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Vague à l'âme

Dans mon jardinet, l'énergie, 
En ce temps, à chaque seconde,
Fait que l'herbe, en tiges, y abonde.
Me sens vaguement étourdie.

En ce temps, à chaque seconde, 
Circule ardent, le vent de vie.
Me sens vaguement étourdie.
Liées, les plantes se confondent.

Circule, ardent, le vent de vie.
Il répand la lumière, en ondes.
Liées, les plantes se confondent.
Les tiges des pivoines plient.

Il répand la lumière, en ondes.
Mon âme troublée se replie.
Les tiges des pivoines plient.
Des regrets flottants font la ronde.

13 juin 2015

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administrateur théâtres

Victor Hugo à Villers-la-Ville, deux siècles d’art et de culture.

P1030456-gplus_0.jpg?itok=W3myX-VJ&width=400 EXPO et THÉATRE dans le contexte de la commémoration de la bataille de Waterloo le 18 juin 1815, à l’Abbaye de Villers-la-Ville, es 16 et 17 juin… plus, si affinités !  

 

Haut lieu historique et touristique de Belgique, l'abbaye de Villers-la-Ville  est située dans le Brabant Wallon, à seulement 30 km de Bruxelles. Un des sites cisterciens les plus complets d'Europe, c'est un véritable condensé de plus de 850 ans d'histoire et de savoir-faire dans tous les domaines. Toute l'année, de nombreux événements sont organisés dans les ruines: spectacles, concerts, animations familiales...Voici bientôt une exposition et du théâtre:

 

Affiche-expo-Hugo_1.jpg?itok=YjjdKdAp&width=400UNE EXPOSITION intitulée Victor Hugo à Villers-la-Ville, deux siècles d’art et de culture.Cette exposition qui aura lieu du 17 juin au 16 août 2015 dans le moulin de l’abbaye aura pour figure de proue le plus illustre et le plus célèbre visiteur du lieu, Victor Hugo. Elle comprendra des œuvres originales de prestige exposées pour la première fois au public. Cette exposition est sous l’égide de Jean Lacroix, président de l’Association des Ecrivains Belges de langue française.

 

Victor_Hugo.jpg?itok=pWVFovMM&width=400Et aussi, les deux premiers soirs, une  PIÈCE DE THÉÂTRE

QUAND VICTOR HUGO RACONTE LE 18 JUIN 1815

Adaptation théâtrale de Jean Lacroix

Interprétation : Angelo Bison

Montage audio-visuel : Guy De Smedt

 

 

Le Mardi 16 juin (soirée VIP) http://www.villers.be/fr/hugo-vip 

Et le Mercredi 17 juin 2015, de 22h à 23h15

 

VICTOR HUGO RACONTE…

Le spectacle Quand Victor Hugo raconte le 18 juin 1815 a été créé à Waterloo en 2012. Il est le fruit d’une collaboration entre Angelo Bison, comédien et Jean Lacroix, spécialiste de Victor Hugo et écrivain. Dans cette représentation, Victor Hugo, qu’Angelo Bison incarne, est en pleine écriture du récit Waterloo qu’il peaufine pour son roman Les Misérables

 

UNE ADAPTATION VILLERSOISE

Victor Hugo est le héros principal de trois pièces de Jean Lacroix. Celle qui se joue en juin 2015 à l’Abbaye de Villers, est une adaptation de l’immense chapitre que Victor Hugo consacre à la bataille de Waterloo dans son roman Les Misérables.

Jean Lacroix a modifié la structure de ce chapitre. Il en rétablit ainsi la trame chronologique, tout en respectant scrupuleusement le texte écrit de Victor Hugo. Le spectacle a été spécialement remanié pour la représentation théâtrale du 17 juin et doit donc être considéré comme une nouveauté.

 

ANGELO BISON

Depuis 1979, Angelo Bison travaille comme comédien ou comme metteur en scène dans la plupart des théâtres belges : Atelier Sainte-Anne, Atelier Théâtre Jean Vilar, Botanique, Kinépolis, KVS, Nouveau Théâtre du Méridien, Théâtre des Martyrs, Rideau de Bruxelles, Théâtre de la Vie, Théâtre de Poche, ...

En 2014, il a interprété le rôle de Tartuffe de Molière au Théâtre Royal du Parc ; sur cette même scène, du 23 avril au 23 mai 2015, il vient de jouer  dans Vampires de Thierry Debroux, aux côtés de Jacqueline Bir et de José Van Dam.

Victor Hugo accompagne Angelo Bison depuis longtemps. Dès 1992, le comédien incarne le grand écrivain dans une compilation de Choses vues, au Rideau de Bruxelles, dans une adaptation d’Isabelle et Jo Gérard. Il a aussi été Victor Hugo dans la pièce de Jean Lacroix, Hugo m’a dit, créée à Waterloo en 2002.

 

P1110655-jean-lacroix.jpg?itok=Vr0P_Xp9&width=400JEAN LACROIX

Jean Lacroix est l’auteur d’une 30aine de publications (critique littéraire, critique musicale, poésie, récit). Jean Lacroix est le spécialiste belge de Victor Hugo, auquel il a consacré 4 ouvrages, et autour de l’œuvre duquel il a été commissaire de 5 expositions. Il est aussi dramaturge. Il compte à son actif une 10aine de pièces de théâtre, dont la caractéristique est de mettre en scène des écrivains ou des musiciens du passé comme Goethe, Schubert, Mendelssohn, Tchaïkovski,… ou encore Victor Hugo.

 

Contact public : Abbaye de Villers – 071/880.980 – www.villers.be – info@villers.be

Le saviez-vous ?...Victor Hugo à Waterloo.
Chacun d'entre nous sait que le célèbre écrivain est passé par Waterloo. Il était alors âgé de 59 ans. Arrivé le 7 mai 1861 à Mont-Saint-Jean (Waterloo), Victor Hugo s'est installé à l'Hôtel des Colonnes aujourd'hui disparu. (L'Hôtel des Colonnes a été démoli en 1962, il était situé à l'emplacement de l'actuel garage Jaguar au rond-point du magasin Carrefour-anciennement Biggs) Des deux fenêtres de sa chambre, il pouvait apercevoir le lion de Waterloo dont il réalisa un dessin dans son carnet de travail. On peut y lire : "Nuit du 28 au 29 mai,  orage, pluie, tonnerre, larges éclairs sur le lion de Waterloo". Victor Hugo restera environ deux mois à l'Hôtel des Colonnes et c'est là qu'il terminera, le 30 juin 1861 à 8h30, son célèbre roman "Les Misérables".

Mais pourquoi une colonne Victor Hugo ?
En 1911, pour commémorer le 50ème anniversaire du séjour de Victor Hugo à Waterloo, l'historien Hector Fleichman, le peintre Maurice Dubois et le poète Iwan Gilkin eurent l'idée d'ériger une colonne. La première pierre fut posée en 1912.
Malheureusement, suite au décès en février 1914 de Hector Fleischmann et ensuite la guerre, les travaux furent arrêtés, et cette interruption dura plus de 40 années.
C'est en 1954 qu'un "Comité Victor Hugo" fut constitué pour procéder à l'achèvement du monument qui fut enfin inauguré en juin 1956, en présence de nombreuses personnalités françaises et belges, dont Paul-Henri Spaak. Faute de moyens, le Comité Victor Hugo fit don de la colonne à la commune de Lasne qui en est aujourd'hui le propriétaire.

  • Le 3 septembre 1862, Victor Hugo est passé par les ruines de l'abbaye de Villers-la-Ville desquelles il a réalisé un croquis.

"Waterloo, morne plaine" est extrait du poème "L'Expiation" ("La Légende des Siècles") que Victor Hugo a écrit en 1852 sur l'île de Jersey

Waterloo ! Waterloo ! morne plaine !
Comme une onde qui bout dans une urne trop pleine,
Dans ton cirque de bois, de coteaux, de vallons,
La pâle mort mêlait les sombres bataillons.
D'un côté c'est l'Europe, et de l'autre la France !
Choc sanglant ! des héros Dieu trompait l'espérance
Tu désertais, victoire, et le sort était las.
O, Waterloo ! je pleure, et je m'arrête, hélas !
Car ces derniers soldats de la dernière guerre
Furent grands; ils avaient vaincu toute la terre.
Chassés vingt rois, passé les Alpes et le Rhin,
Et leur âme chantait dans les clairons d'airain !
Le soir tombait; la lutte était ardente et noire.
Il avait l'offensive et presque la victoire;
Il tenait Wellington acculé sur un bois.
Sa lunette à la main, il observait parfois
Le centre du combat, point obscur où tressaille
La mêlée, effroyable et vivante broussaille,
Et parfois l'horizon, sombre comme la mer...

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administrateur théâtres

12273102470?profile=originalTitre de la pièce: On achève bien les chevaux (They shoot horses don’t they? )

Auteur du roman: Horace Mc Coy(1935)

Souvenir: le  Film noir de Sydney Pollack (1969)

Genre: Et vous?

Projet: Panem et circenses

Time: Big Brother, now

Place: Our global world

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Oubliées les 30 glorieuses, les 70 années de Pax Atlantica, les progrès scientifiques et médicaux, la conquête de l’espace, le rêve américain, l’avènement des nouvelles technologies : le monde est une vaste dépression économique, il y a  une frange de nantis et une majorité écrasée, criante de misère. Un peu comme dans 1984 de George Orwell. Le décor est planté.

La crise a enfanté des marathons de danse prometteurs de repas gratuits et couronnés d’un prix fantasmagorique pour le dernier couple de Misérables resté en piste.

Le maître de cérémonie est un prototype de nos brillants animateurs de télévision. Un Big Brother, manipulateur, cupide et tout puissant. Les danseurs jouent le jeu jusqu’à l’épuisement, acceptant des consignes de plus en plus inhumaines pour obtenir la prime. Monsieur Walter, c’est son nom, exploite une à une chacune de leur vulnérabilité dans le but du spectacle. Il les félicite et les admoneste tour à tour: « Vous avez le spectacle dans le sang »! Eva Blanche chante «  My baby shot me down, bang, bang ». Le spectacle est à la limite du supportable, tandis qu’il enfile   du haut de son podium des doctes sentences de plus en plus cauchemardesques de la libre entreprise , au nom du droit absolu à l’accumulation illimitée des biens.

Une voix s’élève enfin : Jeanine Godinas, une citoyenne à la ville et comédienne sur les planches. Son intervention étrille le compère et renvoie le monde face à son échec devant la misère généralisée, l’égoïsme devenu loi et le voyeurisme écœurant. La grande friandise populaire que sont les exploits de la téléréalité est passée à la moulinette. Mais où sont donc passées nos fibres essentielles ? L’intelligence de cœur et d’esprit, la compassion, l’affectivité ? Ce spectacle est un véritable poème symphonique qui fait prendre conscience de la corruption intense de l’homme, et de la seule rédemption possible… via l’humanité des artistes.

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Et de l’humanité,  les « valeureux candidats » en ont à revendre. Ainsi que du talent. Ce sont les corps de ces généreux comédiens qui parlent d’abord. Et jusqu’à épuisement. Et les voix de Benjamin Boutiboul , Toussaint Colombani, Inès Dubuisson, Emile Falk, Cachou Kirch, Gaetan Lejeune, Magali Piglaut, Chloe Struvay, Anne Sylvain, Benoit Verhaert, Simon Wauters, tous artistes de choc  qui fabriquent  une chorégraphie éblouissante de cohésion et de sincérité. Ils rivalisent de présence scénique.  Et le texte coule, inéluctable et réaliste  comme du Steinbeck. Mais les personnages  se fanent tout aussi  inéluctablement comme dans un film de sciences naturelles accéléré : de l’éclosion des  espoirs de chaque couple  au flétrissement cynique  de leurs idéaux. Seule la mort  peut soulager l’ultime et intolérable épreuve de Gloria,  refusée dans un sursaut de dignité tant elle la trouve dégradante. Dans son refus d’offrir le spectacle  d’un mariage instrumentalisé au public avide de sensations,  elle s’avère plus poignante encore qu’un personnage de Zola.  Elle « qui rêvait d’un monde nettoyé pour recommencer la vie »  elle s’offre la mort grâce à la compassion de son compagnon, une apothéose qui efface le pourrissement de la société.  Celui qui l’a euthanasiée se souvient de la  terrible phrase  prononcée jadis par son grand-père: « Ainsi on achève les chevaux ».

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 La mise en scène y va fort, le public est  même sommé de participer et d’applaudir pour faire monter l’applaudimètre. Violence. C’est comme les like sur Facebook, comment peut-on liker de telles déshumanisations? Et pourtant, le spectacle de Michel Kacenelenbogen est d’une puissance remarquable quant à son impact sur le spectateur déjà bien ébranlé en début de saison par « Les filles aux mains jaunes » de Michel Bellier. Le rythme de ce spectacle  est très physique et de plus en plus  exténuant. La danse a fait place à la sauvagerie de la course dans une arène.  L’énergie des comédiens souligne le violent désir de survivre à travers le supplice et le désespoir. « Stop ! » hurle Janine Godinas «  Je suis sûre que l’on peut changer la marche des choses, se mettre ensemble et faire autre chose. » C’est ce qu’il faut entendre, à coup sûr, si on en croit le maître de la pièce et non le maître de cérémonie. La tension dramatique est  enrobée dans une  magnifique partition musicale (Pascal Charpentier) qui détourne dans des effets de contrastes saisissants, les tubes sentimentaux  de nos années d’insouciance  pour mieux dénoncer l’intolérable réalité. 

MAI 2015

Magali Pinglaut

Un besoin urgent de solidarité

http://theatrelepublic.be/event_details.php?event_id=141&cat_id=1

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http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=372&type=2

Comédie dramatique

ON ACHÈVE BIEN LES CHEVAUX

de HORACE McCOY. Traduction de MARCEL DUHAMEL. Adaptation: MARIE-JOSÉE BASTIEN
Mise en scène : Michel Kacenelenbogen Avec : Magali Pinglaut, Benoît Verhaert, Emile Falk, Gaëtan Lejeune, Anne Sylvain, Cachou Kirsch, Janine Godinas, Simon Wauters, Toussaint Colombani, Inès Dubuisson, Chloé Struvay et Benjamin Boutboul

DU 07/05/15 AU 20/06/15

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administrateur théâtres

B comme... Bonnard, B comme ... Beau!

12273097052?profile=original ...Ses toiles représentent souvent son épouse Marthe, mais aussi les pentes verdoyantes de sa "maison roulotte" (comme il  l'appelle)  surplombant  le cours de la Seine, et les couleurs et de la lumière du Midi, région vue comme un paradis antique retrouvé. Le peintre y exprime sa propre vision de l'Arcadie, de sorte qu'il est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux acteurs de l'art moderne et un représentant incontournable du courant arcadien.  Du portrait à la nature morte, de la scène intime au sujet pastoral, du paysage urbain au décor antique, la rétrospective présentée au musée d'Orsay rend un très  bel hommage à cet artiste inclassable et il vous sera difficile de ne pas emporter le très beau catalogue. Car il s'agit bien de Pierre Bonnard. B comme Beau.

Un Weekend à Paris ? Ne ratez surtout pas la très belle rétrospective sur Pierre Bonnard au musée d’O! Cette exposition intitulée "Peindre l'Arcadie" est l'occasion d’explorer toutes les facettes  de son œuvre, du paravent japonisant aux grandes œuvres murales en passant par d’exquis tableaux intimes. Pierre Bonnard (1867-1947), cet artiste complet, influencé par le japonisme,  explorait divers champs de création : la peinture et le dessin, mais aussi la gravure, la sculpture et les premiers balbutiements de la photographie.  Pierre Bonnard se défendait d’être rattaché à l’un ou l’autre courant artistique.


-la-soiree-sous-la-lampe.jpeg?width=473Le parcours de l'exposition s’articule autour de huit sections: japonisme, intimité, imprévu, photographie, portraits, jardin sauvage, couleur, grands décors.  Du tableautin au grand format, du portrait à la nature morte, de la scène intime au sujet pastoral, du paysage urbain au décor antique, l'œuvre de Bonnard nous révèle un artiste instinctif et sensible. Au cours de sa carrière, il utilisera une  palette aux couleurs de plus en plus vives et lumineuses et une approche de la perspective résolument moderne.  Son sens aigu de la lumière, son attrait pour les couleurs vibrantes et l’utopie du Midi, ressentie comme un paradis antique retrouvé, l’ont conduit à représenter sa  propre vision de l'Arcadie*, de sorte qu'il est aujourd'hui considéré comme l'un des principaux acteurs de l'art moderne et un représentant incontournable du courant arcadien.  

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« La vie et l’œuvre de Pierre Bonnard  offrent une apparence illusoire de calme et de limpidité. Il se joint en 1889 au groupe des Nabis, mais s’en éloigne rapidement. De même, il se libère de l’influence, prédominante sur lui, de Gauguin, des impressionnistes et des symbolistes, pour poursuivre sa démarche personnelle. Toute sa vie il sera passionné par la poésie des poètes symbolistes et celle de Mallarmé.

           L’art japonais traditionnel, qu’il a pu apprécier pour la première fois en 1890 lors d’une exposition d’estampes à l’École des Beaux-arts de Paris, demeure dans ses composantes essentielles, la référence à laquelle il restera le plus fidèle, ce qui lui vaudra le titre, donné par Maurice Denis, de « Nabi le plus japonard ».

 

pierre-bonnard-peindre-larcadie-exposition-mu-L-Dh5gTU.jpeg?width=198Cet apport se lit dans le choix de ses thèmes – la femme, la nature, les fleurs, les fruits, tout ce qui est fragile, évanescent, et aussi éternel -, mais surtout dans le traitement de la perspective, fondée sur la théorie du « double point de vue », c’est à dire une alternance de plans horizontaux et verticaux.

 

                 Bonnard affirme l’originalité de son style dès 1895 à travers sa réflexion sur les théories de l’art et, malgré la séduction évidente des couleurs et les thèmes, sa peinture se réfère à l’ordre du cognitif et du discursif, évident dans Effet de glace ou le Tub, 1909 (coll. Part., Winterthur), ou dans la série de ses autoportraits. Complexe, riche en nuances et en contradictions, elle suscite, sous des aspects trompeurs de joliesse et d’intimité bourgeoise, un réveil permanent de l’esprit. Les deux guerres mondiales, vécues dans une certaine retraite, n’altèrent pas son rythme de travail, mais elles le touchent au plus profond de son être. Son influence reste fondamentale dans l’art du XX° siècle par sa remise en question de la représentation traditionnelle de l’espace. Elle se porte jusqu’à l’avant-garde russe avec Malevitch.

 

                  En définissant l’espace pictural par des lois qui lui sont propres, indépendantes de la vision subjective et spontanée de l’homme, en revalorisant la surface du tableau grâce à ce que Mallarmé appelait « la perspective artistique » - qu’il admirait dans l’œuvre de Manet -, Bonnard annonce l’abstraction. Il applique ces règles nouvelles au domaine des intérieurs, ou de paysages aux couleurs lyriques - qu’il peint sur de très grands formats de 1926 à 1928 -, et aussi aux nus et aux portraits des êtres proches, sa compagne Marthe, son ami Signac, ses animaux aussi, chiens et chats, qu’il aimait particulièrement. Il exécute de 1938 à 1945, dans les temps de malheur de la Seconde Guerre mondiale, qui lui font penser que le monde devient fou, ses cinq autoportraits  d’un pessimisme sans complaisance sur la destinée de l’homme.

12273097073?profile=original A travers une centaine de  tableaux et une cinquantaine de photographies choisis par la conservatrice Isabelle Cahn et le président du musée, Guy Cogeval, le musée d'Orsay a voulu " faire découvrir d'une façon différente un peintre mondialement connu pour la magnificence de ses couleurs et la radicalité de sa vision."

Quant à ce très beau tableau de Bonnard Nu à Contre-jour, 1908, Pierre Bonnard, Musées royaux des Beaux-Arts de Bruxelles... vous le retrouverez en prêt à l'autre bout de Paris dans une autre exposition Les Clefs d’une passion, à la Fondation Louis Vuitton.

      nu-a-contre-jour-1908-pierre-bonnard.jpg             

 

 

La rétrospective "PIERRE BONNARD, PEINDRE L'ARCADIE"  au MUSEE D'ORSAY 1, rue de la Légion d'Honneur 75007 PARIS,  jusqu’au au 19 juillet 2015.

• Métro : Solférino (ligne 12)
• RER C : Musée d'Orsay
• Bus : 24, 63, 68, 69, 73, 83, 84, 94

Horaires
Ouvert tous les jours sauf le lundi :
• de 9h30 à 18h , nocturne le jeudi jusqu'à 21h45

Tarifs
Plein tarif : 11 € , Tarif réduit : 8,50 € , Gratuit pour les moins de 18 ans, les 18-25 ans ressortissants ou résidents de l'UE, les demandeurs d'emploi, les handicapés et pour tous les premiers dimanches du mois.Audiophone 5€

http://www.musee-orsay.fr/

notes:  

*Arkadhía : Ville de la Grèce antique.  La population de l’Arcadie Antique était faite de pasteurs. Elle résista à l’hégémonie de Sparte. Arcadie symbolise un séjour dans le bonheur. (Larousse).

Parallèlement à la tendance littéraire, dont la poésie bucolique fut l'expression, le mouvement Arcadien fleurit dans le domaine de la peinture : les tableaux et les dessins représentaient des bergers dans un paysage bucolique et idyllique sur fond de forêts et de collines. Le plus bel exemple, est au 17ème siècle, le peintre français Nicolas Poussin (1594 -1665) inspiré par ce mouvement artistique qui a peint l'un de ses meilleurs tableaux, Les bergers de l'Arcadie ou ET IN ARCADIA EGO " (1647). 

Source : http://arcadia.ceid.upatras.gr/

Source : http://www.culture-first.fr/first-off/exposition-pierre-bonnard-musee-orsay-billets-coupe-file-carte-pass-abonnement-box-culturelle-detail

Source : Histoire de L’Art. Du moyen Âge à nos jours ; Edition Larousse, essais et documents

Source: https://blognuart.wordpress.com/tag/nabi/

 

 

 

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Un beau voyage

Un rêve ancien vient de se réaliser. Un voyage en Ecosse. Une semaine dans les hébrides intérieures.

Basés dans l'ile de Mull, nous avons sillonné, appareil photo et carnet de croquis à portée de main, les différents paysages de landes, forêts et côte sauvage.

Nous sommes allés découvrir les iles de Iona, Lunga et Staffa.

Un voyage inoubliable ou la nature est prédominante.

Les ambiances, la vie.

Le soir au pub avec les musiciens de l'ile.

Un rêve devenu réalité que je voudrais partager.

12273107657?profile=originalGrive musicienne à côté du cottage, près de Bunessan 12273107864?profile=originalLoch Na Lataich, ile de Mull

12273108461?profile=originalAbbaye St Colomban

Début du christianisme en Ecosse. 12273108857?profile=originalCroix celte 12273109252?profile=originalLa vue en face de notre cottage sur l'ile de Mull

12273108878?profile=originalToujours en face du cottage. La liberté.

12273109858?profile=originalEiders

12273110085?profile=originalPhoques

12273110501?profile=originalGuillemots de troll sur l'ile de Lunga

12273111071?profile=originalMacareux moine à Lunga

12273110885?profile=originalPingoins torda

12273111677?profile=originalOrgues basaltiques à Staffa

12273111853?profile=originalRetour sur l'ile de Mull

12273112253?profile=originalBaie de Carsaig

12273112082?profile=originalEt ébauche sur le terrain à Carsaig

12273112657?profile=originalDes arbres magnifiques

12273112493?profile=originalLoutre.

12273113069?profile=originalTobermory, la capitale de l'ile et un très bon whisky !

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Pour marquer ses 10 ans d'activités, l'Espace Art Gallery édite 3 recueils d'art concernant 51 artistes qui ont exposé dans la Galerie. Ces recueils seront offerts gracieusement à ces 51 personnes.

Une première séance publique sera dédiée afin d'offrir le premier et le deuxième volume de cette collection aux artistes ayant bénéficié d'un article d'exposition sur Arts et Lettres en 2012 et 2013. Un spectacle de chants, harpe et violons accompagnera cette séance de remise du premier recueil. 

La date; samedi 30 mai 2015 de 18 H 30 à 21 H

Cette nouvelle collection s'intitule: "Etats d'âmes d'artistes". Il s'agit d'un partenariat entre le Réseau Arts et Lettres et l'Espace Art Gallery. Cette collection présentera les billets d'art de François Speranza, historien d'art attaché au Réseau Arts et Lettres.

Sont concernés par ces billets d'art -dans le premier recueil  artistes ayant exposés en 2012 - les artistes suivants:

MARCUS BOISDENGHIEN

CLAUDINE CELVA

ROSELYNE DELORT

MICAELA GIUSEPPONE

MARYLISE GRAND'RY

JUSTINE GUERRIAT

MARC JALLARD

ANGELA MAGNATTA

PATRICK MARIN

MICHEL MARINUS

FRANCOISE MARQUET

BETTINA MASSA

PIERRE-EMMANUEL MEURIS

JAIME PARRA

SOUNYA PLANES

XAVI PUENTE

BERNADETTE REGINSTER

JULIANE SCHACK

CHRISTIAN VEY

MANOLO YANES

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Dans un deuxième recueil, sont concernés par ces billets d'art les artistes suivants (exposés en 2013):

CLAUDE AIEM

JIM AILE

NATHALIE AUTOUR

VERONICA BARCELLONA

MICHEL BERNARD

JEAN-PAUL BODIN

BOGAERT

CREATIONS CHRISTIGUEY

FRANCOISE CLERCX

LINDA COPPENS

HENRIETTE FRITZ-THYS

HELENA GORBACHEVSKI

ELODIE HASLE

GILLES JEHLEN

CHRISTIAN LEDUC

XICA BON DE SOUSA PERNES

ALEXANDRE SEMELOV

DIMITRI SINYAVSKY

TINE SWEERTS

RACHEL TROST

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La soirée sera animée par le groupe Formiga & Cigale (chants, harpe et violons).

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Les Editions d'art EAG ont pour dessein

l'Eveil à l'Art comme Graal

Entrée libre

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LA CHANSON

Et c’est la rue triste où passe la chanson

Et c’est toujours la même à la même heure tendre

Avec ses mots naïfs ses notes et ses sons

Pourtant beaucoup s’entendent à ne point l’entendre

 

 

Elle dit, la chanson, l’amour tout jeune et son

Cortège de baisers l’herbe sur quoi s’étendre

Et elle n’a besoin d’aucun diapason

La chanson la chanson qui te dit de l’attendre

 

 

A chaque coin de rue où tu traînais enfant

La chanson était là Tu es parti trop vite

Vers tes rêves de pierre à taille d’éléphant

 

 

Chanson fraîcheur de l’eau que ton regard évite

Et qui te verse un peu de ce ciel émouvant

Où tes rêves d’avant et de toujours gravitent

 

 

 

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administrateur théâtres

12273104476?profile=original12273104500?profile=original12273105671?profile=originalWAM! Magnifique sujet ! Brassens* ou Brel en aurait fait une chanson bien sympathique, Raymond Devos, en aurait fait un délire scénique, Raymond Queneau un exercice de style facétieux, Thomas Günzig un café serré palpitant.

L’idée est excellente : saisir sur le vif cinq quidam en proie au désir foudroyant  d’être ou de devenir premier.

Premier en math ? Premier né? Premier de cordée ? (Personne ne connait plus…) Jeune premier ? (Cela se fait encore?) Premier baiser? … On verra beaucoup plus torride, et pas toujours du meilleur  goût!

“Be the first to post on this Page”, lit-on souvent! On écrira donc!

Premier oui! Etre le Premier dans le rang, comme à l’école, en première  primaire, ils se bousculent pour être devant la ligne tracée au sol. On n’est nulle part, il n’y a pas de décor.  Laura Noel, Maud Bauwens, Robin Van Dyck, Camille Pistons, Abel Tesch et Gabriel Aimaer interprètent des quidams stéréotypés à outrance qui enragent ferme devant  cette ligne blanche marquant la tête d’une queue devant Rien. Le nom de la troupe c'est d’ailleurs « le théâtre Jean Rage ». (Rires).  Il ne se passera rien d’autre. Cela crie, se renverse, se pousse, gesticule, copule à qui mieux mieux. Les artistes très dynamiques endossent avec férocité la tricherie, la manipulation, la séduction mais le choix de la mise en scène ne nous semble pas très convaincante, car  l’exagération délibérée finit par nuire ou agacer.

Le maillon faible, ce n’est donc pas tant les jeunes comédiens  à qui on a demandé de surjouer,  mais le metteur en scène qui a trop donné dans la caricature et pas assez dans la justesse de ton.

Au contraire, s’il avait choisi  l’ironique «  understatement », à la manière de Beckett, ou les silences de Pinter, le texte d’Israël Horovitz n’aurait pas été si dilapidé! Et les folles stratégies des « gagnants » auraient été mieux mises en évidence. Victime du chaos et de la sauvagerie ambiante, Benoît Pauwels a sans doute perdu son cordeau, fasciné par la ligne blanche qu’il a installée pour  conduire le spectateur du bar à la salle du troisième et qu’il doit finir par faire avaler à l’un des quidams!  Sacré défi! L’oiseau rare qu’est cette pièce  culte d’Israël Horowitz... est bien ébouriffé et en avale presque sa cravate!

Dans la salle pleine à craquer, nous sommes arrivés les  derniers sur la liste d’attente et,  installés au tout premier rang, en définitive nous étions bienheureux de jouir d’une telle perspective sur le plateau. Ah qu’il est bon d’être premier! Et le public derrière nous ? Très réactif, féroce lui aussi, sans doute bien calibré sur le spectacle : une jeune assemblée friande de deuxième degré, du décalé, comme on dit!  Mais nous étions souvent les derniers à rire, trop préoccupés à  analyser les réactions autour de nous. Pour nous, la férocité, le parfois vulgaire, et le désarticulé ne font pas le bonheur. A propos, c’est de Guy Béart « le premier qui dit la vérité ! », non ?

*https://www.youtube.com/watch?v=_srFL6xXsQ0

13 représentations en Mai au :

Centre Culturel des Riches-Claires

Les Riches-Claires, situées au cœur de Bruxelles, à deux pas de la Place Saint-Géry et de la Bourse sont un centre culturel ouvert à toutes les disciplines des arts de la scène. Par leur programmation, originale et accessible, les Riches-Claires cherchent à perpétuer leur tradition de scène théâtrale privilégiant l'humour, tout en offrant un espace d’expression à la danse contemporaine, la musique et le cinéma. La grande nouveauté depuis septembre 2013, c’est l’inauguration de la deuxième salle de représentation! Cet espace fraîchement rénové permet désormais de proposer deux spectacles par soir et ainsi de considérablement augmenter le nombre de pièces présentées. Un atout majeur pour le centre culturel qui se définit comme une rampe de lancement pour les jeunes artistes tout en permettant aux compagnies confirmées de tenter de nouvelles expériences.

r. des Riches Claires, 24
1000 Bruxelles

Tél. : 02-548.25.80

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12273094884?profile=originalDe l'aube au crépuscule, vous saurez tout (ou presque) sur Singley et la stéréoscopie.

Twilight - In camp at St. Michaels. Alaska (B. L. Singley, 1898).

     Singulièrement Singley photographia beaucoup de femmes dans des contrées qui n'en comptaient guère mais sur lesquelles on pouvait compter.

12273095296?profile=originalLes compagnons de fortune spéculent sur leur avenir.

Des divergences ?

Klondikers in council (B. L. Singley, 1898).

Malgré les aléas...

12273096277?profile=original... Qu'il doit être bon de se réchauffer au pied de la cheminée !

A happy home in Alaska (B. L. Singley, 1898).

     La stéréoscopie c'est comme un couple uni, avec ses deux points de vue légérement décalés et complémentaires qui au final convergent.

Une mémoire binoculaire qui donne son sel et son relief à la vie.

12273096683?profile=originalUn p'tit coin de paradis,

en mode d'été venu.

A claim on the Klondike (B. L. Singley, 1898).

    Si, au début de son activité, Singley prenait lui-même toutes ses photographies, reconnues pour leur qualité, plus son succès grandissait, plus il engageait des assistants et des correspondants pour des missions de plus en plus lointaines.

Si bien qu'au fil des années on ne sait plus à quel photographe attribuer tel ou tel cliché. Quoique souvent il ne signât plus que Keystone ou mentionnât un fonds ancien racheté, des indices pas toujours suffisants dans une recherche de paternité !

Comme souvent en art lorsqu'il s'agit de travail d'atelier.

Il finit même par engloutir ses concurrents, Kilburn, White ou Underwood & Underwood, rachetant leurs stocks. Et ouvrit des agences à Londres, Paris, Tokyo, Rio de Janeiro, Sidney ou Le Cap.

     A sa manière, la stéréoscopie c'est aussi le pré-cinéma. Emile Reynaud et son praxinoscope, le phantoscope, le théâtre optique, le chromatrope... allaient allegro.

... ma non troppo...

12273097078?profile=originalQuoi d'neuf docteur ?

Dr. Jone's residence - Preparing dinner, Sheep camp, Alaska (B. L. Singley, 1898).

     Le Français Etienne-Jules Marey et l'Américain Eadweard Muybridge* décomposaient le mouvement avec la chromatographie. George Eastman,  avec son Kodak, mettait définitivement la photographie à la portée de tous. Facile... clic-clac Kodak (un "K" car ça claque et que sa maman s'appelait Kilbourn).

Concomitamment Keystone distribuait également des plaques de projection photographique pour lanternes magiques en fondu enchaîné.

     Puis vinrent les Edison et son kinétoscope. Edison qui envoya aussi ses équipes au Klondike filmer la ruée vers l'or (quelques titres : "Pack train to the Chilcoot", "En route to the Klondike"...).

Les frères Lumière et leur cinématographe (120 ans cette année !). Gaumont, Pathé...

En 1947, le Hongrois Dennis Gabor pose le principe de l'holographie, qui lui vaudra le prix Nobel de physique en 1971.

Le monde était en marche et la modernité, déjà sur de bons rails, vit filer à toute vitesse le vingtième siècle.

12273097478?profile=originalAlors on déblaye...

Gold miners and packers on Dyea trail, Alaska (B. L. Singley, 1898).

     La photographie stéréoscopique fut aussi un puissant outil pédagogique (des notes précises figuraient au dos des cartes stéréos de Singley). Elle servit de support à nombre de conférences, ou de propagande, pendant le première guerre mondiale notamment.

     Benneville Lloyd Singley est mort en 1938, mais sa Compagnie, la Keystone, lui survécut jusqu'en 1972. Un homme à la charnière de son siècle.

     Pourtant, paradoxalement, Singley, comme Kilburn, sont de grands oubliés, au mieux, cités dans les histoires de la photographie. D'ailleurs Benneville est parfois orthographié Bonneville, ou prénommé... Benjamin ! Aucun article en français (guère plus en anglais) ne leur est consacré. J'ai donc voulu combler cette lacune.

Et Singley, sa Keystone en pierre angulaire, gagnait notre panthéon...

12273097693?profile=originalSingley au pied de l'escalier doré.

Klondikers starting up "The golden stair", Chilkoot pass, Alaska (B. L. Singley, 1898).

      Convenez qu'ils méritaient votre regard tous ces pionniers, et que leur place était toute trouvée sur Arts & Lettres.

Ainsi que la photographie,

"Cette invention du hasard ne sera jamais un art,

mais le plagiat de la nature par l'optique."

Alphonse de Lamartine (1790-1869).

Qui se reprit bien vite...

"Je ne dis plus que ce n'est rien :

je ne dis même plus que c'est un métier ;

je dis que c'est un art ;

c'est mieux qu'un art ;

c'est un phénomène solaire

où l'artiste collabore avec le soleil."

     Et aujourd'hui la stéréoscopie est entrée dans la modélisation 3D, nouvelle clé de voûte de la technologie et de la recherche tous azimuts.

Alors, cinglé de Singley, moi ? à vous d'en juger...

Et puis il faut que je m'accorde un peu de repos !

12273098069?profile=originalThe Klondyker.

(B. L. Singley, 1898).

* Eadweard Muybridge (1830-1904), né Edward James Muggeridge, en Angleterre, qui prit aussi le pseudonyme de Helios, fut un photographe, un inventeur (le zoopraxicope, qui permit de montrer qu'un cheval au galop pouvait ne poser aucun sabot au sol), un éditeur... excentrique et même meurtrier (il tua l'amant de sa femme, à l'amitié, trop chère, il préféra le révolver).

Michel Lansardière (texte, photos, documents).

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JE VEUX RËVER...

Je veux des mots du tréfonds découverts

Je veux les mots doucement exhalés

Je veux des mots qui mettent tête à l'envers

Je veux les mots qui vont m'exalter!

Je veux rêver...

Je veux des mots ivres de se trouver

Je veux les mots fiers de leurs découvertes

Je veux des mots capables de bercer

je veux les mots toutes portes ouvertes

Oh oui! Je veux rêver...

J.G.

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Du 20 – 05 au 07 – 06 – 15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a le plaisir de vous inviter à une exposition consacrée à une excellente artiste Belge, Madame ISABELLE MALOTAUX.

Nous sommes, face à l’œuvre d’ISABELLE MALOTAUX, impliqués dans l’expression d’une apologie de l’expérience figurative. Que ce soit dans le portrait comme dans les scènes à caractère rural, tout est prétexte au développement d’un figuratif « en mutation », en ce sens qu’à partir d’éléments épars, parsemés, ça et là, sur la toile, l’artiste provoque la gestation du mouvement dans ses moindres manifestations.

Cela s’illustre, notamment, dans la série des LINGES pendants, accrochés avec une pince sur un fil, entre deux immeubles. « Sujet trivial ! » direz-vous. Pourtant, ces linges, si communs, si peu dignes d’attention, ne pendent pas au vent. Ils flottent dans l’air telles des étoffes de soie ! Et ce flottement, devenu grâce à la sensibilité de l’artiste, si léger, si aérien, « structure », grâce au mouvement qu’il engage, le rythme de l’œuvre.  A certains moments, en particulier avec LINGE DANS LE VENT (100 x 110 cm – acrylique sur toile),

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l’on pourrait carrément parler de « plans » cinématographiques, car le cadrage proposé par ce tableau, n’est autre qu’une contre-plongée, au sens ou un directeur de la photographie l’entendrait. Une contre-plongée qui s’ouvre sur le vide : celui du ciel. L’effet de vertige est obtenu, à la fois grâce à une vue oblique, partant du sol, en flèche, pour rejoindre le ciel ainsi que par ces étoffes blanches, immaculées, agissant comme un contrepoint avec la saleté des murs, appuyée souvent par un chromatisme basique renforcé (axé sur le brun-foncé), pour augmenter les effets de contraste et de profondeur de champ. En outre, le mouvement créé par le flottement du linge est souligné par de fins traits au pinceau, posés sur les extrémités des tissus, accentuant la légèreté du flottement.

Ces linges flottants acquièrent une identité de sujets, car nous sommes bel et bien en présence d’un peintre figuratif.

De même les scènes à caractère « rural » sont également traitées comme si le paysage, souvent chargé de mélancolie, était le sujet.

LE VIEUX PIER (50 de diamètre)

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assure, par la présence imposante de la balustrade, perdue vers la jetée, un travail sur l’optique, donc sur la perception d’une œuvre, accentuée par une lumière crépusculaire, maculée de bleu, conférant au tableau une présence qui « parle » à l’imaginaire.

L’artiste travaille surtout avec des couleurs à l’origine de contrastes saisissants : le blanc, le noir ou le jaune, mélangés, de sorte à rendre « opaque » la fonction cognitive face à l’œuvre. MELANCOLIE (100 x 60 cm – huile sur toile)

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s’inscrit dans ce processus et pour mieux accentuer cette dimension de mystère, l’artiste n’a pas hésité à travailler l’œuvre au couteau comme pour donner à ce terrain vague la patine torturée d’un univers inconnu. Baignant dans une lumière vespérale, la couleur blanche au niveau du sol, annonce la possibilité d’une résurrection par la lumière.  

Cette dimension « mélancolique » se retrouve également dans LE VIEUX PIER (cité plus haut), lequel a été nettement influencé par Spilliaert dans ce travail splendide sur la perception visuelle, offert par la balustrade partant à hauteur du regard pour s’enfuir vers la jetée. Mais il n’y a pas que Spilliaert a avoir influencé l’artiste. Il y a aussi Edvard Munch. Et cela se ressent si, par le biais de l’imaginaire, l’on plaçait le célèbre personnage poussant son « cri » tout contre le bord de la toile, à l’orée du regard. Le décor rappelle, dans l’atmosphère qu’il dégage, celui du CRI, sauf qu’ici, il s’agit d’un décor basé sur le module de la courbe. Tandis que chez Munch, pour chacune des cinq toiles utilisées pour proposer son thème entre 1893 et 1917, tout est rectiligne.

CHANTIER (1OO x 60 cm – huile sur toile)

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exprime la fascination éprouvée par l’artiste dans cette parabole sur la vie et le devenir qui se cache derrière « l’édifice en construction ».

Nous évoquions, plus haut, la présence du « sujet » déclinée dans les scènes citadines et rurales. Il en va de même en ce qui concerne les portraits.

Une constante les unit :

1) tous les visages sont décentrés par rapport au cadre.

2) tous les visages baignent dans une suspension de l’instant mise en signe par un chromatisme illuminant les yeux ainsi que le front, plongeant ainsi les personnages dans une sorte d’émerveillement contemplatif.

3) la bouche est reconnaissable à la moue légère, lui conférant l’esquisse d’une pose en gestation, laquelle pourra ou non devenir un sourire affirmé.   

Le fait que l’artiste décentre le visage sur la toile est, selon ses propres termes, « un supplément à la composition », car elle trouve le personnage centré trop « classique ».

FEMME AU PULL ORANGE (110 x 11O cm – acrylique sur toile)

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est de tous les portraits exposés le seul comportant la plus grande variété chromatique : arrière-plan blanc et noir donnant une atmosphère cendrée, par rapport aux autres, lesquels proposent une dominante monochromatique : blanche pour le PORTRAIT masculin (40 x 40 cm – huile sur toile),

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verte pour le PORTRAIT féminin (40 x 40 cm – huile sur toile).

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Une même philosophie du chromatisme unit les portraits aux scènes rurales, en ce sens que tous deux se servent de la couleur pour approfondir le rapport psychique liant les deux thématiques.

La série des LINGES s’écarte singulièrement du lot, en ce sens qu’elle a été prise en Sicile par l’artiste, sur le vif. Néanmoins, le brio du cadrage dont elle fait preuve, résulte du fait que son regard capte les choses comme « un appareil photo », voulant dire par là qu’elle conçoit une œuvre à partir d’un « flash », ainsi définit-elle sa démarche. Une fois qu’elle a vu un paysage ou un visage, elle le retient dans sa mémoire pour aller au-delà de sa matérialité. Concernant les visages, elle peint aussi bien ceux des hommes que ceux des femmes, avec, néanmoins, si pas une préférence, du moins un faible pour ce qu’elle nomme les « femmes de caractère » (telles que le peintre Mexicain Frida Kahlo), dont la vie a été parsemée d’épreuves. Il est intéressant de noter qu’elle travaille la nuit, c'est-à-dire au moment de l’« abandon », là où la culture a le moins d’emprise sur nous.

ISABELLE MALOTAUX, qui a fréquenté l’Académie de Wavre, alterne indistinctement l’huile et l’acrylique. Elle enseigne la peinture et se plaît à dire qu’elle est très impulsive et qu’elle ne prépare jamais ses cours. Nul doute que ses œuvres réfléchissent cet état d’âme. Cette errance du visage plongé dans l’acte en accomplissement par la moue de la bouche ainsi que par le chromatisme enveloppant, est à mettre en parallèle avec l’aube crépusculaire des terrains vagues, laissant le visiteur (et sans doute aussi l’artiste) dans une interrogation existentielle.

Son écriture, même si celle-ci reste intrinsèquement figurative, ne peut s’empêcher de tendre vers (pardonnez le pléonasme) une abstraction psychique, car son œuvre traduit un figuratif caché, tout en métamorphose.

Néanmoins, s’il faut chercher le lien unissant les thématiques des portraits à celle des scènes rurales, définissable en tant que sujet, il ne peut se trouver que dans le rapport unissant l’œuvre avec le regard recréateur du visiteur. Car c’est par celui-ci que la sève intime de l’œuvre affleure à la conscience.

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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Isabelle Malotaux et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(20 mai 2015  -  Photo Robert Paul)

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Isabelle Malotaux - Vue d'ensemble (photo Espace Art Gallery).  

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administrateur théâtres

12273088864?profile=original«  En chaque être, sommeille un livre… souffle l’éditeur de Céline Verlant qui ouvre grand la fenêtre sur le rêve. C’est Chagall qu’elle contemple, lui et sa sagesse. Puisque comme le souligne Sholom Aleichem , « La vie est un rêve pour le sage, un jeu pour le fou, une comédie pour le riche et une tragédie pour le pauvre. »

Elle nous invite à contempler l’universalité de l’œuvre de Chagall (Chagallus Universalis) dans son petit livre en forme de fenêtre, édité chez Lamiroy, illustrée d’images expressionnistes d’Yves Budin.

 

Céline Verlant est à l’écoute de toute une mythologie artistique qui s’est transmise de grand-mère à petite fille lors de nombreuses visites dans les musées dont elles raffolaient. C’est ainsi que souvent se transmet le mystère de l’émerveillement.

 

Sensible aux vibrations de couleurs concertantes du peintre, elle nous guide avec délicatesse sur les pas du peintre vers des  réalités essentielles : la beauté des fleurs, celle du bestiaire biblique ou domestique, des paysages, des astres et du ciel.  Amour et émerveillement vont sans doute de pair pour créer un univers magique unique,  protégé des fureurs du monde et du siècle, c'est le choix radical du peintre. Et Céline Verlant  partage avec Chagall une conclusion faite de ses bleus universels et intemporels. L’amour est l’évidence, l’énergie qui commande la création dans tous les sens du terme. Et l’œuvre de Chagall est pour elle un millefeuille de bonheurs recréés, qu’elle se plait à parcourir avec amour et admiration, dans une liberté de ton dynamisante.

 

 Tout en étant solidement documenté – Céline Verlant est historienne de l’art – , ce livre a la légèreté du rêve, et des personnages flottants –Luftmenschen –de l’œuvre de Chagall, maitre de la lévitation et de l'imaginaire. Quelle rencontre !

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chagall-11108dig-l.jpgDans son évocation de l’oeuvre du peintre,  Céline Verlant propose quatre pistes (l’homme, la société, l’animal, la nature) qui se retrouvent sous forme de quatre thèmes  présents comme par magie dans une gouache « Moi et le village » (1912), conservée aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique, similaire à la toile du même nom (1911) conservée elle  au Musée d’Art de New York.  L’homme ne serait-il pas à la société ce que l’animal est à la nature? 

 

Un hommage humble et émouvant. Si "pour les Juifs, le Mot est la seule patrie", Céline Verlant se sert de trois clefs, la création, l’interprétation et la transmission, pour célébrer l’hommage-anniversaire des trente ans de la mort du grand peintre. Ce livre est une merveilleuse introduction en tous cas à une autre promenade, celle que vous ferez dans la superbe exposition en cours aux Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique qui rassemble plus de deux cents œuvre du peintre légendaire du XXe siècle.

Marc CHAGALL

Exposition

28.02 > 28.06.2015

 http://www.fine-arts-museum.be/fr/expositions/chagall

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La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014 . C'est au tour des  Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Du 28-02-2015  au  28-06-2015.

Exposition en cours. rue de la Régence, 3   1000 Bruxelles

Plus de 200 œuvres de Marc Chagall provenant du monde entier ont été rassemblées pour cette importante rétrospective. L’exposition parcourt l’ensemble de sa carrière artistique, depuis les premières peintures en 1908 jusqu’aux dernières œuvres monumentales des années ‘80.

Si les grands thèmes chers à Chagall seront évidemment abordés, comme la culture juive, l’iconographie du village juif ou encore les traditions populaires, l’exposition se concentrera également sur sa rencontre avec la littérature du XVIIe siècle - et spécifiquement La Fontaine -, la découverte de la lumière et le traitement de la couleur. Un écho particulier sera donné à la période russe de l’artiste, au moment où son style si personnel le distingue d’un courant artistique  imprégné par la révolution cubiste.

Fidèlement retranscrit, le langage poétique original de Chagall embarque les visiteurs dans un univers époustouflant, témoin de multiples cultures et traditions. La Rétrospective Chagall (1908-1985) a eu plus de 300.000 visiteurs à Milan en septembre 2014.

Brochure (PDF) 

Organisée par les Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique en partenariat avec le Palazzo reale de Milan, 24 ORE, Arthemisia Group, GAmm Giunti, cette rétrospective, placée sous le commissariat de Claudia Zevi, a été réalisée en collaboration avec Meret Meyer et Michel Draguet.

L’exposition réunira des œuvres de plus d’une vingtaine d’institutions internationales : Tate, MoMA New-York, Centre Georges Pompidou, Musée d’Art Moderne de la Ville de Paris, Museo Thyssen-Bornemisza, Fondation Beyeler, Fondation Maeght, Nagoya City Art Museum Japan, Musée de Saint-Pétersbourg, etc.

En Pratique :

Musées royaux des Beaux-Arts de Belgique. Rue de la Régence 3 -1000 Bruxelles.

Tél : +32 0(2) 508 32 11. 

E.mail : info@fine-arts-museum.be

Site web : www.expo-chagall.be

Service de réservations

reservation@fine-arts-museum.be

Tél. 02/508.33.33

Prix :

Normal : 14,50€ en semaine, 17,50€ le week-end

Seniors (+65ans) : 12,50€ en semaine, 15,50€ le week-end

De 6 ans à 26 ans : 7,50€ en semaine, 8,50€ le week-end

http://www.levif.be/actualite/belgique/chagall-ce-poete-qui-reve-d-amour/article-normal-371661.html

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De L'abnégation

 

Songerie, en pensant à Simone Weil

Des sentiments semblant voisins,
En coexistant se renforcent,
Conduisent à une même fin
Ceux qui de s'impliquer s'efforcent

.

Face à la souffrance évidente,
N'est pas rare la compassion.
Le plus souvent inopérante,
Elle demeure une impulsion.

Les bénévoles, font leur part,
Leur apport est considérable.
On doit considérer à part
Des êtres émouvants, admirables.

En connaissance du danger,
Ils exposent leur existence,
En offrant avec persistance
Leur secours à des étrangers.

Un mot définit leur conduite,
Abnégation, l'oubli de soi.
Il ne s'agit plus de mérite.

D'où leur vient cette unique loi?

18 mai 2015

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Monsieur,

 

Ecriture dans ma tête,

fugitive et fugace, elle passe,

grande Dame jamais lasse,

ombrageuse ou solaire,

jamais elle ne désespère ;

Laissons lui toute la place

qu'elle exige et mérite,

une vie toute entière.

Un pas d'elle,

 une enjambée bleue ;

c'est l'éclaircie en moi,

une  lettre pour vous,

un soleil roux cacheté,

tout en secret,

de moi à vous.

Bien à vous.

NINA 

                                                                                             

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Affliction


Sans arrêt, la ronde des astres
Se poursuit silencieusement.
On ne prévoit pas de désastres,
Tout se passe harmonieusement.

Sur terre, il n'en est pas de même,
Le danger se glisse partout.
Certains piégés deviennent fous.
L'instabilité reste extrême.

C'est l'époque des changements
Quand on imite, on ne raisonne.
On agit peu logiquement,
Le bon sens n'avise personne.

La vulgarité se répand,
Semble devenue convenable.
Substitut à l'humour manquant,
Elle demeure méprisable

 

Les parents, pour se faire aimer,
De nos jours, ont besoin de plaire.
Lors, de leurs enfants, désormais,
Les désirs sont à satisfaire.

Les jeunes, certes, s'abêtissent
Accrochés à des appareils,
Qui de rien ne les avertissent
Et les privent d'être en éveil.



Leur goût de la vie s'appauvrit.
Surtout celui de la brillance.
Ils ne connaîtront pas le prix
Des joies surgies de l'élégance.

S'affligent de nombreux parents
De l'indifférence certaine
Qu'ils inspirent à leurs enfants,
Dont ils éloignaient toute peine.

16 mai 2015.

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Le Glacial Mont Ventoux

Une aquarelle d'Adyne Gohy

12273100659?profile=original

a été inspirée par

Eole

Un poème de Raymond Martin

 

Dans le néant profond de nos paroles,

 

S'envolent les mots en farandole.

 

Sont dispersées au vent les pensées habiles

 

En vaines paroles inutiles.

 

 

 

Fumées des critères aux cratères d'Italie,

 

Pain, amour et fantaisie.

 

Demeure mon âme sur le glacial Ventoux,

 

Le Dieu Eole y souffle son courroux.

 

 

 

De la fraîcheur du moulin de Maussane

 

Au moulin de Daudet, disparut le petit âne.

 

Timide et calme, Maillane la provençale

 

Se pare de neuf pour honorer Mistral.

 

 

 

Il n'y a plus d'escarbilles

 

Dans la plaine bigarrée des Alpilles.

 

Dans le néant profond de nos dialogues,

 

Disparut le nerveux pinceau de Van Gogh.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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administrateur théâtres

12273097279?profile=originalSur la route de Paris-Bruxelles: Oyez bonnes gens, artistes et public de Quiévrain et d'Outre-Quievrain, frontaliers ou métropolitains, chaque année, 3 jours sont consacrés exclusivement

au piano sous toutes ses formes : concerts symphoniques, récitals, sessions jazz, piano et cinéma, masterclasses, improvisations, créations et happening musicaux, rencontres avec les artistes, conférences...

Venez donc à pied, à cheval ou en voiture, le TGV , pourquoi-pas? 

Nous festivalons avec Arts et Lettres!

Voici le concert d'ouverture:

KUN WOO PAIK
J.-C. CASADESUS

PIANO SOLO & CONCERTO

N°1

4379432_7_af47_la-salle-renovee-de-l-auditorium-grand_71b0e153d2ad108c66677d3090d65ff0.jpg?width=92NOUVEAU SIÈCLE • AUDITORIUM

VEN 12 JUIN 20:00 > 21:00

OUVERTURE DU FESTIVAL
ORCHESTRE NATIONAL DE LILLE

LISZT VALSE DE L'OPÉRA FAUST DE GOUNOD,
POUR PIANO SEUL

BEETHOVEN CONCERTO POUR PIANO N°3

KUN WOO PAIK PIANO
JEAN-CLAUDE CASADESUS DIRECTION

Le grand pianiste Kun Woo Paik nous fera tout d'abord découvrir un genre très en vogue au XIXème siècle, celui de la paraphrase d'opéra, dont Liszt fut l'un des plus fameux représentants. Alors qu'il n'y a à l'époque ni radios ni disques, les transcriptions pour piano permettent aux mélomanes d'entendre chez eux leurs œuvres favorites ! Puis le pianiste coréen nous régalera avec Beethoven, dont le Troisième concerto adopte un langage novateur, le piano dialoguant d'égal à égal avec l'orchestre.

Concert diffusé en direct par France Musique et en différé sur Grand Lille TV

http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/vendredi/

http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/samedi/

http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/dimanche/

Et de très beaux lieux à découvrir!

Nouveau Siècle

Place Mendès France - Lille

Métro ligne 1 > station Rihour
Parking Nouveau Siècle ou Grand Place
Station V'Lille Nouveau Siècle ou Rihour
onlille.com

 

Conservatoire

Place du concert - Lille

Parking Vieux Lille Peuple Belge
Station V'Lille Place du concert
http://conservatoire.lille.fr

 

Gare Saint Sauveur

Boulevard Jean-Baptiste Lebas - Lille

Métro ligne 2 > station Mairie de Lille
Station V'Lille Jean-Baptiste Lebas
lille3000.eu


Maison natale Charles de Gaulle

9 rue Princesse - Lille

Parking Avenue du Peuple Belge
Stations V'Lille Halle aux sucres et
St-Sébastien
lenord.fr

 

Palais des Beaux-Arts

Place de la République - Lille

Métro ligne 1 > station République - Beaux Arts
Parking République
Station V'Lille République - Beaux Arts
pba-lille.fr

Centre culturel de Lesquin

ville-lesquin.fr


Villa départementale Marguerite Yourcenar

Centre Départemental de résidence
d'écrivains européens
2266, route du Parc - Saint-Jans Cappel

lenord.fr

 Serez-vous du voyage?

..pour vous donner envie: C'était il y a un an! https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/retour-sur-le-lille-pianos-s-festival-dans-13-lieux-ces-13-14-et

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administrateur théâtres

Réveil vibrant aux couleurs de la souffrance, les artistes disent la vérité

L’artiste peintre et  écrivain Maxim Kantor (°1957) est une figure emblématique de l’underground dissident soviétique. Il jette aujourd’hui un regard sans complaisance sur la société russe post-soviétique.  Il a contribué récemment avec  Gidon Kremer à créer un programme unissant peinture et musique "La Russie - visages et masques" qui fut présenté à Odessa  le 24 avril dernier. «  Fidèles à Goethe, Rimbaud ou Kandinsky, nous considérons que chaque son correspond à une couleur, ou parce que nous sommes solidaires de l’idée de Platon selon laquelle toutes les émanations de l’esprit possèdent une même origine. Nous avons aussi décidé de nous lancer dans cette expérience, parce que la situation mondiale actuelle appelle à l’union. A une époque où  la menace contre l’humanisme ne devient que trop évidente, il semble nécessaire de démontrer la solidarité des artistes de tous bords, la synergie de différents langages en une seule parole. Le savoir-faire et les techniques peuvent être différentes, un matériau peut se distinguer d’un autre, mais le son né d’un archet, un coup de pinceau, parlent d’une même douleur face à ce qui se passe. Nous sommes bien loin du jour où  Moussorgski a écrit ses "Tableaux d'une exposition". Le compositeur avait probablement une autre idée du Gnomus et de La grande porte de Kiev !  Mais nous voulions parler  de la souffrance dépeinte par de nouveaux tableaux d’une réalité dans laquelle l’impressionnisme n’a plus sa place. C’est ainsi qu’est né ce projet, explique Maxime Kantor, comme un symbole de résistance et d’union, comme une déclaration conjointe d’artistes.

Inscrire au programme deux compositeurs comme Philip Glass et Moussorgski, l’appeler « Kremerata Baltica, confrontation between two worlds » c’est déjà faire un pas vers la compréhension de l’autre. Pour mémoire, la Kremerata Baltica, est un ensemble composé de 23 jeunes musiciens talentueux originaires de Lettonie, de Lituanie et d’Estonie qui ont le vent en poupe grâce à leur exubérance, leur énergie et  leur joie palpable de jouer ensemble sous la direction de leur chef violoniste  Gidon Kremer.  En à peine 15 ans, La Kremerata Baltica est devenue l’un des meilleurs orchestres de chambre au monde, affirmant sa réputation dans les plus grandes salles de concert internationales, jouant  dans plus de 50 pays, se produisant dans 600 villes et donnant plus de 1000 concerts à travers le monde : Asie, Australie, États-Unis, Amérique latine, Russie et Europe. 

Gidon Kremer insiste pour sous-titrer ce projet musical et visuel « Tableaux d’une autre exposition » Selon lui, il est possible grâce à la musique de s’adresser au conscient et au subconscient du public sans faire appel à des stéréotypes politiques mensongers. La combinaison des perceptions musicales et visuelles est capable d’agir sur l’auditeur et le spectateur, comme un œuvre de Bach et de Vermeer, ou de Tchaïkovski et de Petrov-Vodkin.  La confrontation des images et du son génère un espace pour la recherche de soi-même et de son rapport au monde. « Avec notre projet, insiste-t-il, nous essayons de rendre une conscience qui ne soit pas anesthésiée par des moyens de communication de masse et de nous forcer à sentir les événements tragiques qui nous entourent, ainsi que notre responsabilité par rapport à ces événements. Pousser chaque spectateur et auditeur à regarder au fond de lui-même, à réfléchir au destin de l’humanité et à notre propre rôle dans ce qui se joue aujourd’hui. En dépit de la manipulation des media. L’indifférence est la plus dangereuse maladie. Si l’art ne possède pas la capacité de sauver le monde, il possède au moins le pouvoir de nous rendre meilleurs. »

Comment ne pas être conquis  dès l’ouverture du concert qui débutait avec Andreï Pushkarev  dans  le Concerto pour violon, vibraphone et cordes « Flowering Jasmine » de Georgs Pelēcis?  De l’ambroisie musicale ! Quatre violoncelles soulignent dans une discrétion absolue le vibraphone qui semble mélanger des parfums rares dans une gestuelle musicale envoûtante. Le jeu de félicité enfle comme un chant d’espoir jusqu’à l’apparition soudaine du  chef d’orchestre, vêtu d’une ample  chemise blanche et taquinant joyeusement  son Amati 1641… Après ces libations de bonheur, place au soliste bouleversant et au défilé de visages muets, de spectateurs figés, de voyageurs en attente sur un quai, -wired-. Les violons chantent le ventre souterrain d’une ville. Qu’est-ce qui relie le monde ? La parole est au violoniste solitaire, les arpèges rappellent Bach. Un concentré d’émotions s’empare du musicien. La lumière vibrante de son archet rappelle le pinceau d’un peintre. Va-t-il réussir à ranimer la flamme humaine?  Il diffuse la sagesse d’un homme « for all seasons ».  L’écoute du public est intense!  « The American Four Seasons » , le Concerto pour violon et orchestre n° 2 de Philip Glass était  accompagnée de projections vidéo de Jonas Mekas (né en 1922), réalisateur de films, poète et artiste d’origine lituanienne souvent considéré comme le ‹parrain du cinéma américain d’avant-garde›,  de Rimas Sakalauskas (né en 1985), artiste vidéo de la jeune génération lituanienne,  d’Adam Magyar (né en 1972), photographe hongrois établi à Berlin, et de  Pingo van der Brinkloev, artiste danois spécialisé dans les effets visuels.

La deuxième partie du concert est dédiée «  à ceux qui… » « To those who continue to suffer in Ukraine » C’est le Requiem for Ukraine pour violon d’Igor Loboda (1956). Ce sont de longues notes lancinantes explosées par des syncopes brutales, puis un bras le corps d’accents slaves. Au cœur de l’acidité mordante d’une déconstruction inéluctable, le violoniste  se débat avec une énergie opiniâtre. Le public respire à peine.

La puissante version  pour  orchestre de chambre de Jacques Cohen de l’œuvre de  Mussorgsky, est soutenue par les toiles insoutenables de souffrance humaine de  Maxim Kantor. Les percussions claquent comme des armes de guerre.  Le temps n'est plus à la douceur impressionniste, ni aux pleurs pour la mort d'un ami cher! On est au temps des génocides...

Comme le printemps, la tendre sérénade pour violon de Valentyn Sylvestov et d’un bis encore plus tendre : « Lullaby » de Tankovich redonnent quelque espoir. On respire, mais qui pourrait encore s’endormir dans l’indifférence ?  

 

Ce qui est sûr, c’est que le spectateur-auditeur ne peut désormais plus ignorer les faucons et les loups,  la prise d'otages du théâtre de Moscou pendant la comédie musicale Nord-Ost destinée à la jeunesse le  26 octobre 2002, les 186 enfants et les 148 adultes de Beslan massacrés en 2004, le 17 juillet dernier, les 283 victimes de l’attaque  du Boeing 777 MH17, les milliers de victimes de la guerre civile du Donbass en Ukraine depuis le 6 avril 2014. Qui peut encore  supporter le cynisme,  l’indifférence aux choses,  aux gens et aux dictateurs?

  http://www.flagey.be/fr/programme/15809/kremerata-baltica

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administrateur théâtres

Bouquet infernal et grandiose

 

Pour ne rien vous cacher, nous avons vu ce spectacle deux fois : la première … à la première, avec une incomparable Jo Deseure,  cette  grande artiste qui a osé plonger dans le rôle à la dernière minute et dont on a tait le nom jusqu’au tomber du rideau. Elle  n’avait eu qu’une répétition, la veille de la première, pour capter avec talent le ballet des entrée et des sorties et jouer de façon époustouflante un rôle dont elle ne connaissait pas le texte! Exercice digne d’un examen final de conservatoire, qu’elle a maîtrisé avec une stupéfiante adresse. Elle remplaçait donc  au pied levé l’immense Jacqueline Bir, pour qui la pièce avait été écrite, interdite de planches par la Faculté. En duo  verbal avec José Van Dam elle interprétait sans faiblir le rôle principal de  la nouvelle création de Thierry Debroux intitulée « Vampires ». Elle fut saluée par un  tonnerre d’applaudissements.

Quant à José Van Dam, il  n’a pas eu froid aux yeux d’accepter de jouer avec une parfaite inconnue, se privant de l’appui de sa partenaire  habituelle  aux répétitions.  Le plus étonnant c’est que Jo Deseure, à s’y méprendre donnait l’impression par moments d’incarner vraiment l’absente du bouquet infernal. Présence scénique ahurissante, un modèle d’interprétation improvisée, tout en gardant un contact oculaire discret avec le texte diffusé sur des écrans aux premières loges de chaque côté de la scène.

 

Pour le fond, Thierry Debroux s’est emparé du mythe des vampires, mélange de roman historique et de science-fiction qui ne cesse de nous fasciner, que ce soit en littérature ou au cinéma. Tout le monde a lu « Dracula » de Bram Stoker en édition simplifiée lors des premiers cours d’anglais, et d’autres auront exploré la jouissance littéraire des  passionnantes « Vampire Chronicles » d’Anne Rice et le fameux « Interview with a vampire » avec Tom Cruise et Brad Pitt.  D’aucuns se souviendront du « Bal de vampires », le film de Polanski sorti en 1967. Le thème de l’immortalité est l’un des favoris de Jacqueline Bir, aussi  ceux de la beauté, de la jalousie, de  l’amour impossible, de la sensualité et de la mort. Son interprétation de ces thèmes était certes beaucoup plus forte et poignante  dans « Sarah et le  cri de la langouste » où elle incarnait Sarah Bernard, mais il y a ici une sérénité indiscutable, un lâcher-prise et une sensibilité pleine d’humour et d’humanité. On reconnait les morsures de Thierry Debroux qui s’attaque avec malice aux maux du Temps : le bruit dévastateur de paysages du TGV, la manie des téléphones portables, la toute-puissance du Saint-Dicat, le diktat du Buzz à tout prix, l’envoûtement de Facebook,  nos nourritures terrestres frelatées, si pas carrément empoisonnées et en passant, quelques coups de griffe aux Bobos Bio! Côté nourritures célestes, on mélange allègrement Ronsard et Corneille(s)… Le texte de cette comédie moderne est donc très plaisant, bien bâti, bien rythmé.

Mais la part du lion va à la critique acerbe du show business, via le personnage déjanté du bouffon parfait, un créateur de comédie musicale (seul genre littéraire et musical subsistant apparemment en 2015).  Ce carnassier moderne a jeté son dévolu sur le manoir où  se sont  soudainement réveillés Isadora (roulez le r) et Aménothep après 102 ans d’hibernation. Véritablement gondolant dans son rôle, au propre comme au figuré,  le metteur en scène fou croasse à merveilles et  excelle dans sa manière de vampiriser les vampires. Peinture de notre monde?  C'est le délectable comédien Angelo Bison qui est à l'œuvre. Il  les entraînera dans des répétitions délirantes, créant musique et texte au fur et à mesure des malentendus et des sinistres rebondissements. Aurelia Bonta, sa très appétissante assistante en talons aiguilles  rouges incarne la victime de toutes les peurs et angoisses. Elle se débat dans le cauchemar avec la dernière énergie vocale et corporelle. Il y a aussi Maurice (ou Serge), l’ineffable maître d’hôtel, qui participe avec grande finesse à ce vaudeville très particulier. Bruno Georis est impeccable dans l'humour et les gestes, une perle de sang-froid si l’on peut dire ! 

Théâtre Royal du Parc's photo.

 Même la deuxième fois où l’on voit le spectacle, cette fois avec l’illustre Jacqueline revenue de ses maux de gorge incapacitants, on rit  de bon cœur aux plaisanteries taquines d’un texte qui continue à amuser franchement. La reine de la nuit rouge a une allure folle sous  un maquillage, des coiffures et des costumes parfaits. Rien à voir avec l'affiche du spectacle, passablement horrible.  Isadora est une vampire attachante aux tendresses inattendues malgré  les chamailleries internes au couple. Elle éprouve des réticences très humaines devant la mort violente par balles… et se fabrique finalement des noces de cendre grandioses avec son compagnon de toujours.  Son interprétation est, on s’en doutait, totalement convaincante aux côtés d’Aménothep-José Van Dam, très joli cœur, qui parfois pousse la chansonnette en l’honneur de Mozart.  

 

 

Au théâtre Royal du Parc, du 23 avril au 23 mai 2015.

CRÉATION MONDIALE.

« VAMPIRES »

de Thierry DEBROUX.

Avec:

Jacqueline BIR, José van DAM, Bruno GEORIS, Angelo BISON, Aurélia BONTA

Mise en scène : Monique LENOBLE

Assistanat : Catherine COUCHARD

Décor et costumes : Thibaut DE COSTER et Charly KLEINERMANN

Lumières : ZVONOCK

Maquillages : BOUZOUK

http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/57/21.html

 

 

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