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Et sur terre, paix aux hommes de bonne volonté. And on earth, peace to men of good will…

 

 

En piste : La somptueuse Messe en si mineur BWV 232 de Jean-Sébastien Bach pour 5 solistes, chœurs et orchestre  (1832–45).  Le Chœur New Baroque Times était dirigé par  Pablo Garcia et Thierry Lequenne et laissait à de  nombreux solistes l’occasion de partager leurs talents pour interpréter cette somme musicale.  On vous donne les noms :  

 

Aurélie Moreels, Amélie Renglet, Sopranos I

Ana Sofia Ventura, soprano II

Boris Kondov, alto I

Alain Gahima, alto II

Pierre Derhet, ténor

Joris Stroobants, basse

 

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Philippe Gérard dirigeait le bel orchestre de  la  Chapelle musicale de Tournai comprenant  outre les  différents pupitres de cordes, des flûtes traversières, hautbois, bassons, trompettes, timbales, continuo. Il s’agissait d’une production  particulièrement extraordinaire, et certainement un  grand défi pour l’ensemble, mais   le chef   a su doter cette œuvre baroque monumentale  d’une  rare ivresse  musicale. Elle était présentée dans le cadre de la Balade musicale de Rixensart,  dont l’organisateur passionné,  Jean-Pierre Peres,  avait  lui aussi, de son côté  fait   un   pari osé  de présenter une œuvre d’une telle importance. Elle est d’ailleurs  selon lui, à  rapprocher des autres « sommes » musicales telles que  l’Art de la fugue, l’Offrande musicale ou les Variations Goldberg. Jean-Sébastien Bach lui-même ne  dit-il pas vouloir dédier cette œuvre sacrée à «  la délectation spirituelle des amateurs et, surtout, des connaisseurs de ce genre de travail »…

 

Et tout de suite les premières notes du Kyrie déboulent comme coup de tonnerre  sur  une matière musicale chatoyante et une intervention  vigoureuse  du ténor. L’entrée en scène des deux sopranos verra briller de beaux timbres et de belles tenues de notes. Ensuite ce sont des  violons printaniers qui relaient la prière au chœur d’hommes, rejoints  très vite   par  celui des femmes,  dans une beauté enveloppante. L’église est pleine à craquer, l’espace est utilisé à son maximum, mais quel déluge de bonheur musical!  Cuivres et percussions introduisent l’allégresse du Gloria dans un flux d’énergie enflammée. Les femmes répandent le  pax hominibus bonae voluntatis  comme une profonde vague de prière pour la paix. Le sourire de la soprano précède des violons un peu aigrelets, et elle enfile les paroles latines  sans presque respirer. Le public retient son souffle.  C’est visiblement l’énergie du bonheur d’interpréter, de partager  qui dispense ces superbes sonorités.  Le public  se  sent uni dans la tension musicale et se trouve  inondé de  couleurs.

 

Dans  cette  première partie du concert,  mettons  également en évidence un magnifique solo de flûte traversière et le duo soprano et ténor, un sombre  qui tollis peccata mundi  du choeur et orchestre qui arrache des larmes  avec des entrelacs de voix qui évoquent   le chant  d’un   monde blessé.  Au cours de la soigneuse et discrète  chorégraphie, un jeu de cache-cache entre le chœur et l'avant-scène,  survient un remarquable  alto solo sur hautbois d’amour et cordes  avec  le qui sedes at dexteram patris. Le ballet musical n’est pas fini, voilà le solo basse et cor solo avec deux bassons qui signent  le quoniam tu solus sanctus. Enfin le Chœur se  dresse pour un Cum spiritu tuo étincelant, presque martial, Onward Christian Soldier … C’est une déferlante qui nettoie le monde de tous ses péchés et accueille la lumière. Oui, un tsunami musical peut être salvateur, dirigé par le tourbillon de l’Esprit. L’émotion de l’assemblée est palpable, traversée par une sorte de suspens.   

 

 

La deuxième partie s’ouvre sur le Credo, à la fois spirituel et musical,  tant le compositeur  entrecroise ces deux substances avec succès. Et incarnatus est  développe  un  exemple  de foi , d’humilité et de révérence absolument contrasté avec la douleur tragique et le rythme pesant du Crucifixus. Sans doute aussi le poids du joug de l’obéissance au père… mais cette ambiance est détrônée par la surprenante victoire de l’ et resurrexit ! Voilà Le rire de Dieu, l’extraordinaire, l’impensable, chantés avec le feu de Dieu. Les choristes  ont du phosphore dans la voix, l’orchestre jubile. Les sopranes Aurélie Moreels et  Amélie Renglet sont acrobatiques dans le  Confiteor qui plane par-dessus les violoncelles et le continuo. Les portes du paradis s’ouvrent sur le Sanctus , le vent de l’esprit soufflerait sur le chœur et l’assemblée ? Une ivresse spirituelle se joint à une joie presque dionysiaque : cuivres pétillants, syllabes détachées comme pétales de fleurs. Un court instant,  c’est toute la tapisserie Champagne du Chant du monde de  Lurçat qui  surgit dans l’imaginaire. Etranges phénomènes que les correspondances. Pierre Derhet, habite pleinement le Benedictus tandis que le chef d’orchestre semble transfiguré par la musique, envoûté, certainement. Tout cela pour en arriver à un exaltant Dona nobis pacem,  da tutti :  un miroir de paix, fleuri, les cuivres  et percussions en fête.

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Les solistes : Aurélie Moreels, Amélie Renglet,Ana Sofia Ventura,Boris Kondov, Alain Gahima, Pierre Derhet, Joris Stroobants, et le chef d’orchestre Philippe Gérard, pressés par le public de leur accorder un bis… ou deux… Osanna !    

 

Balade musicale à Rixensart du jeudi 17 février 2022 à 20h

Eglise St Sixte, place communale à Rixensart / Genval

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Notez la date du prochain,

c’est le 31 mars avec le 1er concerto de Chopin : Anaïs Cassiers
accompagnée par la Camerata IMEP dirigée par Ayrton De Simpelaere

Réservations :
reservation@balademusicale-rixensart.be

 

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Les minutes de l'éternité
Maintenant que tu n'es plus visible.. Je me tourne vers toi  dans ce moment de perplexité.
Que dire de plus de ce vertige mêlé d'effroi...Nous avons beau contesté les droits du ciel ..Ce sont là, pour nous des circuits d'enfer.. Nos yeux s'effarent à l'étendue sans limites.
Je veux croire qu'au sein de la grande âme le passé vit et ne peut mourir.
Sur ta tombe .. Ô ce onze février .. sur ta tombe en fleurs,
Nous nous sommes penchés en battements de cœur.
A ma mère
Ô n'est-il pas vrai, ma mère .. dans l'épaisseur de l'infini
Tu seras une étoile en vie
S'abreuvant de la source .. tes yeux verront tout
Tes oreilles entendront tout
Tu seras un peu plus toi.
Ô sans te réveiller
Juste en murmures légers.
D'une rive à l'autre de l'univers,
Nous nous parlerons à cœur-ouvert,
Seule porte ouverte et reconnue,
Du temps jaillissant des limbes ..que de mots tus.
Tu diras merci à ton ennemi
Car au dessus de tout, il t'aura grandi.
Et de ce temps à chagrin .. D'un échange entendant
Mes premières et dernières larmes pour toi maman
Je les Laisse me submerger car elles sont parties de moi
Celles ci sont brûlantes et inoubliables
Eveillant nos corps à l' impénétrable
Et avec le voyage silencieux de l'oiseau
Le tien sera léger car là haut tout est immense et beau.
Georges
Peut être une image de crépuscule, ciel et nature
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"  Comment peut-on regarder la Terre, dans toute sa beauté et sa majesté sans se rendre compte qu'elle a été créée par amour ? 
L'amour est la force créatrice de l'univers, il façonne et forme et exprime les pensées lumineuses des Dieux comme un don à l'humanité. 
Et que sont les pensées de lumière des Dieux si ce ne sont pas des Paroles, qui lorsqu'elles sont prononcées sont créatives !
Nous avons été bénis par les dieux (LES HIÉRARCHIES DIVINES, LES ANGES)avec le monde qui nous entoure. 
Un monde qui soutient notre progrès et qui soutient notre tâche d'assumer l'œuvre des Dieux afin de créer la Terre future et l'être humain futur par la puissance de la pensée lumineuse qui devient la parole créatrice en nous.
Mais ce mot créatif n'a d'abord trouvé son écho que dans la nature, il n'est apparu en nous qu'à un moment donné.
Cela s’est produit avec l’apparition du Christ sur Terre lorsqu’Il entra dans l'âme d'un être humain et pour y subir un mort terrestre.
Il l'a fait afin d'apporter l'amour créateur des Dieux dans l'âme d'un homme pour que cet amour à travers les âmes humaines puisse entrer dans l'âme de la terre comme la Parole remplie de Lumière !
En ce temps de l'Avent, dans l'hémisphère nord, quand la nature meurt, il y a une occasion d'entrer profondément dans l'âme pour y trouver cette Parole du Christ. 
Gabriel voulut annoncer la naissance d'un nouvel être humain, un être humain qui peut surmonter les ténèbres pour faire naître l'âme pleine de lumière qui deviendra la coupe de la parole emplie d'amour du Christ. 
Ce nouvel être humain deviendra le créateur des futurs êtres humains. 
On pourrait donc dire que ce que Gabriel annonça à Marie était une préfiguration de l'avenir, quand les êtres humains naîtront de l'esprit, quand les êtres humains deviendront les créateurs des futurs êtres humains par la puissance de la Parole du Christ.
Dans l'hémisphère Sud, en ce temps de l'Avent, il y a dans les profondeurs de l'âme du monde ce que les êtres humains ont accompli par la naissance de cet enfant du Christ dans l'âme à Noël - ou l'absence de cette naissance. En été, Uriel est la conscience de l'humanité. 
Il regarde dans la terre et y trouve ce que les êtres humains créent avec cette parole du Christ et ce que les êtres humains de demain verront quand ils regarderont autour d'eux le monde de la nature. 
Il juge à quel point nous sommes proches ou éloignés de l'idéal du Christ qui est écrit dans les formations cristallines au centre de la Terre.
Le Verbe du Christ est donc créatif de deux manières :
L'humanité future.
La Terre du futur.
Uriel et Gabriel nous disent que les êtres humains ont reçu la liberté de devenir des dieux et cela signifie qu'une grande responsabilité est maintenant sur nous car c'est un point tournant ! 
Ce que la terre deviendra et ce que les êtres humains deviendront est notre responsabilité. 
Ce sera soit une expression de la Parole du Christ remplie d'amour qui vit dans nos âmes, soit une expression de la haine d'Ahriman qui y vit.
Au moment où Uriel donne son jugement sur ce que nous créons par rapport à la Terre future, Gabriel annonce ce que sera l'être humain futur que nous créons. 
L'humanité future, et la Terre future qui supportera cette humanité (ou non) sont notre responsabilité.
Que nos paroles reflètent l'amour du Christ...

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PLUS BRILLANT QUE LE SOLEIL

Plus brillant que le Soleil
Plus pur que la neige
Plus subtil que l’éther
Est le Soi
L’esprit en mon cœur
Je le suis moi-même,
Je suis moi-même cela.
Une «lumière plus brillante que le Soleil» doit s’allumer en l’être humain s’il veut contempler les êtres et les choses de l’âme et de l’esprit.
Elle émane d’une source qu’on allume en soi-même dès lors que l’on recherche le soi supérieur éternel.
Ce soi supérieur émane d’une autre origine que le soi inférieur.
Ce dernier perçoit le milieu quotidien.
Ce qui vit dans ce milieu a pris naissance, tout comme il passera.
La sensation qu’on en retire n’a donc également qu’une valeur passagère.
Notre soi passager est également constitué de ce genre de sensations ainsi que des pensées forgées en relation avec elles.
Tout objet éclairé par le Soleil a commencé par ne pas être, tout comme il est voué à la disparition.
Le Soleil lui-même est également apparu, tout comme il est appelé à disparaître.
Mais l’âme, elle, est présente pour reconnaître l’aspect éternel des objets.
Lorsque la Terre aura disparu, les âmes qui l’ont habitée demeureront.
Elles emporteront ailleurs, comme souvenir, les expériences qu’elles y ont vécues, tout comme une bonne action accomplie envers moi disparaît en tant qu’action mais demeure implantée en mon âme.
Le lien d’affection qui m’a ainsi uni à autrui ne passe pas.
Toute expérience vécue est à l’origine d’un élément qui demeure en nous.
Nous puisons dans les choses leur aspect permanent et le transportons dans l’éternité.
Lorsque les êtres humains seront, un jour, déplacés vers un autre théâtre, ils emporteront avec eux leur récolte d’ici-bas.
Les actes accomplis dans le nouveau monde seront ainsi entrelacés avec le monde ancien.
Car aucun germe ne reste sans porter de fruits.
Un lien d’amour avec un être humain sera le germe dont le fruit apparaîtra dans l’avenir, et le lien en restera pour l’éternité.
C’est ainsi qu’en nous vit «quelque chose» qui est tissé à la force divine qui attache les choses au tissu éternel universel.
Ce quelque chose est notre moi supérieur.
Or, celui-ci est «plus brillant que le Soleil » .
La lumière du soleil n’illumine l’être humain que de l’extérieur.
Mon soleil de l’âme l’illumine de l’intérieur.
C’est pourquoi il est plus brillant que le Soleil.
Plus pur que la neige
En soi chaque chose est pure.
Elle ne peut se maculer qu’en se mélangeant à une autre qui ne devrait pas y être mélangée.
L’eau en tant que telle est pure.
Mais ce qui souille l’eau serait pur lui aussi s’il était considérée pour soi et non mélangé indûment à l’eau.
Le charbon est en soi pur.
Il ne devient souillure que mélangé indûment à l’eau.
Lorsque l’eau revêt sa forme propre dans un cristal de neige, elle expulse tout ce qui se trouve lié à elle indûment.
De même, l’âme humaine se purifie en expulsant d’elle tout ce qui s’y trouve lié indûment.
À l’âme appartient le divin, l’éternel.
Tout idéal, toute pensée touchant à quelque chose de grand et de beau appartient à l’âme.
Elle se purifie en se recueillant sur ce genre d’idéaux et d’idées, tout comme l’eau se purifie en prenant la forme du cristal.
Et comme l’esprit est plus pur que toute substance, le moi supérieur, c’est-à-dire l’âme qui vit dans le haut, est « plus pur que la neige »
Plus subtil que l’éther
L’éther est la substance la plus fine qui soit.
Mais toute substance est encore dense, comparée à la nature de l’âme.
Ce n’est pas le corps dense qui demeure, mais le corps fin.
La pierre, qui pour nous représente la matière, disparaît en tant que matière.
Mais la pensée « une pierre », qui vit au sein de l’âme, demeure.
Dieu a pensé cette pensée.
Il en a fait la pierre dense.
Tout comme la glace est de l’eau densifiée, la pierre est de la pensée divine condensée.
Toute chose est ainsi de la pensée condensée.
Le moi supérieur lui dissout toute chose, et en lui vivent alors les pensée divines.
Et lorsque le soi est tissé de ces pensées divines, il est « plus subtil que l’éther».
L’esprit en mon cœur
L’être humain n’a réellement compris une chose que s’il l’a comprise en son cœur.
La raison et l’entendement ne sont que les intermédiaires de la compréhension du cœur.
Par l’entendement et la raison, on pénètre dans les idées divines.
Mais il faut apprendre à aimer de telles pensées.
L’être humain apprend peu à peu à aimer toute chose.
Cela ne signifie pas qu’il abandonne ainsi son cœur à tout, sans esprit critique.
Car l’expérience commence toujours par tromper.
Mais dès que l’on s’emploie à examiner les fondements divins de toute chose, on finit par l’aimer.
Si j’ai devant moi un homme dépravé, il ne convient pas du tout d’aimer sa dépravation.
Je ne serais alors que dans l’erreur et n’aiderais point autrui.
Mais si j’examine les causes qui ont conduit tel homme dans sa situation et si je l’aide, par mon soutien, à se départir de son vice, non seulement je lui viens en aide, mais je me fraie une voie vers la vérité.
Il me faut chercher partout comment je puis aimer.
Dieu est en toute chose, mais il me faut d’abord y rechercher le divin.
Il ne convient pas d’aimer d’emblée l’aspect extérieur d’une chose ou d’un être, car il est trompeur, et je suis en danger de faire porter mon amour sur une erreur.
Mais derrière toute illusion se trouve la vérité, or on peut toujours aimer celle-ci.
Lorsque le cœur cherche l’amour de la vérité en tout être, alors vit « l’esprit en mon cœur ».
Un tel amour est le vêtement que doit porter l’âme en tout temps. L’âme tissera ainsi elle-même les brins du divin en toute chose.
*
Rudolf Steiner.
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HOMMAGE A ROBERT PAUL

Chers Amis de ce merveilleux site privilégié des Arts et Lettres, cadeau unique offert par un homme hors pair, fin esthète et serviteur des Arts,

je vous rejoins tardivement dans ce lourd chagrin qui brouille la vue et fait un trou au coeur.
La présence de Robert Paul était ... est si réconfortante et généreuse que sa perte en est plus cruelle encore.

Je me suis toujours sentie tellement portée et gâtée par son soutien bienveillant indéfectible, le cadeau de ses vidéos musicales pour mettre en valeur mes livres ... Ce fut une si profonde consolation offerte durant ma traversée d'épreuves.

Il fut très malade, il y a quelques années et nous craignons alors pour sa vie mais maintenant que tout était oublié, c'est si inattendu et irréel. Tout un monde semble s'écrouler ... car il va nous manquer mais il laisse ce magnifique ouvrage de sa vie, tout tissé d'amour des arts et des poétes sacrés, tout empreint de dévotion et spiritualité, tout dévoué à nous soutenir et promouvoir, nous artistes de tous bords..

J'aimerais plus vite dépasser ma peine pour le percevoir dans sa lumière d'éternité ... car je le sais bien, il est heureux dans la patrie éternelle, accueilli dans l'amour des anges et nourri du Soleil d'Amour du Christ cosmique. Là, il est serein et comblé par la mission accomplie pour les arts et l'amitié entre artistes ... C'est une oeuvre grandiose et belle en ces temps où les barbares nous séparent après avoir jugé l'Art superflu ! Robert Paul, homme rempart pour protéger et épanouir les Arts, a rejoint son étoile brillante et la musique des anges l'accueille avec bonheur. Nos milles pensées d'amour et gratitude s'envolent pour remplir son coeur de douceur en fidélité.

Rébecca
qu'il a longtemps gratifiée d'une étoile te sait rendue à ton étoile lumineuse.

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Parti vers les étoiles

Le mois prochain cela fera un an que mon mari est décédé. Voici le texte que j'ai lu lors de ses obsèques:

 Les épreuves et les joie furent notre quotidien

Nous étions deux sur ce chemin.

Le chemin parcouru nous aide à continuer

Comprendre notre vécu afin de mieux se préparer

 Le chagrin m'envahit

Mais tout n'est pas fini

La mort n'est qu'un passage

vers un autre rivage.

 Là bas, on se retrouvera

Par delà les montagnes

Par delà les nuages

Tu étais capitaine, j'étais ton matelot

 Les rôles sont inversés, je guide le bateau

Les voiles ont claqués par vents et marées

Mais nous étions deux à les guider

Bon voyage en solitaire

Pour toi, fini la galère...

   Ta femme Mireille

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Au revoir l'Artiste

J'ai appris le décès de Robert Paul! Je ne viens plus ici que très rarement mais je tiens à présenter mes condoléances à sa famille et à partager toute mon admiration pour cet homme érudit et bienveillant. Il a été un des premiers à mélanger les arts et les lettres et était très attentif à tous.Je suis sincèrement très triste.Il y plus de 10 ans, nous échangions des messages presque quotidiennement. Au revoir, l'Artiste

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S’bah El Kheir Âalikoum mes ami(e)s (Bonjour)! N’harkoum Mabrouk ! Quoi de plus beau que d’entamer cette journée qui est la fête de l’amour par cette belle citation d’Antoine Saint-Exupéry (Le Petit Prince): « Si tu m'apprivoises, tu seras pour moi unique au monde, je serai pour toi unique au monde ». Et en cadeau, j’ai le plaisir de partager avec vous cette dépêche que j’ai relevé sur le journal El-Watan du 14 février 2013 et qui en dis long sur la Saint-Valentin. Bonne lecture et bonne fête de l’amour et des amoureux. Alger, Louhal Nourreddine, le 14 février 2022.  http://www.memoireafriquedunord.net/biog/biogHC_Gelase.htm

 ♣

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Oui, la Saint Valentin, fête de l’amour et des amoureux  est bien une fête instaurée et décrétée par un berbère de la tribu des Djelass, originaire du Maghreb que les historiens localisent tantôt à Mila (antique Milev), dans le constantinois, tantôt à Beni-Yefrène (Sud de Mostaganem)  ou à Béni-Saf  (Nord de Tlemcen). Ce berbère de lignée princière, qu’importe son rang ou son origine géographique du Maghreb berbère,  est devenu le 49e  Pape de Rome (492-496) sous le nom  de Saint Gelasse 1er succédant au Pape Phélix III.

 

L’une des toutes premières mesures qu’il eut à décréter  en 493 fut la suppression des fêtes Lupercales, grandes cérémonies païennes dédiées au paganisme et,  par extension, aux excès sexuels pour une meilleure fécondité que recherchaient les femmes romaines.

 

La fête des Lupercales est une fête de purification qui avait lieu à Rome du 13 au 15 février, c’est-à-dire à la fin de l’année romaine, qui commençait le 1er mars.

 

« Les luperques, prêtres de Faunus, sacrifiaient un bouc à leur dieu dans la grotte du Lupercal (au pied du mont Palatin) où, selon la légende, la louve avait allaité Romulus et Rémus, après avoir découvert les deux jumeaux sous un figuier sauvage (le Ficus Ruminalis) situé devant l'entrée de celle-ci, avant qu'il ne soient recueillis et élevés par le berger Faustulus et son épouse Acca Larentia, une prostituée surnommée lupa (en latin la « louve ») par les autres bergers de la région. Il est à noter que le terme de « figuier sauvage » ne s'applique qu'au figuier commun mâle, appelé aussi « caprifiguier » (caprificus c'est-à-dire « figuier de bouc »).

Deux jeunes hommes, vêtus uniquement d'un pagne en peau de bouc, assistaient à la cérémonie. Le prêtre sacrificateur leur touchait le front de son couteau. Puis le sang était essuyé d'un flocon de laine trempé dans le lait. À ce moment, les jeunes gens devaient rire aux éclats. Puis ils couraient dans toute la ville de Rome. Ils étaient armés de lanières, taillées dans la peau du bouc sacrifié, avec lesquelles ils fouettaient les femmes rencontrées sur leur passage et qui souhaitaient avoir un enfant dans l’année, afin de les rendre fécondes »

 

Gelasse premier, le berbère de rang et de sang, ne se contenta pas de supprimer et d’interdire ces Lupercales païennes dédiées au paganisme mais les fit remplacer par la Saint Valentin, par lui décrétée, Fête de l’Amour, des Amoureux et des Fiancés. Il plantera sa date entre le 13 et le 15 février, en plein cœur des fêtes lupercales ; c'est-à-dire le 14 février. Et voilà plus de seize siècles, chaque année, le 14 février, des millions de femmes et d’hommes se rappellent et se disent pour la Saint Valentin combien je t’aime. Combien sont-ils de millions d’Algériens et d’Algériennes à ignorer que c’est un petit Algérien devenu Pape qui planta la première fleur du dire je t’aime. Un petit Djelass anonyme de Béni-Yefrène ou de Béni-Yenni (Wilaya de Tizi-Ouzou), devenu Saint Gilasse Premier, pontife reconnu et vénéré de l’Eglise romaine et des amours universelles a su planter la seule fleur qui pousse depuis des siècles pour dire combien je t’aime ; combien on devrait s’aimer.

[1] Article de presse publié dans le journal El Watan du 14 Févier 2013.

[2] Journaliste et écrivain algérien. Il fut également sondeur d'opinion, et homme d'affaires. Il a fondé l'Institut Abassa en 1989. Sous le pseudonyme de Mehdi El Djazaïri, il signe une chronique « La République couscoussière » dans le journal El Watan de 1997 à 2001.

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administrateur théâtres

SPECTACLES

Un 8 mars en avance à l’opéra de Liège?

Mese Mariano  de Giordano et Suor Angelica de Puccini,  quel  beau mariage lyrique !  Le sujet est grave, mais il n’y aura pas de  misérabilisme  ou  le  pathos enflammé auquel on aurait pu s’attendre. Rien que de la dignité sous la baguette agile  et fiévreuse de la frêle chef d’orchestre ukrainienne Oskana Lyniv. Elle  se veut  ambassadrice déterminée  d’une culture européenne en marche par laquelle  elle veut défendre la paix et  les valeurs humanistes,  la communication   rationnelle versus la folie du monde et des hommes. On ne sort pas ses mouchoirs, malgré deux histoires poignantes de femmes méprisées,  soumises aux lois mâles de la société, résignées devant leur malheur, violées, battues et privées de leur progéniture. Tous les malheurs à la fois. Par l’ énergie de la musique  que la fringante artiste ukrainienne déploie  en   interprétant ces deux œuvres elle semble dire : «  Nous sommes fortes, nous sommes fières », nous  ne pleurerons pas.  Chez le spectateur, la spectatrice,  c’est plutôt une sorte de colère silencieuse  qui finit par prévaloir,  tandis que  les yeux restent secs malgré  un  cœur qui saigne.


L’ouverture de Mese Mariano est chantante, pleine de charme. Le rideau se lève  presque  aussitôt sur  les  gracieuses  arcades couvertes de glycines de la piazza d’un monastère  surplombant, à l’aube du 20e siècle, une vallée  napolitaine riante et un duomo étincelant sous le soleil. L’ouvre de Francesca Mercurio.  Aux lumières : Luigi Della Monica.  Contrastant avec  la beauté des décors et la foule de cornettes innocentes qui vaquent joyeusement  dans la cour du monastère, le récit bouleversant de Carmela fait peu à peu prendre conscience de toute l’horreur de la condition féminine de l’époque. Sa sujétion au monde des hommes, sa dépendance, son impuissance, son manque de liberté, son infériorisation. Et parmi  toute ces  femmes qui acceptent leur triste et humble condition, il y a ces traîtresses qui jouent le jeu des hommes, ces Cruella hautaines et méprisantes qui  osent marcher sur leurs sœurs. Dans le deuxième opéra, c’est carrément  le mur du monastère  et ses trois imposantes colonnes qui semble tomber du ciel pour  signifier l’enfermement de la jeune suor Angelica.  Une très habile mise en scène de Lara Sansone.  Une formidable Violeta Urmana interprète l’imposante et glaciale Madre Superiore dans Mese Mariano, et la princesse  dans l’œuvre de  Puccini, Suor Angelica . Elle est vêtue d’une  impressionnante tenue Elisabéthaine, qui contraste avec la simplicité et l’humilité des tenues des nonnes du couvent (costumes des mains de Teresa Acone).  Son jeu de véritable marâtre est implacable. Sa voix contient tout  l’orage de la vindicte  des puissants:  des grondements profonds , aux éclairs fulgurants, au silence meurtrier qui condamne sa victime sans appel. A côté de ce dragon, la pauvre Carmela et la suor Angelica n’ont aucune chance. A travers ces deux œuvres miroir, émerge la conviction profonde que les avertissements de Victor Hugo proférés à l’ouverture des “Misérables” résonnent de façon  toujours aussi  pressante, même à notre époque. Et notre frisson  intérieur reste le même: “ tant qu’il y aura sur la terre ignorance et misère, des livres de la nature de celuici pourront ne pas être inutiles. » Les femmes et les enfants sont toujours  au premier rang des victimes.

En Italie,  la veine artistique  vériste  signe  l’ entrée fracassante du naturalisme dans l’opéra,  avec des personnages mélodramatiques faisant partie du commun des mortels. La sincérité de l’interprétation de Serena Farnocchia est très  touchante et invite à la compassion, par une vocalité toute en nuances dans les  plaidoyers bouleversants de Carmela et de Suor Angelica.    

La Beauté humble de la musique vériste, ses bouillonnements passionnels émouvants,  la douceur et l’élégant classicisme des décors italiens ont patiemment tissé la parole des femmes…

Les splendides chœurs d’enfants très actifs et attendrissants,  sous la direction aérienne de Véronique Tollet  et une distribution presque totalement féminine  ont donné  une dimension particulièrement émouvante  au spectacle. Un dernier vœux  posthume de Stefano Mazzonis Di Pralafera ?  


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Lors de la dernière du dimanche après-midi, parmi les nombreuses sœurs qui interviennent dans les deux histoires nous avons aussi  eu la chance d’écouter les talentueuses interprétations de Chantal Glaude (artiste des Chœurs à l’ORW) dans le rôle de Suor Celeste et de  Louise Kuykenhoven dans celui de Suor Genovieffa. En remplacement au pied levé de la chanteuse lyrique  Morgane Heyse. Les merveilleuses Julie Bailly et Natacha Kowalsky en suor Cristina et Suor Maria. Patrick Delcour, un habitué de la scène liégeoise, le seul chanteur masculin de cette distribution,  en Don Fabiano.

Dominique-Hélène Lemaire Pour le réseau Arts et Lettres

GIORDANO / PUCCINI Voici deux histoires croisées qui se répondent à huit ans d’intervalle et qui émanent des plus grands protagonistes de la scène vériste italienne, Giordano et Puccini. Au centre du propos, deux jeunes mères éplorées, obligées d’abandonner leur enfant illégitime et bouleversées d’apprendre bientôt leur mort… Deux tragédies fulgurantes et édifiantes qui permettent à leurs auteurs une introspection des recoins les plus intimes de l’âme humaine… Avec Mese Mariano (Le Mois de Marie), en 1910, Giordano condense une trajectoire immuable et nous mène, en une bonne demi-heure profondément émouvante, dans la simplicité des « vinti dalla vita » (les vaincus de la vie). Quant à Puccini, avec Suor Angelica, ce célèbre volet du Trittico créé à New York un soir de 1918, il saisit l’occasion de confier à l’odieuse princesse, la tante d’Angelica, le seul rôle important d’alto et l’une des rares incarnations féminines malfaisantes de toute sa production…

MESE MARIANO
LIVRET DE SALVATORE DI GIACOMO
D’APRÈS LE DRAME ’O MESE MARIANO, TIRÉ DU ROMAN SENZA VEDERLO

SUOR ANGELICA
LIVRET DE GIOVACCHINO FORZANO

A voir en replay dès le 18 février 2022 sur France•TV Culturebox

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ORCHESTRE, CHŒURS ET MAÎTRISE
OPÉRA ROYAL DE WALLONIE-LIÈGE CHEF DES CHŒURS
DENIS SEGOND
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Elea Laureen, parfum de poésie

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Comme un doux parfum de poésie
Apaise et fleurit ma vie
Les mots sur les maux en autarcie
Dans ma bulle, je rêve et j'oublie
Le cœur sur la main,
La tête dans les nuages et
Un soleil au fond des yeux ...
Elea Laureen,
Entre le Rire et le Spleen,
Après les Cris, l'Ecrit !
Ma poésie, cette endorphine
•⊰✿~•
© Elea Laureen
Autodidacte, brodeuse de mots,
Auteure et blogueuse
° Poésie Sensitive °
Support ; Peinture du Net
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12273407254?profile=originalL’ange Rayan est mort. Qu’il repose en paix et que Dieu apaise la douleur de ses parents et celle de ses proches. Alger, Louhal Nourreddine, le 6 février 2022.  

Rayan : les Algériens se solidarisent avec l’enfant marocain bloqué dans le puits 

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administrateur théâtres

Comment le Merveilleux peut conquérir l’amour…

La plus précieuse des marchandises – Un conte

Jean-Claude Grumberg

Seuil

12 € …Transporté au Théâtre Le Public

Promenons nous dans les bois.

Tant que le loup n’y est pas! Mais le loup y est, invisible, monstrueux et partout à la fois. Seul espoir, cette vaillante petite chèvre d’amour, une fleur de myosotis entre les dents. L’image d’amour qui veille, de tendresse et de liberté dans tout ce noir de la forêt panoramique qui a envahi la petite salle du Théâtre Le Public. Des bouleaux argentés des forêts de l’Est partout.

Et rien n’est plus vrai que l’amour immense de celui qui a écrit le livre, Jean-Claude Grumberg et celui de Jeanine Godinas qui en signe une magnifique et inoubliable mise en scène, enveloppée dans un châle féerique cousu de fils d’or et d’argent.

L’auteur nous fait cadeau d’un texte humble et universel et Jeanne Kacelenenbogen est cette fée qui en fait une interprétation fabuleuse. Elle fait corps avec la forêt, avec les dieux de la nature qu’elle implore pour son désir d’enfant. Un désir d’amour qui seul, peut tuer la guerre. Oui, cette guerre mondiale qui a osé saccager la conscience humaine, qui a délibérément nommé et pointé du doigt un peuple bouc émissaire, responsable de tous les maux de la terre: les “sans-coeur”. Pauvre bûcheron, vivant loin de tout dans sa triste masure, en est lui aussi convaincu, le poison du nazisme a filtré au plus profond des ruisseaux de la forêt.

Mais, malgré la faim, le froid glacial ou la brûlure de l’été, Pauvre Bûcheronne suit son rêve, le colle au train mystérieux qui passe et repasse et qu’elle affuble de toutes ses précieuses rêveries. Mue par un espoir fou, elle attend, avec la joie d’une petite fille, les messages désespérés que le train sème sur son passage. Petits cailloux salvateurs pour échapper à l’ogre? Du pain béni pour la femme qui oublie la faim et la misère quand elle entend les rails qui grondent et se fait une fête de la Rencontre. Elle ramasse les petits papiers qui tombent mais qu’elle ne sait pas lire… jusqu’au jour où la surprise venue du ciel lui tombe dans les bras et change sa vie. Ainsi elle conjure de façon percutante la mort que le train transporte.

Au passage, on note cette référence douloureuse au pogrom de Iași du 27 juin 1941, un épisode de la Shoah en Roumanie, perpétré par le régime fasciste roumain dans la ville de Iași contre sa population juive.

Aucune description disponible.

Le conte autour de ce train de marchandises est aussi poignant que celui de La petite marchande d’allumettes. Jeanne Kacelenebogen y met toute son âme. Le public est muet d’admiration, les émotions s’emboîtent dans un train d’enfer, le suspense et l’émotion ne vous lâchent pas; les voix de tous les personnages transforment la comédienne en une femme orchestre qui dévoile une symphonie. On sent la salle frémir tant elle écoute cette lumineuse femme qui enfante de sa voix et de ses postures tant de personnages plus réels que la fiction. Elle symbolise le pari pour la vie.

La narratrice happe le spectateur, s’empare de lui, le retient avec ce langage propre au conte, ses épithètes homériques, son intrigue, sa structure narrative, sa dynamique, sa vérité. Elle communique avec lui, comme ces mères diseuses d’histoires belles et effrayantes que l’on écoutait avec ravissement avant d’aller dormir. Des histoires que l’on n’oublie jamais, celles de transmission orale qui traverse les générations.

Un conte poétique que l’on a eu l’extrême bonheur de voir jouer en vrai sur la scène du Public avec tant de beauté et de vérité.

Au cœur de l’enfer, voici un rempart contre l’oubli, un vibrant appel pour que demeurent vivantes nos mémoires.

Dominique-hélène Lemaire pour Arts et Lettres

Théâtre Le Public – Du 31 janvier au 26 février 2022

DISTRIBUTION

Rue Braemt, 64 / 70
1210 Saint-Josse-Ten-Noode

http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 80 09 44 44

Grand Prix de l’Académie française, Molièrisé et Césarisé, Jean-Claude Grumberg écrit en quelques pages la quintessence de son œuvre. Fils et petit-fils de déportés, l’auteur relate la Shoah sans en prononcer le nom. Sous la forme littéraire du conte, son humour pétri de rage et d’absurde (politesse du désespoir) interdit la résignation et l’oubli.

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administrateur théâtres

SPECTACLES

Stefan Zweig, invité d’honneur au Public

Coup de billard à trois bandes réussi…

  • "Le Monde d’Hier" de Stefan Zweig, témoignage magistral du 20e siècle, se joue au Théâtre Le Public jusqu’au 26 février.
  • Stefan Zweig, le 1 janvier 1930.
  • © Alice Piemme – Théâtre Le Public / « Le Monde d’Hier » de Stefan Zweig au Théâtre Le Public jusqu’au 26 février.

Écouter le monde d’hier pour penser le monde d’aujourd’hui. Voici le défi de ce spectacle éveilleur de consciences. Un cocktail qui met le questionnement au premier rang: le pourquoi, le comment? Avec l’inquiétude comme carburant.

Stefan Zweig ne se plaint-il pas de “ son inquiétude intérieure déjà intolérable » qui ne le laisse jamais en paix et le pousse à voyager. Il fustige ce “Weltschmerz” qui signifie l’échec de la civilisation. Comment le monde est-il passé de la plus grande élévation spirituelle, telle qu’elle était palpable à Vienne avant 1914, à la pire des décadences morales de notre civilisation, dès les années 30, avec la montée du fascisme? Comment le monde a-t-il pu s’habituer à la violence, à l’injustice, à la brutalité absolue?

Ce travail de spéléologie est orchestré avec détermination par une équipe de chercheurs dynamiques, emportés par la relecture de cette œuvre maîtresse de Stefan Zweig: « Le monde d’hier », Souvenirs d'un européen. Ils ont arraché leurs masques de théâtre, ils ont quitté volontairement leur zone de confort artistique, baissé toutes leurs gardes et lâché leurs armes de comédiens pour porter la souffrance de ce siècle passé – et sans doute les angoisses du nôtre – devant nos yeux avides de clarté. Un travail de groupe, un exercice de cours d’histoire, sans doute aux relents didactiques, puisque la passion de la transmission est bien présente. Juste avec chacun, humblement, son émotion intime. Itsik Elbaz, Patricia Ide et Anne Sylvain ont fait ce courageux pari, de gommer toute anecdote, de fuir tout effet de théâtre, pour présenter à la façon anglo-saxonne ce que eux appellent “facts”. Comme au tribunal. Des dates à rebours, des photos d’époque, des coupures de journaux, des citations, et le puissant roman de Stefan Zweig bien sûr, avec sa poignante lucidité comme pièce de résistance.

Spéléologie, parce que tout l’art est de plonger en apnée et à rebours à travers les dates, dans ce livre à la fois lumineux et absolument noir: “Die Welt von Gestern“ Le monde d’hier, Souvenirs d'un européen. Un roman autobiographique, car l’auteur y retrace pas à pas la déconfiture de l’idéal paneuropéen tel qu’il l’avait fait sien avec la fougue de ses jeunes années flamboyantes, quand il habitait Vienne, juste en face de la maison de celui qui allait vouer cette Europe rêvée au carnage, à la haine élevée en institution et à la défaite absolue de la raison. Stefan Zweig décrit avec passion ce monde révolu où la liberté était l’étendard et les voyages se faisaient sans le moindre passeport. Où une formidable culture bouillonnait à travers tous les arts: de la cuisine, à la musique, à la poésie, la philosophie, le théâtre, l’histoire, le roman… les sciences, loin de toute mise en boîte, ou récupération politique. Un genre d’âge d’or, avant que n’ éclatent les atrocités des deux guerres mondiales et le désastre de la conscience humaine.

Sur scène, on commence par la triste fin suicidaire du couple … pour remonter aux origines du mal. A sa banalisation. Personne n’a mentionné la figure de Hannah Arendt, mais on ne peut pas s’empêcher de penser à elle.

Tout cela sous le regard de Myriam Youssef, à la mise en scène. Le fond dépasse tellement la forme, que celle-ci s’estompe naturellement pour parvenir au cœur du paradoxe: Pourquoi, Comment , la culture est-elle si dérisoire face à la barbarie, et pourtant son unique rempart?

Ce spectacle est à la fois une œuvre de mémoire, une invitation à sortir de l’aveuglement ou de la léthargie que nous imposent souvent les politiques, un appel à notre esprit critique, et une consécration de notre droit à la liberté. Un refus des fallacieuses vérités qui suppriment le doute et renforcent la prise de pouvoir.

On ne peut qu’admirer une si noble démarche intellectuelle et humaniste loin des discours perroquet du monde.

Dominique-Hélène Lemaire, pour Le réseau Arts et Lettres

Distribution

De Stefan Zweig | Adaptation : Itsik Elbaz | Mise en scène collective | Avec : Itsik Elbaz, Patricia Ide, Anne Sylvain

LAISSEZ NOUS UN AVIS !

Du 31 janvier au 26 février 2022

Théâtre Le Public
Rue Braemt, 64 70 1210 Saint-Josse-Ten-Noode Contact : http://www.theatrelepublic.be
contact@theatrelepublic.be
+32 80 09 44 44

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administrateur théâtres

Au Fourire, détente!

SPECTACLES

Quand  une  comtesse vient s’encanailler… au Stamcafé!

Nous sommes au Fou Rire, à deux pas de L’université. Pour la deuxième fois. Avec des comédiens craquants. Après  «  Le tour du monde en 80 jours » avec la compagnie  Production niveau 5  , voici le « Stamcafé ». Un spectacle avec l’accent pur et dur de chez Toone qui se déroule dans  un  Stamineï de  Koekelberg. La scène est à nouveau déguisée en théâtre de Guignol, le trait sera forcé, mais toutes les sortes de comique seront au rendez-vous. De la zwanze à l’exagération épique, à la scène de ménage nettoyage de printemps.  Le public est nombreux, masqué,  sauf ceux qui dégustent un cocktail maison  aux agrumes ou une boisson rafraîchissante posée sur une table ronde avec sa bougie d’ambiance.  Détente.

Peut être une image de 6 personnes et intérieur

Gaspar, le tenancier intérimaire du Stamineï de  Koekelberg rêve de son fritkot – quel jaloux de la place Jourdan! –  en attendant de lâcher son boulot à la commune, sacré fromage quand même.  Il a promis à Monique, la  propriétaire qu’il couve jalousement des yeux , de lui  donner un coup de main pendant qu’elle va rendre visite à ses parents à La Panne pendant 3 jours.

 Le voilà libre… Max !

Le chat parti, les souris dansent ! Gaspar  va pouvoir se comporter enfin en adulte  responsable ! C’est ce qu’il croit. Toute une faune pittoresque  va défiler  devant  son  comptoir  et provoquer  le rire aux éclats dans la salle complice. Difficile de résister, et dire qu’ ils ne sont que trois comédiens pour jouer  tous les assoiffés du quartier! L’illusion est parfaite. Quels costumes ! Un taxi italien, un improbable chauffeur de Rolls très faux British, une comtesse grivoise, des flics, mâle et femelle, des  traîneurs de savate, et  des échappés  de "home sweet home" voisin.   Tout ce  petit monde grouillant d’humour et de vie terre à terre est un ballon de drôlerie parmi les pâquerettes.   

Peut être une image de 4 personnes, personnes assises et intérieur

  3 jours  de  « jave » en stoemelings ? Ca va péter le feu!  Sacrément  bon à prendre quand on se sent un minus de bureaucratie, une victime de la dictature féminine, un esclave du travail domestique  imposé,  un  médaillé de la descente des pils en séries,  bref, un mec sous pression, ravi d’avoir  pour une fois un peu la paix… Au siphon :  Du rire belgo-belge pur jus! Et omni présent,  le très vieux thème inusable  de la farce du cuvier !  Fou rire.

Peut être une image de 10 personnes et personnes debout

Dominique-Hélène Lemaire pour le Réseau Arts et Lettres

 Le Fou Rire, théâtre de proximité

Adresse : Av. des Grenadiers 48, 1050 Ixelles Téléphone : 0483 59 92 29

Peut être une image de 7 personnes et personnes debout

https://fourire.be/

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