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Ma douce providence

 

Rêverie

Je ne peux me soustraire à la béatitude,

Effet de la lumière intense, autour de moi.

Je ne résiste pas à l'étrange habitude

De contempler le ciel immense que je vois.

Silence et immobilité perdurent dans ma rue.

Sur la neige gelée, se projettent les ombres

D'une rangée d'érables, aux branches étendues.

Les maisonnettes closes ont des façades sombres.

Mon esprit somnolent ne me propose pas

De chercher le pourquoi des choses qui attristent,

Ni de faire le point, revenant sur mes pas.

Je demeure au repos, en sentant que j'existe.

Pour ne pas m'endormir, dans le calme absolu,

J'ai saisi une page blanche, en évidence,

Y ai posé des mots, sans les avoir voulus,

Ils disent mon présent. Ô douce providence!

22 janvier 2015

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12273069868?profile=originalIsabelle Demey : Voyage dans la ville 2 (encaustique sur bois).

Climat

Minuit moins le quart de lune

Regard blanc du tueur

Réverbère, éclair de brume

Sur un trottoir glacé crime

Verglas qui sonne. Pour qui ?

Une chien lève la patte

Trois gouttes de sang

Odeur d'urine

Liquide phosphorescent

Poisseux et rutilant

Silhouette, tête de polar

Pour un non-lieu.

Michel lansardière

12273069889?profile=originalIsabelle Demey : Reflet sur l'eau (huile sur bois).

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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administrateur partenariats

12273069301?profile=original

Survivrons-nous.

Survivrons-nous à ce monde
plongé dans l'indifférence,
supporterons-nous la démence
qui chaque jour nous inonde?

Dans l'ouragan des violences,
l'âme violée se révolte,
se cache dans la désinvolte
pour garder ses espérances.

Survivrons-nous à l'horreur
qui chaque jour nous agresse,
fragilise notre bonheur,
nous plonge dans la détresse?

La vie n'est plus que pauvreté
et nous fait craindre demain.
Confrontés à l'insipidité,
d' hier alors nous avons faim.

Survivrons-nous au malheur
qui nous plongera soudain
dans ces moments crève- coeur
qui nous semblent inhumains?

Le ciel troué est sale de cupidités,
les nimbus, lourds et noirs, le font pleurer.
L'ère nouvelle nous fait trembler,
et nous appelons alors à l'humilité.

Survivrons-nous à cette terre meurtrie
que par l'inconscience nous fîmes naître?
Nous jurons bien fort l'amour à la patrie,
mais devant Dieu, nul ne veut comparaître!

JDL
04/04/2015

Werden wir ûberleben...

Werden wir in dieser Welt überleben

In Gleichgültigkeit eingetaucht,

Werden wir die Demenz

Die uns jeden Tag überschwemmt ?

Im Sturm der Gewalt

Die vergewaltigte Seele rebelliert

Versteckt sich in der Ungezwungenheit

Um zu seine Hoffnungen zu behalten.

Werden wir das Grauen überleben

Die täglich uns angreift,

Unser Glück so gefährdet,

Uns in die Not stürzt?

Das Leben ist nur noch Armut

Und lässt uns den Morgen fürchten.

An dem Leichtsinn konfrontiert,

Nach Gestern hungern wir dann.

Werden wir das Unglück überleben,

Das plötzlich uns stürzen wird

Im herzzerreißenden Momenten,

Welche uns dann unmenschlich erscheint ?

Der Himmel ist durch Gier verschmutzt,

Der Nimbus, schwer und schwarz, lässt ihn weinen.

Die neue Ära lässt uns zittern uns zittern,

Und dann schreien wir nach Demut

Werden wir in diesem verwundeten Land überleben,

Dass wir durch Gedankenlosigkeit erstehen ließen?

Wir schwören lautstark die Liebe zum Vaterland,

Vor Gott, will aber niemand erscheinen!

JDL

Mes plus vifs remerciements

à mon amie Joëlle Diehl pour cet honneur.

Un partenariat poésie-peinture 

&

Traductions

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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PLEURER LES MOTS...

Pleurer les mots qu'on ne dit pas

Les jolis mots qui sont nos chances

Quand parfois accompagnent nos pas

Et font alors que la vie danse!

Pleurer les mots qui restent en rade

Dans des gosiers trop enroués

D'amours qui resteront nomades

Ne rêvant que d'instants volés!

Pleurer les mots dits trop souvent

Dans la splendeur de la jeunesse

Et qui devenant inconsistants

Ne créeront plus que la tristesse!

Pleurer les mots qui ne se trouvent pas

Quand trop de malheur envahit

Car, s'ils avaient pu être là

Auraient contré faiseurs de pluie!

Pleurer les mots non entendus

Au long des nuits de séparation

A la détresse ils étaient dus

Pour infirmer nos intuitions!

Pleurer les mots que j'aurais pu

Puiser au fond de ma tendresse

Le vilain jour où je t'ai perdu

Pour t'accompagner d'une caresse!

Pleurer les mots qu'on ne dit pas

Les jolis mots qui sont nos chances

Quand parfois accompagnent nos pas

Et font alors que la vie danse!

J.G.

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geneviève Montagne

[caption id="attachment_1025" align="alignnone" width="300"]wp-%3Cbr%20 content/uploads/2015/01/Odilon-Redon-300x300.png" alt="Odilon Redon" width="300" height="300" /"> Thème astral d'Odilon Redon[/caption] content/uploads/2015/01/ARNAUDDEVILLENEUVE.jpg">
alignright" src="http://desartsauxastres.com/wp-content/uploads/2015/01/ARNAUDDEVILLENEUVE-

218x300.jpg" alt="ARNAUDDEVILLENEUVE" width="218" height="300" />

Juin 1900. Je viens de quitter l’université de Montpellier après y avoir passé plusieurs mois à étudier le passé brillant de cette ville qui au 12è siècle a pu réunir dans l’harmonie les trois grandes civilisations, chrétienne, juive et arabe, permettant un échange fructueux et paisible entres savants et artistes. Mes racines paternelles sont dans ce bas Languedoc, dans cette ville où le célèbre Astrologue, Arnaud de Villeneuve subjugua par ses connaissances un public venu de l'Europe entière. Je repars chargée de livres qui vont me permettre de poursuivre ma réflexion sur cette science qui me fascine et dont je voudrais connaître tous les rouages.

Je prendrai le train en gare de Montpellier pour rejoindre Perpignan ma ville natale. Je descendrai à Narbonne. Quelques instants de flânerie place de la Comédie avant de rejoindre la gare, j’y croise des militaires mais surtout des étudiants à peine rentrés de soirées festives. Rue de la Loge, je les vois disparaître dans le tramway.

Me voilà installée dans mon compartiment, ravie d’y être seule car je vais pouvoir avancer dans mes lectures. Ma solitude sera de courte durée, un Monsieur fort élégant, d’une soixantaine d’années, vient de prendre place en face de moi. Il me salue aimablement, pose son chapeau à côté de lui et tire un carnet noir de sa valise. Le paysage commence à défiler lentement et tandis qu’il griffonne quelques notes, je le vois tourner son regard vers l’extérieur puis le ramener vers moi avec curiosité.

-« Permettez moi de vous demander ce que vous lisez Madame, je vois que vous avez de nombreux documents ? »

Je travaille sur Arnaud de Villeneuve, Monsieur. Je m’intéresse à l’Astrologie et j’en ai expérimenté la pertinence en interprétant de nombreux thèmes de naissance dont je recueille les coordonnées auprès des mairies de France». Je lis l’étonnement dans les yeux de mon interlocuteur qui se présente alors :

-« Je m’appelle Odilon Redon. Je suis artiste peintre et graveur et je me rends à l’abbaye de Fontfroide où le Baron Robert de Domecy m’a confié la réalisation d’un décor mural pour sa bibliothèque ». J’étais hier à Paris à la Galerie Durand Ruel qui vient de consacrer une exposition à mes œuvres anciennes et récentes. »

Odilon Redon ! Je reste sans voix, son travail me passionne tant depuis que je l’ai découvert il y a plus de 10 ans, que j’ai érigé son thème astral et voilà que cet artiste si singulier est assis en face de moi. J’ai souvenir de la position des planètes le jour de sa naissance, l’Ascendant est dans l'émotif Cancer, le Soleil dans le terrien Taureau. Tandis que je collecte dans ma mémoire tous les points forts de ce thème astral, mon compagnon de route poursuit :

- « Je n’aime pas les voyages, je les considère comme dangereux pour un artiste ; Je suis attaché à mon terroir, à ma famille ....Je suis stagnant"

Je pense à la fixité du Taureau mais aussi à l'Ascendant Cancer et même si la Lune est en Sagittaire, c’est dans la création, la maison 5, et à la recherche d’une intériorité issue de l’imaginaire, que le peintre à réalisé son voyage. En effet, la Lune nourrie par l’envergure et la curiosité de Jupiter en Scorpion va à la rencontre de Saturne en Sagittaire qui cristallise et approfondit les connaissances structurant l’inspiration du peintre. Et je poursuis :- " j’étais à l’exposition universelle il y a deux mois et j’ai pu y admirer trois de vos lithographies et un merveilleux dessin de vous intitulé Yeux clos mais ce sont vos « noirs » que j’ai eu le privilège de découvrir à La vie Moderne à Paris, qui me fascinent et m’intriguent à la fois.

[caption id="attachment_1017" align="alignleft" width="271"] image-1017 size-medium" src="http://desartsauxastres.com/wp-content/uploads/2015/01/redon-
vision-271x300.jpg" alt="redon-vision" width="271" height="300" />
L'oeil[/caption]

-« Alors vous y avez certainement vu « l’œil » ?

-« J’y étais attirée par les œuvres impressionnistes mais il est vrai que vos fusains on été pour moi une révélation. »

-« Vous m’en voyez agréablement surpris, chère Madame, car le public leur a préféré les joues roses des paysannes de Breton ou de Bastien-Lepage.

-"Je trouve dans vos œuvres tant de connotations ésotériques qui ne sont pas étrangères à mon travail sur Arnaud de Villeneuve. Le grand œuvre alchimique ne commence t-il pas dans la Materia Prima par un travail sur le Noir, le chaos primordial ?" Je retrouve ce thème dans le soleil noir de votre œuvre intitulée :" Le Noyé".

[caption id="" align="aligncenter" width="398"] field_artwork_image_medium" src="http://www.fondationbeyeler.ch/sites/default/files/fondation_beyeler/ausstellung/redon/redo
n_noye_580.jpg?1390925100" alt="Le Noyé, 1884" width="398" height="553" /> Le noyé 1884[/caption]

-« Tout se fait par la soumission docile à la venue de l’inconscient », poursuit-il tandis que je pense à nouveau au signe ascendant et au trigone d’eau, qui relie harmonieusement Jupiter dans l’ésotérique Scorpion à l’inventif Uranus dans le signe des Poissons ouvrant son imagination créative vers des mondes océaniques inédits.

L’inconscient, dites vous ? J’avoue n' avoir jamais entendu ce mot. Le grand œuvre alchimique et ses étapes successives évoque selon moi la transformation de notre psychisme et il y a dans la mythologie tant de récits qui parlent à notre âme et la guident vers la lumière. »

- L'inconscient est un concept récent que nous devons au philosophe Eduard Von Hartmann auteur de Philosophie de l’inconscient paru il y a une vingtaine d'années.

Le silence qui suit me paraît en dire long sur son refus de dévoiler les ressorts intimes de son œuvre mais l’échange reprend me permettant de mesurer l’étendue des connaissances d’Odilon Redon. Je comprends combien son travail s’est nourri de lectures, de rencontres avec les plus brillants écrivains et musiciens de son temps. Je vois dans la position des nœuds lunaires occupant l'axe de la pensée, au trigone de Mars qui maîtrise Mercure conjoint à Vénus dans le Bélier mais aussi Jupiter en Scorpion, l’intensité de cette pensée singulière qui s’exprime dans la peinture et la gravure mais aurait pu le faire tout aussi magistralement dans l’écriture. Je suis impatiente d’en connaître la source. Il semble avoir entendu ma question avant même que je ne la formule.

-"Je suis fasciné par la science naissante, l’évolutionnisme de Darwin, les thèses de Lamarck, les découvertes de Pasteur. Je dois énormément à mon ami botaniste Armand Clavaud, il a ouvert mon esprit à la science mais aussi à la littérature. Regardez mes têtards, mes araignées, mes monstres, ils ont des traits humains. Clavaud a consacré sa vie à chercher les liens entre le monde animal et végétal, mon œuvre est en résonance avec ses idées. Pourtant je pensais déjà dans ma jeunesse que le beau et le bien sont au ciel. La science est sur la terre ; elle rampe."

[caption id="attachment_1048" align="alignright" width="201"] image-1048 size-medium" src="http://desartsauxastres.com/wp-content/uploads/2015/01/tetard-
201x300.jpg" alt="tetard" width="201" height="300" />
Têtard[/caption]

Je me souviens de « Cellule », profil d’enfant évoquant l’être humain en devenir, croissant lunaire symbole des rythmes biologiques mais aussi métaphore de l’art d’Odilon Redon. Je me souviens de « Têtard » avec sa tête anthropoïde et ses oreilles pointues.

[caption id="attachment_1047" align="alignnone" width="225"]wp-%3Cbr%20 content/uploads/2015/01/Odilon-Redon-225x300.jpeg" alt="Odilon Redon" width="225" height="300" /"> Cellule[/caption]

-"On est homme ou femme de son temps..... Je me demande si les planètes lointaines, Uranus et Neptune qu’on appelle trans saturniennes et que le télescope a permis de repérer récemment ne seraient pas en résonance intime avec l’artiste, plus sensible, medium par nature. Il serait alors comme investi d’une mission, celle de porter ses contemporains vers une évolution, un progrès, une connaissance plus profonde d’eux-mêmes. (Le Milieu du ciel de Redon n’est t-il pas encadré par Uranus et Vénus ?)

Son regard s'assombrit : " L’artiste vient à la vie pour un accomplissement qui est mystérieux. Il est un accident. Rien ne l’attend dans le monde social. »

-"La reconnaissance de votre œuvre tarde à venir mais la vie est cycles et depuis quelques années votre création prend un nouvel élan notamment en raison d'un lunaison qui éclaire l'axe Gémeaux Sagittaire et votre Saturne natal, soutenue par Uranus en Scorpion au trigone d'Uranus natal en Poissons mais aussi par Neptune qui transite sur Vénus et Mars progressant en Gémeaux et formant un bel aspect à votre Neptune natal en Verseau. Les ombres vont faire place aux couleurs et votre séjour à Fontfroide ouvre grand une nouvelle page pour votre talent.

Je pose ces perspectives tandis que s'annonce la gare de Narbonne et le moment de quitter Odilon Redon. Je lui promets d'aller un jour à l'abbaye de Fontfroide pour admirer les fresques qu'il va y réaliser.

Ses dernières paroles résonnent en moi comme une promesse pour ma propre existence, comme une signature pour la sienne :

-"Mon vœu de joie, seulement, serait de voir un monde qui ne se battrait plus que pour s'accroître dans sa vie ; qui n'envahirait plus que par admiration ou par pitié ; et dont les projectiles seraient les fruits de la terre, les meilleurs et les plus sacrés, tous les produits humains ou divins, et aussi des livres d'art, de pensée, de portée, de science ou de bonté, c'est tout un."

Nous sommes à l'aube du 20è siècle ..................

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tu seras

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Le sourire est absent mais est-il nécessaire pour te dire que tu es belle ?

Certains évènements, situations font que la moue prend le dessus !

La cigarette est présente, elle fait partie de ta vie.

Cette louve semble attristée de ton regard, de ta mine, elle aussi fait partie de toi et tu sais pourquoi, je dis ça !

Ta nudité aussi, je ne me lasse pas de la rêver.

Ne cherche pas, eux ne sont plus là, ils se sont envolés, ils font leur vie !

J’ai omis exprès certaines choses, ça aussi, tu sais lesquelles !

Je suis dans l’ombre évidemment puisque le temps fera !

Mais l’âge n’aura pas raison, il ne prendra pas le dessus, tu resteras belle !

Je me répète, ta jeunesse est passée, sera passée mais le présent t’embellira toujours !

 

 

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Ecrire comme on respire

 

 

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                                 Photo David Galstyan

Ecrire à perte de vue

écrire dans le silence

écrire comme on danse 

une gigue en cadence.

 

Ecrire comme on soupire

pour l'âme qui chavire

écrire comme on respire

pour ne pas se mentir.

 

Ecrire à perdre haleine

pour alléger sa peine

écrire à tout casser

pour mieux se relever.

 

Ecrire à la régalade

écrire par bravade

choisir le mot qui va

comme on sonne le glas.

 

Ecrire pour exister

écrire pour dénoncer

écrire  pour libérer

et pour participer.

 

Ecrire pour raconter

écrire pour alléger

écrire comme on chante

dans le matin nouveau.

 

Ecrire pour partager

écrire pour exprimer

décrire  l'émotion

en faire une oraison.

 

Ecrire comme un livre

écrire pour survivre

parler du temps qu'il fait

et louer ses bienfaits.

 

Ecrire la vérité

et puis la renier

écrire à la folie

écrire dans son lit.

 

Ecrire pour partager

en ciselant les mots

dans sa brute beauté 

 l'humanité du monde. 

 

                                                                    Ecrire pour Rien.

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La mémoire retient ce qui nous a charmé

Ou donné de la joie en des jours de souffrance,

Notre lucidité nous tenant alarmés.

Certains vers sont porteurs d'un courant d'espérance.

 

En l'An quarante-et- un, au lycée, un matin,

Je lus, au tableau noir, en entrant dans ma classe,

Alors que je manquais d'allégresse et d'entrain,

Un étonnant écrit, perçu comme une grâce.

 

Citoyenne atterrée d'un espace envahi,

Je me sentais contrainte à garder le silence.

Je me souvins alors des gens de mon pays,

Qui s'étaient insurgés contre l'obéissance.

 
Fut conservé ce long poème: L'aiguillon,

Alors que peu de choses au cours du temps perdurent,

Détruites ou emportées par divers tourbillons.

Tous ses mots sont intacts. De cela je suis sûre.

 

21 janvier 2015

 

L'aiguillon (extrait)

Ah ! France ! As-tu du cœur ? As-tu des yeux pour voir ?
As-tu des dents pour mordre ? As-tu, sans le savoir,
Du sang, encor du sang, en ta veine épuisée ?
As-tu dans ton carquois une flèche aiguisée ?
Ou, serpent sans venin, qui rampe en son sillon,
N’as-tu plus que la langue au lieu de l’aiguillon ?

Dis, France, m’entends-tu ? France, si tu sommeilles,
Faut-il parler plus haut, pour toucher tes oreilles ?
Quel mot faut-il donc dire, ou ne te dire pas,
Beau pays du clairon ? ô vierge des combats,
Habille-toi de fer, qui jamais ne se rouille !
Relève ton armure, et non pas ta quenouille

...................................................

Edgar Quinet

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Prête-moi tes racines

 

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Prête-moi tes racines

que j'y puise la force

de continuer ma route

sans tomber à genoux

 

Prête-moi tes racines 

que j'y trempe mes lèvres

pour réveiller l'espoir

en buvant à la source

 

Prête-moi tes racines

pour que je crois encore

que je relève la tête

que je cherche toujours

 

Prête-moi tes racines

pour que je m'ancre mieux

dans l' ici maintenant

de cette vie terrestre

 

Prête-moi tes racines

pour m'attacher un peu

avant que je m'envole

vers le monde inconnu

 

Prête-moi tes racines

mon amour, mon frère

pour qu'enfin je renaisse

ailleurs que dans mes rêves.

 

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Siècle d' Or

Oui, je suis encore heureux, je dois l’avouer.
Avec peurs et questions qui hantent mon esprit,
Ou parfois des cauchemars douloureux la nuit,
Je garde un pur espace pour méditer.

Les contes de la mémoire passent souvent
Et se mettent à courir autour du monde.
A peine le temps d’en saisir le mouvement
Qu’ils filent à une allure vagabonde !

Tenez, je capte celui-ci au passage :
Le conte récurrent de notre devenir.
Il court comme la peste au Moyen-âge,
Tuant à petit feu les heures à venir.
Du serf au seigneur il faut gagner son paradis ;
A coup de pioche, d’ordinateur, de mise à prix,
Près de celui qui n’a rien, qui convoite le tout,
Le pauvre nanti s’ennuie et gémit dans son trou.
Poussés par un vide qui les terrorise,
Voilà qu’ils bousculent leurs berceaux respectifs
Pour répondre à ce cri tel une hantise :
” Qu’imagine-tu dans ta vie d’inventif ? ”

Mais celui qui l’ignore encore doit savoir
Que les rejets sont parsemés de désespoir
Et qu’à force de recourir aux mirages
Dans le ciel point l’éclair précédant l’orage.

Je suis heureux et pour vous je le souhaite.
Ô siècle d’ Or enfantant ce fou présage,
Puisque nulle destinée n’est parfaite,
Qui n’en devine sa surprenante image ?

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J'ai osé

12273068675?profile=original                          Photo David Galstyan

J’ai osé…

 

Il s’appelle Erwin.

Barbu, cheveux en bataille, une bonne gueule de bûcheron alsacien avec des yeux bleus perçants, intelligents qui te scrutent sans détour.

Il créche entre deux poubelles, rue des chasseurs à Montpellier, devant la gendarmerie.

Je l’avais repéré en passant et compris que c’était là son domicile fixe. 

Souvent occupé à des mots croisés, en pleine lecture ou en conversation avec quelque passant, il semblait tenir salon.

J’ai osé l’aborder un peu gênée :

«  Bonjour Monsieur, je vous vois faire des mots croisés… »

Il m’a gratifié d’un sourire engageant, je lui avais apporté des mots croisés et une petite radio…

Nous avons parlé du temps, il faisait froid ce jour là.

Un temps idéal, m’a-t-il dit avec emphase dans un sourire radieux, juste un froid sec comme je les aime. 

 Accroupie à côté de sa couette, je regardais le campement de fortune qui s'étalait derrière lui : butagaz, provisions de conserves, une casserole. Sa « cuisine » n’était pas vraiment nickel mais il m’a fait remarquer qu’il avait l’essentiel. Pas loin j’ai même cru apercevoir le coin bibliothèque plastifié.

Le lendemain, il pleuvait fort et je suis allé m’enquérir de son état avec ma voisine. 

 Il semblait que pour lui, c’était aussi une bonne journée. 

Il nous a confié qu’il était prof de cuisine dans une autre vie et qu’il donnait des conseils à un jeune en formation qui venait le voir de temps en temps. 

 

 

Il nous a aussi dit qu’il avait bon espoir de trouver rapidement un hébergement...

 

Cet homme est un miracle.

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Je n'ai pas osé

12273068675?profile=original

Photo David Galstyan

J'avais tant à te dire

mais je n'ai pas osé.

Au nom de la prudence,

au nom de la raison.

 

J'avais des choses à dire

mais je n'ai pas osé.

Toi, seul sur ton banc,

moi derrière mes rideaux.

 

J'avais beaucoup à dire

mais je n'ai pas osé,

au nom de la réserve

par peur d'embarrasser.

 

J'avais tout à te dire,

mais je n'ai pas osé.

Muette et désolée

j'ai regardé camper,

 

Sous ma fenêtre même,

sur un banc isolé,

sans oser lui parler,

un homme qui souffrait.

 

Je sais, vous me direz :

" Tu n'aurais rien changé ".

C'est vrai, mais j'aurais pu,

rien qu'un peu, partager.

 

Je suis juste plus pauvre

de n'avoir rien donné

et certainement bien veule

de n'avoir pas osé.

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Posologie pour une prise de conscience

12273067884?profile=originalDépression :

C’est le mot vulgaire qu’ont trouvé nos contemporains pour encadrer un sentiment humain qui procède parfois  de la  simple prise de conscience, je dis parfois, parce que la dépression peut être une véritable maladie dont je ne souhaiterais pas parler avec légèreté.  

Là n'est donc pas mon propos.

Je parle de cette tristesse qui peut nous envahir et que nous nous efforçons de balayer pour ne plus l'entendre zonzonner comme un insecte gênant (bourdon ?),  à renfort de pilules et autres expédients

Comment en effet pourrions-nous survivre à la pleine conscience, entre autres, de notre finitude, si nous y pensions trop souvent ?

 Heureusement, nous avons inventé le loisir, l’ étourdissement des sens, l’engourdissement et l’ abrutissement collectif.

A " dépression ", je préfère l'ancien terme désuet de mélancolie, qui en était la version originale.

En faisant entrer la mélancolie dans le domaine de la pathologie, on stigmatise un sentiment humain qui semblerait plutôt normal au vu de ce que nous réserve l’avenir : dans le meilleur et le pire des cas et sans échappatoire, la mort. 

Nous sommes des morts en sursis et pire encore, nous nous savons condamnés.

En faisant de la mélancolie une maladie, nommée " dépression", on va s’employer  à la soigner pour empêcher qu’elle ne s’exprime. On va contribuer à son évitement, exactement  comme on cache la mort dans nos sociétés occidentales, à de rares exceptions près.

 (Exception napolitaine, par exemple, où la mort est copieusement mise en scène au moyen de manifestes exposés sur les murs et  de chevaux harnachés tirant le corbillard /carrosse aux dorures baroques.)

 

 Les grandes questions existentielles,  regroupées sous l’appellation de métaphysique, justement parce qu’elles se situent au-delà des préoccupations physiques et matérielles, n’ont plus droit de cité dans nos sociétés " évoluées ". 

On vous regarde même avec une certaine pitié teintée de condescendance quand vous tentez de les aborder. Un peu comme si vous n’aviez guère dépassé l’âge pubère où elles sont à l’honneur, en compagnie des fleurs du mal  et de votre premier flirt…

Faites-vous soigner !

Effectivement, quelle importance accorder à la métaphysique dans nos vie remplies de ce que j’appellerai des bricoles - question de point de vue ?

Vous croyez vraiment que vous passerez à la postérité parce que vous amenez bravement votre famille en croisière, nous réservant en guise de carte de vœux  la preuve, en format numérique, de votre grand bonheur ?

(Ces envois en pièces jointes, autant vous le dire, n’ont même plus besoin de moi pour prendre le chemin qui les mène à s’immoler.)

 

Si les symptômes persistent, consultez votre médecin.

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Le silence,

 

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Un patriote engagé

 

Songerie

 

Quand l'énergie est au point mort,

Il peut paraître inconcevable

De pouvoir combattre le sort.

Demeurant pourtant détestable.

Or face à la fatalité,

Qui engendre de la détresse,

Devenus soudain exaltés,

Des êtres courageux l'agressent.

Edgar Quinet voyant la France

Sombrer dans l'engourdissement,

Comme dépourvue d'espérance,

L'exhorta véhémentement.

N'avait-elle plus d'aiguillon?

La voir soumise était pénible,

Elle rampait dans son sillon.

Des armes étaient accessibles.

21 janvier 2015

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administrateur théâtres

12273067452?profile=originalUn Don Juan aux semelles de vent!

 

Thierry Debroux, le metteur en scène, explique : « ce n’est pas l’attitude de libertin que Molière condamne à la fin de son texte mais l’aptitude de ses contemporains à feindre la dévotion. Pas étonnant que la pièce, bien qu’appréciée par Louis XIV, fut retirée assez vite de l’affiche et ne fut plus rejouée du vivant de son auteur. Une autre lecture de la pièce pourrait nous amener à penser que le véritable enfer de Dom Juan, c’est le consumérisme, et en cela il représente à merveille notre société contemporaine. Il consomme les femmes, comme notre société consomme les objets, mais cette consommation finit par le lasser. Il provoque toujours plus le ciel. Il sait qu’il fonce droit dans le mur...et plus Sganarelle ou Elvire tentent de lui ouvrir les yeux sur la catastrophe imminente, plus il s’obstine à se vautrer dans le scandale… ».

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 Voilà donc campé un Dom Juan mobile, épris de vitesse et de changement, fuyant l’étau de l’autorité et des responsabilités  au pas de course,  blasphémateur, tellement iconoclaste et impénitent que l’on finit par s’en faire une idée à la limite de la caricature. C’est Sganarelle - le héros de ce drame joué à l’origine par Molière lui-même - qui rassemble dans son personnage toute notre sympathie et notre admiration de spectateurs. D’entrée de jeu il a établi une connivence immédiate avec les fumeurs de la salle - une minorité sans doute - mais qui a atteint le reste du public de façon virale tant son jeu théâtral est juste, désopilant et plein d’esprit. Le tabac soudain fédérateur fait un tabac!  Dans ses manières si humaines, pleines de bon sens, loin de tout extrême, il dénonce les -ismes du monde et les fracas impies de son maître à coup de formules et de questions bien senties. On l’adore et on compatit avec ses faiblesses, puisqu’il sera le grand perdant : « Voilà par sa mort un chacun satisfait: Ciel offensé, lois violées, filles séduites, familles déshonorées, parents outragés, femmes mises à mal, maris poussés à bout, tout le monde est content. Il n'y a que moi seul de malheureux… » « Mes gages, mes gages ?» hurle-t-il à la fin. Même les grands évanouis, les petits trinquent toujours.  Et Benoît Van Dorslaer est un tout grand comédien !

12273066458?profile=original Cependant,  à force d’effets  burlesques  foudroyants, ce Dom Juan interprété avec fougue et énergie par  Bernard Yerlès  ne perd-il pas  un peu la trace du libertin bon teint, apôtre de la transgression et suprêmement humain,  et qui se sent en incompatibilité absolue  avec les nœuds du monde qui l’entoure ? Lorsqu’il veut  désespérément inventer une nouvelle mesure des choses, des êtres et des événements et court assoiffé d’espace vital et de désir, ne court-il pas directement …à sa propre perte? Ironie du sort, il commettra lui-même le péché d'hypocrisie qu'il abhorre!

  En effet, le Dom Juan intemporel de Molière est un futur héros du 18ème siècle : il poursuit tel un Don Quichotte, une liberté  chimérique qui sans cesse se dérobe. Il rêve d’une égalité de chacun, dans la fraternité  et devant la Raison.  Si Dom Juan consent à donner la pièce au mendiant dans la scène du pauvre, il le fait par amour pour l’humanité, non par peur du châtiment divin. Jean-Jacques Rousseau écrit dans la première version de son "Du contrat social" en 1762 : "La terre entière regorgerait de sang et le genre humain périrait bientôt si la Philosophie et les lois ne retenaient les fureurs du fanatisme, et si la voix des hommes n'était plus forte que celle des dieux." Et bien que Sganarelle nous  soit si sympathique, n’est-il pas temps de  traverser une période hantée par les abus de pouvoir, le puritanisme et la bigoterie par le rire étincelant et blasphémateur grâce au personnage décrié de Dom Juan?  

 

 Situations baroques qui bouillonnent d'impertinence… et le public de rire de bon cœur  ou de se récrier au cours de cette tragi-comédie inquiète et impatiente. Les décors évanescents faits de splendides boiseries épurées et lumineuses enchaînent les paysages imaginaires  les plus variés puisque Molière a décidément rompu avec les règles classiques de l’unité de temps, de lieu et d’action.

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Au niveau de l'excellence théâtrale, le comédien Luc Van Grunderbeeck qui se glisse dans de multiples personnages (Dom Louis, le Pauvre et Le Commandeur) fait merveilles et sera salué avec passion!  La langue admirable de l'auteur dramaturge est une constante qui émeut et fait plaisir,  superbement préservée dans son rythme et sa poésie malgré l’absence de versification… Fermez les yeux, c’est Molière qui  berce l’humain  entre Dom Juan et Sganarelle!  

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Le mot de Thierry Debroux:

Madame, Mademoiselle, Monsieur,

 

Le 15 février 2015, au lendemain de notre dernière  

représentation, cela fera, jour pour jour, 350 ans que se  

donnait pour la première fois le Dom Juan de Molière. 

Profitant du départ des Italiens qui jouaient avec grand succès 

un Dom Juan, Molière s’empare de l’intrigue et en quelques 

jours, dit-on, écrit la pièce que vous verrez (ou reverrez) ce soir.

 

On a tout écrit sur Dom Juan et on l’a « cuisiné » avec mille 

épices différentes.Mozart, comme vous le savez, en a fait un opéra avec le 

concours de Da Ponte et tout récemment, au Théâtre Royal de  

la Monnaie, la mise en scène de ce chef-d’oeuvre a suscité une  

vive polémique.

 

Mais revenons à Molière. La pièce est étrange et mélange  

tous les genres. On passe sans transition d’une discussion  

philosophique à un numéro de commedia dell’arte… Molière  

fait de nombreux emprunts à la version italienne… mais  

dépasse la farce, effleure la tragédie, plonge dans le drame, ose  

le grand guignol…

 

Nous avons tenté de prendre en compte tous les chemins  

qu’emprunte l’écriture, tous les genres littéraires qui se  

superposent.

 

A l’époque où Molière écrivit ce chef-d’oeuvre, ses provocations  

lui attirèrent les foudres des intégristes. Il risqua sa vie comme  

l’ont risquée les dessinateurs de Charlie Hebdo, à qui je veux  

rendre hommage ici.

 

J’espère que vous passerez un bon moment en compagnie d’un  

auteur courageux. 

Du 15 janvier au 14 février 2015

(29 représentations).

http://www.theatreduparc.be/

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Contrefaçon JGobert

Il y a peu de temps, je me suis pris à m’installer à une terrasse de café ou sur un banc et à regarder passer les inconnus avec un certain plaisir. Un nouveau regard sur le monde en marche. Mon imagination, toujours en éveil est alors décuplée, accrue et les histoires les plus extraordinaires jaillissent, surgissent en un instant et me transporte dans une autre dimension.

Coupable de cette curiosité peu commune, je brode avec délice des chroniques incroyables sur ces existences que je ne connais pas. J’aime cette intrusion secrète, ce faux viol  et je me sens  un peu malgré moi l’usurpateur, celui qui veut savoir sans être vu.

Mais mon imposture ne s’arrête pas là.  Je crée des sentiments étranges que je leur prête et qui ne sont pas toujours réels. Je joue le rôle du créateur du monde, du créateur du mensonge. J’invente des mystifications, des facéties, des canulars qui deviennent réalité pour certains.  Je suis toujours devant le dilemme de décider qui sera la cible de mes jeux cruels et l’obligation de renoncer à d’autres.

Tout le monde joue un personnage, moi comme les autres. Ecrivain, peintre, chercheur, économiste, banquier,  tous coupables de jouer un rôle dans cette société de dupe, dans cette démocratie de l’expert, du faux, de l’opinion où tout doit avoir une valeur. Le besoin est de se faire connaître à tout prix, de sortir de la norme et  peu importe les idées mais tout entreprendre pour avoir une place enviable.

Sur mon banc, je les vois passer seuls, en couples, le visage sérieux ou souriant et déjà, j’enquête mentalement sur le lieu où ils vont.

J’entends depuis quelques années, de nombreux artistes suivent l’appel de l’art et sans discuter le choix de l’ensemble. Ils mettent en veille leurs véritables talents qui importent moins. La beauté de l’œuvre est devenue un peu secondaire. Ils marchent dans les pas de la multitude et suivent le même chemin.

Beaucoup d’intellectuels eux-aussi se perdent dans les revues scientifiques et autres où le but n’est pas de faire connaître leurs trouvailles, leurs travaux mais bien leur notoriété sans laquelle leurs efforts seraient toujours vains.

Que dire des économistes, banquiers qui en font tout autant avec des évaluations souvent fausses qui permettent de donner des notes totalement déformées pour que vive la société menant au chaos. Il en est de même avec chaque catégorie d’individu qui a dans ses rangs l’imposteur désigné.

Marchant ainsi sous un ciel clément, ils déambulent tranquilles ne se doutant pas que mon regard les suit et les épie.

La machine, la technologie, celle-ci oblige à produire de plus en plus  sans se préoccuper de la création, du ressenti sur les choses. Les ouvriers sont devenus corvéables à merci. Plus on produit de choses pour rendre la vie facile, moins on a de temps et d’argent. Le savoir n’est plus pris en compte que  par la force de la règle. Les travailleurs sont devenus un peuple de complaisants obéissants.

Je suis l’être vil de l’imposture et l’empêcheur de tourner en rond. Mes méfaits sont légions et dans tous les domaines, je règne en maître.

Dans la société de spectacle,  je fais beaucoup de tort à la démocratie. Les jeux de glace sont souvent mal compris, interprétés par certains qui les transforment en dérives tragiques, monstrueuses. L’environnement prend une place importante dans la compréhension de l’acte et l’imposteur, plus que d’autres est devenu le miroir de la société. Le monde a aujourd’hui les évènements qu’il mérite et qu’il engendre.

Celui-ci en fait commerce. Aliéner, répandre à tout prix le faux pour que sonne le prix de la toute puissante renommée, du pouvoir, de la croyance. Les imposteurs sont tapis dans le noir comme des poissons dans l’eau. A ce moment précis,  l’imposture fait le résultat. Dans cette société où l’on évalue tout même l’apparence, l’opinion du nombre vaut la célébrité et la gloire.

 

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Il n'y aura pas de nouveaux prophètes

Propos

Si Moïse s'était adressé aux Hébreux en tant que simple moraliste, il semble certain que ses impératifs n'auraient convaincu que des Justes. Or, accepté comme un envoyé de l'Éternel, il a imposé des commandements sacrés, un code législatif que Pascal décrivit comme étant admirable.

Les prophètes étaient souvent des sages qui prétendaient tenir leurs propos de l'être suprême innommable. Ils cessèrent de se manifester quand des hommes puissants imposèrent leur pouvoir. Mais les paroles recueillies demeurèrent sacrées.

Ce soir, grand fut mon étonnement en entendant un Musulman prêcher qu'il fallait réformer l'Islam. Cet orateur, né en France, élevé dans un milieu familial converti au soufisme, brillant philosophe me parut avoir une conception très personnelle de sa religion.

Ses écrits, en langue française, ne sont sans doute lus que dans les pays occidentaux.

Je salue son intelligence et son courage mais je regrette qu'il n'ait pas l'audace de devenir prophète, de rassembler des millions de fidèles intelligents et attentifs, fiers de leur héritage

culturel et de leur spiritualité. Cette prise de conscience collective devrait se manifester.

Monsieur Abdennour Bidar, que je viens d'entendre. n'est pas le seul penseur à vouloir modifier le Coran. Abdou Filali a, lui aussi, fait éditer un livre afin de résoudre des questions que se

posent actuellement ses coreligionnaires, vivant en Occident ou ailleurs.

Le titre de son ouvrage est « Réformer l'Islam? Une introduction aux débats contemporains »

Je me demande à qui s'adresse cette interrogation. Quel a été le tirage de cet ouvrage?

Si les deux auteurs que j'ai cités ne cachent pas leur volonté de faire évoluer les mentalités, ils

ne profitent pas des immenses moyens qui existent actuellement pour répandre leurs idées.

Les fous de Dieu se multiplient mais il n'y aura pas de nouveaux prophètes, parlant leur langue, capables de leur insuffler le respect du prochain.

19 janvier 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Propos

Si Moïse s'était adressé aux Hébreux en tant que simple moraliste, il semble certain que ses impératifs n'auraient convaincu que des Justes. Or, accepté comme un envoyé de l'Éternel, il a imposé des commandements sacrés, un code législatif que Pascal décrivit comme étant admirable.

Les prophètes étaient souvent des sages qui prétendaient tenir leurs propos de l'être suprême innommable. Ils cessèrent de se manifester quand des hommes puissants imposèrent leur pouvoir. Mais les paroles recueillies demeurèrent sacrées.

Ce soir, grand fut mon étonnement en entendant un Musulman prêcher qu'il fallait réformer l'Islam. Cet orateur, né en France, élevé dans un milieu familial converti au soufisme, brillant philosophe me parut avoir une conception très personnelle de sa religion.

Ses écrits, en langue française, ne sont sans doute lus que dans les pays occidentaux.

Je salue son intelligence et son courage mais je regrette qu'il n'est pas l'audace de devenir prophète, de rassembler des millions de fidèles intelligents et attentifs, fiers de leur héritage

culturel et de leur spiritualité. Cette prise de conscience collective devrait se manifester.

Monsieur Abdennour Bidar, que je viens d'entendre. n'est pas le seul penseur à vouloir modifier le Coran. Abdou Filali a, lui aussi, fait éditer un livre afin de résoudre des questions que se

posent actuellement ses coreligionnaires, vivant en Occident ou ailleurs.

Le titre de son ouvrage est « Réformer l'Islam? Une introduction aux débats contemporains »

Je me demande à qui s'adresse cette interrogation. Quel a été le tirage de cet ouvrage?

Si les deux auteurs que j'ai cités ne cachent pas leur volonté de faire évoluer les mentalités, ils

ne profitent pas des immenses moyens qui existent actuellement pour répandre leurs idées.

Les fous de Dieu se multiplient mais il n'y aura pas de nouveaux prophètes, parlant leur langue, capables de leur insuffler le respect du prochain.

19 janvier 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

Propos

 

Si Moïse s'était adressé aux Hébreux en tant que simple moraliste, il semble certain que ses impératifs n'auraient convaincu que des Justes. Or, accepté comme un envoyé de l'Éternel, il a imposé des commandements sacrés, un code législatif que Pascal décrivit comme étant admirable.

Les prophètes étaient souvent des sages qui prétendaient tenir leurs propos de l'être suprême innommable. Ils cessèrent de se manifester quand des hommes puissants imposèrent leur pouvoir. Mais les paroles recueillies demeurèrent sacrées.

Ce soir, grand fut mon étonnement en entendant un Musulman prêcher qu'il fallait réformer l'Islam. Cet orateur, né en France, élevé dans un milieu familial converti au soufisme, brillant philosophe , me parut avoir une conception très personnelle de sa religion.

Ses écrits, en langue française, ne sont sans doute lus que dans les pays occidentaux.

Je salue son intelligence et son courage mais je regrette qu'il n'est pas l'audace de devenir prophète, de rassembler des millions de fidèles intelligents et attentifs, fiers de leur héritage

culturel et de leur spiritualité. Cette prise de conscience collective devrait se manifester.

Monsieur Abdennour Bidar, que je viens d'entendre. n'est pas le seul penseur à vouloir modifier le Coran. Abdou Filali a, lui aussi, fait éditer un livre afin de résoudre des questions que se

posent actuellement ses coreligionnaires, vivant en Occident ou ailleurs.

Le titre de son ouvrage est « Réformer l'Islam? Une introduction aux débats contemporains »

Je me demande à qui s'adresse cette interrogation. Quel a été le tirage de cet ouvrage?

Si les deux auteurs que j'ai cités ne cachent pas leur volonté de faire évoluer les mentalités, ils

ne profitent pas des immenses moyens qui existent actuellement pour répandre leurs idées.

Les fous de Dieu se multiplient mais il n'y aura pas de nouveaux prophètes, parlant leur langue, capables de leur insuffler le respect du prochain.

19 janvier 2015

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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À l'ère de la transcendance

 

Mes amis s’étant éloignés,

Je m’étais installée, seulette,

Dans la sérénité parfaite,

Jardin des souvenirs soignés.

Je n’aurais pu imaginer

De nouvelles et riches rencontres.

Me sentant lasse, j’étais contre

Tout ce qui n’est pas spontané.

Or me voilà dans un décor,

Paisible et tout près d’une rive,

Où des murmures à la dérive,

Apportent idées ou réconfort.

Des groupes de récents amis,

Sensibles et généreux, échangent.

Certains me paraissent des anges.

Les vilains ne sont pas admis.

À l’ère de la transcendance,

Mais aussi des calamités,

D’une affreuse réalité,

La douceur sème l'espérance.

20/10/2005

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L'OISEAU NOIR

Quand le Grand Ours Blanc enveloppa la terre de neige ,les couleurs n' apparaissaient plus

Les oiseaux demandèrent au Maître -Peintre de l'Univers de leur donner les couleurs du Bel Eté

Le Maître des Univers prit alors ses plus belles écorces , ses plus lumineux  pigments dans sa réserve

Mais un grincheux agité et bruyant 

renversa tous les pots de peinture

Alors le Maître-Peintre des Univers 

le trempa dans les pots restants

Il lui dit Tu seras désormais NOIR  DERANGEANT BRAILLARD

et dans la splendeur du Printemps revenu  là - haut sur une branche le corbeau croasse

Fier !

en se disant que Lui seul est le reflet de toutes les plus belles   couleurs

AA

Improvisation sur une légende Amérindienne " Le Corbeau Père

Encre sur carton AA (50x60)12273064284?profile=original

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