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Tic-tac l'horloge nous parle

Tic-tac
Tic-tac
L'horloge nous parle
De son ennui
Avancent les aiguilles
Grande et petite
A l'endroit
Tourne le monde

Tic-tac
Tic-tac
Dans l'univers
Se battent les hommes
Autour d'un bonhomme
Pour quelque vers
A l'envers
Tourne le monde

Tic-tac
Tic-tac
Passent les heures
Des pleurs
Sur un cercueil
Avec la peur
Tourne le monde

Tic-tac
Tic-tac
Chant lancinant
De la routine
Chanson soulante
De la répétition
Avec émotion
Tourne le monde

Tic tac
Tic tac
Manquent les moments
Course effrénée
Contre la montre
Dans le stress
Tourne le monde

Dominique Prime Juin2013

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Les Jeudis Lemonnier à l'AEB

LES JEUDIS LEMONNIER

           

à l’AEB

150 chaussée de Wavre

1050 Bruxelles

 

02 512 36 57

 

a.e.b@skynet.be

12272906864?profile=original

 

À l’occasion du centenaire de la mort de Camille Lemonnier, l’AEB organise 13 soirées  conçues comme des lectures-spectacles, au cours desquelles on pourra entendre les multiples voix de l’écrivain : romans, contes, théâtre, écrits sur l’art, etc.

Les lectures sont assurées par les élèves et les professeurs du Conservatoire Royal de Bruxelles.

 

Hier soir  fut une superbe soirée où nous furent récités avec beaucoup de talent des extraits de ‘Un Mâle’.

 

Il y aura encore trois jeudi en septembre consacrés à d’autres aspects de l’œuvre de Camille Lemonnier.

 

Plus d’infos sur : www.ecrivainsbelges.be/

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https://www.youtube.com/watch?v=iedI75JynDg

Un peu d'humour, cela ne décoiffe pas trop !

C'est aussi une vision binaire, donc exagérée à souhait

et nous savons que bien des hommes sensibles et/ou artistes

sont étrangers et à des années lumière de cette amusante mais grotesque caricature,

à commencer par tous les artistes de notre réseau, c'est évident.

Ouf ! J'ai sauvé l'harmonie hommes-femmes entre nous

et ne me ferais aucun ennemi.

Il coule de source que nos amis-compagnons de vie ne sauraient être autrement

plus fins et complexes que ce qui est  décrit !!

Ceci dit, nous sommes quand même différents et complémentaires

comme le jour et la nuit, la lune et le soleil, le Yin et le Yang et toutes ces évidences

remises en cause de nos jours.

En effet,Il m'apparait qu'une volonté de bouleversement de société tente de façon occulte de tout uniformiser,

d'éliminer nos valeurs essentielles pour faire table rase de nos références de base

afin de forger un bon consommateur esclave malléable à souhait.

 

Je suis désolée de toucher un tabou et de ne pas être politiquement correcte,

ni à la mode de la masse qui se laisse pensée, pour rester fidèle à mon éthique,

puisque je pense comme la Royale Ségolène que les mariages actuels de même sexe

devraient plutôt s'appeler Unions et non Mariage, ceci pour ne pas faire table rase de nos bases, de la famille.

Cela n'enlèverait rien du tout au respect de la différence ni aux droits identiques, au contraire

mais je trouve dangereux de tout gommer sous prétexte de faire place à la différence

sans réflexion et sans nuances.

Pour moi,  " Il ne faut pas jeter le bébé avec l'eau du bain"

et l'appellation cache plus qu'on ne croit derrière elle de projets inavouables sur les naissances et le transgénique.

En tout cas pour poursuivre dans l'humour

mais cette fois présentant plus une réalité différenciée masculin-féminin reconnaissable,

j'aimerais parler du thème "les hommes viennent de mars et les femmes de vénus",

qui révèle la question profonde d'un mode de fonctionnement intérieur autant qu'extérieur en  polarité.

En livre de  John Gray,

l'enseignement explicité ne m'avait pas  fait TILT vraiment en 1996,

mais il y a quelques années, découvert joué en théâtre humoristique, même si parfois trivial,

par le belge Paul Dewandre, ce concept là  fut une révélation,

par sa mise en scène ludique, imagée et claire.

Le fait m'apparut avéré et très juste dans cette observation du quotidien qui en devient hilarante

dans la description de ces deux pays intérieurs si différents et si complémentaires.

Cette mise en évidence m'apparait comme une clef pour aider à construire l'harmonie des couples

dans le respect grâce à la compréhension de leurs différences de fonctionnement évident même

pour les hommes les plus fins, délicats et artistes, se rapprochant d'un idéal en équilibre, comme Novalis.

Il faut dépasser l'aspect anecdotique au raz du quotidien pour voir se dégager les concepts de base

car ceux-ci intégrés peuvent opérer la métamorphose de notre manière de voir, uniforme et catastrophique

dans ses demandes non adaptées dan un cas comme dans l'autre.

https://www.youtube.com/watch?v=R8UIWCHj23c

https://www.youtube.com/watch?v=oTvADJ7qnrE

https://www.youtube.com/watch?v=oTvADJ7qnrE

https://www.youtube.com/watch?v=Z0ExgXrY4Y0

https://www.youtube.com/watch?v=RyAtsEOpJrI

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TA FRAGILITÉ...

Toi, aux épaules solides qui savent résister

Au fil de ta pensée, d'un travail acharné!

Toi qui de ta vie a voulu faire un exemple

Farouche, et sans pourtant fréquenter aucun temple!

Tu as su de leur essence détourner tes souffrances...

En s'accrochant toujours au petit bout d'espérance...

Pourquoi donc, resurgit-elle ta fragilité?

Toi, qui su être sobre de tes émotions

Préservant la tendresse sans trop poser de question!

Toi qui su pardonner sans toutefois oublier

Et a cru pouvoir toujours ainsi continuer

Au bout de tant d'années, faudra bien constater

Qu'il n'y a pas de remède à notre humanité!

Pourquoi donc, resurgit--elle ta fragilité?

Si après tant de coups, le cœur s'est fissuré

C'est que s'épuisent les jours où l'on peut espérer...

Alors, je veux l'aimer, cette fragilité!

J.G.

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C'est quand on est heureux...

 

Sans s’être concertés, mais tous à la recherche

des plaisirs que réservent les voyages vantés,

ils prirent place à bord d’un vaisseau aérien,

fonçant à vive allure dans l’espace infini.

Entre les masses blanches d’un ciel inhabité,

Instants de grâce intense au- dessus des nuages.

Chacun d’eux se sentait en attente joyeuse.

«C’est quand on est heureux que l’on devrait mourir!»

Peut-être que quelqu’un, assoupi, souriant,

vaguement étourdi et l’âme satisfaite,

se mit à formuler cette pensée secrète,

mais sans s’y attarder, sans y croire vraiment.

Soudain ce fut l’éclair, imprévu, foudroyant,

l’énorme oiseau désintégré dans l’océan;

et ceux qu’il abritait, corps et âmes, en offrandes,

à dieu ou au démon, furent tous immolés.

Or comment accueillir la chance passagère?

Est-ce aux heures de bonheur, qu’on devrait s’en aller?

4/11/1999

 

 

                 

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Recours au Poèmes

Recours au Poème 

est un magazine international de poésie publié on line. Nous considérons que le retrait de la poésie est une apparence. En réalité jamais le Poème n’a eu de rôle aussi important dans le monde qu’en cette époque troublée.

Nous voulons rassembler avec l’aide des technologies de la modernité ce qui est poétiquement épars, en différentes langues, dans un magazine diffusé à l’échelle mondiale, publiant des poètes venus de tous les horizons, de toutes générations, de toutes notoriétés, en un geste décisif : le geste poétique. Il s’agira de mettre sur le devant de la scène ce qui en forme la pierre d’angle :

Le Poème

Il n’est aucun humain en dehors du Poème et c’est à ce dernier qu’il convient d’avoir recours si nous souhaitons 

être

frères

La suite sur:

http://traversees.wordpress.com/2013/06/13/recours-au-poeme/

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administrateur théâtres

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 > 29.12 2013

Le choix des conservateurs 5 :

La sculpture depuis 1945

Cette exposition présente un ensemble de morceaux choisis au sein de la collection de sculpture moderne de la période allant de 1945 à nos jours. Les lignes de force reflètent un certain nombre de découvertes fondamentales qui ont déterminé le visage de la sculpture moderne, tant du point de vue de l’iconographie que des techniques, des matériaux et de l’esthétique.
Tout comme en peinture, la figure humaine perd progressivement de son importance dans la sculpture européenne de l’après-guerre. A travers une aspiration à une expression plastique plus puissante, l’image traditionnelle de l’homme est d’abord attaquée au niveau de la solidité des formes, pour se dissoudre ensuite et pratiquement disparaître du répertoire contemporain. 

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L’intérêt se déplace vers les formes abstraites, organiques et géométriques, vers la force d’expression et les qualités sensorielles des matériaux, vers un jeu de volume et d’espace, de structure et de texture. Tailler la pierre, fondre le bronze, forger le fer ne sont désormais plus les seules techniques avec lesquelles le sculpteur peut donner forme à ses idées. Dès le début des années ‘60, l’assemblage, qui réunit objets, fragments d’objets et matières variées,  offre un visage renouvelé de l’art de la sculpture. 
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Dans le même temps, aux Etats-Unis se dessinent des tendances spécifiques à la désubjectivation. Les artistes minimalistes conduisent une recherche plastique poussée sur la signification, les conditions et la nécessité de la sculpture. En Italie, une jeune génération se concentre sur la qualité tactile des matériaux, l’éphémère et la transformation, et renoue avec la grande tradition antique. Leur prédilection pour des matières ordinaires se discerne dans les expérimentations presque maladroites, mais émouvantes à travers lesquelles, créateurs d'insolite, ils donnent forme à leur propre univers.

Artistes :  Carl Andre, Arman, Marcel Broodthaers, Pol Bury, César, Lynn Chadwick,  Christo, David Claerbout, Roel d’Haese, Haydn Davis, Willy De Sauter, Luc  Deleu, Eugène Dodeigne, Barry Flanagan, Dan Flavin, Paul Gees, Vik Gentils, Robert Jacobsen, Donald Judd, Fritz Koenig, Yvonne Kracht, Berto Lardera, Walter Leblanc, Richard Long, Henry Moore , Olga Morano, David Nash,  Louise Nevelson , Panamarenko , Giuseppe Penone, Nicholas Pope,  Ulrich Rückriem,  Jan Vercruysse, Didier Vermeiren.
Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique
3, rue de la Régence
1000 Bruxelles
T 32 (0)2 508 32 11
info@fine-arts-museum.be

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"Vous dites :

C'est fatigant de fréquenter les enfants.

Vous avez raison.

Vous ajoutez :

Parce qu'il faut se mettre à leur niveau, se baisser, s'incliner, se courber, se faire petit.

Là vous avez tort.

Ce n'est pas cela qui fatigue le plus.

C'est plutôt le fait d'être obligé de s'élever jusqu'à la hauteur de leurs sentiments.

De s'étirer, de s'allonger, de se hisser sur la pointe des pieds.

Pour ne pas les blesser."

Voici la seule parole de vérité que je place sur les panneaux d'affichages pour les familles

et cette poésie demeure tandis que les autres informations défilent.

(et aussi perdure une carte d'Einstein a vélo qui nous dit : "Ne pédale pas plus vite que ton ange !")

Janusz Korczak est une personnalité très attachante.

Il était médecin pédiatre et un pédagogue inovant très célèbre et génial, respecté et connu mondialement.

Il faisait des émissions de radio très appréciées par tous également. (Voyez la vidéo de témoignages directs).

Il avait créé un orphelinat israélite de sa confession d'origine et un orphelinat chrétien.

Et il s'est occupé de ces deux structures aux différents moments de sa vie.

Il a développé toute une pédagogie de pointe, de fraternité et liberté :

"la République des enfants" qui vécut activement dans ses orphelinats et ce

avec des concepts de droits et devoirs très pointus, exigeants et d'un respect total de l'enfant

jamais connu auparavant et ce, dans l'implication volontaire au jour le jour, il animait des forums

d'échanges et réflexions avec les enfants. Il était très en avance pour son temps.

Il était venu se former dans sa jeunesse en Suisse à la pédagogie de Pestalozzi ...

Et voici ce que je réalise pour mon vécu :

Dans notre home d'enfants du Château de Combault de Madame Sans Gène

où j'ai grandi, je constate que nous vivions dans l'ambiance

d'UNE REPUBLIQUE DES ENFANTS très exigeante.

Les éducateurs-artistes que nous avions nous aimaient et nous respectaient.

Ils nous enseignaient les arts, les travaux manuels, la musique, le théâtre, le chant et les danses

aussi bien folkloriques qu'israéliennes et cela n'est pas limitatif, mais surtout l'écoute et l'affection.

Je n'ai jamais vu un enfant maltraité ni verbalement et encore moins physiquement.

Une très belle protection pour les enfants provenant directement de la Shoah pour nos ainés

ou pour ceux nés de plus jeunes parents brisés par la Shoah, comme ce fut mon cas.

Pour connaitre sa vie, "Janusz Korczak, le roi des enfants",

biographie par Betty Jean Lifton, édition Robert Laffont

Janusz Korczak

Description de cette image, également commentée ci-après

Janusz Korczak, vers 1930

Nom de naissanceHenryk Goldszmit
Naissance12 juillet 1878/1879 ?  VarsovieRoyaume de Pologne

Décès

5 août 1942 (à 64 ans) - Treblinka
Nationalitépolonais
Pays de résidencePologne
DiplômeMédecin
Profession

Écrivain pour enfants, médecin-pédiatre

Autres activités

il est médecin, pédagogue et pédiatre écrivain
Monument en hommage à Janusz Korczak au mémorial de Yad Vashem
L'orphelinat de Korczak à Varsovie
L'orphelinat de Korczak à Varsovie existe toujours aujourd'hui
Monument (Cénotaphe) de Janusz Korczak au Cimetière juif de Varsovie

Janusz Korczak (né le 22 juillet 1878 ou 1879, mort le 6 août 1942), de son vrai nom Henryk Goldszmit1, est un médecin-pédiatre et écrivain polonais. Avant la Seconde Guerre mondiale, il est une des figures de la pédagogie de l'enfance les plus réputées.

Il laisse son nom à la postérité pour avoir choisi délibérément d'être déporté vers Treblinka avec les enfants juifs du ghetto de Varsovie dont il s'occupait dans un orphelinat (voir le film d'Andrzej Wajda : Korczak, 1989).

« Le fait que Korczak ait volontairement renoncé à sa vie pour ses convictions parle pour la grandeur de l’homme. Mais cela est sans importance comparé à la force de son message », disait Bruno Bettelheim.

Reconnaissance de choc -

C'était, dans les années 1985... à Chatou-Paris, pour une fois, j'avais acquise une petite télé noir et blanc

et l'avais ouverte par une impulsion de hasard ... (Le hasard c'est Dieu qui vient incognito ...Einstein)

Apparait alors un documentaire tout juste découvert de la dernière guerre et préservé par miracle face aux

destructions des nazis.

Je vois apparaitre un petit homme bienveillant aux cheveux blancs : il marche avec une colonne d'enfants

polonais tout blonds et bouclés très beaux et dignes qui chantent des hymnes, apparition angélique très

émouvante.

Choc au coeur et souffle retenu

car immédiatement  je devine par intuition, je reconnais de l'intérieur -  sans l'avoir encore vu, la belle

personnalité de Janusz Korczak en train de vivre ses derniers instants... de liberté et de vie.

Voilà que les S.S. nazis polonais l'arrêtent et lui disent avec un grand respect, voulant l'empêcher de

poursuivre son chemin :

"Pas vous monsieur !" mais il persiste et accompagne les enfants juifs jusque dans le camp

d'extermination de Tréblinka et jusqu'à leurs derniers instants, il restera auprès d'eux,

les accompagnera de son soutien et mourra avec eux

afin de ne pas laisser ces beaux enfants passer seuls le seuil de l'autre monde dans le désespoir. 

Triste humour de voir cette blondeur soit disant propre aux purs Aryens chez "ces petits youpins" qui

pour leur race impur et brune devaient mourir !

Et aussi au sein de notre famille Ukrainienne-polonaise

où tous sont blonds sauf ma grand mère Rébekkah, un peu de type tzigane de qui je tiens.

http://www.franceculture.fr/emission-sur-les-docks-champ-libre-11-%C2%AB-janusz-korczak-la-parole-est-aux-enfants-%C2%BB-2013-04-25

"Janusz Korczak, de son vrai nom Henryk Goldszmit, naît en 1878 dans une famille juive libérale de Varsovie. Celui que tout le monde appellera plus tard, « le vieux docteur », est médecin-pédiatre, éducateur et écrivain. Nous sommes dans les années 1920 à Varsovie. Il consacre sa vie sans répit aux enfants pour que l’enfant soit reconnu et respecté, quelles que soient les circonstances et son appartenance religieuse

Créateur et animateur d’orphelinats, il instaure dans chaque établissement une société démocratique pour les petits pensionnaires. Elle est organisée selon les principes de justice et d’égalité en droit avec des obligations pour tous. La « République des enfants » est née. Elle possède son tribunal et son parlement. Elle connaît un véritable succès."

https://www.google.ch/search?q=Janusz+Korczak&ie=utf-8&oe=utf-8&aq=t&rls=org.mozilla:fr:official&client=firefox-a

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administrateur partenariats

Le respect des différences...

Réalisé par des élèves de 1ère différenciée.

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Ce sont les élèves, qui en collant leur poisson dans le bocal, on décidé de donner un bisou au nouveau venu, mon poisson en l'occurrence, j'ai craqué, je dois l'avouer. Objectif atteint, ce jour-là !

 

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Sur une vague éblouissante

 

Ô ce feu de l’exaltation

Qui soudain fut changé en cendres!

Tant d’années de désolation!

Des images demeurées tendres,

Se noyant dans le désarroi,

Des refrains pénibles à entendre.

Je défaillais certaines fois,

Mais dissimulais ma détresse,

Privée d’espérance et de foi.

Je contemplais avec tendresse

Les étoiles, la nuit venue,

Sans en éprouver de l’ivresse.

Un matin, admirant les nues,

Sur une vague éblouissante,

Je vis ma muse à moitié nue,

Et mon âme se fit dansante.

24 septembre 2005

 

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administrateur théâtres

Le mot et la chose
de : L'abbé de Latteignant, Boccace, Baudelaire,  Rimbaud, Laurent Gaudé,  Alain Robbe Grillet  et Alina Reyes.
Interprétation : Manuele Molinas
Mise en scène : Bernard lefrancq
Co-production : Cie
Fantasio/Verbe Fou/Clarencière

http://www.laclarenciere.be/

 



Le Mot et la Chose, poème galant  bien connu de l’ Abbé de L'Attaignant s’est fait attendre ce soir-là ! Le gentil Théâtre de la Clarencière était comble et se réjouissait d’ouïr, qui des mots coquins, qui des mots légers susceptibles de faire rougir une assemblée suspendue à un florilège d’amour particulièrement bien choisi et émoustillant. Et puis ce fut un choc poétique, une illumination qui dure  bien au-delàs du spectacle.

 Manuele Molinas fait un choix brutal et tragique dès le départ et  cueille la femme dès l’origine. Médée Kali est un soliloque en vers libres écrit en 2003 par Laurent Gaudé. Il mêle les personnages de Médée, femme antique tragique, la Méduse, monstre mythologique et Kali, déesse indienne en une seule femme : Médée Kali. Le texte et son interprétation sont saisissants. On est sur les rives du Gange au bord de la tragédie féminine. Au bord de l’amour trempé dans la Mort.  Au bord de la revanche féminine de statues pétrifiées. Le  texte accroche et fait frémir. Quelle force surhumaine dans cette enfant orpheline  née dans la fange qui rebondit sur les marches du temple masculin sans jamais se briser et offre aux hommes  le vertige absolu. Quel déluge de mots et quelle sculpture fabuleuse de la femme !

EXTRAIT DE MEDEE KALI Laurent Gaudé

Je suis née sur les bords du Gange, Au milieu d’une foule épaisse qui sentait la lèpre et la sueur. Un peuple qui baignait sa nudité dans les eaux sales du fleuve. Une foule de pauvres et d’estropiés qui disputaient aux vaches, aux porcs et aux oiseaux, des poussent d’herbes à mâcher. Je n’ai pas eu de parents, c’est cette foule entière qui m’a accouchée. Je me souviens de mains qui m’ont nourrie. Mille lèvres ont embrassé mon front à ma naissance, me transmettant les maladies de mon peuple, me murmurant les noms sacrés de nos divinités.

Je revois les sourires édentés, les yeux cernés, la maigreur des corps que j’ai tétés. Je me souviens, Je n’ai pas eu de parents. J’ai été jetée au monde, au milieu de cette foule d’affamés.

Nous n’avions rien que la fièvre, Nous ne mangions rien que les déjections des animaux qui nous accompagnaient. Les hommes des villes n’osaient pas nous toucher. Ils détournaient les yeux à notre passage. On disait que la maladie qui rongeait notre peau s’attrapait par le regard. Et nous mourrions là, depuis des siècles toujours renouvelés, A quelques mètres de l’endroit où nous étions nés, Dans cette odeur étouffante de sueur humaine.

Nos corps alors flottaient sur le Gange, puis disparaissaient dans les nœuds du fleuve. Je suis née sans pitié Et mon corps, à son tour, aurait dû couler doucement dans les eaux du Gange , Mais j’étais belle, J’étais belle, et je savais danser.

Danser. Personne ne m’a appris. J’ai observé les serpents qui ondulaient entre les jambes de nos mandiants. Personne ne m’a appris. J’ai observé les singes qui s’enroulaient dans nos nuits. Je dansais, Sans savoir, Je dansais. Et les hommes se pressaient autour de moi. Une foule compacte aux yeux écarquillés. Je ne voyais plus rien. Mon corps se coulait dans la musique. Je tenais les hommes. Je les sentais fascinés. Les dessins que mes chevilles et mes poignets faisaient dans les airs les laissaient bouche bée. J’étais belle. J’aurais pu n’être que ceci : Une mendiante qui danse, Une pestiférée plus jolie que les autres. Mais la danse m’a sauvée.

La rumeur était née qu’une fille du Gange faisait pleurer les chiens des bas quartiers lorsqu’elle dansait. Les hommes du Temple vinrent me chercher, malgré la puenteur du quartier.

Ils m’enlevèrent aux miens, Ils m’emmenèrent au Temple, Je me souviens, C’était un immense édifice où seules les nappes lourdes d’encens couraient dans les grandes salles endormies. Le Temple sacré où les brahmanes s’accouplaient dans de longues nuits d’indolence avec des prostituées aux corps couverts d’onguents. Ils m’ont emmenée au Temple, ils se sont pressés autour de moi et ils ont attendu que je danse. Mais je n’ai pas dansé. Je voulais faire plus.

Lorsque la nuit est tombée, j’ai invoquée les forces sourdes de mon peuple de pestiférés. J’ai laissé le feu des morts monter dans mes yeux. Et j’ai fait, ce que personne ne fit jamais.

La pluie s’est mise à tomber. Une pluie torrentielle qui coulait le long des façades et inondait les escaliers. Les hommes ont cru que j’avais la mousson au bout des doigts, je souriais. Ce n’était pas cela. La pluie n’était rien. J’avais bien plus.

Lentement, les statues du Temple se sont mises à bouger. La pluie ruisselait sur ces corps de pierre et semblait les inonder de vie. Les statues, sous les yeux médusés des brahmanes ont pris vie. Ces femmes aux seins lourds, Chargées de bijoux, Sculptées par nos ancêtres lointains, sont descendues de la pierre, Entrainant avec elles leurs cavaliers, Des princes majestueusement dévêtus, Au torse lisse et au front couronné.

La pluie tombait toujours, Maculant les vivants de boue Et nettoyant les statuts de la poussière des siècles. La pluie tombait Et j’ai offert aux hommes une nuit d’étreintes sacrées. Les statues se sont offertes aux brahmanes, Les enlaçant de leurs jambes, Les caressants de leurs langues. Partout des couples s’unissaient dans le déluge de la nuit. Le Temple était plein de râles. La sueur des corps sur la douceur des pierres On ne savait plus distinguer la pierre de la chair. Je n’ai pas dansé cette nuit-là, non, j’ai fait mieux, j’ai offert aux hommes une nuit douce d’orgies mouillée. Je me suis mêlée à mon tout à cette foule inondée de pluie, de sueur et de foutre, Oubliant mon nom, Oubliant le Gange, Je m’offrais simplement à des mains Je parcourais des doigts des sexes, des seins, des bouches humides. Je me laissais pénétrer par des hommes qui n’étaient plus que râle et hébétude. Les femmes de pierre m’entouraient et je sentais le doux poids de leurs poitrines qui me caressait. J’étais à tous Et j’aurais pu mourir de volupté cette nuit là, Allongée dans la boue, Le corps ouvert par tous les orifices, Gisant dans la semence et le ravissement.

J’ai pensé qu’on me lapiderait après ce que j’avais fait, Que les hommes me traiteraient de dépravée et de sorcière, Mais je m’en moquais. J’étais bien et j’attendais, souriante, le petit matin. Je pensais qu’on me lapiderait, oui, mais on me vénéra.

Les statues avaient retrouvé leur fixité de pierre, Les fresques étaient à nouveau immobiles pour l’éternité, Les brahmanes se réveillaient hagards et illuminés.

J’avais un nouveau nom, Que tous, un à un, répétait. Médée Kali Médée Kali. J’étais libre. Je n’avais dansé, Mais, j’étais libre.

Je suis partie. Médée Kali. J’ai quitté le Gange et son odeur sauvage,  J’ai quitté le Temple et mes souvenirs d’orgies, Je suis partie vers les collines perses, Vers la Grèce maudite. Je suis partie, Médée Kali, Médée Kali.

 La mise en scène est totalement épurée, c’est la voix, le regard et les silences qui font tout le contour du mythe. Kali est l’image même de la femme sensuelle et érotique, elle symbolise à la fois la création et la mort. Les jeux de lumière les changements de costumes entraînent dans le mystère féminin des autres morceaux choisis. La chose fut dite,  élégante, et féminine en diable. Lorsque le mot et la chose paraissent, on est certes diverti mais on reste hanté par la force du premier texte,  digne des chutes d'Iguaçu, sans doute les plus impressionnantes du monde. Médusés ou pétrifiés ? Médée Kali a jeté des sortilèges et  continue à agir tout au long des autres textes  qui ne peuvent prétendre à  cette résonnance absolue  du mythe divin devenu femme. La comédienne a incarné ce soir-là quelque chose d’inoubliable. Et le reste, c’était du très très beau cinéma… le lutrin, les bougies, la musique, les châles, la Florence du 14e siècle, et les habits de garçon, la cigarette au bec ! Craquante, la comédienne ! Elle lâche  «  Les rapports secrets des mots ce sont des actes sexuels… » Une évidence bonne à dire et redire.  

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Tout public : Les vendredi 29 et samedi 30 mars 2013 à 20h30

 

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Osons

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Madame, vous avez osé me faire croire…

Madame, vous avez osé me lire…

Madame, vous avez osé me laisser faire…

Madame, vous avez osé me tenter…

Madame, vous avez osé me dire…

Et, bien…

Madame, j‘ai osé vous faire croire…

Madame, j’ai osé vous lire…

Madame, j’ai osé vous laisser faire…

Madame, j’ai osé vous tenter…

Madame, j’ai osé vous dire…

Mais maintenant…

Madame, nous avons osé y croire...

Madame, nous avons osé le lire…

Madame, nous avons osé laisser faire…

Madame, nous avons osé nous tenter…

Madame, nous avons osé le dire…

Et bien voilà…

Madame, si vous aviez osé, si j’avais osé, si nous avions osé, ils se seraient envolés…

Madame, si vous aviez osé, si j’avais osé, si nous avions osé, je serais resté…

Madame, si nous osions vraiment…

 

Ce tissu rouge… Danger ?

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Ces partenariats prennent fin maintenant. En effet le temps des vacances arrivant, leur suivi ne saurait continuer à être assuré. Ils reprendront en décembre, le temps de faire le point sur cette expérience.

Je me dois de remercier tout particulièrement Liliane Magotte que j'avais désignée comme administratrice des partenariats.

Cette tâche fut remplie par elle à la fois avec intelligence, maestria, une disponibilité et dévouement sans faille aux multiples demandes des participants et surtout une profonde diplomatie, bien nécessaire quelquefois, toutes les exigences n'étant pas recevables, vu les critères d'absolue qualité imposés à ce genre d'aventure.

Vous trouverez ci-dessous tous les billets de partenariats recencés par Liliane Magotte, une tâche qui fut fort lourde à remplir et qui lui prit plus de deux heures par jour, et pour laquelle il nous faut lui être infiniment reconnaissants.

Tous les noms des participants mentionnés dans cette liste méritent aussi nos meilleurs remerciements pour avoir fourni des communications d'une impeccable excellence, qui leur a valu de mériter le sigle de qualité des partenariats.

Enfin, je joins à ce billet le livret contenant l'ensemble de ces partenariats, une petite édition de 75 feuillets pour se remémorer ces belles pages livrées avec générosité par ceux qui se sont associés à l'aventure.

Robert Paul fondateur et administrateur général du Réseau Arts et Lettres

 

Voir en plein écran

 

 

"Songe d'une nuit d'été "

Partenariat poésie-peinture de Joelle Diehl et Liliane Magotte

 

 

" Lunes fortunes "

Partenariat poésie-peinture de Joelle Diehl et Chantal Longeon

 

 

" La nudité "

Présentation d'un poème de Jacqueline Gilbert

sur une aquarelle de Gisèle Seyller

 

 

" Téthys la mémoire de la mer "

Partenariat poésie-peinture de Michel Lansardière et Chantal Roussel
 

" Une petite touriste"

Partenariat poésie-peinture de Fabienne Vereecken et Adyne Gohy

 

 

" Eau et feu "

Partenariat poésie-peinture de Sandra Dulier et Chantal Roussel

 

 

" Sommeil d'amour "

Partenariat poésie-peinture de Joelle Diehl et Claude Hardenne

 

 

" Est-ce què vos mè r’connichez co bin "

Partenariat poésie-peinture de Claudine Quertinmont et Charles De Wit

 

 

" Phénix blanc "

Partenariat poésie-peinture de Claudine Quertinmont et Andrée Hiar

 

 

" Moderne aruspice "

Partenariat poésie-peinture de Claudine Quertinmont et Charles De Wit

 

 

" Ombres lunaires "

Partenariat poésie-peinture de Joelle Diehl et Chantal Longeon

 

 

" Prélude "

Partenariat poésie-peinture de Sandra Dulier et Adyne Gohy

 

 

 

" Bouleau au doux Amour et Vénus dédié "

Partenariat poésie-peinture de Rébecca Terniak et Liliane Magotte

 

 

" Lune coquelicot "

 Partenariat peinture-poésie de Joelle Diehl et Chantal Longeon

 

 

" Armageddon "

Partenariat poésie - peinture de Claudine Quertinmont

et Jean-Yves Le Breton

 

 

" Crépuscule" , l'âme au coeur.

Interprétations peinture-poésie entre les artistes d'Arts et Lettres

 

 

" Mouvance"

Correspondance des oeuvres entre Claude Hardenne

et Suzanne Walther-Siksou

 

 

" Si mémoire se lève "

Présentation d'un poème de Jacqueline Gilbert sur une aquarelle de Adyne Gohy
 

"L'âme est une larme"

Partenariat poésie - peinture de Michel Lansardière et Chantal Roussel

 

 

" Une âme"

Présentation d'un poème de Joelle Diehl

sur une aquarelle de Claude Caretta

 

 

"La muse de la vieille dame"

Partenariat peinture - poésie de Jacqueline De Ro 

et Suzanne Walther-Siksou

 

 

"Chute vespérale"

Partenariat poésie - photo de Sandra Dulier et Rebecca Terniak

 

 

"Démonia"

Partenariat poésie - peinture de Claudine Quertinmont et Adyne Gohy

 

 

"L'hiver"

Partenariat poésie - peinture de Rebecca Terniak et Liliane Magotte

 

 

" Le violon blanc "

Partenariat poésie - peinture de Claudine Quertinmont

et Maria Teresa Bertina

 

 

" Ailleurs "

Partenariat poésie - peinture de Joelle Diehl et Chantal Longeon

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Site de Poésie - Pur Rien

Encore un site de Poésie me direz-vous !! 

Celui-ci me tient à cœur pour son inventivité graphique sobre qui met en scène de petits textes

glanés dans les trésors de la Poésie contemporaine.

Abonnez-vous, vous recevrez tous les deux jours une pensée illustrée qui inspirera peut-être vos journées. 

12272904101?profile=originalhttps://purrien.wordpress.com/2013/06/11/je-le-dis-et-je-ny-crois-pas-mais-jaimerais-que-ce-soit-vrai-ce-monde-ou-les-gens-revivraient-chansons-damour-etc-_-michel-houellebecq/#comment-573

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2013 chez toi, chez moi...

Cette année 2013 sera une grande année. Mariage chez toi, bébé chez moi …

Que de changements à l’horizon et que la vie a passé vite depuis la naissance de nos propres enfants. Un mariage ou une naissance nous replonge dans l’histoire déjà lointaine de nos vies, dans la situation de l’époque avec toutes les inconnues qui nous habitaient.

Si nous avons changé avec le temps, la vie nous a démontré que celle-ci n’a pas été facile, voir difficile et que les doutes, les incertitudes étaient bien réels nous ajoutant parfois le malheur et le chagrin.

Chercher à trouver le bonheur n’a pas été vain, voir laborieux. Les affres du quotidien ont eu raison de nos belles théories.

Comme tout à chacun, la vie n’a pas été aisée par moment avec une petite satisfaction d’avoir réussir à nager entre deux eaux pour se maintenir la tête à l’air libre et pouvoir aujourd’hui en parler avec sérénité et l’esprit toujours positif.

Se demander si on referait le même parcours, les mêmes erreurs, les mêmes bêtises mais aussi les mêmes bons moments, les mêmes fou rire, les mêmes petites joies…

Mieux vaut accepter notre vie comme elle a été.  Profiter aujourd’hui des petits bonheurs qu’elle nous apporte sereinement, calmement. Les vivre pleinement avec cette fois un véritable plaisir. On peut toujours se dire que tout aurait pu être différent. J’aurai aimé qu’elle le soit parfois.

Que dire aux jeunes époux et aux jeunes parents que tout sera facile ou difficile, que la route sera aisée ou escarpée. La vie se chargera elle-même de leur montrer le chemin. Nous veillerons de loin le temps qu’il nous sera possible de le faire.

Nos enfants ont le même âge et nos petits-enfants auront très peu d’écart peut-être. Tu auras un petit-fils et moi une petite fille et la vie rejoue la même partie dans un monde certainement plus rude. Pourront-ils s’apprécier de la même façon  et rêver ensembles ?

Quoiqu’il en soit, le mariage sera une véritable fête avec les jeunes mariés et la famille, amis et connaissances. J’imagine une cérémonie couverte de soleil, de rire, d’enfants, de tout ce qui fait que ce sera un beau moment laissant à tous de beaux souvenirs.

Josette

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L'encan

 

Tapis et objets d'art à offrir en cadeaux,
De nombreux meubles aussi, vieillis mais restés beaux.
Tant de choses aimées par des êtres fervents,
Se retrouvant, ici, à vendre au plus offrant;
Tout comme les esclaves le furent autrefois,
Expédiés ailleurs, sans n'avoir aucun choix.

En conservant leur âme, objets inanimés,
Ils seront à nouveau recueillis et aimés.
Ils avaient fait, jadis, l'orgueil d'un créateur,
Puis causé de la joie à un tendre amateur.
Ils attirent encore plus d'un regard d'envie.
Seront des compagnons, le temps d'une autre vie.

Mais qu'arrivera-t-il aux trésors sans valeur?
À mes joujoux pâlis, qui n'ont plus de couleurs
Mais tant de souvenirs qui s'accrochent à eux?
Où iront mes poupées, mon Pierrot malheureux?
Qui voudra de mes timbres et de mes coquillages?
Triste d'écrire:Fin, à la dernière page.

1/12/84

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