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Un (de) trop

Je vous tirerais bien mon chapeau ou encore ferais-je volontiers une révérence mais je n’ai pas de couvre-chef et ma jupe est bien trop courte.
Autant vous prévenir, vous pouvez utiliser l’expression qui vous sied le mieux : s’en foutre, s’en cogner, n’en avoir cure, s’en balancer, ne pas s’en soucier, s’en branler, s’en moquer, s’en torcher, où que sais-je encore, elle s’applique à moi. Les autres ne m’intéresse guère. Et bien oui, je l’avoue volontiers, je suis blasée, indocile, désagréable, acariâtre, asociale, carrément méchante, jamais contente, sadique, intolérante et je caresse le doux rêve du génocide à critère intellectuel. La foule, le peuple, les esprits dépourvus d’esprit critique… Rien ne m’horripile plus. Comme il semble que cela soit la mode, de nos jours, de ne plus faire preuve de discernement, je préfère m’intéresser à ma petite personne. Cela m’évitera, vous en conviendrez, bon nombre de déceptions et désappointements.
Mais enfin… Que faire, me direz-vous, de la compassion, de la philanthropie, de l’indulgence, de l’altruisme, de la noble charité ? L’humanisme dans toute son essence !
Miséricorde ! Ce serait avec plaisir mais… Non merci. J’ai trop mangé.
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J'ecris

 

Pourquoi  j’écris

La raison que j‘écris n’est pas la raison que je me découvre des talents d’écrivain, non je ne le suis pas, comme je sais que je ne suis pas un peintre ou sculpteure. Je n’ai aucune ambition en écrivant ce blog et si quelque me lit et voudrais discuter avec moi je serai heureuse

J’écris pour quelques raisons, j’ai toujours aimée écrire, depuis quelque jours je vois des flashes devant mes yeux alors je m’assoie et  j’écris, pendant que j’écris je vois visuellement tout ce que j’écris comme dans un filme, je vois le paysage, les couleurs, les personnages, je sens les gouts, j’entends la musique, je respire l’air de l’endroit  que je raconte et même je sens les sensations présentes. Tout cela est peut-être une partie de ma personnalité qui se manifeste, dans cette période de ma vie. J’écris parce que   je pense que je dois écrire, tout ce qui nous arrive dans la vie a une raison, cette raison on ne la distingue pas  toujours mais elle existe.

Une autre raison et que nous voyons les gents avec leur vie de notre point de vue qui est notre vérité et pas la leurs, chaque personne est un monde je crois bien plus vaste que tout l’univers. La même chose pour les événements grands ou petits que nous entourent, qui a premières vue  nous paraissent simples et qui portant sont le résultat d’un nombre infinie de situations qui débutent peut-être dans l’infinité des temps.

Aussi je pense que malgré toutes les recherches, tout l’avancement de l’homme  depuis la découverte du feu jusqu'à l’avancement technologie d’aujourd’hui, tout l’univers est un grand mystère qui peut-être ne sera jamais découvert.

J’écris sans doute aussi parce que je suis attire par tout ce qui n’est pas conventionnelles, qui n’est pas clichés, qui n’est pas simple

Alors j’écris mes visions 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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journal de bord, samedi 14 mai 2011

Je suis allé rejouer, en fin de journée (ou en début de soirée), à la sortie du métro. A Montgmery, oui. Là où mon emplac'ment est encore valable jusque ... fin juillet (j'avais peur que ce soit jsuque ... fin avril).

 

Le passage des gens était fidèle à lui-même. Des mamans avec des poussettes. Des étudiantes avec leur baladeur aux oreilles. Des sourires, aussi, de gens qui passaient, me r'connaissaient sans doute.

 

Pas trop de courant d'air. L'escalator peut encore en témoigner.

 

Et Monique est passée au moment où j'installais mes affaires, juste avant de jouer. C'est à elle que j'avais directement pensé, déjà dans l'tram qui me menait à Montgomery, en me réjouissant à l'idée de reprendre ma guitare, d'aller rechanter dans les lieux du métro. Je me fais des ami(e)s incontournables ... sur ma tournée de facteur, sur les lignes de tram (ou de bus) que je prends, dans les bistrots où je m'attarde régulièr'ment et dans les stations de métro aussi. Monique, quand j'y pense, la première fois que j'avais parlé avec elle, c'était suite à un ... malentendu : elle était dans le même tram que moi, elle était de dos, et je croyais reconnaître (avec sa coupe au carré) une femme avec laquelle j'avais eu une relation quelque temps auparavant (et qui habitait le même secteur), quand elle s'était retournée (dans l'tram) j'avais eu une surprise, un choc, elle était très souriante ... d'autant plus qu'elle me reconnaissait pour m'avoir déjà vu jouer dans l'métro. A quoi ça tient, la vie ?

 

Un groupe de quatre jeunes est passé. S'est arrêté un peu. Parmi eux, un gars, de p'tite taille, avec une casquette et une barbichette. On s'est compris tout de suite. On s'était croisés, par la force des choses, déjà, en début d'après-midi, rue de la Croix, Ixelles. Je f'sais ma tournée de facteur. Il était passé avec sa bicyclette. Je l'avais spontanément salué. Il avait eu le réflexe de faire un détour avec sa bicyclette. Quand il s'est approché, je me suis rendu compte que j'avais cru reconnaître un autre gars (qui habitait au ... 1, rue de la Croix), qui, comme lui, était petit de taille et portait une casquette le jour où je l'avais croisé pour lui présenter un r'commandé. Les erreurs de stratégie font-elles aussi pousser des roses dans les vastes prairies du train train pas toujours quotidien ?

 

J'avais l'énergie de chanter, au métro. Je suis resté plus d'une heure. Mais le sentiment de décalage entre mes chansons et mon être intérieur, à ce moment-là, se manifestaient. Evidemment, j'étais le seul à le savoir. Quand on chante, on est aussi son propre spectateur. Je me suis dit : c'est pas grave, Hugues, chante ainsi, dans ces dispositions-là, demain ce s'ra différent, tu connais la rangaine.

 

Ce qui se passait, à Montgomery, quand je chantais, aussi, que j'étais le seul à savoir ...

 

Eh bien, ma (trop) grande mémoire se remettait. Je chantais, par exemple, "LA BLEUE" et je m'essoufflais lors de certains passages. Je revivais, dans la tête, des instants (à Montgomery) où je l'avais chanté avec plus de puissance vocale, où je la possédais plus spontanément, plus instinctiv'ment.

 

Quand j'ai utilisé le ukulélé ...

 

Tiens, ça m'a donné une pêche que je n'imaginais pas. Quand j'ai repris "ODEUR DE PLAGE", j'étais surpris de l'aisance avec laquelle je voyageais dans mon morceau et d'une rapidité, dans les deuxième et troisième couplets, que je n'avais pas prévue et qui s'am'nait d'elle-même. Ah ! Faut dire : y a pas longtemps que j'en joue, du ukulélé (depuis fin janvier ... de cette année). Je suis encore sous le coup de la découverte.

 

Oui, j'ai besoin de m'étonner moi-même quand je chante. Ca me donne cette envolée, ce plaisir de jouer. Dès que, souvent, un morceau, à force d'être joué, entre dans la technique, je sature, je fatigue et j'ai le sentiment de régresser (ça me fout un coup de blues, de tristesse violente, même). Je vis c'là quand je donne des concerts, aussi. Ce qui est fou, c'est que ... l'emball'ment que j'éprouve, lorsque je découvre une possibilité sur un morceau, c'est en vue d'arriver à le rendre "au point', et que, lorsqu'il arrive 'au point"', que je ne vois plus rien à y ajouter, je me dégonfle.

 

Mais tout ça, ce sont des cas de conscience ... qui m'appartiennent et que je gère du mieux que je peux.

 

Je suis surtout content d'être allé jouer. D'avoir fait la démarche, pour moi-même, en rentrant du boulot, d'avoir repris mon bain, d'avoir rassemblé mes affaires, d'avoir pris le tram à la Place Saint-Pierre, de m'être ach'té un sandwich à l'américain pour me caler l'estomac et de m'être rendu à la station de métro. De m'être remis en route, surtout.

 

Oui, je persiste.

 

Se mettre en route, quand on a un objectif, c'est déjà toucher l'essentiel.

 

Je me suis dit la même chose, hier, quand je suis sorti du boulot, claqué, que j'ai parcouru la Place Flagey et que, sans réfléchir, j'ai pris un vélo pour rentrer chez moi. J'étais doublement content de moi lorsque, débouchant, en cours de route, sur la Place Jourdan, j'ai décidé d'emprunter une route qui m'est un peu moins familière (une maison classée, que j'avais déjà aperçue, l'an dernier, un jour où j'étais parti faire des photos, m'a fait ... les yeux doux sous l'soleil).

 

Se mettre en route ...

 

Je pense ainsi lorsque j'aperçois l'imprimante de mon PC, que 'ai ach'tée, voici maint'nant ... trois semaines. Elle est toujours emballée. Elle n'est toujours pas sortie de sa caisse. Elle bronze toujours, sur le sol, dans la pièce principale, chez moi. Ce n'est pas innocent, non. Y a toujours, en moi, un refus d'affronter la difficulté, lorsqu'elle est encore trop violente. Le vendeur m'a dit : placez le CD dans l'imprimante, suivez les instructions, placez le fil entre le PC et l'imprimante. J'ai écouté et j'ai compris. Pourtant, je sais qu'en informatique, les choses ne sont pas si simples. Déballer l'imprimante et me rendre compte que rien ne marche, c'était trop ... dans ma tête. Coup classique. Je me suis dit : Hugues, patiente, calme tes appréhensions nerveuses, tu sais qu'un jour (ce s'ra plus fort que toi), tu prendras la peine (parce que tu l'auras décidé) de déballer ton imprimante. Ce jour-là, tu s'ras peut-être étonné de la facilité avec laquelle tu s'ras parvenu à la faire fonctionner, tu s'ras fier de toi, tu te diras "A quoi ça t'nait, final'ment ?". Si, ce jour-là, par contre, y avait un twist, y a encore moyen de ... demander conseil à quelqu'un qui s'y connaît (dont ... quelqu'un du magasin où tu l'as ach'tée).

 

Quoiqu'il en soit ...

 

Je l'ai ach'tée, cette imprimante. J'ai pris la peine, un jour après l'boulot, de descendre un arrêt plus tôt que celui où je descends, d'habitude, pour rentrer chez moi. J'ai pris la peine de filer au magasin. De parler avec le vendeur. D'ach'ter mon imprimante. Le vendeur, pour me dépanner, m'a même donné des papiers vierges pour démarrer et m'entraîner.

 

Y a de la matière.

 

Lundi prochain, je déballe mon imprimante.

 

 

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Merci Gil

Merci d'avoir répondu à l'appel de Jiembé pour notre association "3 H" qui recherche 2 parrains .

Je pense qu'il sera difficile de trouver des parrainages, les temps sont durs surtout pour gens qui ont du coeur et vous en avez puisque vous parrainez déjà en Afrique. J'arrive du TOGO et je sais qu'il y a un besoin urgent partout.

Mais les petits ruisseaux font les grandes rivières et nous acceptons aussi même des dons minimes sans engagement , un reçu vous est envoyé en fin d'année pour la déduction fiscale et si vous avez la possibilité de faire un geste, je vous donne l'adresse où adresser vos dons :

association "3 H" 21 rue du gard - 60400 NOYON

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journal de bord, vendredi 13 mai 2011 (2)

Claqué claqué claqué. A nouveau. Pourtant, y avait pas trop d'boulot, cette semaine. Un soleil pettant, oui.

 

Trois nuits, sur un espace de cinq, où je ne suis pas parvenu à trouver le sommeil. Chaleur liée à la ville ? J'en sais rien.

 

Très curieus'ment, une atmosphère de boulot, même si elle devient relax au niveau de la quantité (du courrier à ditribuer) peut rester lourde, dans sa perception, quand on sent, au jour le jour, que ... les automatismes se répètent et qu'on est tributaire d'un temps imposé.

 

Ce matin, oui, j'ai ouvert l'oeil à ... six heures moins le quart. Je devais être au boulot à ... six heures trente-six. Pas le temps, vraiment, de me faire à l'idée du réveil, d'écouter mon temps psychologique (afin d'être dans de bonnes dispositions pour aller bosser). Non, forcer le rythme !

 

De quoi se sentir vidé de sa substance !

 

Et j'ai ma p'tite idée sur mes insomnies. Chaleur dehors ? Mouis, ça joue. Mais je me demande dans quelle mesure, la veille, l'idée de savoir que, le lend'main, je ne pourrai pas choisir l'instant où je pourrai sortir du lit, ne joue pas sur mon psychisme et ne m'empêche pas de me laisser glisser librement dans le doux (ou dur) pays du sommeil.

 

J'ai cru identifier, chez moi, sitôt debout, certains dérèglements ... connus a priori rien que par moi.

 

D'abord, j'ai regardé mon appareil photo, sur la table, dans la pièce principale. J'ai tourné la tête avec violence. Or, général'ment, le vendredi est le jour que je choisis pour prendre mon appareil et l'emporter sur les lieux du boulot. Il y a une raison bien sîmple à ce choix : ça correspond à un désir fondé d'emporter, là où je me trouve, des recettes de loisirs ... non pas pour négliger mon boulot, mais pour me le rendre plus plaisant. Je refuse de laisser les nécessités "terre à terre" prendre toute la place (j'ai assez vu, quand j'étais gosse et ado, ma mère se laisser submerger par les affres du quotidien, avec toutes les conséquences que ça engendre). Or, voici que moi-même, à bout de force, j'ai un réflexe de rejet en regardant mon appareil photo et je décide nerveus'ment de le laisser chez moi. Quelques heures plus tard, quand je faisais ma tournée, je l'ai regretté.

 

Au boulot, aussi ...

 

Y a eu des trucs.

 

D'abord, le trousseau de clés (que j'utilise, en tournée, pour avoir accès à plus d'un immeuble). Je n'arrivais plus à mettre la main dessus. Dans un aucun "refeelback" de mon caddy. Ni dans le tiroir, sur la place où je trie le courrier, le matin. J'ai commencé à vaciller. Et si je le perdais à jamais, ce trousseau ! Je s'rais obligé de sonner un peu partout, d'attendre une réponse et ... de me farcir, à l'occasion, un vieillard grincheux ou une maman en colère parce que je réveille son bébé. D'accord, je ne serais pas en tort. D'accord, les gens doivent normal'ment mettre leurs boîtes aux lettres à l'extérieur. Final'ment, j'ai trouvé le "cran" d'en parler à la fille chauffeur ... qui passait à la rue de l'ERmitage n°46, lieu où, logiqu'ment, j'avais du laisser le trousseau la veille. Pouhhhh ! Quelle énergie consommée, déjà ! Final'ment, j'ai eu gain de cause : j'ai récupéré le trousseau.

 

Au boulot, encore ...

 

Ca f'sait quelques jours que je me demandais si j'allais prendre congé jeudi et vendredi de la s'maine prochaine. En effet, j'ai l'opportunité de participer à un cabaret, à Eghezée. Oui, j'ai droit à un certain nombre de jours, durant l'année, qu'on peut m'accorder ou me refuser. Suffit de prendre le risque, je sais. Mais voilà ... je suis claqué. Quand je suis au boulot, l'idée que je dois quitter ma place, filer à droite et à gauche pour demander à un responsable où se trouve le classeur prévu pour noter les demandes de congé, ça m'abat, ça me sape, ça me flanque par terre. Bon, tout est psychologique, d'accord. Mais ;;,; la crise de nerfs n'est pas loin. Je trouve quand même la force d'arriver à mes fins. Le papier est rempli, maint'nant. On verra, mercredi soir, si les congés sont accordés les deux jours suivants.

 

Allez, Hugues, ce soir, tu dormiras bien !

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journal de bord, vendredi 13 mai 2011

Comme tout l'monde (non : comme ... beaucoup de gens), j'écoute, ne fut-ce que ... distrait'ment, les actualités.

 

Depuis janvier de cette année ...

 

Ca n'a pas chômé : la Libye et son Khadafi toujours au pouvoir, l'Egypte, la Tunisie, les scissions gouvernementales qui stagnent (a priori), le roi Albert II en désaccord avec son fils Laurent, un coureur cycliste qui s'effondre mortell'ment (à 26 ans) à 26 kilomètres d'une arrivée.

 

Battage médiatique oblige !

 

Quand Annie Girardot, grande dame du cinéma, décède, en toute dignité, a droit à la page d'honneur ... rien que deux ou trois jours, c'est une autre paire de manches.

 

Faut nourrir le peuple, c'est bien connu !

 

Au tour, depuis quelques jours, de ... la libération immente de Michelle Martin, ex-compagne de Marc Dutroux, pédophile notoire.

 

Personne n'oubliera jamais la mort atroce de Julie et Melissa, en 1996, dans les conditions qu'on a su ... trop tard.

 

Et il ne faut jamais oublier ! Jamais, jamais !

 

Les réactions, suite à la libération imminente de Michelle Martin, sur "facebook", dans les bistrots (et j'en passe) ne se sont pas fait attendre : "Je suis pour une peine incompressible", "Faudrait l'envoyer au gibet !" ...

 

Le peuple est sans appel, parfois. Et il n'a pas tort.

 

"Comment réagirais-tu si on faisait ça à ton gosse ?", m'a-t-on déjà dit, plus d'une fois. Devant un tel cri, je m'incline.

 

Les pétitions "contre" la libération de Michelle Martin n'ont pas tardé.

 

A ce sujet ...

 

Je reste ... perplexe.

 

Je me pose quelques questions, surtout :

Quelles conséquences pratiques la libération de Michelle Martin aurait-elle chez les enfants de demain ?

Faut-il condamner un accusé (si lourds soient ses crimes) en mémoire de son passé (comme les nazis, juste après la guerre ou comme Jean Valjean, après avoir purgé 19 ans de bagne) ou faut-il, avant tout, songer à préparer consciencieus'ment, honnêt'ment, concrèt'ment, pacifiqu'ment l'avenir (avec ou sans Michelle Martin, en prison), avec des propositions qui tiennent la route, afin que les enfants de demain évitent de tomber aux mains des pédophiles ? Je pench'rais déjà pour la s'conde solution.

Michelle Martin, libérée, est-elle susceptible de recommencer ses actes, dans le contexte actuel, dans les semaines, les mois et les années qui viennent ?

Si on peut certifier que, dans les jours futurs, Michelle Martin, où qu'elle se trouve, n'attent'ra plus jamais à la vie de quiconque, quelle est la différence entre un séjour en prison, un séjour au couvent ou un bronzage dans un sauna ? Qu'est-ce que ça change fondamental'ment ?

 

A défaut d'avoir une position claire, j'écoute les autres. Je puise. Parfois, je recueille une information intéressante. Je m'y associe un peu. En cherchant, on trouve. Jusqu'au moment où j'entends une autre personne, tout aussi sensée, émettre une opinion contraire, tout aussi intéressante. Certains disent : "Elle va rédiciver ... ce que tu as fait un jour, tu vas le refaire ... les gens répètent toujours les mêmes scénarios ...". Ca se tient. C'est plus que probable. Certains disent : "Elle ne r'commenc'ra plus ... tu sais, Hugues, quinze ans de prison, ça te maque ... tu n'as plus les mêmes repères quand tu sors ...". Ca se tient. C'est plus que probable ... aussi.

 

J'ai beaucoup de mal à trancher.

 

J'ai beaucoup de mal à me prononcer "pour" ou "contre" la libération de Michelle Martin.

 

J'ai tell'ment de mal à me représenter, dans le concret, les ravages de la pédophilie. Je suis franch'ment dépassé. Je l'admets.

 

Bien sûr ...

 

Je donne une priorité aux gens qui souffrent. Tout mon soutien pour les familles victimes est là, dans mon coeur. Je suis prêt, à tout instant, à payer de ma personne et à leur témoigner, leur offrir mon soutien, dans la mesure de mes possibilités.

 

Bien sûr ...

 

Je peux encore évoluer dans mes opinions.

 

Bien sûr ...

 

Si on devait me mettre le couteau sous la gorge ...

 

Je me situerais plus "contre" la libération de Michelle Martin, que "pour". Qu'elle puisse recommencer, réitérer ses actes, un jour, reste probable, vraisemblable. J'imagine le chaos, la peur des familles des victimes, qui n'oublieront jamais (même si Michelle Martin restait en prison), et qui vacill'ront dans l'incertitude, rien qu'à l'idée de savoir Michelle Martin libre. Oui, dans ce sens, par solidarité pour les victimes (plus que pour le sort de Michelle Martin), je me situerais plus "contre" que "pour".

 

Mais ... je reste encore prudent.

 

Je m'interroge.

 

 

 

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administrateur théâtres

New York  26 Avril 2011 >> 14 Mai 2011  Les Riches-Claires 

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De et mis en scène par Dominique Bréda
Avec Alexandre Crépet, Emmanuel Dekoninck et Alexis Goslain
Création lumière : Thomas Vanneste
Scénographie : Auffray Deghorain

 

Une fumée qui ne pique pas les yeux flotte, suspendue au-dessus d’un quai de gare abandonnée. Un décor pour Beckett ou Cocteau ?  La toile de fond est piquée de taches couleur bile et la rouille dégouline. On va sans doute pleurer. A côté d’un paumé de la vie en veston et chemise vert acide  qui siffle des canettes de bière, surgit en nœud papillon et chemise de soirée, la figure de son père, la main vissée à l’attaché-case, suicidé à 35 ans  devant le  jeune garçon de 8 ans sur le même quai. Le bruit du train éclair qui trancha la vie dans un fracas ahurissant revient comme un métronome.

 

Théâtre de l’absurde.  Que reste-t-il à Max comme vie ?  L’invisible veut l’aider. Le père a conclu un pacte de sauvetage avec une  figure angélique fascinante de fraîcheur et de compassion: celle  d’un chef de Gare en képi rouge et or. Le jeu naïf du jeune chef de Gare enchante et réveillerait plus d’un de l’engluement suicidaire mais Max, trompe-la-vie, se veut inébranlable. Toutefois, petit à petit son chagrin immense se fait grignoter, par la dialectique tendre et insistante du chef de Gare. Les rires fusent, la connivence s’installe, les disputes anciennes éclatent, cela communique vachement entre père et fils, comme jamais auparavant, des pardons se consentent du bout du cœur. L’espoir renaît! La mise à nu de la situation ne juge ni le père ni le fils. L’explication entre eux suffira-t-elle ? L’incompréhension mutuelle est profonde et tenace. 

 

 Des scènes surréalistes nous plongent dans un fantastique très épuré, très intense tant il ressemble au quotidien. On est envahi par un drôle de  parfum de l’au-delà de plus en plus entêtant. Orphée ne cherche pas Eurydice mais sa  mère au royaume des enfers. Comment s’en relever : l’écriture ?, la biture ?, les drogues dures ? La défonce aide … et le père de dispenser ses sempiternels  conseils et la figure paternelle de toujours manquer.

 

  La salle participe activement à l’échafaudage du rire, le remède ?  C’est beau, c’est délirant  et touchant même si c’est en permanence très noir. Est-ce qu’on défait un scénario familial en se jetant sur les rails ?  Il est libre… Max ! C’est magnifiquement joué par un trio fantastique au propre et au figuré. Une claque, jeune et enthousiaste, ponctue de façon vibrante ce spectacle de l’angoisse moderne.

 

Site Web : http://www.lesrichesclaires.be

 

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Je suis fatigué

 


 

Je suis né de la distance

Entre deux batailles perdues

L’une :

La défaite du rêve de mes aïeux

Et l’autre :

Je la porterai et je sortirai...

Dans l’espoir de m’assoupir

Si jamais lors d’une nuit,

les rêves de mes petits-enfants

Se regrouperaient autour de moi.

 

Je suis la statue des défaites

Toutes ces défaites font mon corps,

Et mon cœur comme une alouette

déplumée de douleur et pourtant

elle n’a échappé qu’à deux pierres

 

Je sortirai

Plein de mes rimes

Pour écrire…si jamais je trouvais à ma portée

Des cahiers ou deux mains.

 

Je suis fatigué

Prends ma part de  batailles

Qui, toutes, m’ont fait baisser la tête.

 

Je suis fatigué

Laisse ma chemise…Je ne suis pas « Othman »

Et aucune « Karbala* » ne ressemble à ma Karbala

Tu désires ma tête,  tu la portes

Sur une lance et tu ris

Puis ensuite

Par mes enfants,  tu demandes la pluie aux nuages  

 

Et je suis fatigué

…… fatigué

Je n’ai trouvé autour de moi aucun de mes frères

Et moi, je ne suis pas  « Elhoussein* ».

 

* Othman : troisième calife du prophète Mohamed

* Karbala : ville en Irak, une ville sacrée pour les chiites (car, c’est dans cette ville qu’il y a la tombe de l’Imam Elhoussein.

* Elhoussein : le petit fils du prophète Mohamed

 

Poème du poète Isam Alsadi

Traduit par Monia Boulila

 

 

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♦ Credo inconditionnel à l'amour

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Ô toi l’amour, ne me dis rien d’autre que ta romance
Repousse les murs du temps pour qu’il en reste aux amants
Autant qu’ils le voudraient, dans la suspension des instants
Dans chaque rendez vous, au-dedans des regards intenses

Ô toi l’amour, ne me joue rien d’autre que ta ballade
Déjoue les amours interdits, les Juliette et Roméo
Fait leçon particulière au déshabillé Gréco
Rends nous la déraison et l’oser des dérobades

Ô toi l’amour, ne me dis rien d’autre que l’évidence
Comme l’arcane de chance, tout venant, tout tenant,
Un grand chambardement, puis ce pouvoir plus qu’étonnant
Au point qu’il n’est pas permis de penser son existence

Ô toi l’amour, ne me joue rien d’autre que tes tirades
Tes réponses sans demande par ce qui flotte sur l’eau
Par ce qui respire et par ce qui fait l’aile à l’oiseau
Par ce qui nous fait verseau de l’émotion en cascades

Ô toi l’amour, ne me dis rien d’autre que la fréquence
Du baiser des lèvres rouges et de deux cœurs combattants
De la déclaration subversive en trois mots seulement
De la larme bleue qui déborde les sources du silence

Ô toi l’amour, ne me joue rien qui serait mascarade
Tu y serais mauvais comédien à jouer lamento
Un seul Don Juan suffit pour savoir ce qui est faux
Que tu n’es pas non plus le désir à jamais en rade

Ô toi l’amour, ne me dis rien qui soit écrit d’avance
Quand la vie abandonne l’un et vide son temps
Quand l’autre demeure aimant mais le plus souvent absent
Je ne te veux pas prière mais lumière et présence

Ô toi l’amour, ne me joue rien à mélodie saudade
Même si je te connais plus fort que les longs sanglots
Que les suppliques des lieux qui ont perdu tous leurs mots
Je ne veux pas te souffrir, vieillir de sentiments fades

Ô toi l’amour, dis-moi toujours les choses d’importance
L’âme vive sans décompter le nombre des printemps
Le sourire et le rire qu’on te doit tels des enfants
L’art des passerelles et des beautés sous influence

Ô toi l’amour, joue-moi ce que tu veux mais s’il me garde
Chaque instant de fortune à croire parfois que c’est trop
L’empressement irrésistible à tout écrire plus beau
Plus haut, plus large, plus réel qu’un rêve qui s’évade

Ô toi l’amour, au dernier vers, je te voudrais quand tu danses
Et où j’invite celle qui te signe in extenso
De même manière, de même matière qu’un credo
A toi l’amour, la seule loi de toute délivrance



© Gil DEF - 30.05.2010
- L'Amour à l'Inconditionnel-

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Je laisse au temps tout arranger......

Des évènements extérieurs..je laisse le temps

Calme la planète , laisse nous une pause

 

Que les coeurs se rejoignent un instant

Tendresse au coeur de notre cause

 

 

Caresse les heures qui avance lentement

Même si traîne le moment , croire qu'un jour tout se réalise

 

Parole écrite avec l'espoir que tout se concrétise

Audace pour changer ce qui ne demande qu'à évoluer

 

Je laisse au temps tout arranger

quand on y arrive alors l'espoir reprend vie

 

quand on y arrive alors l'amour devient poésie

la nature ouvre ses portes à nos soucis

le calme reviens nous faire un clin d'oeil

la mer nous souffle son énergie

 tout à coup on se sent plus léger

 et moins seul.

 

 

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Au de là...

 

Je veux crier l'amour à travers tous les vents

Et qu'ainsi je me sente émerger du néant!

Que la folie submerge chacune de mes pensées

Justifiant par l'absurde toutes les odysées...

 

Je veux finir un soir, dans le soleil couchant

Offrant à son regard mes tout derniers tourments!

Que mes lèvres exangues murmurent en finale...

Que la vie qui s'enfuit, rien là que de très normal!

 

Je veux penser enfin, d'un élan fraternel

Qu'il ne sert de vouloir un amour éternel...

Si l'on s'en va un soir, dans un rayon de lune

Rejoindre au firmament, le jour dans le lagune...

J.G.

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administrateur théâtres

12272735895?profile=original12272732654?profile=originalPrintemps dans un jardin de fous   D'après Henri-Frédéric Blanc

Mise en scène de Christian Leblicq

Avec Alain Eloy

 

Ecrivain marseillais dans l’âme, Henri-Frédéric Blanc, auteur truculent, ironique et bienveillant dans sa lucidité est un fidèle compagnon de pensée de la Compagnie Hypothésarts, et avant tout un auteur qui ne mâche pas ses mots. Son interprète Alain Eloy nous envoie à travers son spectacle inoubliable un texte jubilatoire. On n’a qu’une envie c’est  de courir le commander immédiatement dans une librairie. H-F Blanc est également rédacteur en chef de « la Revue des Archers ». Les Archers : « ces promeneurs rêveurs des hauts-fonds de l’âme humaine qui ne manquent pas de garder l’esprit en balade et qui travaillent à rejeter la bêtise loin au fond du néant des futilités d’où elles n’auraient jamais dû sortir. »

Après avoir entrepris  des études à la faculté des Lettres d’Aix-en-Provence, H-F Blanc  s’épargne la douloureuse expérience du service militaire en simulant la folie, histoire que l’on retrouve dans sa nouvelle « Printemps dans un jardin de fous ». Il renonce résolument à « à jouer à ce grand jeu tragique et théâtral qu'est la guerre». A la sortie des études, après une thèse de doctorat, il décide de consacrer l’essentiel de son temps à l’écriture tout en vivant de petits boulots : guetteur d’incendie en été, veilleur de nuit ou encore guide touristique. En 1989, son premier roman « L’Empire du sommeil » est publié aux Editions Actes Sud. Par la suite, tous ses romans ont fait l’objet de traductions à l’étranger et d’adaptations cinématographiques et théâtrales.

Il est considéré comme la figure de proue de la nouvelle littérature marseillaise, autrement nommée « overlittérature » : littérature crue, iconoclaste, qui se caractérise par son naturalisme burlesque, son irrespect total et le recours méthodique aux armes de la dérision et de la satire.12272736290?profile=original

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 Avec humour et conviction intense, Alain Eloy tous muscles et voix plurielles dehors, nous entraîne  sur le chemin de la subversion, un peu comme … dans « Vol au-dessus d’un nid de coucous ». On ne peut s’empêcher d’y penser. Il met méthodiquement en miettes notre petit confort occidental et  remonte aux sources: l’effroyable grande guerre qui répandit  la violence absolue dans le monde et fit  le lit du nazisme et du fascisme. Notre belle démocratie serait calquée point par point sur l’organisation de l’armée  avec son recours à l’émotionnel, aux humiliations,  à la  soi-disant solidarité de masse, à la hiérarchie où la personne humaine n’est que grain de poussière méprisable. Cette poussière est la source de  son « allergie » totalement vraie et totalement feinte.   Le fascisme n’a pas été pulvérisé après la deuxième guerre, mais il ressort un peu partout, plus perfide : intériorisé. La culture est une liberté en conserves, la littérature une langue de feu contre une langue de bois omniprésente. Et de chanter en chœur : « On ne censure pas, Ah non ! »

 

Catch a Falling Star. « Un cri sincère peut faire tomber une étoile », lui souffle le Capitaine des anges, 70 ans, espadrilles, regard intense et bleu,  interné lui aussi dans cet asile où la grandeur passionnée des pensionnaires « semble ô combien plus humaine que les rabotés ayant asphyxié en eux la folle du logis ». «Le vrai monde est caché » ajoute-t-il mystérieusement. « Le petit moi est si infime par rapport au grand tout, et la mort n’est pas grand-chose quand on se dévêt de ce tout petit moi ».

 

Le jeu de l’acteur, extrêmement physique et agile, fascinant de diversité, de nuances, d’inventions… vous attache par le cœur et vous fait goûter aux poisons perfides de  « la marmite à illusions ». Un spectacle fort, dont on ressort comme frappé de foudre, les poches pleines d’étoiles.

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11 Mai 2011 >> 25 Juin 2011

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=268&type=2

 

 

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Des monologues porteurs de joie

 

 

      

La bibliothèque nationale de France possède, semble-t-il, les plus belles lettres manuscrites de la langue française. Celles-ci ont été réunies et éditées sous le titre «La mémoire de l’encre». Pourtant chacune n’était destinée qu’à un seul être, un confident privilégié.

Le lecteur, indiscret écoute une personne qui ne s’adresse pas à lui. Elle porte un nom connu, il pénètre excité dans son jardin secret.

Quand deux amis ou amoureux se trouvent contraints, par le destin, de vivre éloignés l’un de l’autre, leur complicité ne peut plus s’exercer à moins qu’ils aient chacun le goût d’échanger par écrit, aussi intimement qu’ils le faisaient avant.

Le lien qui se forme entre des correspondants assidus peut les enrichir d’une façon qu’ils ne soupçonnaient pas. En se confiant, avec sincérité, ils apprennent beaucoup sur eux-mêmes.

Des lettres manuscrites remarquables ont sans doute disparu. Parfois un notaire a eu mission de les détruire ou de les renvoyer à leur expéditeur un peu avant la mort de leur propriétaire.

Le survivant qui, au cours de plus de vingt ans parfois, a conservé précieusement les lettres qu’ils recevait, peut, au hasard, en extraire une de son enveloppe timbrée, restée intacte et, par la magie de l’écriture, entendre des idées ou ressentir un état d’âme.

L’ami est là qui monologue, c’est le triomphe de la vie.

12/05/2011

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Cyrano de Bergerac

12272735882?profile=original"Cyrano de Bergerac" est une comédie en cinq actes et en vers d'Edmond Rostand (1868-1918), créée à Paris au théâtre de la Porte-Saint-Martin le 28 décembre 1897, et publiée à Paris chez Fasquelle en 1898.

 

En décembre 1898, Edmond Rostand était un jeune auteur de théâtre cherchant sa voie dans un théâtre poétique en marge des courants symbolistes et décadents. Ses drames la Princesse lointaine (1895) et la Samaritaine (1897) avaient été interprétés par la plus grande actrice de l'époque, Sarah Bernhardt, sans connaître le véritable succès espéré. Le triomphe et la gloire lui arrivèrent brutalement avec Cyrano de Bergerac.

 

"Une représentation à l'hôtel de Bourgogne" (en 1640). La salle du théâtre se remplit: on va y donner une pastorale, la Clorise, dans le genre précieux. Le jeune et beau Christian de Neuvillette  y vient contempler la femme qu'il aime: Roxane, une précieuse "épouvantablement ravissante" à qui le comte de Guiche fait la cour. La pièce commence, mais est vite interrompue par le turbulent Cyrano de Bergerac, qui interdit à l'acteur Montfleury de jouer, car il est trop gros! Des spectateurs protestent, et l'un d'eux provoque Cyrano, en critiquant son nez, "très grand" - ce à quoi le héros réplique par la célèbre "tirade des nez", éloge de sa propre laideur, avant de se battre avec l'importun. Pendant le duel, il compose une ballade ("A la fin de l'envoi, je touche!"). A son ami Le Bret, il confesse qu'il aime passionnément Roxane sa cousine; mais sa laideur le laisse sans espoir. Or Roxane lui fait justement demander un rendez-vous pour le lendemain! Soudain galvanisé, Cyrano part se battre, seul contre cent (Acte I).

 

"La Rôtisserie des Poètes", c'est-à-dire chez le restaurateur Ragueneau, qui nourrit généreusement les poètes sans le sou, Cyrano vient au rendez-vous de Roxane; elle lui explique qu'elle est éprise d'un homme, en qui il croit se reconnaître - jusqu'au moment où elle dit que celui qu'elle aime est beau. Elle ne lui a jamais adressé la parole et n'en sait que le nom: Christian de Neuvillette; il vient d'entrer dans la compagnie de cadets de Cyrano; Roxane lui demande de protéger le jeune homme. Bouleversé par cette révélation, Cyrano se heurte un peu plus tard à son rival. Mais découvrant que Christian est d'un vrai courage, il décide de le prendre sous sa protection et de l'aider à conquérir Roxane (Acte II).

 

"Le Baiser de Roxane". C'est l'"acte du balcon". Si Christian est beau et courageux, il manque totalement de bel esprit. Or Roxane, précieuse, ne conçoit pas l'amour sans l'accompagnement d'une conversation savante, spirituelle et piquante. Caché dans l'ombre, c'est Cyrano qui souffle à Christian les mots qui le font accéder au bonheur. Resté seul, Cyrano, par le récit de ses voyages vers la lune, écarte de Guiche, venu conquérir Roxane - ce qui permet à celle-ci d'épouser en hâte Christian! Pour se venger, de Guiche envoie au siège d'Arras la compagnie de Cyrano et, donc, Christian (Acte III).

 

"Les Cadets de Gascogne". Bloqués par les Espagnols qui les cernent, les cadets meurent de faim. Cyrano les encourage, mais en vain, quand arrive, ayant hardiment franchi les lignes ennemies, Roxane, bonne fée au carrosse empli de victuailles. Lorsque Christian apprend qu'"il" a écrit et tous les jours envoyé au péril de sa vie une lettre à Roxane, il comprend que Cyrano est amoureux d'elle - et qu'en Christian elle a vu un bel esprit, alors qu'en réalité, c'est le poète Cyrano qu'elle aime sans le savoir. Effondré, le jeune homme court se faire tuer au combat (Acte IV).

 

"La Gazette de Cyrano". Quatorze ans après. Roxane, veuve, s'est retirée dans un couvent où Cyrano vient lui rendre visite chaque jour et dire sa "gazette", les potins de la ville. Ce jour-là, victime d'un accident, en réalité un attentat, il est mourant mais il le cache. Elle lui fait relire une belle lettre prétendument écrite par Christian le jour de sa mort; mais elle s'aperçoit qu'il la lit encore la nuit venue - qu'il la connaît par coeur - et donc qu'il en était l'auteur: elle comprend tout, et surtout qu'elle aimait Cyrano, et non Christian, l'esprit et non le corps séduisant. Après cet aveu, Cyrano révèle sa blessure et peut mourir heureux (Acte V).

 

La critique de Cyrano est facile, et beaucoup d'esprits très distingués s'y sont livrés: mauvais goût, lourdeurs, mélo, anachronismes. Tout cela est vrai - et n'est rien face à l'évidence: Cyrano, au spectacle ou à la lecture, déborde d'un charme, d'une émotion, d'une verve irrésistibles. S'il est de mauvaises raisons d'aimer la pièce (un certain patriotisme cocardier), il en est bien davantage d'excellentes, auxquelles nous nous arrêterons.

Ce sont d'abord les vertus théâtrales de l'oeuvre. Rostand met en scène dans Cyrano tout un ensemble de procédés et de techniques qui en assurent l'efficacité scénique: théâtre dans le théâtre à l'acte I; grand spectacle proche de la féerie avec l'arrivée du carrosse (acte IV); variations sur un thème classique habilement renouvelé dans la scène du balcon à l'acte III; contrastes marqués comme l'enchaînement des actes IV et V; vacarme et violence du champ de bataille suivis de la paix automnale du cloître. De tous ces effets Rostand joue en maître.

 

Mais, bien entendu, au rôle de Cyrano revient l'essentiel de cette théâtralité; le personnage fut écrit pour Coquelin, grand acteur dont Rostand connaissait exactement les possibilités et les faiblesses: c'est un texte composé sur mesure, peut-on dire, dans la lignée du répertoire où triomphait le comédien, avec des morceaux de bravoure dans l'esprit de Figaro ou de Ruy Blas. Les grands monologues brillants et virtuoses comme la tirade des nez ou les voyages dans la lune font du rôle de Cyrano l'un des plus riches du répertoire. Coquelin se trouvant moins à l'aise dans les scènes d'amour, Rostand en fit le spectateur un peu voyeur des épanchements de Christian et de Roxane, l'éternel exclu. Mais cette impossibilité même de participer à la scène d'amour autrement que dans l'ombre fait de Cyrano un personnage émouvant et proche du spectateur, exclu lui aussi, relégué dans l'ombre de la salle. Par l'emploi de l'alexandrin volontiers claironnant qui s'enivre de lui-même, avec le sentiment qu'en 1897 ce théâtre en vers est déjà un peu anachronique, le héros de Rostand achève d'emporter l'adhésion. Autant de raisons qui expliquent l'immense succès immédiat de la pièce et la fascination que le rôle exerça constamment sur les plus grands acteurs: après Coquelin, le rôle fut repris notamment par Le Bargy, André Brunot, Pierre Fresnay et, plus près de nous, par Pierre Dux, Jean Piat, Jacques Weber, Jean-Paul Belmondo. Plusieurs versions musicales (la plus connue étant celle d'Alfano en 1936) en furent tirées, mais le cinéma surtout se plut à adapter la pièce: le premier film date de 1909, le plus récent de 1990: dû à Jean-Paul Rappeneau et interprété par Gérard Depardieu dans le rôle de Cyrano, il obtint un succès mondial.

 

L'art de Rostand, l'émotion dégagée par l'amour impossible de Cyrano pour Roxane suffiraient à expliquer la réussite de l'oeuvre, mais on peut suggérer d'autres raisons encore. L'une d'elles tient à la façon dont Rostand concilie une veine populaire et des références plus savantes. La veine populaire reprend la tradition d'Alexandre Dumas et des Trois Mousquetaires: la verve gasconne, la cape et l'épée dans le Paris de 1640, l'ombre du cardinal de Richelieu se retrouvant chez Dumas comme chez Rostand qui laisse d'ailleurs d'Artagnan traverser la scène à l'acte I. Mais Cyrano de Bergerac met aussi en scène, plus subtilement, la vie intellectuelle du temps de Louis XIII: le monde des "libertins" dont fait partie le héros, et l'univers de la préciosité, grâce à Roxane et à la représentation jouée à l'acte I - cet univers baroque permettant de mieux comprendre la figure historique de Cyrano, dont pour l'essentiel Rostand respecte les traits réels.

 

Cyrano de Bergerac est donc l'évocation d'une période brillante de la culture française, trop souvent éclipsée par le "siècle de Louis XIV". Rostand s'inscrivait ainsi dans le sillage d'un Théophile Gautier, l'un des premiers au XIXe siècle à réhabiliter l'époque Louis XIII - et en particulier à s'intéresser à Cyrano de Bergerac, alors très oublié.

Aujourd'hui, le chef-d'oeuvre de Rostand possède aussi un autre charme: il reflète le moment où il fut écrit, cette "fin de siècle" décadente dont le poète était le témoin. Dans l'histoire du théâtre, Cyrano, malgré sa formidable énergie, est une oeuvre crépusculaire: d'un romantisme moribond, son lyrisme opulent se teinte souvent de morbide. La forme même de la pièce, le drame en vers, est déjà une survivance lorsque Rostand la fait jouer. Qu'on y songe: un an plus tôt, presque jour pour jour, le théâtre de l'Oeuvre créait l'Ubu roi d'Alfred Jarry, où la plus agressive modernité naissait dans le scandale. Chez Rostand, le thème de l'amour impossible, l'idéalisation de la figure féminine, la malédiction pesant sur le poète assurent au sein du drame historique la présence du registre décadent fin de siècle qui allait en 1900 se déployer beaucoup plus visiblement dans l'oeuvre suivante de l'auteur, l'Aiglon.

 

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journal de bord, jeudi 12 mai 2011

Belgique, pays démocratique. Comme il se doit.

 

Avec la liberté d'expression, aux dernières nouvelles.

 

Eh bien, c'est important d'en profiter.

 

Néanmoins, dans ce pays démocratique, où la liberté d'expression est en application ...

 

A-t-on la liberté d'être "pour", d'être "contre", d'être "pour et contre", de n'avoir aucune opinion sur un sujet ?

 

Est-on quand même tenu d'être "pour" ou "contre", sans tourner autour du pot, sans faire de détours ?

 

Prendre position, dans notre contexte démocratique, est-ce un souhait, une liberté ou ... une obligation sous-entendue ?

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Espace Art Gallery a le plaisir de vous convier à l’exposition :
« Plénitude et Univers en question »
 
heSBé (Fr) peintures
Patrick de SAGAZAN (Fr) peintures
Grace BOICA (Pt) peintures
Margarita BANCELLS (It) sculptures
 
Du 18 mai au 06 juin 2011.
 
INVITATION AU VERNISSAGE: Mercredi 18 mai de 18 h 30 à 21h 30.
Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés. 
 
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A voir: Diaporama des plus belles expositions de la galerie : http://ning.it/i6KXsS

 

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles.
Ouvert du mardi au samedi : 11 h 30 à 18 h 30.
Et le dimanche sur rendez-vous.
GSM : 00 32 497 577 120 


 
 
Et à titre d’information voici les trois prochaines expositions:
 
-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »
Artistes : collectif d’artistes de la galerie.
Exposition du 06/04 au 26/06/2011à l’Espace Art Gallery II.
 
-Titre : « Hommage à Henri Michaux » et « Le Cirque de Papier »
Artistes : Pierre Passani (encres de Chine – Hommage à Henri Michaux), Francine Chabloz (céramiques & sculptures), Jean-Pierre Cardinaux (mosaïques) et Christophe Challier (sculptures – le Cirque de Papier).
Vernissage le : 08/06/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.
Exposition du 08/06 au 26/06/2011.
 
La galerie est fermée au mois de juillet pour travaux.
 
-Titre : « Salon d’ensemble des artistes de la galerie »
Artistes : collectif d’artistes de la galerie.
Vernissage le : 02/08/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.
Exposition du 03/08 au 31/08/2011.
 
Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

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administrateur théâtres

12272732654?profile=original« Avoir un fil à la patte », par allusion  au jeu cruel du  hanneton attaché par un fil auquel s’amusaient les écoliers de village pendant l’été au début du siècle, veut dire  être tenu par un engagement dont on voudrait bien se libérer.

 

Dans cette pièce de Feydeau un jeune homme, Fernand de Bois d'Enghien, décide de  se marier avec un beau parti, la fille de la baronne Duverger  mais ne peut se débarrasser de son encombrante maîtresse Lucette, chanteuse de son état. L’ironie de l’histoire démontre à souhait que l’argent est  bien plus puissant que l’amour, même charnel ! 

 

 La fille de la baronne se pique de n’être point sotte, envisage le mariage avec méfiance, ne veut en faire  qu’à sa tête, et pense que le divorce est sûrement une bonne invention. Elle déclare avec justesse que la société et même les rencontres amoureuses et galantes sont implacablement régies par l’offre et la demande ! Pensée avant-gardiste, fort lucide pour une jeune oiselle toute vêtue de blanc! Le ton que la fille utilise avec sa couturière, sa façon de snober sa mère avec sa gouvernante anglaise montre à souhait qu’elle donnera à tous du fil à retordre et qu’elle promet quelque tour inattendu sous sa jarretière. 

 

S’en suivent une série de chassés croisés, de méprises, de situations coquasses tellement typiques du théâtre de Feydeau. Un fil invisible relie des personnages improbables,  tous prisonniers de l’amour ou de l’argent.  Ce qui est très savoureux c’est la caricature de ces personnages : Gontran de Chenneviette, père de l'enfant de Lucette  en nourrice quelque part, et flambeur notoire, Ignace de Fontanet, un ami à l'haleine plus qu’envahissante, Marceline, sa sœur  et sa femme de chambre obligée…   Tous magnifiquement  campés,  de la bourgeoisie à la noblesse, l’auteur les  pourfend avec un plaisir non déguisé. S’ajoute à la verve éblouissante  de Feydeau, une mise en scène d’une vivacité et d’une richesse fabuleuse, renouvelant sans cesse les surprises et le rire. Le jeu de  12 comédiens passés maîtres de l’art de la comédie satirique est celui d’une troupe qui s’amuse, comme l’aurait souhaité Molière.

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12272732869?profile=original Des phrases cinglantes émaillent ce plat de consistance, tandis que des chansons coquines très bien tournées fusent lors des changements de décor. On craque pour  le maître d’hôtel toujours toute ouïe pour découvrir  avec complaisance les frasques, les duperies et les lâchetés des uns et des autres. On craque pour le jeu hypocrite de femme prévoyante: la passionnée Lucette qui  irait  bien se laisser courtiser par Gauthier,  l’horrible clerc de notaire presque difforme, qui pathétique, pousse  la chansonnette  façon gaudriole, ou l’irascible général sud-américain Irrigua,  ex-ministre condamné à mort pour avoir perdu au baccara l'argent destiné à acheter des bateaux de guerre, et qui,  désespérément amoureux d’elle, la couvre de fleurs et bijoux  somptueux. Un personnage très tranché comme dans la commedia d’el Arte.

 

Ce fil à la patte est bien visible quand on considère que notre monde est solidement attaché qui  à l’argent, qui au pouvoir, qui  au sexe, qui à toutes ces passions stériles confondues. Quel est cet enfant cruel qui nous  tient, et nous  mène ainsi au gré de sa fantaisie,  au bout d’un fil sans que jamais nous ne puissions prendre un envol libre et gracieux ?

Le jeu en vaut le fil, et vous serez comblés par une soirée délassante et joyeuse.

 

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=267&type=2

 

 

Mise en scène: Michel Kacenelenbogen /
Avec Muriel Cocquet, voir_comedien.gifChristelle Cornil, Isabelle Defossé, Beatrix Férauge, Thierry Janssen, Sandrine Laroche, Olivier Massart, Fred Nyssen, Guy Pion, Réal Siellez, François Sikivie et voir_comedien.gifBenoît Strulus

10 Mai 2011 >> 25 Juin 2011

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journal de bord, mercredi 11 mai 2011

Y a quelques jours, j'ai entendu parler des limaces de mer.

 

Je ne m'y connais pas beaucoup, dans le domaine animalier. Je le regrette. J'en attache, dès lors, peut-être, beaucoup plus d'importance lorsqu'un témoignage (que j'estime de poids) subsiste quelque part dans ma mémoire.

 

Je vais m'efforcer de restituer, le plus fidèl'ment possible, ce que j'ai capté, ret'nu.

 

Dans la mer (ou dans d'autres eaux), des spécialistes ont effectué des expériences sur ces animaux. Lourdes, quand on a le coeur sensible. Significatives, hélas, quand on constate les résultats.

 

On faisait intervenir, une fraction de seconde (je crois), un flash lumineux. Quelques secondes plus tard, les limaces recevaient des décharges électriques. Brrrr. On constatait, en pratiquant l'expérience, en la répétant, que, durant l'intervalle de temps s'écoulant entre l'instant où on installait la lumière et celui où la décharge électrique opérait, que nos limaces tremblaient brusquement, d'une manière qui leur était inhabituelle. Conditionn'ment oblige, messieurs dames !

 

Par la suite ...

 

On réduisait nos limaces en bouillie, afin de capturer leurs molécules.

 

Par la suite ...

 

On flanquait les molécules des limaces dans une autre source d'eau, où d'autres limaces circulaient. Jusqu'où la science va-t-elle ? On réinstallait, on refaisait intervenir, dans cette seconde source d'eau, un flash lumineux (exactement comme dans la première), mais, cette fois, sans infliger de décharges aux limaces. Oui. Curieus'ment, quelques secondes après l'envoi de la source lumineuse, les limaces tremblaient, de la manière que ... leurs consoeurs victimes, dans le premier cas, des décharges.

 

Que dire ? Que penser ?

 

Je quitt'rai maint'nant les limaces pour m'attarder chez les oiseaux.

 

Un témoignage m'a été raconté, par un ami spécialisé dans le domaine.

 

On avait rassemblé, dans un même espace, un certain nombre d'oiseaux de la même espèce. Mâles et femelles. La division des oiseaux, au niveau du sexe, était, je pense, similaire au niveau du nombre. Intentionnell'ment, bien sûr. Le but : laisser les oiseaux se choisir, en vue de s'accoupler. Au bout du compte, on apercevait encore des oiseaux qui restaient seuls, isolés dans leur coin. Avec leurs différences de sexe respectives. Plus rien n'opérait. Quand on déplaçait ces oiseaux, restés sur la berge, dans d'autres espaces où d'autres oiseaux de la même espèce se trouvaient, ils (ou elles) n'hésitaient pas à se trouver un compagnon (ou une compagne) qui leur conv'nait.

 

La loi de l'attraction (ou de la non-attraction), comme c'est intéressant (et cruel parfois) !

 

 

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sans visa

Sans visa…..

J’entre chez vous

Par la force du verbe

Par la magie des mots.

J’assaisonne vos verbes et vos mots

Je les mets sur mon plateau,

Je leur donne la saveur du terroir !

Vous les recevez sur vos ondes….. Sans visa !

J’entre chez vous Avec la complicité des cœurs

Fredonnant un chant d’amour…

Que  la paix devienne l’unique vœu

Que la paume éteigne le feu

Que les doigts s’ouvrent comme des roses

Que le cœur dévoile son amour en prose

J’entre chez vous La nuit et le jour

Par le ciel bleu Par la terre verte

J’emprunte le cours de vos rivières

Pour faire naviguer la paix planétaire

J’emprunte  les cimes de vos montagnes

Pour poser le drapeau blanc

J’entre chez vous

Par la volonté d’une Amazone

J’entre chez vous

Par la porte de la francophonie

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