinture, et leur publication.

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Aquarelle et croquis au Parc National Forillon


Disposant enfin d’une bonne connexion et d’un peu plus de disponibilité, je vous
retrouve
pour la suite de mon carnet de voyage au Canada en Gaspésie, dans la belle province de Québec.

J’en étais resté au phare du Cap des Rosiers où des paysages splendides m’accueillaient avec leurs falaises abruptes plongeant dans la mer, où je me dirigeais vers un parc national très connu mais désert en cette période de l’année, qui nous ouvre aujourd'hui ses portes .
En fait nous les ouvrons symboliquement car elles sont fermées (comme toutes celles des autres parcs nationaux) en ce moment : il faut si on veut randonner à l’intérieur des parc en respectant les restrictions locales hors saison d’ouverture, le faire en s’acquittant des droits d’entrée journaliers avec les bornes spéciales disposées à cet effet au départ des principaux sentiers, je respecte donc la réglementation si je veux aller plus loin (en plus on peut très bien tomber si on ne le fait pas sur un garde qui peut nous contrôler)…


Panneau de l'ours

Je n'y ai pas rencontré d'ours heureusement, car ce panneau en travers du chemin dans un endroit éloigné de toute présence humaine, n’était pas là pour me rassurer…


Nous voici donc au contact d’une nature intacte où le thème principal du parc est basé sur l’harmonie entre l’homme, la terre et la mer : ici les montagnes Appalaches, qui font partie des plus anciennes montagnes du monde avec leurs roches sédimentaires, parfois volcaniques, disparaissent dans le Golfe du Saint-Laurent.
Nombreuses sont les espèces végétales et animales qu’on peut rencontrer dans le parc, où, dans un mélange de forêt boréale et de toundra alpine, se côtoient le castor, l’orignal, le lynx, et même l’ours. Je n’y vois pour ma part que de nombreux oiseaux et un petit porc-épic pas farouche du tout qui veut bien se laisser dessiner tout le temps qu’il faut, mais pas le moindre humain, c’est la nature comme je l’aime.


Cap Bon-Ami

La page de croquis du Cap Bon-Ami : j’aurais pu faire plus sombre le cap, mais il faut penser lorsqu’on réalise ce type de sujet à conserver l’équilibre des valeurs de sa page afin qu’elle reste harmonieuse une fois terminée…

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Croquis BD jusqu’à la pointe de Gaspésie

Cap au nord : nous quittons le Gîte de La Roseraie dans le brouillard et la pluie, mais tant de choses presque irréelles sont à présent à découvrir et à dessiner que je leur trouve des correspondances jusqu’au Cap des Rosiers, et je voudrais les traiter plus en dessinateur de bande dessinée que d’aquarelliste, car c’est comme si le parfum de cette fleur nous guidait tel un fil conducteur.
Sans doute parce que le voyage prend ici une autre tournure, à l’image d’un scénario où le voyageur entre en connivence avec la nature et les territoires de
l’immensité.

Par exemple cette arrivée sur l’extrême pointe de Gaspésie où des paysages splendides nous attendaient avec leurs falaises abruptes plongeant dans la mer où le Saint-Laurent se noie jusqu’à l’infini.
Ici, la côte porte l’empreinte de bien des naufrages et l’évocation des rêves de marins et d’aventuriers en quête de découvertes, se mêle à la mémoire toujours
présente des chasseurs de baleine…


Voyage Canada 2012 - dessin pour blog

Un croquis de voyage dans un esprit « BD », peut parfaitement s’adapter à la transcription d’un bout du monde comme celui-ci…

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Effrayante arrivée en Gaspésie


M’y voici donc en Gaspésie, en même temps que la tempête, la nuit et la grande marée !
Mais cela n’est rien à côté de l’auberge où je me suis réfugié :
- voilà que ce sont des sorcières et des morts-vivants qui m’accueillent pour la plus inquiétante des pages de carnet !
Et puis dehors on entend dans le noir la pluie qui s’abat et le bruit des vagues du fleuve venant s’écraser dans un murmure étrange, lancinant et sourd, au pied des murs des maisons d’à côté…

Haloween

Pas eu le courage d’écrire le texte : je me demande comment la nuit va se terminer !

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Les couleurs de l’Estrie


Je tenais à cette page avant de partir : c’est pour elle que je suis revenu !
Revenu pour ces couleurs de feu et de braise, pour ces moments comme suspendus hors du temps . Et puis pour ces petites vaches Highlands trop jolies, qui ne demandaient qu’à poser pour moi…
Plus tard dans l’hiver vous pourrez bénéficier des « démos » de cette vidéo dans leur totalité (commentées et expliquées avec méthodes de travail), je vous reparlerai plus tard de cette opportunité sur laquelle je travaille.
En attendant je voulais vous dédier cette page avant de cette fois monter pour de bon vers le nord puisque la neige s’arrête de tomber et que les pneus sont
chaussés pour affronter l’hiver canadien.

Je ne sais quand je pourrai écrire le prochain billet, mais je vous le promets : je ne vous oublie pas !
Page vache - feuille érable
Même la petite vache Highlands avait une robe blonde terre de Sienne brûlée !

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Aquarelle - canoë autour du lac Brome

Je ne pouvais quitter les Cantons de l’Est sans vous emmener en canoë sur le
lac Brome, le marécage qui en filtre les eaux et la rivière qui l’alimente.


C’est un nouveau rendez-vous pictural avec l’automne du Québec, dans lequel je continue de partager avec vous cette forme d’aquarelle rapide, simple, ludique
avant tout, qui nous donne le plus de plaisir sur le terrain, cette fois au milieu d'une nature paisible et grandiose
, un vrai bonheur, une valeur
ajoutée à la vie.

Aussi, c'est en pensant d'abord à celles et ceux d'entrevous qui ne peuvent vivre
de tels moments (quelle qu'en soit la raison), que je m'applique à rendre mes montages les plus fidèles possibles aux instants que je vis ici.

À présent c’est de la façon la moins complexe que nous abordons l’eau et ses reflets : assez facile avec les eaux calmes, puisque ce n’est que l’image à
l’envers du paysage qu’il suffit de traduire en respectant bien les valeurs (en plus sombre ou en plus clair des objets).

Enfin, c’est presque cela car il faut aussi penser à certains glacis, mais c’est toujours assez vite fait, surtout quand on applique le « principe des
trois couleurs » (un procédé personnel dont je vous reparlerai peut-être un jour, …à ne pas confondre avec l’emploi des trois primaires dont l’usage est également intéressant mais
moins en connivence avec certains sujets, par exemple celui-ci, à cause de son harmonie chromatique globale).

Au moment où vous lisez ces lignes j’ai pris la route vers Québec, cap plus au nord en remontant le Saint-Laurent, à très bientôt pour la suite…
Voyage Canada 2012 - Rivière du las Brome pour blog

Le souvenir d’une rivière calme qui alimente un lac : une autre façon de pratiquer une aquarelle de voyage rapide et ludique entre technique sèche et humide avec seulement trois couleurs.

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En route pour un nouveau carnet de voyage.


Avec cette vidéo, une petite carte postale sur le chemin d’un nouvel itinéraire en aquarelles et croquis rapides...


Si vous ne le savez déjà, je vous laisse deviner où je vous emmène cette fois ?


Ce qui m’impressionne le plus en arrivant, c’est le gigantisme des choses : des immeubles qui se perdent dans le plafond nuageux, des autoroutes aux immenses
lignes droites parcourues par quelques grosses voitures et un grand nombre de camions extraordinaires, rutilants, colorés, énormes, roulant à grande vitesse…


Si vous voulez m’accompagner dans ces nouvelles aventures, si vous pensez savoir où je suis arrivé et suivre au jour le jour mon voyage et mes croquis (en
tout cas chaque fois que je pourrai vous en faire part), c’est le moment de guetter la mise en ligne de mes nouveaux billets ici !

Alors en attendant, je vous dis « à très bientôt » ?

Camions d'amérique

Ils m’impressionnent tellement que c’est le premier des croquis que je fais en arrivant !

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Trop dur de quitter l’Estrie !


Le sac à dos était bouclé et je prenais la direction de Québec mais je suis revenu : trop d’oies sauvages passaient dans le ciel, trop de feuilles d’érable
flamboyantes et multicolores s’envolaient dans le vent, les lacs étaient trop bleus, alors je suis revenu…

Je voulais avant de partir vers le nord vous faire partager une fois encore ce bonheur fou de peindre un monde vibrant de couleurs si intenses, que la palette la plus colorée n’est qu’un pâle reflet de la braise des forêts, de la flamme des érables, du profond outremer des lacs et des rivières.
J’ai donc ressorti mes pinceaux mais j’ai tant eu à faire (car les premières gelées blanchissent les prairies et la neige est annoncée pour demain) que mon montage vidéo n’est pas terminé et que je vais vous faire encore un peu attendre jusqu’au prochain clip sur mon voyage aquarellé.
En attendant voici 2 extraits de ce qui vous attend dans le prochain billet.


Forêts blog 1

Flamboyant, unique, magique !
Je vous emmène à nouveau en forêt dans le prochain article juste pour la beauté des couleurs, et le plaisir de toucher de la
pointe du pinceau cette harmonie bouleversante où la nature a rendez-vous avec la rose chromatique…

Voyage Canada 2012 - Feuille érable 1 pour blog - 02

Vous y verrez comment j’y peins cette feuille d’érable en
complément d’autres sujets bien plus vivants …

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Estrie, le croquis des oies bernaches

Oui, c’est au Québec que je suis !
Ma vidéo d'aujourd'hui est ce premier rendez-vous pictural avec un automne somptueux où les arbres croulent d’or et de pourpre dans l’un des sanctuaires de la faune sauvage entre fleuve Saint-Laurent et montagnes du Mégantic.
Je vous fais partager ce que j’appellerai « l’aquarelle d’affut », où entre les roseaux en bordure d’un lac, j’attends que se posent les oies bernaches
(dites aussi « sauvagines »), pendant leur long périple migrateur.

C’est mon objectif le plus immédiat car leur halte pour reprendre des forces est très courte : elles vont bientôt s’envoler à nouveau en fuyant le froid qui
descend du grand nord .

Avec leur départ, les arbres encore somptueux pour l’instant vont perdre toutes leurs feuilles : leurs couleurs, flamboyantes surtout dans les érables, sont aussi
très fugaces, très fragiles.


Le temps presse : je découvre avec une indescriptible émotion l'étrangeté de ce moment suspendu dans le temps où une saison est en train de basculer dans la
magnificence de ses forces naturelles.


Maintenant il y a urgence, mes croquis exigent un travail rapide, sans retouche ni repentir…


Oies bernaches


Elles partent aussi vite qu’elles sont arrivées : juste le temps d’ébaucher quelques esquisses, mais le moment est inoubliable et magique
!

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Exposition Alain MARC à Millau, peintures (1).


Si vous ne pouvez la visiter voici quelques toiles de cette exposition .
D’elle vous savez par l’article précédent quel en est le sujet, mais je vais aujourd’hui vous emmener de l’Aven Noir à l’évocation du groupe des Treilles .
Je fais allusion à cette civilisation chalcolithique des Grands Causses (-3.300 / - 2 200 av JC) dans plusieurs des toiles qui seront exposées à Millau .
En voici donc quelques-unes (et des extraits du carnet auxquelles elles sont « liées »)…
Peut-être vous souvenez-vous de ma rencontre avec les « Revenols » ?
C’est en prospectant autour de l’Aven Noir que cette incroyable aventure m’est arrivée, (j’en explique l’épilogue dans l’article qui suivait celui de ma rencontre avec cette communauté, n’hésitez pas à y revenir)  .
En tout cas la première des toiles l’évoquant ici fait allusion aux parures à éléments de cuivre (généralement martelé à froid) où les hommes complètent l’usage d’un outillage principalement en pierre par des objets en cuivre .


Fibule

« Fragment chalcolithique », poudre de cuivre, acrylique et sable de dolomie sur toile .
Premiers supports décoratifs … Ces objets en cuivre martelé à froid, gravé, incisé, étaient-ils également peints ? … Si oui, avec quoi ?  - Quel était leur rôle ? -
Ils préfigurent déjà dans mon imaginaire la beauté des objets de cuivre émaillé qui firent la richesse des arts décoratifs quelques millénaires plus tard et ont plus de  beauté plastique pour moi que bien des bijoux contemporains .


Revenols-2-Parures des "Revenols", extrait de la page du carnet auxquelles les peintures de cette série peuvent être rattachées (je me suis inspiré des collections archéologiques des musées Fenaille et de Montrozier consacrées aux civilisations chalcolithiques du Rouergue et des grands causses) pour la réaliser.
Revenols urnes«Mémoire campaniforme» Acrylique, pigments et sable dolomitique sur toile.


Rares sont les archéologues, préhistoriens, qui ne se sont pas intéressés au phénomène campaniforme . «Le terme de campaniforme s’applique avant tout à une série d’objets archéologiques et principalement à un gobelet de céramique dont le profil en S, lui conférant une forme de cloche à l’envers, lui a donné son nom…

C’est encore par association récurrente que d’autres objets - non céramiques - ont pu être qualifiés de campaniformes… Un autre élément de définition du Campaniforme a longtemps été donné par les contextes de découvertes de ces objets, car pendant plusieurs décennies alors que l’archéologie du Néolithique s’intéressait particulièrement au domaine funéraire, c’est bien dans des sépultures que ce mobilier spécifique a été mis au jour…» (voir contexte archéologique ici)
C’est la question de la rencontre du campaniforme lors de son expansion avec les modes culturels du groupe des Treilles que j’ai voulu évoquer dans cette toile .
RevenolsLes "Revenols" du groupe des Treilles tels que je les ai «visualisés» dans mon rêve de juillet 2010... (Extrait du carnet d’exploration)


De l'âge du bronze«De l’âge du bronze» Acrylique, pigments et poudres bronze et de marbre sur toile.


Apogée et fin de l’âge du bronze (de -2200 à - 800), fin de la civilisation des Treilles et du campaniforme, premier âge du fer…

Transition , transformation et évolution des sociétés c’est déjà le basculement de la préhistoire à l‘histoire : «…de profondes évolutions touchent tous les aspects de la société : innovations technologiques, refonte des réseaux commerciaux et intensification des échanges, apports démographiques, accroissement de la hiérarchisation sociale, basculement, à partir du VIe siècle dans l'orbite culturelle et économique du monde méditerranéen, émergence de la ville et d'une économie monétaire, mise en place de pouvoirs politiques centralisés…»
Cette toile évoque cette évolution charnière, ces basculements irréversibles perçus dans la symbolique du feu transformant le métal et fusionnant les alliages par l’alchimie rougeoyante des creusets et des forges …

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12272816856?profile=originalUn soleil éclatant et chaud était au rendez-vous pour cette «Rencontre Informelle des Carnettistes de Terrain» que j’ai eu le plaisir d'initier de façon très confidentielle pour sa première édition dans le cadre somptueux des Gorges du Tarn et des Grands Causses le week-end dernier, un rendez-vous d'artistes authentiques qui ont le plus bel atelier du monde : le monde entier justement !
Je reviendrai plus tard sur cet «évènement» qui m’a permis de retrouver quelques-uns (es) des plus fidèles amis (es) m’ayant déjà suivi dans des voyages ou formations picturales lointaines, (surtout Asie, Europe et Afrique du Nord) .
Je vous reparlerai de ces moments de vrai partage dans le chant des cigales, sous la brise montant des fonds de vallée ou au fil de l'eau dans les rapides des Gorges du Tarn, mais en attendant je voulais vous communiquer la publication de cet article destiné en un premier temps à vous informer de l'évènement (car il s'agit d'une "première" dans le domaine des arts plastiques) et à remercier chacune, chacun des participants venus pour certains d’assez loin en cette occasion (pour celles et ceux venus de Suisse, Paris, Lyon, Nice, Bordeaux, Toulouse, Marseille, y compris nos amies belges et anglaises, etc.), sans oublier les plus proches venus en voisins .
La suite de cette information et les premières photos de cette rencontre sont sur le blog http://www.Aquarelle-en-Voyage.com, merci pour votre attention, peut-être serez-vous un jour associés à cette belle aventure ?

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Aquarelles dans le Haut-Atlas


Voici le dernier article que j'avais consacré dans mon blog français au stage carnet de voyage au Maroc 2012 que j'ai eu le plaisir d'animer dans ce beau pays il y a quelques semaines déjà .

Ce stage fait partie des formations arts plastiques, aquarelle et carnets de voyages que j'ai le bonheur de diriger depuis plus de trois décennies aussi bien en institutionnel qu'en privé dans tout l'Hexagone et en Europe, Afrique et Asie .

Si je partage l'expérience de ce vécu avec vous c'est pour témoigner (s'il en était besoin) de tout ce que peut apporter l'affirmation d'un accomplissement créatif dans des milieux très différents de notre quotidien lorsque l'élan d'une passion commune, du partage, de l'estime et de l'amitié, du respect et de l'enthousiasme s'unissent pour élargir les horizons nous reliant à autrui, au monde et à la vie .

C'est aussi pour vous faire connaître le travail de stagiaires méritoires qui ont suivi un cursus sans prétention mais assez efficace pour procurer un véritable plaisir d'aborder sur le motif des thématiques parfois difficiles sans le moindre complexe .

Aujourd'hui je vous emmène donc avec toute l’équipe de la session «Mystérieuse Marrakech» au pied du Toubkal, en plein Atlas .
Cette fois ce sont des mélodies picturales et sonores très attachantes que vous allez découvrir : il fallait qu’avant de repartir cette atmosphère si particulière
des hautes montagnes d’Afrique du Nord soit un rêve touché du doigt et une nouvelle invitation au voyage pour plus tard, lorsque nos pas et nos aquarelles nous ramèneront ici pour de nouvelles découvertes
aussi inoubliables
Atlas 4 


Cliquez sur le lecteur ci-dessus : au fond de la vallée c’est Imlil, dominé par les neiges du Toubkal (4167 m) . De toutes parts bondissent les torrents descendus des sommets . Vous approcherez en venant jusqu’ici ce qu’ont découvert les participants à notre stage 2012 : une beauté sauvage, des paysages grandioses et un peuple attachant, dont le cœur est aussi grand que celui des cîmes où il bat …  Atlas 1Nous sommes partis de bonne heure et il fait encore frais (nous sommes en

montagne) lorsque nous commençons notre première page à la sortie de Tahanaout sur la route de l’Atlas .
IMGP5119 B
Mais le paysage est si beau que nous oublions la fraîcheur et les premiers rayons de soleil nous réchauffent vite ! (Ici, une partie de l‘équipe en plein travail).
Atlas 2Nouvel arrêt en amont de la vallée, à l’entrée des gorges du Ghighaya qui creuse une profonde saignée à travers la montagne ... 
Atlas 3Plus en amont encore dans la vallée non loin d‘Asni, lors d’une étape au bord de l’oued pour déjeuner dans un petit café, nous avons la surprise d’avoir une séance d’aquarelles toute en musique : des musiciens berbères viennent nous jouer des airs traditionnels tout en posant patiemment pour nous avec une immense gentillesse …
Françoise BOYER 4aTerres rouges et paysage quasi désertique du plateau contrastent avec la verdoyante vallée de Tahanaoute dans le panoramique de Françoise …
Martine Mouchet 5Nos deux premières haltes vues par Martine sur sa page d’amorce illustrant son voyage dans l’Atlas .
Particia Casanova 5Patricia quant à elle aborde toujours ses motifs avec la plus grande synthèse possible, donnant juste sa place à l’essentiel, une autre façon d’être totalement dans le paysage ...
Particia Casanova 6Des profondes gorges de l’oued Ghighaya elle retire cette originale page ou graphisme et couleur pure s’opposent dans la continuité du paysage comme les contrastes d’ombre fraîche et de brûlante lumière auxquels nous sommes confrontés .
Françoise BOYER 4bFrançoise préfère mettre en valeur ces contrastes matinaux par une opposition franche des tonalités (tons chauds - tons froids), et une dualité accentuée des valeurs : c’est aussi une très bonne solution pour traduire ce type de sujet rendu plus difficile encore par l‘effet de contre-jour .
Martine Mouchet 6Nous voici avec les musiciens de Martine : on les voit s’approcher et jouer tout près de nous, enchantés d’être aussi bien auditionnés ! (je vous invite à cliquer sur le lecteur audio de fin d'article en regardant ces aquarelles et croquis de voyage)...
Annick CLAUDE 7Ceux d’Annick  mettent bien en valeur les différents instruments : Le ribab à gauche (instrument de musique Amazigh - très utilisé dans le Sous et la région d’Agadir -), le loutar au centre (sorte de banjo), et le bendir à droite (grand tambour plat généralement sur cadre circulaire - mais aussi carré ou rectangulaire -) qui rythme d’un son à la fois métallique et sourd la mélodie .
Abdelkarim nous dit dans son blog : «Il y a une langue internationale qu' on sent dans nos âmes , c' est la musique .
Les Berbères sont les premiers habitants du Maroc. Ils sont venus du Yémen . La musique berbère date de ce temps-là . Des
études  ont prouvé qu' il y a une même formation des phrases musicales et aussi des rythmes .

La poésie berbère est écrite comme la poésie de la langue arabe littéraire . Elle traite les mêmes sujets : l'amour, la fierté, la
nature, la vie, la mort ... et elle est aussi une poésie philosophique très profonde»  .

À voir en bas du carnet le non du village d’Asni noté par l’un des garçons du café en berbère, arabe et français …
Particia Casanova 7Les musiciens de Patricia : traités au crayon aquarelle avec un minimum de couleurs, une autre façon intimiste de s’approcher de l’âme envoûtante de cette musique venue du fond des âges  et des vallées reculées de ces hautes montagnes .
Martine Mouchet 4Martine nous en indique le chemin avec ses deux aquarelles juxtaposées traduisant les vallées élevées qui nous dominent, dessinés depuis Imlil au pied des plus hauts sommets … Nous sommes encore au milieu des arbres en fleur (à noter le retard de floraison dû à l’altitude en comparaison avec les vergers de la région de Marrakech déjà chargés de fruits) .
Particia FROT 2Patricia FROT met quant à elle l’accent sur l’abondance du manteau neigeux en altitude . Seul un petit village accroché à la pente se découpe en ombre chinoise, présence de la vie jusque dans les plus hautes contrées …
Particia Casanova 8Enfin ce panoramique double page de Patricia CASANOVA résume à lui seul la splendeur de cette excursion : paysages somptueux, contrastes permanents entre mille beautés, rencontres fortes et intenses moments d’émotion sous un soleil éclatant …
Ainsi se termine notre stage carnet de voyage «Mystérieuse Marrakech» .
Avec les deux excursions à Essaouira et au cœur du Haut-Atlas Occidental, c’est à d’autres découvertes que nous sommes invités . Nous y reviendrons plus tard pour nous enfoncer dans les montagnes, pour les traverser et aller à la rencontre d’autres paysages, d’autres aventures, d’autres sonorités …
Et si cette musique si particulière vous a envoûté (e), je vous offre pour terminer ces extraits incomparables qui pourraient accompagner votre voyage si un jour
vous nous suiviez jusqu'
ici

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Puisque je suppose que ma peinture vous intéresse, (enfin me semble-t-il car nous nous éloignons ici du concept de l’aquarelle), je vais un peu vous parler d’elle .
Je ne veux pas vous embêter avec cela, mais je suis sûr que vous aurez plaisir à voyager également avec moi en sa compagnie, puisqu’elle existe et que votre regard, votre pensée peuvent aussi la nourrir sur les chemins du devenir …
Car elle continue de vivre et de grandir à travers le regard de celui qui se sent concerné, interpellé ou attiré par elle .
D’abord il m'est très difficile de parler de "ma" peinture .  Je n'aime guère le faire car cela peut paraître prétentieux hors je ne voudrais pas l'être, mais je me dis aussi que pour permettre aux autres d'ouvrir certaines portes, il faut leur donner des clés ...
Ce qui compte c’est de la produire, de la réaliser, car à travers elle c’est un cheminement intérieur qui se révèle, qui vient parfois de fort «loin» et qui peut
même souvent dépasser l’acte déjà très complexe de l’accomplissement pictural …

Mais si on perçoit une partie de ce qu’il se passe à travers cette alchimie on perçoit en même temps que le monde qui nous entoure, tout aussi laid, pourri, impitoyable, ou (et) beau, riche et flamboyant qu’il soit en même temps dans ses incroyables paradoxes, n’est qu’une apparence qui nous cache un univers palpitant et secret qu’il nous appartient de chercher, peut-être de «retrouver», en tout cas d’essayer d’entrevoir de toute son âme …


poisson -peinture-alain-marc«Le poisson originel», Acrylique et sable sur toile (170 x 115 cm collection
personnelle)

À l’origine la vie … Si loin dans notre mémoire collective que nous ne pouvons y remonter . Peut-être une tentative de profonde communication avec le passé nous rapprocherait-elle seulement des premiers vertébrés, des paysages inconnus de l’éocène ?

J’aimerais que mes toiles soient empreintes des espaces insondables qui m’ont inspirés, nous rendent aux sables, aux algues, à la terre, aux limons, aux cendres originels . Qu’elles nous ouvrent des portes sur les profondeurs des forces qui sous-tendent l'existence, établissant une communication nouvelle avec les mystères et les questionnements qui nous ramènent à l'éternité de la vie ...

Donatella Micault, critique d'Art, (Association des Historiens et Critiques d'Art), a écrit à mon sujet il y a déjà près de 30 ans de cela :
«Alain Marc est le peintre de la pensée qui nous échappe .
Deux techniques picturales ont sa préférence : l'aquarelle et la peinture .
Les aquarelles sont figuratives . Elles révèlent les formes visuelles que la conscience ordinaire appréhende . Les formes sont familières . Nous sommes dans le monde du connu .
Après avoir séduit le spectateur, le peintre nous entraîne dans l'univers de ses toiles .
L'artiste s'évertue à franchir les frontières du visuel . Sa recherche, véritable marche en avant perpétuelle, puise ailleurs sa création .»


- Avait-elle perçu la quête (peut-être désespérée ? … mais dans le fond qui m’a tout de même délivrée d’intimes et troublantes certitudes) entreprise avec ma
réflexion picturale ?
 
En tout cas elle avait nettement perçu que ma peinture n’est pas spécialement faite pour séduire, éblouir, flatter .
Il s’agit plutôt pour tous les collectionneurs qui m’en ont acheté une ou plusieurs d’une sorte de "fascination intériorisée" … 

L'hipparion rouge

«L'hipparion rouge» Acrylique et sable sur toile 25 F (Collection privée en Allemagne) .
Comme sur les parois des bouleversantes cavernes explorées par mon ami Jean PÉRIÉ au cœur du Matogrosso, j’essaie de toucher par ces «réminiscences visuelles» la mémoire enfouie d’une quête universelle, d'entrer en communication avec des présences incertaines, subtiles, qui parfois se révèlent, parfois non, mais me renvoient souvent à des images mystérieuses, soit comme des signes ou des images prémonitoires, soit comme des éléments me reliant à des visions échappant à la notion du temps quantifiable : un autre, différent de celui que nous pouvons voir passer …

La réalisation ?
Parfois mon travail est si long et laborieux, demande tant de réflexions passant par mille doutes (non pas techniques mais de connivence avec ma quête), qu’il me faut des années pour réaliser une toile .
Parfois, c’est immédiat, foudroyant, comme si c’était un autre qui peignait .
Quelquefois je peux «peindre» sans réaliser la moindre toile .
Je la vois dans la tête comme une vision, un acte accompli . Et je peux ne jamais la réaliser car elle s’efface vite et disparaît dans l’inconnu d’où elle m’est "apparue" . Je me dis «la toile est terminée...» et pourtant je ne l’avais pas commencée : j'ai juste eu le temps de la "visualiser".
... C'est pour cela qu'il m'est arrivé de détruire de nombreuses toiles (bien réalisées celles-là), que personne (sauf certains proches) n'a jamais vues (j'en ai tout de même conservé des photos pour ne pas être taxé de menteur) .
D’ailleurs je peux rester dix ans sans réaliser la moindre peinture .
C’est-ce que je viens de faire …
Il me fallait des «réponses» à des questions que je me posais .
Dix ans pour les trouver et simplement, ce matin en m’éveillant, d’une incroyable clarté : je savais .
Alors je vous confie : dès la première heure, avant mes autres «chantiers» je me suis remis à peindre, à retravailler …  


Pour terminer ce premier article consacré à l’un des principaux questionnements de ma quête picturale je vous emmène avec ce beau documentaire d’Arte, dans un voyage à la fois dans l’espace, (au fond de la fosse de Messel) et dans le temps jusqu’à l’Éocène : un jour je vous reparlerai de cette conjonction entre la science, l’art et la spiritualité qui fascinait tant Jean Guitton, et qui pour clôturer cet article a ici tout à fait sa place …

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L'aquarelle comme témoignage

Voyages de par le monde, voyages près de chez soi, voyages intérieurs …

L’aquarelle permet de témoigner des paysages, des rencontres, des émotions éprouvées sur le chemin . Tout est alors à découvrir, ou à redécouvrir même lorsqu’on revient sur nos pas .

Cette approche du monde et de nous-même est une fenêtre ouverte, un passage dans lequel nous pouvons nous glisser pour mieux voir, communiquer, connaître, comprendre …

Le passé nous lègue la production de grands artistes qui sont toujours là, présents à travers leurs œuvres et leurs écrits, pour nous transmettre leur expérience .
delacroix-femme.jpg

"Etude d'une femme d'Alger d'après Delacroix" A. MARC 2004

Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : alizarine cramoisie, brun de pérylène, jaunes de Naples et auréoline, terre d'ombre brûlée, bleus outremer clair et de cobalt , vert de Hooker .
Etude à l'aquarelle et au crayon graphite 2B 16,5 x 16,5 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2d'après un dessin aquarellé de Delacroix réalisé en 1832 lors de son voyage au Maroc .Il n'y a pas de couleur dominante mais un mélange subtil de teintes chaudes et froides, ou les mélanges optiques et les harmonies de semblables participent au calme et à la volupté se dégageant de cette scène . Mieux que l'observation, des exercices réalisés d'après les croquis et aquarelles de nos grands maîtres sont très utiles à la compréhension de la façon dont ils travaillaient ...
Aujourd’hui, grâce à l’édition et Internet, nous pouvons explorer encore davantage le foisonnement de la création, et c’est un bonheur que d’y retrouver des signatures de grande renommée .
Pourtant des créateurs de talent ont été et sont encore ignorés des circuits de la popularité ou même de la simple reconnaissance de leur entourage ; eux aussi apportent, ou disent et transmettent des messages utiles, émouvants et vrais …
cuisinier-bouhaut-launay.jpg"Personnage et cuisinier pendant le ramadan" A. MARC 2004, d'après
Bouhaut-Launay
.Aquarelle et crayon graphite 2B 17 x 13 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2 d'après deux études aquarellées de Bouhaut-Launay réalisées entre1928 et 1931 pendant qu'il était administrateur des Colonies . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : brun de pérylène, jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : 6 mn pour le personnage, 20 mn pour le cuisinier .

Voilà un artiste de grand talent qui est totalement inconnu : c'est une grande injustice, car il a laissé des carnets du plus grand intérêt .  La justesse du traît, la simplicité des couleurs, sont déterminants dans la puissance d'expression réaliste des sujets .
Cependant, nous trouvons toujours dans ce foisonnement la même constante : celle du voyage source de réflexion, d’inspiration, de ressourcement, de création, de témoignage .
Mes propres déplacements lointains ne sont pas très nombreux ni extraordinaires, mais ils deviennent infinis et merveilleux dès l’instant où la pratique de l’aquarelle est en elle-même un voyage qui ne se termine jamais .
danse-de-la-tribu-des-m-goun.jpg

"Danse de la tribu des M'Goun, Carnets du Maroc" A. MARC 2000 Réalisation : aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair et de cobalt, rose permanent et rouge de Chine Sennelier .  Temps total de réalisation : environ 18 mn pour le groupe musiciens - danseurs, 7 mn pour la danseuse en haut à droite .
Le seul fait de donner quelques coups de crayon, de préparer une couleur est un voyage, souvent une découverte qui stimule l’imaginaire, nous entraîne dans une autre forme de réalité …
Ce simple constat m’a amené à reconsidérer mon concept des carnets de voyages .
Il ne s’agit plus seulement pour moi d’obéir à des impressions fugitives plus ou moins hâtivement jetées sur le papier, car elles ne donnent qu’une impression de « survol » des sujets abordés . C’est autre chose qui m’intéresse, tout autre chose, dont je vais prochainement vous parler …
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"Géraldine tournant la tête, Carnets du Jura Oriental" A. MARC 1999 Dessin crayon graphite 2B et aquarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 7 mn .
Pour l’instant, évoquons l’immédiateté : s’il faut du temps pour voyager en s’imprégnant des nouveaux univers que nous pouvons rencontrer, il faut beaucoup plus de temps encore pour en traduire la perception avec fidélité sans trahir les vérités, les particularités et les valeurs que nous offrent les seules
apparences de la réalité . C’est dire s’il faut en donner une vision plus complète, approfondie, authentique que celle d’un regard initial, d’une première impression ou d’un simple « cliché » .


marche-brocante-essaouira-.jpg

"Coin de souk à Essaouira", Carnets du Maroc A. MARC 2004 Aquarelle directe sans dessin préalable, et rehauts graphiques au feutre Pitt Faber Castel pointe F sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 25 cm . Couleurs utilisées : jaunes Indien et de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu de cobalt, vert de Hooker . Temps total de réalisation : environ 12 mn .
Cependant je ne rejette pas la nécessité du témoignage immédiat, du travail réalisé presque instinctivement
sous l’exigence de l’instant . Je les préconise même comme exercices de rapidité, d’éducation de l’œil et de la main au service de la spontanéité, de la vivacité, de la précarité et de la beauté du moment . C’est même la nécessaire condition à un résultat traduisant au plus près les manifestations de la vie dans ce qu’elle nous offre de plus fragile, éphémère, passager .

chien-jouant-.jpg

"Chien jouant, Carnets d'Andalousie" A. MARC 1996 Dessin crayon graphite 2B et quarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format 10 x 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 6 mn .
Sans m’éloigner de mon concept sur lequel je reviendrai, je vais dans un prochain article en développer les procédés .

 

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Parcours d'artistes à Jette

"Un rayon de soleil ...Un “je ne sais quoi” de pétillant plane dans l’air, 

des gens à vélo ou à pied arrivent à l’Atelier Curcuma, le sourire aux lèvres 

avides de conversations sur l’art et les artistes, autour d’un verre de l’amitié !..."


Bien le bonjour à tous et toutes,

Revoilà le parcours de Jette avec une ribambelle de quelques 300 artistes ... !!

TOUT UN PROGRAMME ET QUE DU BONHEUR ;O)

Voici déjà ce que je vous propose à l'atelier Curcuma :

Des artistes plasticiens :

Xavier Carion (Peinture, fusain et collage), Françoise Guissard (Modiste),

Thérèse Guyaux & Marc Wavreil (Photo), Pascale Hennaux & Béa Vanistendael (Sculpture),

NesS, Michel Ormancey & Peter Permeke (Peinture), Bert Sarah (Bic sur papier aquarelle),

TinouKuma (Peinture, aquarelle sur soie et sculpture)

Des conteurs :

Dominique Brynaert (samedi 21 avril à 15h) & Thérèse Guyaux(dimanche 22 avril à 15h)  

De la musique baroque :

Pascal Ormancey & Thomas Van Wetteren (samedi 21 avril à 14h30)

De la musique du monde :

VéVé AND THE JAM PACK(dimanche 22 avril à 14h)

•••

Présent aussi un petit stand artisanal d’objets et bijoux “Brésil-Belgique-solidaire

•••

Une autre surprise : 10% des revenus de la vente de plusieurs artistes 

seront donnés pour des projets de l’école Dickey Orphanage au Tibet


Pour TOUT voir ... CLIC

Je n'ai donc plus qu'une chose à vous dire ... Welcome, bienvenue ... Tinou ;O)

12272799282?profile=original

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