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Dans LE NON-DIT n° 92, juillet 2011

Itinéraire d'une Bruxelloise : un véritable bonheur !

 

Le parcours de Jacqueline De Clercq est somme toute bien ordinaire : "Désormais éloignés de Bruxelles, berceau de ma filiation ascendante et descendante, d'une vingtaine de kilomètres, c'est en traversant la forêt de Soignes que nous retrouvons nos habitudes et itinéraires familiers.."

 

D'où nous vient donc ce "fumet" particulier que dégagent les vingt-trois pages de cette sorte de carnet de voyage où les Bruxellois vont nécessairement se retrouver, voire s'identifier ? Mais de la vérité du propos, pardi ! D'une connaissance intime des pavés de Bruxelles, des strotjes maroliennes aux beaux quartiers ! Sans oublier le premier baiser sur une plateforme de tram bondé !

 

L'auteur trouve naturellement la parole juste quand il associe son lieu de naissance au "temps de l'occupation nazie" mêlant ses propres souvenirs à des images de rafles nocturnes, de bombardements par les V1, ces bombes volantes qui visaient les travaux de la Jonction toute proche... L'écriture, volontairement familère, est mue ici par une énergie libératrice et réjouissante. Bruxelles nous est contée par une succession de tableaux vivants articulés autour d'une famille et de son destin. On fait la connaissance d'une grand-mère maternelle "qui tenait une mercerie dans la quartier du Jardin Botanique, le Bota actuel" et on apprend que la boutique était une " île aux trésors avec ses murs couverts de petits tiroirs sur la face apparente desquels étaient accrochés des dizaine de boutons de toutes formes, grandeurs et matières, d'agrafes, de pressions, d'aiguilles à coudre, d'épingles, d'échantillons de fil, de coton à broder, de laine, de rubans, de galons, de brandebourgs, de dentelles et même... de petites plumes d'oiseaux à manipuler avec d'extrêmes précautions." Presque un inventaire à la Colette ! Et puis, la libération et la reconstruction, l'Expo'58, les maisons de quartiers et de tant d'autres choses, la construction européenne...

 

Le lecteur sera sensible aux accents libertaires qui balisent le récit d'une jeune fille bien élevée dans un lycée bruxellois de renom, niché dans le quartier du Sablon : "Connue comme le loup blanc dans cet établissement scolaire que je fréquentais depuis la première année primaire, et par ailleurs bonne élève, je m'y sentais en terrain familier et y pris l'une ou l'autre privauté qui fut peu appréciée". (...) Et puis, Mai 68, "son printemps libertaire, ses pavés sous lesquels se devinait la plage, ses assemblées libres marathoniennes dans l'université que nous occupions nuit et jour, son parfum révolutionnaire d'utopie en voie de réalisation, ses slogans" et "ses expériences alternatives de vie communautaire où le communisme des biens se doublait de celui des corps". On la suit avec passion, cette jeune fille rebelle : "... je laissai mes parents à leurs rêves de petits bourgeois satisfaits dans leur prestigieux hôtel de maître pour m'installer à Saint-Gilles, un retour aux sources bien dans l'air du temps, avec mon copain gauchiste, assistant comme moi à l'ULB et fils d'amis très proches de mes parents, ce qui permit aux deux familles de se lamenter de concert sur l'ingrate trahison de leur rejeton respectif..."

 

Encore et encore... Mais le présent culmine après la plongée dans un passé collectif qui nous déconstruit si voluptueusement Bruxelles, "ville aimée et d'autant mieux appréciée depuis que je vis en sa proche banlieue campagnarde. Là où mes voisins wallons m'ont surnommée la Brusseless..." Merveilleuse histoire, toute sonore  encore des courses de Tintin, des colères de Vaneigem, des marteaux-piqueurs qui retentissent du Juste Lipse à Schuman, du passage à l'euro, des imprécations politico-communautaires... Sans oublier le dernier mot de ce petit livre palpitant : "Non, peut-être !..."

 

Michel Joiret, in LE NON-DIT, n° 92, juillet 2011.

Itinéraire d'une Bruxelloise, Jacqueline De Clercq, éd. MaelstrÖm, coll. de booklegs, Bruxelles se conte, 2011 (3 €).  

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administrateur théâtres

LE PREMIER FESTIVAL MUSIQ’3 (Flagey)

BRUXELLES inaugure LE PREMIER FESTIVAL MUSIQ’3, une nouvelle branche du festival de Wallonie, aujourd’hui quadragénaire : C’est la grande  fête  les  01- 02 et 03/ 07-2011

 

Une Surprise  d’abord:

A 19 heures,  sur la terrasse, on est accueilli par la Pologne. Le passage de relais symbolique entre la présidence hongroise du Conseil de l'Union Européenne et celle de la Pologne se fait musicalement. Sur  la place Sainte-Croix, au pied du bâtiment de Flagey, et donc du Service culturel de l’Ambassade de Pologne. Et c'est au son de l'accordéon que le relais historique se fête dans une ambiance estivale. Ce sont les meilleurs  d’Europe ! Deux groupes qui portent bien leur nom, Flying Hands, venu de Hongrie, et Motion Trio, formation polonaise surnommée aussi « trio furioso » jouent l'un après l'autre avant de partager la scène dans une ambiance de fête fort éclectique.

L’ Ouverture du festival Musiq’3 : 


« Les Quatre Saisons/Le Quattro Stagioni » sous la direction de la pétulante  Amandine Beyer, violoniste, avec l'ensemble Gli Incogniti nous plongent dans l’esprit d’une Europe attachée aux valeurs classiques.  Quatre concertos pour autant de saisons, l’allégresse du printemps, la langueur de l’été, l’abondance de l’automne, la préparation du renouveau dans les entrailles de l’hiver. Un cycle qui ne parle que de renaissance, d’invention, de création féconde et continue. Quoi de plus parlant et de plus stimulant pour une Europe qui bouillonne dans son creuset …. ? Les jeunes interprètes de l’ensemble « Gli Incogniti » d’Amandine Beyer étaient là pour en témoigner artistiquement avec fougue, conviction et décontraction.  Clamons avec Tzvetan Todorov : « la civilisation n’est pas le passé de l’Europe mais son futur. »

 

Ce premier concert est l’un des cinquante concerts occupant 200 musiciens que ces trois jours de liesse  et de convivialité réuniront les 01, 02 et 03 juillet.
Des concerts d'une durée de 45 minutes environ sauf pour les magnifiques prestations de Fanny Ardant, la mystérieuse comédienne française et Louis Lortie qui se partagent diction et musique tout au long des années de pèlerinage de Franz Liszt. Le bicentenaire de sa naissance  (1811) oblige. En deux parties: vendredi et samedi soir, au studio 4 à 20 heures. Ceci constitue l'évènement du Festival de Wallonie 2011. Connu pour son interprétation magistrale de Franz Liszt, Louis Lortie, « est l’un des 5 ou 6 pianistes qu’il vaut la peine d’aller entendre toutes affaires cessantes  » (Daily Telegraph, Londres).
Années de pèlerinages est « une œuvre romantique par excellence, révolutionnaire aussi tant par les textes qui l'ont inspirée que par l'invention musicale qu'elle développe».

 

Piqués par le talent et la jouvence de l’ensemble « Gli Incogniti » d’Amandine Beyer  nous sommes retournés boire à la musique au concert de 22 heures qui présentait de succulentes œuvres au clavecin de Bach et Vivaldi. Demain nous irons nous frotter à l’orchestre du festival, un orchestre à cordes bourré de talent… lui qui n’attend pas le nombre des années. Ils sont issus de notre Conservatoire de Bruxelles, réunis autour de Shirly Laub, violon,  leur chef et professeur et Jean-Bernard Pommier  pianiste d’exception.

Ensuite à 16 heures, il y a ce récital majeur où le public sera heureux de revoir le merveilleux pianiste Denis Kozhukhin qui gagna haut la main le Concours Reine Elisabeth en 2010, remportant également le prix du public. Rendez-vous de musicalité, de générosité et de sincérité pour interpréter des œuvres de Schumann, Wagner et Liszt.  

Ceci n’est qu’un avant goût d’un programme totalement dédicacé à la jeunesse  sous toutes ses formes: jeunes interprètes, jeunes compositeurs, œuvres de jeunesses, jeune public… « Pierre et le loup » est  en effet au rendez-vous le dimanche à midi, dans le magnifique studio 4. Et qui de mieux, pour guider cette saison, que le jeune violoniste Lorenzo Gatto  (25 ans !) en invité d’honneur?

C’est Lorenzo Gatto  et  Graf Murja  au violon et Denis  Kozhukhin et Milos Popovic au piano, la jeunesse virtuose, qui clôtureront ce festival qui ouvre les portes du rêve, par un concert surprise le dimanche soir à 20 heures, dans un dernier hommage à l’esprit de Liszt.   

 « L’éternelle jeunesse…

Enfin, il existe au travers de l’histoire de la musique des chefs-d’œuvre impérissables, doués d’une éternelle jeunesse. Ces œuvres traversent le temps et les générations, elles semblent intemporelles, elles résistent aux événements. Elles agissent comme de réels bienfaits thérapeutiques, scientifiquement prouvés, et plongent ainsi l’auditeur dans une perpétuelle cure de jouvence… » Claire Ringlet, secrétaire artistique 

 

Consultez le programme qui se déroule d’heures en heures dans de nombreuses salles du bâtiment Flagey! Des rendez-vous de pur bonheur.

http://www.festivaldewallonie.be/2011/fr/Bruxelles/programme/

 

Et après ces brillantes journées d’ouverture, le festival de Wallonie continue, jusqu’au 16

octobre: Namur, cité du chant choral, fait résonner les voûtes de l’église Saint-Loup de l’écho des voix baroques. Le Festival de Saint-Hubert fera découvrir, au fil de ses concerts, quelques-uns des plus beaux villages de nos Ardennes. En août, Stavelot est, sans conteste, un des chefs-lieux européens de la musique de chambre. En automne, les concerts se bousculent et laissent au public l’embarras du choix: une étape à Liège pour écouter les plus grands noms de la musique ancienne ; quelques détours dans le Hainaut où, de Tournai à Soignies, le public est attendu pour faire la fête à des artistes de haut niveau ; ou alors le Brabant wallon, qui propose toujours son lot de découvertes et d’originalité.

Hommage complet à nos richesses architecturales et musicales.

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administrateur théâtres

Question forte: (cinéma Aremberg)

12272745876?profile=original>>>>>>>>>>>>>>>>>>> ALERTE TOTALE! 

LE CINEMA ARENBERG FERMERA-T-IL SES PORTES LE 31 DECEMBRE 2011 >>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>>

 

  La question est forte: le Cinéma Arenberg est mis au pied du mur et voit son existence même mise en péril.

 

 

La situation.

- le bail du Cinéma Arenberg se termine le 31 décembre 2011.

- le Cinéma Arenberg a des dettes de loyer.

- le propriétaire, les Galeries Royales Saint Hubert, refuse de renouveler le bail et se propose de céder le lieu à un autre projet.

Dans un premier temps la Ville de Bruxelles, par la voix de l’Echevin Philippe Close et du Chef de Cabinet du Bourgmestre, Gilles Delforge, a tenté de négocier une reprise du bail par la Ville. Cette solution ne semble pas rencontrer les préoccupations actuelles du propriétaire. La situation est en voie de blocage. Est-il «en droit»? Oui, le droit est de son côté! Est-ce moralement et politiquement acceptable? Non!

Car le Cinéma Arenberg ce n'est pas seulement deux écrans et un lieu, c'est un «centre culturel cinématographique», un projet basé sur des valeurs portées par une action culturelle.

Les pouvoirs publics ont investi pendant plus de 25 ans dans ces valeurs, ce projet. Peut-on imaginer qu'ils ont investi «sans return», en pure perte ?

Car aujourd'hui c'est bien la stricte règle du marché qui fait trembler sur ses bases le projet.

Le Cinéma Arenberg considère que cela revient à «privatiser et confisquer un projet culturel» et à accélérer la marchandisation de la Culture.

Parlant d’un projet et de ses valeurs, que sera, en cas d’échec, le coût social d’un tel naufrage?

Le Cinéma Arenberg lance un appel aux Pouvoirs Publics pour qu’ils entament des négociations avec le propriétaire. Le Cinéma Arenberg fait partie du patrimoine culturel bruxellois, il faut le sanctuariser dans les galeries de la Reine en attendant d’autres développements.

 

L’Arenberg a un passé mais a aussi des projets d’avenir.

L’Arenberg vient de terminer, avec le soutien de BELIRIS, (service public fédéral pour Bruxelles) une étude de faisabilité architecturale pour une implantation sur le site des Anciennes Brasseries Wielemans Ceuppens d’un «centre de cinémas» comprenant: 5 salles de cinéma, des salles à usages multiples dédiées à la formation et à l’éducation, une brasserie, des locaux administratifs et un parking.

Il est urgent aujourd’hui que, dans la négociation, le Cinéma Arenberg puisse trouver avec ses différents partenaires, des solutions pérennes pour assurer un futur à un projet culturel historique et emblématique en Région Bruxelloise, par ailleurs Capitale de l’Europe.

 

 

LE CINEMA ARENBERG, UN PROJET D’ACTION CULTURELLE

La première expérience «d’exploitant de cinémas» de l’Arenberg commence au Cinéma Monty à Ixelles dans le courant des années 80, se poursuit au Studios Arenberg (actuel Nova) pour enfin creuser son sillon dans les galeries de la Reine dès 1987.

Issu d’une génération à forte conscience politique, sa «défense et illustration du cinéma comme art vivant» a toujours été menée de front avec une forte implication sociétale.

D’emblée, il est apparu au Cinéma Arenberg que pour mener à bon port son «action culturelle», une classique salle de cinéma ne pouvait répondre à son projet. Il fallait plus: un lieu. Lieu d’exposition de films, lieu de rencontres et d’échanges.

Bien que l’Arenberg parlait déjà «d’un devenir théâtre» des salles d’art et d’essai, sa vision d’une salle de cinéma restait largement emprunte de la pratique communément admise dans ce qui par la force des choses est devenu son «métier».

Il y a maintenant une quinzaine d’années, le Cinéma Arenberg a entamé une réflexion de fond sur le futur de ces lieux auxquels il est attaché, non par nostalgie d’ancien combattant, mais parce que celui-ci est convaincu que ce sont de rares lieux qui créent encore du «lien social» et qui peuvent participer à un projet culturel d’émancipation.

Le cinéma est une industrie, culturelle certes, mais régie par des règles liées à celles du marché. Pourtant, il est des films qui semblent indéniablement mériter le statut d’oeuvre d’art. C’est cette frange de la cinématographie, créative et réflexive, qui est l’objet de son travail.

Comment assurer la pérennité de cette démarche alors que la sociologie des publics a changé, que l’évolution économique et technique a modifié les modes de «consommation» du cinéma?

Le Cinéma Arenberg est convaincu que l’avenir d’une diffusion culturelle en matière

cinématographique doit passer par la mise en place de «centres culturels cinématographiques», lieux d’action culturelle, d’éducation permanente et d’initiation à l’art cinématographique.

 

Ainsi seulement, le cinéma gardera sa vocation à créer du lien social en partageant un fond culturel commun loin des lieux de simple consommation.

  

 

CATALOGUE INCOMPLET DES ACTIVITES DU CINEMA ARENBERG

 

LA PROGRAMMATION

Coeur de son activité. En dehors du festival Ecran Total et des scolaires, ce ne sont pas moins de 50 films d’auteurs par an qui sont ainsi proposés au public, offrant ainsi un large panorama d’une création contemporaine largement diversifiée.

 

FESTIVAL ECRAN TOTAL

Vingt deux ans que le Cinéma Arenberg organise le festival Ecran Total, un des événements

culturels incontournables de l’été à Bruxelles. L’édition 2010 d’Ecran Total s’est déroulée sur 11 semaines, avec 74 films très différents: grands classiques de toute nationalité, cycle autour de la folie au cinéma, carte blanche à Jonathan Nossiter, cycle de films documentaires, films inédits et reprises, rencontres, …

Pour l'édition 2011, 78 films programmés, 13 rencontres organisées dont une carte blanche à Marjane Satrapi, des partenariats avec Les amis du monde diplomatique / Aden / la revue Politique et une première décentralisation du festival au Plaz'art à Mons pendant 6 semaines....

 

ECRAN LARGE SUR TABLEAU NOIR

Depuis 1992, le Cinéma Arenberg organise à Bruxelles «Ecran Large sur Tableau Noir» (en

coproduction avec l’Asbl Les Grignoux). Il s’agit d’un programme de films destinés spécialement aux élèves, de la maternelle jusqu’au secondaire. Les films sont accompagnés de dossiers pédagogiques afin de fournir aux enseignants les outils nécessaires à une analyse pertinente et pédagogique des films vus.

Le bilan de cette activité est plus que positif: en 2010, ce sont plus de 34.500 élèves qui ont

participé aux projections qui sont également délocalisées à Flagey.

L’Arenberg propose également pour certains films des animations en classe. Des spécialistes se rendent alors dans les écoles afin d’approfondir avec les élèves les questions soulevées par le film. L’Arenberg travaille avec 600 établissements scolaires et est en contact avec 2.500 professeurs. Le projet bénéficie d’une reconnaissance importante et réelle dans le monde enseignant.

 

ON SE FAIT NOTRE CINEMA !

«On se fait notre cinéma !» est un projet d’initiation au cinéma. Partant de la salle, ce qui permet d’immédiatement plonger l’enfant dans une dimension de plaisir et de partage (on ne regarde pas un film de la même manière chez soi, sur un dvd ou en salle), le premier objectif est de provoquer la surprise en le confrontant à un type de film rarement vu, un moyen ou long métrage muet en noir et blanc. Malgré l’étonnement, les enfants réagissent toujours positivement à cette démarche.

Ensuite, tout au long de l’année, divers ateliers ont lieu en classe ; axés autour d’un thème

(l’apparition du son, les plans, la couleur), ils comportent un volet théorique et un autre pratique (ce n’est en effet qu’en l’expérimentant que la théorie s’intègre vraiment).

En ce qui concerne la partie pratique, les enfants réalisent deux courts métrages. Ils passent donc par les diverses étapes de la réalisation: écriture du scénario, réalisation du story-board, confection d’un éventuel décor, choix des accessoires, éclairage, utilisation de la caméra et de l’appareil photo, initiation au montage…

Plusieurs écoles de pédagogies et de quartiers différents participent au projet et sont très tôt

amenées à se rencontrer. La première rencontre se déroule dans la salle du Cinéma Arenberg.

D’autres rencontres suivront régulièrement, chaque classe rendant visite aux autres. La classe invitant les autres fait ainsi découvrir son école et les particularités de son quartier. Les participants sont ainsi amenés à casser leurs préjugés et à aller à la rencontre de l’autre.

 

LES P’TITS SAMEDIS DE L’ARENBERG

Le principe est simple: tous les premiers samedis du mois (sauf jours fériés), les enfants de 4 à 11 ans sont pris en charge par une équipe d’animation de 10h à 13h. La matinée est consacrée à la projection de courts métrages (à destination des enfants de 4 à 7 ans dans une salle, et à celle des enfants de 8 à 11 ans dans une autre) et suivie, après une petite pause collation, d’une activité en rapport avec les thèmes abordés dans les films et organisée par une animatrice professionnelle.

Durant toute cette période, les enfants sont encadrés par un effectif qualifié et expérimenté. L’accès est limité à 40 enfants de façon à conserver l’objectif éducatif de l’activité, il ne s’agit pas d’une simple garderie. Une activité menée en collaboration avec Indications et Kineteca.

 

PROJET FIPI

Depuis 9 ans, le Cinéma Arenberg développe également une collaboration ponctuelle avec le FIPI (Centre pour l’égalité des chances), celle-ci consiste en un travail d’animation dans les écoles en discrimination positive suite à la projection des films d’Ecran Large sur Tableau Noir.

 

FORMATION AU LANGAGE CINEMATOGRAPHIQUE

Depuis 2003, le Cinéma Arenberg propose une formation ouverte à tous à travers 8 modules répartis mensuellement sur l’année le samedi de 11h à 13h.

Ces modules de 2 heures chacun sont donnés par Thierry Odeyn, professeur à l’INSAS. Il propose, dans le même exposé, théorie et extraits de films en alternance, une véritable réflexion sur le langage cinématographique et ses différentes facettes (montage, usage du son, de l’image,...).

En 2010, plus de 300 personnes ont suivi cette activité avec régularité.

 

«LIRE ET ECRIRE»

A l’initiative de l’asbl «Lire et Ecrire», un cinéclub est organisé à l’attention des groupes d’alphabétisation (pour adultes) à raison d’une matinée par mois. La programmation est conçue autour de films francophones.

 

LES ENFANTS D’ABORD

La programmation des «Enfants d’abord» propose des films de qualité pour les enfants de 3 à 10 ans (nouveautés, reprises et classiques) le mercredi, samedi et dimanche après-midi ainsi que les après-midi de jours fériés.

 

ZINEGLÜB

Le ZinéGlüb est un espace de rencontres et d’échanges au cœur du cinéma d’art et essai.

Constitué par une équipe de jeunes d’horizons divers, le ZinéGlüb s’adresse principalement à la génération «multimédias», mais aussi à tous ceux qui se sentent attirés par une séance mensuelle de qualité, toujours accompagnée d'une soirée spéciale. Géré de façon semi-autonome et épaulé par l’équipe du Cinéma Arenberg, le ZinéGlüb est un collectif composé d’une dizaine de jeunes, pour la plupart étudiants en école de cinéma, d’art ou de communication. Une collaboration avec Indications.

 

RENCONTRES DOCUMENTAIRES

Il s’agit d’une collaboration avec Le P’tit Ciné. De manière bimensuelle, des rencontres sont

organisées autour d’une question, d’une thématique, afin de dépasser le concept de la «séance» (film et débat), et de créer un espace convivial d'échange où les films et la parole s'aménagent plus librement, plus intuitivement.

 

LE CINEMA D’ATTAC

Cinéclub mensuel organisé par la cellule Attac-Bruxelles: projection et débats autour d’un film «militant».

 

GENRES D’A COTE

Séance mensuelle organisée avec l’asbl «Genres d’à côté» consacrée aux auteurs gay et lesbien.

 

ECRAN D’ART

Cette activité a été initiée en octobre 2001 afin de rencontrer la demande forte autour de la diffusion de films sur l’Art ou d’artistes. Cette séance est organisée conjointement avec La Cambre et ARGOS, et, depuis 2009, le Beursschouwburg.

 

COURTS DU JOUR / COURTS DU SOIR

Créée fin 2008, cette nouvelle activité se consacre aux court-métrages. Deux séances mensuelles (12h – 18h30) comportant pour un prix réduit (6,60 euros), la projection d’une série de courtmétrages (durée approximative du programme: 60 minutes), un déjeuner à midi et un apéro le soir.

 

Et encore…

Le Cinéma Arenberg organise un nombre important d’AVANT-PREMIERES, toujours en présence de l’auteur ainsi que des débats thématiques en présence d’auteurs et d’acteurs clefs des sujets abordés.

 

De plus…

Depuis trois années déjà, l’Arenberg accueille la QUINZAINE DES REALISATEURS en décentralisation de Cannes.

Le Cinéma Arenberg accueille également le cinéclub du dimanche matin, «Ciné femme».

  Autant de raisons évidentes pour  aller  signer la pétition sur leur site :

http://www.arenberg.be/fr/118/Pétition---Sauvez-l'Arenberg!

Join the club! 

 S A U V E Z   l’ A R E M B E R G  !!!                                                          Deashelle               

 

 

 

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Pour tous les amateurs de musique, voici le fameux festival Midis-Minimes qui nous offre une très belle sélection de concerts cet été à Bruxelles.
Rappelons le principe: pendant  les 2 mois de vacances scolaires, juillet et août, un concert est programmé chaque midi en semaine, un concert court, de 35 minutes, pour se plonger dans les sons en un bref moment.

Cela permet à ceux qui travaillent, qui visitent la ville, qui flânent, de s'offrir une halte musicale bien agréable en été. 

La programmation est variée, allant du moyen âge à aujourd'hui, en passant par les musiques du monde.

Diversité, rencontres et découvertes sont les maîtres mots de ce festival qui souhaite réunir des personnes à l'écoute de ces trésors, dans l'église baroque des Minimes, pas très loin du Sablon.

Et maintenant, depuis 25 ans déjà, nous pouvons nous régaler de concerts pour un prix dérisoire, à la portée de chacun. En effet, dès 1986, ce festival eût l'idée originale d'y présenter ces concerts, courts, mais de qualité.

Chaque été, je m'y rends à plusieurs reprises, butinant çà et là, l'un ou l'autre de mes compositeurs préférés et allant aussi à la découverte d'autres richesses, moins connues.

D'autre part, les Midis-Minimes s'associent cet été, pour la 4ème année, à la ville de Wavre et y présentent là aussi un beau choix de concerts dans le cadre du Festival Maca-Minimes. Ces concerts auront lieu à Wavre alors, chaque mardi et jeudi à 12h15 dans le cloître de l'Hôtel de ville essentiellement.

 

Un aperçu des concerts à Bruxelles. En semaine, vous pourrez y écouter, entre autres:

Camille Saint-Saëns, la poésie d'Ovide en musique, Stamitz, Haydn, Khatchatourian, Fauré, Philippe Boesmans, une messe du 14ème siècle, la musique classique de l'Inde du Nord, de Turquie, de Perse, des chants polyphoniques géorgiens etc...

 

Pour leurs 25 ans, un CD est édité et reprend les moments forts de ces années, dans une sélection répartie en un coffret de 5 CD, la plupart enregistrés par Musiq'3. On pourra se le procurer sur place.

 

Alors, cet été sera musical à Bruxelles! Parmi toutes vos découvertes, pourquoi pas y déguster une sonate, le temps d'une respiration?

 

http://www.midis-minimes.be/


Pascale Eyben
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administrateur théâtres

                                                                    " The Power of Fantasy "

Modern and Contemporary Art from Poland dans le cadre du programme culturel accompagnant

la Présidence polonaise

du Conseil de l’Union européenne

 

Vendredi 24.06 > Dimanche 18.09.2011 au Palais des Beaux-Arts

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La Fiat polonaise du plasticien Maciej Kurak, posée sur le toit est branchée à une machine à coudre… Il fallait dix ans pour en recevoir une, promesse de Staline aux bons camarades, mais quand elle arrivait il n’y avait déjà plus de pièces de rechange. L’âme polonaise a l’imagination fertile et pourquoi ne pas utiliser l’insecte de tôle inutile pour animer la machine à coudre ? Métamorphose.  Métaphore. Celles-ci  sont pléthores à travers cette exposition qui en découd, qui décoiffe, qui interroge, qui convoque.

Cette installation montre bien combien la nouvelle Pologne veut utiliser l’imagination pour RÉ-IMAGINER UN NOUVEAU MONDE, loin des maux du communisme, loin des maux du capitalisme, alors qu’elle va prendre la présidence de l’Europe dans quelques jours à peine.

«  A must in Brussels this summer », visitez cette immense exposition très étrange à propos d’un peuple qui est au cœur de l’Europe, à la confluence de l’occidental  et de l’oriental et qui désire se distancier des mille et un stéréotypes dont on le couvre.

 

Divisée au XIXe siècle, occupée pendant la Seconde Guerre mondiale pour ensuite subir le joug soviétique, la Pologne accède en 1989 à la démocratie. À l’image d’une nation meurtrie, victime d’oppressions consécutives, se superpose celle d’une culture florissante, témoignant, au fil des siècles, d’un esprit réfractaire à tout ordre imposé de l’extérieur. Usant de l’absurde et du fantastique, les artistes polonais ont répondu au chaos du réel par des actes empreints de résistance, non pour le fuir mais pour le reconstruire. Découvrez-y le travail d’artistes contemporains de renommée internationale, dont Miroslaw Balka, Monika Sosnowska et Wilhem Sasnal. Leur production dialogue avec des œuvres phares de l’art polonais des XIXe et XXe siècles.  Exploration du fantastique et de l’irrationnel polonais.

 

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 Olaf Brzeski Dream - Spontaneous Combustion, 2008, resin and soot, c. 175 cm high Czarna Gallery, Warsaw

 

...L’événement nous dépasse, se retourne contre nous, peut nous détruire inexorablement,  vient de nulle part, souligne notre solitude et notre impuissance. La science aussi  est impuissante à prévenir l’accident.

 
En parcourant l’exposition on observe le lien entre l’art moderne polonais du XXe siècle et la pratique des artistes contemporains depuis 1989. L'exposition fait cohabiter des oeuvres contemporaines et des chefs-d’oeuvre emblématiques de célèbres artistes comme Tadeusz Kantor, Magdalena Abakanowicz et Bruno Schulz.

 

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 Katarzyna Józefowicz, Cities 1989-92, sculpture © Collection privée

 

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Josej Mehoffer, 1903 Strange Garden

 

Au total, The Power of Fantasy réunit ainsi près de 200 oeuvres, dont certaines ont été spécialement commandées pour cette exposition. C’est notamment le cas d’un projet mural réalisé sur site par l’artiste de rue Mariusz Waras. Son immense fresque claustrophobique  dénonce l’aliénation des deux systèmes politiques poussés à leur extrême : communisme et capitalisme. Usines, fumée, tanks dévastateurs, véhicules renversés, aucune place pour l’homme ni la nature.

 

  D’autres œuvres majeures sont exposées pour la première fois en dehors de la Pologne. The Power of Fantasy est l’exposition d’art polonais contemporain la plus complète depuis la fin du communisme. Sans suivre un ordre chronologique, les œuvres sont organisées en divers chapitres, de manière thématique. Parmi les thèmes clés, nous retiendrons l'absurdité du quotidien ; l'histoire et la mémoire ; l’image du héros ; la folie et l’absurde ; les paysages surréalistes ; l’imagination militante ET L’ART DE DIRE NON.

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Non à la guerre :  J.J Ziolkowski The Great Battle under the Table 2006

 

 

 

LES ARTISTES DANS L’EXPOSITION

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Sofia Kulik, Splendour of myself, 1997

 

Fantasmes et imagination revêtent les formes les plus diverses. Dans les œuvres du peintre néo-surréaliste Julian Jakub Ziółkowski et dans les mises en scène baroques de Katarzyna Kozyra, l'excès et la fièvre sont au premier plan. Chez d’autres, c’est l’ancien environnement socialiste – très déprécié dans l’imaginaire populaire – qui stimule l’imagination. À l’instar de l’art, les villes et les rues ordinaires peuvent se transformer en un monde magique au  potentiel encore inexploité.

 

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 Dans l’œuvre de Monika Sosnowska, Julita Wójcik et Jarosław Kozakiewicz, ce sont des blocs de béton et des édifices publics qui se font les terrains de jeu de l’imagination. Wavy Block 2005-2006 (Julita Wójcik) :  La femme polonaise crochète  en rose et blanc son bâtiment gris,  d’une banalité affolante, un bloc qui suit les vagues de la mer sur 800 mètres et abrite 6.000 personnes,  symbole de l’étroitesse de cette vie imposée qui est encore le lot de la vie au quotidien de nombreux polonais.                                  

 

 

Pour cette génération d’artistes comme pour d’autres avant eux, L’IMAGINATION N’EST PAS UN MOYEN D’ÉCHAPPER À LA RÉALITÉ MAIS BIEN DE LA DÉFIER. Nés pour la plupart à la fin des années 1960 et dans les années 1970, ils ont traversé deux mondes, vivant leur enfance et leur jeunesse en République populaire de Pologne mais faisant carrière dans une Pologne démocratique. Leur œuvre est influencée par un contrarianisme qui remet ces deux systèmes en question. Des artistes comme Artur Zmijewski et Zbigniew Libera poursuivent ainsi une tradition de RÉFLEXION DISSIDENTE et critique, profondément enracinée dans la culture polonaise.

Les artistes polonais s’intéressent beaucoup à la façon dont l’histoire s’articule dans le  présent. « DOM », cette œuvre emblématique de Robert Kusmirowski, représente un cimetière du XIXe siècle.

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  D.O.M :  Deo Omnipotent Misericordia, au Dieu dont la miséricorde est infinie ! Aussi, étrangement, le nom en polonais pour « la maison. »

 

 Voici, en polonais et en français, un petit poème écrit par  le poète SARBIEWSKI

TESKNOTA DO OJCZYZNY BLEKITNEJ

Tesknie za Toba, kraju z blekitow i zlota,
kedy dniem jasne slonce wesolo migota,
a noca srebrne gwiazdy i swiatlosc
ksiezyca oczy zachwyca.
Jakze czas na tej ziemi okrutnie sie dluzy…
Kiedzys nadjdzie dla mnie blogi dzien
poderozy,
gdy wroce do slonecznych, usmiechnietych
wlosci pelen radosci…
O, wonczas, skoro szczesna godzina wybije,
grob moj ubierzcie w zielen i sniezne lilije.
Cialo sie w proch rozleci – a duch utesknion
wleci w niebieskie strony…

NOSTALGIE DE MA BELLE PATRIE

Je me languis de toi, pays de beauté et d’or,
lorsque le jour , un clair soleil scintille joyeusement
et la nuit les étoiles argentées et la lumière
de la lune ravissent les yeux.
Comme le temps, sur cette terre se traîne…
Lorsque viendra pour moi l’heureux jour
du voyage,
quand je reviendrai vers mes terres ensoleillées souriantes
plein de joie…
Oh, alors, bientôt l’heure heureuse sonnera,
Habillez ma tombe de verdure et de lys de neige.
Mon corps se décomposera en poussière – mon esprit nostalgique
entrera dans les lieux célestes.

 

Le culte des héros et des morts est omniprésent, comme en témoigna par exemple l’ampleur des  funérailles nationales organisées après le crash de l’avion de Smolensk  transportant le président polonais  Lech Kaczynski sans laisser  aucun survivant parmi les 96 personnes à bord. La délégation polonaise venait se recueillir à Katyn pour commémorer le massacre, dont c'était le 70e anniversaire.  

  

 Une pièce est également consacrée aux  œuvres de Wihelm Sasnal – un des grands peintres polonais de notre époque – autour de la figure du héros.

 

Mais le fantastique peut aussi naître de l’ordinaire. Les privations, la bureaucratie et la censure n’ont pas été uniquement des expériences négatives pour la Pologne, du moins dans le sens où elles ont stimulé une remarquable créativité au sein de la nation. Les Polonais ont l’art de faire beaucoup avec rien. Dans les années 1950, Leopold Tymrand donnait à cette faculté le nom de « Fantaisie appliquée ». Et aujourd’hui encore, les artistes continuent d’exploiter cette ingéniosité : le sculpteur Paweł Althamer travaille avec des aînés du quartier et des copains adolescents de Bródno, une banlieue défavorisée de Varsovie afin de créer de l’art ou, comme il le dit lui-même un wspólna sprawa (« projet commun »). Pour preuve, l’ autoportrait collectif monumental et sculptural, « Bródno People », réalisé par Althamer et ses voisins.

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image © designboom

Nouvelle version des Bourgeois de Calais  de Rodin. Quand les corps et les âmes sont soumis à des conditions extrêmes.

 

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 image © designboom



 

D’autres jeunes artistes font également preuve d’une ingéniosité extraordinaire, voire perverse. Ainsi, Jan Simon associe des approches technologiques à la manière d’un artisan, et réalise des objets électroniques sortant véritablement du néant. Revenons à Maciek Kurak qui évoque aussi  l’art de la « fantaisie appliquée » dans cette sculpture baptisée « Fifty-Fifty » dans laquelle la FIAT polonaise – reposant sur son toit – semble actionner une machine à coudre…  

 

L’exposition s'accompagne d'un très bel ouvrage richement illustré de 160 pages BOZAR BOOKS & Prestel. http://www.bozar.be/activity.php?id=10343

 

 

 

 

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Il s'appelle Merlin.

Je viens de l'adopter comme mascotte du réseau.. Il m'est très attaché, et est résolu à sérieusement modérer les fâcheux qui tentent de faire des posts iinadéquats sur le site.  Il s'entraîne au arts martiaux à cet effet, et il m'est devenu un redoutable allié dans ma tâche ingrate de modérateur.

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Ceux qui le verront apparaître sur leur page, auront intérêt à me demander pourquoi il a eu la papatte lourde à leur égard.

Robert Paul

 


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Jef, le touchant candide de Jean de la lune

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« Jean de la lune » est une comédie en trois actes et en prose de Marcel Achard, pseudonyme de Marcel-Augustin Ferréol (1899-1974), créée à Paris à la Comédie des Champs-Élysées le 16 avril 1929, et publiée à Paris aux Éditions de l'Illustration la même année.

 

Sans aller aussi loin que Giraudoux, à une époque où le théâtre n'a pas encore renoncé au réalisme trivial et conventionnel du Boulevard, Achard introduit sur scène un goût pour la poésie et les symboles qui n'y paraissait plus depuis longtemps. Pourtant, dans sa forme au moins, Jean de la Lune n'est qu'une comédie légère, proche du vaudeville.

 

 

Jef est un homme plein de délicatesse et de sensibilité. Il exerce son métier de fleuriste comme un art véritable et pardonne à ceux qui raillent sa candeur en l'appelant «Jean de la Lune». Il attend fébrilement la visite de Marceline, une coquette qu'il voudrait séduire, bien qu'elle soit la maîtresse du bouillant Richard. Mais la belle se fait précéder par son frère Clotaire, un compositeur raté, qui, avec un étonnant sans-gêne, s'installe chez Jef, se sert à boire et joue du piano. Marceline arrive ensuite, suivie de près par Richard. Celui-ci, jaloux, rompt avec elle et tente d'ouvrir les yeux à Jef: la femme qu'il aime n'est qu'une dévoreuse d'hommes, incapable d'amour; elle utilise son indigne frère pour cacher ses infidélités à ses dupes. Peu importe au gentil fleuriste: il épouse Marceline (Acte I).

 

Les années ont passé. Jef est toujours heureux. Il ne semble rien voir de l'agitation qui l'entoure. Avec la complicité de Clotaire et de la bonne, Marceline ne songe en secret qu'à rejoindre son nouvel amant qui, brouillé avec elle, a décidé de partir au Brésil. Elle ne sait, cependant, si Jef accorde foi à ses mensonges par bêtise ou par amour. Touchée par l'absolue confiance qu'il lui témoigne, elle se résout à rester avec lui (Acte II).

Jef est depuis cinq ans marié à Marceline. Elle n'a guère tenu ses engagements: la voilà résolue à quitter son naïf époux pour complaire à Alexandre, «un petit blond qui danse bien». Devenu l'ami de Jef, Clotaire essaie vainement de la dissuader et, la mort dans l'âme, accepte d'annoncer la triste nouvelle à l'infortuné. Mais rien n'y fait: avec une obstination inébranlable, Jef refuse d'admettre les révélations de Clotaire et les aveux de Marceline. Il continue à affirmer: «Tu es la droiture même. Il n'y a rien de louche en toi, rien de trouble.» Ainsi, il la reconquiert et promet de manifester désormais sa tendresse avec moins de pudeur et davantage d'autorité (Acte III).

 

 

En dépit d'un dénouement aussi heureux qu'invraisemblable, la pièce renvoie l'image d'un monde médiocre et triste. Seul Jef, par son extraordinaire bonté et son manque total de malice, se distingue de cette pauvre humanité de ratés et d'hypocrites, parfaitement incarnée par Richard et même par Clotaire, soudain très lucide envers lui-même et sa soeur: «L'atmosphère louche, les petits mensonges de tous les jours, la poste restante, les histoires de bonnes.»

Mais loin d'apparaître comme une dupe ridicule, Jef tire une forme de dignité de son inaptitude foncière à comprendre, à voir clair dans les tortueuses compromissions de cet univers. Non seulement sa naïveté l'en préserve, mais on finit même par se demander si, au fond, elle ne correspond pas à un choix: en s'imposant de jouer son rôle d'ingénu dans une société dont il n'ignore peut-être pas la perversité, Jean de la Lune désarme la méchanceté des autres, les oblige à s'amender. C'est en se laissant peu à peu toucher par l'image idéalisée qu'il lui renvoie d'elle-même que Marceline finit par prendre en horreur la femme frivole et égoïste qu'elle a toujours été. Jusqu'à l'odieux Clotaire, frère entremetteur, parasite cynique, imbécile notoire, qui se découvre un sens moral.

 

L'intrigue boulevardière ne prétend plus seulement amuser: elle a valeur d'un reflet des moeurs. Elle affirme l'existence d'une réalité désolante, dans laquelle le fou, le simple ou le candide sont seuls encore à réclamer une vie plus belle que la comédie de tous les jours.

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Un pas plus loin

Comme mon billet initial le laisse supposer l'écriture est toujours vitale pour moi. J'écris des nouvelles inspirées des petites choses de la vie ou de personnages du passé qui se sont gravés dans ma mémoire. En témoigne "Une vie... si on veut" que je vous propose en lecture.

 

 

 



Elle avait été belle, dans les années cinquante. Cette beauté ne venait pas seulement de la fraîcheur de ses vingt ans mais aussi de son côté miniature car elle était petite mais bien proportionnée, avec des attaches très fines, surtout aux chevilles et aux poignets. Le New Look de Christian Dior, aux robes très féminines, à la jupe dansante dont l’ampleur s’arrêtant à mi mollet était soutenue par un jupon à froufrous, lui allait à ravir. Le corsage ajusté et décolleté mettait en valeur la poitrine menue et les épaules sans salières. Les longs cheveux châtains d’Alberte, lustrés et brillants, cascadaient jusqu’à sa taille. Cette chevelure à elle seule attirait l’œil et la singularisait. Ses grands yeux verts, candides dans leur vacuité, exprimaient une réserve un peu hautaine. On aurait dit un petit chien de dame, tenu en laisse par un dromadaire, tandis qu’elle s’ébrouait aux côtés de sa mère, grande femme solennelle, massive comme une tour.

On ne les voyait jamais l’une sans l’autre et la génitrice avait l’air d’exhiber un trésor sur lequel elle faisait bonne garde. L’imagination pouvait dessiner dans l’air un dais enchâssant la belle fille, à l’égal de la Vierge ou du Saint Sacrement. Les galants se tenaient donc coi, comme à la procession. La mère, comme la fille, n’étaient pas prêtes à se commettre avec le premier venu. Pourtant toutes deux se déridaient lorsque l’un de leurs jeunes voisins les abordait avec une plaisanterie. Il était si cordial et si naïf qu’on l’accueillait comme le bon enfant qu’il était. Et si drôle que la jeune fille pouvait se laisser aller de temps à autre à un éclat de rire aigu qui la défoulait, soulevait sa poitrine comme une houle, lui renversait la tête et faisait frémir l’épais manteau de sa chevelure.

Si le cœur d’Alberte a battu parfois un peu plus vite en croisant tel ou tel jouvenceau, elle a su rejeter la tentation d’un coup d’épaule, le même qu’elle produisait pour dompter sa chevelure lorsque quelque mèche folle venait serpenter sur son corsage. On lui avait appris à se maîtriser, à ne pas déchoir, à viser haut, à se proclamer un morceau de choix, promis aux plus fins becs. « Nous autres », professait-on dans la famille, nous ne sommes pas comme tout le monde, nous avons des principes, de l’éducation, du bien au soleil et une moralité à toute épreuve.

Ainsi Mademoiselle Alberte promenait son insolente jeunesse par les rues de la petite ville, satisfaite d’elle-même, de sa mise et des saluts respectueux des passants… et consciente des espérances qu’elle pouvait légitimement entretenir, vu son rang social et la fortune de ses parents.

Le temps passait doucement et sans heurts. Un ou deux prétendants, bien sous tous les rapports, furent autorisés à approcher la déesse, en gardant toutefois la distance réglementaire que Madame Mère imposait implicitement et inexorablement car elle ne quittait pas les promis d’une semelle. Mais à chaque fois quelque chose clochait. « On » n’était du même monde. La réserve et le respect – parfois les deux à la fois – laissaient à désirer. « On »  n’offrait guère d’espérance de réussite matérielle, en contrepartie du don d’une belle fille bien dotée et les projets tournaient court.

Alberte – à peine se l’avouait-elle à elle-même – se prit un moment à soupirer en secret pour l’époux de sa cousine mais elle n’allait pas perdre son pucelage d’une manière si indigne. L’objet de son désir qui venait parfois hanter ses rêves était un militaire haut gradé, plein de morgue et d’appétits. Il avait remarqué la façon d’Alberte de le regarder droit dans les yeux, le menton levé et en s’efforçant de ne pas rougir. Il l’aurait bien croquée mais que d’ennuis en perspective ! Sa femme qui ressemblait à Alberte, mais avec une tête en plus et encore plus de cheveux, était bourrée de talents. Bonne musicienne, elle chantait à ravir, était polyglotte et d’une activité infatigable. Cette force de la nature fut pourtant emportée en quelques mois par une banale leucémie. Le veuf supputait les chances qu’il aurait auprès d’Alberte mais il fallait laisser passer une période de deuil décente, entre acte qu’il occupa agréablement en compagnie de filles faciles. Si encore il avait été discret mais non, ses frasques étaient de notoriété publique. Cela Alberte ne le lui pardonna jamais. Lorsqu’il jugea qu’il pouvait songer à se remarier, il se déclara. Alberte le prit de haut et le repoussa, sous prétexte qu’en souvenir de sa cousine bien aimée – en réalité elle l’avait toujours jalousée et détestée – elle ne pouvait consentir à cela. Elle, au moins, lui restait fidèle par delà la mort. Le fringant militaire eut le front d’éclater de rire, avant de claquer la porte, en la traitant de mijaurée.

Alberte mit plusieurs mois à digérer l’affront. Si elle avait parfois des rêves brûlants et pratiquait un certain auto-érotisme qui n’était que le prolongement du culte qu’elle se rendait à elle-même, personne n’en sut jamais rien. Elle pouvait se dévêtir, contempler avec orgueil son corps intact dans la psyché, soutenir amoureusement ses seins dans ses mains mises en coupe, tomber en pâmoison à la renverse sur le lit, c’était des choses inavouables qu’elle tut, même à son confesseur. Elle atteignit ainsi la trentaine, continuant à porter épandue sur le dos sa longue chevelure et restant fidèle aux toilettes de ses vingt ans. Elle continuait, bien entendu, à sortir avec sa mère, pour courir les magasins de mode, aller de temps à autre au cinéma ou au théâtre. Le père, depuis longtemps avait disparu, réduit à néant dans le bain-marie conjugal. Et si falot que nul se souvenait de l’aspect de sa personne.

Alberte se jugeait parfois bien malheureuse. Elle avait eu une amie lors de son adolescence, une seule amie qu’elle dominait et qui eut le mauvais goût de périr d’une pneumonie. Quel choc devant ce petit cadavre, perdu dans sa robe blanche de communiante, sous laquelle pointaient deux tout petits seins naissants ! Le nez aussi pointait au milieu du visage et, sous la peau fine des tempes, on distinguait un réseau de fines veines bleues, qu’elles s’amusaient toutes deux à savonner très fort, comme si cela avait eu le pouvoir de les faire disparaître. Alberte avait eu une crise de nerfs devant ce visage de marbre tel un couvercle à jamais rabattu et cette bouche pâle qui prenait tout à coup un pli narquois. La mère de la défunte se précipita pour lui bassiner les tempes à l’eau froide.

Dans la chambre voisine des pommes avaient été mises à mûrir et leur odeur la soûlait. Elle prit ces fruits en grippe et refusa désormais d’en manger car, à chaque fois que leur parfum frappait ses narines, elle revoyait Huguette sur son lit de mort, revivait toutes les avanies qu’elle lui avait fait subir, comme le jour où elle l’avait obligée à manger un ver de terre, pour lui prouver son amour. La pauvre petite l’avait fait en pleurant avec un haut-le-cœur dont le souvenir à présent donnait aussi la nausée à son bourreau.

A part cela, Alberte s’ennuyait ferme. Sa mère ne permettait pas qu’elle s’abîme les mains à tenir le ménage. Alors elle lisait des romans à l’eau de rose, s’attelait à des puzzles géants qu’elle ne terminait jamais, se mettait une demi heure au piano, à moins qu’elle ne se rabatte sur sa broderie mais au bout d’une heure, elle grinçait des dents et rejetait la nappe dont le tissu souillé par la sueur alignait d’innombrables points de croix qui, tout à coup, se mettaient à grouiller, à danser une gigue hallucinante qui faisait mal aux yeux. Elle courait alors au bout du jardin en mordant son mouchoir. Elle se meurtrissait la poitrine à l’écorce du grand chêne, en se retenant de hurler puis elle remontait vers la maison, le visage souillé de larmes, de morve et de salive.

Sa mère la débarbouillait comme une enfant, l’aidait à quitter sa robe qu’il fallait mettre à tremper tout de suite si on ne voulait pas qu’elle soit irrémédiablement gâchée. Puis elle lui préparait une tisane sédative qu’elle l’obligeait à boire, malgré son dégoût.

C’est les nerfs, soupirait la mère monumentale. Cette petite – elle avait alors dans les trente ans – est une sensitive.

La maison s’emplissait, peu à peu, d’ouvrages de dames inachevés : tricots, tapisseries, napperons ou têtières festonnées. Madame Mère se décida un jour à mourir. Enfin ! se dit simplement l’orpheline, en jetant à la poubelle la grande nappe qu’elle n’était jamais parvenue à finir. Ce n’est pas qu’elle n’aimait pas sa mère mais en somme elle l’avait trop « vue », comme les bouquets répétitifs du papier peint de sa chambre qu’elle s’obstinait parfois à dénombrer le soir.

Le soulagement que procurait à Alberte sa soudaine solitude ne dura pas. Elle n’avait pas assez d’imagination pour remplir toutes ces heures vides et la présence imposante de Madame Mère continuait à remplir à bloc la maison. Il semblait parfois à Alberte qu’en ouvrant une porte elle allait la découvrir, vêtue de gris comme de son vivant et prête à lui demander des comptes. Cette statue du commandeur se profilait à l’occasion derrière son épaule dans le miroir d’une vitrine quand elle se risquait à une petite promenade dans la grand’rue. Elle courut chez une diseuse de bonne aventure qui la persuada de fréquenter plus souvent le cimetière si elle voulait recouvrer la paix de l’âme. Alberte s’y appliqua et commanda une inscription pour le caveau familial, une épitaphe flatteuse, à la fin de laquelle elle se déclarait inconsolable d’une si grande perte. Et, peu à peu, le fantôme de Madame Mère consentit à perdre du terrain, pour se résoudre finalement en fumée.

Voilà Alberte maîtresse de sa vie à cinquante ans… mais pour en faire quoi ? Elle n’a ni métier, ni talents. C’est vrai, elle est rentière, « pas réduite à la mendicité », comme disait Madame Mère mais elle se sentait bien démunie.

Si au moins mes parents avaient fait de moi une secrétaire, je pourrais gagner ma vie, au lieu de courir après les loyers impayés, prendre des avocats et assigner les locataires fautifs devant le juge de paix. Tout compte fait, me voilà à la portion congrue, se répétait-elle en boucle.

Elle congédia la femme d’ouvrage et se mit en tête d’entretenir elle-même la maison. Cela consista surtout à se couvrir la tête d’un foulard et à se casser les ongles. Le ménage ne lui réussissait pas plus que la broderie. Ses cheveux avaient viré au gris. Elle les portait toujours très longs, un peu fourchus depuis que sa mère n’était plus là pour y veiller. Par goût ou par nécessité, elle portait toutes les vieilles robes qui encombraient deux armoires à glace. Elles ne les avaient guère usées dans sa vie de parade et, chaque année, on la rhabillait de la tête aux pieds, au printemps et pour l’hiver. Certaines de ses toilettes préférées étaient devenues un peu étroites mais comme ses soucis la faisaient maigrir et qu’elle mangeait de moins en moins, elle parvenait à s’y glisser.

A la Toussaint, pour se rendre au cimetière, traînant une grosse potée de chrysanthèmes or sur un caddie déglingué, elle portait des bottillons démodés et un manteau d’opossum un peu pelé, sa chevelure grise et terne étalée sur le dos, étendard poignant du temps qui passe. Chacun remarquait ses yeux cernés et un peu fixes, sa façon de répondre aux saluts d’un petit coup de tête, sa hâte à s’éloigner pour que personne ne s’aventure à lui parler.

Mademoiselle Alberte ressemble à une folle à présent, constatait in petto l’un ou l’autre, en la croisant mais le respect demeurait pour la survivante d’une de ces familles bourgeoises honorablement connues par tous dans une petite localité. Même mariée et centenaire, elle serait restée Mademoiselle Alberte, du clan un tel. On avait été tellement habitué, du temps de sa jeunesse, de ne la voir jamais sans sa mère que certains reconstituaient en esprit les deux silhouettes si dissemblables.

Peu à peu la maison, jadis si claire, si bien entretenue, aux vieux meubles cirés, aux voilages immaculés, grisonna elle aussi. La poussière, les toiles d’araignée, la fine brume de l’abandon s’en firent maîtres.

Alberte se mit à parler toute seule. Elle reprochait à ses parents ce qu’elle était devenue, s’abreuvait à la nostalgie de ses vingt ans. Comment imaginer alors qu’un jour elle serait vieille… La vie passe si vite et est faite de tant de jours creux. Cette montagne de riens finit par créer un vide abyssal qui menace de vous avaler.

Quelques jours heureux flottent sur la mémoire d’Alberte. Des jours de grand soleil ou de neige absolue, de givre aux fenêtres, des sonores nuits de gel où le ciel est de cristal. Elle se souvient d’un compliment qu’elle a longtemps savouré comme un bonbon. Il lui revient à la mémoire la Saint Nicolas où elle a reçu une si jolie poupée, avec de vrais cheveux et un visage en biscuit. La poupée qu’elle a soustraite aux griffes de sa mère quand celle-ci a décidé de donner tous ses jouets aux pauvres, sous prétexte qu’elle était grande maintenant.

Cette poupée trône toujours dans sa chambre, vêtue de soie qui fut rose. Le temps a foncé son teint si délicat – c’est à présent presque une poupée nègre – et pâli le bleu de ses yeux de porcelaine.

La santé d’Alberte s’est dégradée mais elle ne consulte aucun médecin. Tous des charlatans, disait sa mère. Elle se soigne avec des tisanes dont elle lit la recette dans le livre tout dépenaillé que compulsait avec respect Madame Mère, comme s’il s’agissait des Evangiles. Elle a de petits ennuis qu’elle essaie d’oublier. Elle s’essouffle pour un rien et a décidé de dormir sur le canapé du salon dont les coussins empoussiérés la font éternuer.

Au dessus de sa tête dorment ses robes, ses manteaux, ses chaussures, les vieux bijoux de famille qu’elle a tout à fait oubliés. Elle porte longtemps la même robe, toujours à cause des escaliers, se lave quand elle y pense – et ce n’est pas souvent.

Quelques années passent encore. Une nuit elle se sent si mal que, dans un sursaut, elle va réveiller la voisine qui loue un de ses biens. On l’assied dans un fauteuil, enveloppée qu’elle est dans un vieux manteau, beaucoup trop long, peut-être celui de sa mère, oublié à la patère du corridor. Elle demande un verre d’eau, affirme que ça va passer mais le médecin de garde puis l’ambulance sont là, avant qu’elle ait pu se retourner. La voisine inspecte son fauteuil. Grâce à Dieu, elle ne l’a pas souillé mais comme elle sentait mauvais !

A l’hôpital on la baigne, on coupe ses cheveux qui ne forment plus qu’une masse embroussaillée. Le jour où elle entend que, lorsqu’elle ira mieux, il lui faudra entrer dans une maison de repos et de soins, elle décide de se laisser mourir. Elle y emploie toute l’énergie dormante qui sommeillait en elle. Elle refuse le boire et le manger. On lui impose un goutte à goutte qu’elle parvient à arracher. Il faut l’endormir pour parvenir à lui poser une sonde nasale. Pour la première fois de sa vie, elle se bat pour gagner. Et elle gagne ! Le but, c’est la mort, la délivrance, c’est passer de vie à trépas. Elle sourit quand elle touche la ligne d’arrivée, hors d’haleine, comme il se doit. Il se peut qu’on l’acclame, qu’on lui tende un bouquet.

La maison revient à un parent éloigné qui s’empresse de la vendre, dégoûté par la crasse qui y règne. Mais il faut d’abord la vider de ses meubles, de sa vaisselle, de ces mille choses qu’on accumule au cours d’une vie. Malgré tout l’héritier a eu un petit choc en ouvrant les garde-robes pleines de robes diaphanes et fanées, semblables à de grands papillons morts dont les ailes perdent peu à peu leur éclat. A la poubelle ! Ces brassées de tissus meurtris, aux faibles cris soyeux dont le parfum ranci nuance un peu l’odeur de poussière qui règne à chaque étage. Il n’a pas le courage pourtant de décrocher les voilages qui pendent de travers, les stores à demi retroussés, les doubles rideaux gorgés de mites.

Un passant qui a bien connu Alberte soupire quand il longe cette maison à l’agonie. Il lui semble distinguer un peigne cassé sur un appui de fenêtre. Il revoit la belle fille aux longs cheveux. « Mon Dieu, qu’est-ce que c’est de nous ! », murmure-t-il. C’est peu, comme oraison funèbre. Il recule un peu pour prendre du champ et frissonne soudain. La fenêtre sous toit bée au bord du grenier dont on peut distinguer les poutres. Une poulie est installée pour descendre sans doute les vieilles malles et les défroques d’un passé déjà à demi enseveli sous la poussière. Il lui semble qu’une mince silhouette en robe fleurie se balance légèrement au bout de cette poulie. Il remue les épaules pour chasser cette vision. Mais non, mais non, se morigène-t-il, pauvre idiot, tu le sais pourtant que Mademoiselle Alberte est morte de sa belle mort, dans un lit.

 

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Le jardin aux nénuphars

Le jardin aux nénuphars

Le ciel n’est pas toujours bleu. Il a lui aussi ses caprices: tantôt gris, tantôt plein de cumulus ou de nimbus, tantôt blanc, tantôt noir, surtout quand la neige blanche tombe du ciel. Si le lac est clair, c’est uniquement parce que le ciel est bleu. Seul le lac de pierre reste insensible aux changements du ciel.
Le lac de pierre fondait toujours depuis ce jour d’octobre, quand le petit poisson doré avait commencé à le serrer entre ses petites nageoires brulantes. Goutte par goutte, l’eau s’accumulait chaude dans le creux de la montagne. Là, depuis longtemps, les cheveux blancs-dorés de Tissa avaient formé une majestueuse cascade, avant qu’ils ne soient tués par le manque d’amour du petit poisson. Afin de pouvoir se retrouver, ne fut-ce que pour quelques instants de bonheur, les jeunes amoureux avaient construit un pont en pierre entre le rivage de Mures et celui de la Meuse. Mais, avec le temps, le pont s’était émietté, et finalement il n’en restait qu’un amas de cailloux et de sable. Depuis lors, les eaux de Tissa s’étaient retirées dans cet endroit sombre qui abritait le Lac de pierre. Un lac muet et triste.
Le petit poisson Tiny travaillait ardemment, jour après jour, afin de faire fondre la glace du lac. Et, petit à petit, à la surface de la pierre apparurent quelques gouttelettes chaudes et fatiguées qui, mélangées avec de la terre et du gravier, ont fait naître une matière noire et dense : la boue.
Le petit poisson se lamentait effrayé: « Où sont les cheveux abondants de Tissa ? Où sont ses eaux dorées ? Où est le pont qui traversait le tumulte de notre amour ? »
Le pont était ruine et les eaux n’étaient que de la boue. Tiny était fatigué, voire découragé. Il était las de ne serrer contre sa poitrine que de la pierre et toujours de la pierre. Il demeurait, triste, au bord du lac boueux en se disant : « Ainsi donc… C’est ici que tout se termine, dans la boue… »
Et alors il entendit une voix qui venait de très, très loin, juste du Pays des souvenirs. C’était la voix de Blaga, qui lui murmurait un fragment de poème :
- « Ne sais-tu pas qu’uniquement dans les lacs avec de la boue au fond poussent les nénuphars ? »
Irrésolu, et en regardant la boue, le petit poisson lui répondit :
- Oui, je vois la boue, mais où est le lac ? Où sont les nénuphars ? Où est la poésie ?
La Voix de Blaga se tut. Il n’aimait guère expliquer ses poèmes. À cet instant-là, une autre voix, plus petite, venant d’en bas, du tréfonds de la terre, lui murmura: « Nénuphars, nénuphars ! Ne refuse pas les nénuphars ! Le lac est toujours dans le conte, ne sais-tu pas ? Il est toujours en train de naître. Jusqu’à sa mort il naîtra toujours et toujours. »
Le petit poisson sauta de joie, en se tapant le front avec sa paume : « Que je suis stupide ! C’est évident, le lac doit naître et c’est uniquement moi qui peux le faire naître. La boue reste collée sur le fond du lac. Elle est laide, c’est vrai… Elle est pourtant la force qui va nourrir mes nénuphars. Et je vais attendre qu’ils poussent à partir de ce moment même et dans cet endroit même. Tissa et moi seront de nouveau ensemble, avec chaque nénuphar qui naîtra de son être. »
Les jours et les nuits passaient comme les secondes et comme les saisons. Et un beau jour le printemps fut de retour. Le lac n’était qu’un étang, il devait encore s’agrandir. Le soleil jouait gaiement dans ses ondes claires, enfantines, et le ciel ne lui parlait que dans des nuances de bleu. Sur la surface tranquille de l’eau des canards sauvages nageaient sans arrêt, avec leurs poussins accrochés à leur mère comme une traine vivante. Ce fut vers le milieu de mars quand le premier nénuphar blanc et timide sortit sa tête de l’eau, afin de saisir le soleil et de connaître le monde dans lequel il venait d’arriver comme ça, à l’improviste. - Bonjour, monsieur Soleil. Bonjour monsieur Ciel. Où suis-je?
- Tu es sur la terre, l’une de mes enfants – lui répondit le soleil.
- Tu te trouves sur une planète de mon royaume – lui dit le ciel.
- Ainsi donc : je suis sur la terre et je vis dans le royaume du ciel. Mais qui suis-je? Qui sont mes parents ?
- Mais, saisis-toi ! Tu as les racines dans la boue, mais tu te nourris de lumière et ton corps est blanc comme le lait, fin comme le museau de l’agneau non encore sevré et frais comme les eaux de montagne. Tu es une partie d’Elle – dit le soleil.
- Elle… C’est qui Elle? – demanda le nénuphar.
- C’est une longue histoire… En fait Elle c’est toi. C’est toi et ce n’est pas toi… Comment je viens de te dire, tu es une partie de son être. Quand vous serez tous réunis, alors vous pourrez la voir, car vous serez Elle, enfin entière, accomplie et puissante – dit le ciel.
- Je ne comprends plus rien - dit le nénuphar. C’est pourtant Elle ma mère, pas vrai?
- Non. Ta mère est la boue – dit le soleil.
- Ainsi donc, je suis quelque chose de répugnant, si je vis dans la boue. Suis-je la boue ?
- Non. Tu es une fleur – dit le ciel – l’une des plus mystérieuses de toutes les fleurs, car tu gouvernes les quatre éléments essentiels du monde : la terre, l’eau, l’air et le feu. Ta racine est dans la terre, la tige est soutenue par l’eau, et la fleur et les feuilles respirent l’air et se nourrissent du feu du soleil. N’aye pas honte ! Tout ce qui est vie sur la terre se nourrit de la boue. Elle est la nourriture primordiale. Tu n’es pas le seul être qui fait ça. Tous font pareil, autrement ils ne pourraient pas exister. Les plantes prennent l’eau et la lumière et préparent la matière organique végétale. Les animaux herbivores se nourrissent des plantes, herbes, feuilles et fruits. Mais les animaux carnivores dévoreront ces derniers, pour vivre.
- Et l’homme ? – demanda le nénuphar.
- L’homme, pour contenter tout le monde, mange tout : plantes, fruits, animaux herbivores et carnivores, insectes, vers et mollusques. Omnia. Tout. C’est d’ici que vient son nom : homme. L’homme, étant tout, se nourrit de tout ce qu’il y a sur terre. C’est lui le maître, un maître impitoyable et destructeur. Vois-tu les eaux, comment elles se révoltent depuis quelque temps ? Pourquoi crois-tu qu’elles font ainsi ? Eh bien, elles ne supportent plus la tyrannie de l’homme, trop cupide et trop égoïste pour mener une vie équilibrée. J’ai été moi aussi blessé par l’homme et je me venge comme je peux. Regarde les typhons et les tornades et les vents fous des ouragans ! J’ai permis au soleil de punir l’homme en incendiant champs et forêts. L’homme doit être secoué un peu, pour devenir plus humble. Lui, la créature, se croit Créateur. Il est convaincu que c’est lui qui a créé la terre, et même l’univers. Il ne lui connait pas encore toutes les lois, mais essaye d’imiter le Grand œuvre, en se conduisant selon des lois temporaires, qui aujourd’hui sont, demain elles ne sont plus. En vertu de ces lois passagères, il donne des sentences et opère dans la chair des êtres et des choses, en les détruisant de l’intérieur. L’homme est l’animal le moins réussi, le plus destructeur de l’univers. L’évolution de la matière vivante est en fait involution, l’homme représente la matière organique dans son stade ultime de décadence.
- Ô, ciel, tais-toi ! J’espère que l’homme ne t’a pas entendu, car il te détruirait s’il savait comment tu le juges.
- Tu dis qu’il me détruirait… Que des paroles vaines, non fondées ! Mais il est incapable de le faire, car la Nature est beaucoup plus forte que l’homme ; elle a ses propres lois et quand elle ne supportera plus la domination accablante de l’homme, elle s’en secouera comme des poux. Et tout deviendra poussière. Moi, le ciel, avec mon fils le soleil et avec ma petite fille, la terre, referont le monde tout comme au début, à partir des quatre éléments primordiaux. Il y aura un nouveaux Commencement, un nouvel Adam, une nouvelle Eve, une nouvelle histoire et un nouveau drame de l’humanité. Car tout est cyclique et l’histoire se répète sur les trajectoires d’une spirale. Le soleil donnera de nouveau aux êtres terrestres la lumière et le désir de s’élever aux cieux. Ainsi se fait-il qu’à la fin, toi et d’autres êtres – tous les êtres de la terre – viendront dans mon royaume. Mais, afin d’arriver aussi haut, vous devez d’abord vous trainer dans la boue. C’est ainsi que le veut la loi. Ne me demande pas plus, car moi non plus je ne connais pas plus que ça – dit encore le ciel, après quoi il s’amuït.
- Qui est madame la Loi ? – insista le nénuphar.
- Ce n’est pas une « madame », c’est une règle ordonnée par Quelqu’un. Voici, moi aussi je reste cloué ici haut, car ce fut sa volonté. Elle m’a dit de monter la garde dans le royaume. Personne ne l’a vue mais tous l’écoutent et la suivent aveuglement.
- Mais comment se fait-il que j’apparus, comme ça, soudainement, sur le lac ?
Ici se ciel se tut. Se tut aussi le soleil. Seulement un petit canard eut à lui dire :
- Il n’y a pas si longtemps que j’ai vu par ici un petit poisson doré, qui agonisait. Il gisait, la bouche sèche, largement ouverte, sur un lambeau de terre crevassée par la sècheresse. De temps en temps, un tressaillement de la queue le réveillait, en le poussant à se battre encore et encore pour cette miette de vie qui lui restait… « De toute cette eau que j’ai eue… De toute cette eau qui a coulé en Tissa… Ses merveilleux cheveux blancs-dorés, où sont-ils ? L’amour, où est l’amour ? » - se demandait amèrement le petit poisson, en mordant goulûment l’air, en quête d’une goutte d’eau, d’une goutte d’amour.
Un Homme, qui portait sur la tête une couronne d’épines, est descendu de la montagne. Il a marché jusqu’au fond de l’étang, où il s’est mis à creuser des petits trous dans la boue. Dans l’un de ces petits trous il trouva Tiny, la bouche ouverte, criant sans voix, au secours. L’homme l’a pris dans sa paume, l’a aspergé de ses larmes pures et a soufflé un souffle de vie sur son corps. Ensuite, il s’assit au milieu de l’étang et commença à pleurer. Il croyait que personne ne le voyait, mais j’étais cachée sous une pierre, près du rivage et j’ai tout vu. Tandis que l’Homme regardait pensif la boue sèche, de ses yeux doux et tristes se mirent à tomber, une par une, des perles d’argent. Pic, pic, une perle et ensuite une et encore une… Une perle pour chaque petit trou dans la boue. Ensuite, l’Homme a déclenché un grand orage, immense orage. Les eaux abondantes, venant du ciel, ont rempli l’étang et, peu après, le jardin se remplit des nénuphars. C’est toi qui fus le premier à avoir vu la lumière. Le Jardinier a regardé encore une fois le merveilleux Jardin aux nénuphars.
- Et après ?
- Après il a pris la route.
- Où est-il parti ? – s’intéressa le nénuphar.
- C’est ce que je lui ai demandé aussi : Où vas-tu, Jardinier ? Il s’est tourné vers moi, en me parlant ainsi : « Je pars garder mon troupeau de moutons et de chèvres, car, s’il n’y a pas de berger, ils deviennent une proie facile pour les loups ».
Je l’ai suivi, car j’étais très curieuse de connaître moi aussi les moutons et les chèvres. Lorsqu’il arriva chez lui, le Berger-Jardinier trouva beaucoup de moutons déchirés, certains étaient mangés à moitié, d’autres boitaient ; et les autres, muets d’effroi, couraient chacun au petit bonheur la chance. Le berger chassa les loups d’un seul regard. Pourtant, il trouvait chaque matin quelques moutons déchiquetés. Que des moutons.
- Qui les déchiquetait cette fois? – demanda curieux le nénuphar.
- C’est ce que je lui ai demandé moi aussi : Qui a mangé tes moutons, Berger ? Et le Berger m’a répondu ainsi : « Quand il n’y a plus des loups, la chèvre devient loup pour le mouton ; pire, même le mouton devient parfois loup pour le mouton. Le mal leur a attaqué l’être et leur a abîmé l’âme. Je dois monter la garde, afin de séparer les moutons des chèvres et faire attention à ce que les moutons ne se mangent pas entre eux ; je dois même les faire s’aimer les uns les autres, chose qui n’est pas toujours facile».
- Dans le Jardin de chez nous, mes frères ne se déchirent point les uns les autres. Nous, les nénuphars, nous nous entendons bien entre nous, partageons l’eau et le soleil, et de l’air il y en a assez pour tous. Comment se fait-il qu’uniquement dans le Jardin aux nénuphars la haine et les crimes n’existent pas ?
- Simple : vous êtes issus de ses larmes. Là où il tombe une larme d’amour sur un sol sec, un nénuphar blanc apparait.
- Mais qu’en est-il du petit poisson doré, Tiny ? Qu’est-ce qu’il lui est arrivé après que le Jardinier l’ait sauvé ?
- Après le départ du Jardinier, Tiny est resté pleurer dans l’étang plein de nénuphars. Et il pleure encore aujourd’hui. C’est comme ça que l’étang est devenu un grand lac et ne sèche jamais, car Tiny pleure sans cesse. Une larme pour chaque goutte d’eau des cheveux de Tissa. Une larme pour chaque goutte d’amour qu’il n’a pas été capable d’accueillir à temps.
- Mais il y a une chose que tu ne m’as pas dite : qui est Elle ? Tu disais, qu’une fois tous réunis, nous la verrons et nous la connaîtrons. Maintenant nous sommes tous là et Elle n’est toujours pas visible... Où est-Elle ? Pourquoi ne veux-tu pas me le dire ?
- Mais je te l’ai déjà dit… Je m’étonne que tu n’aies pas compris.

Antonia Iliescu

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Une équipe de 80 personnes, dont 21 comédiens, s'affaire en salle de répétition et sur le site de l'Abbaye de Villers-la-Ville afin de donner corps à cette création mondiale au théâtre de l'adaptation du célèbre roman d'Umberto Eco.
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Les deux principaux protagonistes: Guillaume de Baskerville (qui sera joué par Pascal Racan) et Adso de Melk (qui sera joué par Jérémie Petrus).

 Déjà 20.000 spectateurs ont réservé leur place à ce jour...

 

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administrateur théâtres

                           Bruxelles  Pharaonique

         Plus de 1.000 objets sur 4.000 m² au Heysel ... et aussi au Musée du Cinquantenaire

 

                                      « TOUTANKHAMON, SON TOMBEAU ET SES TRÉSORS »

 

Du 20 avril au 6 novembre 2011 à Brussels Expo au Heysel,  le visiteur et invité  à revivre, comme s’il y était, le moment magique de la découverte, le 26 novembre 1922, de la tombe de Toutânkhamon dans la Vallée des Rois, par l'archéologue Howard Carter. La mise en espace de cette exposition est grandiose.

 

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 Quatre chambres se présentent à lui, certaines remplies jusqu’au plafond d’objets funéraires plus précieux les uns que les autres, destinés à accompagner le défunt roi dans son voyage dans l’au-delà : bijoux, objets religieux, amulettes, coffrets, sièges, armes, instruments de musique et attributs de pouvoir.

 

Quelques chiffres et dates :

 

Toutankhamon régna comme roi (pharaon) de la 18e dynastie (Nouvel Empire) en Égypte ancienne de 13333 à 1323 avant notre ère.  Son tombeau resta caché durant 3 300 ans.

• Au début du 20e siècle, certains scientifiques pensaient qu’il ne restait rien à découvrir dans la Vallée des Rois.

• Howard Carter (né le 9 mai 1874 à Kensington, Londres ; décédé le 2 mars 1939 à Londres) était un archéologue et égyptologue britannique.

• Lord Carnarvon était un égyptologue amateur passionné qui commença à financer en 1907 les fouilles de Howard Carter dans la Vallée des Rois près de Thèbes.

• Howard Carter découvre le tombeau de Toutankhamon le 4 novembre 1922, après sept années d’inlassables recherches.

• Le 23 novembre, Lord Carnarvon et Lady Evelyn arrivent à Louxor.

• Le 24 novembre, une volée entière de 16 marches menant à l’entrée du tombeau est mise au jour.

• Le jour suivant, les sceaux imprimés sont copiés et enlevés. Les hommes se frayent un chemin dans les couloirs descendant au tombeau.

• Le 26 novembre allait devenir le jour J pour Carter. Après avoir déblayé le couloir et pratiqué une petite ouverture dans la seconde porte scellée, Carter et son équipe utilisent une bougie pour regarder à l’intérieur et apercevoir des choses merveilleuses.

• Le 29 novembre, le tombeau est officiellement ouvert en présence de Pierre Lacau, directeur général du Service des Antiquités, de Mohamed Bey Fahmi, gouverneur de la province, et d’Arthur Merton, correspondant du Times de Londres, qui envoya ensuite

un télégramme annonçant la stupéfiante nouvelle à Londres.

• Le 30 novembre 1922, le Times annonce la découverte la plus spectaculaire du siècle à Louxor.

• Le 3 décembre, le tombeau fut scellé provisoirement et comblé avec des décombres.

• Lord Carnarvon décéda peu après, probablement d’une bactériémie à la suite d’une morsure de mouche.

Après la mort de Lord Carnarvon, des journaux évoquèrent une prétendue malédiction associée à la chambre funéraire.

• Howard Carter décède 17 ans plus tard.

• Ce qui rendait unique la tombe de Toutankhamon, c’est qu’elle était la seule dans la Vallée des Rois à n’avoir jamais été pillée.

 

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 Pour l’exposition Toutankhamon, le tombeau et ses trois chambres ont été recréés avec soin et constituent une réplique à l’identique des originaux.

Nulle part ailleurs, pas même en Égypte, il n’est possible de voir le tombeau et les chambres du trésor, ni la mise en scène de la découverte comme cette exposition les montre.Plus de 1.000 répliques des principaux objets découverts sont exposées.

Même le masque mondialement célèbre peut être admiré sous la forme d’une  reproduction parfaite, dont l’original a fait le tour du monde dans les années 1980.

 

 

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 Grâce à la technologie moderne, l’ancienne civilisation du Nil retrouve sa splendeur d’antan, plus authentique et plus captivante  que jamais. Cette exposition montre combien il peut être fascinant de reproduire, avec l’aide de répliques elles-mêmes fabriquées avec le plus grand soin, l’impression dégagée par quelque chose dont, jusqu’à maintenant, on ne pouvait faire l’expérience que par l’intermédiaire de photographies ou de peintures.

 

 

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Les artisans égyptiens qui ont réalisé les répliques n’ont rien à envier à leurs ancêtres, de sorte que chaque objet peut être examiné de très près. Les inscriptions couvrent toute la surface des pièces et les détails sont soit sculptés, soit incrustés de pierres semi-précieuses, de verre coloré d’ivoire et d’ébène.
Un des objets les plus émouvants de l’exposition – et dont la symbolique n’est pas toujours évidente à la lecture des livres et illustrations consacrés à Toutânkhamon – est un petit siège incrusté d’ébène et d’ivoire. Fabriqué pour un garçon de neuf ans, il rappelle que Toutânkhamon n’était encore qu’un enfant quand il a accédé au trône. Du jour au lendemain, il est devenu l’un des personnages les plus puissants de l’Antiquité. Le contraste entre cette puissance et la petitesse du siège est poignant.

 

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« Toutânkhamon, son Tombeau et ses Trésors » est une exposition hors du commun. Les répliques exposées sont d’une facture exceptionnelle, à tel point que j’ai découvert sur certaines d’entre elles des détails que je n’avais jamais remarqués sur les objets d’origine (pourtant observés à de multiples occasions). Cette exposition, avec sa profusion d’informations et sa mise en scène visuellement époustouflante, est la plus fidèle reconstitution des conditions réelles dans lesquelles Howard Carter et Lord Carnavon ont découvert le fabuleux tombeau de Toutânkhamon. Ne la manquez sous aucun prétexte ! » Bob Partridge, égyptologue

Bob Partridge est l’auteur de plusieurs ouvrages consacrés à l’Égypte ancienne. Il est aussi l’éditeur du magazine britannique Ancient Egypt. www.ancientegyptmagazine.com

 

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 Plus d'infos sur : www.kingtutbrussels.be

 

Et en parallèle : TOUTANKHAMON, AUSSI AU MUSEE DU CINQUANTENAIRE

 

En tant que plus grand musée d’art égyptien de Belgique, le Musée du Cinquantenaire fait écho à l’exposition « Toutankhamon, son Tombeau et ses Trésors » coproduite par VisitBrussels et Semmel Concerts. Il organise une EXPOSITION TEMPORAIRE jusqu’au 6 novembre 2011.

En Belgique, la plus grande collection d’art égyptien se trouve au Musée du Cinquantenaire de Bruxelles. Elle compte environ 11.000 pièces d’antiquité. Profitant de l’occasion fournie par l’exposition « Toutankhamon, son Tombeau et ses Trésors », qui se déroule actuellement à Brussels Expo, le musée a procédé à un certain nombre d’ajouts et de réaménagements sur ce thème dans sa section égyptienne. Plusieurs objets ont été sortis des réserves. Les deux têtes en pierre de Toutankhamon ainsi que les trois objets qui proviennent de son tombeau ont été mis en évidence. Il s’agit d’offrandes funéraires - deux houes miniatures en cuivre et un fragment de textile – jadis offertes au roi Albert Ier par le découvreur du tombeau, Howard Carter, et par le mécène de la campagne de fouilles, Lord Carnarvon.

 

On peut aussi admirer une collection méconnue de moulages de sculptures originales et de reliefs datant de la période amarnienne, l’époque où régnait le père de Toutankhamon, Akhenaton. Dans cette collection, on trouve notamment une copie de la fameuse Néfertiti du Musée de Berlin.

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 Les copies, qui ont été réalisées sur base des originaux conservés dans ce musée ainsi qu’au Louvre et au Musée du Caire, ont été acquises par le Musée du Cinquantenaire en 1933 mais n’ont été que très brièvement exposées à des fins éducatives. Elles sont aujourd’hui de nouveau montrées au public mais possèdent également un intérêt pour les chercheurs. Ainsi, la copie d’un relief provenant d’une tombe d’Amarna offre une alternative à l’œuvre originale, qui a souffert de dégradations irréversibles. Il en va de même pour les deux têtes des demi-sœurs de Toutankhamon. Les originaux ont été dérobés au Musée du Caire lors des récentes émeutes et sont depuis lors introuvables. Heureusement, il en existe des copies au Musée du Cinquantenaire…

Les modèles réduits des catafalques dans lesquels furent retrouvés le sarcophage, les cercueils et la momie du jeune pharaon défunt font directement référence à l’exposition présentée à Brussels Expo. Enfin, dans deux salles spécialement aménagées, le visiteur peut prendre connaissance de l’enfance de Toutankhamon, de sa famille, de son gouvernement et de son apparence.

 

Dates et lieu de l’exposition temporaire Jusqu’au 6 novembre 2011 Musée du Cinquantenaire, Parc du Cinquantenaire 10, 1000 Bruxelles Infos pour les visiteurs : www.mrah.be   02 741 72 11    info@mrah.be

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administrateur théâtres

12272741659?profile=originalA l’affiche aux palais des Beaux-Arts de Bruxelles, un concert qui rassemble des œuvres du 18e siècle et trois lauréats  de notre dernier concours Reine Elisabeth (Chant 2011) accompagnés par La Petite Bande.

                                        

Cela commence par Joseph Haydn : Symphonie n°47en sol majeur (1772).  Sigiswald Kuijken dirige l’ensemble de la Petite Bande, un orchestre de musique baroque qui va bientôt fêter son quarantième anniversaire. Il y a ce dialogue énergique avec le cor, la patte de velours de la contrebasse, un esprit malicieux. Le deuxième mouvement, « Un poco adagio cantabile » évoque la promenade rêveuse d’une âme solitaire. Cela se termine sur une petite marche triomphante. De grands effleurements légers  contrastent avec des accents de passion, le tout construit en échos ludiques.

 

 De quoi introduire  vaillamment le «Laudamus te» de la messe en Ut mineur de  Mozart (Missa KV 427) avec une symbiose parfaite entre la soliste Anaïk Morel  au timbre très coloré et l’orchestre. Sébastien Parotte , un géant en redingote noire très  habillée nous livre la virtuosité de « Io ti lascio », KV 621a au rythme très vif et très enlevé. Et voici Konstantin Shushakov, interprétant avec chaleur et modulations profondes le «Finch’han dal vino » de Don Giovanni, KV 527. Que le vin de l’allégresse et l’amour débordent !

 

Survient  un  moment très théâtral  qui rassemble Anaïk Morel (quatrième prix)  et  Konstantin Shushakov (cinquième prix) dans l’interprétation fougueuse de l’extrait  du même opéra «Là ci darem la mano», duo en la majeur aussi joyeux que des noces paysannes. Ce morceau très expressif sera repris dans un des bis avec verve et humour jusqu’à baiser l’écharpe de la Belle et lui effleurer l’épaule d’une marguerite! « Andiam ! »…

 

La première partie du concert est clôturée par le « Concerto pour hautbois, KV 271k ». Mozart  encore. Patrick Beaugiraud nous présente une interprétation précise mais un peu tendue, de ce beau concerto. On aurait souhaité plus de joie mais d’aucuns diront qu’il est parfaitement mozartien et que cette retenue est nécessaire.

 

 Olivier Picon, en revanche séduit avec son cor et son solo plein de délicatesse dans le  Concerto pour cor n° 4, KV 495. Il y a un bel équilibre entre le cor et l’orchestre comme si celui-ci insufflait vie et sentiment. Une musique sereine et grave, très nuancée. Les deux barytons et la merveilleuse mezzo se partagent encore des oeuvres de Mozart et de Glück. Une pure merveille, cet air nostalgique de : Orfeo ed Euridice: «Che faro senza Euridice» chanté par Anaïk Morel. Son timbre de voix est un véritable  enchantement. Il y a un sens profond du drame et l’orchestre souligne la tendresse profonde d’Orphée.  

 

Enfin, le trépidant air extrait de  Die Zauberflöte, KV 620: «Pa-Pa-Pa-Papagena nous offre  des délices de virtuosité. On se demande où commence l’orchestre, où commence la voix humaine. La tendresse des jeunes futurs parents est émouvante. «So liebe kleine Kinderlein !»

Un concert très éclectique fait pour le plaisir de la musique. La fête de la musique? C’est d’actualité au coeur du mois de juin!

 

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http://www.bozar.be/activity.php?id=9901&selectiondate=2011-6-15

 le 15 juin 2011

 

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administrateur théâtres

Immer Leiser (théâtre du Parc)

Peut-on survivre par l’orgueil au désastre ? Non, évidemment… (CRÉATION)

 

Immer Leiser

de  Frank PIEROBON


 par Monique Dorsel et Bambina Liberatore
 mise en scène : Bambina Liberatore et Frank Pierobon

 

Récemment au théâtre du Parc il y a eu cette très émouvante lecture-spectacle, une  pièce  écrite spécialement pour Monique Dorsel et Bambina Liberatore auxquelles elle est dédiée.
Le sujet  est une véritable amplification poétique d’un  lied emblématique :  le douloureux et magnifique Immer Leiser de Johannes Brahms, dont Élisabeth Wislowska avait fait sa signature et qu’elle ne peut plus désormais  chanter...

« Je me souviens de vous, de votre voix surtout.  Spasme. Les souvenirs reviennent. »  Nous découvrons  le pourquoi au fil d’une rencontre entre l’ancienne cantatrice et son élève : Anna Weiss. Lentement l’ancienne pédagogue va émerger de son désenchantement.  Elle finit par livrer bribes et fragments cachés au fond de sa mémoire. Fragments amoureux ?

Elisabeth, accusée d’être juive ("mais non, je suis résolument athée !") s’est lâchement défaite de son pianiste juif, espérant un rôle  de prestige dans Parsifal à  Bayreuth dans les années 30. Après le départ du pianiste, elle ne peut plus se repérer à son regard qui lui communiquait l’esprit. Las ! Elle a tout perdu et ne chantera plus jamais Immer leiser.

Elle  vit maintenant en Suisse, ayant perdu sa vérité, pour toujours. On ne peut survivre au désastre, par l’orgueil.

Dérisoires, les prouesses vocales, la technique, la maîtrise. L’important c’est de ne pas perdre son âme.  Il faut se tourner vers le Vrai, le Beau. Larguer tout ce qui vous enchaîne. Et pourtant  Etre Soi comme l’oiseau  innocent qui chante son bonheur  dans le présent, sans  notion du passé ou de l’avenir, est un rêve inaccessible.

Les propos des deux femmes sondent la musique, l’âme humaine, notre conscience profonde, entrelaçant leur vérité pour toucher le Vrai.  C’est émouvant, et beau.

 

« On est exposé par ce chant qui nous traverse et qui vient de si loin… »

« La totalité du corps s’investit, on ne chante bien que de façon prophétique »

« Il n’y a aucune place pour le mensonge, la tromperie… dans le chant des oiseaux ! » 

 « Il faut se rendre transparent à ce qui vient flamber l’âme »

« Renoncer à soi pour qu’advienne le chant le plus beau »

« Il faut chanter des choses vraies »

 

Définitions de l’amour ?

 

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administrateur théâtres

Le gamin au vélo (cinéma Aremberg)

12272740497?profile=originalDrame

 


Le gamin a une cicatrice de varicelle au coin de l’œil gauche, des tonnes de colère enfouies sous ses taches de rousseur, les dents serrées et une détermination implacable pour remonter des enfers.

L’enfer, c’est son père qui l’a placé pour le faire disparaître définitivement de sa vie. Quoi de plus innommable ? L’enfant dupé a été amputé mais ressent son père comme un membre fantôme. Son seul lien avec son père: son dernier cadeau, ce vélo qu’une âme généreuse – Samantha - lui a retrouvé et racheté. Il pédale comme un forcené pour retrouver l’amour parental mais bien sûr jamais les deux roues ne se rattrapent malgré toutes ses acrobaties.

Malgré une cascade de déceptions, Cyril, ce Poil de Carotte têtu n’en démord pas, au propre et au figuré. Il livre un combat au-dessus de ses forces : l’adulte a les pleins pouvoirs pour faire souffrir, par égoïsme, par lâcheté, par bêtise, par inconscience.

Les gestes du jeune garçon sont terriblement parlants, la souffrance est muette, les objets trinquent. Ses larmes sont sèches tandis que coule l’eau dans le lavabo de Samantha, sa protectrice, un ange de quartier, coiffeuse de son état. Elle a appris à écouter, à ne pas juger. L’amour, c’est rendre l’autre heureux. Elle a croisé son chemin - il n’y a pas de hasard - et désire plus que tout, son regard. Mais le pain d’épice ne suffit pas à rassasier la faim d’amour paternel du jeune garçon. Pourtant la désarmante Samantha a décidé de le sauver de l’engrenage de la délinquance probable, elle veut sa rédemption. Epopée urbaine, pièges et défis attendent le jeune paumé, jusqu’à ce qu’il finisse par pouvoir accepter l’inacceptable et regarder en face l’amour écrit sur le visage et dans les gestes de Samantha, à elle toute seule, sa vraie famille. Et la musique advient, par bribes : l’adagio de la 5e symphonie de Beethoven.

 

 Aucun pathos, mièvrerie, misérabilisme ou voyeurisme alors que le cadre est une triste cité à Seraing, lieu géométrique du chômage, de la drogue et de la violence. Ce qui émane c’est la fluidité de la narration, l’émotion, le ton juste et la bonne distance. Et deux interprétations fulgurantes et touchantes par le jeune Thomas Doret et Cécile de France…

 

 

 

 

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Lettre d'un hypocondriaque

Ma chère amie

1995

Pardonnez à ma paresse et à mon modernisme mais, je préfère et de loin vous écrire à l’ordinateur

Quinze jours sans vos nouvelles me sont une éternité l’Eternité

Vous vous inquiétez si gentiment de ma santé voici de deux mots Je ne puis sortir de chez moi sans une grande difficulté je bute sur les bords du trottoirs lever le pied plus haut que la bordure est souffrance extrême cependant je me suis rendu à la Presse culture la semaine passées et j’y ai vu quelques ouvrages dont j’ai noté les titres dans le dessein de vous distraire je vous les cite je m’étais rendu donc à cette librairie afin d’y trouver un traite sur la PCE cette sortes de rhumatisme multiforme il me semblait essentiel de me documenter sur ce mal qui me ronge
Imaginez ma chère Agnès que le sujet m’intéressant je l’ai trouvé au rayon vie pratique (pas question de bricolage ») pour absurde que ce soit il s’agit bel et bien de médecine
Je parcourais du regard tout s ces livres sur les rayons en silence rangés…je déchiffrais les titres mon bloc-notes à la main au hasard de mon cheminement
Voici ce que vie pratique offre à l’humanité désemparée
« Tout est dans le geste » À côté de ce livre
Lève-toi Ça va ?
Autre recueil placé là par un esprit facétieux
Ostéopathie, des os qui craquent ; écoutent les autres Cet ouvrage m’intéresse sans doute puisque je souffre d’ostéoporose mais je cherchais la PCE et ne vis rien nulle trace serait-ce une malade inconnue ? Orpheline comme on dit à présent ou alors tellement grave ?...tout en songeant a des éventualités aussi dramatiques les unes que les autres je continuais ma promenade parmi les rayons « Elle a jeûné 24 jours et ne souffre » plus Heu un moment de réflexion svp ne me bousculez pas, ai-je affaire à une allégorie ? Certes il me faut perdre 10 kilos je vous l’accorde volontiers mais ’ que devais-je entendre par 24 JOURS, ET PUIS QUE DEVAIS_JE ENTENDRE PAR ELLE NE SOUFFRE PLUS ?,
Je déambulais toujours pour me distraire, me changer les idées Comment vivre avec un déprimé un aveugle un malentendant remarquez très chère qu’on a banni le terme de fous quoi qu’il en soi comment vivre avec un rhumatisant ne s’y trouve pas la question ne se pose pas semble-t-il de toute évidence les rhumatisants ne sont que douces plaisanteries je vous laisse le meilleur des titres pour la fin « La prière guérit » je suis resté songeur ; agnostiques depuis toujours je ne sais quel parti prendre devant une promesse de guérison aussi formelle j’en suis là de mes réflexions quand je lis:" arthrose cause: anxiété je me saisis du volume le feuillette d’un doigt noueux de rhumatisant là, sur cette page-là noir sur blanc frémissant comme un cancer la liste de mes repas habituels détaillés je demeurais écrasé de honte chips coca cola eau gazeuse et oui et oui même l’eau gazeuse est néfaste je reconnus ma culpabilité je suis malade par ma faute tout ce qui m’arrive est de ma faute vous me direz très chère que les traitements ambulatoires, les Aides à domicile sont bien organises ma demande pour une aide familiale a été remise à l’assistante sociale de ma commune le 23 octobre et nous abordons joyeusement décembre sans que l’on m’importunât le moins du monde par des soins ou une aide intempestifs, pas un mot, néant, je me débrouille seul mais il est vrai que les structures ambulatoires sont là mais si discrètes

Je vais devoir conclure ici mes mésaventures J’adore vous parler de moi !!!
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administrateur théâtres

12272740686?profile=originalCycle Marlène Dietrich à la Cinematek

 du 11/05 au 30/06

Shanghai Express

« Ich bin von Kopf bis Fuß auf Liebe eingestellt » . C’est elle, la mythique Marlène Dietrich et son charme irrésistible qui  nous invitent à bord d’un voyage fabuleux dans le temps, sur un  train effectuant le voyage aventureux entre Peiping (Pekin) et Shanghai dans les années 30. Un magnifique film de style. Un acte d’amour.  Nous rencontrons ses compagnons de voyage hétéroclites : la vieille anglaise, directrice d’une pension obsédée par Waffles, son fox terrier ; un officier français déchu qui ne dit pas un mot d’anglais ; une concubine chinoise mystérieuse froide comme un couteau ;  Chang, un sinistre chinois à l’égo très chatouilleux,  mi-caucasien et chef de rebelles chinois ;  Carmichael une révérend dénué d’ humour ; enfin le chirurgien de l’armée anglaise, Captain Harvey dont Magdalen est restée éperdument amoureuse malgré leur séparation. Le  personnage est tout de suite campé : totalement British dans son humour et sa distance, Harley commente les prises de position du révérend : « You interest me, Mr. Carmichael. I'm not exactly irreligous, but, being a physician, I sometimes wonder how a man like you can locate a soul and, having located it, diagnose its condition as rotten.”

Toute séduction dehors, dans une scène de retrouvailles inoubliable avec Harley, Magdalen  avoue ses errances  "It took more than one man to change my name to Shanghai Lily."

Romance contrariée par les doutes.  Traversée d’un pays où le temps et la vie n’ont aucune valeur; tout le contraire de ces voyageurs européens affairés, esclaves de leur montre. Sacrifice.

L’émerveillement du voyage luxueux dans le style légendaire du  Trans-Europe Express fait place à une attaque de rebelles rudes et sauvages ne parlant aucune langue connue. Culture shock. Le seigneur de la guerre exige.  Saisissantes, toutes les images bruyantes  de locomotive, de roues et de compartiments que l’on ouvre et que l’on ferme, la  gare de pieux de bois au milieu de nulle part, le  paysage ravagé par la guerre civile, le tout  contrastant avec la beauté évanescente  de la merveilleuse actrice, attachante, charismatique, pour qui l’amour sans foi absolue  n’est pas de l’amour. Elle priera toute une nuit.  Tandis qu’Harley reste esclave de ses doutes, elle s’appliquera à révéler la vérité  profonde de son sentiment par son sacrifice. Ce film noir et blanc est de toute beauté. Les images et les dialogues coupent le souffle, les voix forment  de véritables tableaux :

“Dr. Harvey: Magdalen.
Shanghai Lily: Well, doctor, I haven't seen you in a long time. (They shake hands). You haven't changed at all, doctor.
Dr. Harvey: Well, you've changed a lot, Magdalen. [Note: Marlene Dietrich's real middle name was Magdalene.]
Shanghai Lily: Have I, Doc? Do you mind me calling you Doc, or must I be more respectful?
Dr. Harvey: You never were respectful, and you always did call me Doc. I didn't think I'd ever run into you again.
Shanghai Lily: Have you thought of me much, Doc?
Dr. Harvey: Let's see. Exactly how long has it been.
Shanghai Lily: Five years and four weeks.
Dr. Harvey: Well, for five years and four weeks, I've heard of nothing else.
Shanghai Lily: You were always polite, Doc. You haven't changed a bit.
Dr. Harvey: You have, Magdalen. You've changed a lot.
Shanghai Lily: Have I lost my look?
Dr. Harvey: No, you're more beautiful than ever.
Shanghai Lily: How have I changed?
Dr. Harvey: You know, I wish I could describe it.
Shanghai Lily: Well, Doc, I've changed my name.
Dr. Harvey: Married?
Shanghai Lily: No. It took more than one man to change my name to Shanghai Lily.
Dr. Harvey: So you're Shanghai Lily.
Shanghai Lily: The notorious White Flower of China. You've heard of me, and you always believe what you've heard.
Dr. Harvey: And I still do. You see, I haven't changed at all.”

 

Et Marlène, la muse du cinéaste Joseph Von Sternberg nous inonde de grâce et rend le film inoubliable.   

 

(http://www.cinematek.be/?node=17&event_id=100084900

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administrateur théâtres

L'art du Graffiti à Bruxelles (Musée d'Ixelles)

 

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Envahir, déranger, provoquer, salir ? Embellir, arranger, susciter ?

Qui fait des graffitis ? Et surtout, pourquoi ? VOICI L’ART URBAIN Au musée d'Ixelles qui a remporté l'édition 2011 du prix des musées

 

 

DE LA RUE AUX GALERIES, EXPLOSITION relève un défi inédit : l’entrée au musée des graffeurs ! 

 

Il y a 25 ans, une poignée d’adolescents marqués par de rares images venues des USA commencent à orner les murs de Bruxelles d’images explosives. Le mouvement prend rapidement de l’ampleur et, dès la fin des années ’80, textes et images rivalisent de complexité. Au fil du temps, les générations de jeunes graffeurs se succèdent, et avec elles différentes manières d’appréhender la ville…

Aujourd’hui, non seulement les murs de Bruxelles continuent d’accueillir certaines œuvres impressionnantes, mais quelques ex-graffeurs de la génération des années ’90 ont accédé à la reconnaissance artistique.

Le post-graffiti, celui qu’accueillent galeries et musées, n’est pas un simple prolongement des fresques à la bombe. Dans ses meilleurs exemples, il interroge son identité et ses caractéristiques propres.

Complètement affranchis de leurs racines urbaines, les travaux de Arne Quinze, Jean-Luc Moerman, les Hell’O Monsters, Byz, Plug, Sozyone Gonzalez ou Bonom entretiennent certains liens, ténus ou évidents, avec leurs antécédents.

 

UN PARCOURS EXPLOSIF

 

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Jean-Luc Moerman, "Connectingthings", s.d., collection Musée d'Ixelles, copyright tous droits réservés, photo Vincent Everarts

 

 

Le graffiti, celui des précurseurs comme celui de la nouvelle génération, interroge la ville. À présent, il interroge aussi le musée. Un quart de siècle après l’apparition du mouvement, le Musée d’Ixelles rend hommage à ses créateurs d’abord décriés avant d’être ovationnés.

 

Le parcours s’ouvre par des œuvres du graffiti new-yorkais montrées à Bruxelles en 1984. Car c’est par le biais du réseau artistique que le graffiti est arrivé chez nous ! C’est un hasard si, au même moment, quelques adolescents bruxellois s’essaient à la pratique. Le musée présente des objets appartenant à ces pionniers du mouvement et jamais montrés jusqu’à ce jour : carnets d’esquisses et autres souvenirs d’époque prouvent leur passion et le travail intense du graffiti. Une projection recadre la décennie hip-hop de la fin des années ‘80 et des années ’90 : les figures marquantes de la capitale, les fresques majeures, et surtout les clés de lecture d’un art extrêmement codé.

 

La deuxième partie de l’exposition présente le travail contemporain d’artistes issus du graffiti. De Arne Quinze aux Hell’O Monsters en passant par Plug et Jean-Luc Moerman, on découvre des similitudes inattendues entre des parcours nés dans le même contexte, et fidèles à leur source. Plusieurs installations sont réalisées spécialement pour l’occasion.

 

Enfin, EXPLOSITION s’attarde sur quelques figures marquantes de l’art urbain bruxellois actuel : quatre artistes que vous connaissez sans le savoir témoignent aux murs du musée, par des œuvres ou par des archives, de leur pratique extérieure…

Les parois du musée sont poreuses, puisque les allers-retours avec la ville se multiplient. Plusieurs interventions artistiques auront lieu à Ixelles, et un parcours des témoignages d’art urbain les plus surprenants est proposé au visiteur en prolongement de son parcours dans l’exposition. L’art est autant dans que hors les murs...

 

Par le biais d’archives rares, de documents d’époque, d’œuvres d’art et d’installations réalisées pour l’occasion, EXPLOSITION souhaite rendre justice à cet art aventurier d’une richesse insoupçonnée qu’est le graffiti.

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          Crash, Sans titre (Crash), 1984,

Aérosol sur toile, © tous droits réservés

 

Lexique :  

Art urbain: expression artistique

qui regroupe les créations non

commanditées dans la ville. L’art

urbain se distingue de l’art public,

qui est subventionné.                                                           

Graffiti : partie de l’art urbain qui

englobe tout signe posé dans la ville

(image ou texte). Affiches, pochoirs,

autocollants sont des graffitis.

Graf : graffiti réalisé à la bombe

aérosol.

Tag: signature réalisée en un trait

(et donc une couleur), appliquée

en différents endroits de façon

répétitive. Il s’agit de la forme la plus

courante de graffiti.

Hip hop : mouvement artistique                                         

développé dans les années 1970

aux USA et 1980 en Europe, autour

du graffiti, du breakdance, du rap

et du Djaying. Il a propagé l’esthétique

du graff.

Néo-graffiti : pratique du graffiti

dissociée des codes du hip hop,

au niveau des matériaux et de

l’esthétique. Elle apparaît en Belgique

vers 2003.

Post-graffiti : pratique en atelier liée         

à l’esthétique du graffiti et destinée

au réseau classique de diffusion

des oeuvres d’art.

Street Art : terme apparu au début

des années 2000, englobant graff hip

hop, néo-graffiti et post-graffiti dans

une démarche de reconnaissance

culturelle (voire commerciale). 

 

12272740892?profile=original   Defo Dalbino & Eyes B,

Graffiti à Neerpede, 2008,

Bombe aerosol,

© photo Eyes B

 

En parallèle à l’exposition EXPLOSITION, l’art du graffiti à Bruxelles, le premier livre de référence sur le sujet !

Quelle est la place du graffiti dans l'art, quel rôle joue-t-il dans l'enrichissement artistique d'une ville comme Bruxelles, quels sont ses pratiques, ses véritables artistes ? De la rue aux galeries, l'historien analyse tous les parcours en s'appuyant sur une documentation inédite. Richesse et couleurs des témoignages recueillis à vif, dans l’esprit même de ces nouveaux codes de lecture imposés par le street art, passés de l'éphémère à l'indélébile.

 

« Une simple promenade dans les rues de Bruxelles, un voyage en train qui passe par le

centre de la capitale, suffisent à se poser la question. Ces graffitis qui couvrent les murs

à des endroits au mieux inattendus, au pire inaccessibles, sont-ils l’œuvre d’artistes en

mal d’exploits, de jeunes surdoués en pleine crise de créativité ? Adrien Grimmeau,

historien de l’art fasciné par l’univers du graffiti – son côté brut, nocturne, ses jeux, son

déploiement, et l’énergie dégagée par ces premières signatures d’espaces, de surfaces

prises de force –, a voulu explorer ce monde en profondeur.

Une constatation s'est imposée à lui rapidement. « Depuis trois ans environ, le graffiti, et

spécialement sa version actuelle le street art, bénéficiait d'un engouement tant de la part

du marché de l'art que des institutions culturelles. Les publications abondaient. La

plupart des capitales d'Europe possédaient leur livre sur le graffiti. Mais sur Bruxelles,

rien. Rien d'ailleurs sur la Belgique entière ». Entre-temps, plusieurs ouvrages ont été

publiés depuis 2007 qui abordent chacun un aspect très pointu de la production de la

capitale. Ces parutions successives témoignent de l'engouement actuel pour le

phénomène. Malgré cet enthousiasme, aucun ouvrage ne retrace l'histoire du graffiti à

Bruxelles depuis ses antécédents (le muralisme des années 1970) jusqu'à ses

productions les plus actuelles, et son passage en galerie. Il était temps qu'un tel livre voie

le jour ».

« Le graffiti est un monde de l'ombre, et créer des contacts ne fut pas simple. Cependant,

une fois les premiers pas posés, tout s'est enchaîné avec facilité. J'ai rencontré des

passionnés de peinture, qui pouvaient braver le froid et la nuit pour peindre dans la ville.

N'importe quelle discussion avec un graffeur se prolongeait plusieurs heures sans que je

m'en rende compte. Peu à peu, les blackbooks, les albums d'esquisses et de photos qui

témoignent des hauts faits/méfaits des peintres, se sont ouverts. J'ai découvert un univers

de grands enfants, parlant à n'en plus finir d'un graff, plutôt pour l'exploit que fut sa

réalisation que pour son esthétique. J'ai commencé à réunir des images, à compléter ma

collection des pièces majeures bruxelloises, à chercher les photos les plus rares. « Tel

graffiti n'existe pas en photo, tu ne le trouveras jamais », « je connais quelqu'un qui a une

photo de celui-ci », etc. À partir des témoignages et des images, j'ai dressé une

chronologie de la situation bruxelloise. Bien sûr, les graffitis sont rarement datés, et les

mémoires se défont au fil des ans... »

 

Adrien Grimmeau, (historien de l’art) DEHORS ! Le graffiti à Bruxelles. CFC-Editions, collection Lieux de mémoire.

23 x 29 cm, 224 pages, 230 illustrations couleur, 30 €. Édité en français.

 

 

 

 

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© Daniel Fousss - CBBD

 

PROMENEZ VOUS dans la ville  ET DÉCOUVREZ LES FRESQUES MURALES « BANDES DESSINÉES » À BRUXELLES :

                            http://www.bruxelles-tourisme.be/contenus/fresques_murales__bande_dessinee_/fr/362.html

« Plus loin que vos tristes parades, derrière les maisons, après la banlieue, derrière le terrain vague où vous jetez vos vieilles idées..., s'étend la plaine de jeu de la peinture qui refuse

d'être l'ombre des ombres... »  Christian Dotremont, 1949 

                            http://leviffocus.rnews.be/fr/loisirs/divers/l-art-urbain-et-bruxelles/album-1194864789578.htm 

 

                  

                                                                                                                     

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Belgique Mystérieuse sur VivaCité

Eté 2011

 

« Belgique Mystérieuse »

 

Légendes insolites et merveilleuses, patrimoine historique, symbolisme et tradition… sur VivaCité (92.3 FM et 95.4 FM et www.vivacite.be) par Pierre GUELFF (Editions Jourdan, Paris-Bruxelles) au micro de Philippe DELMELLE.

 

. Mardi 21/6, 7h50 : Le Roeulx : Dans les pas des pèlerins.

. Mardi 28/6, 7h50 : La tournée des châteaux : Corroy-le-Château.

. Mardi 5/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Seneffe (extérieur).

. Mardi 12/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Seneffe (intérieur).

. Mardi 19/7, 7h50 : La tournée des châteaux : Ecaussinnes-Lalaing.

. Mardi 26/7, 7h50 : Bouffioulx, sa poterie et son ermitage Saint-Blaise.

. Mardi 2/8, 7h50 : Oignies : Trésor et ruines.

. Mardi 9/8, 7h50 : Philippeville et la reine oubliée.

. Mardi 16/8, 7h50 : Philippeville : le tilleul et la chapelle insolite.

. Mardi 23/8, 7h50 : Charleroi : La basilique « apocalyptique » et le beffroi, patrimoine mondial.

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