Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (163)

Trier par

SPLEEN...

Bien sûr, il est des jours où le passé déborde...

Par les pores, par les yeux, les souvenirs abordent!

Et on se sent si seul au milieu des décombres

On est comme écrasé par le poids de nos ombres!

Et cette sacré bruine qui tombe sur la ville

Plombe une volonté de lourdeur embuée!

Tout ce qui est léger nous semble bien futile

Et notre humeur se cache derrière les nuées.

Si l'on veut plaisanter, sourire de nos déboires...

Secouer sa langueur, vouloir toujours y croire!

Malgré désirs présents, la tristesse est pesante...

Pas facile à vider une tête pensante!

Dans le petit matin, face à sa vérité...

On a besoin de croire qu'on a raison d'aimer...

J.G.

Lire la suite...

Carnets de voyages : un anniversaire particulier...


Centre Presse Aveyron est le principal journal rouergat.
Je fête à travers lui aujourd’hui un anniversaire, qui, vous le voyez en fin d’article et dans ma vidéo, préfigure déjà un nouvel acte de naissance…
Mais si le journal préféré des ruthénois m'honore d'une pleine page dans l’un de ses récents numéros (voir plus ici, sur le site du journal), c’est que ma passion pour ce beau département m’a menée par le biais de l’aquarelle, à lui consacrer beaucoup de mon temps et à contribuer à en révéler les charmes secrets bien au-delà de ses limites administratives.


Centre Presse le 24-07-2013

Cette sympathique page du quotidien Centre Presse est pour moi plus qu’un simple article dans les annales d’un été, allant rejoindre mes dossiers de presse : elle représente la continuité d’une époque avec le début d’une autre, un anniversaire, et préfigure en même temps un acte de naissance …qui sera sous le signe du merveilleux bien sûr, vous le constaterez bientôt !
Voici donc quel anniversaire je fête, évoqué dans mon dernier article : la parution de mon livre « Aveyron, Carnet de routes » il y a 8 ans déjà, ouvrage qui est toujours aussi apprécié malgré les années !
Le tout dernier tirage sera bientôt épuisé, et je ne sais pas du tout si mon éditeur le réimprimera malgré son succès, mais si j’en fête ainsi l’anniversaire, c’est que cet ouvrage marque un tournant dans la publication de mes carnets destinés au grand public, puisqu’ils étaient jusqu’à ce moment-là distribués par mes différents éditeurs sous forme de coffrets en tirages limités (bien avant la "mode" des carnets de voyages), et je n’avais aucune idée de la façon avec laquelle  ils allaient être acceptés par les lecteurs à bien plus grande échelle, sous forme de livre.


Couverture Aveyron, carnet de rte

Première de couverture, voici comment le site «fnac.com» résume l’ouvrage :
«Regard différent et nouveau sur un département qui fait figure de province à lui seul. À travers ses carnets de croquis et d'aquarelles, Alain Marc nous fait découvrir l'Aveyron autrement. L'artiste peintre nous invite à la rencontre d'un patrimoine, mais aussi de personnages singuliers, dont certains sont très peu connus malgré leur intérêt et leur originalité.
Dans sa peinture, Alain Marc nous révèle un univers insoupçonné : ses toiles expriment un voyage aux sources de l'art, magiques et bouleversantes, faites de matériaux bruts et précieux intimement mêlés, de charges minérales, de signes et d'évocations comme exhumées des strates insondables du temps. Un carnet de routes réalisé tout au long des saisons à travers les paysages, les villes et villages de l'Aveyron, par l'aquarelliste Alain Marc, très connu et apprécié des Aveyronnais dans et hors le département (360 000 aveyronnais en région parisienne). »


Bien que l’ouvrage ne se trouve plus dans nombre de librairies, balayé par les dernières nouveautés, les grandes enseignes le vendent encore (au moins sur Internet), et il est amusant, au moment où il risque de ne plus être réédité, d’en suivre la valeur selon les sites (son prix réel est actuellement de 30,50 €) : 
- Amazon.fr : il ne reste que 7 exemplaires vendus 28,98 € chacun
-  fnac.com : davantage d’exemplaires en stock, même prix de vente
- librairies AbeBooks.fr : ici l’ouvrage est considéré comme livre de collection (ce qu’il deviendra de toute façon à l’arrêt de sa publication), et on le trouvait à 32 € chez Deastore à Rome (aujourd'hui épuisé dans cette librairie), à 61,44 € chez Nomade aux Mesnuls (...où il était il y a 8 jours à 33,91 €), ou à 47,65 € chez  Revaluation Books au Royaume Uni (hors frais d'expédition)…
Je ne continue pas ma liste qui pourrait vite devenir assez longue, mais si l’on se fie à ces dernières librairies qui misent sur la valorisation des beaux livres, on a intérêt à en acheter tant qu’il y en a encore, et à suivre leur «cote» comme on suivrait celle d’une œuvre d’art (toutes proportions gardées bien sûr), en se réjouissant de leur achat si on en possède déjà !
En tout cas, même s'il m’a fallu cinq ans pour réaliser ce carnet et un an de plus pour lui trouver un éditeur, tout cela m'amuse me laisse très humble, je sais très bien que ce n'est pas un chef d’œuvre par rapport aux ouvrages des grands maîtres qui restent mes phares merveilleux et inaccessibles.


Mais le temps est passé très vite depuis, et s’il reste présent sur le marché du livre depuis 8 ans, je ne suis pas resté les bras croisés depuis pour autant, et j’aurai bientôt le grand plaisir de vous faire découvrir mon tout dernier ouvrage !
Ce dernier m’a demandé bien plus de travail et d’efforts que le précédent (mes lectrices et lecteurs savent que je n'aime pas le travail "bâclé", réalisé dans un seul but commercial et pour "surfer" sur une tendance à la mode, qu'il me faut du temps pour élaborer un vrai travail carnettiste), mais je pense que c’est une belle réussite d’autant plus originale et rare, qu’il n’a jamais été réalisé de livre de ce genre sur le sujet qui en fait l‘objet.
…Mais c'est une surprise que je vous réserve pour bientôt, je vous invite à souffler avec moi pour l’instant, les huit bougies « d’Aveyron, carnet de routes ».

Lire la suite...

Le chat,

Le chat,

grand contemplateur,

intrigué, interrogateur,

tout le temps ;

Délicieusement chapardeur !

Le chat,

grand seigneur,

convoiteur des places les meilleures,

des coussins de soie,

ou bien l’ombre tiède,

sous un tilleul l’été.

Le chat,

petite caboche d’amour,

à peine plus grosse et douce

qu’un poing d’enfant.

Le chat,

grand esprit,

sous l’opulente robe

réglisse ou bien tigrée,

précieuse et infinie

à nos regards d’hommes.

Le chat,

petit bijou vivant,

condescendant, insoumis,

sous mes doigts ahuris.

 

Lire la suite...

Nous écrire,

 

Mes mots pas à pas évoluent, avancent,

chaussés d’escarpins sombres,

sur un jardin tout blanc,

désertique et glissant.

Mes mots pas à pas se libèrent, s’élargissent,

ne défleurissent point de nous, chauds,

sur un espace tout blanc,

un peu trop froid, nu.

Mots libérateurs,

entrechats devenus bleus à force de hauteur,

pur bonheur !

Lire la suite...

Chasseresse d'images

 

 

Il est vrai que la joie, qui m’habite soudain,

naît souvent de la vue de choses naturelles.

La beauté qui surgit me comble de plaisir.

Les rayons du soleil créent des dessins parfaits,

qui me tentent, très fort, de devenir faussaire.

 

Les formes apparaissant, d’un blanc-bleuté céleste,

qui animent l’espace au-dessus de mon être,

me tiennent en éveil, m'invitent au voyage.

Et, en chaque saison, la grâce existentielle

m’envahit en offrant des tableaux mirifiques.

 

Je brûle d'en saisir l'éphémère splendeur.

Lors, en me recueillant, je prends quelques photos

Puis je mets, en des vers, mes émois du moment.

 

13/11/94

Lire la suite...

Du Bonheur au Lison, la magie des sources.


J’attendais ce début de semaine, pour vous offrir, par épisodes se situant dans le suivi des articles précédents, un premier petit bout du « merveilleux » que je vous avais promis lors de notre séance d’aquarelle au Taj Mahal…
Aujourd’hui, du Bonheur au Lison, nous découvrons un point commun : le parcours souterrain d'une rivière à travers le karst, se terminant par une abondante source qui jaillit au grand jour.
Je vous emmène donc découvrir la très belle source du Lison, dans l'esprit de nos rencontres picturales avec des lieux forts, générateurs de mystère et de beauté, porteurs de rêve et d'émerveillement.
Vous verrez dans les prochains épisodes, ce dont à quoi cette nouvelle découverte va nous amener, d'aussi fantastique qu'inattendu...


Source Loue

Avant la source du Lison, nous nous étions arrêtés avec mes amis (es) stagiaires du mois de juillet dernier, à la source de la Loue et dans son cadre grandiose (malheureusement bien défiguré par les aménagements «touristiques», …ah, mon Dieu comme c’était romantique et beau avant l’installation de la passerelle, l’abattage des arbres et l’impossibilité d'accéder aux ruines parsemant le lit de la rivière !), pour un exercice de croquis aquarellé rapide (pas plus de 10 mn si possible), si important dans la maîtrise des esquisses de carnets.
En attendant, aviez-vous sans doute remarqué ma fascination pour le monde souterrain porteur des mythes les plus anciens de l’humanité ?
Pour moi, rien d’effrayant dans les «mystères d’outre - roche», créés, modelés, formés par le passage de l’eau, mais au contraire tout d’étonnant, captivant, fascinant, extraordinairement beau, et je peux même l’écrire car je le pense réellement : incomparable, magique, merveilleux !
En plus, il existe toujours une relation intime, profonde et mystérieuse entre les univers hypogés et le monde extérieur auquel ils sont liés, qui a le pouvoir de nous enchanter à la rencontre des deux.


Source Lison

Le motif de ma vidéo tel que je l’ai si souvent dessiné au cours de tant d’années où je suis venu trouver l’inspiration auprès de la source du Lison…
Ce qui fait la force et la beauté d’un terroir, c’est justement ce qui en constitue le socle et l’assise invisible, en charpente la perception spatiale, en caractérise le paysage, en influence la nature et les écosystèmes, en détermine les comportements humains les plus ancestraux : son essence minérale, ses particularités géologiques, la sève de ses racines cachées les plus insoupçonnées !
- Ne pensez-vous pas qu’une bonne fée a dû se pencher à sa naissance sur la source dont l’image est là notre sujet ?
- Ne ressentez-vous pas en la regardant (plus encore en la dessinant), que cette eau jaillissant de la roche, nous apporte des visions de cascades paradisiaques venues du fond des âges, aux pouvoirs étranges peut-être miraculeux, comme si notre imaginaire ne pouvait se détacher des symboles de vie, de purification et de régénérescence portés par l’abondance et la puissance de l’eau jaillissant de la roche ?
Alors que la rivière naissante se mêle à la lumière du jour, emportant sa fraîcheur vers les vallées brûlantes sous les feux de l’été, et avant que nous nous retrouvions pour une nouvelle aventure faite de merveilleux (unique et extraordinaire, vous verrez à quel point), au coeur de ces terroirs où l’eau se perd dans la roche et sourd sur les galets, nous fêterons dans le prochain article un anniversaire qui n’est pas anodin, car ici, en fait, …tout est lié !
Enfin, pour terminer, voici ma vidéo :

 

Lire la suite...

CHRISTIAN BOBIN

CHRISTIAN  BOBIN

 

La présence pure

"Qu'est-ce qui distingue les anges de nous?
Leur très grand naturel."

 

"Qui danse jusqu'à l'aube?
L'étoile."

 

"Qui essuie la lumière avec un chiffon sale?
La folie."

 

"Qui ne vient chez nous qu'en notre absence?
L'amour."

 

" Qui mange dans notre main?
L'espoir. "

 

"Qui a la fièvre sans jamais être malade?
Le temps."

 

"A quoi reconnait-on la parole juste?
A son silence."

 

"Nous sommes ici et notre dieu est là-bas. Chacun espérant que l'autre fera le chemin et personne ne bougeant. Nous regardons notre dieu, il nous regarde, chacun mesurant l'abîme qui le sépare de l'autre - un abîme si léger qu'un enfant le franchit à pieds joints."

 

"Chez nous pas de Bien, pas de Mal.
Le Bien c'est un tabouret que vous glissez sous vos pieds, pour vous élever.
Le Mal c'est une hanche que vous serrez entre vos mains, pour séparer, pour simplifier en séparant.
Chez nous pas de tabouret ni de hanche : vitesse seulement, lenteur seulement."

Un assassin blanc comme neige -

 

"Lire, c'est ajouter au livre, découvrir, en s'y penchant, son propre visage dans la fontaine de papier blanc."

"Tous les airs se démodent - pas les chants d'oiseaux."

L'Eloignement du monde -

 

"L'artiste a affaire avec l'invisible de la beauté.
Le saint a affaire avec l'invisible de la grâce.
Mais, en regard du travail des mères, artistes et saints ne sont que dilettantes : rien de plus essentiel que de servir cette petite enfance sur laquelle repose l'architecture de tous les mondes invisibles."

 

"L'amour nous fait toucher au cœur perdu du monde avec infiniment d'égards et de délicatesses, comme dans un rêve on voit une porte qui s'ouvre devant nous sous notre seule intention de l'ouvrir, avant que nous ayons posé la main sur la poignée."

« J'ai trouvé, mon amour,  le nom le plus secret et le plus clair pour dire ce qu'est ta vie dedans ma vie : l'air.
Tu es l'air qui ne me fait jamais défaut, cet air si nécessaire à la pensée et au rire,
cet air qui rafraîchit mon cœur et fait de ma solitude une place battue par tous les vents."

 

Le Colporteur -

 

"Les rêveurs de grands chemins, les solitaires dont le visage est une flamme, ils marchent lentement dans le soir qui descend. Leur corps est déboîté du côté de l'âme, leurs bras sont grands ouverts et le vent les devance, faisant s'incliner les blés en livrée de fête : accueil à ce qui va.

Ils ne se nourrissent de rien, sinon de miettes hasardeuses, tombées du ciel d'un livre, de semis de lumière, oubliés dans l'épaisseur de l'encre : de quoi réjouir les cigales et charmer le silence."

"L'amour frappe ses hôtes de stupeur, lorsque pour eux il fragmente les sources et partage les lumières.
Ceux qui, de lui, pourraient dire quelque chose sont atteints de silence.
Pour louer l'aube première, ils lui confient les nervures de leur main, celle qui écrit : qu'elle lui soit soumise, comme le feuillage au vent qui l'enchante.

Que la blancheur de la page soit celle de la table à laquelle tu seras, un jour, convié."

La dame blanche -

 

"Il faut que tout respire et chante en nous, même le néant."

"Le paradis est l'endroit où nous n'avons plus besoin d'être rassurés."

 

La lumière du monde –

 

"Voir un vrai visage, c'est voir quelqu'un qui a vu quelque chose de plus grand que lui.
C'est rare aujourd'hui, parce qu'on est dans des temps de basses eaux où il paraît curieux de reconnaître quelque chose de plus grand que soi."






 

 


Lire la suite...

Le grand secret

12272950861?profile=original"Impression d'un explorateur dans la région du mystère"; tel pourrait être le sous-titre de ce traité de Maurice Maeterlinck (1862-1949), sorte de brève histoire de l' occultisme, publiée en 1921. La recherche des sources du fleuve mystérieux qui coule à travers toutes les religions, les croyances et les philosophies, nous conduit dans l' Inde sacrée: de là ce courant se répandit sans doute en Egypte, dans la Perse antique, en Chaldée, imprégna le peuple hébreu, s'infiltra en Grèce et dans le nord de l'Europe, atteignit la Chine et même l'Amérique où la civilisation aztèque fut tributaire de la civilisation égyptienne. De l'occultisme primitif nous connaissons donc trois dérivations: la dérivation Egypte-Perse-Chaldée-Grèce (les "mystères" religieux grecs); l' ésotérisme judéo-chrétien, avec les Esséniens, les Gnostiques, les néo-platoniciens alexandrins, les Kabbalistes du moyen âge; enfin l' occultisme moderne, plus ou moins imprégné des précédents, qui englobe non seulement les théosophes, mais les spirites et tous les philosophes métapsychiques d'aujourd'hui. De ces divers courants, depuis les textes les plus anciens de la littérature sacrée hindoue jusqu'aux manifestations variées de l' occultisme moderne de Blavatsky, Besant, Steiner, et à la "Métapshychique contemporaine", l'auteur fait un tableau fort éloquent où il s'efforce de prouver que ces fleuves et ces ruisseaux de l' occultisme ont transmis jusqu'à nous des puissances, sans doute beaucoup plus spiritualistes que celles de l'esprit moderne. Pour saisir et dominer ces puissances nous devons donc nous spiritualiser, cultiver le jardin de notre âme, c'est-à-dire notre subconscient, par le renoncement et la concentration spirituelle. Le style suggestif et infiniment poétique de Maeterlinck, l'atmosphère purifiée, peuplée de paradoxes éthérés qui s'échappent avant qu'on ait le temps de les saisir, les subtiles points d'interrogation et un vague idéalisme sentimental, répandu un peu partout, ont été la cause du grand succès de cet ouvrage. Mais tout cela ne suffit pas à dissimuler l'absence d'unité de pensée, et le caractère arbitraire de certaines affirmations d'ordre historique. Il s'agit, non pas d'une doctrine, mais de variations poétiques subtiles et ingénieuses sur des thèmes qui ont toujours passionné l'humanité.

Lire la suite...

Ces mannequins de plastique.

12272950072?profile=originalDepuis que je rénove d'anciens mannequins dans mon petit atelier, une certaine présence ! 

Parfois ça bouge ! Cela fait trois fois que je pose un ruban de masquage sur ce visage.

Rien y fait, à chaque fois que je me retourne, le ruban est au sol et elle me dévisage.

Déplacement d'une main, d'un bras, mains sur ses hanches et puis un pas, je n'y crois pas !

Fallait qu'elle reste absolument immobile pour ce lissage minutieux au mastique chimique.

Application parfaite du produit autour de ses lèvres, ne bouge pas je t'en prie, fais une prière. 

Pourrais-je encore maîtriser ces êtres de plastique, pouvoir encore nouer leurs membres d'élastiques ?

Ce n'est plus comme avant, je suis un peu mal à l'aise d'être vu en permanence par ces milles visages.

Parfois la nuit, je descends dans l'entrepôt, multitudes d'ombres féminines, crainte d'un bruit minime.   

Habillée sophistiquée et maquillée, le regard neutre, jambes légèrement écartées en position adéquate.

D'une beauté exceptionnelle, c'est vrai, que ce soit l'une ou l'autre, assise ou debout, toutes m’émerveillent.

Lire la suite...

Adoucissement

 

Les cigales sont revenues,

Invisibles, dans les érables.

Je les ai vite reconnues;

Elles s'agitent inlassables.

Je réalise, cependant,

Qu’elles se montrent plus discrètes.

Leur concert semble moins strident.

Je suis à peu près satisfaite.

Certes, n'ai pas l'oreille fine,

Parfois, je n'entends pas du tout

La brise, qui passe câline.

Ni l'eau roulant sur les cailloux.

L'adoucissement me convient.

J'aime et recherche le silence.

Je m'y enfonce et me sens bien,

Lors, pour me distraire, je pense.

20 août 2007

Lire la suite...

Poème : SI L'AMOUR ETAIT LA FAIM...

Si l'amour était la famineAllant au-delà les frontières,La fleur de sucre et de farineAuraient eues une longue carrière.Si l'amour était la famineNe frappant que des pauvres mères,Des répas pleins de vitaminesSeraient pour des affamés qui meurent...Si l'amour était la famine,Plusieurs pays seraient atteint ;L'argent investi dans des minesNous aurait acheté des ballotins.Si l'amour était la famineNos pays seraient sans limites ;On irait manger des pralinesA Liège sans carte de visite.Si l'amour était la famine,On le louerait au charango ;Vieux, jeunes, gamins et gaminesDanseraient calmes à l'est du Kongo*.Si l'amour était la famine,On laisserait dans leurs écolesNos enfants mangé aux cantinesAvec leurs cahiers sous leurs épaules.Mais l'amour, comme la cortine,Est rare, et les coeurs où il luitMeurent de la belle famineDe toujours vouloir sauver des vies.©Nash BETU KAPINGA*Kongo : Nom donné à la République Démocratique du Congo par des Combattants (jeunes activistes éxilés, opposés au régime actuel au pouvoir en RDC, combattant pour le changement et agissant des fois par des actes de vandalisme)Remarque: Ma page n'est pas une page politique et l'utilisation de ce terme est juste pour refléter ce que nous traversons.
Lire la suite...

12272945687?profile=originalBenjamin W. Kilburn (à gauche sur la photo).

Our trip to the mines, Ouray, Colorado, 1890.

Suivons-les en voyage...

Encore un photographe oublié, voire complètement inconnu en Europe. Pourtant sa production fut pléthorique (des milliers de vues stéréoscopiques lui sont attribuées) et toujours, ce qui n'est pas nécessairement incompatible quoique assez rare, d'une exceptionnelle qualité. Son oeuvre ne peut être comparée sur ce plan qu'à celle de Lloyd Bonneville Singley (1864-1938), dont je reparlerai.

Natif de Littleton, New Hampshire, où il restera basé toute sa vie, il est reconnu aux Etats-Unis comme un grand photographe paysagiste.

Infatigable homme de terrain, on lui doit en effet beaucoup de vues du New Hampshire (Mont Washington notamment), mais aussi du Colorado (Ouray), de Californie (Serra Nevada) ou du Wyoming (Yellowstone) entre autres.

Mais il sut aussi remarquablement saisir la vie des rudes hommes de l'Ouest.

12272946454?profile=originalCamping out. Un campement en Californie, ca 1873.

Benjamin W. Kilburn fut d'abord associé avec son frère Edward (1830-1884) de 1865 à 1879, fondant la Kilburn Brothers ils se spécialisèrent dans la stéréoscopie.

12272946870?profile=originalMount Shasta, California, 1895. Un vieux prospecteur se dirigeant vers le Gold Gulch Camp.

Une affaire, devenue la B. W. Kilburn Co., qui prospéra rapidement, au point de devenir la plus grande entreprise mondiale de vues stéréos entre 1890 et 1905. Ces photos restituant le relief connurent une vogue énorme à cette époque.

12272947464?profile=originalThe miners ships, Ouray, Colorado, 1890. Un train de mules...

Mais ce qui nous retient ici c'est la qualité de son travail, sa puissance narrative, et le témoignage que nous livre notre "Old man of the mountain" sur la vie des pionniers, mineurs en particulier, en Californie, Colorado, Alaska et Klondike (Yukon, Canada)...

12272947865?profile=originalThe great gold belt, Ouray, Colorado, 1890.

... lors des trois principales ruées vers l'or du 19e siècle, celles des Forty-niners de Californie en 1849 (même si celle-ci n'était plus qu'un souvenir, avec néanmoins quelques soubresauts comme la ruée du Mont Shasta au nord de l'Etat), des Pike's Peakers du Colorado, dès 1858, puis des Klondikers du Yukon en 1898.

12272947890?profile=originalOn their way to En partance...

Kilburn fut bien un grand reporter !

12272948874?profile=originalPanning out the gold in the Klondyke, Alaska, 1899. Le lavage de l'or...

Maigre victoire après bien des épreuves (remarquez sur la seconde et les trois dernières photos la présence de femmes, fait particulièrement rare dans ces contrées reculées et inhospitalières. La dernière photo se situe au Canada, et non en Alaska, Etats-Unis, comme l'indique la légende, mais quand on est américain...).

Et un artiste, ici présenté pour la pour la première fois en français sur Arts et lettres.

Alors, en route ! Go West !

Michel Lansardière (texte et photos ; doc. coll. L. M.).

Lire la suite...
administrateur partenariats

12272605055?profile=original

Robert Paul

et les membres d'Arts et Lettres

ont le plaisir de vous inviter à la première

Rencontre d'automne entre les membres d'Arts et Lettres

Ce vendredi 25 octobre dès 19.30 h

au Restaurant Yen à Bruxelles

Afin de permettre à chacun de rejoindre la joyeuse assemblée à son aise,

un apéritif sera organisé dès 18.30h à

 Espace Art Gallery by Jerry Delfosse

Rue Lesbroussart 35, 1050 Bruxelles

(+32 497 57 71 20)
situé à deux pas du restaurant.

Jerry Delfosse met gracieusement sa galerie à notre disposition pour l'occasion.

A cette occasion, et afin de donner un caractère festif et convivial

à cette manifestation, chaque convive est invité à se munir d'un petit présent

humoristique et original qui sera offert par tirage au sort

à un autre convive au cours de la soirée !

Le prix du menu unique est de 50 euros par personne.

Assortiment d’entrées.

Assortiment de quatre plats : poulet, bœuf, canard et crevettes.

Dessert : choix entre beignets bananes ou pommes.

Thé, café

Une demi bouteille de vin par personne. Eaux


La réservation ferme se fera exclusivement

par le virement au compte bancaire    

BE18 0358 6853 0765

BIC GEBABEBB

au nom de Liliane Magotte

pour le 22 octobre au plus tard, en mentionnant

le nom du participant et le nombre de menus réservés.

Plan d'accès pour le restaurant

Restaurant Yen

Rue Lesbroussart 49, 1050 Bruxelles

(+32 2 649 07 47 )

Parking payant à proximité, Place Flagey

 

Pour tout renseignement complémentaire,

envoyer un message privé à Liliane Magotte

Au plaisir de vous rencontrer !

Voici le lien des photos de la soirée

Succès pour la première " Rencontre d'automne "

entre les membres d' Arts et Lettres.

Une organisation

Arts  12272797098?profile=original

Lettres

Lire la suite...

Bertolt Brecht a laissé une quantité considérable de manuscrits inachevés, d'ébauches et d'essais, dont le classement méthodique réclame le plus grand soin. On sait l'influence considérable exercée sur le théâtre contemporain aussi bien par l'enseignement de Brecht au "Berliner Ensemble" que par ses principaux écrits théoriques: "Cinq difficultés que l'on rencontre en écrivant la vérité" (1935), "Petit Organon pour le théâtre" (1949), "Réflexions sur les pièces populaires" (1950), "La scène de la rue" (1950), "Une nouvelle technique de jeu du comédien (1952), et "La dialectique au théâtre" (1955). 
C'est l' exil qui, en le privant durant quatorze ans de toute possibilité de travail concret, incita Brecht à fixer le souvenir de ses expériences de naguère, en éliminant l'accessoire et en insistant sur ce que le recul et l' isolement lui font voir comme essentiel. Le théâtre épique, qui avait été jusque-là exclusivement un instrument de lutte, doit, pour se mesurer avec d'autres formes dramatiques, se trouver des fondements esthétiques valables, sans rien perdre de ses vertus combatives. Les théories de Brecht visent toutes à fournir une méthode d'action. Il a analysé, modernisé, et naturellement dépassé les règles des Lessing, Schiller, Diderot et Piscator dont il s'est inspiré. Il a été également influencé par le mouvement de la "Nouvelle Objectivité" (Neue Sachlichkeit) qui connut un bref essor dans les années 1920. D'autre part Brecht esquisse dès "L'Opéra de quat'sous" la technique du théâtre épique. 

En 1935, dans un manifeste clandestin adressé aux intellectuels allemands, il dénonce la technique du mensonge fasciste. Il donne aussi les armes pour le combattre; ce sont les "Cinq difficultés que l'on rencontre en écrivant la vérité", et les conséquences sociales que Brecht en dégage sont inexorables. Les bons ne sont jamais vaincus à cause de leur bonté, mais à cause de leur faiblesse. A certaines conditions, la vertu peut vaincre. La vérité brechtienne est à la fois subjective et objective. Elle est inscrite dans les faits et l'acteur l'y inscrit. Elle doit traduire très exactement le rapport dialectique du spectateur au monde, et ne vise qu'un but: permettre à l'homme de manier, diriger, dominer le monde. 

En 1949, c'est le "Petit Organon", l'ouvrage capital dans lequel Brecht écrit: "Si nous donnons à nos personnages des moteurs sociaux, variables suivant les époques, nous empêchons dans une certaine mesure le spectateur de s'identifier avec eux_ le style théâtral susceptible de créer de telles présentations repose sur "l'effet de distanciation" ou "effet V" (Verfremdungseffekt). Le théâtre antique, le théâtre médiéval "distanciaient" leurs personnages grâce à des masques. Le théâtre asiatique utilise aujourd'hui encore des effets V par la musique et la pantomime. Mais ces effets reposent sur une base de suggestion hypnotique; leurs buts sociaux diffèrent totalement des nôtres. Cette technique permet au théâtre de mettre en oeuvre, pour élaborer ses images, la méthode de la nouvelle science de la société: la dialectique matérialiste_ Pour elle, rien n'existe qu'en transformation, donc en désunion avec soi-même. Cela vaut aussi pour les sentiments, les opinions et les attitudes des hommes par lesquels s'expriment les caractères spécifiques de la vie sociale". L'effet V n'est donc pas seulement, comme on l'a dit, un procédé de mise en scène en réaction contre de vieilles habitudes propres à la scène allemande. La société qui dans son mouvement même est contradictoire, donc en perpétuelle rupture avec elle-même, nous est présentée comme une succession d'expériences qui permettent, qui impliquent des contre-expériences. Il faut laisser du jeu à la représentation c'est-à-dire prendre vis-à-vis d'elle ses "distances" si l'on veut respecter ses contradictions. Distance entre l'auteur et l'histoire racontée, distance entre l'histoire et l'acteur qui la retransmet, distance entre la représentation et le spectateur qui la reçoit. Il y a certes des faiblesses dans le "Petit Organon": la critique du système aristotélicien par exemple reste assez superficielle: les poètes tragiques grecs attribuaient en fait à la tragédie une importante fonction pédagogique. A côté de la catharsis, Aristote parle de l' anagnosis qui signifie reconnaissance ou plus exactement passage de l' ignorance à la connaissance par le moyen du drame. 
Mais toute la partie constructive du "Kleines Organon" révèle la fermeté de qui a fait passer ses principes au feu de l' expérience. On y trouve en particulier les plus précieuses indications concernant le style de jeu épique, que Brecht développera en 1952 dans "Une nouvelle technique de jeu du comédien". Ce style de jeu doit beaucoup à l'art de l'acteur chinois. L'acteur chinois se regarde jouer sans craindre de montrer qu'il est attentif à bien exécuter la tâche qui lui incombe. Des signes extérieurs ancestralement choisis pour chaque nuance de l' émotion ou du sentiment constituent un vocabulaire parfaitement clair. L'interprète n'est pas le héros, il le montre. L'acteur épique, plus simplement, peut prendre modèle sur la façon dont le témoin d'un accident dans la rue explique à la foule comment les choses se sont passées. La recherche de l'effet V est à la base de toutes les innovations dans ce domaine; Brecht utilise tous les procédés qui permettent à l'acteur d'apparaître sur scène comme une double figure: personnage et interprète restant distincts et sensibles dans leur dualité. Ainsi l'étude d'un rôle ne se fera jamais séparément des autres rôles. Au besoin, des acteurs échangeront leurs rôles pendant les répétitions. Nous ne pouvons ici mentionner tous les moyens, grands et petits, dont Brecht se servait pour faire travailler ses acteurs. Quant aux arts voisins de celui de l'acteur, Brecht leur a toujours accordé la plus vive attention. La musique de scène, les décors, les costumes, la chorégraphie, le mime, aucun de ces éléments n'abdique au profit des autres, ni ne se fond dans l'ensemble; chacun a son rôle propre et "leurs rapports se définissent par une aliénation mutuelle". 
Le théâtre épique refuse les mensonges de l'art, l'illusion parfaite de la vie, et "apparaît comme la seule alternative viable au théâtre d'illusion". La somme de ces recherches, dont les résultats sont éparpillés sur plusieurs années dans de nombreux articles, des études, des commentaires de mises en scène, Brecht l'a résumée et illustrée dans "Travaux de théâtre" (1951). Dans cet ouvrage collectif, réalisé par l'équipe du "Berliner Ensemble", Brecht fait le bilan de ses essais de théâtre épique et analyse les six pièces les plus représentatives qu'il a montées au cours des dernières années: "Mère courage", "Maître Puntila et son valet Matti", "La mère", "Le procès de Lucullus", "Les fusils de la mère Carrar" et "Le cercle de craie caucasien". Tout ce qui se rapporte à son théâtre y figure: mise en scène, éclairages, projections, accompagnement musical, jeu des acteurs, critiques de l'auteur. C'est un livre indispensable qui met en lumière les raisons profondes de cet art et de ses exigences, la volonté de son créateur de se tourner vers un public populaire, celui des masses, de répondre à ses désirs de l'éclairer et de provoquer en lui les réactions nécessaires de la révolte contre tout ce qui entrave son ascension et sa libération.

Lire la suite...

Renvoyer l'ascenseur

 

Quand la bienséance fait loi,

Peuvent paraître peu courtois,

Ceux qui choisissent de se taire,

Craignant de n'être pas sincères.

Bernard Lanza, très généreux,

Fidèle, demeurait soucieux

D'offrir d'agréables messages.

Il était bienveillant et sage.

Or, il trouvait que c'était mal

Et certainement peu normal

De ne pas rendre la pareille,

Là où butinent les abeilles.

Me souvenant de ses propos,

Je me force, parfois, pas trop.

Quand je commente, admirative,

C'est parce que ma joie est vive.

Ne pas renvoyer l'ascenseur,

Serait-ce manquer de chaleur?

Faire plaisir est agréable,

Mais y penser au préalable!

25/5/2013

Lire la suite...

L'identité

Propos

Voltaire écrivit «C'est votre mémoire qui fait votre identité».

Pour commenter cette affirmation, il faut cerner le terme identité.

Chaque être a un aspect physique qui lui est propre. Il est impossible de concevoir deux individus, fussent-ils des jumeaux, de même sexe, ayant été élevés ensemble, paraissant identiques, et qui pourraient ne présenter aucune différence.

Une carte d'identité, valide, mentionne des précisions qui devraient permettre de retrouver une personne. Or, ce n'est pas le cas; une identité change.

Je pense que Voltaire voulut dire que l'image que nous nous faisons de nous-même dépend de notre mémoire qui nous met en face de nos actes, à différentes périodes de notre vie, et nous incite à faire des choix de valeurs, qui nous conditionnent.

Nous avons un pouvoir limité pour agir sur notre aspect physique qui se modifie. Nous pouvons acquérir des connaissances et devenir instruit, mais notre intelligence ne dépend pas de nous, pas plus qu'un talent envié.

Il est cependant donné à chacun d'ouvrir son esprit et de réfléchir..

Les noms abstraits, identité et personnalité, ne sont pas synonymes. Nous pouvons, facilement, connaître l'identité d'une personne alors que son être profond nous reste impénétrable.

Notre identité peut changer, elle ne dépend pas de la seule mémoire. Notre personnalité résulte de valeurs sélectionnées et que notre intelligence accueille.

7 octobre 2013

Lire la suite...

Timotéo Sergoï - Le théâtre des Chemins

12272944670?profile=original

L’asbl Théâtre des Chemins/des Mots pour dire

vous propose de retrouver nos poètes, si nombreux en Belgique

et tellement absents de notre vie quotidienne.

le 10 octobre 2013 à 18 h

 

Timotéo Sergoï

Le Diagonaute amouraché

Editions Le Fram

dont de larges extraits seront lus par l’auteur

et La solitude du marin dans la forêt, ou cent manières de

tuer une marionnette.

Réflexion poétique de l’auteur sur son métier de marionnettiste

Ed. la Compagnie des chemins de terre

On peut comparer le marionnettiste au marin voyageur qui rapporte ses

souvenirs et ses expériences au public, et les lui raconte au milieu d'une forêt de pantins. Voici quelques lignes pour partager une expérience, des voyages, des rêves et des idéaux. Voici à quoi le théâtre peut être utile : dire le monde comme il est, sans concession, avec sa poésie, ses blessures et ses plaisirs immenses. On parle

 d'urgence, de spectacle de rue, on parle de légumes manipulés, on parle de tournée en Israël et Palestine, on parle de la nécessité, si l’artiste-créateur a donné la Vie à sa poupée, de lui donner dans le même emballage cadeau la Mort.

Enfin, Timotéo Sergoï nous parlera de son livre

Blaise Cendrars, comme un brasier d'étoiles

Biographie voyageuse de ce poète

Ed. Transboréal (Paris)

Timoteo Sergoï (né en 1964) est comédien voyageur, baroudeur de théâtre, nomade au bout du masque. Ses marionnettes objets ont fait le tour du monde, de Singapour à Arkhangelsk. Ses voyages le nourrissent de rencontres et de réflexion sur notre pauvre existence humaine. On le définit comme un pessimiste heureux.

Il a fait sourire l'Australie, Singapour ou Québec, tourné en Russie, en France ou au Brésil. Cela fait, en 20 ans, une trentaine de pays traversés.

Il est l’auteur de cinq livres, dont «Le tour du monde est large comme tes hanches » (Le Tétras Lyre <http://espace-livres-creation.be/editeur/tetras-lyre/>; ) a reçu le coup de cœur de l’académie Charles Cros à Paris.

 

IMAGIN’AIR Art Café

Place Fernand Cocq, 6

1050 Bruxelles

PAF  3,50 E

Gratuité pour les affiliés 2013 à l’asbl

Lire la suite...

Lettre,

 Sur la pointe des doigts je vous écris,

car mon cœur pour vous fait du bruit,

à cœur ouvert chante, s’enchante.

Chuchotis des sens ;

grand secret !

Décroît le jour,

 un peu plus bleu et sombre,

tombe, sur ma peau étendue et blonde,

à l’instar d’une main sage et nue,

 lui demandant intime,

en silence de se taire.

Sur la pointe des doigts je vous écris,

car mon cœur à votre raison est insoumis,

à cœur ouvert il bouscule mon corps, s’en détache,

le cravache, n’est point sage.

chuchotis des sens ;

grand secret !

Tremblement de mots,

tout en sourdine, est l’écriture.

NINA

 

 

 ……

Lire la suite...
administrateur théâtres

12272955668?profile=originalOn est au cinéma! Et quatre personnages vont crever l’écran, en live ! Ils jouent la Chose debout contre la toile et parfois, juchés sur des tabourets. C’est leur âme et leur sensualité qui feront le reste! Pas le moindre artifice ou accessoire, juste des jeux d'ombres et de lumière très parlants. L’essentiel : un lent crescendo vers un aveu difficile pour les femmes et encore plus pour les hommes. Les deux jeunes couples sont craquants de sincérité et … de mauvaise foi. Ils sont tous amoureux à leur façon, là n’est pas la question, leur intention à chacun  est de faire plaisir à l’autre,  mais il y a un hic : leur plaisir à chacun  est … mitigé. Culpabilité à la clé.

12272955487?profile=originalLa société accommode le sexe, sujet rabattu, à toutes les sauces. De la publicité à l’art de vivre, le sexe est omniprésent et une réalité qui touche de plus en plus jeune. Mais quoi ? Il reste un vrai mystère. Il fallait oser le dire. C’est le parti qu’a pris Susann Heenen-Wolff, docteur en philosophie et psychanalyste clinicienne en écrivant cette pièce de théâtre pour disséquer adroitement ce sujet encore fort tabou malgré son étalage médiatique. Ce qu’on connait ne fait-il pas moins peur, c’est sans doute le mobile qui a poussé la psychanalyste à prendre la plume ?  Une écriture très humoristique et à la fois très  pédagogique, documentée, truffée de citations éclairantes qui passent très bien la rampe. Elle explique : «  Depuis longtemps, on parle dans les revues conçues pour femmes de leurs difficultés spécifiques à atteindre l’orgasme par la seule pénétration. Mais on a beau expliquer les raisons de ce « trouble », on a beau proposer des « traitements » pour y remédier ( cure psychanalytique , thérapie sexologique , thérapies d’inspiration féministe), il semble que cette difficulté reste bien présente et soit plutôt structurelle : il ne s’agit donc pas d’un « trouble » qui relève d’une histoire individuelle, mais qui se niche dans la nature même de la sexualité de la femme... »

 « Tout le monde ment. Bien mentir, voilà ce qu'il faut. » dirait Albert Camus.  On se ment à soi-même pour se consoler et  à l’autre, pour faire plaisir! Mais l’auteur s’en abstient. Au contraire, vous reconnaitrez dans les dialogues la vérité du vécu,  la petite phrase anodine qui pourrait être prononcée par n’importe qui, homme ou femme… « Dommage que tu veuilles toujours dominer… » Elle ne croit pas si bien dire l’importance du verbe, l’importance de l’imagination, d’autres approches. Face au noir ou blanc, il y a la recherche de toutes les nuances de gris…. Celles que l’on retrouve dans les marbres miroitants du Taj  Mahal…12272956081?profile=originalpour ne pas rester de marbre ! Comme en politique, chaque mot a son importance.

Sur scène, on revoit avec un plaisir immodéré   Stéphanie Van Vyve dans le rôle de Charlotte. Elle fut Fantine dans les Misérables joués au pied de la butte du Lion de Waterloo. Elle a mis en scène et joué Diotime et les lions d’Henry Bauchau. On retrouve avec émotion le très nervalien (El Desdichado ?) Fabrice Rodriguez (applaudi dans Hammelin). Ils sont tous  deux ici des comédiens merveilleusement complémentaires. L’autre couple composé de Mathilde Rault et de Quentin Minon, n’ont rien à leur envier. La connivence du quatuor est si évidente que l’on pourrait croire qu’ils improvisent sur scène. Voilà donc  un travail d’équipe exemplaire.  

12272956279?profile=originalEn dehors de l’excellence absolue de son casting, la metteuse en scène, Christine Delmotte a plus d’une corde à son arc. Qu’on se souvienne avec délices de plusieurs de ses productions comme  Le sabotage amoureux ou  La comédie des illusions.  Elle rentre dans l’abîme du sujet par la lecture de citations très instructives d’une masse d’auteurs qui se sont intéressés à « la Chose ». Lunettes au bout du nez, Sandrine, l’un des personnages,  fait doctement la lecture aux autres sur sa main, à la façon d’enfants qui jouent… « Sandrine prend son carnet dans son sac » : en effet,  les notations scéniques – les didascalies - sont récitées face au public comme si cela pouvait aider le spectateur à se distancier un peu du sujet brûlant.  Car tout le reste est d’une intimité brûlante. Les supports musicaux sont d’une actualité  flagrante mais on ne vous dévoilera rien !

Vous voulez une phrase de mecs ? « On ne peut pas parler d’autre chose ? » Et vous aurez tout compris !  Les personnages s’animent et se figent quand la tension devient trop forte, gelés ou bouillants de l’envie de comprendre et de savoir, mais jamais ils ne quittent vraiment la scène. Adultes, ils égrènent (face au public encore) tout ce qui se dit et se fait  dans la vie sociale codifiée bon chic bon genre. Authentiques,  ils  se dévoilent avec tendresse retrouvée  lorsqu’ils jouent entre eux l’intimité souvent tue par dérision. Vous l’aurez compris, ce spectacle fourmille de nuances. Il est enraciné dans le bon goût et la recherche généreuse du bonheur de l’autre. Et les joueurs de bridge seront aux anges. Car le but de ce jeu n’es-il pas de jouer le plus intelligemment possible avec le jeu qui vous est donné, sans faire confiance au hasard ou à la chance ?  Un jeu où l’on peut gagner, sans avoir toujours  les meilleures cartes ?

http://www.theatredesmartyrs.be/pages%20-%20saison/atelier/piece1.html 

&

http://www.biloxi48.be/spectacle_Je_mens_tu_mens.php 


"Je mens, tu mens!" Crédit photo Anna Giolo
        Du 25/09 au 26/10/2013

Les mardi et le samedi 19/10 à 19h
Du mercredi au samedi à 20h15
Dimanches 29/09 et 13/10 à 16h

12272956869?profile=originalAu Théâtre de la place des Martyrs
22, place des Martyrs
1000 Bruxelles

Lire la suite...

La perruque au lieu du foulard

 

Propos

 

En l'année 1870, par la promulgation du Décret Crémieux, trente-cinq mille juifs algériens sont devenus français.

Sans tarder, les femmes ont abandonné leur vêtements indigènes traditionnels pour se vêtir à l'européenne.

Il n'était plus question pour elles de porter un foulard pour cacher leurs cheveux, comme leur foi leur en faisait une obligation. Elles ont alors décidé de porter une modeste perruque au lieu d'un flamboyant foulard de soie. De ce fait, elles devenaient citoyennes à part entière, sans appartenance apparente à la religion juive.

À l'époque actuelle, il serait peut-être sage que les musulmanes qui vivent dans des pays européens, acceptent de ne pas se différencier des citoyennes d'origine.

Si elles persistent à vouloir suivre une tradition religieuse, qui n'est pas celle de ces pays, devenus laïques, et veulent absolument cacher leur chevelure, le port de la perruque serait pour elles une solution qui accommoderait les autres. Elles n'ont pas dû y penser.

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles