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12272757671?profile=original" ACI, GALATEA E POLIFEMO " de George Friedrich Haendel   (HWV072, 1708).

RENE JACOBS CONDUCTOR
AKADEMIE FÜR ALTE MUSIK BERLIN
SUNHAE IM ACI
SONIA PRINA GALATEA
MARCOSFINK POLIFEMO

Plongeons dans une  pastorale antique et un  hymne aux cœurs purs. Le livret, version italienne,  écrit par Nicola Giuvo  en 1708 est tiré de la légende d'Acis et Galathée telle qu'elle est rapportée dans Les Métamorphoses d’Ovide. L’intrigue est simple et le message encore plus: l’amour sera sauvé, la jalousie ridiculisée. 

L’histoire :

Acis, fils de Pan, et Galathée, la nymphe des mers, fille de Neptune, sont épris l'un de l'autre. Mais Galathée verse des larmes. Interrogée par Acis, elle lui révèle qu'elle est poursuivie par le désir vorace et jaloux du cyclope Polyphème. On entend soudain un fracas effroyable. Polyphème sort de sa caverne et s’approche des amoureux. Les trompettes résonnent. Galathée supplie Acis de fuir et de la laisser seule avec le géant.  « O dio, t’invola al suo barbaro sdegno, e ti consola !  »

 Polyphème, vengeur, s’enflamme et menace de tuer son rival. «  Ma che ? Non andrà inulta la schermnita mia flamma, io vilipeso » Réponse « forte » de tout l’orchestre.  Mais Galathée défend la cause de l'amour avec courage. Polyphème, impitoyable, se fâche et Acis apparaît soudain pour défendre son amante. Galathée préfère la mort plutôt que de céder au cyclope. Au comble de la jalousie, Polyphème, sûr de ses droits,  somme Galathée de répondre à son amour et  réitère ses menaces mortelles. Galathée appelle alors son père Neptune au secours. Polyphème se retire sur sa montagne.

 Acis, resté seul est rejoint par Galathée. De son côté, Polyphème attend le passage d'Acis pour le fracasser. Alors qu'Acis et Galathée échangent des paroles d'amour, il fait rouler un énorme rocher qui va écraser Acis. 

« Verso già l’alma col sangue, lento palpita il moi cor. » Galathée est désespérée. « Misera, e dove sono ? »  Elle en appelle alors à son père pour qu'il transforme son amant en fleuve. Polyphème essaye de la retenir, mais elle a déjà rejoint Neptune. Il ne peut que contempler Acis, transformé en fleuve, qui embrasse Galathée dans les flots d'argent.

 

 Si Galathée, Sonia Prina, a un jeu scénique plutôt statique et un registre de voix sans grandes surprises malgré l’émotion et les tourments qui  sont bien là,  Sunhae Im exploite sa jeune fougue vocale et sa fibre dramatique avec exaltation.  Une épaule découverte et vêtue d’un « catsuit » de sombre émeraude parsemé d’incrustations de jais, elle joue à cache-cache parmi les musiciens, tout en nous livrant ses récitatifs très expressifs, et ses vibratos surprenants.  Mélange de cabri et de chat, elle  chante et bouge en agilité et souplesse puis disparaît et réapparaît comme par magie. C’est une jeune virtuose vocale qui joue avec les couleurs de sa voix de façon audacieuse et sûre, jusqu’à oser des miaulements dorés. Impétueuse, elle a aussi des envolées lyriques pleines de tendresse, particulièrement cet air, agrémenté de flûtes joyeuses : « Qui l’augel da pianta in pianta ». Ses arias entraînent  le ravissement musical du  spectateur qui en oublie l’orchestre, pour se suspendre à ses lèvres.

C’est une voix d’enfant soulignée par les accords pointés des violons seuls, qui ourlera la mélodie, à la façon de l’astre du jour s’évanouissant dans la mer.

 Quant à Polyphème, Markos Fink, voilà une star totalement fascinante. Sa voix semble couvrir presque trois octaves. Sa démonstration vocale stupéfie et il épouse le rôle de Polyphème de façon très théâtrale, descendant de la montagne à pas de géants accompagné par d’âpres dissonances et des violoncelles lugubres.  Il est le drame. Sans lui, il n’y aurait pas d’histoire. Ses désespoirs  et ses menaces sont vibrants d’intensité et de puissance. On manque d’applaudir en plein spectacle son aria « Fra l’ombre e gl’orrori ».  Et sans l’autre géant, René Jacobs, le chef d’orchestre, il n’y aurait pas de musique.

Cette musique à la fois bucolique et somptueuse… créée par Haendel, à 23 ans à peine, a tout pour ravir : la légèreté, la volupté, l’amplitude, la majesté et surtout une richesse d’expressions sans cesse renouvelée. Cela fourmille d’inventivité et d’effets évocateurs, de la palpitation du cœur au ruissellement des eaux.  Les instruments y sont pour beaucoup car on se croirait au milieu d’un ballet de hautbois, clavecin, orgue, timbales, basse continue s’ébrouant parmi le grésillement estival des violons.

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  Cette musique,  véritable source de bonheur,  est splendidement ciselée par René Jacobs à la baguette. La performance a été applaudie debout, tant l’orchestre  « Akademia für alte Musik Berlin » excelle dans l’interprétation.

 

 

http://www.bozar.be/activity.php?id=11037&selectiondate=2011-9-13 

http://www.klarafestival.be/fr/concert/aci-galatea-e-polifemo 

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Pissarro, patriarche des impressionnistes

Moins populaire que Renoir et Monet, à première vue moins raffiné ou moins savant que Cézanne ou Degas, Pissarro est pourtant un acteur essentiel de l'impressionnisme, tant par son oeuvre q… suite à lire ici

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Fra Angelico et la poétique de l'au-delà

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Magritte  

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Si l'historien et le critique sont en droit de se demander où se situe tel ou tel créateur dans le panorama des arts de son siècle, quelles affinités et quel rayonnement il convient de lui reconnaîtr… suite à lire ici

Modigliani  

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Valéry Paul. Degas danse dessin. (1936)  

"Degas danse dessin" est un essai de Paul Valéry (1871-1945), publié à Paris chez Ambroise Vollard en 1936, dans une édition illustrée de vingt-six gravures de Maurice Potin d'après les compositions… suite à lire ici

Utrillo, une poétique de la ville  

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Le Bauhaus

Fondé en 1919 par Walter Gropius à Weimar, le Bauhaus (littéralement : " maison du bâtiment ") étendit ses recherches à tous les arts majeurs et appliqués, en vue de les intégrer à l'architecture. Se… suite à lire ici

Paul Klee  

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Les discours sur l’art de Bernard Berenson, collectionneur, esthète et critique

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Toulouse-Lauterc et les filles tombées dans la débine

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Raoul Dufy  

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Derain

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Puvis de Chavannes

Pierre Puvis de Chavannes (1824-1898) n'est pas le peintre froid et académique dont l'image s'est peu à peu imposée au public au cours du XXe siècle. Jusqu'à la dernière décennie de sa vie, son oeuvr… suite à lire ici

L' âpre et déchirant paroxysme de Soutine

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La peinture belge depuis le XIXe siècle

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Khnopff, Sphinge pour ceux qui doutent de tout et qui fait douter de tout, pour les lassés de tout, pour les incrédules à tout, Sphinge pour le sphinx lui-même

Pur produit de la haute bourgeoisie catholique, aristocrate fortuné d'ascendance germanique, premier adepte de Péladan à Bruxelles, misogyne hautain, solitaire et raffiné, trop attaché à sa soeur Mar… suite à lire ici

Courbet

Courbet est un des peintres les plus puissants mais aussi les plus complexes du XIXe siècle. Contemporain du positivisme et du matérialisme dont il partage, de la monarchie de Juillet à la IIIe Répub… suite à lire ici

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Il est délicat de cerner la personnalité artistique de Degas. S'il prolonge le respect ingresque de la ligne, il refuse la vénération plastique de la forme : ses exigences de véracité l'éloignent des… suite à lire ici

Bosch

L'oeuvre de Bosch, qui fut ensevelie pendant trois siècles, occupe en notre esprit une place majeure. Elle a donné lieu aux sentiments les plus contraires, et parfois simultanément. On la t… suite à lire ici

Paul Signac  

Paul Signac (863-1935) est un peintre français, né à Paris. Débutant sous l'influence de Monet, Paul Signac est, en 1884, à l'âge de vingt et un ans, parmi les fondateurs de la Société des … suite à lire ici

Renoir: le bonheur de l'instant et la vie triomphante

  « Il y a eu, par un après-midi de printemps, sur la pelouse d'un champ de course, ce doux ciel clair, cet attelage arrêté, cette jeune femme heureuse. Il y a eu ces garçons et ces fille… suite à lire ici

Mondrian

L'oeuvre de Mondrian (de son vrai nom Pieter Cornelis Mondriaan) est l'une des plus radicales qui soient de tout l'art du XXe siècle, ce qui explique sans doute pourquoi on l'a longtemps si mal… suite à lire ici

Matisse

Portrait de Matisse par André Derain (1905)   Bien qu'il n'ait pas atteint la popularité de Picasso, Matisse est certainement un des trois ou quatre hommes qui ont le plus profondément marqué l… suite à lire ici

Rembrandt et la figure du Christ

Jusqu'au 18 juillet 2011, le musée du Louvre présente une collection de plus de 90 œuvres de Rembrandt lui-même, de ses inspirations et de ses élèves. L’ensemble de l’exposition illustre la représent… suite à lire ici

Cézanne

Cézanne, dont la renommée n'avait pas dépassé les limites d'un cercle restreint d'artistes et d'écrivains pendant presque toute sa carrière, se révéla vers la fin de sa vie comme l'un des peintres q… suite à lire ici

Biographie de Van Gogh  

Bien qu'il ait manifesté dès l'enfance des dispositions pour le dessin, Van Gogh ne s'est engagé dans la peinture qu'à l'âge de vingt-sept ans, après une série d'expériences professionnelles et humai… suite à lire ici

Les Lettres de Van Gogh à son frère Théo  

Ces Lettres sont réunies dans un recueil de six cent cinquante lettres écrites par le peintre hollandais Vincent Van Gogh (1853-1890) à son frère Théo, de 1872 à sa mort. Elles furent publiées en par… suite à lire ici

Van Gogh: Les dernières chambres  

Van Gogh. Les dernières chambres. (104 pages)Par Wouter van der Veen Les Editions Arthénon à Strasbourg Avec la très courtoise autorisation de l'auteur Van Gogh Les dernières chambres suite à lire ici

 

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administrateur théâtres

UNE FAÇON ORIGINALE DE SENSIBILISER ET CHARMER UN PUBLIC NOUVEAU

À LA MAGIE DE L'OPÉRA.

 12272753092?profile=originallace au chef-d’œuvre de Gounod, ROMEO ET JULIETTE, inspiré par l’œuvre de William Shakespeare. Le spectacle, conjugué à la féerie lumineuse, à la magie du plein air et à la beauté de notre patrimoine, en fera un événement culturel estival à ne pas manquer.

 

Cela se passe au château de La Hulpe, perle du patrimoine architectural de la Province du Brabant Wallon. Il se dresse avec tenue et fierté dans son écrin de verdure. Facile d’accès et synonyme de prestige. Ce vaste domaine situé à la périphérie bruxelloise constitue un décor de toute beauté pour la présentation d'un opéra, mettant à son service sa dimension esthétique et son passé musical.

 

Note d’intention:

Roméo et Juliette nous interpellent par-delà la tombe et nous sommes tenus de choisir notre camp: celui de l'amour ou bien celui de tous les Capulet et Montaigu de la terre?

Si l'opéra de Gounod adoucit quelque peu la dureté de la tragédie de Shakespeare, il en concentre l'action sur les personnages principaux, et sa musique, par l'éclat de ses harmonies comme par la pureté délicate de ses mélodies, amplifie notre sensation du drame. Elle l'annonce, puis le masque sous le chatoiement du bal, les rythmes enjoués de la danse, puis le découvre subitement comme le poignard qui surgit de son fourreau, porteur de mort. Elle frappe alors au coeur de l'histoire, nous serre la gorge et ne nous lâche plus. Et sans cesse nous serons secoués, ballotés par elle entre l'espoir et l'émotion, entre l'amour et la violence, entre la vie et la mort. Cette dualité se retrouve dans la scénographie. A droite, un espace plein, entouré de quelques marches et de colonnades élégantes, comme une aile de palais italien surmontée d'une terrasse, ou du mythique balcon de Juliette. Cet espace abrite, accueille l'orchestre, la musique, la fête, la vie. A gauche, le même espace, mais vide, cerné de colonnes tronquées, comme la vie trop courte de nos deux jeunes héros. Au centre de cet espace, un catafalque de granit noir. Il n'est pas nécessaire d'expliquer la suite ni le sens… Devant et sur la gauche: la grille d'un enclos étroit de cimetière où frère Laurent, confident et acteur malgré lui de la tragédie, viendra se recueillir. Derrière, au fond: la façade d'un monument imposant. C'est la demeure de la famille de Juliette, ces Capulet dont les racines et les traditions remontent à plusieurs siècles. Cette façade nous le dit, nous l'affirme, par son histoire, par son style et par sa masse. Car la haine peut avoir le visage et le poids de la plus parfaite respectabilité.

Le décor est planté, le drame va se jouer. Mais dans quels costumes? Nous voulions délibérément ne nous référer à aucune situation moderne, car les exemples sont trop nombreux, et cette histoire se suffit à elle même… L'illustrer aurait été la réduire à une anecdote temporelle et locale. Le temps sera donc légendaire, entre Vérone et Londres, entre le conte populaire et Shakespeare.

Voilà, nos amants vont bientôt rentrer en scène, et s'ils meurent à la fin de la nuit, ils sont comme le phénix, ils renaîtront chaque soir à nouveau, pour les siècles des siècles.

 

Note personnelle : 

 Nous sommes revenus enchanté de ce spectacle , il va de soi ! Mais aussi un peu déçus que le public, pressé par l’anticipation d’une longue marche nocturne vers les parkings, ait écourté ses applaudissements.  Nous aurions aimé plus de respect pour une palette d'artistes hors du commun. L’orchestres a plié bagage, vite fait, instrument sous le bras,  sans tambour ni trompettes et  tout le monde s’est évaporé comme si il y avait le feu au lac !

 

Et pourtant, les artistes étaient pétris d’émotion, les voix magnifiques,  les paroles des mélodies, harmonieuses, souples et lestées avec bonheur dans l’écrin de la musique, les costumes  étincelants et la mise en scène fabuleuse. Point d’artifices, juste le perron du château et une grande terrasse surplombant le kiosque à arcades où officiait le magnifique orchestre. Les chœurs mixtes résonnaient dans tout le parc: le bonheur encore.

 Nous avons particulièrement aimé bien sûr cette dévotion  totale à l’amour  qui imprégnait la scène du mariage secret, la voix d’outre-tombe du frère Laurent, le long voile blanc qui unit les amoureux de part et d’autre du balcon,  le duel mortel …jusqu’à la phrase assassine, témoignage percutant de la folie des hommes, et  proférée devant un public horrifié et confondu. Cette phrase  infâmante  jure  par ses grands dieux de ne  jamais faire la paix.  Dont acte. Une image d’une humanité violente, orgueilleuse  et présomptueuse.

On a particulièrement aimé chez Gounod le rôle du Duc, qui veut s’élever au-dessus de cette spirale de violence et qui impose de sa voix formidable le respect des lois  afin de faire cesser les hostilités sanglantes. Très touchante aussi, cette scène où les amoureux se confient à la grâce de Dieu alors qu’ils vont mourir. Impressionnant l’ensemble des acteurs massés autour de la tombe des amoureux,  tous enfermés dans de longues  capes de bure noire, et à la fin, obligés à la fin de lever leur sinistre masque blanc. De la toute belle ouvrage.

 

 

 

 

 

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INFOS & BILLETTERIE   070 / 222 007 ou www.070.be

PRIX  : 25 – 30 – 35 VIP (parking, welcome pack VIP et programme) : 60

 

Château du Cercle de Wallonie à Namur, les 25 et 26 août à 21 h

Château de et à La Hulpe du 31 août au 5 septembre à 21 h

Château d’Ooidonk les 8, 9 et 10 septembre à 21 h                                         

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administrateur théâtres

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 “The Fire of Prometheus”

EUROPEAN GALA CONCERT

VLADIMIR JUROWSKI - LONDON PHILHARMONIC ORCHESTRA

Vladimir Jurowski conductor
London Philharmonic Orchestra
State Choir Latvia
Nikolai Lugansky piano
Igor Levitt piano

 

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Le programme:

Modest Mussorgsky St. John’s Night on the bald mountain
Sergey Rachmaninov Rhapsody on a theme of Paganini for piano and orchestra, op. 43
Franz Liszt Prometheus, S. 99
Alexander Skryabin Prometheus:The Poem of Fire, op. 60

 

 

C’est certes l’interprétation de l’œuvre de Rachmaninov par Nikolai Lugansky qui a littéralement mis le feu à la Salle Henry Le Bœuf hier soir. Le pianiste a reçu des clameurs de bonheur dès qu’il s’est levé de son tabouret pour saluer un public complètement chaviré. Entre le charme et les doigts de fer machiavéliques, les rythmes syncopés et les ralentis dramatiques, l’orchestre qui exhale des respirations de fauves et une clarinette plaintive, on reste pantois. Le scherzo a des sonorités très lyriques. Il y a ces reprises en fanfare, le solo romantique du piano, répété en sourdine par les violons et c’est un couple romantique qui s’étreint devant une vallée verdoyante qui se présente à l’esprit.  Au dernier mouvement, après une série de pizzicati des violons, contrebasses et violoncelles, les archets bruissent une ultime fois sur les cordes pour céder la place aux  accords ascensionnels du piano qui nous entraînent vers une apothéose de noces barbares. Le déchaînement du « Dies Irae », avec ses accords tranchants et nets, claquera  comme des coups de fouets. Mais intrépide, le piano lancera une dernière offensive, achevée à la dynamite !

 

Avec le Mont Chauve de Mussorgsky , on n’est pas en reste ! Ce sont les sorcières, les enfers les diables,  les courses folles et vertigineuses qui sont au rendez-vous. Le rythme est débridé, les cuivres ont des voix de crapauds gigantesques qui fusent parmi des chuchotements maléfiques. Frissons légers de cordes, piaillements des bois. Les pesants violoncelles réitèrent le thème par trois fois. La joie des maléfices et des mauvais tours éclate et Méphisto lui-même tient la baguette pour galvaniser les musiciens dans une gerbe de flammes.

 

 

 Le poème symphonique de Franz Liszt nous offre des accords mystiques aux sonorités cuivrées. Et pourtant, ce sont des clarinettes et des hautbois qui parlent ! Deux interprétations : ou la jubilation d’avoir dérobé le feu à la barbe des dieux ou l’exaltation du désir de venir les défier. Je pencherais plutôt pour la première version car il y a ce magnifique mouvement lent, empli de félicité plus que d’orgueil. Le dieu voleur a  en effet une tâche noble : celle de venir au secours de l’humanité. C’et le mythe fondateur du héros Prométhée et celui de l’accès à la connaissance. La gestuelle de Vladimir Jurowski, le chef d’orchestre, est bouillante, impérieuse, irrévocable.  

 

Un long silence respectueux précédera l’interprétation du poème de Scriabine. Suivi d’une longue sonorité trouble reprise  enfin par les tremblements de cordes. Les violoncelles produisent des arrachements mélodiques, le piano a imperceptiblement introduit des notes flûtées. Vladimir Jurowski nous aide à suivre le labyrinthe de sonorités car il semble décrire la partition dans l’air à force de gestes et d’intentions mordantes. Il n’y a qu’à se laisser embarquer vers l’étrange, se laisser flotter sur des vagues d’harmonies … ou de vagues harmonies. Rien de volcanique au début, plutôt une halte de voyageur en pays inconnu. Le piano offre des goulées de vie et d’eau fraîche. Roulements, avertissements sinistres des cors, les violoncelles brûlent. Quelques flammes lèchent les pieds d’une forêt et ce sera l’embrasement final : cors et percussions. Et chacun d’ajouter des notes chaotiques entre les aires de repos non touchées par les flammes. Le pianiste tressaute sur son siège. On songe plutôt aux  entrailles en flammes de Prométhée lors de son châtiment qu’à la joie de la dérobade du feu sacré. Car on entend les cris acérés des oiseaux de proie.  Hyper-vigilant, le chef d’orchestre arbore le dessein musical avec fermeté. Y répondent les ricanements fracassants des trompettes. Mais voici que les livrets dans les 4  rangs du chœur,  s’ouvrent en silence, avant qu’ils ne profèrent  un  hululement final fait uniquement de voyelles. Fébrile, voulant presque décrocher le ciel,  Vladimir Jurowski débusquera les derniers accords féroces avant de saluer.  On reste sous le choc. C’est une musique chaotique où se mêlent angoisse,  impatience, jubilation et désespoir.

 

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http://www.klarafestival.be/fr/concert/fire-prometheus

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administrateur théâtres

                                

   12272732654?profile=original                                    Le Public ouvre sa saison avec La vie devant soi

de Romain Gary

   Belleville. Momo, 10/14 ans,  a été recueilli par Madame Rosa, une très vieille dame juive. C’est la seule personne au monde qu’il aime. Il fera tout pour l'aider afin qu'elle puisse rester chez elle, lui évitant ainsi d’atterrir à l'hôpital, sa plus grande crainte après la rafle du Vel d’hiv.

 

Extraits :

" Je m'appelle Mohammed mais tout le monde m'appelle Momo pour faire plus petit. Pendant longtemps je n'ai pas su que j'étais arabe parce que personne ne m'insultait. On me l'a seulement appris à l'école.

La première chose que je peux vous dire c'est qu'on habitait au sixième à pied et que pour Madame Rosa, avec tous ces kilos qu'elle portait sur elle et seulement deux jambes, c'était une vraie source de vie quotidienne, avec tous les soucis et les peines. Elle nous le rappelait chaque fois qu'elle ne se plaignait pas d'autre part, car elle était également juive. Sa santé n'était pas bonne non plus et je peux vous dire aussi dès le début que c'était une femme qui aurait mérité un ascenseur.

Madame Rosa était née en Pologne comme Juive mais elle s'était défendue au Maroc et en Algérie pendant plusieurs années et elle savait l'arabe comme vous et moi. Je devais avoir trois ans quand j'ai vu Madame Rosa pour la première fois. Au début je ne savais pas que Madame Rosa s'occupait de moi seulement pour toucher un mandat à la fin du mois. Quand je l'ai appris, ça m'a fait un coup de savoir que j'étais payé. Je croyais que Madame Rosa m'aimait pour rien et qu'on était quelqu'un l'un pour l'autre. J'en ai pleuré toute une nuit et c'était mon premier grand chagrin.

Au début je ne savais pas que je n'avais pas de mère et je ne savais même pas qu'il en fallait une. Madame Rosa évitait de m'en parler pour ne pas me donner des idées. On était tantôt six ou sept tantôt même plus là-dedans. Il y avait chez nous pas mal de mères qui venaient une ou deux fois par semaine mais c'était toujours pour les autres.

Nous étions presque tous des enfants de putes chez madame Rosa, et quand elles partaient plusieurs mois en province pour se défendre là-bas, elles venaient voir leur môme avant et après. Il me semblait que tout le monde avait une mère sauf moi. J'ai commencé à avoir des crampes d'estomac et des convulsions pour la faire venir.

On était tout ce qu'on avait au monde et c'était toujours ça de sauvé. Plus tard elle m'a avoué qu'elle voulait me garder le plus longtemps possible alors elle m'avait fait croire que j'avais quatre ans de moins.

Maintenant le docteur Katz essayait de convaincre Madame Rosa pour qu'elle aille à l'hôpital. Moi, j'avais froid aux fesses en écoutant le docteur Katz. Tout le monde savait dans le quartier qu'il n'était pas possible de se faire avorter à l'hôpital même quand on était à la torture et qu'ils étaient capables de vous faire vivre de force, tant que vous étiez encore de la barbaque et qu'on pouvait planter une aiguille dedans. La médecine doit avoir le dernier mot et lutter jusqu'au bout pour empêcher que la volonté de Dieu soit faite. Madame Rosa est la seule chose au monde que j'aie aimée ici et je ne vais pas la laisser devenir champion du monde des légumes pour faire plaisir à la médecine.

Alors j'ai inventé que sa famille venait la chercher pour l'emmener en Israël. Le soir j'ai aidé Madame Rosa à descendre à la cave pour aller mourir dans son trou juif. J'avais jamais compris pourquoi elle l'avait aménagé et pourquoi elle y descendait de temps en temps, s'asseyait, regardait autour d'elle et respirait. Maintenant je comprenais. »

 

 

Rien ne sonne faux. Tout est dit et non dit.

 

Par le texte et par l’interprétation poignante des deux protagonistes. Janine Godinas, actrice belge sublime,  que l’on a vu jouer  l’année dernière dans « Les Grecs »,  est époustouflante de rigueur, de justesse et d’humanité. Quel métier !   Itsik Elbaz (« L’échange » de Claudel) est criant de vérité dans son hymne à l’amour.

 L’attachement mutuel de ces deux épaves de la vie est d’une force tellurique, charnelle, viscérale. Le tableau, symbolisé par un tumulus d’objets disparates jamais ne sombre dans le misérabilisme, tant l’humour est une constante et l’ironie un mode d’emploi de la vie. A notre  tour on se prend à aimer personnages et acteurs. Le spectateur moderne porte certes en lui les  héros de Dickens, Zola, Daudet et Jules Renard, mais ici on est soufflé par le  puissant désir de vivre de Rosa et de Momo. Quelles que soient les religions et les races en présence, tous deux choisissent LA VIE.

Et pourtant c’est une longue agonie qui se fait jour peu à peu sur la scène aux lumières tamisées du Public. C’est un optimisme forcené qui  a  imposé le titre du roman sans doute, car il n’y a que la tragédie de la mort qui attend ces deux rescapés, comme nous tous d’ailleurs. Tous deux la souhaitent, la plus digne possible. C’est donc toute la tragédie humaine qui est mise en scène, celle de l’inévitable. Avec lucidité, et un humour très juif en guise de  lance-pierre contre La Dame à la Grande Faux.

 

 

LA VIE DEVANT SOI

de ROMAIN GARY (Emile Ajar)
Mise en scène: Michel Kacenelenbogen / avec Janine Godinas, Itsik Elbaz, Nabil Missoumi et Benoît Van Dorslaer    DU 03/09/11 AU 22/10/11

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=282&type=1

 

 

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Les coups ...

 

Ah, Les coups !

Nous en avons tous  connus bien des coups ...les bons comme les mauvais .

Nous en avons donnés, pris, reçus, subis...

Les coups se composent avec tant de mots ...coup de tonnerre, coup de froid, coup de reins, coup pour rien, coup de poker, coup de pied, coup de poing, coup de blues, coup de sang, coup de théâtre, coup de tête, coup dur, coup d'épée dans l'eau ..

 

D'un coup, je vous livre mes derniers coups .

Il y a quelques semaines, sous l'emprise d'un coup de cafard ,le besoin d'un coup de fouet devenait urgent.

Et tout à coup , un coup de baguette magique !

     ARTS ET LETTRES !

Et les coups pleuvent ...coup de coeur, coup de soleil, coup de foudre ...Quel coup de bol !

Ayant en plus ,un bon coup de fourchette, je me régale parfois jusqu'à en  avoir un coup dans l'aile devant vos coups de crayons, vos coups de pinceaux, vos bons coups de langue ..

Pas envie de passer en coup de vent , vous valez tous le coup d'oeil, et je vous dis à tous 'MERCI' pour vos coups de mains, vos coups de pouce ...Merci à toi aussi 'MERLIN ' pour tes coups de patte ...

Coup de chapeau Monsieur Paul , Coup de chapeau à tous !

 

 

 

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administrateur théâtres

Opéra: "Don Juan" de Mozart (au château de Seneffe)

Dans un château (grand) et son théâtre (petit) nous avons pu contempler l’infiniment grand (six chanteurs  d’exception) dans l’infiniment petit (une salle en rotonde pouvant loger à peine  80 happy fews !)

____________________________________________________________

 

 Derrière ce spectacle infiniment beau, il y a une très belle dame d’esprit et de cœur. Je veux nommer Isabelle Kabatu, responsable musicale et porteuse du projet. Quand on la  rencontre, on est immédiatement envahi par une sorte d’aura de générosité bienveillante et on rêve de faire un bout de chemin avec elle. C’est son charisme incroyable  qui attise sans doute les espoirs des artistes et les amène peut-être  à devenir les étoiles de demain. Une dame de foi qui vous fait croire en vous.  

 

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Le château, c’est celui de Seneffe. Décidément il conviendrait de lui accorder la palme  pour le magnifique été culturel qu’il nous a présenté cette année. Cette fois il est devenu, l’espace de quelques jours de septembre, le lieu privilégié de l’amour car le théâtre Poème 2 y présentait son festival …Scènes ( d’amour).  Hélas nous n’avons pas pu y assister, malgré le programme d’une richesse inouïe (*).  Jugez-en par cette magnifique phrase d’introduction : « Le langage est une peau : je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. » (Roland Barthes, Fragments d’un discours amoureux.) Nous avons néanmoins assisté à la superbe finale de ce festival : l’opéra « Don Juan »  de Mozart.

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L’orchestre était réduit à un piano à queue, splendidement mené par une pianiste concertiste bulgare hors pair, Jhaneta Katsarova, lauréate des Concours internationaux de Moscou et d’Arezzo en Toscane.  Miracle : les six chanteurs chantaient en solo ou  façon « a capella » à peu près tout le temps, sans que le piano ne leur  donne la moindre ligne mélodique. A elle de livrer du bout de ses dix doigts un accompagnement soutenu pour remplacer tout un orchestre.  Le chœur et les solistes étaient six jeunes talents plus que formidables. Etonnants, vigoureux, inventifs, doués, imposant la fougue de leur jeunesse et leur savoir-faire évident. Tous ont démontré une  présence inouïe. Au sens littéral du terme.

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Du jamais vu ni jamais entendu de toutes façons. Une diction italienne impeccable, une résonance de cathédrale, une puissance confondante. Tout cela dans une proximité jamais vécue pour le public médusé, car les artistes ne sont jamais à moins de 5 mètres de vous. De quoi entrer totalement au cœur de  cette tempête musicale spectaculaire. Il y a aussi les décalages si chers aux spectacles modernes. Voilà Elvira en véritable Lady Gaga, parée d’une robe de styliste d’une beauté saisissante. Voilà la fille de la pianiste, la sombre Donna  Anna  un vrai monument gothique et noir accompagnée de son comparse Don Ottavio, ténor français. Et voici une jeune artiste portugaise, la délicieuse bergère rousse, Zerlina, convoitée par le terrible Don Juan, sapée dans des couleurs nature.  Des femmes, il y en a donc de toutes les couleurs, pour Don Juan. Pour le public féminin, il y a  -  of course  -   Masetto, le jeune villageois, baryton qui a fait tourner toutes les têtes, toutes couleurs confondues, que ce soit pour sa voix profonde, jeune et vibrante ou pour son physique de rêve.  Silence, les maris !

La mise en scène manie l’humour et le drame tour à tour, avec brio et prestesse.  Jamais un moment statique, que du dynamisme, de l’élan, des chutes vertigineuses,  du voyage dans les sentiments et les actes. Quelques accessoires chargés de sens et  de pure poésie. Les acteurs  sont d’ailleurs très reconnaissants à Stefano Giuliani pour son encadrement exceptionnel, sa façon d’avoir su les guider et de les rendre tout-à-fait confortables dans leurs rôles. La statue du Commandeur qui avance vers le public est fascinante. Entre les géants de l’île de Pâques et l’art Maori. Ce spectacle où tous les artistes,  inondés de  la joie de jouer et chanter à la fois, s’époumonent sans fatigue apparente avec un dynamisme sans cesse renouvelé,  vous coupe  le souffle. Du monumental dans une boîte à musique, c’est un exploit. De la qualité sonore et théâtrale exceptionnelle. Juste dommage que ce spectacle soit si  éphémère.  Ne faudrait-il pas écrire au ministre pour l’alerter  qu’en Belgique il y a des gens,  des lieux et des  projets qui valent la peine d’être soutenus, promus,  aidés, mis au premier rang ?

Nous avons donc  adoré ce spectacle et par-dessus tout Leporello, baryton basse,  le véritable pilier du spectacle à part le brillant Don Juan bien sûr,  pour sa voix, son jeu, ses postures, ses mouvement et sa présence quasi cinématographique. 

 

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  * http://www.theatrepoeme.be/                        Seneffe,  Le 4 septembre 2011

 

http://www.theatrepoeme.be/spectacles.php?shortcut=spectacles_DONGIOVANNIdanslecadreduFestivalScnesdx2019AmourSeneffe

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ADMINISTRATEUR GENERAL

De juillet à décembre à l'Espace Art Gallery

Exposition actuelle

Juillet 2011 - Décembre 2011

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Vue de l'Espace I de la Galerie

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Vue de l'espace II de la Galerie

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Vue de l'Espace III de la Galerie

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Vue d'ensemble

La Galerie est rénovée au cours du mois de juillet 2011

 

 


 

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Salon des Artistes de la Galerie Collectif d'artistes

Exposition du 03/08/2011 au 31/08/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 03/08/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

Les 12 œuvres présentes sont de : Adriaenssens Freddy – Pierre, Bal Alain, Bodin Jean – Paul, Cayet Muriel, Chanon, Christophle Sandrine, Hirt Gilles, Ju Chou, Kahiani Nugzar, Lapassouze Emma, Turpin André et Van Ryswyck Kristeen.


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A l'Espace Yen du 4 septembre au 30 octobre 2010

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A l'Espace Yen du 3 novembre 31 décembre 2010

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A l'Espace Yen du 12 janvier au 26 mars 2011

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A l'Espace Yen du 6 avril au 26 juin 2011

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A l'Espace Yen du 7 septembre au 30 octobre 2011

Liste des artistes participants au Salon d'ensemble ds artistes de la galerie

 

 

 

 

Adriaenssens Freddy – Pierre (Belgique), Artin (France), Bal Alain (France), Bodin Jean – Paul (France), Boica Grace (Portugal), Calleja Sara (Espagne), Cavagnac Marie – Claude (France), Cayet Muriel (France), Challier Christophe (France), Chanon (Hollande), CHIOCCA (France), Christophle Sandrine (France), De Grave Alexandra (Belgique), Delfosse Jerry (Belgique), DENI alias Danijela Gasparovich (Croatie), de Sagazan Patrick (France), de Verdal Louis (France), Duffour Carole (France), Gillet Marie-Anne (Belgique), Gillis Jérémie (France), Guillaumond Yves (France), heSBé (France), Hirt Gilles (Suisse), Ju Chou (Corée du Sud), Kahiani Nugzar, (Lettonie), Kej alias Mullier Christian (France), Lapassouze Emma (France), Litou Philippe (France), Lorillot Didier (France), Machuel Dominique (France), Marot Donato (Espagne), Masson Yannick (France), Maurin Michèle (France), Mejias Alvaro (Venezuela), Merviel Philippe (France), Mery Bernard (France), Misyats Igor (Ukraine), Montelet Dan (France), MUSIKA (France), Nasca alias Ferron Christelle (France), Ophalvens Lieve (Belgique), Passani Pierre (France), Piu Adriano (Italie), Raghad (France), Riguidel Bertrand (France), Rochet Marie – Hélène (France), Rocskay Jay (France), Ruiz-B Monika (France), Sabot Arnaud (France), Savreux Catherine (France), Serre – Combe Nathalie (France), Soufflet Pierre (France), Tauss Sophie – Mathilde (France), Thys Daniel (Belgique), Turpin André (France), Vanhoebroeck Benoît (Belgique), Van Ryswyck Kristeen (France), Veloso César (Espagne), Venet Isabelle (France), Vilanova Patricio (Portugal), Wilson Corinne (France).

 

 

 


Au total 60 artistes qui viennent de France, Hollande, Italie, Espagne, Portugal, Suisse, Croatie, Lettonie, Ukraine, Venezuela, Corée du Sud et de Belgique…

 

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Dominique Lardeux
peintures

Exposition du 07/09/2011 au 25/09/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 7/09/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

 

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Jean-Rodolphe Loth
peintures et sculptures

Exposition du 07/09/2011 au 25/09/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 7/09/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Marchi
peintures

Exposition du 07/09/2011 au 30/10/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 07/09/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Christian Renard
peintures au couteau

Exposition du 28/09/2011 au 16/10/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 28/09/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Martine Macquart
peintures et boîtes peintes

Exposition du 19/10/2011 au 06/11/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 19/10/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Telque
sculptures en bronze

Exposition du 19/10/2011 au 06/11/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 19/10/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Henry Pouillon
peintures et gravures

Exposition du 09/11/2011 au 27/11/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 09/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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A l'Espace Yen
(Espace Art Gallery II)
Exposition du Collectif de la Galerie

Exposition du 09/11/2011 au 31/12/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 09/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Beauvir Le Darz
peinture

 

Exposition du 30/11/2011 au 24/12/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 30/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Catherine Savreux
peintures et encres de Chine

 

Exposition du 30/11/2011 au 24/12/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 30/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Sylvie Samy
peintures

 

Exposition du 30/11/2011 au 24/12/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 30/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

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Jacques Thuillier
sculptures

 

Exposition du 30/11/2011 au 24/12/2011
de 11 h 30 à 18 h 30

Vernissage le 30/11/2011
de 18 h 30 à 21 h 30

 

 

 

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administrateur théâtres

Cinéma: Le dernier Woody Allen

12272755286?profile=original« This is unbelievable… » Dans ce film, Toute la féerie d’un « Américain à Paris » envahit d’un coup notre esprit, sans la musique de Guershwin bien sûr, mais rien qu’avec les images et les souvenirs littéraires. Un tour de magie du réalisateur. Et oui, comme le protagoniste Gil, qui a 30 ans -  non 42 comme l’acteur, non 75 comme le réalisateur - on se laisse prendre à la rêverie et à la séduction de la ville comme un hareng dans un filet. Foin des responsabilités d’un couple à bâtir dans les turbulences de la vie moderne et les exigences autoritaires d’une future épouse! A la première apparition de la voiture mythique  de Gatsby le Magnifique sur le coup de minuit, on a compris qu’on allait faire un extraordinaire voyage dans le temps et dans la culture de toute l’avant-garde  artistique des années 20. Et on se laisse glisser dans cette comédie avec bonheur à la rencontre des plus grands : Zelda, Scott Fitzgerald, Hemingway, Dali, Picasso rassemblés chez Gertrude Stein. « Rose is a rose is a rose is a rose. » Quand survient le retour de la Belle Epoque, c’est aussi un plaisir exquis  de revoir les fiacres, les crinolines,  la gaité parisienne, Degas, Toulouse Lautrec…. Woody Allen en fait certes un peu  trop quand on recule jusqu’au siècle des lumières… mais heureusement cette séquence est fort courte. Point besoin d’insister, on aurait pus s’en passer.Cela tue un peu la magie pour des européens. Mais il faut bien revenir sur terre. Et rien ne vaut une promenade sous la pluie, à minuit, sur le pont Alexandre  entre amoureux. Les dialogues sont merveilleux, surtout si vous percevez le velouté de la langue anglo-saxonne, les intonations particulières, l’humour des mots. La sonorité même du titre du film!  Un délice de tonalités  tantôt amoureuses, tantôt sarcastiques. Elle: « You’re in love with a fantasy » Lui: « I’m in love with you ! ». L’intonation particulière de « pedantic » restera dans les mémoires pour qualifier Paul, cet américain « pseudo-intellectual » qui a su éblouir sa future femme! Le couple des parents de la future épousée est croqué de façon exemplaire.

Mais ce film est en premier lieu bien sûr, une ode extraordinaire à la Ville-Lumière. Les images sont extraordinaires, depuis les effets presque sépia jusqu’aux prise de vues dramatiques, on ne peut qu’être ravis.  Poser les yeux sur ces lieux et une chose qui éblouit et qui apaise,  qui fait rêver et nourrit l’émotion.

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L’âge d’or. A toutes les générations, il y a cette nostalgie bien compréhensible du passé. La peur du présent iconoclaste en est la cause…  Et quoi de plus merveilleux que de flotter dans ce qui surnage du passé, le plus beau : la fleur de sel quand on ne cesse de rêver d’une autre vie que la sienne? Cette fleur devient à son tour, germe de création pour le jeune auteur désemparé. De quoi s’enivrer.

L’angoisse de la page blanche du jeune auteur ?  Qu’il reste à Paris et Paris fera le reste… ou la jeune libraire de 20 ans!

Années 20 disiez-vous?

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Toutes les interprétations des acteurs sont ciselées, justes, vivantes, même pour les fantômes d’artistes. On ressort de ce film, ré-initié et  nimbé  de plaisir artistique.

 

 


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administrateur théâtres

"Musicales de Beloeil"

 

12272756671?profile=original« Créée il y a 23 ans à l'initiative des Princes de Ligne, la grande

fête musicale organisée chaque année dans le parc du Château

de Beloeil poursuit son aventure sous la dénomination

"Musicales de Beloeil".

Ce changement de nom reflète bien entendu un changement

d'organisateur, le 5ème en 23 ans. l'ASBL Belgium to the

Tops est désormais en charge de ce "festival d'un jour" en

partenariat avec le Château de Beloeil et ses propriétaires, les

Princes de Ligne et aussi avec l'ASBL ASMAE et la Commune

de Beloeil, présents depuis la première édition et partenaires

essentiels dans la réussite de cet événement.

La magie des lieux et le concept de promenade musicale

restent les fondamentaux de la recette d'une

telle manifestation. »

 

 ...Malgré notre été maussade, nous avons vécu une journée vibrante à Beloeil cette année. L’édition des « Musicales de Beloeil » en 2011 a en effet ravi un  public nombreux (entre 5000 et 6.000 l’après-midi et entre 7.000 et 8.000 le soir) curieux de découvrir cette nouvelle formule d’un festival musical d’un jour…sous le soleil !

 

Cette première des « Musicales de Beloeil » organisée ce samedi 27 août par l’asbl Belgium to the Tops peut être qualifiée de véritable réussite. Les artistes étaient très heureux de jouer dans les magnifiques jardins à la française de  cet immense parc dont les arbres étaient  illuminés de mille et un faisceaux colorés et le sol jonché de petites flammes au sol sur tous les parcours. Se dégageait une vraie féerie, une illusion de grand siècle.  

Les concerts, tous de haut niveau ont comblé des spectateurs émerveillés qui ont pu se partager des programmes très éclectiques. Au fil des scène aux dénominations plus que romantiques (le bassin vert, le cloître, le vivier aux poissons rouges, le champ de roses, le bassin des dames, le bassin des glaces, le parc des cerfs…)  nous avons pu découvrir des artistes aussi divers que  Miloš Popovic jouant Schumann et Beethoven, Guillaume Coppola jouant 6 consolations et 3 Sonnets de Pétrarque de Liszt, Le Quatuor Alfama raconté aux enfants, La Bande des Hautbois, et même de la musique des troubadours arméniens du moyen-âge au  18ième siècle… où le « duduk », patrimoine culturel immatériel de l’UNESCO,  joue le rôle principal !  Mais ce n’est qu’une petite partie du programme, car il est illusoire de vouloir  tout entendre même si on commence à 15 h et que l’on termine à minuit!

 

 

Pour couronner les festivités il y a eu ces  deux grands concerts sur la grande scène N°5, l'un en fin d'après-midi à 18h30 et l'autre en fin de soirée à 22h30, avec un grand orchestre symphonique : cette année, le Brussels Philharmonic et son chef Michel Tabachnik, accompagnés par le chœur du Brussels Choral Society et notre grand baryton belge José Van Dam accompagné de jeunes talents vocaux formidables, en résidence à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. De quoi faire de cet événement une référence culturelle européenne.

 Au programme nocturne :

 - Tchaïkovsky, Ouverture solennelle 1812 en mi bémol majeur, op. 49

 -  Beethoven, Symphonie n° 9 en ré mineur, op. 125 (3ième & 4ième mouvement).

 Et le ciel d’absorber ces musiques triomphales. Et le public innombrable d’exulter et de caresser le mot « Freude » et pourquoi pas aussi le mot «  Friede »  avec délectation et gratitude.  

 

 

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Quant  à  la clôture de cette clôture musicale  éblouissante, jaillissant dans le ciel presqu’étoilé  un  feu d’artifice inégalé,  du ja-mais vu, laissa le  public … sous le choc avant de refranchir les grilles du château, la tête vibrante  de musique et  de félicité.

 

photo: with the kind permission of Linda Baute aLBOT & aLBOT

 

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administrateur théâtres

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Ils auront le pompon (du bonnet bien sûr),  ces six acteurs éblouissants qui nous ont fait rire aux éclats hier soir au festival « Bruxellons » au château du Karreveld. C’était une comédie de boulevard,  ou plutôt une comédie de sable et de plage. Avec beaucoup de sable dans les yeux, car Dieu que ce spectacle est corrosif et décapant ! Feydeau lui-même applaudirait s’il était encore de ce monde. 

 Tout y passe, depuis les aléas de la cohabitation entre soi-disant « amis », la dictature consentie ou non du chef de groupe, le problème de la cagnotte, le port du pull savamment jeté sur les épaules,  l’éducation des enfants, le travail au noir, la cuisine modèle,  les jalousies conjugales, les thérapies,  la mort des chiens et leur ensevelissement…

En effet, trois couples d'amis ont loué ensemble une villa pour les vacances au bord  de la Grande Bleue. En trois coups de caméra, l'ambiance se gâte rapidement. Question de logement, qui aura la plus belle chambre, la plus belle vue ? Le public est du côté  mer avec ses rochers: « la tortue »,  «  le béret du berger », « la limace »… Personne n’y voit goutte, seul l’organisateur, outrancièrement méticuleux, esclave de son bracelet-montre et des guides touristiques, repère lesdits rochers. Mais il est imperméable aux ressentiments grandissants de ses « amis ». Du côté chambres, les  couples se lancent dans des tirades où la critique mutuelle va bon train, inconscients que tout un public les regarde.  Les motifs de conflit sont innombrables. La mesquinerie est reine. Au dîner final et fatal, sonnera l'heure des règlements de comptes... Du jamais-vu ! Et ils iront jusqu’au bout !

Sommes-nous ces rochers immuables aux noms peu évocateurs  ou des passagers clandestins ? Tout pousse à croire qu’on a réellement passé les huit jours ensemble avec ces couples diaboliques tant l’ambiance de mésentente est palpable malgré les innombrables non-dits, et  tant le rendu des estivants  et de leurs réactions est juste. Une petite semaine de vacances virtuelles à la fin de l’été, il y a vraiment de quoi lever son verre… aux artistes. Les dialogues sont  percutants, la mise en scène est vive, le jeu des acteurs et les mimiques ne sont jamais exagérés, mais  juste en forme de mille feuille  d’observations délectables de la vie quotidienne en vacances.  Voici une comédie de sable, rythmée et ébouriffante. Il n'y a plus qu'à sabler le champagne avec les artistes!

 

«Le béret de la tortue», écrit en 2000 par Gérald Sibleyras et Jean Dell.

 

http://bruxellons.net/beret.html

 

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administrateur théâtres

La nuit des choeurs au château Bois-Seigneur Isaac

Il y a un peu plus de 10 ans nous assistions, émerveillés, à la création de La Nuit des chœurs dans l’abbaye de Villers-la-Ville… ravis d’aller écouter le nectar sonore d’ I Muvrini et des chanteuses irlandaises de rêve. L’année 2011 a encore vu une foule nombreuse faire escale nocturne au château Bois-Seigneur Isaac à Ittre pour écouter des formations vocales de renommée internationale: depuis le Chœur de l’ex –Armée Rouge, en passant par l’Irlande avec leurs 16 choristes habillés de mystère noir et porteurs de lumière pour nous chanter la tradition, et une formation lyrique contemporaine tout à fait étonnante en provenance d’Israël : The Voca People. Planétaires dites-vous?

 

Disons  en passant, que la promenade musicale est aussi gourmande, puisque les lieux sont perlés d’échoppes  pour la restauration et que deux sites sont réservés au souper VIP et au souper ViIP prestige…. selon vos moyens.

 

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Mais revenons aux Voca People, cette découverte étonnante. Tout vêtus de blanc, en combinaison blanche et  moulante d’extraterrestres, maquillage noir, blanc  et rouge, ils débordent de créativité car au chant choral  a capella de chansons planétaires, ils allient une gestuelle, des mimes et une chorégraphie surprenante. Les harmonies qu’ils produisent semblent être d’ailleurs : la Voca Planet où règneraient seules les harmonies de la voix ? Leur délire vocal décoiffe, on se sent soulevé comme dans un fleuve pulsant des courants d’invention dans tous les sens. Et  on est emporté.   Ces surdoués de la voix : filles, garçons ? Chi lo sa ! Cela a la vigueur du Phantom of the Opera, démultipliée! Alors qu’ils sont en visite sur notre planète,  ils cherchent à réalimenter en énergie  leur vaisseau spatial  virtuel avec tout ce qu’il y a de plus explosif comme thèmes musicaux entraînants. On se laisse faire, on participe, on adore. Même les plus compassés.  On largue les amarres et l’on vogue avec eux. Trois autres ensembles, Les Poppys,  Canal’do and last but not least : The Magic Platters, issus de la formation mythique des Platters créée à Chicago dans les années cinquante par Buck Ram sont là aussi pour nous enchanter et faire de cette nocturne au château une réussite  multiple et savoureuse. Le final explosera sa joie dans un feu d’artifice impressionnant, sans une goutte de pluie !

http://www.nuitdeschoeurs.be/

 les 26 & 27 août 2011

photo: with the kind permission of Linda Baute aLBOT & aLBOT

 

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  • Bibliothèque d'art

    Bibliothèque d'art

    Petite librairie d'art à déposer en pile au chevet du lit


  • Degas

    Degas

    Degas parisien, mondain, et collectionneur éclairé
     

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                          Vous êtes invités à découvrir ici  la prochaine activité du

                         Théâtre des  Chemins et  de l’asbl Des Mots pour  dire...

Poésie au  Crépuscule

  Un moment privilégié pour se retirer du brouhaha  du monde

 

OU ?

IMAGIN’AIR
 
Place Fernand Cocq, 6

 1050    Bruxelles
 Bus 54 et 71

  
                       
  
La troisième Poésie au  Crépuscule   aura lieu le 
Jeudi 1er  septembre 2011 à  18 h  (jusqu’à   19h30)



Jean-Luc Wauthier


Né à Charleroi en 1950, Jean-Luc Wauthier a  enseigné  la Littérature à l' Ecole normale de Nivelles  (Haute Ecole  PH Spaak).  Il  est, depuis depuis 2004, vice-président du Centre international de  l’Association des critiques littéraires. En  2008, il a été élu Président de la Maison internationale de la  Poésie-A Haulot  (Bruxelles).

Il  a publié près de vingt ouvrages - poésie, nouvelles, essais - et un   roman, Le  Royaume , aux Editions de l' Age d' Homme où a paru, en 1999, « La soif et l’oubli ».
Il  a reçu, en 1998, le Prix international Lucian Blaga décerné par le Centre culturel roumain pour l’ensemble de  son œuvre poétique ainsi qu’en 1987 le prix Polak (de l’Académie), en  1993 le  prix international René Lyr, en  2001 le Prix international Gauchez-Philippot et, en 2009, les Prix  européens Virgile (Paris) et Ménada( Macédoine).
En  décembre 2003, réédition de l'ensemble de son travail poétique, paru  entre 1976 et 1993  sous  le titre "Fruits de l'ombre”.(Editions de l'Arbre à paroles (Amay,  Belgique). Rédacteur  en chef du Journal des Poètes depuis 1991, il y illustre et  défend la poésie du monde entier. Il  est aussi Administrateur des Biennales internationales de  Poésie. Trois  livres traduits en Romain et en Croate, traductions de textes en de nombreuses langues.


A  la parution de son recueil “L’envers du ciel”   (Ed. Batut  d’Haussy 2007), il écrivait: Pour  moi, la poésie est à la littérature ce que la musique de chambre est à  la musique : sa part la plus secrète, la  plus exigeante et  la plus essentielle. Loin d’user d’une parole pointue ou à la mode mon  souhait est de faire de l’écriture, dans l’intensité,  un  partage d’émotions et d’interrogations. Je  pense en outre que la poésie est une des meilleures manières de vivre  sans être détourné de soi-même pour autant  qu’on y voie,  non  pas une consécration mais, pour évoquer Thomas    Mann ,une consolation.

« Le poète apporte non  pas des preuves, mais des traces. Seules les traces font rêver » écrivait quant à  lui René  Char…



Entretien  avec Lucien  Noullez.

 

Lucien Noullez est né à  Bruxelles en 1957. Il est enseignant, poète, et critique littéraire. Sa  poésie, souvent inspirée par la musique et  par  sa lecture quotidienne de le Bible, cherche moins à « vouloir dire » qu’à  surprendre les petites fissures par lesquelles le réel se rappelle  à  la conscience, sous la chape de la normalité collective. Il a reçu quelques  prix littéraires. Il en a également loupé beaucoup. 

 

 

La  séquence Livre   Entr’Ouvert  :  Albert   Ayguesparse  (1900-1996) “La traversée des âges”  (Ed. L’arbre à paroles 1992).

 

Écrivain belge de langue  française, son œuvre se développe en deux parallèles  complémentaires : la poésie et le roman. Alors  qu’il découvre quasi d’emblée, avec D’un jour à   l’autre (1940),  la forme et l’ambition de son  univers romanesque, sa poésie évoluera  graduellement du lyrisme en vers réguliers au questionnement angoissé  en vers libre et en prose poétique. Souvent  couronné, membre de l’Académie Royale de Langue et de Littérature   françaises  de Belgique, Albert Ayguesparse a exercé une  grande influence sur plusieurs générations  d’écrivains. 

Jean-Luc Wauthier, qui a bien connu Albert Ayguesparse, évoquera son oeuvre de  poète

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Van Gogh: Les dernières chambres

Van Gogh. Les dernières chambres. (104 pages)Par Wouter van der Veen Les Editions Arthénon à Strasbourg Avec la très courtoise autorisation de l'auteur Van Gogh Les dernières chambres Affichage »

 

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12272747259?profile=original« Les Immémoriaux » est un récit de Victor Segalen (1878-1919), publié à compte d'auteur sous le pseudonyme de Max Anély à Paris au Mercure de France en 1907; réédition sous sa forme définitive chez Plon en 1956, avec deux cartes et 40 illustrations, la plupart tirées de l'oeuvre de Paul Gauguin.

 

Première partie. "Le Récitant".Terii, jeune prêtre païen, achève sa période d'initiation. Il répète les "beaux parlers originels" maoris. Soudain les mots lui manquent: funeste présage qu'il associe immédiatement à l'arrivée dans l'île des "hommes à la peau blême" animés d'une croyance nouvelle. "Les Hommes au nouveau parler". Sur un rivage éloigné de l'île, Terii observe les coutumes de ces étrangers, travailleurs tristes et silencieux. "Le Prodige". Aux grandes fêtes données en l'honneur d'Oro, Terii est banni de la communauté des récitants pour avoir oublié, en public, les paroles sacrées, et, afin d'échapper à la colère de son peuple, feint un prodige et disparaît. "Les Maîtres-du-jouir". Les "hommes au nouveau parler" présentent leur religion, leur Dieu, leurs rites aux Maoris qui, d'abord séduits, les chassent au bruit de leurs festivités.

 

Deuxième partie. "Le Parler ancien." Terii a quitté l'île en pirogue, accompagnant Paofaï, l'un des chefs des récitants, parti à la recherche du "parler ancien".

Troisième partie. "L'Ignorant". Revenu à Tahiti, il n'est plus qu'un vieillard, surpris par le peuple qu'il retrouve converti au christianisme. "Les Baptisés". Peu à peu il pénètre les nouveaux rites et participe à la cérémonie collective du baptême. "Les Hérétiques". Devenu Iakoba, son zèle est grand pour la religion nouvelle: il dénonce les hérétiques. "La Loi nouvelle". Il renie son ancien maître resté, lui, fidèle aux anciens dieux. "La Maison du Seigneur". Devenu diacre, il va construire une église sur un autre rivage.

 

Dans ce "roman" d'une forme si personnelle et inhabituelle (le narrateur s'efface totalement, ne se laissant entrevoir que sous les traits supposés du scripteur qui recueille, sous leur forme brute, les dernières traditions de la civilisation et des croyances maories), Victor Segalen jette déjà un pont entre le Réel et l'Imaginaire (voir René Leys et Équipée). L'auteur tient à maintenir l'ambiguïté, et en usant d'une langue étrange, parfois hermétique, à égarer le lecteur le long de cette frontière incertaine qu'il s'attache à explorer.

 

Il est possible en effet de lire les Immémoriaux comme une somme ethnologique, une simple transcription - dans une traduction respectant autant que possible la syntaxe et les noms propres du parler maori - des rites d'une civilisation orale sur le point de sombrer définitivement au moment où Victor Segalen découvre Tahiti (y débarquant en 1903, il note dans son journal de voyage: "Ici comme ailleurs, la race se meurt"). Mais là réside le paradoxe fondamental du livre: puisqu'il met à l'épreuve de l'écrit ce qui n'était qu'oral, il crée, met en forme, organise (voir la disposition en parties chronologiques, en chapitres thématiques), donne au réel une cohérence de type narratif (remarquons ici le rôle symbolique, dans une économie romanesque, de la perte de parole de Terii au premier chapitre, qui annonce son renoncement volontaire au parler des anciens dans la dernière partie du livre), et se situe sans équivoque du côté de l'imaginaire.

 

Ce que l'on retient alors des Immémoriaux, c'est le voyage, le dépaysement poétique que permet une langue qui se situe à mi-chemin entre un langage connu (l'orthographe, la grammaire du français) et un langage imaginé dans la forme écrite qui lui est donnée (les noms de dieux, de lieux, les expressions imagées qui rendent compte des réalités étrangères, les adaptations des sonorités des langues européennes au parler maori, la métamorphose inattendue des noms bibliques, etc.).

 

Tout cela met l'accent sur le langage comme enjeu: le passage de la langue orale, fragile (voir les tresses nouées qui sont le seul moyen d'enregistrer les "beaux parlers" originels) à la langue écrite (les "feuillets à signes parleurs"), à la mémoire artificielle mais définitive qui impose, en imposant la fiabilité de sa forme, son contenu également. Au coeur de ce récit donc, qui constitue à certains égards une contre-initiation, se situe tout naturellement une sorte de poème en prose énigmatique, un long ruban d'images interrompu par la mort du vieux prêtre qui en était le dépositaire et dont la déchirure annonce précisément la mort de la civilisation qu'il portait (le parler ancien). Les "Immémoriaux", ce sont ceux qui sont détruits parce qu'ils ont tout oublié. "Vous avez perdu les mots qui vous armaient et faisaient la force de vos races et vous gardaient mieux que les gros mousquets de ceux-ci": telles sont les dernières paroles du dernier des récitants, Paofaï, condamné à mort ("la Loi nouvelle").

 

Si l'on note enfin que Victor Segalen a reconnu lui-même en avoir davantage appris par les textes et les croquis de Paul Gauguin sur la civilisation maorie que par son expérience personnelle ("Je puis dire n'avoir rien vu du pays et de ses Maoris avant d'avoir parcouru et presque vécu les croquis de Gauguin" - lettre à G. D. de Monfreid), le livre bascule définitivement du côté des voyages aux pays de l'Imaginaire, dans un de ces décors en trompe-l'oeil, chers à Segalen.

 

 

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