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art (192)

L'aquarelle comme témoignage

Voyages de par le monde, voyages près de chez soi, voyages intérieurs …

L’aquarelle permet de témoigner des paysages, des rencontres, des émotions éprouvées sur le chemin . Tout est alors à découvrir, ou à redécouvrir même lorsqu’on revient sur nos pas .

Cette approche du monde et de nous-même est une fenêtre ouverte, un passage dans lequel nous pouvons nous glisser pour mieux voir, communiquer, connaître, comprendre …

Le passé nous lègue la production de grands artistes qui sont toujours là, présents à travers leurs œuvres et leurs écrits, pour nous transmettre leur expérience .
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"Etude d'une femme d'Alger d'après Delacroix" A. MARC 2004

Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : alizarine cramoisie, brun de pérylène, jaunes de Naples et auréoline, terre d'ombre brûlée, bleus outremer clair et de cobalt , vert de Hooker .
Etude à l'aquarelle et au crayon graphite 2B 16,5 x 16,5 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2d'après un dessin aquarellé de Delacroix réalisé en 1832 lors de son voyage au Maroc .Il n'y a pas de couleur dominante mais un mélange subtil de teintes chaudes et froides, ou les mélanges optiques et les harmonies de semblables participent au calme et à la volupté se dégageant de cette scène . Mieux que l'observation, des exercices réalisés d'après les croquis et aquarelles de nos grands maîtres sont très utiles à la compréhension de la façon dont ils travaillaient ...
Aujourd’hui, grâce à l’édition et Internet, nous pouvons explorer encore davantage le foisonnement de la création, et c’est un bonheur que d’y retrouver des signatures de grande renommée .
Pourtant des créateurs de talent ont été et sont encore ignorés des circuits de la popularité ou même de la simple reconnaissance de leur entourage ; eux aussi apportent, ou disent et transmettent des messages utiles, émouvants et vrais …
cuisinier-bouhaut-launay.jpg"Personnage et cuisinier pendant le ramadan" A. MARC 2004, d'après
Bouhaut-Launay
.Aquarelle et crayon graphite 2B 17 x 13 cm sur papier Canson grain fin 200g/m2 d'après deux études aquarellées de Bouhaut-Launay réalisées entre1928 et 1931 pendant qu'il était administrateur des Colonies . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle . Couleurs utilisées : brun de pérylène, jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : 6 mn pour le personnage, 20 mn pour le cuisinier .

Voilà un artiste de grand talent qui est totalement inconnu : c'est une grande injustice, car il a laissé des carnets du plus grand intérêt .  La justesse du traît, la simplicité des couleurs, sont déterminants dans la puissance d'expression réaliste des sujets .
Cependant, nous trouvons toujours dans ce foisonnement la même constante : celle du voyage source de réflexion, d’inspiration, de ressourcement, de création, de témoignage .
Mes propres déplacements lointains ne sont pas très nombreux ni extraordinaires, mais ils deviennent infinis et merveilleux dès l’instant où la pratique de l’aquarelle est en elle-même un voyage qui ne se termine jamais .
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"Danse de la tribu des M'Goun, Carnets du Maroc" A. MARC 2000 Réalisation : aquarelle directe sans dessin préalable sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Couleurs utilisées : jaunes de Naples et indien, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair et de cobalt, rose permanent et rouge de Chine Sennelier .  Temps total de réalisation : environ 18 mn pour le groupe musiciens - danseurs, 7 mn pour la danseuse en haut à droite .
Le seul fait de donner quelques coups de crayon, de préparer une couleur est un voyage, souvent une découverte qui stimule l’imaginaire, nous entraîne dans une autre forme de réalité …
Ce simple constat m’a amené à reconsidérer mon concept des carnets de voyages .
Il ne s’agit plus seulement pour moi d’obéir à des impressions fugitives plus ou moins hâtivement jetées sur le papier, car elles ne donnent qu’une impression de « survol » des sujets abordés . C’est autre chose qui m’intéresse, tout autre chose, dont je vais prochainement vous parler …
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"Géraldine tournant la tête, Carnets du Jura Oriental" A. MARC 1999 Dessin crayon graphite 2B et aquarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 7 mn .
Pour l’instant, évoquons l’immédiateté : s’il faut du temps pour voyager en s’imprégnant des nouveaux univers que nous pouvons rencontrer, il faut beaucoup plus de temps encore pour en traduire la perception avec fidélité sans trahir les vérités, les particularités et les valeurs que nous offrent les seules
apparences de la réalité . C’est dire s’il faut en donner une vision plus complète, approfondie, authentique que celle d’un regard initial, d’une première impression ou d’un simple « cliché » .


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"Coin de souk à Essaouira", Carnets du Maroc A. MARC 2004 Aquarelle directe sans dessin préalable, et rehauts graphiques au feutre Pitt Faber Castel pointe F sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format H 16 x L 25 cm . Couleurs utilisées : jaunes Indien et de Naples, alizarine cramoisie, terre d'ombre brûlée, bleu de cobalt, vert de Hooker . Temps total de réalisation : environ 12 mn .
Cependant je ne rejette pas la nécessité du témoignage immédiat, du travail réalisé presque instinctivement
sous l’exigence de l’instant . Je les préconise même comme exercices de rapidité, d’éducation de l’œil et de la main au service de la spontanéité, de la vivacité, de la précarité et de la beauté du moment . C’est même la nécessaire condition à un résultat traduisant au plus près les manifestations de la vie dans ce qu’elle nous offre de plus fragile, éphémère, passager .

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"Chien jouant, Carnets d'Andalousie" A. MARC 1996 Dessin crayon graphite 2B et quarelle sur papier Montval grain fin 300g/m2 . Réalisation : croquis aquarellé, peinture à l'aquarelle, format 10 x 14 cm . Couleurs utilisées : jaunes de Naples, terre d'ombre brûlée, bleu outremer clair . Temps total de réalisation : environ 6 mn .
Sans m’éloigner de mon concept sur lequel je reviendrai, je vais dans un prochain article en développer les procédés .

 

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LES JEUNES, L'ART ET L'ENGAGEMENT

Le Théâtre de la Communauté organise à Liège du 16 avril au 11 mai 2012 un lieu de débats ayant deux objectifs principaux; tout d’abord proposer au citoyen un lieu de réflexion et de tables rondes participatives et accessibles à tous; un lieu où chacun peut s’engager pour défendre ses idées, un lieu où le citoyen pourra écouter et être entendu.
Le second objectif est de permettre au jeune de s’engager dans un projet, de participer à une réflexion, d’engager sa parole et ses idées et de les confronter à d’autres.


Quatre thématiques

Toute cette démarche est structurée autour de quatre grands thèmes :

1) Qu’est ce que l’engagement ?
2) L’art doit-il être engagé ?
3) L’art peut-il servir de support aux résistances et aux révolutions ?
4) Les jeunes sont-ils désengagés ?


Du 16 avril au 11 mai
des scènes de la nouvelle création du Théâtre de la Communauté provoquent la réflexion de groupes de jeunes issus d’écoles de la Province de Liège qui viendront présenter leurs conclusions lors de ces quatre débats participatifs ouverts au tout public avec des invités et des partenaires.


Vendredi 20 avril à 19h30

Qu’est-ce que l’engagement ?
Les jeunes avec : Magali David (Jeunes FGTB), Marie-Anne Muyshondt (CDGAI), André Ruwet (Imagine), Guy Bajoit (UCL), Sarah Duplat (Membre de la Ligue des Droits de l’Homme),
Benoit Dave (Tamadi), Nicolas Croes (PSL), Simon Hupkens (Responsable de la section
Liège du PSL)...


Vendredi 27 avril à 19h30
L’art doit-il être engagé ?
Les jeunes avec : Nancy Delhalle (ULG), Philippe Dumoulin (Théâtre Du Public),
Françoise Milet (SEF), Claire Vienne (Théâtre de la Communauté), Alain De Clerck (plasticien),
Lucie Woschek (photographe), Etudiants ERASMUS d’architecture d’intérieur de Saint-Luc (création de l’espace de débats)…


Vendredi 4 mai à 19h30
L’art peut-il servir de support aux résistances et aux révolutions ?
Les jeunes avec : Pierre Heldenberg (Grignoux), Marc-Emmanuel Melon (ULG), des membres de Xamanek, Ronnie Ramirez (ZinTV.org), Uliana Ordega (Centre Culturel Chili),
Justine Dandoy (Centre Culturel de l'arrondissement de Huy), Werner Moron (Paracommand’art), Kevin Igo (Orphéo)…


Vendredi 11 mai à 19h30
Les jeunes sont-ils désengagés ?
Les jeunes avec : Christian Mans (Waha), Catherine Demonty (Conseil de la Jeunesse FWB), Alain Lemable (CDGAI), Patricia Paternoster (Inspectrice de l’Enseignement secondaire, supérieur et de promotion sociale), Daniel Lesage (Saint-Luc, UCL), Grégory Lacroix (Animateur responsable du ciné-club Nickelodéon), Audrey Taets (CAL)…

Un espace de ressources interpellant, imaginé par des étudiants en architecture d’intérieure


En partenariat avec l’Athénée Léonie de Waha, l’Athénée Royal Air Pur de Seraing, l’Académie Royale des Beaux-Arts de Liège, l’Helmo Esas, l’I.C.T.I.A, les Pitteurs, l’Asbl Rebonds, l’Asbl Lire et Ecrire, la Tchicass (école de devoirs)


Place Sainte Barbe 16 à 4020 Liège

theatredelacommunaute@actc.be

Tel : 04 336 23 32

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administrateur théâtres

EXPO : Ferdinand Schirren, EN PROMENADE DANS SES JARDINS IMAGINAIRES.

 

22.11.11 > 04.03.2012 au Musées royaux des Beaux-Arts

Salles Fondation Bernheim et René Boël

Les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique poursuivent la mise en valeur d’artistes moins connus, mais bien représentés dans leurs collections, en proposant une exposition cette saison, consacrée à Ferdinand Schirren (1872 – 1944). Cet artiste est considéré comme le premier ‘fauve’ belge. Lors de séjours à Paris, il entre en contact avec les œuvres de Signac, les nabis et les jeunes fauvistes. Il restera cependant dans l’ombre de l’omniprésent Rik Wouters.

Toutefois, grâce à leurs dernières acquisitions, les Musées possèdent un ensemble d’œuvres de Ferdinand Schirren représentatives de toutes les phases de son évolution artistique ainsi que des différentes techniques qu’il employait. Il débute comme sculpteur. Son œuvre maîtresse, qui est aussi une œuvre de jeunesse, est un buste d’Helena P. Blavatsky, grande dame du mouvement théosophique, un courant ésotérique basé sur l’étude comparée des religions. Ce portrait, d’une expressivité étonnante, est unique vis-à-vis de la  production sculpturale  que le visiteur pourra aussi découvrir au fil de l’exposition.

Revirement de Schirren en 1904 vers la peinture et le dessin. Il  confère une grande autonomie à la couleur, à partir de laquelle il construit les formes, des volumes sculpturaux. Retiré dans la quiétude de la campagne brabançonne, il aboutit vers 1906 à des résultats proches des aquarelles de Matisse, Manguin ou Camoin réalisées à Collioure en 1905. On peut admirer ses premières peintures à l’huile datant de 1904 et des aquarelles de 1906, qui témoignent  d’un « tachisme nerveux ». Couleurs brillantes.

 Durant la Première Guerre Mondiale, il se met aussi à la peinture à l'huile mais, vers la fin des années 20, il opte à nouveau pour la peinture à l'aquarelle, où le constructivisme refait son apparition et dans laquelle la palette reste atténuée. Plus tard, la facture deviendra plus libre et plus colorée avec des modulations de teintes floues caractéristiques. A surtout peint des intérieurs avec figures, des nus, des portraits, des paysages et, vers la fin de sa carrière, également des natures mortes. Dans les dessins et surtout dans les aquarelles, Schirren fait preuve dès le début d’une aisance certaine et d’une audace qui ne se retrouveront dans sa peinture qu’à partir de 1917 avec son chef-d’œuvre «La femme au piano». «Maternité» est une harmonie de couleurs saisissante, les deux visages de la mère et de l'enfant  noyés d'amour émergent de flots de couleurs verts et bleus. Une Nativité ? La couleur comme moyen essentiel de construire une œuvre synthétique devient alors le fil conducteur jusqu’à la fin de sa vie, bien qu’en tant que sculpteur, il ait également un vrai don pour le dessin ‘noir et blanc’ et une attention particulière pour la forme.

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Entre 1910 et 1912, il travaille d’ailleurs essentiellement au fusain ou à la sanguine. Ces dessins – scènes d’intérieur, nus et portraits – sont d’une grande sensibilité et d’une douce expression.

 « Intérieur symboliste »,  est un pastel sur papier, barré  entièrement d’une pluie d’or. Le personnage assis sur une chaise  nous tourne le dos et fixe une toile verte qui fait penser aux nymphéas. « Sur le sable » nous parle de l’été, un  transat à rayures et une tente de plage y sont à peine esquissés, le reste, c’est le rêve, personnifié dans  la silhouette d 'une femme assise.Vous l’aurez compris, entre sculptures, peintures, aquarelles et ‘noirs et blancs’, cette exposition consacrée à Schirren fera le bonheur de chacun. Avec des sujets relevant surtout de la vie intérieure, une œuvre souvent intimiste et des aquarelles d’une matérialité « évasive », SCHIRREN NOUS EMMÈNERA EN PROMENADE DANS SES JARDINS IMAGINAIRES.

Visites guidées sur rendez-vous

infos : reservation@fine-arts-museum.be

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Ferdinand Schirren, Au jardin, (vers 1906)
Aquarelle sur papier, 70 x 54 cm
MRBAB-KMSKB, Bruxelles, © Sabam Belgium 2011
Grafisch Buro Lefevre, Heule © MRBAB - KMSKB

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Il s'agit d'un ouvrage de Maurice Barrès (1862-1923, publié en 1921. Barrès explique lui-même, dans la préface, qu'il a pris le titre de ce livre sur la facade "rococo" de l'église "Santa Maria della Passione" à Milan. Il ne faut pas y voir seulement l'effet du hasard. "Amori et Dolori Sacrum" devait servir de prétexte à l'écrivain lorrain pour exprimer l'idée essentielle de sa propre philosophie esthétique: l'union de l' art et de la vie. "Toutes les réalités où s'appuient nos regrets, nos désirs, nos espérances, nos volontés, se transforment à notre insu en matière poétique". N'y a-t-il pas dans l'art rococo, si facilement décrié par tous ceux qui ne le connaissent point, un sens, voire un besoin du drame? Là où l'on ne voit que prétextes à décorations inutiles, n'y a-t-il pas, au contraire, tout le drame de l'homme, c'est-à-dire sa faiblesse devant le cosmos et sa précarité en face de son destin? Le drame de l'homme -Barrès nous l'apprend dès les premières pages de son livre -est qu'il n'y a pas de volupté profonde sans brisement de coeur. Amour, douleur et mort sont les trois dimensions du monde dans lequel l'homme joue, pleure, évolue. Ce drame de l' "impermanence" de l'homme dont les besoins sont par ailleurs "infinis", est évidemment romantique; mais il est aussi, pour nous qui le voyons avec le recul nécessaire, le drame du "rococo" où la recherche de l'espace et l'ordonnance quasi symboliste des décorations, des fleurs et des panaches cachent presque toujours une infinie tristesse.

"Amori et Dolori sacrum", qui est de la même veine que "Du sang, de la volupté et de la mort", comprend six chapitres: "La mort de Venise"; "Stanislas de Guaita"; "Une impératrice de la solitude"; "Souvenir de Pau en Béarn"; "Leconte de Lisle"; "Le 2 novembre en Lorraine". Les trois premiers chapitres sont les plus importants, car, indépendamment de l'abondance, au demeurant bien venue, de leur texte, ils montrent les qualités exceptionnelles de caractère et de passion de personnages que, sans Barrès, nous n'eussions peut-être pas connus et qu'en tous cas nous eussions moins aimés. -Venise, qui meurt lentement sur la lagune où croissent les fièvres paludéennes, apporte certaine mélancolie pernicieuse à ceux mêmes qui la choisissent pour y chager le cours de leur destin ou pour y mourir. Tour à tour, Maurice Barrès évoque le souvenir de Goethe, de Chateaubriand, de Byron, de Musset et de George Sand. Il parle de la mort du peintre lorrain Léopold Robert, "qui se sentait malade du mal de ceux qui désirent trop". Il nous dit que Richard Wagner, après être venu à Venise en 1857 pour y écrire le deuxième acte de "Tristant et Iseult" y meurt un quart de siècle après. Entre la Venise des doges, disparue depuis longtemps et celle des toutistes et des marchands, l'on préfère, à qui sait comprendre la beauté intérieure des choses, la Venise agonisante et pauvre où persistent, en dehors des sacrilèges des reconstitutions, tant de prestiges et de charmes. La Venise du Carnaval, joyeuse et brillante, celle des courtisanes, des loups et des intrigues, n'est pas nécessairement la plus authentique, et barrès de nous donner à cette occasion l'une des meilleures définitions du drame "rococo", de ce drame qui tout entier se trouve, dans la musique de Cimarosa et de Mozart et qui nous force à penser, malgré nous, au destin de Don Juan: "C'est quand Venise met son masque de satin noir qu'elle multiplie ses puissances de tristesse".

"Stanislas de Guaita", occultiste, psychologue, philosophe, et pour tout dire poète, "s'enfermait dans la catégorie de l' idéal". Guaita, poussé par un sens religieux fort rare, devint historien des sciences occultes. Sa vie, avenue Trudaine à Paris et dans son château d' Alteville en Lorraine, montre les étapes parcourues par une âme qui voulait, avec la certitude confiante des obstinés et des idéalistes, une société régénérée, une beauté morale sans cesse plus pure, - "Elisabeth de Bavière": ces pages furent, dans leur forme primitive, destinées à préfacer un ouvrage du docteur Constantin Christomanos, un des familiers de l'impératrice. Cette femme belle, forte, sensible à l'excès, et qui devait mourir si bêtement poignardé par un imbécile, Luccheni, resta toute sa vie animée d'un "invincible dégoût de toutes choses", en communion perpétuelle avec l'idéal et la mort. -"Pau", comme Hyères et Menton, apprendrait-elle à ceux qui y viennent goûter la douceur de son climat, qu'il faut parfois mourir dans la quiétude et la paix d'un beau paysage? "Quel amour de la vie, quelle tristesse sans voix de se savoir périssable!" Ce pèlerinage de l'artiste aux cimetières, cette nécessité sentimentale de trouver des disciplines spirituelles là où la mort a vaincu l'homme tout chargé qu'il est du poids de son amour et de sa poésie, Maurice Barrès nous l'explique dans une simplicité tragique: "Je pense qu'il faut aller aussi dans les endroits où l'on meurt, pour apprendre à se résigner".

Ce livre est celui d'un voyageur et d'un amant. Il mêle, à la connaissance des choses, le "Moi" barrésien de l'artiste délicat et sensible jusqu'à l'émotivité et c'est pourquoi, malgré son romantisme apparent, il reste de tous les temps.

 

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Je suis

Je suis

 

Atypique

Bordélique

Colérique

Despotique

Ecclectique

Famélique

Gnostique

Hystérique

Illogique

Juridique

Kaliédoscopique

Laconique

Maléfique

Neurasthénique

Oblique

Pathétique

Quantique

Relique

Sarcastique

Toxique

Utopique

Volcanique

Wisigothique

Xénoplastique

Yttrique

Zygomatique

 

Alors que je voulais simplement être

 

CANTIQUE;

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  • Bibliothèque d'art

    Bibliothèque d'art

    Petite librairie d'art à déposer en pile au chevet du lit


  • Degas

    Degas

    Degas parisien, mondain, et collectionneur éclairé
     

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Réveiller les "ass croupis" du mois d'août

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1er état 120x120 acry sur toile avec marouflage gegout©adagp2011

 Exiger l'immortalité de l'individu, c'est vouloir perpétuer une erreur à l'infini."

Arthur Schopenhauer..)

 Eh oui, c'est le retour à la réalité..la rentrée. Seuls les artistes pourront continuer à rêver.. eh encore.. ça dépendra! Faudra montrer patte blanche, être un Artiste et rester à sa place de doux rêveur.

 Sans cela expulsion hélico presto vers le Pays qui ne rit pas, le pays sans élan qu'est devenu la France.

 Vieux pays tout rouillé  comme ces bateaux échoués  qui n'attendent même plus le retour de la mer.

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Allez, on laisse tomber, on ronronne, le ventre trop plein devant la télé..on attend la venue du messie.. un autre Sarkosi.. un Aubry.. tous aux abris..

 

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les valeurs refuge

En ces temps de déroute, je me permets de vous donner les conseils avinés du Maître que je suis. 

Investissez dans le radis noir et dans la pomme dorée sur tarte maison...!

 Vous connaissez les vertus du radis noir sur le marché de la santé, bien je me contenterai donc de ne pas vous les rappeler..

 Concernant les valeurs refuges, le choix entre l'investissement dans du Gegout et la tarte maison aux pommes dorées reste délicat.

Je ne saurai trop vous conseiller de cumuler les deux, le Gegout est un produit stable entre 5 et 9 du matin, c'est donc un horaire raisonnable pour l'acquisition d'une Flo avec ou sans marouflage.

 Concernant la la tarte maison, la meilleure saison sera bientôt là.. dans nos latitudes bien sûr..!

Enfin et pour faire court, un exemple de valeur refuge toutes saisons confondues au sucre glace.

Confondant de caractère.. n'est ce pas..?

gegout©2009 adagp

 tarte maison

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FLO à Genève et Annecy

 Juste vous rappeler les "lieux d'arts" ou vous pouvez voir mon travail récent. Pendant tout l'été:

escalier calvin 

A Genève dans la vieille ville:  4 rue Calvin  galerie ouverte 4 jours par semaine ou sur rendez vous.  tél:+41 22 735 10 00

A Annecy. Galerie "au delà des apparences" Vieille ville Rue de la Filaterie.

ouvert du mardi au samedi de 14 à 19h.

voir lien link.


Et bientôt dès le 22 septembre à Paris.

 "Salon 109" cité internationale des arts hôtel de ville 18eme

 Belle fin d'été à vous et merci de votre regard. 



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administrateur théâtres

                                                                    " The Power of Fantasy "

Modern and Contemporary Art from Poland dans le cadre du programme culturel accompagnant

la Présidence polonaise

du Conseil de l’Union européenne

 

Vendredi 24.06 > Dimanche 18.09.2011 au Palais des Beaux-Arts

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La Fiat polonaise du plasticien Maciej Kurak, posée sur le toit est branchée à une machine à coudre… Il fallait dix ans pour en recevoir une, promesse de Staline aux bons camarades, mais quand elle arrivait il n’y avait déjà plus de pièces de rechange. L’âme polonaise a l’imagination fertile et pourquoi ne pas utiliser l’insecte de tôle inutile pour animer la machine à coudre ? Métamorphose.  Métaphore. Celles-ci  sont pléthores à travers cette exposition qui en découd, qui décoiffe, qui interroge, qui convoque.

Cette installation montre bien combien la nouvelle Pologne veut utiliser l’imagination pour RÉ-IMAGINER UN NOUVEAU MONDE, loin des maux du communisme, loin des maux du capitalisme, alors qu’elle va prendre la présidence de l’Europe dans quelques jours à peine.

«  A must in Brussels this summer », visitez cette immense exposition très étrange à propos d’un peuple qui est au cœur de l’Europe, à la confluence de l’occidental  et de l’oriental et qui désire se distancier des mille et un stéréotypes dont on le couvre.

 

Divisée au XIXe siècle, occupée pendant la Seconde Guerre mondiale pour ensuite subir le joug soviétique, la Pologne accède en 1989 à la démocratie. À l’image d’une nation meurtrie, victime d’oppressions consécutives, se superpose celle d’une culture florissante, témoignant, au fil des siècles, d’un esprit réfractaire à tout ordre imposé de l’extérieur. Usant de l’absurde et du fantastique, les artistes polonais ont répondu au chaos du réel par des actes empreints de résistance, non pour le fuir mais pour le reconstruire. Découvrez-y le travail d’artistes contemporains de renommée internationale, dont Miroslaw Balka, Monika Sosnowska et Wilhem Sasnal. Leur production dialogue avec des œuvres phares de l’art polonais des XIXe et XXe siècles.  Exploration du fantastique et de l’irrationnel polonais.

 

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 Olaf Brzeski Dream - Spontaneous Combustion, 2008, resin and soot, c. 175 cm high Czarna Gallery, Warsaw

 

...L’événement nous dépasse, se retourne contre nous, peut nous détruire inexorablement,  vient de nulle part, souligne notre solitude et notre impuissance. La science aussi  est impuissante à prévenir l’accident.

 
En parcourant l’exposition on observe le lien entre l’art moderne polonais du XXe siècle et la pratique des artistes contemporains depuis 1989. L'exposition fait cohabiter des oeuvres contemporaines et des chefs-d’oeuvre emblématiques de célèbres artistes comme Tadeusz Kantor, Magdalena Abakanowicz et Bruno Schulz.

 

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 Katarzyna Józefowicz, Cities 1989-92, sculpture © Collection privée

 

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Josej Mehoffer, 1903 Strange Garden

 

Au total, The Power of Fantasy réunit ainsi près de 200 oeuvres, dont certaines ont été spécialement commandées pour cette exposition. C’est notamment le cas d’un projet mural réalisé sur site par l’artiste de rue Mariusz Waras. Son immense fresque claustrophobique  dénonce l’aliénation des deux systèmes politiques poussés à leur extrême : communisme et capitalisme. Usines, fumée, tanks dévastateurs, véhicules renversés, aucune place pour l’homme ni la nature.

 

  D’autres œuvres majeures sont exposées pour la première fois en dehors de la Pologne. The Power of Fantasy est l’exposition d’art polonais contemporain la plus complète depuis la fin du communisme. Sans suivre un ordre chronologique, les œuvres sont organisées en divers chapitres, de manière thématique. Parmi les thèmes clés, nous retiendrons l'absurdité du quotidien ; l'histoire et la mémoire ; l’image du héros ; la folie et l’absurde ; les paysages surréalistes ; l’imagination militante ET L’ART DE DIRE NON.

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Non à la guerre :  J.J Ziolkowski The Great Battle under the Table 2006

 

 

 

LES ARTISTES DANS L’EXPOSITION

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Sofia Kulik, Splendour of myself, 1997

 

Fantasmes et imagination revêtent les formes les plus diverses. Dans les œuvres du peintre néo-surréaliste Julian Jakub Ziółkowski et dans les mises en scène baroques de Katarzyna Kozyra, l'excès et la fièvre sont au premier plan. Chez d’autres, c’est l’ancien environnement socialiste – très déprécié dans l’imaginaire populaire – qui stimule l’imagination. À l’instar de l’art, les villes et les rues ordinaires peuvent se transformer en un monde magique au  potentiel encore inexploité.

 

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 Dans l’œuvre de Monika Sosnowska, Julita Wójcik et Jarosław Kozakiewicz, ce sont des blocs de béton et des édifices publics qui se font les terrains de jeu de l’imagination. Wavy Block 2005-2006 (Julita Wójcik) :  La femme polonaise crochète  en rose et blanc son bâtiment gris,  d’une banalité affolante, un bloc qui suit les vagues de la mer sur 800 mètres et abrite 6.000 personnes,  symbole de l’étroitesse de cette vie imposée qui est encore le lot de la vie au quotidien de nombreux polonais.                                  

 

 

Pour cette génération d’artistes comme pour d’autres avant eux, L’IMAGINATION N’EST PAS UN MOYEN D’ÉCHAPPER À LA RÉALITÉ MAIS BIEN DE LA DÉFIER. Nés pour la plupart à la fin des années 1960 et dans les années 1970, ils ont traversé deux mondes, vivant leur enfance et leur jeunesse en République populaire de Pologne mais faisant carrière dans une Pologne démocratique. Leur œuvre est influencée par un contrarianisme qui remet ces deux systèmes en question. Des artistes comme Artur Zmijewski et Zbigniew Libera poursuivent ainsi une tradition de RÉFLEXION DISSIDENTE et critique, profondément enracinée dans la culture polonaise.

Les artistes polonais s’intéressent beaucoup à la façon dont l’histoire s’articule dans le  présent. « DOM », cette œuvre emblématique de Robert Kusmirowski, représente un cimetière du XIXe siècle.

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  D.O.M :  Deo Omnipotent Misericordia, au Dieu dont la miséricorde est infinie ! Aussi, étrangement, le nom en polonais pour « la maison. »

 

 Voici, en polonais et en français, un petit poème écrit par  le poète SARBIEWSKI

TESKNOTA DO OJCZYZNY BLEKITNEJ

Tesknie za Toba, kraju z blekitow i zlota,
kedy dniem jasne slonce wesolo migota,
a noca srebrne gwiazdy i swiatlosc
ksiezyca oczy zachwyca.
Jakze czas na tej ziemi okrutnie sie dluzy…
Kiedzys nadjdzie dla mnie blogi dzien
poderozy,
gdy wroce do slonecznych, usmiechnietych
wlosci pelen radosci…
O, wonczas, skoro szczesna godzina wybije,
grob moj ubierzcie w zielen i sniezne lilije.
Cialo sie w proch rozleci – a duch utesknion
wleci w niebieskie strony…

NOSTALGIE DE MA BELLE PATRIE

Je me languis de toi, pays de beauté et d’or,
lorsque le jour , un clair soleil scintille joyeusement
et la nuit les étoiles argentées et la lumière
de la lune ravissent les yeux.
Comme le temps, sur cette terre se traîne…
Lorsque viendra pour moi l’heureux jour
du voyage,
quand je reviendrai vers mes terres ensoleillées souriantes
plein de joie…
Oh, alors, bientôt l’heure heureuse sonnera,
Habillez ma tombe de verdure et de lys de neige.
Mon corps se décomposera en poussière – mon esprit nostalgique
entrera dans les lieux célestes.

 

Le culte des héros et des morts est omniprésent, comme en témoigna par exemple l’ampleur des  funérailles nationales organisées après le crash de l’avion de Smolensk  transportant le président polonais  Lech Kaczynski sans laisser  aucun survivant parmi les 96 personnes à bord. La délégation polonaise venait se recueillir à Katyn pour commémorer le massacre, dont c'était le 70e anniversaire.  

  

 Une pièce est également consacrée aux  œuvres de Wihelm Sasnal – un des grands peintres polonais de notre époque – autour de la figure du héros.

 

Mais le fantastique peut aussi naître de l’ordinaire. Les privations, la bureaucratie et la censure n’ont pas été uniquement des expériences négatives pour la Pologne, du moins dans le sens où elles ont stimulé une remarquable créativité au sein de la nation. Les Polonais ont l’art de faire beaucoup avec rien. Dans les années 1950, Leopold Tymrand donnait à cette faculté le nom de « Fantaisie appliquée ». Et aujourd’hui encore, les artistes continuent d’exploiter cette ingéniosité : le sculpteur Paweł Althamer travaille avec des aînés du quartier et des copains adolescents de Bródno, une banlieue défavorisée de Varsovie afin de créer de l’art ou, comme il le dit lui-même un wspólna sprawa (« projet commun »). Pour preuve, l’ autoportrait collectif monumental et sculptural, « Bródno People », réalisé par Althamer et ses voisins.

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image © designboom

Nouvelle version des Bourgeois de Calais  de Rodin. Quand les corps et les âmes sont soumis à des conditions extrêmes.

 

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 image © designboom



 

D’autres jeunes artistes font également preuve d’une ingéniosité extraordinaire, voire perverse. Ainsi, Jan Simon associe des approches technologiques à la manière d’un artisan, et réalise des objets électroniques sortant véritablement du néant. Revenons à Maciek Kurak qui évoque aussi  l’art de la « fantaisie appliquée » dans cette sculpture baptisée « Fifty-Fifty » dans laquelle la FIAT polonaise – reposant sur son toit – semble actionner une machine à coudre…  

 

L’exposition s'accompagne d'un très bel ouvrage richement illustré de 160 pages BOZAR BOOKS & Prestel. http://www.bozar.be/activity.php?id=10343

 

 

 

 

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La galerie Calvin à Genève

 

Accrochage réussi  à la galerie Calvin perchée dans la vieille ville de Genève. Ici les peintures restent au frais, cette demeure fait partie des plus vieux bâtiments de Genève.. Le  nom de Calvin ajoute à l'austérité du lieu.. La cité de Calvin ne laisse pas passer le soleil facilement...

J'ai accroché 14 variations de Flo, la plupart date de 2011 avec une dominante rouge vermillon, ou grisaille verdâtre.

de grands formats qui se glissent bien dans les pièces hautes de plafond.

J'aime cet espace que vous pouvez voir sur les photos faites ce matin

Pas de vernissage ici, mais expo de longue durée, de juillet à Octobre

Je vous propose de voir cette expo pendant l'été, si vous passez à Genève.grand mur calvin

bureau calvin

escalier calvin


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La culture en terre Gessienne

C'est à Divonne -les Bains, un lieu de culture en terre Gessienne. Hier soir présentation très VIP happy few de la saison à venir.

De belles soirées en perspective ici, et bien sûr .. "the cherry on the cake " avec l'expo Gegout en Novembre.

Mais nous en reparlerons poil au menton..

On voit bien à gauche une tache chaude dans la gamme froide de cette chaude soirée.. Une Flo d'un jour en pleine obscurité

photo EDL©

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administrateur théâtres

L'art du Graffiti à Bruxelles (Musée d'Ixelles)

 

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Envahir, déranger, provoquer, salir ? Embellir, arranger, susciter ?

Qui fait des graffitis ? Et surtout, pourquoi ? VOICI L’ART URBAIN Au musée d'Ixelles qui a remporté l'édition 2011 du prix des musées

 

 

DE LA RUE AUX GALERIES, EXPLOSITION relève un défi inédit : l’entrée au musée des graffeurs ! 

 

Il y a 25 ans, une poignée d’adolescents marqués par de rares images venues des USA commencent à orner les murs de Bruxelles d’images explosives. Le mouvement prend rapidement de l’ampleur et, dès la fin des années ’80, textes et images rivalisent de complexité. Au fil du temps, les générations de jeunes graffeurs se succèdent, et avec elles différentes manières d’appréhender la ville…

Aujourd’hui, non seulement les murs de Bruxelles continuent d’accueillir certaines œuvres impressionnantes, mais quelques ex-graffeurs de la génération des années ’90 ont accédé à la reconnaissance artistique.

Le post-graffiti, celui qu’accueillent galeries et musées, n’est pas un simple prolongement des fresques à la bombe. Dans ses meilleurs exemples, il interroge son identité et ses caractéristiques propres.

Complètement affranchis de leurs racines urbaines, les travaux de Arne Quinze, Jean-Luc Moerman, les Hell’O Monsters, Byz, Plug, Sozyone Gonzalez ou Bonom entretiennent certains liens, ténus ou évidents, avec leurs antécédents.

 

UN PARCOURS EXPLOSIF

 

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Jean-Luc Moerman, "Connectingthings", s.d., collection Musée d'Ixelles, copyright tous droits réservés, photo Vincent Everarts

 

 

Le graffiti, celui des précurseurs comme celui de la nouvelle génération, interroge la ville. À présent, il interroge aussi le musée. Un quart de siècle après l’apparition du mouvement, le Musée d’Ixelles rend hommage à ses créateurs d’abord décriés avant d’être ovationnés.

 

Le parcours s’ouvre par des œuvres du graffiti new-yorkais montrées à Bruxelles en 1984. Car c’est par le biais du réseau artistique que le graffiti est arrivé chez nous ! C’est un hasard si, au même moment, quelques adolescents bruxellois s’essaient à la pratique. Le musée présente des objets appartenant à ces pionniers du mouvement et jamais montrés jusqu’à ce jour : carnets d’esquisses et autres souvenirs d’époque prouvent leur passion et le travail intense du graffiti. Une projection recadre la décennie hip-hop de la fin des années ‘80 et des années ’90 : les figures marquantes de la capitale, les fresques majeures, et surtout les clés de lecture d’un art extrêmement codé.

 

La deuxième partie de l’exposition présente le travail contemporain d’artistes issus du graffiti. De Arne Quinze aux Hell’O Monsters en passant par Plug et Jean-Luc Moerman, on découvre des similitudes inattendues entre des parcours nés dans le même contexte, et fidèles à leur source. Plusieurs installations sont réalisées spécialement pour l’occasion.

 

Enfin, EXPLOSITION s’attarde sur quelques figures marquantes de l’art urbain bruxellois actuel : quatre artistes que vous connaissez sans le savoir témoignent aux murs du musée, par des œuvres ou par des archives, de leur pratique extérieure…

Les parois du musée sont poreuses, puisque les allers-retours avec la ville se multiplient. Plusieurs interventions artistiques auront lieu à Ixelles, et un parcours des témoignages d’art urbain les plus surprenants est proposé au visiteur en prolongement de son parcours dans l’exposition. L’art est autant dans que hors les murs...

 

Par le biais d’archives rares, de documents d’époque, d’œuvres d’art et d’installations réalisées pour l’occasion, EXPLOSITION souhaite rendre justice à cet art aventurier d’une richesse insoupçonnée qu’est le graffiti.

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          Crash, Sans titre (Crash), 1984,

Aérosol sur toile, © tous droits réservés

 

Lexique :  

Art urbain: expression artistique

qui regroupe les créations non

commanditées dans la ville. L’art

urbain se distingue de l’art public,

qui est subventionné.                                                           

Graffiti : partie de l’art urbain qui

englobe tout signe posé dans la ville

(image ou texte). Affiches, pochoirs,

autocollants sont des graffitis.

Graf : graffiti réalisé à la bombe

aérosol.

Tag: signature réalisée en un trait

(et donc une couleur), appliquée

en différents endroits de façon

répétitive. Il s’agit de la forme la plus

courante de graffiti.

Hip hop : mouvement artistique                                         

développé dans les années 1970

aux USA et 1980 en Europe, autour

du graffiti, du breakdance, du rap

et du Djaying. Il a propagé l’esthétique

du graff.

Néo-graffiti : pratique du graffiti

dissociée des codes du hip hop,

au niveau des matériaux et de

l’esthétique. Elle apparaît en Belgique

vers 2003.

Post-graffiti : pratique en atelier liée         

à l’esthétique du graffiti et destinée

au réseau classique de diffusion

des oeuvres d’art.

Street Art : terme apparu au début

des années 2000, englobant graff hip

hop, néo-graffiti et post-graffiti dans

une démarche de reconnaissance

culturelle (voire commerciale). 

 

12272740892?profile=original   Defo Dalbino & Eyes B,

Graffiti à Neerpede, 2008,

Bombe aerosol,

© photo Eyes B

 

En parallèle à l’exposition EXPLOSITION, l’art du graffiti à Bruxelles, le premier livre de référence sur le sujet !

Quelle est la place du graffiti dans l'art, quel rôle joue-t-il dans l'enrichissement artistique d'une ville comme Bruxelles, quels sont ses pratiques, ses véritables artistes ? De la rue aux galeries, l'historien analyse tous les parcours en s'appuyant sur une documentation inédite. Richesse et couleurs des témoignages recueillis à vif, dans l’esprit même de ces nouveaux codes de lecture imposés par le street art, passés de l'éphémère à l'indélébile.

 

« Une simple promenade dans les rues de Bruxelles, un voyage en train qui passe par le

centre de la capitale, suffisent à se poser la question. Ces graffitis qui couvrent les murs

à des endroits au mieux inattendus, au pire inaccessibles, sont-ils l’œuvre d’artistes en

mal d’exploits, de jeunes surdoués en pleine crise de créativité ? Adrien Grimmeau,

historien de l’art fasciné par l’univers du graffiti – son côté brut, nocturne, ses jeux, son

déploiement, et l’énergie dégagée par ces premières signatures d’espaces, de surfaces

prises de force –, a voulu explorer ce monde en profondeur.

Une constatation s'est imposée à lui rapidement. « Depuis trois ans environ, le graffiti, et

spécialement sa version actuelle le street art, bénéficiait d'un engouement tant de la part

du marché de l'art que des institutions culturelles. Les publications abondaient. La

plupart des capitales d'Europe possédaient leur livre sur le graffiti. Mais sur Bruxelles,

rien. Rien d'ailleurs sur la Belgique entière ». Entre-temps, plusieurs ouvrages ont été

publiés depuis 2007 qui abordent chacun un aspect très pointu de la production de la

capitale. Ces parutions successives témoignent de l'engouement actuel pour le

phénomène. Malgré cet enthousiasme, aucun ouvrage ne retrace l'histoire du graffiti à

Bruxelles depuis ses antécédents (le muralisme des années 1970) jusqu'à ses

productions les plus actuelles, et son passage en galerie. Il était temps qu'un tel livre voie

le jour ».

« Le graffiti est un monde de l'ombre, et créer des contacts ne fut pas simple. Cependant,

une fois les premiers pas posés, tout s'est enchaîné avec facilité. J'ai rencontré des

passionnés de peinture, qui pouvaient braver le froid et la nuit pour peindre dans la ville.

N'importe quelle discussion avec un graffeur se prolongeait plusieurs heures sans que je

m'en rende compte. Peu à peu, les blackbooks, les albums d'esquisses et de photos qui

témoignent des hauts faits/méfaits des peintres, se sont ouverts. J'ai découvert un univers

de grands enfants, parlant à n'en plus finir d'un graff, plutôt pour l'exploit que fut sa

réalisation que pour son esthétique. J'ai commencé à réunir des images, à compléter ma

collection des pièces majeures bruxelloises, à chercher les photos les plus rares. « Tel

graffiti n'existe pas en photo, tu ne le trouveras jamais », « je connais quelqu'un qui a une

photo de celui-ci », etc. À partir des témoignages et des images, j'ai dressé une

chronologie de la situation bruxelloise. Bien sûr, les graffitis sont rarement datés, et les

mémoires se défont au fil des ans... »

 

Adrien Grimmeau, (historien de l’art) DEHORS ! Le graffiti à Bruxelles. CFC-Editions, collection Lieux de mémoire.

23 x 29 cm, 224 pages, 230 illustrations couleur, 30 €. Édité en français.

 

 

 

 

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© Daniel Fousss - CBBD

 

PROMENEZ VOUS dans la ville  ET DÉCOUVREZ LES FRESQUES MURALES « BANDES DESSINÉES » À BRUXELLES :

                            http://www.bruxelles-tourisme.be/contenus/fresques_murales__bande_dessinee_/fr/362.html

« Plus loin que vos tristes parades, derrière les maisons, après la banlieue, derrière le terrain vague où vous jetez vos vieilles idées..., s'étend la plaine de jeu de la peinture qui refuse

d'être l'ombre des ombres... »  Christian Dotremont, 1949 

                            http://leviffocus.rnews.be/fr/loisirs/divers/l-art-urbain-et-bruxelles/album-1194864789578.htm 

 

                  

                                                                                                                     

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Habillée de nudité

Avant d'oser la présenter encore toute fraîche à l'Esplanade de Divonne les Bains , Flo  fut ouverte ou fermée selon les états. La tentation du nu revenait .  Habillée de nudité, Flo racolait un peu trop. Je pense à un amateur d'art ( de nu ) qui  visitait mon atelier  en phantasmant sur les modèles éventuels qui posaient pour moi. Je finis par lui dire que je ne peignais surtout pas à partir de modèles  vivants ou photos de nus. Mon amateur mateur fut tout déçu de ma réponse..

 

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flo encore nue

flo et pinceaux

 Bref, Flo fut nue ouverte et devint fleur au soir se refermant

flo en été 150x120 acry et marouflage sur toile

flo en été

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attention, une peinture vous regarde

 J'avais ce matin la visite attendue de longue date de Christian Guex 

directeur de la galerie "Au delà des apparences"

 Grosse intensité de son regard sur mon travail actuel.

 Ma peinture le regarde, les yeux fixes, rivés sur sa sensibilité..

Christian Guex aime la peinture qui ravive nos émotions, il apprécie les figures qui interpellent le regard quand la peinture nous regarde..

Je serai donc présent dans sa galerie cet été à Annecy. 

Une des peintures qui seront visible sur ses murs

100x80 acry et marouflage sur toile

gegout©adagp.2011

flo-che-cha.jpg

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1001 billets sur mon blog..

Ma fille Layla là, qui se reflete dans un miroir, elle regarde la petite fille qu'elle est encore. 9 ans, et elle passe du statut d'enfant à celui d'adulte  facilement, et quand ça l'arrange, l'enfance redevient le refuge.
Layla contraste, comme la série de photos dont elle fait partie.!!

Layla  9 ans se regarde dans un miroir

Elle fêtera son 14 ème anni demain

gegout©adagp 2006

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et son portrait à la boucle d'or..eille

55x46 acry et marouflage sur toile

gegout©adagp2011

layla bon portrait 2011

 C'était en 2006, Layla a maintenant 14 ans, on fêtera son anniversaire demain.. Je replonge dans le passé mes 14 ans à moi me paraissent si proches, c'était il y a 46 ans..!


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Monographie Thierry Béraud

Thierry Béraud,

 

Thierry Béraud s’inscrit dans la grande tradition du papier estampé.

Sa démarche est soutenue par une technique mixte alliant l’estampage du graphisme comme empreinte rehaussé d’huile, d’enduit bitumeux et de jus de peinture.


 Posant la question des différents niveaux de lecture que l'on peut percevoir dans une image, superficiellement décorative mais aussi profondément en lien avec notre destinée humaine, il réinvestit le code traditionnel de l’image sous forme de Vanité ou d’Annonciation contemporaine.

 Sa problématique du rapport entre le Temps et notre "temps de passage à l’échelle humaine"  s’enrichit de plusieurs dimensions: historique, esthétique, formelle et théorique.

 

Il se réfère au 2em groupe de vanité d’Ingvar Bergström sur le caractère transitoire et l’inanité des occupations humaines,  tout en reprenant les thèmes des représentations de personnages vivants de l’époque Baroque peint par Hans Holbein le Jeune et des personnes évoquant le temps qui passe comme chez Hans Baldung Green* pour que nous n’oublions pas l’aspect éphémère de la vie :

L’antique Mémento Mori.

 

Dans l'ensemble de son travail,Thierry Béraud  exprime l'expérience universelle de la vie, symbolisée par une suspension dans le temps, théâtralisée en un lieu entre air et eau, haut et bas, ombre et lumière où la chute et la dérive introduisent les mouvements allégoriques qui expriment notre condition humaine**.

 

Développant sa préoccupation actuelle du peu d’intérêt que l'homme porte à son milieu naturel, il enrichit l’iconographie de ses premiers travaux sur les vanités en inscrivant cette distanciation entre la grandeur et la chute du mythe qui fait le tragique de l'homme où l’animal incarne la victime et le témoin.

Pour cela, ses oeuvres invitent à un regard personnel et intime.

 

                                                                           Monographie, Passage à l’art, collectif, 2010

 

(*) Réf : H. Hang, l’art en Alsace, Paris, Arthaud, 1962 p123

(**) V.Robert, Musée d’Orbec, 2008

 

http://thierryberaud.blogspot.com

 

 

 

 

 

Au fond de chaque chose, un poisson nage.

Poisson de peur que tu n’en sortes nu,

Je te jetterai mon manteau d’images.

 

Lanza del Vasto.

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