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Soliloqued'un cabaretier

 

le dernier client

huile sur toile (90 x 70 cm) 

 

 À Claude Hardenne

qui a peint «Le dernier client»

 

Oserais-je mettre à la porte

Ce dernier paisible client

Qui n'est certes pas souriant

Nullement loquace, or qu'importe!

Je ne sais s'il est malheureux,

Je trouve le sort hasardeux.

Ici j'entretiens l'allégresse

S'y mêle parfois la tendresse.

Il reste pensif, immobile,

Comme retiré dans une île.

Concentré, il vit le présent,

Sans aucune notion du temps.

Moi, en lui disant: À bientôt!

Je devrais baisser le rideau,

Le pousser dans sa solitude.

J'atermoie dans l'incertitude.

24 octobre 2013

 

 

 

 

 

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Sur le tapis roulant du temps

Bien souvent, j'aime à paresser

N'ai plus besoin de me presser.

Si une pensée me provoque,

Je l'accueille et je soliloque.

Mon silencieux tapis roulant

Ne s'arrête pas pour autant,

Quand au soleil, je me repose,

Appréciant la paix d'une pause.

Me retrouvant dans mon décor,

Rien ne me semble changé, or,

Un mur invisible, assez proche,

Subrepticement se rapproche.

Je m'y heurterai un matin.

Il me barrera le chemin

Et l'on me retrouvera morte.

Souffle le vent, qui tout emporte!

24 octobre 2013

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JUSQU'AU BOUT...

Du premier mot à la dernière virgule

De l'aube tendre jusqu'au doux crépuscule...

Des jours fripés s’enchaînent jusqu'au lointain

Parfum de vie qui nous mène à demain!

De ce besoin de coucher sur page blanche

Semaines vives et rocailleux dimanches...

Au bout des jours restera le frisson

Des mots d'amour éblouis de passion...

Et à jamais perdu dans un regard

La merveille d'être le fruit d'un hasard...

Poussière dense, oh combien minuscule!

Et suspendue aux rythmes des pendules...

Alors frémir aux rayons du soleil

Et puis garder tous nos sens en éveil...

Jusqu'au moment du tout dernier soupir

Où s'éteindront les jours et nos désirs...

J.G.

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do re mi la sol la si Dos

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Encore un rêve ésotérique, sans doute dédié à mes égéries ?

Des oiseaux ont-ils leur place ?

Il est vrai que c’est une évasion, un envol vers des moments métaphysiques et j’en fais souvent partie. Pourtant, je ne vois aucun rapace !

Ni aucun visage !

Ce fameux volatile ne s’envole pas, lui, il vole un peu de leur âme !

Mes muses, elles se reconnaîtront, pourtant, ce n’est pas ce qu’elles voient de prime abord.

Qui dit qu’un dos, est un dos ?

Aucun n’est semblable, chacun à ses détails personnels et c’est cela, le merveilleux !

Celui-ci est plus charnu, tout en étant sensuel !

Celui-la est moins rond, tout en ayant des courbes romantiques !

Cet autre est plus anguleux mais aux angles arrondis à en être érotique !

Chacun peut imaginer un rêve différent !

Erotique, sensuel, romantique, oui, vindicatif non mais quel est celui qui oserait ?

Je suis plus souvent en extase devant cette face qui vous est cachée, mesdames que distrait. Je m’émerveille !

Maintenant, il y aura toujours des détracteurs trop terre à terre.

Moi, j’y vois un ciel, le soleil, la lune, une promenade, un voyage même !

Un voyage jusqu'au bout des sens !

Un dos, pas si simple à décrire, une phrase ne suffirait pas, il faudrait un chapitre !

 

 

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À propos du Zarathoustra

   

 

J'ai retiré de ma bibliothèque le livre de Nietzsche intitulé «Ainsi parlait Zarathoustra».

J'ai beaucoup appris, dans ce volume de la Bibliothèque des chefs-d'oeuvre.

La vie du philosophe y est décrite et y sont cités les inspirateurs, les enthousiastes, les détracteurs et les émules.

En commençant la lecture du récit, j'ai aussitôt compris pourquoi Gide avait écrit dans son journal (1930 ):

«Ton insupportable du Zarathoustra! »

Ce personnage est un prêcheur philosophe qui se veut poète.

Je conçois que l'on ait pu faire de cette oeuvre, mondialement connue, une mise en scène théâtrale des plus réussies, mais le lecteur de cette histoire n' est pas toujours admiratif.

24 octobre 2013

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administrateur théâtres

 12272966457?profile=original"Désapprenez à souffler la tristesse.

Soyez pareils au vent qui se précipite hors de ses cavernes.

Béni soit cet esprit de tempête , bon, libre et sauvage

qui souffle du sable aux yeux de tous ceux qui voient tout en noir.

Celui qui approche de son but, celui-là danse ! Dansons ! Dansez ! Danse !

Haut les coeurs, mes bons danseurs, haut plus haut encore,

et n'oubliez pas les jambes!

Le danseur n' a-t-il pas les oreilles dans les orteils ? (rires d'Anne-marie Cappeliez)!

Et mieux encore : sachez vous tenir sur la tête.

Ha ! Et n'oubliez pas non plus le Rire"

Friedrich NIETZSCHE

L' XL-THEATRE DU GRAND MIDI s’annonce comme un théâtre de création orienté vers les grands textes véhiculant de grandes idées… en vue de titiller les bonnes consciences, de bousculer les idées préconçues,  de situer le citoyen au centre de sa vraie place dans une société décadente en le critiquant, en le heurtant, en le déstabilisant, en l’instruisant (quelle prétention !), en l’amusant (quel plaisir !). Bernard Damien

Bref : un Théâtre libre d’esprit pour des esprits libres ? Considérons le Théâtre comme une arme de construction massive !
- 37 ans de Compagnie -

7a Rue Goffart 1050 Bruxelles 02 513 21 78

Ainsi parla Zarathoustra

librement adapté du poème épique de Nietzsche

réalisation / adaptation pour la scène Bernard Damien

production LE THEATRE DU GRAND MIDI

création aux FESTIVALS DU THEATRE SOUS LES ETOILES DE PROVENCE

reprise à L' XL THEATRE (Bruxelles) du 15 au 25 octobre

 

Zarathoustra Raffaele GIULIANI intemporel Petit Prince, Paul Francis BESSON Professeur d'université , Allemagne XIXème S, redingote sévère, Louise                     Anne-Marie CAPPELIEZ Professeur d'université, Allemagne XIXème S, redingote et jupe longue

Pour parodier Anatole France on a envie de dire que le bon metteur en scène est « celui qui raconte les aventures de son âme au milieu des chefs-d’œuvre. »  Bernard Damien chérit cette œuvre depuis ses débuts de comédien au Rideau de Bruxelles dans les années 1970. C’était alors une version travaillée par Jean-Louis Barrault. Cycliquement, Bernard Damien revient vers cette œuvre de Nietzche avec sensibilité et humour pour la quatrième fois. Une œuvre qui fut malheureusement  récupérée par les nazis et  a donc été controversée  à juste titre.

  « Lève-toi, grand Midi », (c’est dans le texte et c’est aussi le nom du théâtre de Bernard Damien, cela ne vous aura pas échappé !)… et marche. Bernard Damien allonge donc  le pas et se dirige maintenant vers d’autres climats, et le Midi, bien sûr ! Trêve de bons mots, cette  dernière version de Zarathoustra insiste sur l’aspect solaire  et aussi dionysiaque de l’œuvre avec une très émouvante apologie de la Création comme raison d’être et  moteur de bonheur. Un moteur qui a dirigé la  vie de Bernard Damien et qu’il compte bien transmettre aux gens qui l’écoutent. Pourtant, les contradictions abondent : « Je ne m’adresse à personne et je parle à tout le monde… » et les aphorismes sont autant de pépites de réflexion : « Deviens qui tu es ». Mais les contradictions sont justement la fibre de la nature humaine !

12272966879?profile=originalRetiré dans la montagne depuis 10 ans, Zarathoustra se sent prêt à redescendre parmi les hommes pour partager avec eux les richesses de sa pensée. Notre homme, Raffaele Giuliani, marche à grands pas tout autour du plateau, tel un Gulliver chez les Lilliputiens. La technique ou l’imagination aidant, on pourrait le voir tourner lui aussi ce disque qui rappelle  les révolutions de l’astre du jour  mais qui est représentatif de notre globe terrestre. Zarathoustra rencontre un vieil ermite occupé à chercher des racines en forêt (Francis Besson). Au cours de leur bref échange, Zarathoustra se rend compte que le vieillard a consacré sa vie à Dieu. Or Dieu, selon lui, est mort. Donc il s’éloigne, de crainte de le priver du sens de son existence.  Zarathoustra développe une sagesse fondée sur cette capacité qu'a l'homme de vivre sans Dieu, de se dépasser sans cesse, donc de se sentir vivant et  accéder à une nouvelle nature, créée par lui,  celle du surhomme. C’est une philosophie de l’action et de  la création qui encourage les esprits libres à penser par eux-mêmes. 

12272967276?profile=originalUne  belle trinité de comédiens s’est investie dans cette œuvre de splendide solitude :  Raffaele Giuliani,  une exquise Anne-Marie Cappeliez et Francis Besson, Professeur émérite au Conservatoire de Bruxelles, 90 spectacles à son actif !  

 

Raffaele Giuliani est un  jeune comédien qui s’investit à fond dans le texte. Il a élaboré un  jeu enflammé et tourbillonnant  et fournit   une interprétation dramatique sans cesse renouvelée. Une application directe  de l’éternel retour ?  Il  incarne autant  une âme calme et sereine irriguée par la sagesse  qu’un lever de soleil au-dessus des montagnes, que le désespoir devant la stupidité des humains, que les débordements de vitalité et d’exaltation philosophiques, ou le sourire du sage égrenant avec finesse  ses maximes. Cyclique encore.   Le travail de plateau et de mise en espace  est particulièrement créatif. La gestuelle du comédien  et ses déplacements prennent les airs d’une  minutieuse chorégraphie. De cloué au sol dans la première scène, les bras en croix comme l’homme universel de Leonard de Vinci , il se retrouve à la fin, partie de trinité dynamique, debout et transfiguré par le bonheur du Rire salvateur !

 Le jeu des ombres et des  lumières, des clairs obscurs  et la scénographie contribuent à évoquer les notions de disque solaire, de terre ronde, de temps cyclique, d’éternel retour. Les costumes sont éloquents : des hardes de jute et  sac assorti, des sandales  et bâton de  pèlerin  pour Zarathoustra, des redingotes noires pour les masques qui bordent son itinérance. Le reste est presque physiquement  présent dans l’imaginaire : depuis la forêt,  les tours de la ville et le fil du saltimbanque, la foule, l’aigle, le  serpent, l’astre du jour,  la nuit étoilée, avec la merveilleuse voix d’Anne-Marie Cappeliez et … les vaches !  Un très beau flux sonore entoure cette lecture de Nietzsche si élégamment dramatisée. La diction des trois comédiens est d’un merveilleux classicisme et de grande beauté. Tout contribue à l’élaboration d’une véritable œuvre de dramaturgie qui fait de la philosophie une action théâtrale cohérente et fort  bien construite. 

"Ô soleil, grand Astre! Que serait ton bonheur si tu n'avais pas ceux que tu éclaires ?"

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La poéticité

 

En hommage à Denis Roche

Lautréamont a inventé le mot mécrit
Pour nommer les divagations de son esprit
Quand il se délectait d'une étrange éloquence
Et qu'il apprivoisait l'insondable démence.

Denis Roche eut le goût de s'enfoncer aussi
Dans cette aberration appelée poésie.
Quand il la reconnut vaine et à éviter,
Il lui donna le nom de poéticité.

Il alla jusqu'à dire qu'elle était méculture.
Son évaluation ne me parait pas dure.
La poésie surgit souvent de la beauté
Engendre la tristesse ou la félicité.

Des êtres exaltés en s'emparant de mots,
Pensent en avoir fait de rutilants ruisseaux.
De cette griserie, ils prennent l'habitude,
Demeurant isolés dans leur béatitude.

18 septembre 2008

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Dans La Forêt de La Géronstère

 

 

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La Géronstère est une source ferrugineuse

à Spa

 

Autour de Spa, dans le massif ardennais, émergent une dizaine de pouhons (en wallon le verbe pouhi signifie "puiser") qui sont autant

de sources d'eau carbo-gazeuse à la teneur en fer élevée qui donne une

odeur d'oeuf pourri.

Barisart, Géronstère, Sauvenière, Tonnelet et au centre de la ville, les pouhons Pierre-le-Grand, Armes d'Autriche et Prince de Condé forment

un circuit de sources, prisées autrefois par les curistes.

A cela s'ajoute des pouhons plus lointain comme ceux

de Trois-Ponts et de Grandménil.

Il s'agit d'eau ferrugineuse garantie potable, contrôlée régulièrement

par l'Institut Henrijean (Spa Monopol).

Cette eau a effectué un parcours de 50 ans dans le sous-sol ardennais.

Qualifiées de "miraculeuses" à l'époque et prisées par des personnalités connues comme le tsar Pierre-le-Grand, ces eaux permettent de pallier les carences en fer.

 

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La source de La Géronstère

 

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L’automne.

La saison automnale s’annonce et amène chaque année son lot d’intempéries, de monotonie avec le charme fou, parfois désuet, de nos souvenirs d’antan. Châtaignes, marrons, noix étaient au menu passé de ces débuts d’automne d’un autre temps.

Il est à nos portes, soutenu par le vent et les pluies. La nature se prépare à vivre l’hiver et s’orne de ces plus beaux atouts. Forêts, jardins, bosquets virent en un feu d’artifice de mille couleurs où les feuilles vieillissantes se parent de splendeurs invisibles pour mieux mourir. Les tâches d’automne se posent ici et là comme sur le tableau d’un peintre à la palette multicolore. L’or y règne en maître.

Le jour se perd et nous plonge dans cette obscurité ennuyeuse. Comme une aube sans tendresse, un réveil sans amour, cette aurore nous glace. Nuit noire sans lune, sans étoiles, un amour se meurt doucement. Solitude déguisée sous cette beauté momentanée de l’automne, le temps s’enfuit chaque jour emportant avec lui ses chimères.

Par ses rayons de lumière, le soleil et son œil bienfaisant observent de loin ce cœur qui n’en peut plus de mourir. L’automne s’installe et pose son tapis de brume, de grisaille. Il fait son œuvre en silence.

Il faut apprendre à oublier et à mourir un peu pour mieux renaître.

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administrateur théâtres

 12272961256?profile=originalRoméo et Juliette  revisité par Yves  Beaunesne

 

Dans une version du « plat pays qui est le nôtre » avec une Juliette et des Capulet flamands et un Roméo et des Montaigu wallons...Yves Beaunesne explore la pièce de Shakespeare à des fins… assez ambiguës. Né d’un père flamand  et d’une mère wallonne, lui qui vit en France depuis de nombreuses années, lui qui vient d’obtenir la direction du centre dramatique de Poitou-Charentes  et qui a francisé son nom original de Boonen en Beaunesne, n’est-il pas – inconsciemment - encore toujours victime du syndrome flamand, c’est-à-dire ce besoin d’exposer,  d’exporter et de vanter  l’identité flamande (et non la belge, hélas)  à travers le monde ou  la France en tous cas ? Quel besoin a-t-il d’affirmer  qu’il était « naturel » de faire jouer les Capulets par les acteurs flamands ? « Il y a un côté "Capulet" dans la Flandre d'aujourd'hui, dominatrice, arrogante, aussi riche qu'inquiète d'une éventuelle perte de son identité. Et pourtant, il y a peut-être du "Montaigu" dans le Wallon, léger mais "empêtré dans les privilèges d'une veille aristocratie à la française" » Ne se trompe-t-il pas d’époque ? Pourquoi, au lieu de gommer les stéréotypes, les creuse-t-il encore plus et …de façon inutile?  

12272961271?profile=original« Pour les costumes, nous avons observé, avec les acteurs, comment on peut reconnaître facilement un Flamand et un francophone à ce qu’il porte. Les vêtements wallons ont un côté un peu "destroy" ! » Cela ne vous fait pas rire ?

“Tybalt:  Ik moet rustig blijven, terwijl hij mijn bloed doet koken ! Mijn vlees siddert onder deze tegenstrijdigheid. Ik smeer hem, maar deze inbreuk die nu onschuldig lijkt zal bittere gevolgen hebben. Wraak ! » Et ce texte, cela  ne vous fait-t-il pas pleurer ?

 

Si ce spectacle va sans doute  fort amuser le public français qui pourra rire de bon cœur des chamailleries belgo-belges dans un texte spécialement fait  pour la France  et où seulement un tiers se passe en néerlandais surtitré, le public belge n’est pas logé à la même enseigne :

 la musique de la langue Shakespearienne en a pris un sérieux  coup. Oyez ce mélange de style verbal très indigeste où la langue française prend des airs littéraires anciens  tandis que  la langue néerlandaise est celle d’une série télévisée flamande. Dur à avaler puisque  d’un côté on entend  du flamand gorgé de familiarités que l’on déchiffre à coups de bandes de traduction défilantes, de l’autre  on entend du français souvent horriblement maltraité dont il faut vérifier la traduction en flamand pour comprendre ! Car dans l’histoire, le clan flamand se targue de mieux parler le français et de savoir faire l’effort nécessaire vers l’autre arguant que le clan adverse ne pratique pas la langue de Vondel. Encore un beau stéréotype, qui a pourtant de moins en moins cours.  Ce que l’on réalise surtout, c’est que, même bilingue, on a du mal à comprendre et l’une et l’autre langue !  Surréalisme à la belge, certainement! 

 

12272962053?profile=originalOn ne comprend pas non plus la pieuse promesse de Yves Beaunesne qui ose faire croire que « Le texte est intégralement celui de Shakespeare, à la virgule près. »  Quand on voit les coupes sombres dans les scènes et les  répliques, la diminution du nombre de personnages, (laissant le Prince et  le Frère Laurent dans la neutralité… il reste quatre Montaigus contre sept Capulets)  on se demande si on n’a pas la berlue. Mais  le pire c’est le rabotage de la fin de la pièce avec le message essentiel de Shakespeare qui manque à l’appel.  En effet, in libro veritas, après la mort tragique des amants, le Prince, les Capulet, le vieux Montaigu se rendent au bord du tombeau. Frère Laurent leur raconte la triste histoire des "amants de Vérone" et  son propre complot pour déjouer la destinée fatale. Les deux pères accablés déplorent cette haine fratricide, cause de leurs malheurs. Ils se réconcilient sur les corps de leurs enfants et promettent de leur élever une statue d'or pur. La conclusion d’Yves Beaunesne se contente d’un tombeau ouvert avec les jeunes amants unis dans une ultime étreinte sous les yeux des autres personnages silencieux.

 

 Malgré toutes ces ambiguités, il reste néanmoins le souvenir d’un spectacle esthétiquement très abouti, qui tient plus de l’opéra parlé que du théâtre, avec un divin décor. Celui d’une immense ville encerclant une grande verrière, le toit d’un immeuble sur lequel s’affrontent  et glissent les personnages. Le thème de la chute est omniprésent. On croirait que c’est voulu…  Mais pour Roméo, naïf et oublieux des différends, le bonheur est par-dessus les toits. Roméo bondit sur la ville miniature tel les amoureux dans les tableaux de Marc Chagall, la couleur en moins.  Une superbe chorégraphie - du ballet presque - et un jeu personnel de comédiens  enthousiastes très au point, ponctué de musique pop-rock moderne  et agréable à écouter.

 

12272748692?profile=originalhttp://www.atjv.be/Romeo-et-Juliette

http://www.aulamagna.be/fr/agenda_culturel_details.asp?id=300

http://www.yvesbeaunesne-romeoetjuliette.fr/

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Figurez-vous que le Candide de Voltaire a atterri sur ce réseau par le moyen de mystérieuses effluves informatiques. J'ai toujours eu plaisir de revenir à cette oeuvre que je ne pouvais vraiment pas résister au plaisir de l'inclure dans un petit billet de blogue. Je ne vous blâmerai si vous qualifiez ma démarche comme étant Candide et optimiste.

Il y avait en Vestphalie, dans le château de monsieur le baron de Thunder-ten-tronckh...  [...]...  

Candide écoutait attentivement, et croyait innocemment ; car il trouvait mademoiselle Cunégonde extrêmement belle, quoiqu’il ne prît jamais la hardiesse de le lui dire...

Avouerais-je que cette remarque de Voltaire me rappelle furieusement ce que j'étais à l'âge dit ingrat? Soit-dit, en passant, j'en ai connu de bien délicieuses, des Cunégondes.

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147 pages... pour le plaisir

 

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A LéGENDE DE FLORE ET BLANCHEFLORE

http://php88.free.fr/bdff/image_film.php?ID=7035

Jackie Calatayud FLORE A 7 ANS Patricia Tiryakian BLANCHEFLORE A 7 ANS Pierre Clementi FLORE A 16 ANS Marika Green BLANCHEFLORE A 16 ANS Philippe Noiret LE ROI FELIX Yvette Etievant LA REINE Elisabeth Hardy LA MERE DE BLANCHEFLORE Pierre Debauche GAYDON, LE PRECEPTEUR Mario Pilar LE SENECHAL DU ROI FELIX Nathalie Nerval DAME SIBYLLE, LA TANTE DE FLORE Amidou  L'AUBERGISTE Jean Bouise LE PONTONNIER

Adaptation très fidèle d'une légende du Moyen Age qui raconte l'amour merveilleux de deux jeunes enfants, l'un fils de roi, l'autre fille d'esclave, qui grandissent ensemble jusqu'à l'adolescence sans jamais se quitter mais qu'on cherche un jour à séparer. Pour restituer l'atmosphère originale de l'oeuvre, Jean Prat a réalisé ce téléfilm en supprimant la perspective, à la manière d'un livre d'enluminures.
- La mère de Blancheflore, dame de haut lignage fut emmenée comme esclave à la cour du roi espagnol Félix, un mois avant la naissance de sa fille. Elle devint dame de compagnie de la reine qui mit elle-même au monde un fils, Flore. Les enfants furent élevés ensemble, recevant la même éducation auprès du précepteur Gaydon. Mais alors qu'ils atteignent leur seizième année, le roi Félix inquiet de l'amour qu'ils éprouvent l'un pour l'autre, décide de séparer son fils de Blancheflore dont la naissance est un obstacle à leur éventuel mariage...

Flore et Blanchefleur, poème du Moyen âge. C'est l'histoire de deux enfants nés le même jour, l'un, fils d'un roi sarrasin, et l'autre, fille d'une esclave chrétienne. Ils s'aiment de bonne heure, sont séparés par leurs parents, se retrouvent après de longues épreuves, et finissent par s'épouser. Nous avons deux versions différentes de Flore et Blanchefleur, publiées par Edélestand du Méril dans la Bibliothèque elzévirienne, Paris, 1856; elles sont de la fin du XIIIe siècle, et différent l'une de l'autre non seulement par des ornements de détail, mais par la forme de plusieurs noms propres. Divers passages d'écrits antérieurs attestent qu'il exista quelque version primitive et complète, dont celles-là se sont inspirées. 

L'histoire de Flore et Blanchefleur a pénétré dans la littérature de tous les peuples européens : nous en avons une version en haut allemand par Conrad Fleck, auteur du XIIIe siècle, qui dit avoir travaillé d'après un poème français de Robert d'Orbent ou Orland; une version flamande par Dideric d'Assanede, postérieur à Fleck d'un demi-siècle; plusieurs imitations islandaises, suédoises, danoises, anglaises, etc. La même histoire forme le fond du Filocopo de Boccace, et a été traduite en prose espagnole au XVIe siècle, et même en grec moderne. M. du Méril a essayé de démontrer qu'elle est d'origine grecque, mais sans produire d'arguments bien décisifs. Mais, ce qui est hors de doute, c'est que le poème doit être maintenu dans le cycle français : les Trouvères font de Blanchefleur la mère de Berthe aux grands pieds.

 

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cosmovisions.com


 

 

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Mes calembours

À la manière de...

Sur un radeau chaviré, un rat d'eau

Rencontra un chat viré d'ailleurs.

S'en suivit un charivari.

...

N'ayant rien à faire, on s'affaire à se satisfaire.

S'étant bourrée de gâteries, Agathe rit: ça va faire!

...

Un rat botté a raboté un bout de bois qui barbotait.

...

Autrefois, Grecs et Romains, face à des attaquants odieux,

toujours, s'en remettaient aux dieux.

...

L'art de porter foulard, combiné à celui du fard.

Rend les croyantes attrayantes.

...

Premier avril, espiègleries et tromperies.

Qui trompe rit.

...

Pas d'âge pour le bavardage; se méfier du radotage.

...

En colère, pour ne pas en avoir l'air,

Il est bon d'aller prendre l'air.

...

22 octobre 2013

 

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Absurde, n'est-il pas!

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Superbe spectacle d’apothéose,

Tant de créativités explosent.

Images de joies et de douceurs,

Sombrent ensuite dans la douleur.

Paradoxes de l’épanouissement,

Disparaissent mystérieusement.

Nul être, nulle chose n’échappe à son sort,

En créant la vie, on a créé la mort !

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Propos sur le calembour

 

Pondre un bon calembour n'est pas chose facile.

Tirés par les cheveux, des mots sont assemblés

 Faire rire, un désir mal aisé à combler.

Le plus souvent, le résultat paraît débile.

Hugo définit « fiente de l'esprit qui vole »

Le calembour. Les images le fascinaient.

Son besoin d'en user, sans cesse, semble inné.

Celle-là, suggérant un déchet n'est pas drôle.

L'humour d'un calembour peut parfois étonner,

Semble de bon aloi, quand il surgit, par chance.

Les jeux de mots, privés de charme et d'élégance,

Font à l'accoutumance, un joyeux pied de nez.

Enrichir son esprit est un choix désirable.

Or pour se délasser, aux instants de repos,

On accueille indulgents, les rires et les mots,

Blagues ou calembours, de personnes aimables.

 

Devos savait comment un calembour se crée,

Et en a quelquefois révélé le secret.

Il aimait, c'est certain, jongler avec les mots;

En les lançant en l'air, il occultait les maux.

 

20 octobre 2013

 

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administrateur théâtres

Koninklijk Concertgebouworkest direction Daniel Harding
Soprano: Emily Magee

Anton Webern, Sechs Stücke, op. 6
Richard Strauss, Vier letzte Lieder
Robert Schumann, Symphonie n° 2, op. 61

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L’Orchestre royal du Concertgebouw qui fête cette année ses 25 ans est régulièrement cité comme l'un des meilleurs du monde. Une foule enthousiaste se pressait donc aux portes des Beaux-Arts ce soir pour entendre cet orchestre prestigieux conduit depuis de nombreuses années  par son jeune chef invité,  Daniel Harding. Il est anglais et  n’a que 38 ans. Les sonorités subtiles des  Six Pièces pour orchestre, op 6 (1909, révisé en 1928) d’Anton Webern commencent par des vents très harmonieux, des frémissements de cordes et les stridences dynamiques des cuivres et percussions. Une musique aux couleurs extraordinaires.  Le chef soudain dirige quelque chose de presque inaudible… le presque silence! Seule la gestique se remarque.  Surgissent alors les très beaux timbres des flûtes, hautbois et clarinettes aux teintes lugubres. Une flûte presque macabre se détache sur un fond de cors qui jouent les gongs chinois. Et encore ces silences ombrés de tremblements furtifs. Par contre, les notes lancinantes des trombones, le grésillement des timbales débouchent sur des percussions effarantes. Célesta, cloches-plaques concertent parmi des bois très fruités et un piccolo charmeur.  Chaque instrument se livre à des Om̐s puissants qui se terminent en murmures, chacun selon sa couleur. Puis des duos de notes fusent de tous les pupitres avant que le premier violon ne lâche un ultime arpège descendant.  Les trompettes étouffées égrènent les quelques pulsations d’un cœur à son dernier soupir. La salle rendue muette d’admiration.  
 
Etait-ce le lien voulu pour créer une atmosphère de concentration et d’ouverture sur l’imaginaire ?  Voici la soprano américaine Emily Magee sur scène. Un port de reine, une  somptueuse entrée en matière : ondoyante, la cantatrice fixe un horizon lointain au-delà de la salle et semble boire une coupe de tristesse. Elle chantera les Vier letzte Lieder de Richard Strauss (1948).  Früling, un poème de Joseph von Eichendorff surprend  peut-être par sa robustesse, puis on se laisse porter par September, un poème de Herman Hesse. C’est l’adéquation parfaite du chant et des paroles : « Langsam tut er die grossen müdgewordenen Auuuuugen zu ». Cette tendre et puissante  berceuse  est soulignée à la fin  par les  bassons et cordes qui dessinent le calme d’un  repos tranquille. « Beim Schlafengehen » est introduit par des contrebasses voluptueuses. Au centre de la pièce: un splendide solo du violon qui fuse parmi les cordes et à la fin, de purs accents poétiques qui achèvent le lied comme la queue d’une comète. Adéquation parfaite du chant et de l’orchestre. Entre ses fulgurances automnales et ses ombres enveloppantes, Emily Magee est tout un orchestre à elle seule.  Dans Im Abendrot, toujours de Herman Hesse, on voir surgir  deux  frêles alouettes, dans le mystère de l’immensité «  Es dunkelt schon die Luft, zwei Lerchen nur noch steigen, nachträumend in den Duft ». C’est l’ultime et poignant Adieu à la vie. « Wie sind wir wandermüde… quelle allitération ! Ist dies, orchestre, etwa, orchestre, die Tod ? » La chanteuse se laisse porter par la musique finissante comme une jonque qui disparaîtrait dans la nuit. Encore quelques gouttes lumineuses très tenues des cuivres et des larmes de picolo. On ne s’attendait pas à une telle archéologie de sentiments. C’est l’amour qui revient en bis avec  le profond ravissement de «Und morgen wird die Sonne wieder scheinen», brodé par  la  harpe et  Liviu Prunaru, le merveilleux violoniste.  12272960859?profile=original

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Après la pause  c’est au tour de  la Deuxième Symphonie en do majeur op 61 de Schumann (1845-1846) d’achever de nous séduire. Schumann a composé sa Deuxième Symphonie, tandis qu'il connaissait des problèmes nerveux, et décrit le travail comme un souvenir d'une période sombre de sa vie. Il dit lui-même que le spectateur pourra ressentir sa remontée vers la lumière.   La souffrance est  sublimée par des sonorités qui cueillent à la fois  les pulsions destructrices  et  le retour triomphant  à la vie.  On retient l’incandescence des hautbois et clarinettes qui ont rejoint les violons dans l’Adagio espressivo,  les sonneries des cuivres,  des percussions craquantes. Les tempi soulignent avec grande justesse les bourrasques des fanfares et la lente introduction méditative du départ répétée après le scherzo puis au dernier mouvement. Les volutes émouvantes des bassons sont-elle une recherche de bonheur ?  C’est un temps suspendu qui plane dans l’œuvre avec  ce mystérieux  choral piqué comme une fleur à la boutonnière. Des ondes de douceur viennent mourir avant l’attaque fulgurante du dernier mouvement.   L’enthousiasme musical de l’orchestre  est tel que la prestation se passerait presque de chef.  Celui-ci est ardent, peu démonstratif mais partout à la fois, créant un bel équilibre des plans,  diffusant  une dynamique exceptionnelle.  Si l’œuvre sonne  aussi merveilleusement, est-ce par la diversité de ses climats,  par  la concentration extrême, les gestes élastiques, vifs et précis du dirigeant  ou le jeu inspiré et aéré des instrumentistes? L’ensemble donne en tout cas un sentiment d’apothéose après des souffrances profondes.

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PERLES D'AUTOMNE

Perles d’automne

 

Tombe le rougeâtre éclatant, la douceur exprimée.

Un vent coquin balançant les feuilles fragiles.

Le mot frisquet difficile à saisir la volupté.

L’aspect d’une découverte de respirer cette fraîcheur.

Subtilité d’une patience, apprécier l’extraordinaire.

 

Tome le jaunâtre, un léger sourire, spectacle.

Pensées positives en regard de nos comportements.

Un corps sensible, doux ramages, le vagabond.

Fierté d’une terre anoblie, léger tourment.

 

Eaux chagrinées qui ruissellent, triste visage.

À l’abri d’un arbre chétif, gouttelettes furieuses.

La beauté de caresser une bruine abondante.

Charmante nudité, la douceur spongieuse.

 

André, épervier

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