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regard (4)

administrateur théâtres

12272961500?profile=originalElle est cynique et entonne avec la  voix déclamatoire de personnage de cirque « Mesdames, messieurs, vous, les gens, l’être humain…Quelques semaines sans manger, environ 10 jours sans dormir, seulement 3 jours sans boire et c’est terminé. Pire encore, sans amour, les gens ne trouvent même plus l’énergie d’Imaginer Penser Vouloir Survivre. Les gens se laissent tout simplement mourir. » Et  Elle, elle  danse un hymne à la Vie, un hymne à ce qui se transforme.   

Elle crâne : « Rien. Personne. Moi, je n’ai besoin de rien, ni de personne! Tout le monde ne peut pas en dire autant, pas vrai ? » Et Elle va prouver son autonomie parfaite  par la danse, Elle, dont le corps a un manque, par la parole, Elle, qui croit que le monde l’ignore.

 

Vera ou Véra est un prénom slave qui veut dire « Foi » en langue slave, c’est le verbe « être » en vieux norrois. Hasard ? Nécessité ? Vera est le nom du personnage incarné sur scène  par la troublante Marie Limet  qui va s’employer en bien moins de deux heures  à liquider nos a-priori par rapport à des mots tels que handicap, monstre ou  normalité. Ses atouts : le charme, un sourire et un regard irrésistibles, un corps magnifiquement souple et une puissance artistique extraordinaire. « Ce spectacle, je l'ai conçu pour tous les publics mais j'aime particulièrement le public adolescent. Leur regard n'est pas cruel mais plutôt confrontant. Ils sont eux-mêmes dans une certaine fragilité, une interrogation sur leur image. »

 La question de l’image aux yeux des autres, dans une société où l’image remplace parfois la réalité est essentielle. « Et les gens sont le miroir.» Un miroir qui lui fait cracher un venin salutaire et décapant pour tuer les peurs.  

Marie Limet est extra-ordinaire : elle a été  nourrie par le théâtre et  par la danse. Si quelques centimètres lui manquent quelque part, elle  ne manque nullement de talent, ni d’humour poétique, ni de créativité, ni de philosophie : « Tout le monde ça n’existe pas ». On n’est  heureusement pas des fourmis formatées pour la fourmilière. Chaque être humain est un être singulier, unique au monde avec « ses manques » comme elle dit ou ses « suppléments » indésirables. Chacun avec ses rêves, ses désirs, ses peurs. Chacun avec une configuration différente qui est le fait de la nature. « Heureusement qu’il y a la nature. Il n’y a rien d’aussi parfait que la nature. Moi j’appartiens à la nature. »   Sa philosophie est que si elle ne peut pas changer ce que Dame nature lui a dévolu, elle peut changer chacun de nous, par son approche artistique. En effet le spectacle qu’elle a créé à partir d’un texte qu’elle a écrit est un puissant catalyseur de réactions.

 

 Ce qu’elle veut changer c’est le comportement de chacun, le regard de chacun vis-à-vis de la difformité ou de la conformité. Le regard qui juge, qui humilie, qui formate, qui condamne. Alors si ce regard cesse d’être ou moqueur ou compatissant elle osera être elle-même. On l’admire elle, et pas uniquement son image. Par la danse, elle expose avec grande simplicité son être, sans aucun tabou et sans impudeur. Et Nobody becomes somebody! Un avènement.

 12272961879?profile=original Au début du spectacle elle se présente comme une poupée de foire maladroite. Perruque, lunettes de soleil cerclées de rose, col de fourrure, jambes galbées, chaussures sexy. La prothèse est indiscernable. Dans le dévoilement progressif du personnage, la comédienne se métamorphose, la musique de Tom Waits  aidant,  en danseuse artiste d’une souplesse infinie. Longue chevelure sauvage et  blonde,  regard de ciel, et elle donne à voir sa vraie nature. Une jeune femme sensuelle, gourmande de la  vie, transfigurée par la musique et le mouvement. Triomphante, elle a balancé toutes les  prothèses par-dessus les toits. Elle a gagné au jeu de malchance qui était le sien. Quel coup au cœur pour le spectateur! Si la formule dont elle rêve dans la pièce : « aaabracadaBras ! Déformation, malformation, transformation, apparition ! »  est dramatiquement  inefficace sur le moignon dénommé Tom, elle peut l’appliquer au spectateur, et oui, là, cela marche, mesdames, messieurs ! 12272962265?profile=original La transformation est réellement magique :   celle du personnage qui se transforme en parallèle avec celle du spectateur qui se met à penser « autrement » et à vaincre ses peurs.  Celui-ci, tellement aspiré par l’humanité de Vera, peine à distinguer encore le handicap, la monstruosité, le manque, « la normalité ». C’était le pari de  Marie Limet. Pari gagnant! Une salle comble à la reprise de ce spectacle pétri beauté artistique, créé en janvier 2013. Dépêchez-vous, profitez du creuset des vacances d’automne pour  aller vous aussi, vous frotter à la formule magique de la danse de Vera!12272962857?profile=original

 

 

Parce que nous sommes tous imparfaits et que c'est très bien comme cela. 

Du 29 octobre au 16 novembre (à 20:30) (sauf le 5 & 6 novembre)  au Théâtre de Poche (Bruxelles) - Le 6 novembre (de 20:00 à 21:30) – à la Maison de la culture de Tournai (Tournai) - Le 12 décembre (à 20:30) au  W:Halll - Centre culturel de Woluwe-Saint-Pierre (Woluwe-Saint-Pierre)

Mise en scène  signée Laure Saupique

+Nominé au Prix de la critique "meilleur seul en scène",  +Mention du Jury des Rencontres Jeune Public de Huy: Puissance artistique.
 
réservations: 02/649 17 27

http://poche.be/saison1314/tout_le_monde_cela_existe_pas/index.html 

&

http://cielapeaudelautre.jimdo.com/spectacles/

(Crédits photos: Laura Zuallaert, Yves Kerstius et Alain Dewez)

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attention, une peinture vous regarde

 J'avais ce matin la visite attendue de longue date de Christian Guex 

directeur de la galerie "Au delà des apparences"

 Grosse intensité de son regard sur mon travail actuel.

 Ma peinture le regarde, les yeux fixes, rivés sur sa sensibilité..

Christian Guex aime la peinture qui ravive nos émotions, il apprécie les figures qui interpellent le regard quand la peinture nous regarde..

Je serai donc présent dans sa galerie cet été à Annecy. 

Une des peintures qui seront visible sur ses murs

100x80 acry et marouflage sur toile

gegout©adagp.2011

flo-che-cha.jpg

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phrases

Le livre de Johan Theorin fait son travail sur mon imaginaire.. La série s'installe dans ma tête. 

 "l'Echo des morts" en français  est un thriller qui se déroule intégralement sur l'Île de Öland en mer Baltique. 

Je continue d'y pécher les phrases fortes afin de nourrir mon imaginaire. 

Les études se succèdent, petits formats de 40x30  issues de ce type de phrases décrivant l'atmosphère des lieux.

"Katrine était arrivée sur l'îlot. Elle descendit au bord de l'eau, embrassant la côte du regard. Au nord , on voyait que des plages désertes et des bosquets, au sud des prairies avec, au loin, quelques petits cabanons de pêcheurs."

Etude pour mon expo sur l'île de Öland

40x30 acry sur papier gegout adagp© 2011

Grisaille-sur-Oland.jpg

 Peindre l'atmosphère lourde des lieux, atmosphère pesante empreinte déjà des les premières pages des drames à venir. Sans tomber, du moins je l'espère dans l'aspect narratif.

Juste retenir ce qui échappe au regard.

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Ô, quelle gloire..!

Tout le monde cherche la gloire des temps perdus

La peine de perdre le sens du grand regard

Fuir le jour de rendre le compte rendu

Revivre comme brebis sous la peau d’un vieux renard

Faire jouir la destiné d’un avenir vendu

Pour que la chose nous devienne un pur hasard

Ceci, pour que tout le monde dit : ce n’est qu’un malentendu !

Ceci, pour que tout le monde dit : Ô, quelle gloire..!

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