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Au mois de mai

Refrain

Voici venu le mois de mai
Plein de chansons et de muguet.
Parfums subtils, toilettes claires
Tendre soleil, douce lumière.
Lors comment ne pas vous aimer
Dans la splendeur du mois de mai?

Ier couplet


Le mois de mai est un poète.
Il ne permet pas les défaites,
Tous les amours y sont vainqueurs
Il met de l'espoir dans les coeurs.
Ô mois de mai de ma jeunesse,
Que de souhaits et quelle ivresse!
Les ans ont fui mais tu reviens,
En t'accueillant je me souviens.
Sont effacés craintes et peines,
J'éprouve une grâce sereine.



Refrain
....................................................


2 dème couplet


Je n'ignore pas qu'un matin
Tout disparaîtra du jardin,
Se dissipera cette gloire
Mais j'ai de la peine à y croire.
Sans la beauté, riche en couleurs,
Moins d'espérance dans nos coeurs.
Chantons, dansons à perdre haleine.
Tant que la coupe reste pleine.
Aimons - nous fort présentement
Célébrons la vie ardemment!

Refrain
...............................................................
NB: Cette chanson a été mise en musique par le regretté Maurice Durieux compositeur.

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Solitude.

L'océan manque à la terre,

la mer se languit d'elle,

le ciel s'éloigne de ce grand jardin bleu,

le jardin est assoiffé des cieux,

la rose solitaire s'impatiente du geste de l'amant,

la main éprise, ne voit que d'obscurs rosiers,

la neige ne tapisse plus l'hiver,

la blancheur, grande absente, enténèbre décembre,

l'aveugle est veuf d'un regard,

le noir voudrait une éclaircie de vous.

Le soleil manque à la nuit,

l'esseulée sombre, frissonne en son absence,

la grande ville voudrait des arbres, des lilas,

l'arborescence et la neuve floraison

rêvent d'un Paris sans voitures, où le vert dominerait.

tout cela me fait songer à "nous",

à cet amour courtois ;

Ce pas à pas depuis 20 ans,

dans ce rythme effréné pourtant,

que nous faisons, non sans grâce, l'un vers l'autre.

infinie rencontre.

NINA

 

 

 

 

 

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Ma puissante tendresse



Soliloque

Quand l'aimée disparut, l'amour demeura fort.
Tu t'émus du pouvoir qui amoindrit la mort
Et m'envoyas un livre en portant témoignage.
Chouraqui y révèle sa foi et son courage.

Hélas! Tu ne peux plus désormais t'émouvoir.
Je suis persuadée que tu devais prévoir
Que l'un de nous saurait aussi lors de l'absence
Triompher du néant et rompre le silence.

Je ressens ta présence en lisant tes messages,
Quand par tes mots précis légère je voyage
Ou écoutant ta voix aimée qui me décrit
Tes trois rosiers normands à nouveau refleuris.

En ce temps hivernal, je t'aurais envoyé
Pour ton anniversaire afin de t'égayer,
Un poème porteur de joyeuse tendresse.
Celui de l'an dernier te combla de liesse.

J'écouterai ce soir avec un tendre émoi,
Afin de te sentir sensiblement chez moi,
La superbe Gréco réciter des poèmes
Et Aznavour chanter le temps de la Bohème.

29 décembre 2011

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administrateur théâtres

Sarcophagi

Sous les étoiles de Nout
Je 15-10-2015 - Sa 30-04-2016

Heures d'ouverture:
mardi - vendredi : 10.00 - 17.00
samedi - dimanche : 10.00 - 18.00
fermée le lundi
La caisse ferme toujours 1 heure plus tôt.

L’éternité. Renaître, tel Osiris, tel le soleil qui, depuis l’origine des temps, revient chaque matin à la vie grâce à la déesse Nout, la voûte céleste : telles étaient les espérances des anciens Égyptiens concernant leur vie après la mort. C’est donc sous le signe de Nout que sera placée la future grande exposition du Musée du Cinquantenaire. Celle-ci retracera l’évolution des rites funéraires de l’Égypte ancienne, de la préhistoire jusqu’à la période gréco-romaine, en dévoilant les fantastiques secrets des sarcophages.

Les douze heures de la nuit

L’exposition sera divisée en douze salles, chacune d’entre elles symbolisant une des douze heures de la nuit, pendant laquelle le soleil effectue son trajet vers sa résurrection quotidienne. Chaque salle sera aménagée autour d’une pièce phare sélectionnée pour la richesse de ses significations religieuses, funéraires et historiques, ou pour ses qualités formelles. Dans une première salle plongée dans la pénombre, les visiteurs seront ainsi accueillis par un groupe de quatre extraordinaires pleureuses en terre cuite, qui les immergeront d’emblée dans l’atmosphère des funérailles égyptiennes. La deuxième salle familiarisera le visiteur avec tout ce dont le défunt doit disposer dans sa tombe pour avoir accès à la vie éternelle. Plusieurs salles présenteront ensuite l’évolution des sarcophages au cours du temps, depuis les simples caisses non décorées de la préhistoire et de l’Ancien empire, jusqu’aux cercueils richement ornés des périodes postérieures. Une salle sera également consacrée aux momies et aux intrigants sarcophages d’animaux.

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Restauration en direct

Rappelant la Ouâbet (« La Place pure ») dans laquelle les prêtres égyptiens momifiaient les défunts, un laboratoire de restauration vitré sera installé au cœur de l’exposition. Une équipe de spécialistes de l’Istituto Europeo del Restauro d’Ischia (Italie) y travaillera en permanence sous les yeux des visiteurs pour y restaurer la série des dix sarcophages et planches de momies appartenant au Musée du Cinquantenaire et provenant de la Deuxième Cachette de Deir el-Bahari.

Les secrets des sarcophages

Quels seront les secrets des sarcophages ainsi dévoilés? Environ deux-tiers des objets qui seront exposés, parmi lesquels plusieurs sarcophages, n’ont jamais été présentés au public. Ils quitteront donc pour la première fois le secret de leurs réserves. Les visiteurs découvriront également dans l’exposition les secrets des passionnantes aventures archéologiques qui ont abouti à la découverte de ces sarcophages. Ils apprendront en outre à décoder les secrets du fonctionnement mythologique d’un sarcophage, dont chaque détail de la décoration possède une signification. Enfin, la restauration en direct des sarcophages de Deir el-Bahari dans un laboratoire installé au sein de l’exposition révèlera les secrets de fabrication de ces œuvres.

http://www.kmkg-mrah.be/fr/node/3353

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Mon pote Sthéphi !

Mon pote Stéphi !
Il a 31 ans, en fauteuil, et handicapé mental, il ne dit rien. Un jour, il a ri !

Stéphi continuait à balancer sa tête, le fauteuil lui, était immobile.  Un monstre froid fait d’acier chromé et de souffrances.

Les vacances sont faites pour se changer les idées et oublier la grisaille du bureau ou de l’atelier, élargir l’horizon de nos envies ou de nos espérances, et changer sa façon de respirer un air nouveau. C’est aussi oublier la télé, avec ses accidents d’avions ou de génocides aveugles dans un village d’Algérie. Oublier le CAC 40 et les pubs aussi stériles qu’encombrantes. Les vacances c’est fait pour voir tout en rose bonbon ou en bleu pastel, et faire des : Mmmmm que c’est bon ! A longueur de journées.

Seulement voilà…

Quand nous avons eu posé les bagages et enregistré nos identités à l’accueil du village de vacances, le gentil directeur (Non ce n’était pas le Club Méd) nous annonce avec un air doucereux mais sans appel :

- Dans la maison nous avons deux handicapés, un garçon et une fille, la fille est presque normale, elle se débrouille toute seule dans la journée, elle s’appelle C... Quant au garçon, lui c’est un handicapé mental lourd, il vit en fauteuil roulant sous surveillance constante de deux aides soignantes. Ils mangeront tous les deux aux repas de midi et du soir, et participeront aux soirées et à certaines sorties. J’espère que vous n’y voyez pas d’inconvénients ?

- Ben non ! Vous savez les vacances c’est aussi fait pour partager, non ? ... Dirent certains !

- Oui bien entendu, mais bon parfois pendant les repas ce n’est pas toujours évident…Enfin vous verrez.

En regagnant les chambres un doute planait sur nos esprits. Allons bon ! Un petit nuage gris semble nous suivre et persister à boucher l’horizon. Vous verrez ? Mais on verra quoi ?

Le soir vers dix neuf heures, dans ce centre de vacances, il est de coutume de partager quelques cacahuètes et autres gâteaux salés, arrosés d’un léger Pastis d’un jus de fruit ou d’un Kir, souvenir du chanoine du même nom. A notre arrivée dans la salle, Stéphi était déjà là, dans son fauteuil, la tête penchée sur le côté gauche comme détachée du corps, comme cassée de son attache naturelle. Puis brusquement elle revînt droite, en arrière cette fois, les yeux rivés au plafond de la tente de réception. Nous nous dirigeâmes vers le lieu des agapes et engagèrent la conversation avec nos futurs copains de séjour, mieux vaut fraterniser au départ, sinon on passe très vite pour un pisse froid ou un cadre supérieur qui tient à garder ses distances.

Stéphi continuait à balancer sa tête, le fauteuil lui, était immobile, un monstre froid fait d’acier chromé et de souffrances.

Le repas qui suivi nous mît en face d’une autre vie, une vie que nous n’avions jamais imaginée, une vie à 37° de température, c’est tout. Rien d’autre. Rien dans la tête de Stéphi, le vide absolu ou presque, le seul mot qu’il prononçait parfois n’était qu’une onomatopée, Houlala ! Cette courte phrase nous rappelait qu’un être vivant occupait un petit bout de notre espace, et qu’à l’approche de son fauteuil nous devions nous effacer.

- Papa qu’est-ce qu’il a Stéphi ?

- C’est un handicapé ma chérie, toi tu as dix ans, lui, en a un peu plus de trente, et dans sa tête il doit penser être encore dans le ventre de sa maman, alors tu comprends il faut l’aider à vivre avec nous, les « marchent debout » les « biens pensants »

- Ha !

La première semaine se passa à moitié sous le soleil et à moitié sous les orages. Nous ne participions pas trop aux sorties en groupe, privilégiant les « aventures » avec la carte IGN et le nez au vent, sans contrainte ni horaire à respecter. Le midi un léger casse-croûte devant un lac ou un groupe de marmottes, et vers dix sept heures en sens inverse, on reprenait le chemin.

Un soir de la deuxième semaine, une troupe de théâtre de marionnettes était au programme, « Dédé le Vampire ». Descendant de Dracula il avait perdu ses ailes, et amoureux d’une princesse il ne pouvait la rejoindre. Nous pensions assister à un spectacle classique de marionnettes, avec un comptoir derrière lequel étaient cachés les acteurs. Guignol en quelque sorte ! Mais quand nous eûmes pénétré dans la salle de jeux transformée en salle de spectacle pour cette occasion, une nouvelle dimension s’ouvrit devant nos yeux. Tendue de tissus noir sur les six côtés, la salle était méconnaissable, quelques meubles bricolés pour l’occasion, peints en noir eux aussi, une gaine flexible, noire également, et un petit cercueil de la même couleur légèrement entrouvert en plein milieu de la salle. Mais ce qui était le plus déroutant c’était la position des chaises pour les spectateurs. Où allaient évoluer les acteurs puisque nous étions assis au milieu de la salle…Dans le décors ?

Une des aides-soignantes amena Stéphi dans son fauteuil, le cou toujours tourné vers le plafond, C… était sagement assise au bout d’une rangée, le regard triste et fuyant devant cette nouvelle salle inconnue.

La petite veilleuse qui nous avait permis de nous installer s’éteignit . Le noir était total, une musique lancinante monta doucement à nos oreilles, et Dédé le Vampire apparu sous un petit projecteur. Au-dessus de Dédé dans un costume noir, une tête humaine à moitié dissimulée par un maquillage anthracite, donnait vie à la marionnette.

Dédé le Vampire cherche à acheter des ailles pour aller voir sa belle. Sa Princesse apparaît, la seule actrice de cette pièce qui soit habillée en blanc. La lumière s’éteint sur la Princesse laissant Dédé le vampire dans le halo blafard de son projecteur.

C’est à ce moment-là que Stéphi à poussé un, deux, trois cri…Hooo !! Puis Hiii !!! Puis Boo !!! Le spectacle dura presque une heure, à la fin de la représentation, Dédé le vampire fut irradié par Monsieur Soleil, son pire ennemi. Quand le couvercle du cercueil se referma sur Dédé, Stéphi se mit à rire, puis prononça pour la première fois de sa vie des mots jusque là nouveaux pour lui et pour ses accompagnatrices. Accompagnatrices qui ne semblèrent pas s’émouvoir de la situation, blasée sans doute. Seuls quelques spectateurs et la troupe de théâtre comprirent ce qui venait de se passer dans la tête de Stéphi ; Le spectacle en clair-obscur était entré dans son monde. Pour nous la scène se déroulait en inversion des couleurs, du blanc au noir et pour lui cette situation semblait naturelle. L’espace comme un temps suspendu entre imaginaire et réalité. La notion de volume en trois D, devenant linéaire dans le noir absolu.

Une nouvelle orientation pour ces jeunes acteurs venait peut-être de voir le jour, faire vivre des marionnettes dans le noir, pour que la lumière entre dans la tête de pleins de Stéphi.

Bienvenue mon gars, ceux qui «marchent debout» te saluent. C'était en Août 2002.

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MERCI LA CLASSE !

Ils sont présents, si attentifs

Plus des enfants... presque des grands!

Et me voilà en plein dans le vif

Me dois de faire vibrer le temps!

Quelques mots, déjà questions fusent...

Au fond, ne suis pas étonnée

Sincérité si je ne m'abuse

Sera toujours une panacée...

Oui, poésie les intéresse!

Quand les mots roulent en cadence

Avec lenteur, que rien ne les presse

Ils touchent le cœur, c'est bien leur chance!

Et le temps coule un peu trop vite

Déjà la cloche va sonner

Les mots sont beaux quand vous les dites...

Cette phrase c'est sûr, vais la garder!

J.G.

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Lacroix-Damas ma version

 

FREDERIQUE LACROIX-DAMAS - DU PALEOLITHIQUE AU CONTEMPORAIN : RETOUR SUR L’ORIGINE DU MONDE 

Du 31 – 03 au 24 – 04 - 16, s’est tenue à l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles), une exposition consacrée à l’œuvre de la sculptrice et céramiste française d’origine belge, Madame FREDERIQUE LACROIX-DAMAS, intitulée : RETOUR AUX ORIGINES.

Le « retour aux origines » est un acte dont la finalité ressemble, à s’y méprendre, à l’autoportrait. En ce sens que par le geste créateur, l’artiste remonte au tréfonds même de l’Humanité pour y débusquer son âme. 

En ce qui concerne FREDERIQUE LACROIX-DAMAS, le voyage vers les origines nous ramène au sacré de la gestation, à la fois considérée comme le miroir de l’acte dans l’acte, en ce sens que le sujet par excellence est la Femme. Il s’agit de la Femme créant en donnant la vie. Le retour aux « sources » est un parcours menant vers une esthétique oubliée, mais qui depuis la naissance de l’art moderne, ne cesse de hanter la raison d’être de la sculpture : la première approche du corps humain par la main de l’homme. Cette première approche, résultant de la découverte des arts « traditionnels » non européens, en particulier, africain et océanien, ont eu pour effet de provoquer une catharsis au sein d’une société désormais bâtie sur le credo d’une révolution industrielle, laquelle allait, progressivement, nous mener jusqu’au consumérisme actuel. Ce choc culturel à l’intérieur de l’univers artistique s’est exprimé par une autre révolution : celle de la forme, pensée comme une variation sur un langage lequel allait s’écarter des codifications artistiques, par conséquent, sociales pour retrouver une « purification » offerte à la fois par l’art magico-religieux ainsi que par l’archéologie, laquelle ne cessait de mettre au jour des artefacta remontant à la préhistoire. Ces œuvres nous offraient de l’Homme une dimension spirituelle désormais perdue en Occident mais que les sociétés dites « traditionnelles » n’avaient cessé de perpétuer au cours de leur évolution historique. L’art moderne allait servir de trait d’union entre deux courants de pensée (voire deux sacralités : l’une perdue, l’autre retrouvée) traduits dans une esthétique qui servirait de ciment au langage contemporain.

Ce langage, FREDERIQUE LACROIX-DAMAS le retrouve pour le réinterpréter selon sa sensibilité. Avec cette artiste, nous sommes à la charnière entre un style oscillant entre la céramique et la sculpture.

La céramique est présente par la matière et la technique (terre cuite – raku) mais la pose des sujets appartient au vocabulaire de la sculpture : TORSION (terre cuite raku – 48 x 23 x 19 cm).

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Cette forme anthropomorphique aux caractéristiques féminines est, comme son titre l’indique, une suite de volumes torsadés, refermant l’image d’un couple soudé à l’intérieur d’un tourbillon de courbes créant le corps de la femme surgissant d’un entrelacement entre pleins et creux.     

Le sujet traité par l’artiste est une entité composée de deux images : celle de la Femme dans celle de la Mère. En d’autres termes, le sujet est une transposition contemporaine de la Déesse-Mère paléolithique.

Dans NAISSANCE DU MONDE (terre cuite raku – 34 x 23 x 24 cm),

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un ensemble de neuf personnages féminins émergent du bec d’un vase comme une lave d’un cratère. Est-ce à dire que, pour l’artiste, l’image du « naissant » est exclusivement Femme ? Bien évidemment, le bec du vase symbolise la matrice par laquelle le corps vient à la lumière mais il est intéressant de constater que l’image masculine est « reléguée » à la réflexion : PENSEUR 2 (terre cuite raku –33 x 25 x 23 cm),

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à la contemplation presque passive (l’homme est plongé dans une attitude de relâchement physique, la tête appuyée sur son bras, se laissant dériver dans ses rêves), comme si la dynamique du Monde était Femme. L’on a même le sentiment, en observant le personnage masculin dans le détail, qu’au lieu d’exprimer une « pensée » - c'est-à-dire une construction esthétique rationnelle - celui-ci s’abandonne à un « songe », tellement le relâchement total est ressenti. L’image de la Femme est avant tout celle d’une gestation, voire l’image en tant que réalité objective, prise au moment même de sa propre gestation. Cela se remarque dans des œuvres telles que MERE ETERNELLE (terre cuite raku – 38 x 31 x 26 cm),

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à la croisée entre expression primitive et écriture contemporaine. Cette composition est avant tout une ode à la forme. Par ce que les archéologues nomment la « stéatopygie » (déformation anatomique due à l’excès de graisse sur les fesses – typique des Vénus préhistoriques), l’artiste joue savamment sur une diagonale, opposant la proéminence du coccyx à son ventre en gestation, créant un jeu de creux et pleins, de sorte à faire ressortir tant l’intériorité que l’extériorité de la forme faite Femme.

Par sa marque contemporaine, l’artiste aborde la forme primitive dans une conception exprimant la dialectique classique entre le vide (le creux) répondant au plein dans un rapport carrément architectonique centré dans le sujet sculpté. La pièce se divise en deux parties : la partie supérieure offre le buste de la Femme avec ses seins proéminents. La partie inférieure nous montre l’ « habillage » de son corps par une robe faite d’une série d’éléments rappelant la dentelle ancienne avec en son centre une fleur. Conçue comme une poterie, cette sculpture présente une partie haute (le corps) dont la tête surplombant le buste, se présente comme un goulot. Tandis que la partie basse (la robe) rappelle la panse d’un vase. Le buste est de couleur noire. La robe, en vert vif, est rehaussée de notes rouges éparses. En quoi se distingue la conception contemporaine de l’esthétique primitive en ce qui concerne le rendu des Vénus ? La MERE ETERNELLE (citée plus haut) diffère de la plastique préhistorique, notamment par la présence de bras le long du corps. Dans l’œuvre précitée, le personnage pose sa main droite sur son sein, tandis que sa main gauche repose, à plat, sur sa hanche. Rares sont les exemples de Vénus préhistoriques à présenter des bras (encore moins des mains), à l’exception notable de la Vénus de Kostienki, en Russie, datée de plus de 21.000 ans ainsi que de la Vénus de Dolni Vestonice, en Tchéquie, dont l’âge dépasse les 25.000 ans. A ces différences, s’ajoute le fait que l’artiste préhistorique sculptait sa pièce en un bloc compacte, duquel émergeaient toutes les courbes. Ici, nous avons une suite de variations sur la forme, lesquelles provoquent une série d’ondulations et d’étirements desquels se dégage la Femme. Parmi les différences plastiques, il faut noter que les têtes féminines contemporaines sont privées des parures richement ornées typiques des ornements présents sur les déesses préhistoriques, lesquelles font penser à des casques actuels. Concernant les similitudes avec les divinités primitives, il convient de signaler l’absence de morphologie faciale concrétisée par le manque d’attributs.  

A cette série de figures stéatopyges, s’ajoutent des sculptures stylisées, telles que UN PARFUM D’AUTRE FOIS (terre cuite raku – 48 x 13 x 11 cm).

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Cette composition recèle une haute note de sophistication agrémentée d’un sentiment de nostalgie. La couleur rouge est dominante.

Elle s’étend sur les trois-quarts de la pièce, servant de piédestal, propulsant la Femme au regard du visiteur. Cette pièce fut sculptée pour inaugurer la création d’un parfum. 

La couleur rouge s’étend sur le maillot de bain ainsi que sur le chapeau. Le sentiment de nostalgie se ressent principalement dans la conception du maillot de bain, typique des années d’après-guerre ainsi que dans son large chapeau. La position du bras est également très éloquente : le bras gauche posé sur la hanche et le droit entourant son ventre indiquent une attitude de nonchalance que peuvent inspirer les stars féminines du passé dans notre imaginaire. La position tournée vers la gauche du visage (droite par rapport au visiteur), laissant apparaître des traits faciaux à peine effleurés, renforcent cette nostalgie d’une époque que beaucoup d’entre nous n’ont jamais connue. La stèle au sommet de laquelle émerge la Femme est comprise dans deux zones chromatiques noires : à la base et sur le haut de la pièce.

Pourquoi proposer deux esthétiques différentes du corps féminin ? Parce que pour l’artiste, la féminité est multiforme et il incombe au visiteur de rétablir l’équilibre entre ces deux esthétiques pour remettre l’image de la Femme au diapason de son rôle politique, social et humain. Bref, au centre de l’Histoire.

Pourquoi donc revenir aux « Vénus » ? Et pourquoi fallait-il qu’elles soient « préhistoriques » ? L’artiste a voulu faire un « arrêt sur image » dans le parcours, désormais millénaire, du rapport que l’Homme entretient avec le Sacré. Néanmoins, un « arrêt sur image » implique un arrêt sur le temps. La Déesse-Mère préhistorique est à la source des Déméter grecque, des Gaia romaine, des Pachamama inca, que l’on retrouve dans l’image de la Vierge chrétienne, c'est-à-dire des divinités nourricières en rapport avec les sociétés agricoles de l’antiquité classique et proche-orientale. Loin d’être une féministe « pure et dure », l’artiste a voulu, en lui conférant une dimension contemporaine, transcender le sujet pour le rendre « actuel », tant du point de vue plastique que du point de vue sociopolitique : la situation de la Femme aujourd’hui. La Préhistoire étant l’origine de la conscience du Monde exprimée à la fois par l’Art et l’oralité, remarquons également que c’est une des rares fois où la plastique de la Vénus préhistorique est abordée par une artiste femme. Est-ce là une occasion supplémentaire de rendre justice à la Femme en tant que créatrice ?

Une idée qui circule encore aujourd’hui serait que les Vénus feraient généralement partie du répertoire artistique « masculin ». De récentes recherches concernant l’art pariétal français et espagnol (notamment concernant la grotte du Pech Merle, dans les Pyrénées) ont révélé qu’à l’examen de certaines « mains négatives » (empreintes de mains humaines rehaussées de couleurs), laissées sur les parois, quelques unes d’entre elles – vu leur taille - appartenaient à des femmes.

Ce qui tendrait à indiquer que la dichotomie sexuelle dans le travail artistique n’était pas absolue. Et qui sait ? Y avait-il déjà au Paléolithique supérieur des femmes sculptrices ?

La Femme transcendée au rang de « divinité », que ce soit au cours de la Préhistoire, de la Grèce antique ou de la Renaissance a toujours été confiée à des mains masculines. Sémantiquement parlant, il n’y a pas de différences considérables.

La forme diffère selon les styles. Mais il s’agit toujours d’une relation mère-enfant (qu’il soit présent ou encore en gestation) autour de laquelle gravite la dynamique du groupe social. Mais revenons à la question que nous nous posions plus haut : où est la place de l’homme dans la palette de l’artiste ? Osons une réponse : l’homme est à l’intérieur de la matrice qui lui assure la vie, à l’intérieur du ventre dont la gestation assure la perpétuité historique. C’est surtout un message d’espoir que nous délivre l’artiste : hommes et femmes se complètent mutuellement. Ils atteignent le même but. Et si la Vénus est autant présente dans son œuvre, c’est aussi et surtout pour rendre hommage aux mains qui exprimèrent la pensée selon laquelle malgré toutes les conditions de vie (voire de survie) possibles, l’Art peut atteindre de tels niveaux. En effet, quelle différence y a-t-il entre un artiste du Paléolithique supérieur créant sous les violences de la nature environnante pour assurer la survie du groupe et un Chostakovitch composant sa 7ème symphonie dans Léningrad en proie aux flammes de l’aviation nazie dans l’acte absolu d’une pulsion vitale ?  

Boulimique de sculpture, FREDERIQUE LACROIX-DAMAS crée depuis 1996. Après s’être essayée à bien des sujets, elle s’est aperçue qu’elle n’avait aucune « signature » qui pouvait la distinguer. Autodidacte au départ, elle a suivi une formation en sculpture dans l’atelier d’Yves Guérin, professeur à l’Ecole Des Arts Plastiques de Riom (Puy de Dôme). C’est au cours d’une visite de la grotte du Cap Blanc, dans le Périgord qu’elle a découvert, à la vue d’un planisphère représentant l’ensemble des Vénus sculptées à travers le monde, le sujet dans lequel s’investir et s’identifier. Bien entendu, à la thématique des déesses préhistoriques s’est entremêlée l’expérience de sa propre maternité. Son but est de conférer aux Vénus une féminité allant au-delà de leur maternité : la Femme n’est pas qu’une simple reproductrice. L’artiste associe ses propres déesses à la perspective de l’espace et du temps : le genre humain fait partie d’un Tout. Psychologue du travail de formation, elle a été, par la force de sa profession, au contact des gens, ce qui a développé chez elle un amour pour la personne humaine. Le ventre proéminent de ses Vénus atteint une circonférence qui rejoint celle de l’œuf. Ce qui les différencie de la forme originale des statuettes préhistoriques, en ce sens que celles-ci adoptent principalement la forme du losange. Il ne s’agit donc pas d’un simple copiage mais bien d’une œuvre d’art à part entière en forme de variation sur un thème éternel tant que l’humanité durera.

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

A voir:

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

12273162861?profile=originalFrançois Speranza et Frédérique Lacroix-Damas:  interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles

(30 mars 2016 - Photo Robert Paul)

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Se faire plaisir

Se faire plaisir, doux devoir!
Pour entretenir l'espérance,
On ne peut compter sur la chance,
On apprend vite à le savoir.

Quand l'ennui nous rendrait maussades,
Qu'on ne ressent aucun désir,
Il faut recourir aux plaisirs,
Salés, sucrés, mais aucuns fades.

Nous connaissons en abondance  
D'innocentes petites joies,
D'autres plus intenses parfois 
Qui chassent notre indifférence.

Des poèmes que l'on relit,
Ô souvenirs, instants de grâce!
Tout en savourant une glace,
L'écoute d'une mélodie.

Dans le plaisir, on se sent bien.
On peut s'entendre se le dire 
En se surprenant à sourire.
Lors on n'a plus besoin de rien.

Mais le plaisir est éphémère,
Il nous faut le renouveler.
Épicée, sucrée ou salée,
La vie n'est plus du tout amère.

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L'écriture poétique en France

Ô la triste réalité!
L'écriture poétique en France
Reflète la médiocrité.
Elle eut le charme et l'élégance.

Biennale de poésie
Mit à l'honneur l'incohérence.
L'accueil de la logomachie
Eut l'unanime préférence.

Les impromptus produits sur place,
Portant le nom de poésies,
Dépourvus d'émois et de grâces
Constituent une anthologie.

J'ai acquis l'énorme volume
En ne doutant pas y trouver
Des joies légères comme plumes
Et des errances achevées.

27 avril 2016

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Candeur, je réclame

Candeur, je réclame!

(rondel)

Belle candeur, un au revoir.

Ton regard éthéré, charmeur.

Visage nacré, allumeur.

Un plaisir, nudité d’un soir.

 

Lit soyeux, tendresse, pouvoir.

Des baisers, un ciel performeur.

Belle candeur, un au revoir.

Ton regard, sublime, charmeur.

 

Une peau divine, vouloir.

Jouissance d’un corps sublime.

La plume appréciant la rime.

Ce toucher à l’aube d’un noir.

Belle candeur, un au revoir.

 

André, épervier

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administrateur théâtres

 12998379_1332253040137357_8503468296642361_o.jpgLe sujet ne vieillit pas. Créée le 17 septembre 1980 au théâtre Antoine, Potiche, une  comédie sociale hilarante en deux actes  de Pierre Barillet et Jean-Pierre Gredy mettait en scène Jacqueline Maillan puis  Danielle Darrieux dans le rôle de Suzanne et Anne-Marie Carrière pour la tournée de 1982. La pièce fut diffusée dans la célèbre émission Au théâtre ce soir en 1983, avec sa distribution originale. Ensuite vint le film en 2010, entièrement tourné en Belgique, réalisé par François Ozon (réalisateur entres autres de Sous le sable, Swimming Pool, 8 femmes) avec Catherine Deneuve dans le rôle principal, Gérard Depardieu, Maurice Babin, le député-maire communiste, et Fabrice Luchini, Robert Pujol, le mari de Suzanne et directeur despotique de l'usine de parapluies, reçue dans la corbeille de mariage.

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L'histoire commence  à la mi-août 1977 dans une ville du « Norrr ». La maison cossue et lumineuse où habite la famille est décorée de  notes orange appuyées. Les costumes et les coiffures - de Bardot à Fabiola - sont … paléolythiques. Le texte qui ne lésine pas sur les anachronismes politiques (Casse-toi, pauv' con !), est délirant. Robert Pujol est un mari autoritaire et impossible, un patron cynique et tyrannique, un père absent, un être hurleur, méprisant et désagréable. Admirable interprétation de Bruno Georis qui perd son sang-froid et  dont on avait savouré le jeu particulièrement  tonique et pince-sans-rire dans L’invité, Crime et châtiment, Vampires…à la Comédie Claude Volter et au théâtre du Parc.

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 C’est une Marie-Paule Kumps rayonnante et splendide d'ironie qui joue  Suzanne, la fille Michonneau devenue Madame Pujol. Une femme d’intérieur exemplaire, très décorative, mère aimante et jeune grand-mère qui survit grâce à la culture de ses quelques jardins secrets. Elle est nantie d’un fils adorable (William Clobus) - look John Lennon - qui fait tout pour ne pas ressembler à son père, il a choisi des études de langues orientales à Paris, question de s’éloigner du climat volcanique de la famille! Craquant au possible!  Joëlle, la fille (Marie Braam) est une superbe Poupée Barbie Blonde au rire totalement agaçant et ridicule et le portrait de son père! Le monde va basculer le jour de l’anniversaire de la belle dame (Marie-Paule Kumps) que le de mari a bien sûr oublié, tout à ses frasques avec sa sulfureuse secrétaire Nadège (Cécile Florin) et ses interminables réunions de travail qui durent jusque 4 h du mat’. 13062418_1167943473225458_747597708573084816_n.jpg?oh=34ab5804a8e75149278138576d9b4ffc&oe=57AF4EFB

La rogne ressentie par les ouvriers exploités de l’usine va mettre le feu aux poudres et mettre sens dessus dessous l’équilibre domestique. Ils séquestrent le détestable patron qui fait la sourde oreille à leurs revendications, et c’est Suzanne qui reprend la main, aidée par  le député-maire, ennemi juré de Robert Pujol.  Renversement : le monde d’avant explose dans une drôlerie irrésistible. On assiste à la transformation  magistrale de  presque tous les protagonistes, mais c’est Suzanne qui mène désormais le jeu : « Potiche, oui, mais pas cruche! » La pimpante Marie-Paul Kumps campe un personnage éblouissant qui fait flèche de tout bois. Et on assiste à la naissance d’une vraie amazone au deuxième acte. Son changement de personnalité se retrouve à tous les coins du décor : joli jeu de piste pour le spectateur, s’il arrive à se détacher des dialogues explosifs. Ayant pratiqué la révolution domestique, en femme accomplie des années 2020,  la belle Suzanne est prête au défi: après avoir relevé l’usine paternelle, si elle s’attaquait à l’économie française et pourquoi pas, à celle de l’Europe  actuelle ? The sky is the limit !

La mise en scène soignée, pétillante d’inventivité de Nathalie Uffner ne faiblit pas, elle souligne l'intelligence des dialogues et le jeu parfait des acteurs  qui s’en donnent à cœur joie! Le vase de cristal a remplacé la potiche et l’image de la fille dépasse celle du père.  La galerie de portraits est cousue d’ironie, le rythme est frénétique. La pièce n’exclut pas quelques notes romantiques, ni quelques savoureux quiproquos d’identité. On vous promet une soirée de délires!  

POTICHE jusqu'au 15 mai, infos et réservations:

Théâtre des Galeries www.trg.be 02 / 512 04 07   

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12019756_906399016074294_4613369092655572768_n.jpg?oh=3085681350455fc32d1019a53ded5130&oe=57A2FCD3Le réseau Arts et lettres a reçu un message de Jean-Claude Casadesus  et se rend au  Lille Piano(s) Festival le week-end du 18 juin 2016 

C’est autour de Bach et de Mozart, comme fils conducteurs, que se déroulera pour, je l’espère, votre plus grande joie, cette 13ème édition de notre cher Lille Piano(s) Festival. 
Pendant 3 jours non-stop, une quarantaine d’artistes, des plus jeunes lauréats de concours internationaux aux plus prestigieux de leurs aînés, vous enlèveront tel Aladin sur son tapis volant pour un voyage au cœur de l’émotion.


Toute une famille de claviers, acoustiques, électroniques, accordéons, bandonéons, vibraphones, cloches, clavecins, feront tourbillonner, autour du piano-roi, une farandole de styles et de couleurs. Plus de 30 concerts répartis dans toute la ville et au-delà, débuteront avec Fazil Say, dans le merveilleux Concerto n° 23 de Mozart et s’achèveront, avec le non moins sublime 2ème Concerto de Chopin, joué par Boris Bérézovsky, tous deux sous ma direction.


C’est à un véritable kaléidoscope musical que j’ai souhaité vous convier. Sous les doigts inspirés d’Alexandre Tharaud, Claire-Marie Le Guay, Iddo Bar-Shai, Vanessa Wagner, Cédric Tiberghien et bien d’autres amis, de grandes pages du répertoire classique côtoieront l’audace ! Je veux parler d’Amériques de Varèse avec quatre pianos sur scène ou encore des monumentales Vexations de Satie, 15 heures de piano confiées à de jeunes interprètes des conservatoires de la région. 


Et puis, je suis heureux, pour la première fois dans le festival, d’accueillir, sous la direction d’Arie van Beek, l’Orchestre de Picardie. Ils accompagneront le lumineux talent d’Anne Queffélec, et celui d’un duo incandescent, les sœurs Lidija et Sanja Bizjak, ainsi que le jeune Julian Trevelyan.


Les amoureux du jazz retrouveront nos fidèles partenaires de Jazz en Nord et également un temps fort autour de Billie Holiday. 


Enfin, un hommage particulier au tango vous permettra, je l’espère, de vibrer comme moi avec un merveilleux ensemble, le Quinteto Respiro. 


Un dernier mot pour, du fond du cœur, exprimer ma gratitude à nos partenaires grâce auxquels nous pouvons vivre cette exceptionnelle rencontre ! Un grand merci au Conseil Départemental du Nord, à la Fondation BNP Paribas, à la Région, à la MEL et à la Ville de Lille.

Et à vous tous, qui nous rejoignez, ma joie de vivre à nouveau, en partage, d’inoubliables moments de musique !

Jean-Claude Casadesus

Liens utiles: 

13e festival Lille piano(s) les 17, 18, 19 juin 2016
http://www.musicologie.org/16/13e_festival_lille_pianos.html

L'engagement de l'Orchestre National de Lille et de Jean-Claude CASADESUS depuis 1976 : Faire vivre la magie de l'émotion musicale à tous les publics. Book now! http://www.onlille.com

La billetterie pour le lille piano(s) festival est ouverte ! Rendez-vous surwww.lillepianosfestival.fr ou réservez au 03 20 12 82 40

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administrateur théâtres

« Nous naissons, pour ainsi dire, provisoirement quelque part et c'est peu à peu que nous composons - en nous - le lieu de notre origine pour y naître - après coup - et chaque jour plus définitivement. » Rainer Maria Rilke « Lettre à Franz Xaver Kappus - 23 avril 1923 » 

Avec sa féminine clairvoyance, sa générosité parentale, son amour et sa connaissance de la Thaïlande au passé comme au présent, Michèle Jullian nous invite dans un voyage initiatique loin de tout cliché, autour de l’identité. Une femme bleue raconte le parcours d’une jeune fille parisienne adoptée qui rêve de retrouver sa mère biologique en Thaïlande. Cette quête de la vérité passionnera non seulement les jeunes adoptés à la recherche de leurs racines ou leur famille, pour ce qui est de l’aspect témoignage, mais aussi tous ceux qui s’intéressent à l’altérité. La fraîcheur du style de notre époque est dans la bouche de l’héroïne.

Dans ce témoignage empreint de respect, offrant des réponses très humanistes à nos questionnements, Michèle Jullian nous emmène dans un voyage affectif, spatial et temporel, à la recherche finalement de ce qui compose l’amour vrai. Le bonheur n’est-il pas un voyage, plutôt qu’une destination? Depuis son roman « Le théâtre d’ombres » qui avait pour cadre la Thaïlande, lui aussi, Michèle Jullian excelle dans l’art de mêler la vie vécue de la fiction, et c’est ici probablement la sagesse vécue qui l’emportera.

Le jour de l’anniversaire des 18 ans d’Amata, tout bascule pour la famille qui l’a adoptée depuis sa plus tendre enfance à Paris. On lui a tout donné :lycée Charlemagne, aisance matérielle, vêtements griffés, ciel familial apparemment sans nuages. Mais avec la complicité de son ami Shanti, d’origine indienne, elle s’évade de sa vie plus-que parfaite et tranquille auprès de sa famille adoptive et vole seule vers le pays de ses racines. La seule chose qui n'a pas d'ombre c'est la lumière et c’est vers la lumière que s’élance la jeune étudiante en pose sabbatique. 

Perdue entre le comment et le pourquoi, la vérité, elle la trouvera au bout de son périple plein de bleus. Ce qui compte c'est le message de Michèle Jullian qui analyse très finement le besoin de vérité qui anime particulièrement une ado adoptée. Et on trouve dans ce roman une multitude de questions cruciales que tous les enfants se posent : est-ce que mes parents m’aiment ? Et est-ce que je m’aime? Puis, quelqu’un peut-il m’aimer? Quel est le sens de ma jeune vie? Des questions fichées dans l’humus de la souffrance primordiale, la question lancinante du pourquoi de l’abandon à la naissance. Amata va se faire renaître une deuxième fois. Faut-il se ressembler pour avoir un lien de filiation ou pour s'aimer? Une chance, Amata et sa grand-mère parisienne sont sur la même longueur d’ondes, même si elles n’ont pas « un air de famille ». Une chance, Amata a rencontré Shanti, lui aussi adopté et qui a grandi en France et avec qui elle correspond, secrètement, précieux intermédiaire avec la famille parisienne qui respecte le vœu de leur fille de ne pas succomber à la tentation de l’appeler. Amitié d’enfance ? Amour naissant ? 

51k4LUScuqL._SX210_.jpgVous découvrirez que le texte vit au rythme de la vie en Thaïlande, surtout au cœur de la province Isan. Michèle Jullian brosse au passage un tableau lucide des conditions de vie contemporaines et ancestrales de cette culture si différente de la nôtre. Préparez-vous avec Amata au Culture Shock ! Bien sûr toute personne qui a séjourné quelque temps dans ce pays se retrouvera dans les rires, les odeurs, les saveurs, et les sonorités orientales évoquées avec tant de sensibilité e de justesse. Il y savourera les paysages, la vie de village qui y est décrite, le mode de vie écartelé entre modernité intense et tradition locales. Michèle Jullian a en effet un flair d’anthropologue et son amour du pays est empreint de grande lucidité à l’évocation du contexte historique ou politique qui ne manque pas de marquer le roman d’autres teintes que le bleu. Ses pages sont émaillées de phrases en langue locale qui ne manqueront pas de faire plaisir à ceux qui ont vécu dans cette partie du monde, à la fois tant exaltée pour son image paradisiaque et tant décriée pour son tourisme parfois si peu recommandable. 

Mais, tout au fil tendu du récit, le texte ne cesse de palpiter bruyamment, au rythme du désir de savoir et de retrouver celle qui vous a fait naître avant de savoir vers où on va, les yeux grand ouverts. 

Michèle Jullian

ISBN : 2875910507 
Éditeur : FORTUNA (2015)
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ADMINISTRATEUR GENERAL

 

Espace Art Gallery vous présente sa programmation :

 

Vernissage le 30 mars et finissage les 23 et 24 avril 2016 (voir ci-dessous)

 Vernissage le 27 avril et finissage les 14 et 15 mai 2016 (voir plus bas)

 Vernissage le 18 mai et finissage les 04 et 06 juin 2016 (voir mail suivant)

 

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 31/03 au 24/04/2016 l’exposition  événement des artistes suivant : Corinne Dauger (Fr) peintures, Ghislaine Lechat (Fr) peintures, Chantal Blanc (Ch) peintures, Marc Roulin (Ch) gravures & illustrations et Frédérique Lacroix-Damas (Fr) sculptures.

 

Le VERNISSAGE a lieu le 30/03 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.   

 

Le FINISSAGE de l’exposition a lieu les 23 & 24 avril 2016  de 11h 30 à 18h 30. Vous aurez bien sûr le verre de l’amitié pour vous accueillir.

 

 

Corinne DAUGER (Fr) peintures

« Perspectives lumineuses »

 

Ghislaine LECHAT (Fr) peintures

« Serenity – eternity »

 

Un billet de François Speranza attaché critique d’art du réseau Arts et Lettres :

http://bit.ly/1TaODjy

 

Chantal BLANC (Ch) peintures

« Ferpècle »

 

Marc ROULIN (Ch) gravures & illustrations

« Chemin faisant… »

 

Frédérique LACROIX-DAMAS (Fr) sculptures

« Retour aux Origines »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

 

Exposition du 31 mars au 24 avril 2016.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le mercredi 30 mars de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

*****

 

Edition de recueils d’art de luxe à tirage limité et fête-concert de remise des ouvrages aux artistes y mentionnés. Voir informations et réservations obligatoires sur le site http://espaceartgallery.eu

 

*****

 

Vernissage le 27 avril et finissage les 14 et 15 mai 2016

 

 

L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 28/04 au 15/05/2016 l’exposition  événement des artistes suivant dans le cadre de « AbCynth'galerie s'expose à Bruxelles » : Frèd Depienne (Fr) peintures, Olivier Deplechin (Be) photographies, La vision du Lézard (Fr) photographies et Jean Pierre de Vrieze (Fr) sculptures & céramiques

 

Le VERNISSAGE a lieu le 27/04 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.

 

Le FINISSAGE de l’exposition a lieu les 14 & 15 mai 2016  de 11h 30 à 18h 30. Vous aurez bien sûr le verre de l’amitié pour vous accueillir.

 

 

Frèd DEPIENNE (Fr) peintures

« AbCynth'galerie s'expose à Bruxelles »

 

Olivier DEPLECHIN (Be) photographies

« AbCynth'galerie s'expose à Bruxelles »

 

La vision du LÉZARD (Fr) photographies

« AbCynth'galerie s'expose à Bruxelles »

 

Jean Pierre DE VRIEZE (Fr) sculptures & céramiques

« AbCynth'galerie s'expose à Bruxelles »

 

 

A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste

 

Louis de VERDAL (Fr) sculptures

 

 

Exposition du 28 avril au 15 mai 2016.

 

INVITATION AU VERNISSAGE

 

Le mercredi 27 avril de 18 h 30 à 21h 30.

Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.

 

Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120

 

 

INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :

 

Site de la galerie : http://www.espaceartgallery.eu

Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur

Le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

Voir: https://artsrtlettres.ning.com/ (Inscription gratuite)

Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery:  

Voir: http://ning.it/KHOXUa

Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :

Voir : http://bit.ly/265znvq

La galerie est devenue éditrice d’art pour fêter ses 10 ans :

Voir : http ://www.espaceartgallery.eu/editions/

 

Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.

 

Bien à vous,

 

                                                        Jerry Delfosse

                                                        Espace Art Gallery

                                                        GSM: 00.32.497. 577.120

                                                        Voir:         http://espaceartgallery.eu

 

Le site de l'Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur le Réseau Arts et Lettres à l'adresse: http://ning.it/KUKe1x

 

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En direct du Portugal ce 23 avril 2016

1 mn de pur bonheur carnettiste au Portugal : je ne voulais pas rentrer en France ni reprendre notre balade au Guatemala, sans partager avec vous cet extrait d'une minute de plaisir de dessiner et de peindre au contact d'une population chaleureuse et authentique dans un petit village d'Alentejo, parmi des milliers d'autres minutes aussi intenses que celle-là, lors du premier de mes stages portugais 2016 d'aquarelle appliquée aux carnets de voyage... Si vous ne pouvez voir la vidéo, rendez-vous sur mon blog personnel à page http://www.aquarelle-en-voyage.com/2016/04/1-mn-de-pur-bonheur-carnettiste-au-portugal.html

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Impressions

Mon voyage c'est frôler les contours de ton visage

Et sur ton cou avant mouillage

Y déposer pour seul bagage un doux baiser

Précieux trophée imaginé au cours d'une traversée

 

Mon voyage c'est partir au pays de ton corps

A la recherche de quelque nouveau trésor

Explorer l'éclat de chaque parcelle de ta nudité

Et devant tant de beauté, rester émerveillé

 

Mon voyage c'est garder mon navire à quai

T'accoster avant d'embarquer vers d'autres brumes

Et sans divaguer voguer à tes côtés

 

Mon plus beau voyage c'est ne jamais devoir partir

Jeter l'ancre et ne garder que la plume

Pour esquisser les traits de ton sourire

 

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