Je suis déphasée, c'est certain,
Et subis les métamorphoses,
Qu'à mon corps la vieillesse impose,
Sans me priver de mon entrain.
Or, j'apprécie, à chaque instant,
Que reste vive ma mémoire.
J'applaudis, comme une victoire,
Qu'elle s'égare peu souvent.
Elle m'offre d'exquises choses,
Qui m'avaient charmée autrefois.
Surtout, à dire à haute voix,
Des morceaux en vers ou en prose.
Reviennent les mêmes pourquoi,
Dont témoignent mes soliloques.
J'appartiens à une autre époque,
Dont j'ai la nostalgie parfois.
Je survis, privée de tendresse.
Si je n'écrivais que pour moi,
Ne partageant pas mes émois,
Serait lassante ma sagesse.
14 octobre 2013
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