C' est la fête de la Nature;
Tous les arbres sont somptueux
On est surpris et puis heureux ,
en voyant tous ces coloris :
de l'or, de l'orange, du rouge
du brun foncé et du vert clair.
Quand nous marchons, en souriant,
Notre sourire dit merci.
C' est la fête de la Nature;
Tous les arbres sont somptueux
On est surpris et puis heureux ,
en voyant tous ces coloris :
de l'or, de l'orange, du rouge
du brun foncé et du vert clair.
Quand nous marchons, en souriant,
Notre sourire dit merci.
Je voudrais jeter mes filets et vous emprisonner.
Je voudrais ne pas rater votre prise et vous pêcher.
Il paraît que vous habitez ces îles ?
Je voudrais vous sortir de l’eau, belle sirène.
Je voudrais malgré le danger, vous faire reine.
Il paraît cela dangereux une idylle ?
Je voudrais que ce soit utopique ces légendes.
Je voudrais être sourd à vos notes qui enchantent.
Il paraît que ce sera très difficile ?
Je voudrais malgré tout cela m’y risquer.
Je voudrais malgré tous ces dires, essayer.
Il paraît qu’on me dira imbécile ?
Je voudrais changer toutes ces métaphores.
Je voudrais avant tout, dessiner votre corps.
Il paraît que pour moi, c’est facile ?
Je voudrais quand même jeter mes filets.
Je voudrais vous fixer devant mon chevalet.
Il paraît qu’ainsi vous serez docile ?
Petite fille du soleil, ton sourire m’émerveille.
Tu as la peau dorée, parure naturelle, ombrée,
Ta démarche féline, tes poses divines,
Rien n’a son pareil pour mettre en éveil
Nos sens endormis et d’ivresse, être épris.
D’autres choses encore imaginent ton corps,
Surprendre ton sommeil, être là à ton réveil,
Drap blanc et soyeux ne sont pas nécessiteux,
Ta présence suffit car me voilà ébloui
Par la petite fille du soleil, au sourire qui émerveille !
Un roman d'enquête humoristique vient de naître.
Après la publication d'AUGUSTIN ma bataille de Loigny de Jean-Louis RIGUET par les Editions Dédicaces, les éditions du Masque d'Or publient dans la collection Adrénaline L'Association des Bouts de Lignes qui a obtenu le prix SCRIBOROM 2013.
Quoi de plus normal que de mourir ? Certes, un premier janvier !
Quoi de plus normal que de faire un testament ? Certes, par un original !
Quoi de plus normal que de vouloir l’exécuter ? Certes, c’est nécessaire !
Le défunt a institué pour légataires universels les membres du conseil d’administration de l’association, en truffant le testament de conditions à remplir par chacun, avec une date limite pour retenir ceux qui hériteront, à défaut, la Confrérie des Joueurs de Trut (jeu de cartes poitevin).
Un avocat, désigné exécuteur testamentaire, mène l’enquête et, de rebondissements en rebondissements, visite différentes spécialités orléanaises. Il accomplit une enquête étonnante, avec des péripéties inattendues, où le stress et l’humour sont parties prenantes.
Qui héritera ?
L’Association des Bouts de Lignes est un roman d’investigation fantaisiste, une enquête humoristique, un voyage dans l’Orléanais.
On y découvre les spécialités de la région Orléanaise : les vins, les patisseries, les cloches, le vinaigre, la moutarde, et aussi les activités industrielles régionales.
Thierry ROLLET, agent littéraire, a fait la préface. Il écrit qu'il est plutôt farfelu de réunir dans une association les habitués de lignes de transports en commun résidant au terminus. Il parle d'une nouvelle recette du suspense. Il fait référence à Jacques Tati alias Monsieur Hulot. Il n'hésite pas à écrire : "Nous devons donc nous contenter des pages de Jean-Louis Riguet pour seul écran, tout en bénéficiant de son imagination truculente pour nous entraîner dans un mouvement perpétuel aux conséquences plus qu'inattendues".
Jean-Louis RIGUET
En vente aux Editions du Masque d'Or :
http://nouvelles-masquedor.e-monsite.com/
Le 10 octobre 2013
Rachmaninov : Préludes opus 23 – Prokofiev : Sonate en si bémol majeur opus 84 – Ravel : La Valse
Le retour de Boris Giltburg était très attendu. Le dernier vainqueur du Concours Reine Elisabeth a choisi de revenir avec un programme très exigeant. On le sait depuis la finale du concours, Boris Giltburg a une conception très personnelle de la musique de Serge Rachmaninov. Loin des visions de certains pianistes russes. Comme à son habitude, il arrive sur scène avec un grand sourire à demi gêné, vêtu de cette chemise qu’il portait lors du concours. Hommage ou fétichisme ? Peu importe. L’envie de jouer est là et se ressent bien avant qu’il n’ait commencé. Dès les premières notes du premier Prélude on se souvient pourquoi ce pianiste israélien a gagné le Concours Reine Elisabeth en mai dernier. Boris Giltburg est un immense musicien, ultra-sensible avec une façon de jouer qui lui est propre et qui sort de l’ordinaire. Ce pianiste n’est pas un simple broyeur d’ivoire infaillible et sûr de lui, c’est un poète avec ses forces et ses faiblesses et c’est avant tout un grand communicateur. On a tous en tête les fameuses versions de Vladimir Ashkenazy, Nikolaï Lugansky, Grigory Sokolov ou même d’Alexis Weissenberg dans les Préludes opus 23 de Rachmaninov. Hier soir, rien à voir. Giltburg nous a donné la définition du mot interprète. L’interprète est là pour nous transmettre un texte qu’il aime, s’approprie et comprend. C’est ce qu’a fait le pianiste. Sur les 10 Préludes, pas un seul ne fut raté, esquivé ou non approprié. Le jeu de ce jeune pianiste est très particulier ; on pourrait parfois attendre un son plus puissant au vu de l’énergie qu’il dépense et les geste si amples qu’il déploie, mais force est de constater qu’il n’a pas la carrure d’un Sokolov ou d’un Volodos. Non pas qu’il n’ait pas de présence sonore mais l’habitude d’entendre la musique de Rachmaninov jouée de manière plus « musclée » et puissante fait que la remarque s’impose. Par contre, Boris Giltburg a certaines qualités qui font de lui un des meilleurs pianistes de sa génération. Enfin un pianiste qui ose prendre son temps, respirer et projeter le son dans une salle. Ces Préludes possèdent leur propre univers et Giltburg l’a bien saisi : entre chaque Prélude il n’a pas besoin de prendre son temps pour installer une nouvelle ambiance, il enchaîne et ceci fait qu’une fois le cycle terminé, on n’a pas eu l’impression d’entendre une succession de petites pièces virtuoses mais un ensemble cohérent de poèmes musicaux. Il est à noter également que ce pianiste a une technique à toute épreuve ; à aucun moment on ne l’a senti débordé ou à la limite de ses capacités. Boris Giltburg sait où il va, il y va et nous entraîne sans difficulté. La deuxième partie du récital a débuté avec la trop peu jouée et complexe Huitième Sonate de Prokofiev et a enchaîné avec la transcription de la Valse de Ravel. Autant on pouvait peut-être reprocher (si on cherche à être tatillon) un léger manque de puissance dans certains Préludes et une certaine prudence durant la première partie du concert autant la deuxième fut une preuve que ce pianiste a plus de réserve que l’on croit. Son interprétation de la Huitième Sonate fut sidérante, d’une puissance inouïe et d’une rare sensibilité. On sait qu’il a déjà enregistré les trois Sonates de guerre du compositeur mais pouvoir ressortir en concert une exécution pareille relève de l’exploit et d’une grande maîtrise. Oui car c’est bien un « maître » qu’on a entendu dans cette oeuvre. Tout les plans sonores sont là, tous les thèmes sont chantés, tout le caractère est là et à aucun moment son énergie ne s’épuise. Bien au contraire, c’est dans les moments techniquement les plus exigeants qu’il nous montre qu’il a encore plein de ressources. Le son n’est jamais dur ou artificiel et c’est dans l’oeuvre de Ravel qu’il fît montre de toute sa science des couleurs. Il traite son piano en véritable orchestre ; toute la difficulté de cette pièce est là : ne pas en faire une pièce de démonstration mais une véritable transcription d’une pièce orchestrale au piano. Énergie, couleurs, fulgurance et un bon zeste de folie firent de cette Valse de Ravel une véritable merveille. Généreux jusque dans ses bis. Une belle transcription de la Valse Triste de Sibelius, quelques restes d’une Étude-Tableau de Rachmaninov jouée lors des éliminatoires du Concours Reine Elisabeth, le fameux Prélude en do dièse mineur du même compositeur et pour finir un extrait des Davidsbundlertanze de Schumann. Infatigable et toujours affable. Pour son retour à Bruxelles, Boris Giltburg n’a fait que confirmer le choix des jurés en mai dernier : il a ce je-ne-sais-quoi en plus qui fait qu’il ne pouvait que gagner.
François Mardirossian Bruxelles, Grande Salle du Conservatoire, le 9 octobre 2013
Qu'ajouter de plus? Fervente lectrice du Crescendo magazine, je tenais à partager avec vous cete belle critique musicale de François Mardirossian. Notre pianiste préféré s'est fait interviewer par Xavier Flament à l'issue du concert.
http://www.bozar.be/activity.php?id=13199&selectiondate=2013-10-09
Ah ! vous dirai-je, Maman,
Ce qui cause mon tourment ?
Depuis que j'ai vu Clitandre,
Me regarder d'un air tendre ;
Mon cœur dit à chaque instant :
« Peut-on vivre sans amant ? »
Ou « Soyez amants, vous serez inventifs ! » Voici donc le thème de ce spectacle délicieux monté sous les étoiles de Provence par Bernard Damien. Il lui reste un ultime adieu à faire à la Belgique avec son dernier spectacle « Ainsi parla Zarathoustra ». Soupir.
Mais cueillons avec gratitude cette avant-dernière soirée exquise animée par deux couples de comédiens étincelants : Anne-Marie CAPPELIEZ, Francis BESSON et Amélie SEGERS, Raffaele GIULIANI ( nos préférés ) , que l'on voudrait bien suivre au bout du monde. Le Var, c'est quand même un peu loin! Une occasion trop rare d’écouter comment une langue imagée contribue à la beauté esthétique de la langue française et convie (trop rarement) aux transports amoureux.
Les chansons lestes comme celle de Colette Renard et bien d'autres chansons enfantines qui ont retrouvé tout leur sel se succèdent avec vivacité et enjouement. « Rares sont les femmes qui ont osé interpréter des chansons érotiques, paillardes ou grivoises. Il faut toutefois citer Yvette Guilbert dès la fin du XIXe siècle, Marie Dubas entre les deux guerres, et ensuite Caroline Cler, Danièle Evenou, Marie-Thérèse Orain… » mais ... c'est surtout Colette Renard qui fit figure de précurseur!
La langue française fuse comme autant d’étoiles filantes. Voici retrouvé le goût du verbe brillant, du pétillement de l’esprit. Les vers fleuris de « Comment l’esprit vient aux filles… » de Jean de La Fontaine veillent sur l’entreprise …ou la Chose ? Cette Chose conçue fort adroitement par le volage Abbé de L’Attaigant (1697-1779). Bien que le nom de ce contemporain deVoltaire soit désormais passé aux oubliettes, les vers qu'écrivit ce "Grand Chansonnier" ont passé les siècles et se retrouvent régulièrement dans les spectacles libertins. Bernard Damien utilise des extraits de cette page d'anthologie qu'est « Le mot, la Chose » entre chaque scène en guise de ritournelle verbale. Se souviendrait t-il de couplets répétitifs gravés dans des disques de chansons paillardes des années 1958? La mise en scène est superbe. Imaginez (le jeu en vaut vraiment la chandelle) un salon ou un jardin. Plutôt un jardin, à cause des ombrelles de dentelle que manient les dames en tenues coquettes de comtesses ou de marquises d’antan. Les messieurs sont tout aussi pittoresques, le mollet galbé dans des bas blancs, maniant tantôt la canne et tantôt la carafe et le verre de cristal. Des paravents pour les jeux de cache-cache, des bouquets de roses rouges et des guéridons ornés de photophores rouges et au centre sur des tapis d’orient un immense clavecin illuminé par des candélabres garnis de chandelles, où joue délicieusement un joyeux instrumentiste. Bientôt apparaissent en virevoltant des personnages XVIII e… Musique, corps à corps effleurés, accords verbaux, fleurs d’esprit, entrechats chatoyants, poursuites, esquives, connivences, chansons, rires, une pastorale charmante qui ne déplait que quand elle se termine. Las, on applaudira de tout cœur, espérant tout de même un bis …qui ne viendra pas. Les comédiens ont tout donné ! Diction parfaite, sentiments transparents, gestuelle gracieuse, rythme étourdissant, du Watteau sur scène. Voilà la Chose ! http://www.xltheatredugrandmidi.be/ Un spectacle charmant et plein d’humour «réservé aux adultes»… Un moment d’espièglerie délicieusement dérobé à l’intimité des paravents faussement opaques… Un clair de lune parsemé de chansons grivoises qui prêtent à sourire à l’abri d’un éventail… Soyez les témoins attentifs - et complices … - des Galanteries amoureuses du Grand Siècle, pour mieux apprécier celles du XXIème
avec Anne-Marie CAPPELIEZ Francis BESSON Amélie SEGERS Raffaele GIULIANI et Joël LUBBOFF au clavencin
adaptation et mise en scène BERNARD DAMIEN
du 27 septembre au 12 octobre à 20h30 - Grande Salle |
APPEL A CANDIDATURES : Festival International d'Art des"Hauts du Val de Saône" - Pentecôte 2014
Bonjour,
Connaissez-vous le Festival International d'Art des "Hauts du Val de Saône" ou plus simplement le FIA de Bougey en Haute-Saône ?
Ce festival rassemble chaque année pour le week-end de la Pentecôte une vingtaine d'artistes de nationalités différentes : peintres, sculpteurs, dessinateurs, photographes, céramistes, vanniers, musiciens, etc.
Étayée par de nombreuses animations tout au long du weekend (démonstrations, concerts, danses, repas avec artistes, conférences, vente aux enchères, etc.), cette manifestation attire un public chaque année plus nombreux.
Bien situé, au carrefour de plusieurs agglomérations : Vesoul, Langres, Besançon, Belfort, Dijon, Nancy et à proximité de la Suisse, de l'Allemagne et de la Belgique, le château de Bougey est un cadre idéal et atypique pour l'exposition d’œuvres d'art dans un cadre rustique apprécié des artistes.
Un vaste parc arboré de plus de 5 hectares permet l'exposition de grandes œuvres d'extérieur, favorise les déambulations du public et accueille les concerts en plein air.
Si cela vous intéresse, c'est avec grand plaisir que nous traiterons votre candidature, pour cela veuillez nous faire parvenir au plus tôt votre adresse mail ainsi que le lien vers votre site web, la sélection des candidatures se fera le samedi 9 novembre. Conditions d'inscription sur demande.
Bien cordialement,
Le comité d'organisation
Site web festival: www.festival-international-art.com
Site web château : www.chateau-de-bougey.com
DELIRIUM
Dans ce monde en délire
où dérive la haine
Le rêve d'avenir
s'éloigne à l'horizon.
Il nous vient, dans la nuit,
des lambeaux de raison
et l'on suspend son rêve
à des mats de misaine .....
Avec au coeur l'espoir
en AMOUR et PARDON .......
Rolande Quivron (E.L. Quivron-Delmeira)
Ecrit le 6 septembre 2011
Au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, le dimanche 6 octobre 2013 à 20 heures, on écoutait avec ravissement et sans pause l'ORFEO de Monteverdi. C’est sans doute l'œuvre la plus impressionnante et la plus révélatrice du génie du compositeur. Une œuvre unique, d'une ambition esthétique sans précédent alliant poésie, chant et musique. "Poète et musicien ont dépeint les sentiments du cœur avec un talent tel qu'il aurait été impossible de mieux faire. La poésie est belle de conception, splendide de forme et la plus magnifique qui soit dans sa diction. La musique sert la poésie avec une qualité telle que rien de plus beau n'a jamais été entendu" (Lettre de Cherubino Ferrari, août 1607).
Par ses proportions monumentales et sa construction rigoureuse, par sa justesse expressive, et surtout par sa beauté, L'Orfeo, favola in musica mérite d'être considéré comme le premier chef-d'œuvre de l'histoire du théâtre lyrique moderne. « Orphée, fable en musique », fut écrite à l'initiative du duc de Mantoue pour la saison de carnaval 1607 et représentée le 24 février devant l'aristocratie et les érudits de la ville. Monteverdi semble avoir mis près d'une année pour en achever la composition. On ignore où exactement se déroula la représentation (selon la tradition à la Galleria degli Specchi ou à la Galleria dei Fiumi du palais ducal), s’il y avait des costumes et des décors. La salle en tout cas n'autorisait pas l'emploi de machinerie scénique utilisée dans les théâtres. Le libretto, écrit par Alessandro Striggio, fut distribué au public et le succès fut si considérable que le Duc de Mantoue ordonna aussitôt une seconde représentation, le 1er mars 1607.
Le mythe d'Orphée chanté par Ovide, très populaire au début du XVIIe siècle, est la base du livret de Striggio où la figure d’Orphée prend des allures christiques. Les actes I, II et V évoquent la pastorale tandis que les actes III et IV sont situés aux Enfers. L'œuvre s'articule autour d'éléments purement orchestraux s'appuyant sur des rythmes de danses : la toccata initiale, les symphonies des débuts et fins d'actes, les ritournelles. Autour des parties chantées par le chœur, on retrouve des solistes ou des duos rappelant la canzonetta ainsi que des récitatifs et des arioso. La qualité expressive de la mélodie accompagnée d'instruments polyphoniques est exceptionnelle de profondeur et d’humanité. Les visages trahissent les moindres émotions et la voix s’échappe, juste et spontanée. La virtuosité met en lumière les passages dramatiques. La construction est très variée et équilibrée. Monteverdi parvient à mettre dans le drame de Striggio une charge émotionnelle très intense. En effet les dilemmes, les joies et les peines des personnages se retrouvent comme enluminés dans l’orchestration. Différents rappels thématiques et le choix de certaines sonorités soulignent des atmosphères et les émotions ou des changements de personnages. On entend une majorité d’instruments nés à Crémone mais aussi le clavecin, l’orgue régale, une harpe d’or, le luth et les violes de gambe qui contribuent à décrire intimement et de façon très vivante le destin de chacun des protagonistes.
Chef en résidence au Centre culturel de rencontre d'Ambronay depuis 2010, Leonardo García Alarcón est un spécialiste de la musique de Claudio Monteverdi dont il connaît les moindres secrets et admire profondément la beauté. Il partage ce soir la fraîcheur de son interprétation et la fougue de sa direction avec les jeunes instrumentistes et chanteurs de la 20e académie. Le rôle de l'Orfeo a été confié au chanteur professionnel, Fernando Guimarães, ténor. Les musiciens de l'Académie baroque européenne d'Ambronay jouent debout dans une lumière tamisée une brillante Toccata tandis que le prologue est personnalisé par l'arrivée de La Musica interprétée par Francesca Aspromonte, soprano. Elle porte une longue robe noire très élégante et une longue queue de cheval de cheveux châtains. Avec délicatesse extrême elle présente la fable d'Orphée qui par son chant apaise les bêtes sauvages et par ses prières soumet l'Enfer.
Il n’y a pas ce soir de mise en scène particulière comme dans d’autres représentations d’opéra : prima la musica ! Mais les spectateurs ont la surprise de découvrir les voix des solistes en de multiples endroits de la salle Henry Le Bœuf : dans une allée, aux balcons, dans les coulisses. Le chœur, peu nombreux mais d’une présence extraordinaire, tour à tour bergers, nymphes ou esprits se lève, bouge, sort de scène et réapparaît là où on ne l’attend pas … dans une chorégraphie sans cesse renouvelée. Jullian Millan nous offre sa très belle voix de baryton, en « pastore e spirito ». Hugo Bolivar et Alexis Knaus endossent les voix de contre-ténor. La mise en espace assurée par Fabien Albanese est donc très vivante. Les personnages jouent avec grande finesse un répertoire très varié d’émotions. C’est juste et émouvant tant cela a l’air naturel. La dynamique du jeu des lumières - rougeoyantes quand on est aux Enfers, dorée pour célébrer la victoire orphique - est tout aussi soigneusement élaborée et évocatrice.
Pendant qu’Orphée au son de sa lyre d’or conte son histoire d’amour (depuis le temps où Eurydice se refusait à lui et jusqu’à maintenant où il exulte de bonheur), apparaît la Messagiera, funeste oiseau de nuit (une émouvante Angelica Monje Torrez ,mezzo-soprano). Elle interrompt brutalement les festivités des bergers et des nymphes. « La tua diletta sposa è morta » annonce la messagère avec des accents dramatiques, soutenue par de sombres accords de l’orgue. La belle Eurydice dont on n’entend que deux brèves apparitions (Reut Ventorero, soprano) est morte, mordue par un serpent, dans un pré où elle cueillait des fleurs pour sa guirlande nuptiale. Rien n'a pu la sauver. Orphée, pétrifié de douleur se révolte et décide de descendre aux Enfers pour l’arracher à Pluton grâce à la beauté de son art. S’il n’arrive pas à la ramener sur Terre, il demeurera avec elle dans le Royaume des ombres. « Rimarro teco in copagia di morte, Adio terra, adio cielo, e sole , adio » Une plainte merveilleuse qui s’achève sur un magnifique duo des nymphes et les lamentations funèbres, à la fois fortes et tendres du chœur. Dramma per musica.
La Speranza (Cecilia Mazzufero , soprano) conduit Orphée armé de sa seule lyre, jusqu’aux rives du Styx, les portes de l’enfer où règne Pluton (l’impressionnant Yannis François, basse). Elle le conjure de lire la terrible inscription « Lassciate ogni speranza , voi ch’entrate » "O vous qui entrez, abandonnez toute espérance". Charon (Yosu Yeregui, basse), le terrifiant nocher, refuse de lui faire traverser les eaux noires. Orphée parvient à le faire fléchir grâce à ses chants et l’endort. Harpe puis clavecin et violon seul soutiennent sa prière. Deux simfonia aèrent la tension dramatique intense de ce chant poignant, les cors ont joint leurs appels désespérés à la voix d’Orphée. Le chœur a chaussé les masques des esprits infernaux et commente l’action avec solennité comme dans une tragédie grecque. mais la sinfonia renoue vivement avec la joie.
Proserpine ( Claire Bournez, mezzo-soprano) est tellement émue qu'elle supplie Pluton de rendre Eurydice à Orphée. Pluton, lui prenant la main, y consent par amour pour sa femme « tuo suavi parole d’amor… » Le chœur acquiesce : « Pietade, oggi, e Amore trionfan ne l’Inferno » Mais à la condition que jamais Orphée ne pose ses yeux sur sa femme, sinon elle disparaîtra à jamais. Et voici le doute qui assaille soudain Orphée alors qu’il la conduit vers les cieux. Eurydice le suit-elle vraiment? Un bruit d’orage lui semble être les Furies s'apprêtant à lui ravir son bien. Il se retourne. Eurydice est au balcon, perdue à tout jamais, tandis qu'il est entraîné vers la lumière « dove ten vai, mia vita ? Ma moi grado me tragge e mi conduce a l’odiosa luce ! » Sinfonia et chœurs des esprits accompagnés des vents intenses achèvent l'acte.
L’Acte V voit Apollon (Riccardo Pisani, ténor) descendre du ciel (balcon gauche), faire une entrée triomphale du fond de la scène. Il vient offrir à Orphée qui se tient devant lui les yeux baissés, secours et immortalité, car aucune joie ne dure longtemps sur terre. « Dunque se goder brami immortal vita , vientene meco al ciel, ch’a se t’invita » Un dénouement édifiant dans l’air du temps en ce début de 17e siècle. « Qu’aucun mortel ne s’abandonne à un bonheur éphémère et fragile, car bientôt il s’enfuit, et même, bien souvent, bien souvent, plus haut est le sommet, plus le ravin est proche. » avait prévenu le chœur ! Dans les cieux, Orphée pourra contempler indéfiniment l'image céleste d'Eurydice. Apollon remonte la scène par la gauche, Orphée par la droite de part et d’autre du chœur. Nymphes et bergers célèbrent en chantant et dansant cet amour transcendé et impérissable. Et le premier opéra de l’histoire de la musique, commencé par une Toccata se referme sur une Moresca. Leonardo García Alarcón rend compte de l’équilibre et l’esthétique parfaite de l’œuvre. Splendeur et raffinement, les tableaux musicaux sont tous bien contrastés, l’interprétation chantée est cohérente, fluide, généreuse et idéalement nuancée. Cherubino Ferrari, dans sa lettre du mois d' août 1607 avait bien raison.
http://www.bozar.be/activity.php?id=13235&selectiondate=2013-10-06
L'existence n'est une grâce
Qu'en préservant la dignité,
Une appréciable liberté,
Et des ressources efficaces.
Le travail apparaît pénible,
À des degrés plus ou moins grands,
Chacun s'y soumet cependant.
Ses effets sont imprévisibles.
Vocable chantant, délivrance,
Évoque de gentils présages.
On pense à l'issue d'un passage,
Débouchant loin de la souffrance.
Ah! la retraite, quelle aubaine!
Avoir le droit de vivre bien,
Ne faisant que de petits riens.
Elle nous paiera de nos peines.
Enfin libres, privilégiés!
Or handicapés, sans rudesse,
Par l'incontrôlable vieillesse.
Irrémédiablement, piégés!
12 octobre 2013
” Suis-je profondément bon “, voilà la bonne question
Qu’il faudra bien un jour se poser
Lorsque toutes les courses auront cessé
Et quand des signes de fatigue apparaîtront ?
Il faut admettre en définitive qu’on le veuille ou non
Que vu la durée bien courte de nos actions,
Cette interrogation deviendra inévitable
Et sonnera comme un glas inarrêtable.
Soudainement à un instant précis voici que l’homme
Qui a trahi, menti, usurpé, dérobé, tout raté en somme,
Rien compris à ce qu’il pouvait apporter d’exemplaire,
Corrompu, donc coupable de faiblesse ordurière
Se réveille de son long sommeil de prétendu adulte
Pour tomber à genoux devant une statue froide et inculte !
Lui, si fort, si confiant, si sûr de lui-même
Invoque tous les saints, Dieu lui-même
Ne croyant guère vraiment qu’ils l’écoutent
Mais après tout, eux seuls, pense-t-il, restent sur sa route !
Que va- t-il devenir maintenant sur le point d’être raide
Raide comme la justice, cette fois présente à son aide ?
Voilà qu’il tremble, mais oui, c’est la peur qui le gagne.
Tout abandonner aux autres, toute cette vie de bagne !
Il a tout oublié et crie partout qu’il fut sans reproches
Qu’il a donné aux pauvres, prié , même vidé ses poches.
Non, faux, il n’avait pas la moindre monnaie
Au bienheureux mendiant lui souhaitant la bonne journée !
Et ne se souvient plus ce qu’il disait à son sujet ;
Lui rappeler, dans son état, ce serait l’achever !
” Suis-je profondément bon ” ? Voilà qu’il se demande
Si un paradis tout exprès, tel une ” commande ”
L’accueillera au son des trompettes de gloire
Pour son après-vie rêvée comme une belle histoire !
Vite, appelez un commissaire du Ciel
Il va tout dire, tout avouer au Père Eternel !
Confession ultime à celui occupé à des tâches grandioses
Qui n’avait pas averti ce quidam de son bilan morose.
Il est bien tard de maquiller la façade.
Tromper les autres n’est qu’une ballade.
Se tromper soi-même, voilà le piège à éviter
De cette angoisse finale peu à peu accumulée.
A l’heure du bilan chacun sait qu’il n’est plus temps
De retenir les choses ni les gens.
Et que l’horloge qui a fait son tour de cadran
Pour l’homme profondément bon sonne la fin de ses tourments.
6 Mai 2011
L’Espace Art Gallery a le plaisir de vous présenter du 16/10 au 03/11/2013 l’exposition événement des artistes suivant : Henriette Fritz-Thys (Be) peintures, Christian Leduc (Be) peintures et Créations Christiguey (Be) peintures & bijoux d’art.
Le VERNISSAGE a lieu le 16/10 de 18h 30 à 21h 30 et l’exposition du mardi au samedi inclus de 11h 30 à 18h 30. Et sur rendez-vous le dimanche.
Vernissage qui sera agrémenté d’extraits de Musique Celtique interprétés par la harpiste Françoise MARQUET.
Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles. Ouvert du mardi au samedi de 11h 30 à 18h 30. Et le dimanche sur rendez-vous. GSM : 00 32 497 577 120
Henriette FRITZ-THYS (Be) peintures
« Luminescence »
Formation artistique:
Ecole Nationale Supérieure d’Arts Visuels de la Cambre à Bruxelles (atelier de sérigraphie, Marc Mendelson)
Discipline artistique:
Impressions sur papier / Peintures (aquarelle, huile, acrylique, et technique mixte).
Sculptures (céramique, bronze et métal)
Démarche en peinture:
Recherche d’une mise en forme en collaboration avec la matière. Du jeu dans le sacré, structure inversée et brisée. Le tableau est un évènement. Exploration des réactions dans les matériaux.
Hésitation entre forme et matière; chaque tableau est originalité. Inclusions et agrégats. Strates évolutives et créations tout azimut.
Démarche en sculpture:
Formes de prototypes. Processus créateur qui délie et désassemble les cultures précédentes.
Notion de résistance et d’innovation dans sa radicalité, hors convention. Activées de dépassement, pièces fabriquées, abandonnées, oubliées en transit, en attente de propositions, qui une fois requises, deviennent entités.
Expositions individuelles:
2001 Bruxelles, Espace Art Centre Solbosch,
2002 Bruxelles, Hôtel Alfa Louise.
2003 Rhode Saint-Genèse, Rodeart.
2003 Bruxelles, C’M’S’ Lexcelis.
2004 Genval, Galerie Artsconnexion.
2007 Boitsfort, C’M’S’ Lexcelis.
2007 La Hulpe, Citibank
2007 Bruxelles, Blue Tower Louise, Lazard Frères Belgique.
2008 Hôpital Braine l’Alleud.
2009 Koekelberg, Nouvelle Clinique de la Basilique.
2011 Rome, Galleria « il Collezionista »
2012 Ostende Kunsthuis Artline.
Expositions collectives:
Annuellement et à partir de 2000 : Expositions et Parcours d'Artistes (Rodeart)
2001 Mons, Artsconnexion.
2002 Rhode-Saint-Genèse, Kunst in het Groen - »Espaceferme ».
2002 Seraing, Val Saint-Lambert, Salon des 30, ( Trophée d’argent)
2002 Ellignies Sainte Anne, Grange d’artistes.
2002 France, Menton, Aurelia.
2003 Blegny, Saiv’Art.
2003 Kapryke.
2004 Liège, Tribu des Arts, Salon du petit format.
2006 Spa, Salon international.
2007 Libramont, Librart.
2009 Molenbeek, Printemps des Arts Actuels.
2009 Arlon, Hall Polyvalent.
2010 Paris, Caroussel du Louvre.
2011 Rome, Festival Internazionale dell’Arte, Galleria « il Collezionista » (3ème prix)
2011 Paris, Carrousel du Louvre, Artshopping Mai.
2011 New York, Salon Art Expo.
2011 Paris, Carrousel du Louvre, Artshopping Octobre.
2011 Paris, Art en Capital Grand Palais « Société des Artistes Indépendants.
2012 Moscou, Keluga et Saint-Petersbourg « Exposition Pierre Cardin ».
2012 Bruxelles, Espace Art Gallery.
Publications et Textes:
2004 Bibliographie: « Artistes& Galeries » Edition « Art in Belgium ».
2006 Dictionnaire des Artistes Plasticiens des XIXé et XXé Siècles- Piron-vol.3
2009 Art 20é et 21é Siècles. Edition » R.E.G.A.R.D.S. »
2010 Art au Présent. Edition » R.E.G.A.R.D.S. »
2011 Critique de Dominique Chapelle, Fondatrice de la Fédération Nationale de la Culture Française pour l'ensemble de l'œuvre de l'artiste et obtention d'une médaille d'argent dans la section « Révélation 2011 ».
2012 Agenda. Edition » R.E.G.A.R.D.S. »
Christian LEDUC (Be) peintures
« La seconde vie »
Né en 1951 à ANDERLECHT, Christian Leduc suit des cours suit des cours à l’Athénée Royal de Saint-Gilles où il préfère nettement les cours de mathématiques et de dessins aux autre branches à étudier.
Il rencontre ainsi son professeur d’arts plastiques Monsieur Leenaerts, enseignant également à l’Académie des Beaux-Arts, avec lequel il trouve une complicité artistique et lui propose d’exposer en 1967 à l’âge de 16 ans au centre culturel Jacques Franck à Saint-Gilles où il gagne le 1 Bruxelles.
Tout naturellement, le jeune artiste peint successivement ses premières toiles.
La peinture géométrique le séduit. Il représente des formes géométriques s’approchant des images d’un kaliédoscope. Celles-ci sont dessinées et peintes avec application et beaucoup de précision et de couleurs. L’esprit qui l’anime, donne au moindre objet des formes géométriques.
Ses créations d’images réunissent l’abstrait géométrique et le naïf figuratif s’harmonisant dans une symbiose parfaite de coloris à la fois chatoyant et lumineux.
Il va à partir de 2001 exposer ses œuvres au grand public avec beaucoup de réussite.
2001 Galerie Lorelei au grand Sablon
2002 Sheraton de Bruxelles et Luxembourg
2002 Amro Bank à Antwerpen
2003 Hôtel Radison et SAS Bruxelles
2004 Centre culturel d’Auderghem
2006 Food Gallery Sheraton Bruxelles
2009 American Club Bruxelles
2013 Espace Art Gallery Bruxelles
« Kaléidoscope aux mille couleurs, imagier d’une vie tourmentée, Christian Leduc flâne au gré de ses Amours et au vent de ses visions fantasmagoriques, à la fois méditations chevaleresques et prémonitions incantatoires.
Avec un zeste de parfums géométriques aux angles vifs et couleurs sûres.
Caché derrière un visage ou des barreaux quand la vie tangue, il lui plaît parfois d’affronter les difficultés en chevalier attentif parmi des personnages surréalistes et d’autres figures imaginaires. Une technique vive, léchée de topologie »
Merci à Monsieur Robert Paul pour cette critique élogieuse !
DEMARCHE ARTISTIQUE et PROJETS
« Une seconde vie »
« Mon mouvement artistique s’exprime par une exaltation de la vie où j’ai toujours eu la chance d’exister malgré une très grave maladie.
Le reflet de mes états d’ âme profondément ressenti se propose de capter votre émotivité. C’est mon plus beau souhait que j’aimerais vous proposer dans mon avenir artistique ! »
Christian Leduc
Créations CHRISTIGUEY (Be) peintures & joaillerie d’art
« Matière, lumière, couleur… »
L’art dans tous ses états : Christiguey Virtuose de la beauté.
Christiguey, de son vrai nom Christine Guérit, est une artiste de réputation internationale. Depuis sa plus tendre enfance, cette créatrice en joaillerie évolue dans la sphère mondiale des arts et de l’esthétisme. En effet, sa famille était un des mécènes très actifs et très impliqués dans le milieu de la peinture française. Dès l’âge de quatre ans, Christine voulait dessiner, peindre, devenir artiste. Cependant, malgré sa motivation et sa détermination, c’est seulement ses humanités terminées que ses parents accepteront de l’orienter définitivement dans une filière artistique.
Elle fera ses premiers pas aux Beaux-Arts de Mons, une école dont la renommée de l’époque n’avait rien à envier à d’autres écoles comme la Cambre et les Beaux-Arts d’Anvers. Son parcours estudiantin sera le reflet de sa résolution. Il se verra nimbé de diplômes obtenu avec distinction, dans des disciplines artistiques aussi diverses que la publicité, le dessin, la peinture, la céramique… Depuis, son parcours professionnel s’est émaillé de prix et de récompenses obtenus dans des grandes métropoles comme New-York, Paris, Londres, Berlin, Moscou, Athènes, New Delhi, Sao Paulo, Johannesburg, Toronto, Tokyo, Venise, La Haye.
Les bijoux crées par Christiguey impressionnent par une maîtrise exceptionnelle de l’équilibre des formes, de la conception, des couleurs et des matières. Ses joyaux n’ont rien de commun avec ceux proposés par la joaillerie classique. Les combinaisons de tons qu’offrent les gemmes et les métaux précieux sont parfois très audacieuses mais, elles restent toujours harmonieuses. Ses créations reflètent l'émotion et la sensibilité exacerbées de l’artiste. Son œuvre se décline en séduction et frémissement. Elle capte le spectre de la lumière et de la transparence qui, de réfraction en réverbération, se change d’éclat et de noblesse. S’offrir une création de Christiguey, c’est acquérir de l’art à l’état pur, c’est aussi se donner les moyens de sublimer sa beauté.
Un des secrets de Christeguey : la couleur. Elle l’aime autant que la matière et les contrastes. Entre ses doigts, les éléments nobles se métamorphosent et transmuent. L’eau épouse le feu. Elle est alchimiste à son creuset, musicienne à ses gammes. L’or, le diamant, la perle, le jade, la nacre, les pierres précieuses ou semi-précieuses sonnent comme autant de notes de musique inscrites sur des portées qui, à terme, s’éveillent en symphonies chatoyantes et cristallines. De même que derrière chaque bijou, on discerne un long travail de dessinatrice, d’aquarelliste, de peintre, de coloriste. Elle aime harmoniser ses créations à l’âme, au fonctionnement intrinsèque et onirique de ses clientes. Ses créations demandent beaucoup de patience, d’études et de réflexion, en opposition au monde d’aujourd’hui qui allie trop souvent précipitation et productivisme.
Chaque création est unique, les pouvoirs de cette artiste ont la propriété de muer vos rêves en réalités visuelles et tactiles. Entrez dans son jardin…
Collectif de la GALERIE :
Pierre CONTENT (Fr) sculpture
Lydia LEFI (Fr) peintures
Viviane PEREZ LORENZO (Fr) peintures & images numériques
ADeleau (Fr) sculptures
A voir également « La grande table en bois » réalisée par l’artiste
Louis de VERDAL (Fr) sculpture
Exposition du 16 octobre au 03 novembre 2013.
INVITATION AU VERNISSAGE
Mercredi 16 octobre de 18h 30 à 21h 30.
Drink de bienvenue et petits sandwichs fourrés.
Espace Art Gallery 35 rue Lesbroussart 1050 Bruxelles.
Ouvert du mardi au samedi : 11h 30 à 18h 30.
Et le dimanche sur rendez-vous.
GSM : 00 32 497 577 120
INFOS ARTISTES ET VISUELS SUR :
Site de la galerie : http://www.espaceartgallery.be
Le site de l’Espace Art Gallery se prolonge dorénavant sur
Programmation de la Galerie d’août à décembre 2013 :
Voir : http://ning.it/19kbpxB
Diaporama des plus belles expositions de l'Espace Art Gallery :
Voir: http://ning.it/KHOXUa
Galerie d'œuvres d'artistes de l'Espace Art Gallery disponibles à la vente
- Archives de la Galerie - Monographies d'artistes de la Galerie :
Voir : http://ning.it/lf078H
Les critiques de François Speranza sur Arts et Lettres :
Voir : http://ning.it/19wLVki
Information pratique : Pour les visiteurs de la galerie qui viennent en voiture. Les parkings rue Lesbroussart et environs sont payant jusqu’à 20h 30 ! Si vous ne trouvez pas de places dans le quartier il est tout à fait possible d’utiliser le parking Flagey sous la place. Il est à 5 minutes de la galerie et cela sans tourner en rond à la recherche d’une place disponible. Ou alors venir après 20h 30 et trouver une place en surface. Et il y a aussi les transports publics : le tram (lignes 71 et 81) et le bus (lignes 38, 54 et 60).
Et à titre d’information voici les quatre prochaines expositions:
-Titre : « Les collections à l’espace Yen »
Artistes : Collectif d’artistes.
Vernissage le 06/11/2013 de 18h 30 à 21h 30 en la galerie même.
Exposition du 06/11 au 22/12/2013 à l’Espace Art Gallery II.
-Titre : « Différents regards sur l’art »
Artistes : Nathalie Autour (Fr) peintures, Marta Zawadzka (Pologne) peintures, Sophie (Fr) sculptures et Pierre Content (Fr) sculpture.
Vernissage le 06/11 de 18h 30 à 21h 30
Exposition du 06/11 au 24/11/2013.
&
-Titre : « Floating moments »
Artistes : Rachel Trost (Be) peintures.
Vernissage le 06/11 de 18h 30 à 21h 30
Exposition du 06/11 au 24/11/2013.
&
-Titre : « Alchimie »
Artistes: Lionel Aubert et Julie Robrolle (Fr) crêtions en joaillerie.
Vernissage le 06/11 de 18h 30 à 21h 30
Exposition du 06/11 au 24/11/2013.
Au plaisir de vous revoir à l’un ou l’autre de ces événements.
Bien à vous,
Jerry Delfosse
Espace Art Gallery
GSM: 00.32.497. 577.120
Dans «écholocation», il y a «écho». Vous allez voir à la fin de la vidéo, la relation qu’il peut y avoir entre une peinture évoquant le cheminement d’une chauve-souris dans les profondeurs karstiques, et l’écho d’une incroyable découverte, annoncée dans un quotidien trouvé sur une table de restaurant.
Une nouvelle qui a complètement modifié le cours de mon existence ces huit dernières années, m’entraînant dans une véritable aventure, dont je relate l’histoire dans un carnet réalisé au jour le jour, et qui fait l’objet d’un nouveau livre, publié très prochainement…
Mais que je revienne à la petite surprise que je vous avais promise lors de mon billet précédent : c’est non seulement, la toile ci-dessous (que j’ai le plaisir de vous faire découvrir), mais aussi, celle du catalogue de l’exposition dans laquelle on a pu la voir avec 27 autres œuvres d’art contemporain (peintures et sculptures principalement), exposition qui vient de se terminer.
Pourquoi Millau me direz-vous ?
- Parce que cette charmante ville (surtout connue bien au-delà de nos frontières pour son célèbre viaduc), fut cette année, la capitale européenne de la spéléologie, à l’occasion du 8ème Euro forum de la discipline, et du cinquantenaire de sa Fédération française, un évènement scientifique, sportif, environnemental et une rencontre internationale, dont j’ai déjà eu l’occasion de vous parler ici.
La manifestation, organisée par les Comités Départemental Aveyron et régional Midi - Pyrénées de Spéléologie et la FFS avec le soutien de la ville de Millau, les Instances sportives au plus haut niveau et le Département de l’Aveyron, fut une magnifique réussite. Elle s’enrichit pour la première fois d’un concours d’art contemporain particulièrement intéressant, dont l’initiative revient en premier lieu au Comité Départemental de Spéléologie, dont le dynamisme n’a d’égal que l’action fructueuse et originale.
Le thème en était la chauve-souris, ce concours s’adressant à tout artiste plasticien européen confirmé et professionnel, le nombre des artistes sélectionnés étant limité à 28 correspond aux 28 fédérations européennes de spéléologie participant au congrès. On n’avait le droit de ne présenter que deux œuvres (une seule pouvant être retenue), quant au jury, il était composé de professionnels des milieux artistiques et culturels, ainsi que de représentants du monde spéléologique. Chaque œuvre devait être accompagnée d’un cartel présentant l’objectif et l’intention artistique la définissant.
«Écholocation karstique», Acrylique et technique mixte sur toile (sable dolomitique, pigments naturels, liants acrylo - vinyliques).
Cette toile est une réflexion sur la possible «visualisation» de la perception des espaces hypogés karstiques par l’écholocation d’un chiroptère .
Cette tentative d’une «visualisation» du monde des profondeurs à partir d’une «mémoire supposée des espaces hypogés» de l’animal, se traduit dans la conscience que nous pourrions en avoir par une vision énigmatique, mystérieuse et symbolique des milieux souterrains .
En même temps que cette «visualisation» met en valeur leur importance dans les équilibres naturels (écosystèmes, hydrogéologie, etc.) à travers les interactions endokarst - exo karst (symbolisées dans la toile par le vol et la vie de la chauve-souris à l’intérieur et à l’extérieur des cavités souterraines), ce sont les archétype de la matrice maternelle, de la caverne des mythes d'origine, de la renaissance et de l'initiation qu’elle évoque .
Quoi que très schématisé (ou traduit par signes) le chiroptère plusieurs fois présent dans la toile est le messager des énergies telluriques, des forces magiques ou «extra-naturelles», établissant un lien vivant et extra - sensoriel (délié de toute vision «formelle») entre la terre et le ciel, le monde de l’intérieur et l’extérieur, le connu et l’inconnu, le visible et l’invisible, l’occulte et le révélé, le passé, le présent et le futur .
Comme dans le cas de la lumière inactinique utilisée pour éclairer une chambre noire afin de développer en noir et blanc, la couleur rouge du fond de la toile a pour rôle la «mise en valeur» de la «visualisation» des mondes souterrains révélés par l’écholocation de la chauve-souris .
Elle évoque également un creuset matriciel, un espace d’accomplissement allant de la naissance obstétricale aux rites de la puberté et une force de régénérescence où peut se perpétrer le mythe du Phénix (symbolisé par le signe «phi» de l’ancien mot grec «phoinix» en bas à gauche de la toile), un espace séparant les temps géologique des profondeurs karstiques de nos propres notions de durée, un espace que le seul mammifère doué du vol actif est capable de franchir depuis plus de 50 millions d’années …
Voici à présent en complément de ma "petite surprise", le catalogue de cette exposition «Rat d‘Art Volant», (manifestation d’excellent niveau, qui vous donnera une idée de sa teneur jusqu’au 29 septembre au beffroi de Millau), cliquez sur son image ci-dessous, pour l’ouvrir et le télécharger en PDF (à éviter si connexion Internet lente ou plugin navigateur inactif) :
Parmi toutes ces œuvres celles qui ont été primées au final sont les suivantes :
Prix de la ville de Millau pour la catégorie "sculpture" décerné à Double Je pour son oeuvre "le monde allant vers"
Prix de l'office du tourisme de Millau Grands Causses pour la catégorie "œuvres picturales et apparentées" décerné à Sophie Vigneau pour son
oeuvre "Envol"
Prix résultant du vote du public décernés par ordre alphabétique à:
-Alain Courtaigne pour son oeuvre "Cavernicoles"
-Anne Deltour pour son oeuvre "Echappée Belle"
-Sophie Vigneau pour son oeuvre "Envol"
Mais je reviens à ma toile : par-delà cette exposition, elle représente symboliquement bien plus qu’une sélection à un concours et une exposition de plusieurs mois.
C’est la matérialisation informelle de la fin d’une aventure qui se termine par la réalisation d’un livre, une belle histoire dont vous verrez le début dans cette vidéo, et que je développe dans le livre en cours de parution, je vous le présenterai dans le prochain article.
Cet ouvrage, un carnet de découvertes et d’exploration dont l’élaboration n’avait jamais encore abordé un tel sujet à travers dessins, croquis et aquarelles, vous emmènera tout au long des sept années où je l’ai réalisé, à la rencontre d’un patrimoine aussi riche que celui évoqué dans mon «Aveyron, carnet de routes», de personnages passionnants, de grandioses paysages, d’une nature préservée, et d’une aventure à la fois scientifique, humaine et sportive, où le mot «spéléologie» évoque aussi une réflexion sur le sens des beautés la nature et du regard des hommes qui ont pour charge de la transmettre et de la préserver.
Alors, avec la parution de ce livre, dans le prochain billet, c’est à une naissance que je vous inviterai !
Vous savez les efforts que nous déployons dans le Sud de le France et notamment dans le narbonnais, pour créer, sans aides, des documentaires ou des fictions...
Je suis heureux de pouvoir vous annoncer la sortie de notre dernier long-métrage...
En attendant la première de " 1, rue du Caussanel " au Théâtre de NARBONNE, le vendredi 18 octobre à 21 heures pour la modique somme de 4, 00 euros ( il y a 2 courts-métrages avant), regardons et écoutons le clip...
Michel Sidobre
Acteur:
Auteur:
Marion DENIVAN et Jean-Paul JOGUIN
Le clip:
La bande-annonce:
L'inspecteur de police Garrigue a des problèmes cardiaques à cause de son manque d'activité physique et de sa forte consommation d'alcool. Il reçoit la lettre d'un vieil ami policier qui lui demande de l'aide avant de mettre fin à ses jours. Garrigue se rend dans le village ou son ami vient de se suicider. Il y découvre la compagne de son ami. Celle-ci lui propose de l'héberger pour la nuit. Garrigue commence alors une enquête officieuse entre mensonge et vérité, rigueur policière et intuition chamanique.
Ô désert !
Sauras-tu garder
En ta mémoire granuleuse
Ce parcourt éphémère
Débutant par un cri
S’achevant par un vers ?
Ô désert !
Ton vent coléreux
Saura-t-il garder
En ses plis mouvementés
La trace du passage
Et le parfum poivré
D’un poète ailé ?
Ô désert !
Etendue hostile
Sauras-tu l’écouter
L’aimer et le chérir ?
Ou le lâcheras-tu
Entre une mort qui l’habite
Traîtresse et enragée
Et un sable qui le tue,
Silencieux et tumultueux
Ces ultimes amis invisibles
Complices de l’anonymat ?
N'ai aucune envie ce matin,
Sinon de rester inactive
En m'empêchant d'être pensive.
Or, j'ai un stylo dans la main.
J'accueille, en éveil, un instant,
L'immobilité, le silence,
Le repos et l'indifférence,
Sous un soleil envahissant.
Je suis déçue par le décor;
L'absence de couleurs m'étonne.
Voilà un bien étrange automne.
Dans ma rue, pas de traces d'or.
Le vert en camaïeux, persiste
Sur les arbres volumineux.
Présentent un aspect lumineux
Leurs feuilles qui, au vent, résistent.
Défiant l'éblouissement,
J'essaie de voir si des nuages
Sont rivés au bleu ou voyagent.
Mes yeux se ferment vitement.
11 octobre 2013
Ce ne sera pas en ce jour,
Que la lumière, éblouissante,
Par un flot d'énergie grisante,
Me sortira de mon séjour.
Or, un désir me tatillonne,
J'aimerais me dépayser,
Et dans un courant, m'exposer
À des images qui bouillonnent.
Ma raison me met vite au pas,
Me rend, de moi-même, moqueuse.
Je reste immobile, songeuse,
Face au pouvoir que je n'ai pas.
Nul ne peut s'envoler sans ailes.
En rêve, je le fis pourtant.
La somnolence, en cet instant,
Me laisse dépourvue de zèle.
10/10/2013