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Des monologues porteurs de joie

 

 

      

La bibliothèque nationale de France possède, semble-t-il, les plus belles lettres manuscrites de la langue française. Celles-ci ont été réunies et éditées sous le titre «La mémoire de l’encre». Pourtant chacune n’était destinée qu’à un seul être, un confident privilégié.

Le lecteur, indiscret écoute une personne qui ne s’adresse pas à lui. Elle porte un nom connu, il pénètre excité dans son jardin secret.

Quand deux amis ou amoureux se trouvent contraints, par le destin, de vivre éloignés l’un de l’autre, leur complicité ne peut plus s’exercer à moins qu’ils aient chacun le goût d’échanger par écrit, aussi intimement qu’ils le faisaient avant.

Le lien qui se forme entre des correspondants assidus peut les enrichir d’une façon qu’ils ne soupçonnaient pas. En se confiant, avec sincérité, ils apprennent beaucoup sur eux-mêmes.

Des lettres manuscrites remarquables ont sans doute disparu. Parfois un notaire a eu mission de les détruire ou de les renvoyer à leur expéditeur un peu avant la mort de leur propriétaire.

Le survivant qui, au cours de plus de vingt ans parfois, a conservé précieusement les lettres qu’ils recevait, peut, au hasard, en extraire une de son enveloppe timbrée, restée intacte et, par la magie de l’écriture, entendre des idées ou ressentir un état d’âme.

L’ami est là qui monologue, c’est le triomphe de la vie.

12/05/2011

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