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Mia

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Mia, elle est un mystère

C’est là son seul critère !

Rien n’est transparence,

Elle joue l’ambivalence,

Elle ne cache pas son âge,

La pose paraît même sage,

Elle joue de son charme

Et parfois vous désarme.

Je pourrais la dévoiler,

Exposer ainsi sa nudité.

La décrire enthousiaste,

Multipliant les fastes.

L’entourant de louange

Lui dire, être un ange !

Ses paroles sont brèves

Et ses joies éphémères.

Tout lui semble naturel,

Même le fait d’être belle !

Mais, est-ce nécessaire

De connaître son mystère ?

                                                          

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merci

cher Mr Paul

,

C’est bien ce que je redoutais, le vendredi ,nous avons la soirée d'anniversaire de la filleule réservé depuis plusieurs mois !

j'aurai vraiment aimé y venir, car les contacts à l'expo sont formidables,  j'ai un excellent souvenir ,et des émotions, je ne m'attendais pas à autant d'intérêt pour mes créations ,cela  fait chaud au cœur et ça me conforte pour l'avenir ,un grand merci .

Recevez cher monsieur mon bon souvenir

Christiguey

 

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merci

cher Mr Paul
 un réel plaisir de faire votre connaissance, la soirée été très belle, une chouette ambiance ,un très bel accueil par Mr Jerry et une belle exposition d'ensemble,....merci à vous en particulier pour la mise à l'honneur

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GRISAILLE...

Le jardin vert est triste

Il pleure ses larmes d'or

Et comme l'artiste

Cherche le soleil mort!

Le ciel tout en grisaille

Voit s'écouler les heures

De l'été en ripaille

Regrette les splendeurs...

Le jardin vert frissonne

De ses humides pleurs

Au fond de lui résonne

L'écho des petits bonheurs!

Le ciel explose enfin

Et ruisselle la pluie

S'écoule tout chagrin

Monocorde est le bruit...

Le jardin vert existe

Sa fraîcheur ravigote

Soudain soleil subsiste

De l'écho d'une note!

J.G.

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Christian Bobin, L'homme-joie

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Christian Bobin, L'homme-Joie, L'Iconoclaste, Paris, 2012

 

"Écrire, c'est dessiner une porte sur un mur infranchissable, et puis l'ouvrir." (p. 9)

 

"J'ai rêvé d'un livre qu'on ouvrirait comme on pousse la grille d'un jardin abandonné." (4ème de couv.)

 

"Je sais ce que c'est maintenant, un chat : c'est quelqu'un qui ressemble à un chat, qui vient et qui vous prend au cœur." ("Le petit charbonnier", p. 163)

 

La Part manquante, Une petite robe de fête, Le Très-Bas, l'Inespérée, La plus que viveL'Enchantement simple, Souveraineté du vide, Le Christ aux coquelicots... Livre après livre, Christian Bobin veille sur le "presque rien", ce miracle fragile mais obstiné préservé du veau d'or, de la consommation, du divertissement permanent, du saccage de l'âme... : un rayon de soleil, un rire d'enfant, l'éclatante humilité des marguerites... "On m'accuse d'être mièvre ? Que dira-t-on de maître Dogen, ce sage du XIIIème siècle japonais, lorsqu'il écrit : L'univers entier est fait des sentiments et des émotions des fleurs ." (p. 85)

 

Livre après livre, Christian Bobin se bat contre la banalisation du monde et la désespérance...

 

On le lit crayon en main, on souligne des phrases, on en répète intérieurement les mots magiques, les yeux fermés, s'émerveillant que quelqu'un ait si bien réussi à faire parler les choses muettes et à suggérer l'indicible.

 

Christian Bobin dit la légèreté, les flocons de neige que le ciel délivre en silence, les fils d'argent que tissent les araignées dans les jardins, les merveilleux nuages... mais aussi la gravité : la maladie qui dépossède de la mémoire, la mort de ceux que nous aimons, le désamour, la solitude...

 

Livre après livre, Christian Bobin murmure des mots qui disent des choses auxquelles on n'ose plus croire : la sainteté, la joie parfaite, l'invisible, qu'un jour "les derniers seront les premiers"...

 

On entre en philosophie comme on entre en religion, tout entier ou pas du tout, disait Jean Trouillard, initiateur de Plotin. "Tout entier", c'est ainsi que Christian Bobin entre en écriture, comme s'il en allait de sa vie, comme si préserver le "presque rien" était pour lui une affaire de vie ou de mort.

 

 

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 Le trousseau de clé

 

(...) Les livres des philosophes sont comme ces masques de carton qu'on fait tenir par un élastique contre son visage. Dessous le carton on manque d'air. regarde me disaient les fleurs dont l'odeur retapissait la chambre. Regarde : il n'y a pas de porte, nulle part. Il n'y a que notre parfum, nos couleurs et nos rires. L'autre monde commence par ce rire. L'autre monde est ce rire. Pourquoi chercher ailleurs, autre chose ? Le dieu est un enfant qui se cache et il y a un moment où il se trahit : quand on passe près de lui, on entend son fou rire. Tu peux l'entendre dans la musique, dans le silence. dans le bourgeon qui éclate, derrière le nuage qui passe ; dans une bouche édentée. Partout. C'est incroyable le bruit que peut faire un bouquet de fleurs dans une toute petite chambre. Elles me saoulaient. Aucune philosophie au monde n'arrive à la hauteur d'une seule marguerite, d'une seule ronce, d'un seul caillou discutant comme un moine rasé en tête à tête avec le soleil et riant, riant, riant.

 

Je regarde le bleu du ciel. Il n'y a pas de porte. Ou bien elle est ouverte depuis toujours. dans ce bleu j'entends parfois un rire, le même que celui des fleurs : impossible de l'entendre sans aussitôt le partager.

 

Ce bleu, je le glisse dans ce livre, pour vous. (p. 177)

 

 

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"Christian Bobin construit son livre en quinze récits : des portrait d'êtres chers (son père), des rencontres (Maria, l'enfant gitane), des figures emblématiques (Soulages, Glenn Gould), des visions, puis une longue lettre à la femme aimée et perdue, "la plus que vive". entre ces récits viennent des paragraphes courts, parfois écrits à la main, condensés sur une pensée, fulgurants de profondeur et d'humanité..."

 

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"Ce n’est pas pour devenir écrivain qu’on écrit, c’est pour rejoindre en silence cet amour qui manque à tout amour."

Biographie Christian Bobin

Qui est vraiment Christian Bobin ? Les indications biographiques qu'il consent à glisser aux journalistes lors de (rares) entretiens nous apprennent qu'il est né au Creusot, en Bourgogne, de parents ouvriers. Et qu'il y vit toujours. Qu'enfant, déjà solitaire, il préférait la compagnie des livres. Qu'après des études de philosophie, il a exercé divers métiers, dans des bibliothèques, des musées, des librairies. Que ses premiers textes, publiés au début des années 1980, ne rencontrent qu'un public restreint. Que le succès est venu plus tard, porté par la grâce d'un livre consacré à Saint François d'Assises, Le Très-Bas, prix des Deux Magots... C'est dans ses textes qu'il faut chercher La Part manquante de Christian Bobin. Dans ses textes, où cet humaniste solitaire parle le plus de lui-même, il nous fait partager, dans un style épuré, ses plaisirs minuscules et jusqu'à ses plus grandes douleurs comme La plus que vive, hommage à son amie, morte à 44 ans d'une rupture d'anévrisme. À travers une œuvre sensible et poétique, ce sédentaire, voyageur de la page blanche, nous montre le monde tel qu’on ne le voit plus. (souce : Evene)

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Île Perrot, Québec

 

 

 

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C'est un dimanche cajoleur.

Nous partons à la découverte

Des grâces, en ce moment offertes.

Dans des décors haut en couleur.

Arrivés, à l'Île Perrot

Nous la trouvons réjouissante.

Des étoiles éblouissantes,

Animent un espace de l'eau.

Aprés avoir quitté la rive,

Tant éloignée de l'horizon,

Nous avançons vers les maisons.

Ô coups de coeur! C'est la dérive!

Parmi les arbres somptueux,

Certains paraissent oniriques

Leur métamorphose est lyrique,

On ne peut en croire ses yeux.

13 octobre 2013

 

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administrateur théâtres

12272947085?profile=originalMême pas vrai…

Mais si, c’est vrai : Jean-Luc REVOL est professeur régulier au Cours Florent depuis 1987 et mène une double carrière de metteur en scène et de comédien. Il est directeur artistique du TCF/Théâtre du Caramel Fou.  Et il a  derrière lui une série impressionnante de mises en scène depuis 23 ans. Il a mis en scène HAMLET de W.Shakespeare, avec Philippe Torreton en 2011.  « Même pas vrai »,  de Nicolas POIRET ( le  fils du regretté Jean Poiret, décédé en 1992 ) une création co-écrite avec  Sébastien BLANC, n’est-ce pas une comédie un peu facile ?  Loin de là ! Jean-Luc REVOL explique : « La comédie est une discipline difficile, un véritable numéro d’équilibriste. Il faut savoir doser les choses, ne pas forcer le trait, être toujours vrai dans la démesure pour arriver à une parfaite harmonie. Quand j’ai lu « Même pas vrai », j’ai su que tout était là, ajouté au plaisir de la découverte de la plume de deux nouveaux auteurs.
Nicolas Poiret et Sébastien Blanc écrivent l’humour de notre époque. Un rire cinglant, vif, rapide et vachard, sans pour autant négliger la vérité et les doutes de leurs personnages.
Car c’est bien cela qui fait leur force. Mathilde et Arnaud, les deux protagonistes principaux, forment un couple qui pourrait être banal, si ce n’était le moteur de leur vie sentimentale : le mensonge. Ou du moins, le mensonge érigé en mode de vie, qui leur donne souffle et énergie, le piment indispensable à la banalité quotidienne.
Ils se mentent, mentent à leur fils et à leurs amis, jusqu’à ce que leur réalité devienne délirante et éclabousse de joie, tout cela en parfaite connivence. Seulement, voilà, quand Mathilde comprend qu’Arnaud lui a vraiment caché une chose importante, la machine se grippe et l’heure va être aux règlements de compte sanglants. Tous aux abris !
J’espère pouvoir construire une horlogerie suisse avec cette comédie pleine de rythme et de rebondissements. Les personnages et les situations imaginées par les auteurs doivent être réglés au millimètre. C’est un travail de précision. Ici tout est réuni pour y parvenir. »

Ayant vu la pièce hier soir au Centre culturel d’Auderghem, on ne peut qu’applaudir le savoir-faire étincelant du metteur en scène qui pose très adroitement  sur les planches l’ensemble de ses propositions sans le moindre faux-pas. Du très grand art de boulevard. Une mise en scène au cordeau.  Car le spectacle est fort divertissant et les gens rient de bon cœur, mais ils s’interrogent aussi sur la société qui a enfanté ce sextuor de  personnages qui nous ressemblent.

Le pitch, on l’aura compris est assez facile. Ils sont six personnages qui se heurtent et essaient de s’expliquer, tous aveuglés par  un ego exacerbé, dans l’appartement où vivent Mathilde et Arnaud (Bruno Madinier, ah ! le redoutable beau gosse)  et leur ado en crise, Michaël. Heureux qui communique : 12272946881?profile=original « On ne dit jamais rien dans cette famille!  Petits jeux à la con ! J’en ai un marrant : essayez de vous parler !»   Entre les six protagonistes il y a des relations … qu’ils espèrent tous garder secrètes. Sauf que Mathilde (l’inénarrable 12272947477?profile=originalRaphaëline Goupilleau de Qui est Monsieur Schmitt?)  découvrant une rupture dans le comportement de son mari,  s’affole et veut en finir avec le temps des secrets. Des dîners de (non)-dupes s’organisent - le trio familial  ne peut régler ses problèmes que  devant des tiers - et les invités en sortent le plus souvent  l’estomac vide et la tête à l’envers… la cuisine n’étant pas le fort de la famille. Le trio « externe » est  électrique : le paisible Bernard ( Christophe Guibet) et  les deux filles :  une renversante Valérie Zaccomer  et Anne Bouvier, un paquet explosif d’affects.

12272948067?profile=originalBien que Mathilde, capable d’inventions délirantes, soit devenue une virtuose du mensonge et vacheries verbales en tout genre,  elle recherche désespérément la sincérité. A la fin de la pièce c’est finalement son fils Michael (Thomas Maurion, craquant de naturel) qui remet les pendules à l’heure. Il la somme de dire les choses enfin de façon simple, sans continuellement les saupoudrer de « magie », ce second degré qu’elle affectionne tant. « On n’a pas toujours besoin d’inventer la réalité pour qu’elle soit jolie ! » Le couple va- t-il  enfin finir par se parler…et arrêter de se mordre ?

12272948090?profile=originalCette comédie joyeusement sarcastique et très rythmée est menée  à grande vitesse : magie des changements de décors instantanés, (merveilleuse composition de Stéphanie Jarre) défilé de tenues mode de la  rue Montaigne, coups  de tensions intenses entre les comédiens qui jouent la réalité du théâtre plus vrai que nature  et se gavent de répliques spirituelles et bien tournées. Le public adore une telle élégance théâtrale!  Après la Belgique? La pièce « Même pas vrai » sera montée le 19 novembre au Théâtre Tête d'Or à Lyon avant d'être reprise début 2014 à Paris, au Saint-Georges.Christophe Guybet

12272948273?profile=originalhttp://www.artemis-diffusion.com/saison_prochaine/meme_pas_vrai/resume.html

http://www.ticketnet.be/fr/manifestation/meme-pas-vrai-billet/idmanif/8469

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La corne d'abondance

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Objet légendaire, la corne d'abondance,

Ne peut être montrée, par humaine décence

Dans les nombreux pays peuplés de miséreux

Qui se lèvent et se couchent, ayant le ventre creux.

En ce jour, en un centre empli de poésie,

Où en toute saison s'exerce la magie,

Faisant surgir des fleurs aux multiples nuances,

Une corne géante déborde d'abondance.

Ce lieu est au Québec, doux pays, florissant.

Les promeneurs ravis, la regardent en passant.

Ils éprouvent sans doute une vive allégresse.

Or, sont habitués à toutes les richesses.

16octobre 2013

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Pensée...

                           " Arrête-toi où commence ton rêve ! Offre-lui de la grandeur et de l'espoir

                              afin qu'il se pose confiant, au creux de ton cœur".

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Pensée sur le monde...

                                     "La conscience est l'ombre fidèle qui suit l'homme... mais qui le rejoint rarement !"

 

                                                                                                             Roseline Gilles-Renier

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En ce temps de grâces nouvelles

 

Une autre journée glorieuse,

J'accueille des pensées rieuses.

Inactive, je me sens bien,

Je ne me soucie plus de rien.

Pour apprivoiser le bonheur,

Qui se trouve souvent ailleurs,

Il ne suffit pas d'un grand zèle,

Il faudrait que l'on aie des ailes.

De ton corps, ayant pris congé,

Ne redoutant aucun danger,

En ce temps de grâces nouvelles,

Vogue mon âme virtuelle.

Sensible, toujours en éveil,

Captant l'énergie du soleil,

Traverse des espaces immenses,

En t'arrêtant là où l'on danse.

1/02/2004

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« Ne mépriser la sensibilité de personne.
  La sensibilité de chacun, c'est son génie.
                                        Charles Baudelaire


« Élève les êtres ; nourris-les sans chercher à les asservir ;
 œuvre sans rien revendiquer ;
sois un guide et non pas un maître : voilà la Vertu mystérieuse. »
Lao Tseu


Il était une fois Jean-Marie Lardeau...

Il était une fois, un amoureux goûteur de mots émaux de notre patrimoine littéraire, qui, par pur altruisme, œuvre en leur faveur, se faisant un vibrant passeur de consonances et de sens, au pays du "Jardin de la France", berceau de notre cher Honoré, celui de la Comédie humaine...

Il était une fois un lumineux capitaine de vaisseau qui se plait à conduire son équipage pour quelques "Invitations au Voyage" poétiques, dépourvu de la moindre autocratie ou autres dangereuses manifestations de pouvoir absolu dans lesquelles se complaisent certains tyrans de ma connaissance...

Et lorsque pour une fois, la providence se manifeste, que l'on a le privilège de rencontrer l'antinomie du despotisme, l'on se dit, ma foi, que l'exigence ne saurait rimer avec la dite tyrannie mais avec patience et délicatesse, dans le respect de son prochain, à l'instar de cette formule de Roland Barthes que je m’approprie volontiers afin de saluer l'action de vrais mentors spirituels qui contribuent à nous réconcilier avec l'action pédagogique :
 

"Il est un âge où l’on enseigne ce que l’on sait ; mais il en vient ensuite un autre où l’on enseigne ce que l’on ne sait pas : cela s’appelle chercher. Vient peut-être maintenant l’âge d’une autre expérience : celle de désapprendre, de laisser travailler le remaniement imprévisible que l’oubli impose à la sédimentation des savoirs, des cultures, des croyances que l’on a traversées. Cette expérience a, je crois, un nom illustre et démodé, que j’oserai prendre ici sans complexe, au carrefour même de son étymologie :
Sapienta : nul pouvoir, un peu de sagesse, un peu de savoir et le plus de saveur possible."
 [...]

Il ne nous reste plus qu'à mettre en application nos aspirations profondes d'harmonie incluant une longue maturation, saison après saison, adoptant cet adage nietzschéen issu du "Gai Savoir":

"Que dit ta conscience ? Tu dois devenir l'homme que tu es."

 

Et vienne le temps de l'éclosion succédant à celui des semences, d'une terre en perpétuelle germination, afin que la parole orphique puisse perdurer à fleurir, fructifier, en essaimant la "Bonne Chanson" apollinienne :

« Le langage est une peau: je frotte mon langage contre l’autre. C’est comme si j’avais des mots en guise de doigts, ou des doigts au bout de mes mots. Mon langage tremble de désir. L’émoi vient d’un double contact : d’une part, toute une activité de discours vient relever discrètement, indirectement, un signifié unique, qui est « je te désire », et le libère, l’alimente, le ramifie, le fait exploser (le langage jouit de se toucher lui-même) ; d’autre part, j’enroule l’autre dans mes mots, je le caresse, je le frôle, j’entretiens ce frôlage, je me dépense à faire durer le commentaire duquel je soumets la relation. »*

 

Avec les vifs remerciements,
d'une Valérianacée


*Fragments d'un discours amoureux de Roland Barthes

la Muse sur Pégase d'Odilon Redon

la Muse sur Pégase d'Odilon Redon
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administrateur théâtres

Orchestra Mozart: fabulous concert @Bozar (29/09/2013)

 

Bernard Haitink conductor - Maria João Pires piano -  Orchestra Mozart
Ludwig van Beethoven Leonore II, Ouvertüre, Concerto for piano and orchestra no. 2, op. 19, Symphony no. 4, op. 60

Est-ce la déception de ne pas avoir pu écouter le chef italien mythique Claudio Abbado qui nous a retenus pour ne pas commenter  dès le lendemain ce très beau concert donné le  29 septembre dernier au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles?  Certes non, c’est la beauté du concert qui a comme suspendu le temps. 

 12272955859?profile=originalQuittant la vision d’un ciel enluminé de rose flirtant encore avec l’été, on se précipitait ce jour-là dans une salle Henry le Bœuf très remplie. Claudio Abbado, le prestigieux chef italien qui vient de fêter ses 80 ans,  fit ses débuts en 1960 à la Scala de Milan, avant de devenir son directeur musical de 1968 à 1986. De 1986 à 1991, il fut le directeur musical du Staatsoper de Vienne, devenant en 1987 Generalmusikdirektor de la ville de Vienne. La liste des orchestres qu’il a créés est longue : l’European Community Youth Orchestra, le Chamber Orchestra of Europe, l’Orchestra Filarmonica della Scala, le Gustav Mahler Jugendorchester, le Mahler Chamber Orchestra, son orchestre d’élite pour le Lucerne Festival, et  comme petit dernier, l’Orchestra Mozart de Bologne (2004).  Ce soir c’est sous la direction de Bernard Haitkin, le vénérable maître de musique néerlandais de 84 ans que nous nous laisserons enchanter par l’Orchestre Mozart qui va jouer Beethoven.

 

Il y a plusieurs versions de l’Ouverture de l’unique  opéra « Fidelio » de Beethoven. Celle que nous sommes sur le point d’écouter est l’ouverture nº 2 de Leonore (ou ouverture Leonore II). Il s’agit d’une vaste page symphonique présentant tout le mouvement de l’opéra.  Les thèmes chers au compositeur sont la dénonciation de l’arbitraire, incarné par le gouverneur de la prison, l’appel à la liberté, et l’amour conjugal qui pousse Leonore, déguisée en homme, à risquer sa vie pour libérer son époux Florestan.12272955886?profile=original

Un immense épanchement de tendresse se meut rapidement en atmosphère lourde et sombre. Nous sommes dans une prison espagnole : le caractère dramatique de l’action s’affirme. Cors et vents se déchaînent, les violoncelles produisent des pizzicati mystérieux et sombres, les altos musent el les violons se gonflent de sonorités colorées. L’espoir ? Les rafales puissantes et accentuées se répandent, soutenues par quatre contrebasses. Le solo du cor est émouvant et l’univers musical semble lui répondre sur la pointe des pieds. A la fin ce sont les violons qui mèneront une danse joyeuse. Une entrée en matière très colorée pour accueillir la pianiste portugaise Maria Joan Pires, une femme habitée par une dynamique musicale on ne peut plus créative et qui a accepté de remplacer au pied levé Martha Argerich, prévue elle aussi,  initialement dans la programmation.12272957053?profile=original 

Son Concerto N°2 en si bémol de Beethoven débute dans l’élégance de la première page  et la  grâce enjouée de la suite. Les bois pulpent le premier motif. Le premier violon se révèle intense et incisif. La pianiste dépose des fleurs de rêve sur le clavier. Mais elle sait aussi être ferme et entêtée. Ses notes piquées concentrent le bonheur sous ses doigts. Voici une cadence modulée, ondoyante. Ensuite son  dialogue avec chaque instrument a quelque chose de lancinant. Du grondement de l’orchestre s’échappe le thème. Des arpèges descendants et  effleurés répondent, laissant bientôt la place à un jeu de  ricochets sur la surface d’une eau tranquille. Cette virtuose a la passion du naturel. Sous ses doigts la musique s’écoule en vagues lissées, ondulée de contrastes dynamiques très évocateurs.  Grâce et douceur alternent avec une frappe puissante et la virtuosité avec l’apaisement. A la fin du premier mouvement, le chef d’orchestre s’arrête de conduire pour écouter la pianiste qui dispense alors un jeu presque syncopé, une gamme faite de vertiges et trois grands accords pour conclure dans la passion.

12272957266?profile=originalSi l’entrée dans l’Adagio est un peu pompeuse, la pianiste tient bientôt sous ses doigts un bouquet d’émotions lyriques. On ferme vite les yeux pour être mieux pénétré de la magie beethovienne dans le duo de solistes sur fond de pizzicati. Il y a ce jeu de respirations profondes entre le piano et les violons. Cela tangue dans le cœur et cela bruisse dans l’âme. Après des trilles qui exultent voici la main droite qui, de deux  notes en deux notes, décrit tout un univers de mystère : l’amour humain transcendé dans l’amour divin ? Le Rondo final voyage dans tous les registres lumineux de la joie avec des pointes d’humour tant le plaisir de jouer est présent.  Le maître de musique néerlandais fait chanter autour de la pianiste toute la masse orchestrale, en bougeant à peine, c’est de la magie ! Une direction purement mentale ? Un pur esprit ?  Une énorme connivence  dans la maîtrise stylistique et une cohésion totale entre la pianiste et son chef.12272957852?profile=original

Vient après la pause la quatrième symphonie N° 4 en si bémol majeur jouée avec une acuité musicale incroyable et un  Adagio aux reliefs impressionnants. Les copeaux du ciselage du chef d’orchestre (sans  la partition devant les yeux !) ont l’air de voler partout! Il en sort une sculpture musicale vivante, palpitante et jeune comme un éphèbe. Les flûtes émettent des rubans de phrases, les pianissimos rendent les  violons presque muets d’émotion. Les  sublimes soupirs de violoncelles font ensuite place à la pugnacité juvénile  des cordes. Une texture musicale inouïe: semailles légères  de fragments mélodiques, arpèges pizzicato aux violons  et accords fantastiques ou à peine murmurés.  Après une très courte pause pour que le chef d’orchestre tue dans l’œuf les habituels accès de toux, voici  le deuxième mouvement. L’ Adagio immensément tendre et désolé semble  chercher la lumière. Le regard scrute les brumes mystérieuses de la vallée. Un violon fuse, d’une fraîcheur presque enfantine et pure. Tous se calibrent sur lui. Vient une descente abyssale, mais on fond il y a la sérénité, portée par la mélodie des violons. Les cuivres reprennent la phrase anodine. Ecoutez la dentelle sonore aérée chantée par les bois! L’altiste Wolfram Christ égrène à nouveau ses arpèges délicats. Entre des arabesques joyeuses de tutti,  les violons taquinent toujours  la mélodie.  Les vagues accentuées de la dynamique font roucouler les vents et les violons, de jouer maintenant au loup. On disait: juvénilité !  Bernard Haitkin a déjà levé le bras pour lancer les violons de l’Allegro vivace mais doit recommencer à cause de la salle. La conduite des voix est manifestement très individualisée. Cet homme possède un ascendant extraordinaire sur l’orchestre.  Le tempo est très rapide, les  percussions éclatent, foudroyantes, sans empêcher le bavardage intense des violons. Et voilà que  le seigneur de la musique imprime toute sa vigueur, sa fermeté et son affectivité pour la musique  sur  l’ensemble des pupitres. Puissance de suggestion: on aboutit dans l’univers sonore du Finale où se cachent, lumineuse, une jeune insouciance enthousiaste et inattendue et d’ultimes éblouissements.

12272956491?profile=originalUn dernier cadeau - il est de taille -  et offert à l’assistance  par Bernard Haitkin:  revoici Beethoven encore, avec  la splendeur de l’ouverture d’Egmont et son vertigineux mouvement ascensionnel. Dramatique à souhait,  cuivres et timbales solaires. Jubilatoire. Le palais des Beaux-Arts explose sous les ovations.

http://www.bozar.be/activity.php?id=13115

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On ne t'oublie pas, Frédéric


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Derrière des cloisons de verre,
très soigneusement isolés,

les nouveaux-nés sont exposés

aux regards des parents heureux.

Prière de ne pas déranger

ces petits princes endormis!


Il me fallut t’apprivoiser.

Un jour, tu dessinas pour moi,

avec des couleurs éclatantes,

un arbre unique et fabuleux;

tu avais à peine sept ans.

J’eus la joie de te voir grandir,

t’activant, toujours créatif,

et joyeux en venant m'aider.


J’eus un jour à te retrouver,

immobile, les yeux fermés,

privé de ton âme à jamais .


Les sanglots de ton père me laissant impuissante,

Je lui dis, tendrement, de ne pas déranger.

16/5/1991

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ode à mes égéries

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Excusez-moi, Madame de m’être rêvé ?

Je me suis vu tel l’un ces pantins qui sert parfois à imaginer vos positions, vos proportions. Avouez que c’est complètement idiot de croire que ce minuscule assemblage de bois peut remplacer la vision sublime de vos charmes ? C’est l’enseignement, les Beaux arts qui font croire cette stupidité. Cours, où insidieusement, on vous guide sur l’art que l’on souhaite vous voir faire !

Enfin, j’en suis revenu des théories et des dogmes de ces moi-je !

Il y a longtemps que j’ai mis leurs idées au placard. Placard fermé à double tours et dont j’ai jeté la clef !

Je préfère mon regard se promenant directement sur les paysages superbes de vos chairs.

Revenons à mon rêve ! Et oui, c’est de moi que j’ai rêvé, vous n’étiez, excusez-moi que de la métaphore, qu'instrument !

Vous sortiez de je ne sais où ? Il me semble avoir vu des falaises abruptes faites de cet horrible béton. Vous sembliez sortir de cet étrange abîme, semblant voler pour ensuite vous poser et paraître vous extraire de cet endroit ésotérique.

J’étais ce pantin, essayant de vous toucher, de palper vos formes, de se rapprocher afin de respirer vos senteurs. Mais, moi, l’artiste, je ne peut agir de la sorte et croyez-moi, ce n’était pas vous aider, non, c’était afin d’accomplir ces actes interdits !

Je me rappelle m’être vu plusieurs fois au même moment, accroché à des prises invisibles, à des fils n’existant que dans l’imaginaire. Mes moignons de bois me servant de mains, tendus vers vous, mon visage sans regard vous observant indécemment et vos odeurs affolantes faisaient transpirer ce pantin !   

Mais vous !

Pourquoi sortir ainsi de l’ombre ?

Pourquoi quitter cet endroit où apparut soudain le drap que je pose parfois sur l’autel destiné à vous recevoir en modèle ?

Pourquoi vous approcher ainsi ?

Pourquoi cette attitude lascive ?

Pourquoi ?

Il n’était pas l’heure à laquelle je vous vois arriver d’habitude. Il faisait noir profond, ce noir plus nuit que nuit ! 

Pour oublier… Non, à dire vrai, plutôt pour ne rien perdre de ce rêve, je me suis mis devant cette feuille blanche qui au fil des minutes, devint, CECI !

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Soliloque sur mon présent

 

 

Je suis déphasée, c'est certain,

Et subis les métamorphoses,

Qu'à mon corps la vieillesse impose,

Sans me priver de mon entrain.

Or, j'apprécie, à chaque instant,

Que reste vive ma mémoire.

J'applaudis, comme une victoire,

Qu'elle s'égare peu souvent.

Elle m'offre d'exquises choses,

Qui m'avaient charmée autrefois.

Surtout, à dire à haute voix,

Des morceaux en vers ou en prose.

Reviennent les mêmes pourquoi,

Dont témoignent mes soliloques.

J'appartiens à une autre époque,

Dont j'ai la nostalgie parfois.

Je survis, privée de tendresse.

Si je n'écrivais que pour moi,

Ne partageant pas mes émois,

Serait lassante ma sagesse.

14 octobre 2013

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Le sublime spectacle a eu lieu

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À mon amie Adyne

J'étais venue au rendez-vous,

Que l'ardente Nature donne,

En diverses forêts, l'automne.

J'avais au coeur un désir fou

.

En me rendant, au grand Gala,

J'attendais une apothéose,

Je vis, hélas! tout autre chose,

Le merveilleux n'était pas là.

Lors, pour exprimer ma surprise,

Je la traduisis, sans penser

Que parfois, étant trop pressé,

On s'expose à une méprise.

Revenue, hier, sur les lieux,

Je fus placée face au miracle;

Ô sublime, envoûtant spectacle

Offert par l'Été, en adieu.

14 octobre 2013

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Soleil des quatre saisons.

 

Soleil d’automne,

baiser chaste du ciel,

sur ma tête, vêtue d’un lainage vert.

Soleil d’hiver,

baiser pâle du ciel,

sur mes lèvres gercées et blêmes.

Soleil printanier,

baiser chaotique du ciel,

sur ma peau par vous désertée.

Soleil d’été,

baiser entreprenant du ciel,

sur mon corps, dénudé, retrouvé.

Soleil du Monde entier,

sempiternel Amant,

de l’audacieuse bleue,

où mes stylos se perdent,

s’éparpillent,

s’épuisent à vous écrire.

                                                NINA

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Quand arrive l'automne

 

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Le coeur a ses raisons qui restent ses secrets
Et que nous respectons, confiants et discrets.
Ô saisons des récoltes, riches et savoureuses,
Mémorables à jamais, tellement généreuses!

Quand arrive l'automne, à l'étrange senteur,
On s'étonne, ébloui, du feu de ses couleurs.
On se trouve plongé dans cette transcendance

Que crée le merveilleux, dans un parfait silence.

L'énergie automnale agit comme une grâce.
Si l'âme, sans émois, sans défis, était lasse.

Elle donne souvent un regain de ferveur,

Qui incite l'esprit à être créateur.

Or, graduellement, la féerie prend fin,

Des tapis déchirés recouvrent les jardins,
On y trouve des fleurs flétries, des feuilles mortes.
Mais l'énergie subsiste rendant l'âme plus forte.

 

21/9/2004

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