Claqué claqué claqué. A nouveau. Pourtant, y avait pas trop d'boulot, cette semaine. Un soleil pettant, oui.
Trois nuits, sur un espace de cinq, où je ne suis pas parvenu à trouver le sommeil. Chaleur liée à la ville ? J'en sais rien.
Très curieus'ment, une atmosphère de boulot, même si elle devient relax au niveau de la quantité (du courrier à ditribuer) peut rester lourde, dans sa perception, quand on sent, au jour le jour, que ... les automatismes se répètent et qu'on est tributaire d'un temps imposé.
Ce matin, oui, j'ai ouvert l'oeil à ... six heures moins le quart. Je devais être au boulot à ... six heures trente-six. Pas le temps, vraiment, de me faire à l'idée du réveil, d'écouter mon temps psychologique (afin d'être dans de bonnes dispositions pour aller bosser). Non, forcer le rythme !
De quoi se sentir vidé de sa substance !
Et j'ai ma p'tite idée sur mes insomnies. Chaleur dehors ? Mouis, ça joue. Mais je me demande dans quelle mesure, la veille, l'idée de savoir que, le lend'main, je ne pourrai pas choisir l'instant où je pourrai sortir du lit, ne joue pas sur mon psychisme et ne m'empêche pas de me laisser glisser librement dans le doux (ou dur) pays du sommeil.
J'ai cru identifier, chez moi, sitôt debout, certains dérèglements ... connus a priori rien que par moi.
D'abord, j'ai regardé mon appareil photo, sur la table, dans la pièce principale. J'ai tourné la tête avec violence. Or, général'ment, le vendredi est le jour que je choisis pour prendre mon appareil et l'emporter sur les lieux du boulot. Il y a une raison bien sîmple à ce choix : ça correspond à un désir fondé d'emporter, là où je me trouve, des recettes de loisirs ... non pas pour négliger mon boulot, mais pour me le rendre plus plaisant. Je refuse de laisser les nécessités "terre à terre" prendre toute la place (j'ai assez vu, quand j'étais gosse et ado, ma mère se laisser submerger par les affres du quotidien, avec toutes les conséquences que ça engendre). Or, voici que moi-même, à bout de force, j'ai un réflexe de rejet en regardant mon appareil photo et je décide nerveus'ment de le laisser chez moi. Quelques heures plus tard, quand je faisais ma tournée, je l'ai regretté.
Au boulot, aussi ...
Y a eu des trucs.
D'abord, le trousseau de clés (que j'utilise, en tournée, pour avoir accès à plus d'un immeuble). Je n'arrivais plus à mettre la main dessus. Dans un aucun "refeelback" de mon caddy. Ni dans le tiroir, sur la place où je trie le courrier, le matin. J'ai commencé à vaciller. Et si je le perdais à jamais, ce trousseau ! Je s'rais obligé de sonner un peu partout, d'attendre une réponse et ... de me farcir, à l'occasion, un vieillard grincheux ou une maman en colère parce que je réveille son bébé. D'accord, je ne serais pas en tort. D'accord, les gens doivent normal'ment mettre leurs boîtes aux lettres à l'extérieur. Final'ment, j'ai trouvé le "cran" d'en parler à la fille chauffeur ... qui passait à la rue de l'ERmitage n°46, lieu où, logiqu'ment, j'avais du laisser le trousseau la veille. Pouhhhh ! Quelle énergie consommée, déjà ! Final'ment, j'ai eu gain de cause : j'ai récupéré le trousseau.
Au boulot, encore ...
Ca f'sait quelques jours que je me demandais si j'allais prendre congé jeudi et vendredi de la s'maine prochaine. En effet, j'ai l'opportunité de participer à un cabaret, à Eghezée. Oui, j'ai droit à un certain nombre de jours, durant l'année, qu'on peut m'accorder ou me refuser. Suffit de prendre le risque, je sais. Mais voilà ... je suis claqué. Quand je suis au boulot, l'idée que je dois quitter ma place, filer à droite et à gauche pour demander à un responsable où se trouve le classeur prévu pour noter les demandes de congé, ça m'abat, ça me sape, ça me flanque par terre. Bon, tout est psychologique, d'accord. Mais ;;,; la crise de nerfs n'est pas loin. Je trouve quand même la force d'arriver à mes fins. Le papier est rempli, maint'nant. On verra, mercredi soir, si les congés sont accordés les deux jours suivants.
Allez, Hugues, ce soir, tu dormiras bien !
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