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piano (69)

administrateur théâtres

La proclamation des finalistes du  CONCOURS REINE ELISABETH 2013,  a eu lieu ce samedi 18 mai après minuit trente. 

En ordre alphabétique, les 12 finalistes sont : Mateusz Borowiak,   Tatiana Chernichka,   David Fung,   Rémi Geniet,   Boris Giltburg,   Roope Gröndahl,   Sean Kennard,   Stanislav Khristenko,   Sangyoung Kim,   Yuntian Liu,   Andrew Tyson,    Zhang Zuo.


Ils se produiront du 27 mai au 1er juin au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles. Ils seront accompagnés par l'Orchestre National de Belgique, dirigé par Marin Alsop. Des places sont toujours en vente au +32 2 507 82 00 et sur www.bozar.be(prix et plus d'information).

12272903885?profile=original

Grâce à Belgacom, la finale pourra être suivie en direct sur le site internet du Cmireb. Toutes les prestations seront disponibles en VOD, sur  le site et sur Belgacom TV. Réécoutez les prestations des candidats dans la médiathèque  du Cmireb.

vous pouvez suivre  la diffusion du Concours sur les chaînes et sites internet de la RTBF et de la VRT.

 

L'ordre de leurs prestations en finale est le suivant : 

Lundi ▪  27/05 [20:00]

Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans) | pause| Zhang Zuo (Chine, 23 ans)

Mardi ▪ 28/05 [20:00]

Rémi Geniet (France, 20 ans) | pause |  Roope Gröndahl (Finlande, 23 ans)

Mercredi ▪ 29/05 [20:00]

Stanislav Khristenko (Russie, 28 ans) |pause | Boris Giltburg (Israël, 28 ans)

Jeudi ▪ 30/05 [20:00]

Yuntian Liu (Chine, 23 ans) | pause | Andrew Tyson (USA, 26 ans)

Vendredi ▪  [20:00]

Sangyoung Kim (Corée, 29 ans) | pause | David Fung (Australie/Chine 30 ans)

Samedi ▪ 01/06 [20:00]

Sean Kennard (USA, 29 ans) | pause | Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne, 24 ans)

 avec l’ Orchestre national de Belgique sous la baguette  de  Marin ALSOP

Retrouvez en vidéo les prestations des candidats de ce samedi 17/05

Durant les demi-finales, chaque candidat s'est produit deux fois (en concerto avec l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie placé sous la direction du chef allemand Michael Hofstetter. Ils ont  tous joué  l’œuvre imposée, "Dream" de Frederic Rzewski dans leur proposition de récital  choisie par le jury. 

Revivez toutes les prestations des demi-finales en vidéo 

Les finalistes suivent à présent une semaine de masterclass à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. Les  12 finalistes présenteront une sonate (de Haydn, Mozart, Beethoven ou Schubert), suivie de l’œuvre imposée inédite et d’un concerto au choix. Les candidats seront accompagnés par l’Orchestre National de Belgique sous la direction de la chef américaine Marin Alsop. Le classement des finalistes sera dévoilé par le président du jury, le samedi 1er juin en fin de soirée.

Pour la 1ère fois cette année, la couverture de la semaine de finale est commune aux trois média (radio, télévision et web). Les six soirées de finales sont ainsi diffusées en direct dès 19h50 sur La Trois (en TV), Musiq’3 (en radio) et sur les sites www.musiq’3.be, ARTE-Liveweb, le site du Concours Reine Elisabeth et Cobra.be. Toutes les prestations sont également rediffusées chaque soir en différé sur ARTE Belgique. 

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administrateur théâtres

Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans)


12272904259?profile=originalSean Kennard (USA, 29 ans) Sean Kennard commence à étudier le piano à 10 ans à Hawaii avec Ellen Mazaki. A 13 ans il joue les 24 Etudes de Chopin à l’ Academy of Arts d’Honolulu. A 14 ans il entame sa formation au Curtis Institute of Music in Philadelphia, et la poursuit au College of Charleston, avec Enrique Graf, avant de se perfectionner à la Juilliard School, auprès de Jerome Lowenthal et Robert McDonald. Il travaille actuellement avec Richard Goode. Parcours impressionnant, il a remporté plusieurs prix internationaux (Vendome, Sendai, Hilton Head), dont le 1er Prix au Concours International Luis Sigall à Viña del Mar (Chili, 2007).

Le pianiste ne quitte pas son clavier des yeux. Son  Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart) se place sous le signe d’une mathématique rigoureuse et du contrôle digital. La vitesse lumineuse du pianiste débouche sur de larges clairières d’intériorité. Trilles et humour discret se conjuguent pour vous embarquer dans un message de compassion presque christique dans l’Andantino …. La misère de l’autre est œuvre de rencontre, l’orchestre est envoûté par son soliste. Le thème se porte comme un chœur antique qui souligne la sagesse du propos, il est aussi réactif que dans une tragédie grecque. Les  cors donnent toute  leur puissance, la grande intériorité conduit au ravissement. Les musiciens écoutent son troisième mouvement, médusés puis complices. Est-ce un concours, répéteront-ils le thème avec autant de virtuosité ? C’est un climat de confiance absolue, de fraîcheur  et de simplicité de citoyen du Ciel qui enveloppe l’auditeur dans le Rondo et le Presto. Décapons l’homme de tout ce qui ne fait pas de lui un enfant. L’enfant est joie et liberté. That’s it !

La consécration du pianiste aura lieu le dernier soir de la demi-finale. A commencer par une mise en musique délicieuse avec l'Impromptu en sol bémol majeur D 899/3 (Franz Schubert) qui emmène directement dans l’imaginaire musical. Douceur, rêverie  habitée de la nostalgie à la lumière. Soudain c’est la Ballade n. 1 en sol mineur op. 23 (Fryderyk Chopin), ample, brillante, inspirée sans aucune grandiloquence, on écouterait cette beauté fracassante jusqu’au lendemain ! Il propose un  Dream (Frederic Rzewski) complètement sous contrôle pour produire des effets sonores totalement inédits dans  les 3 mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky).  Férocité nerveuse, déflagrations court-circuitent de fabuleux tremblements telluriques. Les voix s’entremêlent de hululements magiques, d’échos bruissants vers l’évanouissement progressif . Au retour de l’envolée épique, ce sont plusieurs pianos qui ont l’air de jouer ensemble et clôturent cette œuvre qui donne le vertige.  Après le merveilleux récital de Sean Kennard nous écouterons ensuite Mateusz Boriwiak.

http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=1834&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6840&flux=20289071

12272903286?profile=originalMateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) Mateusz Borowiak a étudié le piano et la composition à la Guildhall School of Music and Drama Junior School. Actuellement, il poursuit ses études de piano avec Andrzej Jasinski à l’Académie Karol Szymanowski, en Pologne. En 2010, il remporte le 1er Prix au Concours International Rina Sala Gallo (Monza), puis, en 2011, les 1ers Prix au Concours International Maria Canals (Barcelone), au Concours International de Cleveland, et au Concours européen de la Fondation Yamaha (Pologne). Il s’est produit dans de prestigieuses salles en Europe (Salle Cortot à Paris) et plus particulièrement au Royaume-Uni (Barbican Hall, St Martin-in-the-Fields, St James’s Piccadilly). Il a joué avec des orchestres comme le Royal Philharmonic, les London Mozart Players, le Sinfonietta Cracovia, le Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Encore un parcours totalement extraordinaire.

 

Sourire, cheveux bouclés, petites lunettes rondes, doigté de rêve, Mateusz Borowiak va subjuger avec son interprétation puissante de la Partita n. 2 en ut mineur BWV 826 (Johann Sebastian Bach), un choix fait dans la subtilité et la force tranquille.  Fluidité, sonorités pleines, distinctes qui perlent sur une charpente magnifiquement orchestrée, souffle musical : a-t-on besoin de plus, pour le ranger dans les finalistes?  Dream (Frederic Rzewski) est à la fois sérieux et ludique. Le jeu est sensible et complexe.  On peut observer pendant l’exécution millimétrée et cohérente le sourire du compositeur de l'oeuvre, qui est présent dans la salle ce soir-là. Les trilles inventives rappellent un orchestre de verre. Les pianissimos pénètrent l’imaginaire et les basses le font trembler. Des éclaboussures musicales viennent de l’au-delà. Un tremblement imperceptible dans la dernière note…   L’atmosphère onirique continue de plus belle avec Gaspard de la nuit (Maurice Ravel). Le pianiste jongle avec les sonorités et les cascades de notes joyeuses. Bruits d’étoiles. Il y a cette vibration continue à la main gauche et les gouttes musicales transparentes à droite. Il envoie des escalades vers l’infini, apprivoisant et taquinant  les touches avec sensibilité. Son jeu est caressant et profondément respectueux ; un dernier  des tapis roulants d’arpèges dévale sur le  clavier et le voilà qui  redépose les mains, au ralenti : il a chevauché l’infini.  Le destin a rendez-vous avec le pianiste dans le morceau suivant. L’atmosphère est pesante, les arpèges descendent dans l’abîme d’un puits insondable. Que va-t-on y trouver ? La dernière note est en forme de point d’interrogation. Scarbo propulse des  trilles médianes angoissantes et des accords de  sombre solitude. La mélodie se débat dans un vertige ascensionnel, sauvage et passionnante. C’est saccadé, mordant, cuisant, frissonnant d’épouvante. La mélodie est là, sublime comme la condition humaine.  Une réponse semble fuser du ciel. Poussière d’étoiles , de sonorités rares, l’univers chanterait-il ? C’est cela la question.   Une étoile rit.

 Et son Mozart ?

Le même que Sean Kennard, en complètement différent. Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart). Mateusz Borowiak a l’amour du Here and Now. Les phrasés prennent le temps de se vêtir de belles nuances et de style. Pas de recherche de supplément d’âme, l’agilité des doigts reste terrestre et palpitante de beauté. La cadence est une nef de recueillement et d’intense tendresse humaine. Il ressort une atmosphère d’aisance, de sérénité que le Rondo final pare de bonheur. Le pianiste joue divinement bien son Mozart, tranquille et parfaitement accompli. 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=2700&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6833&flux=20289071

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administrateur théâtres
  • 9:51 AM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    une nuit où l'on se couche tard, pour ceux qui ont l'âme... à la musique! Ne vous fatiguez pas trop pendant la journée!

  • 12:58 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/les-billets-du-concours-musical-reine-elisabeth-2013-session

  • 1:00 PM
  • 12272903091?profile=originalMoi

    Les deux derniers candidats vont dynamiter les pronostics!

  • https://artsrtlettres.ning.com/group/groupemusiqueclassique

  •   Voici les deux derniers concurrents: 

    Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans)


    12272904053?profile=originalSean Kennard (USA, 29 ans) Sean Kennard commence à étudier le piano à 10 ans à Hawaii avec Ellen Mazaki. A 13 ans il joue les 24 Etudes de Chopin à l’ Academy of Arts d’Honolulu. A 14 ans il entame sa formation au Curtis Institute of Music in Philadelphia, et la poursuit au College of Charleston, avec Enrique Graf, avant de se perfectionner à la Juilliard School, auprès de Jerome Lowenthal et Robert McDonald. Il travaille actuellement avec Richard Goode. Parcours impressionnant, il a remporté plusieurs prix internationaux (Vendome, Sendai, Hilton Head), dont le 1er Prix au Concours International Luis Sigall à Viña del Mar (Chili, 2007).

    Le pianiste ne quitte pas son clavier des yeux. Son  Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart) se place sous le signe d’une mathématique rigoureuse et du contrôle digital. La vitesse lumineuse du pianiste débouche sur de larges clairières d’intériorité. Trilles et humour discret se conjuguent pour vous embarquer dans un message de compassion presque christique dans l’Andantino …. La misère de l’autre est œuvre de rencontre, l’orchestre est envoûté par son soliste. Le thème se porte comme un chœur antique qui souligne la sagesse du propos, il est aussi réactif que dans une tragédie grecque. Les  cors donnent toute  leur puissance, la grande intériorité conduit au ravissement. Les musiciens écoutent son troisième mouvement, médusés puis complices. Est-ce un concours, répéteront-ils le thème avec autant de virtuosité ? C’est un climat de confiance absolue, de fraîcheur  et de simplicité de citoyen du Ciel qui enveloppe l’auditeur dans le Rondo et le Presto. Décapons l’homme de tout ce qui ne fait pas de lui un enfant. L’enfant est joie et liberté. That’s it !

    La consécration du pianiste aura lieu le dernier soir de la demi-finale. A commencer par une mise en musique délicieuse avec l'Impromptu en sol bémol majeur D 899/3 (Franz Schubert) qui emmène directement dans l’imaginaire musical. Douceur, rêverie  habitée de la nostalgie à la lumière. Soudain c’est la Ballade n. 1 en sol mineur op. 23 (Fryderyk Chopin), ample, brillante, inspirée sans aucune grandiloquence, on écouterait cette beauté fracassante jusqu’au lendemain ! Il propose un  Dream (Frederic Rzewski) complètement sous contrôle pour produire des effets sonores totalement inédits dans  les 3 mouvements de Petrouchka (Igor Stravinsky).  Férocité nerveuse, déflagrations court-circuitent de fabuleux tremblements telluriques. Les voix s’entremêlent de hululements magiques, d’échos bruissants vers l’évanouissement progressif . Au retour de l’envolée épique, ce sont plusieurs pianos qui ont l’air de jouer ensemble et clôturent cette œuvre qui donne le vertige.  Après le merveilleux récital de Sean Kennard nous écouterons ensuite Mateusz Boriwiak.

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

    12272903286?profile=originalMateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) Mateusz Borowiak a étudié le piano et la composition à la Guildhall School of Music and Drama Junior School. Actuellement, il poursuit ses études de piano avec Andrzej Jasinski à l’Académie Karol Szymanowski, en Pologne. En 2010, il remporte le 1er Prix au Concours International Rina Sala Gallo (Monza), puis, en 2011, les 1ers Prix au Concours International Maria Canals (Barcelone), au Concours International de Cleveland, et au Concours européen de la Fondation Yamaha (Pologne). Il s’est produit dans de prestigieuses salles en Europe (Salle Cortot à Paris) et plus particulièrement au Royaume-Uni (Barbican Hall, St Martin-in-the-Fields, St James’s Piccadilly). Il a joué avec des orchestres comme le Royal Philharmonic, les London Mozart Players, le Sinfonietta Cracovia, le Bilbao Orkestra Sinfonikoa. Encore un parcours totalement extraordinaire.

     

    Sourire, cheveux bouclés, petites lunettes rondes, doigté de rêve, Mateusz Borowiak va subjuger avec son interprétation puissante de la Partita n. 2 en ut mineur BWV 826 (Johann Sebastian Bach), un choix fait dans la subtilité et la force tranquille.  Fluidité, sonorités pleines, distinctes qui perlent sur une charpente magnifiquement orchestrée, souffle musical : a-t-on besoin de plus, pour le ranger dans les finalistes?  Dream (Frederic Rzewski) est à la fois sérieux et ludique. Le jeu est sensible et complexe.  On peut observer pendant l’exécution millimétrée et cohérente le sourire du compositeur de l'oeuvre, qui est présent dans la salle ce soir-là. Les trilles inventives rappellent un orchestre de verre. Les pianissimos pénètrent l’imaginaire et les basses le font trembler. Des éclaboussures musicales viennent de l’au-delà. Un tremblement imperceptible dans la dernière note…   L’atmosphère onirique continue de plus belle avec Gaspard de la nuit (Maurice Ravel). Le pianiste jongle avec les sonorités et les cascades de notes joyeuses. Bruits d’étoiles. Il y a cette vibration continue à la main gauche et les gouttes musicales transparentes à droite. Il envoie des escalades vers l’infini, apprivoisant et taquinant  les touches avec sensibilité. Son jeu est caressant et profondément respectueux ; un dernier  des tapis roulants d’arpèges dévale sur le  clavier et le voilà qui  redépose les mains, au ralenti : il a chevauché l’infini.  Le destin a rendez-vous avec le pianiste dans le morceau suivant. L’atmosphère est pesante, les arpèges descendent dans l’abîme d’un puits insondable. Que va-t-on y trouver ? La dernière note est en forme de point d’interrogation. Scarbo propulse des  trilles médianes angoissantes et des accords de  sombre solitude. La mélodie se débat dans un vertige ascensionnel, sauvage et passionnante. C’est saccadé, mordant, cuisant, frissonnant d’épouvante. La mélodie est là, sublime comme la condition humaine.  Une réponse semble fuser du ciel. Poussière d’étoiles , de sonorités rares, l’univers chanterait-il ? C’est cela la question.   Une étoile rit.

     Et son Mozart ?

    Le même que Sean Kennard, en complètement différent. Concerto n. 9 en mi bémol majeur KV 271 (Wolfgang Amadeus Mozart). Mateusz Borowiak a l’amour du Here and Now. Les phrasés prennent le temps de se vêtir de belles nuances et de style. Pas de recherche de supplément d’âme, l’agilité des doigts reste terrestre et palpitante de beauté. La cadence est une nef de recueillement et d’intense tendresse humaine. Il ressort une atmosphère d’aisance, de sérénité que le Rondo final pare de bonheur. Le pianiste joue divinement bien son Mozart, tranquille et parfaitement accompli. 

    http://www.cmireb.be/cgi?usr=emw8evf6c5&lg=fr&pag=1996&...

http://www.rtbf.be/musiq3/article_votez-pour-le-prix-musiq-3?id=800...

L'ancien Prix Jacques Stehman, renommé Prix Musiq'3 en 2009, sera déterminé ce samedi 1er juin à l'issue du dernier concert du Concours Reine Élisabeth 2013 session piano. Un prix décerné par le public qui pourra alors voter dans l'heure par sms ou sur musiq3.be.

Voici l'ordre des candidats :

  1. Tatiana Chernichka
  2. Zhang Zuo
  3. Rémi Geniet
  4. Roope Gröndahl
  5. Stanislav Khristenko
  6. Boris Giltburg
  7. Yuntian Liu
  8. Andrew Tyson
  9. Sangyoung Kim
  10. David Fung
  11. Sean Kennard
  12. Mateusz Borowiak

 

Frank Braley, Lorenzo Gatto, Denis Kozhukhin... Autant de personnalités qui firent leurs premiers pas dans le cadre du Concours Reine Elisabeth. Autant d'artistes célébrés par les mélomanes de Belgique francophone qui leur décernèrent le Prix Musiq'3 et dont la reconnaissance traverse aujourd'hui les nations. Cette année encore, la RTBF donne au public la chance d'élire son favori et ceci dès que s'éteindra la dernière note du concours. Par SMS pour les téléspectateurs ou les auditeurs de radio mais aussi sur musiq3.be pour les internautes : le Prix Musiq'3,c'est ce samedi soir.

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administrateur théâtres

Photo: Programme FINAL PIANO 2013 @ BOZAR with the Nationaal Orkest van België - Orchestre National de Belgique (NOB/ONB); Cond.: Marin Alsop Lundi _ Maandag _ Monday 27/05 [20:00] Tatiana Chernichka RUSSIE | RUSLAND, °15/05/84, NOVOSIBIRSK PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in F major Hob. XVI:23 (Moderato, Adagio, Presto) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) pause | pauze Zhang Zuo CHINE | CHINA (HONG KONG S.A.R.), °10/10/89, SHENZHEN – CHINA Programme: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 18 in E flat major op. 31/3 (Piano Sonatas / Allegro, Scherzo: Allegretto vivace, Menuetto: moderato e grazioso, Presto con fuoco) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) ---------- Mardi _ Dinsdag _ Tuesday 28/05 [20:00] Rémi Geniet FRANCE | FRANKRIJK, °01/12/92, MONTPELLIER PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 9 in E major op. 14/1 (Piano Sonatas / Allegro, Allegretto, Rondo: Allegro commodo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) pause | pauze Roope Gröndahl FINLANDE | FINLAND, °20/10/89, HELSINKI) PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 24 in F sharp major op. 78 (Piano Sonatas / Adagio cantabile, Allegro ma non troppo, Allegro vivace) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) -------------- Mercredi _ Woensdag _ Wednesday 29/05 [20:00] Stanislav Khristenko RUSSIE | RUSLAND, °25/05/84, KHARKOV – UKRAINE PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in D major Hob. XVI:42 (Andante con espressione, Vivace assai) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) pause | pauze Boris Giltburg ISRAËL, °21/06/84, MOSCOW – RUSSIA Programme: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 27 in E minor op. 90 (Piano Sonatas / Allegro, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) ------------- Jeudi _ Donderdag _ Thursday 30/05 [20:00] Yun-tian Liu CHINE | CHINA, °08/12/86, HENG YANG PROGRAMME: Ludwig van Beethoven : Sonata n. 7 in D major op. 10/3 (Piano Sonatas / Presto, Largo e mesto, Menuetto, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Pyotr Tchaikovsky : Concerto n. 1 in B flat minor op. 23 (Allegro non troppo e molto maestoso - Allegro con spirito, Andantino simplice - Prestissimo - Tempo I, Allegro con fuoco) pause | pauze Andrew Tyson ÉTATS–UNIS D’AMÉRIQUE | VERENIGDE STATEN AMERIKA, °19/12/86, DURHAM, NC PROGRAMME: Wolfgang Amadeus Mozart : Sonata n. 15 in F major KV 533 (Piano Sonatas / Allegro, Andante, Rondo) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 2 in C minor op. 18 (Moderato, Adagio sostenuto, Allegro scherzando) --------------- Vendredi _ Vrijdag _ Friday 31/05 [20:00] Sangyoung Kim CORÉE | KOREA, °08/01/84, SEOUL PROGRAMME: Franz Schubert : Sonata in A major op. 120 D 664 (Piano Sonatas / Allegro moderato, Andante, Allegro) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Prokofiev : Concerto n. 2 in G minor op. 16 (Andantino, Scherzo vivace, Intermezzo (allegro moderato), Final (allegro tempestoso)) pause | pauze David Fung AUSTRALIE | AUSTRALIË, °17/08/83, HONG KONG, CHINA PROGRAMME: Wolfgang Amadeus Mozart : Sonata n. 4 in E flat major KV 282 (Piano Sonatas / Adagio, Menuetto I, Menuetto II, Allegro) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 2 in B flat major op. 83 (Allegro non troppo, Allegro appassionato, Andante, Allegretto grazioso) ----------------- Samedi _ Zaterdag _ Saturday 01/06 [20:00] Sean Kennard ÉTATS–UNIS D’AMÉRIQUE | U.S.A. °10/03/84, SAN DIEGO, CA PROGRAMME: Joseph Haydn : Sonata in C major Hob. XVI:48 (Andante con espressione, Rondo. Presto) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Johannes Brahms : Concerto n. 1 in D minor op. 15 (Maestoso - Poco piu moderato, Adagio, Rondo) pause | pauze Mateusz Borowiak GRANDE-BRETAGNE – POLOGNE | U.K. – POLEN, °17/07/88, LONDON Ludwig van Beethoven : Sonata n. 31 in A flat major op. 110 (Piano Sonatas / Moderato cantabile molto espressivo, Allegro molto, Adagio ma non troppo - Allegro ma non troppo (Fuga)) Michel Petrossian (1973*) In the Wake of Ea Sergey Rachmaninov : Concerto n. 3 in D minor op. 30 (Allegro non tanto, Intermezzo, Alla breve) Classement des lauréats en fin de soirée | Bekendmaking van de laureaten in rangorde | Evening concludes with ranking of laureates Picture: © Bruno VESSIÉ Word Document of the PROGRAMME: https://word.office.live.com/wv/WordView.aspx?FBsrc=https%3A%2F%2Fwww.facebook.com%2Fdownload%2Ffile_preview.php%3Fid%3D158340071015593%26time%3D1369562381%26metadata&access_token=1219019006%3AAVK3s6dgiKmKINVEiD5ZHGBpauRJdV2_n0MoiKQFngCJVQ&title=PIANO+2013+-+Programme+FINAL+%2B+pictures.docx

 # 1 Jour par jour, tels qu'ils apparaîtront pendant la semaine de finale:

Dernier jour:

Concours Reine Elisabeth (Finale)Sean Kennard (USA, 29 ans) & Mateusz Borowiak (Pologne/Grande-Bretagne, 24 ans) au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles le samedi 1er Juin 2013

Sean Kennard (USA, 29 ans)  &  Mateusz Borowiak…

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Ajouté par Deashelle le 26 mai 2013 à 16:00 — Pas de commentaire

proclamation de la demi-finale du concours musical Reine Elisabeth 2013

La proclamation des finalistes du  CONCOURS REINE ELISABETH 2013,  a eu lieu ce samedi 18 mai après minuit trente.  
En ordre alphabétique, les 12 finalistes sont : Mateusz Borowiak,   Tatiana Chernichka,   David Fung,   Rémi Geniet,   Boris Giltburg,   Roope Gröndahl,   Sean Kennard,   Stanislav Khristenko,   Sangyoung Kim,   Yuntian Liu,   Andrew Tyson,    Zhang…

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Ajouté par Deashelle le 19 mai 2013 à 13:30 — 21 Commentaires

#2  Un billet sur le fonctionnement et la composition du jury:

Le jury du concours musical international Reine Elisabeth 2013

12272902101?profile=original

Who's who du  jury du concours Reine Elisabeth…

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Ajouté par Deashelle le 16 mai 2013 à 12:00 — 3 Commentaires

 

 

#3  Hommage à la  Reine Fabiola et aux familles d'accueil

Demi-finale du concours Reine Elisabeth session de piano 2013 13-18 mai 2013



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Ajouté par Deashelle le 14 mai 2013 à 10:30 — 12 Commentaires

#4  Les échos de la première épreuve:

Première épreuve du Concours de piano Reine Elisabeth 2013 à Flagey, du 6 au 11 mai

Samedi 11 mai, 23h.

En attendant le verdict du jury, les spectateurs restés dans la salle ont eu l’honneur d’assister à un Bord de Scène inédit. C’est la  Reine Fabiola en personne qui préside. Tout sourires, galvanisée par la rencontre musicale des six derniers candidats de…

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Ajouté par Deashelle le 13 mai 2013 à 1:30 — 14 Commentaires

#5 Introduction au concours 2013      Le concours Reine Elisabeth 2013 - session piano

#6 La transmission en télévision: Le Concours Reine Élisabeth 2013 

Le concours Reine Elisabeth 2013 - session piano - en télévision

piano à queue   Pour rappel, 75 candidats ont été admis à participer aux 1ers éliminatoires, qui se…

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Ajouté par Deashelle le 4 mai 2013 à 22:30 — 5 Commentaires

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administrateur théâtres

12272902101?profile=original

Who's who du  jury du concours Reine Elisabeth 2013

 and how it works!

Bien que la composition du jury puisse varier d'une épreuve à l'autre, les membres du jury assistent à l'ensemble de la compétition l’entièreté de l’épreuve pour laquelle ils ont été appelés à siéger.  Chaque membre du jury donne ses notes pour tous les candidats à l’huissier de justice  à la fin de chaque session. Les membres du jury ne peuvent pas voter pour leurs propres étudiants. Aucune consultation n'a lieu entre eux. Il n'y a pas de délibération du jury dans le sens habituel du terme. Chaque membre du jury s'engage en effet à ne pas discuter des prestations des candidats avec d'autres membres du jury. Les notes sont traitées de manière confidentielle et le palmarès est, après ajustement éventuel, calculé sur base de ces notes. Le rôle du président du jury (Arie Van Lysebeth) est de diriger les opérations de la session. Il est assisté dans cette tâche par un secrétaire (Nicolas Dernoncourt). Ils ne prennent pas part au vote. Les noms des membres du jury sont annoncés à la veille des premières éliminatoires.

Arie Van Lysebeth – Belgique  

Arie Van Lysebeth commence le violon à l’âge de quatre ans. Il accomplit ensuite ses études supérieures au Conservatoire de Bruxelles: piano, basson, musique de chambre, et direction d’orchestre. Premier lauréat ex-æquo du Concours International de Prague, il se voit octroyer le poste de basson soliste à l’Orchestre Symphonique de la Radio-Télévision Belge. Il s’est produit partout dans le monde à la tête de grands orchestres belges , travaillant avec des solistes renommés tels qu’Igor Oisttrakh, José Van Dam Murray Perahia ou Augustin Dumay. Il a également régulièrement dirigé l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de Bruxelles. Pendant de longues années, il a été professeur de musique de chambre au Conservatoire Flamand de Bruxelles, dont il a assumé la direction de 1994 à 2003. Il est actuellement directeur artistique de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

Diane Andersen - Belgique

Diane Andersen, dont le maître fut Stefan Askenase, reçut également les conseils précieux de la pianiste hongroise Annie Fischer. Elle poursuit une brillante carrière de soliste, de chambriste et de pédagogue, et donne des concerts à travers le monde dans des salles mythiques comme le Carnegie Hall, le Rudolfinum, le Concertgebouw, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, La Fenice. Présidente d’EPTA-Belgium Wallonie-Bruxelles et professeur honoraire du Conservatoire Royal de Bruxelles, elle dirige aujourd'hui des master classes en Amérique du Sud et du Nord, au Japon, en Chine, en Corée et en Europe. Elle est aussi invitée régulièrement comme membre du jury de grands concours internationaux.

Frank Braley - France

Frank Braley effectue ses études au Conservatoire National Supérieur de Paris. En 1991, il remporte le 1er Prix et le Prix du Public du Concours Reine Elisabeth. Régulièrement invité au Japon, aux États-Unis, au Canada et dans toute l’Europe, il se produit en récital, en musique de chambre et en soliste, avec des formations telles que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre National de Belgique, le Philharmonique Royal de Liège. Il a été dirigé par Jean-Claude Casadesus, Charles Dutoit, Armin Jordan, Hans Graf, Günther Herbig, Christopher Hogwood, Marek Janowski, Kurt Masur, Yehudi Menuhin, Antonio Pappano, Walter Weller. Dès 2014, Frank Braley succèdera à Augustin Dumay au poste de Directeur Musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.

Abdel Rahman El Bacha - Liban

Né à Beyrouth en 1958, Abdel Rahman El Bacha vit en France, où il se perfectionne dès l’âge de seize ans dans la classe de Pierre Sancan, au Conservatoire National Supérieur de Paris Abdel Rahman El Bacha, maître de piano à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, est également compositeur. Ses intégrales des sonates de Beethoven et de l’oeuvre pour piano seul de Chopin sont un très grand succès, tant au concert qu’en CD.

Peter Frankl - Grande-Bretagne

D’origine hongroise, Peter Frankl se produit en concert à travers le monde depuis les années 1960. Il a été membre du jury de nombreux concours internationaux  de Van Cliburn, Leeds, Rubinstein, Clara Haskil, Santander, Cleveland, Paderewski, Hong Kong, Shanghai, etc. Sa vaste discographie comprend l’oeuvre complète pour piano de Schumann et de Debussy ; les concertos pour piano, les sonates pour violon et les trios de Brahms ; les concertos de Mozart ; les quintettes de Schumann, Brahms, Dohnányi, Dvorák et Martinu, et bien d’autres enregistrements. 

Dae Jin Kim - Corée du Sud

Kim Daejin est diplômé de la Juilliard School, où il a étudié avec Martin Canin. En 1985, il remporte le Concours International Robert Casadesus (Cleveland), et, l’année suivante il fait ses débuts à New York. Sa récente discographie comprend deux concertos pour piano de Mozart, avec l’Orchestre symphonique national de la Radio polonaise, qu’il dirige également. En 2006, il est nommé Professeur de l’Année par la Music Association of Korea.

Jian Li - Chine

Après avoir entamé ses études au Conservatoire de Shanghai, Li Jian les poursuit au Conservatoire National de Paris, grâce à son 2e Prix, remporté à l’âge de 16 ans au Concours Long-Thibaud. Professeur honoraire de l’Université de Nanjing, il est actuellement professeur et chef du département piano au Conservatoire de Shanghai.

David Lively - USA

ll débute sa carrière à 14 ans dans le Concerto pour piano d'Aram Khatchatourian avec l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis. En 1972 il remporte la quatrième place au Concours Musical International Reine Elisabeth. Il participe plus tard, comme membre du jury de ce même concours, aux éditions 1999, 2003 et 2010. l’élève privilégié de Claudio Arrau, il est le directeur des concours de l'École normale de musique de Paris.

Minoru Nojima - Japon

Le pianiste japonais Nojima Minoru a fait ses débuts à l’âge de dix ans avec le NHK Symphony Orchestra. Après sa formation à la Toho Gakuen School of Music, dès 1966, il est invité par le Ministre des Affaires Culturelles soviétique au Conservatoire de Moscou pour y suivre les cours de Lev Oborin. Il est actuellement président du Collège de Musique de Tokyo et professeur de piano à la Toho Gakuen School of Music.

Anne Queffélec - France

Pianiste française. Après après avoir étudié au Conservatoire de Paris, elle poursuit ses études à Vienne auprès de Paul Badura-Skoda, Jörg Demus et Alfred Brendel. Les succès remportés dans les concours internationaux de Munich (1968) puis de Leeds (1969) lui permettent de collaborer avec des chefs comme Pierre Boulez, David Zinman, John Eliot Gardiner et bien d’autres.Elle s’est produite dans le cadre de festivals célèbres comme les BBC Proms de Londres, ainsi qu’à Strasbourg, Bordeaux, à la Folle Journée de Nantes, à La Roque d’Anthéron, où elle a donné en août 2003 l’intégrale des sonates de Mozart. Son répertoire très éclectique s'étend de Scarlatti à Satie et Dutilleu, bien qu'elle affectionne tout particulièrement Haydn, Schubert et Mozart, dont elle a notamment joué quelques extraits pour la bande son du film Amadeus de Miloš Forman. Meilleure interprète de l’année aux Victoires de la Musique en 1990. Son dernier disque, Satie et cie, dédié à la musique française a été choisi en janvier 2013, comme disque officiel du festival de la Folle Journée de Nantes. 

Staffan Scheja - Suède

fait ses débuts à l’âge de 14 ans, avec Herbert Blomstedt et l’Orchestre de la Radio suédoise. Après avoir étudié au Royal College of Music à Stockholm, il se perfectionne à la Juilliard School à New YorkDurant plusieurs années, il vit aux États-Unis et se produit au Carnegie Hall et au Kennedy Center avec le Philharmonique d’Oslo, ainsi qu’à la Maison Blanche avec Barbara Hendricks. Sur l’île de Gotland dans la Mer Baltique, il a fondé et est le directeur artistique d’un festival de musique de chambre. Membre de la Royal Academy of Music de Suède, il a reçu la médaille royale suédoise, Litteris et Artibus, et vit actuellement à Stockholm, où il est professeur et dirige le département piano du Royal College of Music.  

Jean-Claude Vanden Eynden - Belgique 

Très jeune il devint élève au Conservatoire royal de Bruxelles où son professeur est Eduardo Del Pueyo. En 1964, à seize ans il remporte le troisième prix du prestigieux Concours Reine Elisabeth. Cette précieuse distinction marque le coup d’envoi d’une brillante carrière qui le mène dans les plus belles salles du monde et les festivals les plus réputés :  Korsholm (Finlande), Prades et La Chaise-Dieu (France), Umea (Suède), et Stavelot (Belgique), festival duquel il est conseiller artistique depuis de nombreuses années. il joue avec des partenaires belges et internationaux de tout premier plan : Véronique Bogaerts, Marie Hallynck, Augustin Dumay, Quatuor Ysaÿe, Ensemble César Franck, etc. Soliste de réputation internationale, Jean-Claude Vanden Eynden est conjointement un professeur « grand format ». Son répertoire, vaste et impressionnant, comprend entre autres l’intégrale des œuvres pour piano seul de Maurice Ravel. En 2004, il remanie l’école fondée en 1977 par son maître, en Centre Musical Eduardo del Pueyo, et en devient le directeur artistique. Actuellement, il est professeur honoraire au Conservatoire royal de Bruxelles et enseigne à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. 

Tamás Vásáry  - Suisse

Pianiste et chef d’orchestre suisse d’origine hongroise, Tamás Vásáry donne ses premiers concerts publics à l’âge de huit ans. Il étudie auprès d’Ernst von Dohnányi et de Józef Gát à l’Académie Franz Liszt de Budapest et fut plus tard le disciple de Zoltán Kodály. Premier Prix du Concours Franz Liszt en 1948, il est ensuite lauréat du Concours Chopin de Varsovie (1955), du Long-Thibaud à Paris (1955), puis du Concours Reine Elisabeth (1956), et du Concours de Rio de Janeiro (1957. Se  produisant avec les plus grands orchestres et les chefs les plus réputés de par le monde. Il a enregistré une vingtaine de disques, notamment pour Deutsche Grammophon. En tant que chef, il a dirigé plus de cent orchestres. De 1993 à 2004, il est le directeur musical du Symphonique de la Radio hongroise. En 2012, il reçoit la Médaille Mozart de l’UNESCO. Il est membre honoraire de la Royal Academy of Music et du Royal College of Music de Londres, et Chevalier des Arts et des Lettres en France.

Elisso Virsaladze - Géorgie

Pianiste soviétique puis géorgienne. Elle a commencé ses études de piano avec sa grand-mère Anastasia Virssaladze, élève de Teodor Leszetycki. Celle-ci était une pianiste reconnue, et lui enseignait en privé mais également à l'école pour surdoués de Tbilissi, où elle était professeur. À 20 ans, elle gagne le 3e Prix au Concours Tchaikovsky, et, quatre ans plus tard, le Premier Prix du Concours Schumann de Zwickau. Depuis lors, elle est reconnue comme l’une des grandes interprètes de Schumann. Elisso Virsaladze se produit dans les plus importantes villes européennes, en musique de chambre ou en concerts avec des orchestres prestigieux Elle fait également plusieurs tournées aux États-Unis, au Japon, en Russie, etc. Elle enseigne régulièrement au Conservatoire de Moscou et à la Musikhochschule de Munich, et siège comme membre du jury dans de nombreux concours internationaux.

Le premier concours: 

Archives : http://www.sonuma.be/archive/le-premier-concours

 

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12272899069?profile=original12272898495?profile=original

© Bruno VESSIÉ

                                                 

                                                  ...C’est  le bouleversant pianiste Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne-Pologne) qui clôturait le prestigieux Concours, samedi soir avec un 3e concerto en Ré mineur de Rachmaninov, unheard of ! Tout y était : la fluidité, la souplesse, la musique lumineuse et la conduite entraînante. Un sillage spirituel dans la tempête dans laquelle le musicien, tel un albatros joue et ne chavire jamais. Maitre du vent, il se repose sur les nuages et dirige l’espace. Ses retours sur les espaces de paix profonde sont des livres de sonorités précieuses. L’émotion est à son comble dans le dernier crescendo, somptueux et rutilant après avoir fait trembler l’instrument dans un credo enflammé pour le processus créatif. Vous pourrez le retrouver en concert lors du Festival Musiq’3, le samedi 29 juin à 19h au Studio 4 de Flagey.

Au terme d’une semaine de Finale très intense, les lauréats ont été proclamés dans l’allégresse d’un public très  attaché à la tradition de cet événement musical légendaire et subjugué une nouvelle fois par la qualité  exceptionnelle de tous les jeunes finalistes.

12272900266?profile=original© Bruno VESSIÉ

C'est finalement l'Israélien Boris Giltburg qui remporte le Premier Prix, suivi par le français Rémi Geniet (Deuxième Prix) et Mateusz Borowiak (Troisième prix).

Cover Photo

4e Prix - Prix des Gouvernements Communautaires de Belgique, offert cette année par le Gouvernement de la Communauté flamande  Stanislav Khristenko, Russie, 25/05/84

5e Prix - Prix de la Région de Bruxelles-Capitale Zhang Zuo, Chine, 10/10/89

6e Prix - Prix de la Ville de Bruxelles Andrew Tyson, États-Unis d'Amérique, 19/12/86

Photo: Boris Giltburg has won the 2013 piano competition. The International Queen Elisabeth Grand Prize - Queen Fabiola Prize receives 25.000 eur and numerous concerts in Belgium and abroad. Rémi Geniet is second laureate and Mateusz Borowiak is third laureate. Fourth laureate is Stanislav Khristenko, fifth laureate Zhang Zuo, and Andrew Tyson sixth laureate. The six unranked laureates, in alphabetical order : Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. Overview of the Prizes: BORIS GILTBURG INTERNATIONAL QUEEN ELISABETH GRAND PRIZE Queen Fabiola Prize 25,000 EUR - concert proposals Rémi Geniet BELGIAN FEDERAL GOVERNMENT PRIZE, 'ARTHUR DE GREEF' PRIZE 20,000 EUR - concert proposals Mateusz BOROWIAK COUNT DE LAUNOIT PRIZE 17,000 EUR - concert proposals Stanislav Khristenko PRIZE OF THE GOVERNMENTS OF THE BELGIAN COMMUNITIES 12,500 EUR - concert proposals Zhang Zuo BRUSSELS CAPITAL REGION PRIZE 10,000 EUR - concert proposals Andrew Tyson CITY OF BRUSSELS PRIZE 7,000 EUR - concert proposals Unranked: Tatiana Chernichka, David Fung, Roope Gröndahl, Sean Kennard, Sangyoung Kim & Yuntian Liu. SUMS DONATED BY THE NATIONAL LOTTERY 4.000 EUR - recital <a href=

 

Lauréats non classés par ordre alphabétique: 

Tatiana Chernichka, Russie, David Fung, Australie, Roope Gröndahl, Finlande, Sean Kennard, États-Unis d'Amérique, Sangyoung Kim, Corée, Yuntian Liu, Chine,

 

 

Et l’Evénement musical international est loin de se terminer ! Durant tout le mois de juin, les Lauréats du concours de piano 2013 se produiront en concert et en récital, en Belgique et à l'étranger.

Voici Les Prochains Rendez-vous :

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Les six Lauréats non-classés donneront un récital à La Monnaie, du 5 au 7 juin et du 12 au 14 juin lors des Concertini de 12H30..

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50 Le jeudi 13 juin 2013 au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles pour le concert des 4e, 5e et 6e lauréats.  Stanislav Khristenko, Zhang Zuo et Andrew Tyson 

              seront accompagnés par l’Orchestre Philharmonique Royal de Liège, sous la direction de P.Davin                                     

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50      Vous aurez également l'occasion de les écouter à Lille (France - 14/06) et Mons (16/06). Le concert du 13 juin est diffusé en direct sur Musiq’3 et Klara.

images?q=tbn:ANd9GcRMtF2Nc7MzN3V71a4DkOC328gpCWEG1WIDg3q_futXvvbVflBZtw&width=50    Le lundi 17 juin les trois premiers lauréats,  Boris Giltburg, Rémi Geniet et Mateusz Borowiak se produiront au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, avec de Filharmonie sous la direction d’Edo de Waart. Le concert de clôture sera diffusé en direct sur Musiq’3, Klara et dans 9 salles de Kinepolis ! En différé, vous retrouverez les lauréats sur La Trois le soir même à 21:05 et sur Canvas, le dimanche 23/06 à 12:00. Les trois premiers lauréats joueront également à Hasselt (13/06), Roulers (14/06), Anvers (15/06 & 21/06), Louvain (18/06), Gand (20/06) et Bruges (22/06).


Liste complète des concerts des lauréats en Belgique et à l’étranger

http://www.concours-reine-elisabeth.be/cgi?usr=qa6cm6qa4y&lg=fr...

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Rémi Geniet (France, 20 ans)  &   Roope Gröndahl (Finlande, 23 ans)

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Rémi Geniet (France, 20 ans) 

Commençons par saluer son parcours hors du commun et sa filiation avec la très renommée Brigitte Engerer, pianiste française, 3e lauréate au concours Elisabeth en 1978. Le tout jeune  Remi Geniet est dès la première épreuve un favori du public. En 2010, Rémi a été lauréat des concours Adilia Alieva à Gaillard près de Genève et du prestigieux concours Horowitz à Kiev. Il y a en particulier reçu le prix spécial d'interprétation Horowitz. Tout y est chez lui : le style, le phrasé, la sensibilité artistique. Il se démarque par la richesse de sa musique et une attitude  réservée. Serait-il joueur d’échecs à ses heures ? S’il lui en reste… car le mental et la concentration sont ses atouts majeurs. Il semble pousser très loin la mathématique musicale, mettant naturellement en évidence  toutes les articulations de l’œuvre jouée.  Pour preuve, le fait d’avoir choisi délibérément dans son récital la  Partita n. 4 en ré majeur BWV 828 (Johann Sebastian Bach). C’est ciselé, les notes sont luisantes, le rythme précis, le phrasé a l’air intuitif alors que tout est maîtrisé par le virtuose. Il possède une façon lumineuse de  galber les contours de la musique.  Sa palette de colorations décline tout en camaïeux, le toucher est cristallin. La Sonate n. 4 en ut mineur op. 29 (Sergey Prokofiev) le fera sculpter la polyphonie. Quelques allusions jazzy et le voilà qui crève la toile, il joue comme un peintre passionné. Il est de ces variations à peine perceptibles, des mouvements enflammés, des élans chromatiques, de la danse macabre déguisée.  Quant à son interprétation de  Dream (Frederic Rzewski) elle  laisse songeur. Aura-t-il décrit un monde gelé pris par la solitude et le vide effrayant, ses sonorités semblent appartenir à un univers de cauchemar glacé.

 

C’est dans le  Concerto n. 20 en ré mineur KV 466 (Wolfgang Amadeus Mozart) qu’il se révèle totalement le vendredi soir. Son magnifique toucher fait vibrer la musique. Il extrait des perles de son instrument, se passionne avec une volubilité moelleuse, affirme les basses avec vigueur. Sa musique a une source intérieure, c’est sûr ! Son engagement total galvanise l’orchestre qu’il mange d’ailleurs des yeux.  Dans le deuxième mouvement sa puissance devient solaire. Il construit tout de façon méticuleuse, ne laissant rien au hasard. Il possède une sève musicale qui vient des racines même de la musique. Son dernier duo avec les flûtes dans le Rondo final est passionnant : il  renoue avec humour avec l’esprit de compétition entre musiciens. Le voilà soudain méditant, les notes graves déclenchent une envolée de clarté carillonnante, et le cor siffle d’admiration. Pour le public, c’est un triomphe.

http://www.cmireb.be/cgi?usr=gm8m4ke4nm&lg=en&pag=1996&tab=102&rec=2688&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6839&flux=76522223

 

 

 

 Roope Gröndahl (Finlande, 23 ans)

mini_GrondahlRoope19083.jpg  Après avoir étudié à l’Académie Sibelius d’Helsinki, ce jeune pianiste finlandais vit à Londres, étudiant à la Royal Academy of Music. Son récital n’a peut-être pas impressionné par sa clarté mais les œuvres choisies étaient elle-même très complexes: Brahms et Skryabin…. Il semble affectionner la musique moderne, ne ménageant pas ses coups de coude sur le piano dans  Dream (Frederic Rzewski). Il donne une qualité surnaturelle aux sonorités et ne donne pas l’impression d’une œuvre où sont pourtant rassemblées toues les embûches possibles pour un pianiste. Son exécution semble démontrer que tout est possible, … dans le rêve.

Dans les 8 Klavierstücke op. 76 (Johannes Brahms), une œuvre touffue,  l’introduction avec son déferlement de doubles croches ascendantes séduit. Le pianiste lutine son clavier, son visage semble pris d’illumination céleste, infusant la rêverie et les lignes chromatiques syncopées, variant les cadences. Une belle complainte populaire rassure… oui, mais, on aimerait plus de corps à la musique. Un peu plus de tonus et netteté, peut-être moins d’abstraction. cette partition convient sans doute très bien à une  personnalité complexe et intériorisée.  Sa  Sonate n. 10 op. 70 (Aleksandr Skryabin) est plus fougueuse et enflammée. Le pianiste ménage des scènes mouvementées intéressantes et dégage quelques passages plutôt moqueurs. N’empêche, une certaine froideur intellectuelle ressort encore. Parfois c’est comme si la musique parvenait d’une  tour d’ivoire. Un public aime être emmené quelque part dans l’imaginaire musical et ce musicien fait un peu peur avec cette blancheur de vibrations.  Mais voici un bijou : Droit comme le i de inspiré, son Concerto n. 27 en si bémol majeur KV 595 (Wolfgang Amadeus Mozart) a une belle assise et des sonorités claires et agréables. Le musicien tourne presque le dos au public tant il aspire à la communion avec l’orchestre. La musique semble lui tomber du ciel : " demande et il te sera donné !" . Le Larghetto est lent et profond, prenant tout son temps pour ciseler sa mélodie à la manière  d’un conteur. Et l' Allegro final du concerto bouscule les cœurs, tant la joie exulte ! 

http://www.cmireb.be/cgi?usr=jx88mdasc2&lg=fr&pag=1996&tab=102&rec=2698&frm=0&par=secorig1994&par2=atvorig3771&id=6845&flux=76748652

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12272897465?profile=originalLe réseau Arts et Lettres tient à rendre un hommage particulier à cette merveilleuse institution artistique   qu'est notre Concours  Musical International Reine Elisabeth. Il fêtait ses 75 ans d'existence l'année dernière. La Reine Fabiola continue de lui assurer son soutien royal  indéfectible.  Nous tenons à attirer l'attention de nos membres sur la qualité extraordinaire de tous les candidats qui ont eu la chance d'être retenus. Ils ont fait preuve d'endurance tout au cours de  leurs études musicales dans leur pays qu'ils ont  souvent dû quitter pour se former ailleurs, auprès de professeurs étrangers de haute  de renommée. ... Et cela a un coût. Les familles ont dû souvent se  sacrifier  pour l'avenir du jeune artiste.  Tous se sont  déjà produits régulièrement dans de  prestigieuses salles  de concerts internationales. 

Grâce à Musiq 3 en particulier, vous pouvez suivre ces concerts prodigieux et émouvants en direct. Très émouvants en effet, s'il on se souvient que les candidats ont tous moins de 30 ans qu'ils ont produit de par le monde un énorme travail de préparation et consenti des efforts quotidiens exemplaires pour atteindre l'Excellence en  y consacrant  des heures de travail dont nos jeunes n'ont absolument pas idée,  C'est certainement un exemple à nos yeux pour réveiller l'apathie générale de nos adolescents hélas souvent pris en otage par notre monde consumériste,  souvent  sollicités comme objets mêmes de consommation plus que comme acteurs indépendants, intelligents et capables  d'un avenir  construit.  C'est donc chaque fois avec grande émotion que l'on voit monter sur scène ces êtres bouillonnants de talent et d'espoir. 

On pense aussi à l'institution même du Concours qui sait fédérer autour d'elle tant de familles d'accueil bénévoles qui mettent au service des jeunes élus leur maison, leur piano,  les entourent de tous leurs soins, les soutiennent jour après jour dans les préparation fabuleuse des éliminatoires et les consolent quand malheureusement, malgré leur investissement très sérieux ils n'ont pas été sélectionnés. Le public a toujours quelque regret pour ces artistes qui ont joué, l'émotion à fleur de peau ou insufflant une esthétique particulière à l' oeuvre jouée ...mais qui,  ayant fait des fautes techniques ou de mémoire  ne seront pas retenus par le jury. On espère juste que leur désir de  carrière musicale ne s'en ressentira pas trop! Et puis ... certains, parfois jugés trop juvéniles, n'ayant pas encore acquis "la maturité musicale" reviendront à la charge trois ans après... 

Flagey, Studio 4. À chaque séance, qui comprend deux parties, le public entendra quatre demi-finalistes différents. Chaque demi-finaliste se produira deux fois, sur deux jours différents. 

Chaque jour, quatre candidats:

Les deux premiers candidats interpréteront un concerto de Mozart accompagné par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé par Michael Hofstetter. Le concerto sera sélectionné parmi les concerti KV271 (n. 9 en mi bémol majeur), KV450 (n. 15 en si bémol majeur), KV453 (n. 17 en sol majeur), KV459 (n. 19 en fa majeur), KV466 (n. 20 en ré mineur), KV467 (n. 21 en ut majeur), KV488 (n. 23 en la majeur), KV491 (n. 24 en ut mineur) et KV595 (n. 27 en si bémol majeur).
Les deux autres candidats présenteront leur récital ainsi que l’œuvre inédite imposée,
écrite par Frederic Rzewski : DreamChaque candidat aura préparé deux programmes de récital, et le jury en choisira l’un des deux.

Proclamation des 12 finalistes le samedi 18 mai en fin de soirée.

Voici l'ordre de passage des candidats de la demi-finale:

Lundi ▪  13 mai ▪
15:00 CONCERTO : Yuntian Liu (p. 111) – Samson Tsoy (p. 125)

                   RECITAL : Yannick Van de Velde (p. 127) – Mikhail Berestnev (p. 72)

20:00 CONCERTO : Andrew Tyson (p.126) – Yedam Kim (p. 103) 

                  RECITAL : Joo Hyeon Park (p. 117) – Lu Shen (p. 123)


Mardi ▪ 14 mai ▪ 
15:00 CONCERTO : Jianing Kong (p. 105) – Stephanie Proot (p. 118)

                 RECITAL : Tatiana Chernichka (p. 76) – Zhang Zuo (p. 138)

20:00 CONCERTO : Sangyoung Kim (p. 101) – David Fung (p. 80)

                 RECITAL : Joon Kim (p. 99) – Rémi Geniet (p. 81)

12272898087?profile=originalMercredi ▪  15 mai 

15:00 CONCERTO : Yejin Noh (p. 113) – Kana Okada (p.114)

                RECITAL : Roope Gröndahl (p. 84) – Sasha Grynyuk (p. 85) 

20:00 CONCERTO : Sean Kennard (p. 94) – Mateusz Borowiak (p. 73)

                RECITAL : Stanislav Khristenko (p. 96) – Boris Giltburg (p. 82)


Jeudi ▪  16 mai 
15:00 CONCERTO : Yannick Van de Velde (p. 127) – Mikhail Berestnev (p. 72)

                RECITAL : Yuntian Liu (p. 111) – Samson Tsoy (p. 125)


20:00 CONCERTO : Joo Hyeon Park (p. 117) – Lu Shen (p. 123)

                RECITAL : Andrew Tyson (p.126) – Yedam Kim (p. 103)


Vendredi ▪  17 mai 
15:00 CONCERTO : Tatiana Chernichka (p. 76) – Zhang Zuo (p. 138)

            RECITAL : Jianing Kong (p. 105) – Stephanie Proot (p. 118) 

20:00 CONCERTO : Joon Kim (p. 99) – Rémi Geniet (p. 81) 

            RECITAL : Sangyoung Kim (p. 101) – David Fung (p. 80)


Samedi ▪ 18 mai ▪ 
15:00 CONCERTO : Roope Gröndahl (p. 84) – Sasha Grynyuk (p. 85)

           RECITAL : Yejin Noh (p. 113) – Kana Okada (p.114)

20:00 CONCERTO : Stanislav Khristenko (p. 96) – Boris Giltburg (p. 82) 

           RECITAL : Sean Kennard (p. 94) – Mateusz Borowiak (p. 73)

 photo de Michael Hofstetter© Bruno Vessiez

A défaut d'écouter en direct, visitez le très beau site néerlandophone présentant la biographie complète de chaque candidat et l'enregistrement video complet de chaque prestation. http://www.cobra.be/cm/cobra

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administrateur théâtres

Stanislav Khristenko (Russie, 28 ans)  & Boris Giltburg (Israël, 28 ans)

12272897698?profile=originalStanislav Khristenko (Russie, 28 ans)

Diplômé du Cleveland Institute en 2010, Stanislav Khristenko a commencé ses études au Conservatoire Tchaikovsky de Moscou. Deuxième prix au Concours de Pretoria en 2012, il vient de remporter le Concours International Maria Canals à Barcelone. Ses concerts le mènent à travers les cinq continents. Dès le début des épreuves éliminatoires il a étonné le public par sa stature hors du commun : un alliage étonnant de bienfaisant colosse et de poète fluet dont la patte est d’une efficacité extraordinaire. Un régal d’écoute ! Il n’est pas étonnant qu’il ait choisi la Sonate n. 2 en ré mineur op. 14 (Sergey Prokofiev)  pour débuter son récital. C’est tout lui : une attaque en force qui fait chanter l’instrument et débouche sur de délicates pirouettes. Son jeu vivant et fascinant sonne viril et décidé, le   phrasé est d'une clarté exemplaire, la palette dynamique. Une grande variété de styles anime son interprétation. Hiératique ou trempé de sueur par la transe musicale il agit en véritable force de la Nature tout en maniant le rubato avec délices.  Dream (Frederic Rzewski), joué de mémoire bien sûr,  lui permet des gestes brusques et des grands contrastes. Virtuosité dans les aiguës lâchées par poignées, il égrène des cailloux chargés de mystère dans l’oreille de l’auditeur.  C’est surréaliste et hallucinatoire. Sa Rhapsodie espagnole (Franz Liszt) est un mythe vivant, un pot-pourri d’humeurs ibériques, parsemé de poudre musicale; le pianiste russe imaginatif ne boude nullement son plaisir de jouer et il n’abrite rien moins que la Musique !

 

Une Musique qu’il hume longtemps les yeux fermés, avant de commencer son Concerto n. 23 en la majeur KV 488 (Wolfgang Amadeus Mozart). Le visage est entre la torture et la félicité. Le colosse délivre ses notes comme si elles étaient un peuple de lilliputiens. Mais c’est aussi un géant de la compassion lorsqu’il distille la musique, fondu avec l’orchestre. Après la majesté musicale de l’Allegro, le sublime Adagio en fa dièse mineur dépose des larmes sur le clavier dans un recueillement intense et le sens inné du drame. Déconcertant dans son troisième mouvement très brillant, on croit entendre un jeu ludique et même légèrement swingué ! Il est en finale le commandant d’une armée de doigts qui répondent …au doigt et à l’œil !

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12272898274?profile=originalBoris Giltburg (Israël, 28 ans)

Il est attendu avec passion par les auditeurs qui ont découvert chez lui une sensibilité extraordinaire. Né dans une famille de pianistes, Boris Giltburg commence sa formation avec sa mère, puis il devient l’élève d’Arie Vardi. Il est lauréat de nombreux Concours Internationaux : de Santander (2002), de Lisbonne (1er Prix en 2003), et de Tel Aviv (Rubinstein, 2e Prix en 2011). Il joue régulièrement en Europe, en Amérique du Nord et du Sud, en Asie, et en Israël. Dream (Frederic Rzewski) débute son récital après le passage de Stanislav Khristenko.  La lumière se tamise progressivement et voici une musique nerveuse, sérieuse, funèbre presque. Ses trilles chantent à l’infini et une note seule vaut mille tocsins en dépit des explosions macabres de la composition. Boris verse dans les quatre dernières mesures quatre gouttes de perfusion vitale. C’est magnifique. Dans l’Etude-tableau in C minor op. 39/7 (Sergey Rachmaninov)  le pianiste se ramasse sur lui-même, crée comme à son habitude des sonorités rares. Il possède une technique fascinante et use d’une dynamique impressionnante. Sa Sonate in B minor (Franz Liszt) sera spectaculaire de romantisme. Il libères ses doigts d’acier trempés dans la passion, opère des crescendos magistraux, fait pleuvoir des étoiles, donne de l’espace à l’infinie petitesse et à la solitude humaine. Nous avons là un hymne à l’intelligence et à la finesse. Ses développements sont intimistes, des pétales de fleurs tournent à la bourrasque. Non ! au bouillonnement intérieur … maîtrisé. Son introspection minutieuse fouille les tréfonds de l’âme : fragilité et grandeur.

 Il jouera le Concerto n. 15 en si bémol majeur KV 450 (Wolfgang Amadeus Mozart).  Il entre en scène après qu' Arie Van Liesbeth, président du jury, a rendu hommage à l'Orchestre royal de chambre de Wallonie qui a, sous la baguette calibrée et nuancée  de Michael Hofstetter, soutenu avec passion les 24 finalistes. Le pianiste écoule ses sonorités splendides si particulières, cela coule en vagues, cela sonne en carillons, cela explose en pastilles sonores. Le tout coiffé de rideaux de perles musicales et de rythmes éblouissants. C’est lui qui semble donner le tempo à l’orchestre tant il est dans le jeu musical. Puis tout d’un coup, il s’égare, on en pleurerait !... et reprend avec une maîtrise de soi inouïe. Il joue maintenant suspendu aux mains de Michael Hofstetter, un quatre-mains émouvant ! Le pianiste  de génie a retrouvé toute son énergie et ses timbres lumineux dans le troisième mouvement, gracieux, élégant, assumé, spirituel ! Le jury ne tiendra pas compte de ce passage hors du temps.   

 

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administrateur théâtres

Les deux finalistes Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans)  &  Zhang Zuo (Chine, 23 ans) seront les premières à se produire le premier soir des finales du concours Reine Elisabeth au Palais des Beaux-Arts des Bruxelles le lundi   27/05 [20:00]

 

 


12272897864?profile=originalTatiana Chernichka (Russie, 28 ans)

Première à ouvrir les demi-finales cette pianiste de l’âme et de ses tourments aurait plu à Charlotte Brontë. Pour son côté sauvage, impliqué et décidé.  Elle a le souffle, la vision et des qualités sonores exceptionnelles. Ce n’est nullement au figuré que Tatiana attaque son récital par les Sarcasms op. 17 de (Sergey Prokofiev). La force brutale est tournée en dérision. Son esprit moqueur de farfadet insaisissable taquine les basses de façon subversive. La fluidité de la mélodie est battue en brèche par des accords furieux de la main gauche. Sorte de David au féminin, l’esprit ou la musique effleure le clavier et s’évanouit. Le doigté prend des allures de flocons de neige. Quelques derniers aboiements féroces et réguliers s’éteignent pour toujours! Le public est déjà gagné par l’admiration.  Passons aux  Voiles  de (Claude Debussy). Voici la pianiste devenue harpiste ou dentellière de la musique. La main gauche fait sonner une note insistante, ensuite viennent des affleurements mélodiques et, silence.  Ce qu'a vu le vent d'ouest (Claude Debussy) répand des rafales sauvages, démonte une mer orageuse : flots débordants, ruptures abruptes. Elle joue ensuite  Dream de (Frederic Rzewski), par cœur!, en apprivoisant les notes qui éclaboussent l’imaginaire. Longues trilles qui évoquent les stalagmites d’une grotte immense éclairée de couleurs acides. Elle traduit à merveille l’œuvre de l’eau sur la pierre, celle de l’esprit sur le néant. Après une lecture du Dante (Franz Liszt). La pianiste s’échappe dans un soulèvement tectonique. Elle lâche des sonorités vibrantes de tocsin et s’élance vers l’infini. Elle est capable de notes douces, timides, harmonieuses, paisibles qui rejoignent une réalité assumée par la main droite seule. Le rêve ensuite s’éprend des deux mains qui voltigent sur tout le clavier. Trois quart d’heures de passion, de gammes frénétiques ou d’alchimie pour fabriquer l’élixir de douceur. Passionnante à voir et à entendre ! Dommage que nous n’ayons pas pu assister à son concert de Mozart : Concerto n. 23 in A major KV 488 (Wolfgang Amadeus Mozart) ! On l’imagine bien en concertiste enflammée !

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12272897672?profile=original  Zhang Zuo (Chine, 23 ans)

Elle apparaît au récital, vêtue d’un fourreau de noires paillettes d’Ondine qui sort des flots. Dans l’ordre elle interprétera la pièce imposée de  Dream (Frederic Rzewski) puis,  Ondine (Maurice Ravel Gaspard de la nuit) et les 12 Etudes symphoniques op. 13 (Robert Schumann Elle a le sourire aux lèvres et un copion de la partition dans le piano. Elle semble masser le piano et extraire tour à tour de la fièvre et des notes hallucinatoires. Elle respire ses notes comme des frémissements aquatiques. Tableau musical liquide, chevelure ou fil mélodique de l’eau? Elle a terminé Dream avec extrême sensibilité musicale. De son toucher caressant, elle pétrit la musique d’Ondine  comme une matière vivante et délicate, elle taquine les touches noires en de longs frissons prolongés avant un dernier plongeon furtif.  Son exécution d’une des œuvres les plus difficiles de  Schumann ne manque pas de timbre et de variété d’atmosphères. Entre l’appel du large et la légèreté des piqués chargés d’humour, sautillants et juvéniles elle part en chevauchée d’amazone musicale entre les accès de tendresse ou de colère. C’est un carillon féerique qui nous emmène dans une autre réalité. Cadences variées et créatives : doux, énergique,  brillant, expressif et mobile à l’extrême. Superbe complexité polyphonique aux très beaux reliefs. Tout se transforme, à l’infini même si le thème réapparaît avec insistance.  Avalanches de bonheur, promenade sentimentale d’être solitaire  et ardent ?  De toutes façons,  credo vital dans la musique qui se termine sur un final en panache.

 

Des applaudissements enthousiastes accueillent son Concerto n. 24 en ut mineur KV 491 (Wolfgang Amadeus Mozart). Équilibre de la construction, très beaux accords pleins de vivacité, doigté à la légèreté féerique. La pianiste a créé une véritable osmose avec l’orchestre, ses regards dansent avec le chef d’orchestre. Le Larghetto fait arrêter le public de respirer, son toucher moelleux est toute volupté et sensibilité. Le visage se contracte d’intelligence avec la musique, l’orchestre lui donne la réplique, au cœur de l’émotion.  L’Allegretto ne décevra pas. La pianiste peut y déployer toute sa maturité et sa  fantaisie musicale. Elle quitte la scène du Studio 4 de Flagey avec un sourire lumineux,  plus qu’épanoui. Voilà une artiste accomplie, porteuse de joie. Que demander de plus?  

 

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administrateur théâtres

Samedi 11 mai, 23h.

En attendant le verdict du jury, les spectateurs restés dans la salle ont eu l’honneur d’assister à un Bord de Scène inédit. C’est la  Reine Fabiola en personne qui préside. Tout sourires, galvanisée par la rencontre musicale des six derniers candidats de la DERNIERE SOIREE DE LA PREMIERE EPREUVE du CONCOURS REINE ELISABETH 2013, elle a quitté sa place au premier rang où elle était assise aux côtés de Jean-Pierre de Launoit et s’installe très décontractée, appuyée sur le bord de scène pour  échanger ses impressions et discuter avec les membres du jury.

Vers minuit, le jury monte sur scène pour proclamer les demi-finalistes. Le président s’adresse à la Reine pour la remercier de la fidélité de son  soutien bienveillant et salue l’ensemble des  63  jeunes candidats (au départ ils étaient 283 de 18 nationalités différentes à avoir envoyé leur DVD) qui ont fait preuve de qualités artistiques exceptionnelles et  dont il faut saluer à la fois, le courage, l’endurance et  l’excellence.

Les demi-finalistes sont cités dans l’ordre de leurs prestations du lundi après-midi au samedi soir:

Zhang Zuo (Chine, 23 ans)
Yannick Van de Velde (Belgique, 23 ans)
Mikhail Berestnev (Russie, 25 ans)
Joo Hyeon Park (Corée, 24 ans)
Lu Shen (Chine, 27 ans)
Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans)
Joon Kim (Corée, 30 ans)
Rémi Geniet (France, 20 ans)
Roope Gröndahl (Finlande, 23 ans)
Sasha Grynyuk (Ukraine, 30 ans)
Stanislav Khristenko (Russie, 28 ans)
Boris Giltburg (Israël, 28 ans)
Yuntian Liu (Chine, 23 ans)
Andrew Tyson (USA, 26 ans)
Yedam Kim (Corée, 25 ans)
Jianing Kong (Chine, 27 ans)
Stephanie Proot (Belgique, 25 ans)
Sangyoung Kil (Corée, 29 ans)
David Fung (Australie/Chine 30 ans)
Yejin Noh (Corée, 27 ans)
Kana Okada (Japon, 22 ans)
Sean Kennard (USA, 29 ans)
Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne, 24 ans)
Samson Tsoy (Russie/Corée, 24 ans)

 

Order of appearance in the semi-final (piano 2013)

N’ayant pas pu assister à toutes les épreuves de la semaine, nous ne pourrons pas commenter tous les concurrents mais voici les très nombreux coups de cœur!

A commencer par Yannick Van de Velde (Belgique, 23 ans) un musicien dans l’âme au parcours déjà illustre, car il compose également. Ils sont 4 jeunes frères, tous musiciens. Il est coaché de près par son maître, Jean-Claude Vanden Eynden qui depuis son dernier concert (dans le cadre des concerts de l’Orangerie de Seneffe) à la D’Ieteren Gallery , l’a encore fait évoluer de façon spectaculaire. Une autre compatriote belge a elle aussi été sélectionnée : Stephanie Proot (Belgique, 25 ans). Titulaire du 1er Prix, Grand Prix International André Dumortier, elle a le sens de la musique et  un sens dramatique émouvant. Traversée par l’inspiration, armée d’une technique infaillible, elle joue pour elle-même et pour sa rencontre avec le compositeur, juchée sur sa propre chaise de laque noire  Le Choral et Variations de Dutilleux est une merveille d’atmosphères évocatrices. Gloussement, pépiements, trilles, bavardages des marais, le piano joue la célébration du monde vivant et de l’univers poétique. Le paysage sonore tonitruant se pare de grands frissons ou évoque subitement le miroitement des derniers feux du soleil! Elle a su entraîner le spectateur dans un sillage musical grandiose. « Oh temps suspends ton vol ! » loin de l’hostilité du monde réel.

Mikhail Berestnev (Russie, 25 ans) a surpris par son approche à la fois tendre et  vigoureuse du  Prélude et Fugue de Bach (n°20/BWV 889) qu’il a sculpté avec force. Sturm und Drang, il est  une vraie force de la nature dans l’étude (Wilde Jagd) de Liszt où l’on a retrouvé pathos et beauté de la souffrance dans un tempo intense aux dimensions fantastiques. Le musicien a tout donné ! Y compris une exultation solaire à la fin de la Troisième Sonate de Prokofiev.

Mateusz Borowiak (Grande Bretagne-Pologne, 24 ans) a terminé une prestation fougueuse, tonique et sonore  par une splendide interprétation de l’étude op.18/1 de Béla Bartok avec une rythmique accentuée, puissante et diabolique  ... après avoir séduit par un Prélude et fugue (BWV 885) de Bach aux sonorités claquantes et très bien construit.

Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans) a opéré une vraie mise à feu (!) avec son entrée en matière hitchcockienne et sa puissante maîtrise dans l’œuvre de Rodion Shchedrin, Basso Ostinato. C’est de la sorcellerie pure, le nez sur le clavier, c’est une poseuse de bombes ! Un docteur Jekyll et Mister Hyde qui présente un nouveau visage fait d’intériorité et de musicalité investie, elle offre une finale éblouissante à son récital en jouant l’étude d’exécution transcendante n°10 de Liszt. Une interprétation enflammée au phrasé impeccable, le visage tendu, impassible et des mains de magie noire qui ne semblent pas appartenir au visage de madone.

David Fung (Australie-Hong Kong 30 ans) , un joyeux compère,  a fait son entrée avec un sourire éblouissant. Son Prélude et fugue (BWV 884) est enlevé avec couleurs à l’appui,  musical et beau.  Le Molto moderato e cantabile de la Sonate op.78 de Schubert a ce qu’il faut de désespérance, de légèreté et de violence et fait penser à un  Sonnenuntergang  spectaculaire et poétique. Couleurs dramatiques qui s’évanouissent dans un silence. Son étude de concert Waldesrauschen de Liszt convoque tous les murmures de la forêt et la sève mélodique  dans une atmosphère fantasmagorique et créative.

Boris Giltburg (Israël, 28 ans) aborde le Prélude et Fugue n°22 de Bach (BWV867) avec une attitude solennelle et déférente. Il y insuffle toute sa sensibilité utilisant un tempo majestueux qui invite à la contemplation.. La Sonate n°32 opus 111 de Beethoven évoque une tendre berceuse  et  l’étude n°5 opus 25 de Chopin caracole entre galops légers et panache, la dernière phrase noble comme une salutation au soleil.  Mais c’est dans la dernière œuvre proposée que le musicien se singularise particulièrement : tel un artisan de génie courbé sur une sculpture difficile, il extrait une série de sons inimitables de son instrument. Ainsi, l’étude-tableau n°6 opus 39 de Rachmaninov  laisse les spectateurs suspendus à  une sorte de halo musical unique en son genre.

Sean Kennard (USA, 29 ans) joue devant la reine Fabiola, le dernier soir. Ses Feux-follets de Liszt résonnant de gloussements, gargouillis et contrastes farceurs sont inimitables. La virtuosité permet à peine de distinguer le ruissellement des notes, à la fin, la fuite des esprits se transforme en pure évanescence. On reste médusé par la technique et le rendu poétique. Mais c’est surtout la Danse macabre d’après Saint-Saëns transcrite par Horowitz qui a emporté l’adhésion du public. L’exécution sérieuse souligne l’aspect sarcastique de l’œuvre. Des mains ensorcelées rivalisent de vitesse et de puissance, les ruptures de tempo renforcent la démence avant un final rugissant mais tellement maîtrisé.  

Stanislav Khristenko (Russie-Ukraine, 28 ans) a débuté le concert de mercredi soir par le Prélude et Fugue n°2 de Bach (BWV847) interprété avec puissance et robustesse … très slave. Son plaisir de jouer est évident et communicatif. La Fantaisie opus 28 de Scriabin termine un récital brillant, intelligent et bien composé.

Kim Joon (Corée, 30 ans) nous a offert un des moments musicaux les plus intenses du mardi soir. A la suite de la fougueuse Tatiana Chernichka, il n’a pas déçu  avec la mise en scène d’une véritable chevauchée de souffrance dans son étude d’exécution transcendante n° 8 de Liszt, Wilde Jagd. Mais il a surtout  acquis le public avec ses très belles variations sur un thème de Paganini de Brahms. Le musicien Coréen dont on aurait pu penser que le Bach était un peu trop maniéré a fait chanter son instrument et fait palpiter l’imaginaire musical du public.

Kim Sangyoug (Corée, 29 ans) La pianiste coréenne du vendredi soir fut applaudie avec véhémence. Le  Prélude et fugue (BWV 892) de  Bach est joué sur une vague ininterrompue d’allégresse. Elle savoure sa musique, insuffle une rythme dansant, joue avec les pianissimos et construit des fils de lumière auxquelles elle accroche des sonorités cristallines. Cela  touche au sublime. Elle pourrait déjà arrêter là. Son étude en sol dièse mineur de Chopin lui met la tête dans les étoiles et elle nous emmène ainsi dans un  firmament où vibrent des hululements intersidéraux… Virtuosité, élasticité, rayonnement, on a baigné dans un univers de nuances et de  douceur.

Kim Yedam (Corée 25 ans) se produisait le jeudi soir commençant son récital par la sonate de Mozart K. 311, un jeu vivant et (vite) enlevé! Ensuite, place au sacré avec le Prélude et Fugue en si bémol mineur ( BWV 867) de Bach. Les bras en arabesques arrondies au-dessus du clavier elle joue l’étude pour arpèges composés de Claude Debussy. Pittoresque et coloré. Les Tierces de Chopin (Etude en sol dièse mineur op. 25 n°6) ne sont que volées inoubliables de pétales de fleurs. Joyeusement spirituelle et passionnée elle se glisse avec feu ibérique  dans un morceau de bravoure espagnol : Triana,  extrait de Iberia II d’Isaac Albeniz. Le public est heureux.  

Lui Yuntian (Chine 26 ans) un des pianistes du mercredi soir. Il joue son Bach (Prélude et Fugue n°3 BWV848) d’un air décidé. Sa brillante virtuosité semble toute naturelle. Il produit des notes claquantes et lumineuses. Ce sera encore gagné ! Une muse imaginaire avec qui il semble converser veille-t-elle sur le musicien chinois? C’est l’impression qu’il donne en jouant l’allegro moderato de la sonate en la majeur de Schubert. La muse disparue dans la dernière mesure, il enchaîne  aussitôt avec quelques mesures d’un Chopin bouillonnant. D’un ton moqueur, c’est Claude Debussy qu’il interprète avec vivacité et grands contrastes de toucher. De l’effleurement au pédalage,  c’est une chevauchée fantastique qui s’élance dans la salle. William Bolcom ( Un Rag infernal)  clôture le concert,  un véritable élixir de malice musicale.

 

Noh Yejin (Corée, 27 ans)  s’empare du Prélude et fugue (BWV 880) dans un  pur esprit de béatitude. Elle jouera, courbée sur le clavier comme si elle attisait patiemment un feu. Magnifique timbre et petit salut discret de remerciement à l’instrument  au dernier accord. La musique est Grâce et Joie. L’artiste écoute les sonorités avec respect. Après la fraîcheur de son Mozart elle s’attaque à Scarbo, Gaspar de la nuit de Ravel  où elle exploite de ses mains vertigineuses les sonorités lugubres, les mugissements en crescendo et lâche un  pied de nez final spirituel. La pianiste termine sur Chopin, radieuse, expansive et généreuse.

Okada Kana (Japon, 22 ans). Une pianiste au jeu félin qui passe de l’esprit baroque du Bach à un Joseph Haydn coulé et guilleret.  L’exécution de  l’étude Feux-Follets de Liszt est ludique et intense. Le tempo tourbillonne et éblouit. Revoilà  le Scarbo de Maurice Ravel paré de touches  spirituelles. A gauche il y a le savant modelage des basses et à droite les notes hautes pulvérisent les aigües. De quoi soulever le samedi après-midi,  la salle de bonheur.

Park Joo Hyeon (Corée, 24 ans) Le sourire du pianiste semble tout de suite habité par la musique du prélude et fugue n. 2 de Bach. Il présente ensuite  le largo de la sonate n. 17 de  Beethoven avec finesse et intelligence, alternant l’aspect méditatif et la passion. On est sous le charme d’accords fermes et cuivrés de chapelets de notes claires et  pour finir de belles notes amorties. Le Coréen se transforme en mousquetaire du piano dans l’étude Paganini n.6 de Liszt. Bravado, coups de chapeau, révérences, jeu scintillant et crépitant, trilles angéliques et final royal! Ce n’est pas fini !  La sonate tragique de Nikolai Medtner nous plonge dans un maelström d’émotions contradictoires évoluant vers un climax enivré de sonorités. Bonheur et souffrance tout à la fois! Impressionnant!

Shen Lu (Chine, 27 ans) nous  a aussi fort impressionnés. Une construction souple et moelleuse de son prélude et fugue n.7 de Bach le conduit vers le ciselage ouvragé du modérato de la sonate en mi majeur de Haydn. Des notes claires, presque transparentes,  une simplicité toute  apparente  et une très belle construction musicale. La pièce de clôture est saisissante.  Il s’agit de  la sonate Choral et Variation de Dutilleux. Une entrée en matière Forte qui enchaîne ensuite évanescence, déferlantes, amoncellements spirituels, arpèges, vocalises et accords fracassants. Quelle résonnance ! une harpe était cachée dans le piano!

Et pour terminer cette promenade avec ces jeunes talents débordants de génie musical, voici le  tout dernier candidat sélectionné pour les demi-finales. Encore une belle révélation parmi  les jeunes candidats qui se sont présentés lors de cette première épreuve. Il s’agit de  

Samson Tsoy (Russie-Corée, 24 ans) C’est l’émotion vive dès ses première pages. Un silence profond unit la salle. Il a choisi  de débuter son récital  avec la Fantaisie op. 77 de Beethoven. Il y module joie et narration, joue avec les mélodies, pique les notes avec humour et grâce. Dans le Joseph Haydn, (L’Allegro moderato de la Sonate Hob XVI :46  ) les sonorités bondissent, les gammes sont étincelantes et volubiles. Tout est coloré, bien charpenté,   tenu et ardent. La finesse de l’architecture musicale n’a d’égale que l’élégance aérienne de l’interprétation. Son  Bach est foisonnant et carillonne. Son Lizst est généreux, large, splendide, … océanique. L’étude en ut mineur de Chopin marque la fin d’une semaine fabuleuse avec des concurrents tous plus engagés les uns que les autres.

 

 Concours Musical International Reine Elisabeth

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Mysterium 2012. On les retrouvera à la Collégiale Sainte-Gertrude à Nivelles le 21 décembre 2012. 12272852465?profile=original

 Une affiche de rêve réunissait hier soir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles de jeunes talents exceptionnels autour d’un joyeux mage de la musique : Daniel Lipnik, un esprit engagé, créatif, optimiste et bourré d’inventivité et de chaleur humaine.  C’et l’animus de MusikAnima. Le concert, nommé Mysterium, présentait un triptyque de musique de rêve et d’exultation produite par des compositeurs célèbres : Charpentier, Mozart et Bach.

La messe de Minuit pour Noël de Marc-Antoine Charpentier commence par un léger carillon angélique et se poursuit dans le feu de  l’allégresse des jeunes solistes qui se saisissent de phrases latines avec dévotion et vitalité.  Comme à l’église, la première phrase de chaque chant semble être psalmodiée  pour ensuite  exploser en mille éclats de voix, toutes animées de puissance  et de la  richesse de l’espoir.  Le chœur s’impose, profond et chatoyant. « Homo factus est » est infiniment mystérieux. Les hommes chantent avec émotion  la passion du Christ puis la résurrection triomphale. Les femmes interprètent l’ascension céleste. Le spectateur retient son souffle devant tant de beauté et de joie sincère. Le chef d’orchestre danse presque sur son podium, il quitte le sol, Amen! Les artistes lui répondent avec allant et bienveillance. Bien des  spectateurs ne pourront pas se retenir d’applaudir le Sanctus qui se conclut par une page instrumentale vibrante de confiance. L’Agnus, très scandé par les tambours,  rappelle les musiques au charme naïf de nos campagnes et la foi absolue du berger. La scène  des Beaux-Arts est presque trop petite pour accueillir ce somptueux ensemble de la Badinerie et les artistes et musiciens  de Music for Pleasure dirigés par Daniel Lipnik en personne. …Il faudrait les appeler Dream  Music for Pleasure car un rêve de beauté  musicale a surgi  ce soir dans la salle Henry le Bœuf et a séduit le public de façon inconditionnelle.

Changement de ton : voici l’ouverture des Noces de Figaro. Un clin d’œil à la musique sacrée.  Explosion musicale qui n’en finit pas de pétiller. Daniel Lipnik, ensorcelé par la musique, est  à la fois délicat et énergique en diable, brillant, fougueux et d’une précision extraordinaire. Il convoque chaque groupe d’instrument comme s’il devait faire de chacun des solistes. Le percussionniste est passionné et cela s’achève dans un sourire solaire.

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Le concert n’a pas fini de nous captiver. Entre en scène le tout jeune espoir belge Florian NOACK (22 ans) qui va exécuter une interprétation fastueuse du Concerto n° 21 de Mozart avec un lyrisme et une maîtrise étonnants. Tout commence sans lui : rondeur, légèreté  et distinction des vents. Le percussionniste est toujours aussi auguste. On se prend à rêver aux très beaux timbres, purs, exquis …quand voilà que le pianiste a déjà infusé dans l’orchestre ses premières volées de notes sans que l’on s’en aperçoive! C’est cela être sous le charme ! Il prend son clavier pour une harpe avec des trilles qui tiennent de la magie. Grâce, fluidité, tout y est, le son est parfait dans les oppositions  successives de caresses et d’accords vibrants de vie. Son premier solo sera fracassant, pour se perdre dans la tendresse puis déboucher dans la passion. L’orchestre reprend le thème à la seconde près,  avec une cohésion harmonique spectaculaire. Le deuxième mouvement s’engage après le clin d’œil du dirigeant complice. C’est rutilant et plein de connivence musicale. Les cuivres s’amusent à ponctuer, les cordes donnent le ton badin et juvénile. Le pianiste doit presque tempérer l’élan passionné qui lui échappe des doigts. Ce concerto a l’allure d’un joyau qui brille de mille éclats. Le jeune virtuose offre candidement deux transcriptions de musique romantique en  bis passionnés, for love and pleasure.      

Du rêve musical et du rêve de terrain. C’est le projet MusikAnima et Louvain Coopération (cause El Alto-Bolivie) qui présentait ce concert de solidarité. Le rêve au carré!

Back to reality. Extrait du programme : « Cette soirée a été organisée sans aucune aide de subsides ni de sponsors. Aucun de nos nombreux dossiers n’a rencontré un écho positif ! Il en sera ainsi sans doute encore pendant quelques années pour tous les organisateurs de projets qualifiés de « facultatifs » par les éminences de la culture. L’art et la condition humaine ne font pas partie des dossiers intéressants…semble-t-il.» En tant qu’artistes –producteurs nous sommes confrontés à la loi du « struggle for life » et réduits à une sorte de survie désappointée La belle phrase de Dostoïevski « Et si la beauté pouvait sauver le monde ! » devient imprécatoire par les temps moroses qui courent.12272853466?profile=original

C’est pourquoi ce concert se termine par l’éblouissant Magnificat de Bach. Dernière explosion de la soirée pour la joie humaine, le bonheur mystique et la gratitude. « Freut euch und jubiliert » : c’est dit en langue du peuple. Les Béatitudes rassurent les humbles et les petits et le Gloria final est de toute beauté, une vague de fond, « sicut erat in principio ». Beauté ou Amour ? Ou les deux… Ce qui sauvera le monde.  

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administrateur théâtres

Krystian Zimerman

Krystian Zimerman piano

Claude Debussy Estampes, Préludes no. 1, 12, 6, 8, 10, 7 (1er livre)
Karol Szymanowski, 3 Préludes (extraits des 9 Préludes, op. 1)
Johannes Brahms, Sonate n° 2, op. 2

Rencontre au sommet : Krystian Zimerman rend hommage à Claude Debussy dans un programme substantiel. Il est l’un des pianistes légendaires de notre époque, connu pour son exigence et son perfectionnisme tant sur le plan musical que purement pianistique. C’est dire si l’on peut attendre des sommets de son récital entièrement consacré à Debussy, dont il va interpréter notamment une sélection des 12 Préludes du Premier Livre, qui est, avec le Second Livre, le fruit de sa haute maturité.

Un étalon nommé piano

Une  lumière ambrée jaillit des tuyaux de l’orgue brillant comme un coucher de soleil et un spot unique semble baigner la silhouette du  chevalier aux cheveux blancs courbé sur son instrument de laque noire. La salle est muette, en attente de bonheur.     

Prestige et perfection sont au rendez-vous ce soir au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles : c’est que Krystian Zimerman, globetrotter de la musique romantique nous a fait l’honneur d’arrêter sa course à Bruxelles pour nous inviter dans une  atmosphère  automnale particulièrement envoûtante. A travers l’interprétation des estampes de Debussy et  de ses préludes, d’un choix de préludes de Szymanowski et du concerto N°2 de Brahms, il nous transportera dans le  monde des correspondances  de Baudelaire. Au cœur intime des choses, bêtes et gens. Un lieu hors du temps,  dépouillé de tout, hors l’émotion intense dans tous ses états: de la plus ténue et délicate, aux orages ravageurs et stupéfiants. Tout cela se joue comme si le musicien se transformait en peintre impressionniste, et que son piano se transformait en chevalet immense. Chaque touche étant une découverte, un attrape-lumière, un piège à parfums, une teinte unique d’une palette généreuse.   On peut alors observer et entendre des nuances inouïes, voir des couleurs mordorées, palper des pans de couleurs moirées, froisser mille et un tissu d’émotion. C’est cela, le génie de l’homme qui convoque l' attention presque religieuse de son auditoire. Le pianiste diffuse l’amour de la musique comme l’encensoir ses parfums capiteux.

Tout de suite les bruissements de Pagodes (Debussy) se définissent : voici le gong, voici les gamelans, voici l’Extrême-Orient. Des cymbales chinoises même,  en lourds accords, qu'agrémentent  de longs roucoulements de flûte aiguë. Une musique laquée et dorée à la fois, qui sent les épices rares. En un saut, on est au cœur de l’Andalousie. La habanera joue avec les accents jazzy et hop ! on est aux portes de Paris avec  les jardins sous la pluie. Cela saute joyeusement dans les flaques, cela chante à tue-tête toutes les variations de « Nous n'irons plus au bois». La débandade de bonheur s’achève d’un coup de pinceau spectaculaire du pianiste-peintre: la troisième estampe est achevée et les applaudissements difficilement contenus flambent de toutes parts !

La poésie continue : syncopée avec les Ménestrels, scintillante et paisible en suivant  les pas sur la neige, amoureuse avec la fille aux cheveux de lin dont la dernière note est haute et fragile comme une alouette. Voici l’atmosphère mystérieuse de la cathédrale, gothique flamboyant sans doute. Les grondements de la main gauche vont en crescendo, les accords impressionnants prennent le rythme des tableaux d’une exposition tout en contrastant avec la voix d’un ange. Un souffle, à peine. L’homme sage se cantonne au milieu,  - in medio virtus - tandis que Lucifer en personne anime sauvagement la main gauche, tente la séduction fatale. Mais les anges veillent et Lucifer disparaît pour les uns ou engloutit pour les autres. Après la passion fulgurante du Vent d’Ouest, à la puissance maximale des sonorités, on assiste à un délire d’applaudissements, côté spectateurs.

12272841886?profile=originalAprès l’entracte, les 3 Préludes de Szymanowski choisis par Z. seront  brillants et romantiques. Le deuxième joué suavement et  qui a célébré la beauté ne peut se clore qu’avec quatre larmes de joie. Le troisième développe de mélancoliques souvenirs, un bouillonnement de sentiments –ah, la Pologne ! - puis une détente apaisante.  

Brahms couronne le concert  avec virtuosité et grandeur. D’abord un chant d’entrée laisse échapper des sonorités chaleureuses, toutes prises au filet de l’art de la nuance. Deux accords assourdis, comme par taquinerie, tournent la page vers l’Andante, que l’homme va muser confusément presque tout au long. Le scherzo est chantant, hésitant comme une valse et se transforme en festons chatoyants de musique saoule des échos de l’Andante. Construction libre de l’œuvre : on semble percevoir un chant lyrique  dont les notes maîtresses sont emplies de délicatesse et de pureté. Une déclinaison d’amour ? Un appel secret ? Puis cela se met à caracoler comme un étalon sauvage nommé piano. Le reste est dialogue d’amour entre la noble bête et l’homme. Une union sacrée entre l’émotion profonde et animale et l’homme qui exulte puis verse dans la sérénité.

Avec cette générosité,  ce toucher de magicien, les spectateurs, dont les oreilles ont frémi,  repartent le sourire aux lèvres.


La Nature est un temple où de vivants piliers

Laissent parfois sortir de confuses paroles;
L'homme y passe à travers des forêts de symboles
Qui l'observent avec des regards familiers.

Comme de longs échos qui de loin se confondent
Dans une ténébreuse et profonde unité,
Vaste comme la nuit et comme la clarté,
Les parfums, les couleurs et les sons se répondent.

Il est des parfums frais comme des chairs d'enfants,
Doux comme les hautbois, verts comme les prairies,
- Et d'autres, corrompus, riches et triomphants,

Ayant l'expansion des choses infinies,
Comme l'ambre, le musc, le benjoin et l'encens
Qui chantent les transports de l'esprit et des sens. (Correspondances, Baudelaire)

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administrateur théâtres

Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen

12272832700?profile=originalPierre-Laurent Aimard direction, piano - Tamara Stefanovich piano - Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen

Wolfgang Amadeus Mozart, Concerto pour 2 pianos et orchestre, KV 365
György Ligeti, Concerto pour piano et orchestre
Ludwig van Beethoven, Concerto pour piano et orchestre n° 2, op. 19

Pierre-Laurent Aimard, au piano et à la baguette avec Die Deutsche Kammerphilharmonie Bremen. La partition de Ligeti est la plus complexe qu’il ait écrite, cherchant constamment à éviter tonalité et atonalité radicale. Alors que le Deuxième Concerto de Beethoven est au contraire d’une grande limpidité et demeure encore influencée par Mozart. Mozart, dont nous entendrons le Concerto pour deux pianos pour lequel le Français retrouvera sa complice Tamara Stefanovich.

Un nom qui rime avec Guy Béart : Pierre-Laurent Aimard, et le même sourire généreux. Ce soir il a l’intention de nous faire découvrir de la musique contemporaine, celle de  György Ligeti. Cela commence par un changement scénique. Le pianiste est assis dos au public, face aux musiciens de Brême. Musica ricercata: Cantabile, molto legato de Ligeti se joue à la main gauche, avec  une évocation de l’indicatif lancinant de Radio Londres à la TSF d’alors, et à la main droite, avec  des presqu’arpèges simples et clairs et vibrants. Soudain le pianiste est debout, changé en chef d’orchestre. Cordes et vents en poupe, c’est le Concerto pour piano n°2, opus 19 de  Beethoven qui s’échappe et emplit la salle par  surprise et par jeu. Phrasés joyeux, trilles effusions de gammes courantes. Plaisir évident de la vélocité et dialogue humoristique avec une deuxième violon particulièrement fougueuse.  Pierre-Laurent Aimard dirige avec passion, reprend un instant le clavier en solo pour y faire errer sa rêverie fantaisiste et ses exercices musicaux taquins. Quelques accords orchestraux et voilà l’Allegro con brio de Beethoven achevé et  enchaîné à Ligeti. Pause : le temps que l’on se remette du choc des deux compositeurs. L’Adagio de Beethoven reprend les commandes, en livrant de sombres accents, des hautbois d’une élégance parfaite tandis que des échos du thème principal résonnent, solitaires, au piano. Les derniers accords respectueux des cordes soulignent  la mélodie avec ferveur, presque sur la pointe de l’archet. Quant au Rondo sautillant autour des puissants pizzicati des violoncelles, il virevolte sans hésitation avec des accents bien marqués, avant une ultime reprise délicate, tous les musiciens dansant,  comme sur des œufs!

Maintenant à force de grands déménagements, on reconstruit la scène : apport de batteries étincelantes et  dégagement athlétique  des podiums. On rapporte le couvercle du piano qui reprend son orientation  traditionnelle mais  plus à droite de la scène, à l’avant-plan des contrebasses et des cuivres.  Ajoutons 5 gongs en bois dignes des temples tibétains, gamelan, un triangle impressionnant et une invasion de percussions de tout poil qui occupent toute la gauche de la scène.   C’est alors que Pierre-Laurent Aimard se transforme en Jean-François Zygel pour nous expliquer mouvement par mouvement la facture du Concerto pour piano et orchestre  de Ligeti.  Il explique instrument par instrument la polyrythmie très complexe de l’œuvre, montre comment les petites séquences – sortes d’objets très simples  – s’articulent et s’agglomèrent les unes aux autres pour fournir une musique riche, contrastée et pourtant fluide. Les rythmes et les modes mineurs et majeurs se confrontent. Des couches de lignes musicales hyper actives s’enlacent, sans se toucher.  A l’entendre dans son intégralité ensuite (22 minutes), on se croira au centre d’une tour de Babel bruissante, chaotique et (divinement) organisée. Enlevez le sifflet à coulisse et la blonde  Tamara Stefanovich au clavier et cette architecture contemporaine s’effondre! Un pendant musical à l’œuvre de Joan Miro?

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 Hélas certains mélomanes ont disparu pour la deuxième partie du concert et n’ont pas pu écouter la très fine interprétation du Concerto pour deux pianos n°10 de Mozart. Deux pianos sans couvercle, décentrés sur la droite  se chevauchent tout sourires, grâce au  duo de pianistes très éloquent qui fait face à l’orchestre. Ils débordent à la fois de rigueur et d’humour, surtout en ce qui concerne l’incandescente  pianiste, Tamara Stefanovich. Elle est vive et décidée, oscille avec la mélodie, penche son visage de côté  vers son partenaire pour l’entraîner et  lui communiquer une émotion contagieuse. La deuxième violon dynamique s’amuse toujours autant, les cuivres explosent. Les contrebasses qui surplombent l’orchestre jouent aux rois mages et tout se terminera par des bravos sonnants du public et le partage des gerbéras rouges par les pianistes couronnés à chaque musicien. L’ardente deuxième violon en premier.  

http://www.kammerphilharmonie.com/en/The_Musicians.html

http://www.pierrelaurentaimard.com/schedule/Past

http://www.brusselslife.be/fr/article/pierre-laurent-aimard-bozar

http://www.bozar.be/activity.php?id=12059&selectiondate=2012-10-17

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administrateur théâtres

Les concerts de Chambre de l’Orangerie de Seneffe12272747075?profile=original

 

                         Ils se donnent chaque été dans le domaine du Château de Seneffe. La session 2012 a commencé à bureau fermé, c’est dire le succès remporté par cette festivité de charme et de beauté musicale. Le jeudi 19 juillet, « Brillant et Virtuose » a réuni  des compositeurs et des interprètes prodigieux. Fauré, Saint-Saens et Beethoven avec rien moins que Lorenzo Gatto et Jean-Claude Vanden Eynden. Le lendemain « Fêtes Nocturnes »  réunissait Schubert, Brahms, Michel Lysight - une première mondiale - et Martinu avec six artistes d’exception. Les sons du violon et du piano se sont invités avec leurs comparses dans les cœurs qui  ont vibré sous l’archet dynamique de la  talentueuse de Véronique Bogaerts et gémi avec la violoncelliste extraordinaire Marie Hallynck. La créative Sophie Hallynck nous a joué de la harpe d’une  façon innovante et inoubliable. Les musiciens masculins  n’étaient pas en reste avec le jeu subtil au piano de l’impétueux Muhiddin Dürrüoglu, la clarinette pleine de verve de Ronald Van Spaendonck et Vincent Heppe, alto aux modulations élaborées tantôt romantiques, tantôt mutines.

Mais le morceau qui a retenu particulièrement notre attention est cette pièce composée en 2010 par notre compatriote Michel Lysight appelée « Oxymores ». Une musique qui remplirait d’aise Claude Debussy qui trouve que la musique « doit chercher humblement à faire plaisir au public ». Le premier mouvement débute dans des gazouillis qui s’affrontent et se font des pieds-de-nez, clarinette vs violoncelle. Le piano intervient pour remettre un peu de sérieux sur scène. Rappelée à l’ordre, le violoncelle bascule dans une complainte jusqu’aux tréfonds de la gravité. Bien sûr la clarinette prend le contrepied ! Fâcherie syncopée du piano, moquée aussitôt par les deux instruments de mèche. Gloussement indigné du piano et chacun joue ensemble et tout seul. L’oxymore dans toute sa splendeur. Silence assourdissant du public, créativité muette du compositeur.  Le deuxième mouvement change de tempo car le piano a pris les rênes d’une mélodie triste, doucement musée par la clarinette puis par le violon. Les instruments s’entendent sur la tristesse. Le thème lancinant produit de purs soupirs. Un canon à trois voix émerge mais les dissonances sont dans l’air. L’air de rien, ils s’écoutent et des pizzicati en forme de gong scandent le diminuendo. Le troisième mouvement est fait de bulles sèches (oxymore, tu nous tiens !) au piano puis à la clarinette et enfin sous les doigts de Marie Hallynck. Les notes pointées s’accordent avec humour et frénésie. L’interaction  subtile de la partition, des interprètes et du public forme un moment musical inoubliable. Et des applaudissements nourris saluent cette première mondiale. Le compositeur Michel Lysight qui est présent est sans doute ravi.

« Fêtes Nocturnes » (1959), de Bohuslav Martinu est une pièce non moins intéressante et réunit les six artistes. « Yavait-t’une ville » de Nougaro s’insinue dans l’introduction. De subtils mélanges de timbres piano et harpe chatouillent l’imagination tandis que les cordes font superbement bande à part à la façon d’un antique folklore Ecossais ou Irlandais. La clarinette s’insinue dans les pauses et le piano a ri, d’une seule dent. Au deuxième mouvement la harpe sonne le glas, les violons gémissent la clarinette succombe. Puis la harpe se transforme en guitare, Fêtes Galantes ? Les ondes du piano s’y mêlent. C’est Beau. Place aux autres : les  cordes. Un vent s’engouffre par toutes les fenêtres et fait voler les mousselines. On est décidément dans le Lake District avec Keats. Mélancolique, son dernier souffle peut-être. Le troisième mouvement est fantastique, de la berceuse à l’appel au clairon… de la harpe. Souvenirs de boléro de Ravel, Sophie Hallynck, la harpiste frappe les cordes avec un battoir. C’est un mode de Niebelungen ou de Little People façon Murakami (1Q84) qui pirouettent devant un public médusé. Le dernier mouvement rejoué en bis entraîne encore plus d’applaudissements. Une nocturne musicale hors du commun, venez donc  emprunter cette sente magique l’an prochain ! Le plaisir durera jusqu’au dimanche et peut-être au-delàs. 

Préparez-vous à venir écouter les concerts « Classics &Classics »  organisés aussi par L’Orangerie asbl. Ils  se déroulent pendant tout l’automne à Bruxelles  dans la  D’ieteren Gallery. Ils proposent de découvrir des chefs-d’œuvre musicaux et de caresser des yeux  les très belles carrosseries du temps passé.

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administrateur théâtres

Murray Perahia

Vendredi 01.06.2012 20:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 

Il est né en 1947 dans le  Bronx à New York dans une  famille de Juifs Séfarades parlant la langue ladino, langue écrite créée par les rabbins de la péninsule Ibérique. La plupart des membres de la famille qui sont restés à Thessalonique ont été déportés et tués pendant l'Holocauste. Couvert de récompenses, il a produit une discographie impressionnante : l'intégrale des concertos pour piano de Mozart, une série d'œuvres pour piano de Bach dont les Variations Goldberg, des études de Chopin, ainsi que les dernières sonates pour piano de Schubert et l'intégrale des concertos pour piano de Beethoven.  Il est également le chef invité principal de l'orchestre de l'Academy of St Martin in the Fields, avec laquelle il enregistre et donne des représentations. Aujourd'hui il vit à Londres. La reine Elisabeth II l'a fait Chevalier commandeur honoraire de l'Ordre de l’Empire Britannique.

Le public qui l’attend dans la salle Henry Le Bœuf ce soir frémit d’impatience de l’entendre. Au programme :

Ludwig van Beethoven, Sonate pour piano n° 14, op. 27/2, "Mondschein"


Robert Schumann, Faschingsschwank aus Wien, op. 26

Franz Schubert, Sonate pour piano op. 120, D 664


Frédéric Chopin, Polonaise n° 1, op. 26/1, Prélude op. 28/8, Mazurka op. 63/3, Scherzo n° 1, op. 20

Le choix des œuvres est le fruit d’une aspiration poétique où Murray Perahia se place dans la position de Robert Schumann, ébloui par son séjour à Vienne en 1839 et où il rend hommage aux figures qui ont hanté sa jeunesse : Beethoven et Schubert. Il n’est donc pas étonnant que l’œuvre d’ouverture choisie soit la  Sonate au Clair de lune, faite de soie sauvage où les grondements voluptueux contrastent avec l’innocent lyrisme de la main droite. Place à Schumann en personne  et son Carnaval de Vienne au mouvement d’ouverture fait de  pure énergie : notes roulées, déferlant entre accords plaqués. La Romanze est un passage aéré plus tendre  et plus pensif, qui se précipite à nouveau dans la fougue joyeuse évoquant l’animation des rues de Vienne dans la folie du Carnaval. Le Scherzino développe un mouvement syncopé, mélangé d’humour par la répétition taquine du thème, notes pointées, contrastées avec des effets de romantisme grandiose joués fortissimo. Le finale est décoiffant, - bas les masques ! -  volubile et incandescent : «  fingers on a hot tin roof ! »

C’est  Murray maintenant qui porte le masque de Schubert dans l’opus 120. Bucolique, léger, mutin, taquin. Au bout de la ligne musicale, le pêcheur a attaché un cœur qui bat la chamade et il pêche en eaux profondes. Murray Perahia a l’art de décrire l’eau cristalline qui éclabousse la musique et le pêcheur. C’est un créateur d’atmosphères particulièrement poétiques. S’attardant quelques moments dans des interrogations méditatives  répétées avec insistance, Murray Perahia retrouve allégresse et insouciance. Enfin voici la musique de Frédéric Chopin, accueilli avec admiration dans son cercle par Robert Schumann et  dont Murrray Perahia célèbre la parenté poétique.  Le jeu est juvénile, empli de volupté et d’esprit ludique. Il est le maître de fondus enchaînés, s’amuse à mêler le rire et la valse hésitation, un entre-deux subtil entre désir et déception pour aboutir sur une tornade sentimentale où des pianissimos sont pris dans la tourmente. Surgit une confession tendre, presque narrative clôturée par un accord vif et surprenant de la main droite. Le reste est exposition du bouillonnement intérieur chaotique et intense. Ce concert cousu d’émotion, sera couronné par trois bis fabuleux,  à fleur de touches, aux sonorités hautement définies, brillantes comme des fruits mûrs et lâchées avec une aisance souvent taquine.12272807291?profile=original

 

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administrateur théâtres

12272802088?profile=originalOrchestre National de Belgique

 Sensualité et pudeur   Vendredi 20.04.2012 20:00    Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

Andrey Boreyko direction - Anna Vinnitskaya piano – Orchestre National de Belgique , Chor der Städtischen Musikverein Düsseldorf

Nikolay Rimsky-Korsakov, La grande Pâque russe, Ouverture, op. 36
Maurice Ravel, Concerto pour piano et orchestre en sol majeur
César Franck, Psyché, poème symphonique

Réputé tant pour sa baguette expressive et raffinée que pour ses choix de programme palpitants, Andrey Boreyko, 53 ans,  sera à partir de septembre 2012 le nouveau directeur musical de l'ONB. Cette fois, il place une œuvre de César Franck aux côtés d'un Rimski-Korsakov éclatant d'imagination, et du Concerto pour piano en sol majeur de Ravel, tour à tour exubérant et soudainement sensuel. Qui d'autre que la ravissante Anna Vinnitskaya pour susciter des émotions si disparates ?

Au centre du programme, une étoile filante, car porte-bonheur musical : Anna Vinnitskaya  (°1983 Novorossisk , Russie). Cette jeune femme  a remporté le premier prix au Concours Reine Elisabeth  de piano en 2007 et elle  interprète cette fois-ci le Concerto pour piano en sol majeur de Ravel (1929-1931). Cette œuvre de Ravel mêle fantaisie, turbulence des extrêmes et  fines lignes harmoniques. Le concerto très versatile, partant, plein d’humour, comporte une foultitude d’ambiances où l’on décèle l’influence du séjour du compositeur en Amérique.  Un claquement de fouet a donné le signal du départ du premier mouvement, l’Allegramente qui invite la pianiste à engager une course frétillante  avec le piccolo.  Exécutant avec maîtrise des changements incessants de tempos, batifolant avec les arpèges, Anna Vinnitskaya  nous offre un ballet de parfums légers comme des plumes. L’abondante  chevelure bouclée retenue par une barrette, elle chevauche son clavier comme une amazone, étincelante d’énergie et d’espièglerie mais aussi, émouvante de douceur. 12272802684?profile=originalLa pianiste  au visage extatique  adressé au ciel, laisse courir ses doigts  sur le clavier dans l’extraordinaire Adagio Assai comme mille chevaux s’éparpillant dans la liberté de la steppe.  Et à la fin de ce prodigieux  adagio, elle produira une sorte de ruissellement lumineux d’une rare élévation. Le dernier mot revient au chef d’orchestre, Andrey Boreyko dont  le  frémissement imperceptible de la main gauche suspendue au-dessus de l’orchestre marque la dernière note avant le silence. La prestation sera saluée avec chaleur par le public ravi d’une salle Henry le Bœuf presque comble.

Sans se faire prier, la délicieuse pianiste se rassoit et c'est Ravel encore pour "l'encore!"

 

Retour sur ce non moins  séduisant chef d’orchestre, Andrey Boreyko. Dès son entrée en scène, ses gestes enveloppent, diffusent la vénération de la musique et de l’harmonie. Nous sommes devant la Délicatesse personnifiée. Dans la Grande Pâque russe (1887-1888), poème symphonique de Rimski-Korsakov, Andrey Boreyko se fait maître radieux de la féerie printanière. Il donne relief et transparence, puisque les arbres ne portent encore que de légers feuillages tendres. Ses dons d’enluminure détaillent chaque timbre avec minutie, révèlent les couleurs, exhortent les rythmes. Les dialogues légers des violons et violoncelles laissent la place à un puissant souffle général en crescendo qui se fond dans l’or des cuivres. Chant orthodoxe?  La voix profonde d’un cor soulignée par les violoncelles s’élève avant le martèlement rythmé de pieds païens. Après un bref solo de violon, c’est l’élan vital tous azimuts : batterie imposante, le triangle, la cloche, le xylophone et les cymbales.

En dernière partie du programme Psyché (1887-1888) de César Franck achève l’enchantement de la lumière du printemps. Cela commence par un long murmure avant que les vents ne s’emparent de la musique. Les violons festonnent les cuivres donnent le crescendo, et ce sont des vagues paresseuses qui éclaboussent la scène musicale. Construction progressive de l’évocation de Psyché transportée par les zéphyrs auprès d’Eros son amant, mais avec l’interdiction de voir son visage. Le magnifique chœur de Düsseldorf entonne avec ferveur  la certitude que « l’amour est source de toute vie quand sur elle descend l’ineffable caresse du grand ciel inondé de rayons ». La lumière est visiblement le thème  du concert. L’orchestre reprend avec force la phrase d’avertissement « Rappelle-toi ! » Le ton joueur des violons, les vents insouciants, précèdent les vagues profondes du désir jusqu’à la transgression fatale. « Amour, Elle a connu ton nom, malheur sur elle ! »  Mais Franck, profondément chrétien,  ne pouvait se contenter du châtiment. Une complainte majestueuse des violons  prie Eros de « lui rendre l’accès aux bleus jardins et aux parvis sacrés ». Les arpèges sublimes de la harpe accompagnent le dernier arc-en-ciel musical qui élève le couple divin dans la lumière. Le miracle de l’amour est enfin accompli. Le pardon, sans nul doute.   

 

 

 

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administrateur théâtres

12272799258?profile=originalSolistes de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth

BOZARSUNDAYS

Dimanche 18.03.2012 11:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 Chaque année, dans un idéal d’excellence, et le rêve d’une carrière assurée,  des étudiants de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth participent au Concours musical international Reine-Élisabeth-de-Belgique. La Chapelle est soutenue par de nombreux mécènes culturels. Elle participe au perfectionnement de jeunes talents du monde entier dans plusieurs disciplines musicales. Dans chacune des quatre disciplines, les étudiants de la Chapelle sont suivis personnellement par un Maître en résidence: Violon (Augustin Dumay), Piano (Abdel Rahman El Bacha), Violoncelle (Gary Hoffman)(nouvelle classe), Chant (José Van Dam), Musique de chambre (Quatuor Artemis)

Ce dimanche matin, la salle Henry Le Bœuf du Palais des Beaux-Arts de Bruxelles  accueillait trois jeunes talents qui nous ont offert un programme de choix:

Christia Hudziy piano - Noëlle Weidmann violoncelle

Edvard Grieg, Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement
Leos Janacek, Pohadka

Harriet Langley violon - Dana Protopopescu piano

César Franck, Sonate en la majeur

L’une d’entre elles, qui a travaillé à la Chapelle depuis six ans, est une jeune fille de 19 ans. Elle s’appelle Harriet Langley, elle  est australienne, de mère coréenne. Elle a déjà parcouru le monde entier et  va présenter le concours Reine Elisabeth de violon ce printemps 2012. Non seulement elle a l’occasion grâce à cette formation de développer sa personnalité musicale aux côtés d’un très grand maître prêt à lui transmettre tout son savoir faire, mais elle est très reconnaissante, ainsi que ses collègues artistes  que la Chapelle - cas unique dans la formation musicale en Europe -  leur permette de se produire sur de nombreuses scènes prestigieuses y compris à l’étranger. Après le concert nous les avons rencontrées, toutes trois  aussi charmantes, et amoureuses de la musique.  

Christia Hudziy au  piano et Noëlle Weidmann (dont c’est la première année à la Chapelle)   au violoncelle nous ont joué la Sonate pour violoncelle et piano, op. 36, 1er mouvement d’Edvard Grieg.  Ce n’est pas une mince affaire que de convoquer l’intérêt musical un dimanche matin à 11 heures quand dehors sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps. Ce duo féminin très accompli  a réussi à capter toute notre concentration. Sensibilité et vigueur étaient au rendez-vous tandis que dans le second morceau, Pohadka de Leos Janacek, l’inventivité  et les surprises fusaient des cordes du violoncelle. Le début commence comme un véritable conte de fées. Une voix semble nous souffler «  Il était une fois… Pohadka, a fairy tale ». Et c’est le cas,  vérification faite, Pohadka veut dire en tchèque « conte polulaire… » C’est dire si l’interprétation était suggestive !   On se demande comment Christia et Noëlle, qui jouent en se tournant le dos ont tant de connivence musicale et de bonheur complice. Le double chant qu’elles tressent dans le dernier mouvement  est enchanteur.

 

César Franck, Sonate en la majeur. Le duo avec Dana Protopopescu au piano était sublime. Harriet, la violoniste boit des yeux les mains de la pianiste et lui renvoie une  sculpture musicale  complexe et passionnée. La fougue croisée des deux instruments se complaît dans les notes graves, la violoniste souligne les accents marqués en fin de phrase par un geste d’accompagnement ferme et gracieux. L’archet semble se libérer et grimper vers des notes de plaisir estival. Puis des ondes de retour vers l’intériorité retombent en cascades.

 Il y a au cœur de l’œuvre un récitatif joué les yeux fermés, un chef d’œuvre pour

qui veut se recueillir. Il semble que toute la misère du monde soit envoyée vers le ciel, avec l’espoir enfermé  comme  dans une bouteille à la mer. Et ce message, on est sûr que Dieu l’aura entendu. Les lignes mélodiques sont pures, escortées avec délicatesse par les  arpèges au  velouté très mélodique de la pianiste.  La tendresse et le romantisme du début se mutent en  volonté de faire exploser la joie de vivre.  

C’est au tour du public d’exploser de bonheur, quand dehors, en plein midi, sonnent les cloches d’une superbe matinée de printemps.

 

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administrateur théâtres

Grigory Sokolov

Vendredi 16.03.2012 20:00

12272797868?profile=originalPalais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

Grigory Sokolov piano

           

            Jean-Philippe Rameau, Suite en ré


            Wolfgang Amadeus Mozart, Sonate pour piano N° 8 en la mineur,     KV    310
          

Variations et Fugue en si bémol majeur  sur un thème de G.F. Haendel, op. 24, de Johannes Brahms

            3   Intermezzi de Johannes Brahms, op. 117

 

Géant russe matamore du piano ou Petit Poucet rêveur qui égrenait dans sa course, des notes ?  Il n’y en a  pourtant que 7… il en crée mille. Elles ont un feutré, un tissé (mains), un palpé, un flûté, un galbé, un ornementé, incomparables.   Sokolov, le succulent pianiste né au creux du 20 éme  siècle, nous offre des gouttes de rosée, des ombres fantastiques, des doux froufrous, du vin de vigueur. Il est la bohême du piano, l’anticonformiste, le créateur.

 

L’auberge est au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles dans la salle prestigieuse Henry Le Bœuf. Rameau ouvre le concert. Les tendres Plaintes, Les niais de Sologne, Les soupirs  et toute la suite en ré fusent du clavier, convoqués par un alchimiste intemporel.  Dans la pénombre, Grigory Sokolov installe l’intimité, penché sur son clavier comme sur un grimoire. Un champion des deux roues penché  sur son guidon, une dentelière à sa dentelle. On est dans le mystère de la  belle au bois dormant, le monde s’est éteint et en renaît un autre. Jeux de poignets, trilles invisibles, notes piquées, marche joyeuse, belles nuances et accents émouvants. Le piano, plus que le clavecin, doit sûrement rire avec cette salve de chatouilles. Une fête de nuances, le clavecin est pantois.  Détrompez-vous, il s’agit d’un chat agile,  (pas le Chat Botté, quoique… ), qui poursuit dans le clavier une souris invisible. Frissons spectaculaires. Le toucher badin cède à la poursuite effrénée; les mains bataillent pour occuper tout l’espace du clavier. C’est le jaillissement de sève vitale qui en est la cause.  Music is dynamics.  Incroyable maîtrise : cela se termine par un pas de deux, gracieux, d’un couple de danseurs étoiles sur les touches. Quelque part, il y a un maître de marionettes,  invisible, oublié tant les mains sont fascinantes.

 

La technique parfaite et brillante de Grigory Sokolov nous  offre une fête jubilatoire dans la sonate de Mozart. Il y a des accents raffinés, une liberté de ton et une multiplicité de saveurs généreuses. Le nectar musical oscille entre des notes aigrelettes et une ample  robe amarante. Andante cantabile con espresssione : rien n’est plus juste.  Le tempo est plus lent, les notes plus graves. Les aiguës sont assourdies grâce à des pianissimos inconcevables. On est dans un nid de duvet et pourtant chaque note bien détachée semble être appuyée à fond dans le clavier. Mystère de la fabrication. Un oiseau soigneux, de préférence une alouette, lisse son plumage, quand soudain forgées à grands feux, des notes graves explosent. Le nez sur son clavier, Grigory Sokolov écoute la respiration intime de l’instrument puis transforme ses mains dans le Presto en véritable corps de ballet.

 

L’éventail des nuances des Variations de Johannes Brahms nous  laisse stupéfaits. Un  déchaînement titanesque façon Vulcain fait suite aux  « Hands dancing on thin ice  » de l’introduction. Sokolov butine ensuite des notes sucrées avec gourmandise. Une cavalcade endiablée précède la salve d’accords plaqués avec détermination suivie de près par  l’ébullition de lave en fusion. …Et le déplissage accéléré de jeunes feuilles tendres se déploie sous une course de nuages. Comme le dit Wagner "Wandel und Wechsel liebt wer lebt: das Spiel drum kann ich nicht sparen."  "Qui vit aime le changement et la variété: ce jeu je ne peux m'en passer." Richard Wagner (Rheingold). L’élasticité extrême du toucher ne finira jamais d’étonner. On imagine un artiste peintre en pleine créativité, débordant d’inspiration balayant sa toile en rafales dynamiques et en touches pointées. Après de splendides variations chromatiques pleine de douceur, ce sont 20 mains qui chantent, grondent et menacent. Rappellent avec vigueur le thème d’Haendel.  Provoquent un ruissellement d’orage estival et enfantent une musique surhumaine.

 

 12272797675?profile=originalCoupant court aux applaudissements Grégory Sokolov se jettera  avec ivresse dans les Intermezzi où l’on retrouve une berceuse aux notes rondes comme des perles et des bulles éclatant avec douceur. Voici  une longe ondulation, la roue du temps ?  Elle tourne, dévale, hésite,  remonte une pente imaginaire avant de se coucher sur le flanc. Vaincue ? Ensuite la supplique appuyée mais humble, d’une sorte de Kyrie Eleison. L’ensemble  finit sur une langoureuse caresse qui ne veut pas s’évanouir. Au moins six rappels et autant de « bis » éblouissants, passionnés et tendres. Et bien sûr, la note bleue.  Grigory Sokolov, un bateau ivre.

 

 

 

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administrateur théâtres

Ivan Karizna - Eliane Reyes en concert (Bozar Sundays)

Ivan Karizna - Eliane Reyes12272794892?profile=original

BOZARSUNDAYS

Dimanche 26.02.2012 11:00

Palais des Beaux-Arts / Salle Henry Le Bœuf

 Les BOZARSUNDAYS sont « LE » rendez-vous des familles amateurs de l’art dans toutes ses expressions. Après le petit-déjeuner en famille, les générations se séparent. Les adultes ont le choix soit de visiter une exposition en compagnie d’un guide, soit d’assister à un concert pendant que les enfants à partir de 3 ans participent à un atelier bilingue et explorent la fibre artistique qu’ils portent en eux. Quelques dimanches par an, un film est programmé pour toute la famille. Ce dimanche 26 février a accueilli un concert chatoyant de sonorités dans la salle Henry Le Bœuf.

Joli programme :

Robert Schumann, Fantasiestücke pour violoncelle et piano, op. 73
Ludwig van Beethoven, Sonate pour violoncelle et piano n° 4, op. 102/1
Sergey Prokofiev, Sonate pour violoncelle et piano, op. 119

 Ivan Karizna violoncelle - Eliane Reyes piano

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Deux jeunes interprètes débordants d’amour de la musique saluent un parterre presque complet.  Nous étions allés au concert pour Eliane Reyes (née en 1977) , nous découvrons Ivan Karizna  (né en 1992) un jeune musicien magnétique qui fait, rire, rêver, pleurer et méditer grâce à son jeu vibrant et subtil. Son  lien intime avec son instrument émerveille, il joue souvent les yeux fermés, distillant son énergie intérieure, faisant éclater la passion et poursuivant les moindres  frémissements de l’âme de cordes, en glissades vertigineuses. Not Love Alone, Spirit. And Power. Une trilogie de perfection.  Parfois  il parcourt  l’instrument dans tous les sens comme  s’il partait à l’assaut de terres inviolées. Des touches tour à tour vives,  tendres, sombres virevoltent sous nos yeux, mystérieux papillons  flamboyants  qui égrènent l’émotion.  On connait Elyane Reyes  et ses doigts de fée lorsqu’elle  se penche sur son instrument comme sur un berceau  et fait jaillir tantôt la romance et la  lumière tantôt l’esprit de conquête et la fougue.  Ensemble, ils distillent une très belle interprétation de l’opus 73 de Schumann.

La Sonate pour violoncelle et piano n° 4 de Beethoven  est magnifiquement maîtrisée. Les très belles ornementions pianistiques, les attaques vaillantes, les accords frappés avec passion alternent avec des envolées bucoliques ; pause. Les notes graves que l’on aime au violoncelle répondent au piano, énonciateur de  mystère pour se transformer en chant nostalgique. Les festons de trilles gracieux s’interposent avant la reprise des accords francs et de la fougue du 2e mouvement. Le 4e débute dans le suspense pour terminer dans une vivacité de printemps qui éclate.

Et voici le chef-d’œuvre : le morceau de Prokoviev, bouillant, scandé plein de surprises pincées aux cordes, de battements de cœur échappés du  piano, déployant des poupées russes toujours renouvelées et de plus en plus ciselées. Turbulences et  le violoncelle se prend pour Paganini, des notes ondulent en écho. Des pizzicati jazzy font imaginer un groupe de trompettes fantomatiques.   Une allégorie de la beauté expose toutes ses courbes. Tongue in cheek , le thème dansant jazzy reprend. Surbrillance, défoulement, les cheveux d’ Ivan Karizna  volent, son visage épanoui aspire la musique à grandes goulées. On est dans une fête villageoise, il y a des accords burlesques  et un violon sur le toit. Le toucher frissonnant de pizzicati précède des regards par-dessus l’épaule à la pianiste, avant d’entonner un duo de romance. On perçoit le rire intérieur du violoncelliste qui fait babiller les cordes, l’archet s’effiloche sous tant de vigueur, le piano ne cède rien sur le terrain passionnel qui cherche l’apothéose, la construit et la trouve.

Les deux virtuoses sont applaudis, comme on applaudit lors d’une soirée grandiose. Ensemble ils nous feront un dernier cadeau - slave bien sûr -  en forme de bis éblouissant : le "Quadrille" de l’Opéra "Not Love Alone" de Rodion Schedrin.

http://www.bozar.be/activity.php?id=11297

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