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UTOPIES.

"Quand la réalité stagne, les utopies nous gagnent.

En 2016 se fête le 500 e anniversaire de la parution de l’Utopie de Thomas More.
La réalité, celle d’hier et d’aujourd’hui, ne suffit pas aux êtres que nous sommes. Imaginez d’autres lieux, d’autres lois, d’autres droits, d’autres fonctionnements, d’autres architectures. 
Écrivez les illusions et les chimères d’un Eldorado flamboyant ou décadent, virtuel ou réaliste, cosmique ou microscopique."

LES PRIX : 

Le « Grand prix de la nouvelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles » 
d’un montant de 1.000 € et trois mentions de 200 €, 
avec une mise en ondes par la RTBF de l’une des nouvelles primées.

LE RÈGLEMENT :

1. Ce concours de nouvelles en langue française est organisé par la Communauté française de Belgique, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles (Service général des Lettres et du Livre) en collaboration avec le réseau professionnel des animateurs d’ateliers d’écriture, Réseau Kalame, ci-après les partenaires organisationnels. Par ailleurs, le concours dispose de nombreux partenaires promotionnels, notamment, les revues Karoo, Marginales et C4, ainsi que la RTBF et CLéA.

2. Il est ouvert aux personnes de nationalité belge et/ou résidant en Belgique, quel que soit leur âge, n’ayant jamais publié une œuvre chez un éditeur papier ou numérique. Les personnes, ayant été éditées dans le cadre des deux éditions précédentes du concours « Parades » et « Errances » ne peuvent participer à cette édition.

3. L’œuvre devra être un texte original et inédit et appartenir au genre de la nouvelle. Les critères d’évaluation seront : le respect du genre, la qualité de l’intrigue, sa relation avec le thème (UTOPIES) et l’aspect littéraire (construction de la nouvelle, style, maîtrise, originalité, dimension fictionnelle...).

4. Il ne sera admis qu’une seule nouvelle par participant au concours.

5. Sont exclues : une traduction, une adaptation, une œuvre présentant un caractère publicitaire ainsi qu’une œuvre ayant déjà été publiée sur un support papier ou numérique ou ayant fait l’objet d’une réalisation ou d’une diffusion par un organisme de radiodiffusion belge ou étranger.

6. Le texte dactylographié, ne pourra compter plus de 16.500 signes (espaces compris) soit environ 8 pages (format A 4).

7. Les textes seront fournis dans un document Word extension.doc (pas de PDF !). Avec les consignes de présentation suivantes.
a) Utiliser une police de caractères à empattements en corps 12 (Times, Times New Roman, Garamond, Georgia ou Baskerville) et non une police bâton (Arial, Verdana, Helvetica, Calibri…)
b) Pour la présentation générale
– Titre centré (sans gras).
– Pas d’alinéa au début des paragraphes.
– Interlignage : 1,5.
– Pas de double interligne entre les paragraphes (= deux « enter »), sauf si volonté de marquer une vraie césure dans le texte.

8. Le texte ne pourra comporter que le titre de la nouvelle et exclura toute information qui révélerait l’identité de l’auteur. Une feuille d’identification (voir modèle de fiche ci-dessous), complétée de manière lisible, sera jointe par courrier ou courriel au texte présenté.

9. Le candidat devra faire parvenir pour le VENDREDI 11 décembre 2015 à 18 h au plus tard, la date de la poste ou de l’envoi du courriel faisant foi, le texte de son œuvre en un exemplaire (papier) à l’adresse suivante :
Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles, Service général des lettres et du livre, 
Mention : Grand concours de nouvelles de la Fédération Wallonie-Bruxelles
Laurence Ghigny – 1A016 - Bld Léopold II, 44 - 1080 Bruxelles Belgique
ou par courriel à l’adresse concoursdenouvelles@cfwb.be

10. Un accusé de réception lui parviendra, par courriel ou par courrier, en janvier 2016.

11. Un premier jury composé de lecteurs actifs dans le monde de la critique, de l’édition et de l’enseignement littéraire, des ateliers d’écriture se réunira début janvier 2016 pour retenir les meilleurs textes sur base du critère de l’article 3. Un temps de réflexion, d’échanges autour de la nouvelle, de la réécriture, du travail de l’écriture proposée par le Réseau Kalame, sera offert fin janvier 2016 aux auteurs de ces textes sélectionnés, auteurs qui auront l’occasion de retravailler leur nouvelle grâce à cette expérience collective.

12. Les auteurs visés au point 11, qu’ils aient participé à la journée ou non, devront renvoyer la version définitive de leur texte (retravaillé ou non), pour le 17/02/2016, à la même adresse postale ou courriel, en assurant de la même manière la paternité du travail effectué sur le texte initial et son anonymat, conformément à l’article 8. Ainsi qu’en joignant une pièce d’identité prouvant la nationalité et/ou la résidence sur le territoire belge du participant.

13. Est entendu par « retravail de l’œuvre » un apport de modifications qui permet néanmoins de reconnaître le texte de la version initiale de l’œuvre. Il ne sera pas accepté d’autre texte.

14. Un second jury composé d’auteurs, d’éditeurs, de journaliste de la RTBF, d’enseignants, d’attachés à l’administration se réunira pour décider de l’attribution du Grand Prix de la nouvelle de la Fédération Wallonie-Bruxelles et des trois mentions ainsi que des six autres nouvelles (maximum) qui constitueront le recueil UTOPIES. Ceci implique qu’il peut renoncer à toute attribution de prix dès lors qu’il estime que la qualité de l’œuvre ou des œuvres insuffisante.

15. Les prix seront attribués le 23 avril 2016.

16. Les auteurs d’œuvres primées cèdent à titre non exclusif à la Communauté française, au réseau des animateurs d’ateliers d’écriture Réseau Kalame, aux revues Karoo, Marginales et C4, à la RTBF et aux autres partenaires promotionnels du concours le droit de reproduire, d’éditer et de publier les œuvres primées en tout ou en partie, sous forme de recueil ou dans une publication papier, numérique ou par onde et ce sans limite de temps. Les éditions, reproductions et publications précitées, en ce compris les parutions dans la presse quotidienne ou périodique, seront considérées comme promotionnelles et, à ce titre, ne donneront lieu à aucune rétribution complémentaire aux prix attribués dans le cadre de ce concours.

17. Pour la publication, la Communauté française et ses partenaires (Réseau Kalame, KAROO, Marginales, C4, RTBF, CLéA) se réservent le droit d’effectuer les corrections orthographiques, grammaticales et syntaxiques nécessaires. Ils proposeront également, en concertation avec l’auteur concerné, des modifications de contenu dans un souci de cohérence narrative et de bonne compréhension par le lecteur.

18. Du seul fait de leur participation au concours, les auteurs garantissent la Communauté française et ses partenaires contre tout recours éventuel des tiers en ce qui concerne l’originalité et le caractère inédit des textes présentés par eux.

19. La Communauté française de Belgique, Ministère de la Fédération Wallonie-Bruxelles fait appel au Réseau Kalame, le réseau professionnel des animateurs d’ateliers d’écriture pour la mise en œuvre de différentes étapes de ce concours. Aucun recours fondé sur les conditions, le déroulement et le résultat du concours ne pourra être admis.

20. Les données à caractère personnel transmises dans le cadre de la participation à ce concours seront traitées, par le Service Général des Lettres et du Livre, dans le strict respect de la loi du 8 décembre 1992 relative à la protection de la vie privée à l’égard des traitements de données à caractère personnel.
Toute personne peut exercer les droits prévus par la loi du 8 décembre 1992 aux articles 9 à 15 et obtenir l’accès aux données la concernant, moyennant une demande, accompagnée d’une preuve de son identité, introduite auprès du Service Général des Lettres et du Livre.

21. Le fait de présenter un texte au concours implique l’acceptation sans réserve des clauses du présent règlement. Les textes ne sont pas restitués. Les décisions du jury sont sans appel.

22. L’exécution et l’interprétation du présent règlement sont soumises à la loi belge. En cas de litige, seuls les cours et tribunaux de Bruxelles sont compétents.

Utopies Fiche d'inscription - identification

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La tentation de Royaumont (Royaumont, 2/4).

12273103677?profile=originalLe bâtiment des moines.
A l'étage, le dortoir, au rez-de-chaussée, salles d'étude, salle du chapitre et sacristie.

Nous avons laissé Royaumont au bord de la ruine. Abondonner une abbaye royale érigée par Saint-Louis ! est-ce possible ?...

Allons-y voir de plus près.

Oui, approchez-vous...

Mais, après tout, Royaumont est proche de Versailles, d'Ecouen, de Chantilly, comme de la capitale, la situation est donc privilégiée.

Forêts, Thève et Ysieux, deux affluents de l'Oise, qui alimentaient les "beaux champs" de Royaumont, c'est du capital. Qui s'en va dormant...

Mais à d'autres revers ma fortune est tournée.

Dès le jour que Phoebus nous montre la journée,

Comme un hibou qui fuit la lumière & le jour,

Je me lève, & m'en vais dans le plus creux séjour

Que Royaumont recèle en ses forêts secrètes,

Des renards & des loups les ombreuses retraites.

Mathurin Régnier (1573-1613), Satire XV.

Régnier, qui jeune se vit imposer la tonsure et qui, l'âge venant, retrouva la piété, se recueillant en notre abbaye. Entre temps,

autres moeurs...

Il disait avoir

..." vécu sans nul pansement,

me laissant aller doucement

A la bonne loi naturelle."

Volontiers libertin et railleur. Partisan  par ailleurs du mariage des prêtres.

"Que les prêtres du temps puissent se marier,

Afin que nous puissions, nous autres,

Leurs femmes caresser ainsi qu'ils font des notres."

Alors tel un Molière inspiré, des directeurs de conscience Mathurin sermonna les tartuferies.

Dans ses "Conseils de Cloris à Philis" - si - Régnier n'hésitait pas à éprouver

"La foi n'est plus au coeur qu'une chimère vaine,

Tu dois, sans t'arréter à la fidélité,

Te servir des amants comme des fleurs d'été."

Et à la question de la fausse ingénue, le vert Régnier, qui serait mort du "mal de Naples", répondait :

"Comment ne pourrions-nous avoir divers amants ?

Je connais maintes femmes à qui tout est de mise,

Qui changent plus souvent d'amant que de chemise."

12273103494?profile=originalUne demoiselle sur le domaine privé du Prudhomme ?!

Caloptéryx éclatant pris sur le vif à Royaumont.

Voici venir les temps où vibrant sur sa tige

Chaque fleur s'évapore ainsi qu'un encensoir ;

les sons et les parfums tournent dans l'air du soir ;

Valse mélancolique et langoureux vertige !

Charles Baudelaire

(Les fleurs du mal, Harmonie du soir)

à qui il arrivait de fustiger

Le mauvais moine, mauvais cénobite.

Je badine et m'éloigne de mon sujet... quoique "L'amour est capable de tous les excès" comme disait l'abbé Prévost, qui, dit-on, faillit mourir d'apoplexie en notre abbaye.

De l'abbaye j'évoquais donc son petit capital...

Abondance ne nuit pas, n'en déplaise à l'Etroite Observance. L'abbé commendaire l'a bien compris lui.

Richelieu, Mazarin puis les Lorraine aussi. Adorer le veau d'or que nenni, mais y élever le veau gras ne peut qu'agréer au roi et à sa cour.

12273104862?profile=originalLe tombeau du prince Henri de Lorraine, comte d'Harcourt,

commandé en 1711 au sculpteur Antoine Coysevox.

Installé dans le transept sud de l'abbatiale.

Le général de Louis XIII expire dans les bras de la Victoire !

12273105280?profile=originalTrompe l'oeil figurant le bronze

au pied du mausolée glorifiant

les hauts faits d'arme du général.

Les convers, de moins en moins nombreux, continuent à vaquer et à entretenir, notamment la manse de l'abbé commendaire.

Le dernier d'entre eux, Henri Eléonore François Le Cornut de Ballivières, excusez du peu, se désole de la dureté du lieu... et se fait construire un petit palais à la façon du Petit Trianon... à l'aube de la Révolution.

Sa modestie n'est pas comprise... il doit s'exiler !

Exit les moines.

12273105087?profile=originalLe bâtiment des latines (à gauche) :

les eaux usées passent par le canal, creusé au XIIIe siècle, qui le traverse.

En 1791, l'abbaye est déclarée bien national et vendue.

L'acquéreur est... marquis. Jean-Joseph Bourguet de Guilhem de Travenet, oui ma chère... tranformera l'abbaye en filature, c'est plus bourgeois et, ma foi, de bon rapport. Le potentiel hydraulique est là, l'église honnie est détruite l'année suivante. Mais la bonne pierre avec laquelle elle fut construite bien réemployée, notamment pour élever les bâtiments de l'ouvrier.

Le sprirituel est évacué au profit de l'industrieux marquis.

En 1815, l'usine et son matériel sont rachetés par le belge Joseph van der Mersch. Elle devient même un haut-lieu des plaisirs du bourgeois louis-philippard et du goût romantique. Les logements deviennent "cottages". On s'amuse et les journaliers filent.

En 1850, en pleine Ruée vers l'or, on y imprime des châles "à la Californie". Un produit très en vogue. A Creil-Montereau, noin loin de là, les faïenceries Lebeuf Milliet & Cie proposeront des assiettes "Aux mines d'or". Les modes et le merchandising (le mot n'existait pas encore, mais la pratique si) vont et se défont.

Mais la ruée va et reflue, et ainsi va le coton à l'eau. Les Ets Van der Mersch ferment en 1860...

12273106498?profile=originalL'eau du canal qui fournissait l'énergie à l'industrie.

C'était au temps où le coton filait.

... pour retourner dans l'escarcelle des Oblats de Marie-Immaculée qui confient les bâtiments aux bons soins des Soeurs de la Sainte-Famille qui font restaurer l'abbaye.

Saint-Louis et ses mânes soient loués !

Mais la patrie, mauvaise mère, devient laïque, quelle impiété !

Ses représentants votent la loi de séparation de l'Eglise et de l'Etat. Ce dernier vend... à un riche industriel, Jules Edouard Goüin qui, fort heureusement, à le goût des vieilles pierres.

Pendant la Première Guerre Mondiale, voila notre abbaye qui devient le Scottish Women's Hospital. De bon secours.

12273107088?profile=originalLa salle capitulaire devint hôpital,

avec la chaufferie et le réfectoire, à droite, derrière la galerie du cloître.

A suivre...

Michel Lansardière (texte et photos).

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Vaison-la-Romaine

une aquarelle d'Adyne Gohy

 

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à inspiré

Vaison-la-Romaine

Un poème de Raymond Martin

 

Le vent entonne ses entraînantes romances mistraliennes

Tout en effleurant la surface indolente, quoique parfois terrible de l’Ouvèze,

Naturelle séparation de  l’en haut et  de l’en bas, mais ne formant qu’une  seule entité.

 

Pax Romana, Latine, fière et Provençale assumée,

« Vas »[i], cité à l’altière allure,  simplement fidèle à son passé fructueux,

Ne laisse pas impassible par la somptuosité de ses pierres.

 

Parmi l’âme Celte et l’esprit Romain flottants, se devinent des effluves de farigoule

Et du sauvage  lavandin, s’exhalant  de la plaine  de Sénanque.

Et le pont Romain règne entre les rives de l’en haut et de l’en bas.

 

Vaison l’antique nous délivre tout son art au détour des ruelles,

Comme un livre ouvert en  permanence  sur une page s’offrant  à l’appel du savoir,    

Des colonnades Romaines, par ses fontaines  rafraîchissantes, au jardin des 9 demoiselles.

 

Il s’entend parfois du lointain, comme un grondement de tonnerre .Un orage à venir ?

Non !  Le dieu Silvain donne encore des coups de maillet sur ses tonneaux  de Grenache,

Résonnant  à en faire trembler les calcareuses dentelles de Montmirail.  

 

La belle noire, trésor local, l’olive parfumée à souhait nous délivre son arôme  exceptionnel,

Et quand on la presse, s’en écoule un divin nectar, en fermant les yeux  on devine  le chant   

De la ‘cigalo’, mêlé aux  fifres et tambourins en fête.

 

‘Fai pa bon travaia quand la cigalo canto’ !

 

Telle  Rome, Vaison-La-Romaine, sa sœur, nous offre la beauté indicible de ses sept collines

Erigées par ordonnance  Divine, à la gloire de la Déesse Terra Mater.



[i] Nom antique de Vaison-la-Romaine

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Le rayonnement de Royaumont (1/4).

12273103291?profile=originalDu gothique à l'hydraulique...

Le bâtiment des moines, qui devint filature au XIXe siècle, et le canal creusé au XIII siècle.

L'abbaye vous ouvre les bras...

Démantelée à la Révolution, son église démolie, transformée en filature, délaissée... et pourtant quelle majesté !

Lors de sa contruction, l'église était un vaisseau de clarté. Pensez... une nef de 106 mètres de long pour 28 mètres de haut, inondée de la lumière de ses innombrables vitraux. Avec son choeur à sept chapelles rayonnantes, voilà un dispositif vraiment royal. Un couronnement.

Démantelée... misère !

12273104095?profile=original(vitrail du réfectoire, détail)

Nonobstant, l'abbaye de Royaumont, fondée en 1228 par Louis IX (1214-1270), avec la bénédiction de sa mère Blanche de Castille, présente à certains égards un aspect austère...

Normal, au-delà des injures de l'histoire, elle devait répondre aux règles de l'ordre cistercien.

12273104300?profile=originalLe cloître, son jardin à la française restauré en 2010,

avec vue sur la sacristie et la salle capitulaire.

L'abbaye royale fut donc destinée aux moines cisterciens, adeptes d'un ordre traditionnel qui renouerait avec la règle de saint Benoît de Nursie, dont les bénédictins s'étaient un peu trop éloignés, et que soutenait avec âpreté saint Bernard de Fontaine, abbé de Clairvaux (1090-1153).

Benoît (ca 480-547) prônait le recueillement et le dénuement, la journée monacale devant harmonieusement se répartir entre la prière (sept offices tout de même), l'étude (la lecture divine) et le travail (aménager, bâtir, cultiver).

Sur ce dogme, Robert de Molesme (ca 1029-1111) fonda l'ordre cistercien. Cîteaux, mère de Royaumont.

12273105856?profile=originalLe cloître et le cellier (à gauche).

De l'église, il ne subsiste que le mur attenant au cloître.

Mais la règle se relâche, certainement ce que l'on appelle avoir du mou dans le cordelier.

Saint Bernard resserre les noeuds, développe l'ordre cistercien dans un strict retour à la règle, fonde Clairveaux, prêche pour une deuxième croisade... tendre férule.

Et Louis IX ira régulièrement faire retraite à Royaumont. Comme un moine prie et reçoit la Discipline.

La légende de Saint Louis était née et allait perdurer pour l'édification des masses.

12273106268?profile=originalLe cloître, sa galerie avec ses aériennes colonnettes en délit et chapiteaux à crochets.

Royaumont est donc ordre, rigueur, pureté face au faste de Cluny.

Une abbaye d'hommes, dans la même ligne que celle de Chaalis (voir "Le domaine royal de Chaalis" sur A&L ) toute proche, fondée par Louis VI le Gros (1081-1137), et le pendant de celle de Maubuisson, réservée aux femmes.

Elle fut aussi la dernière demeure des princes, les rois ayant leur nécropole à l'abbaye de Saint-Denis. Curieusement, les sépultures princières furent transférées à Saint-Denis pendant la Révolution.

Une architecture austère et majestueuse ? alors qu'un strict plan l'aurait voulu simple, pure et légère, toute baignée de lumière ? La contradiction est dans le coeur des hommes, mais le roi est Dieu sur terre.

12273107053?profile=originalLe réfectoire des moines.

Une abbaye richement dotée donc, sous l'apparente simplicité de l'appareil.

Au point que l'abbé fut chapitré en 1253 pour les exubérances décoratives de l'abbaye, avec rappel à l'ordre de saint Bernard qui condamnait les représentations figuratives.

Il fallait rogner sur les outrances. Prêcheur n'est pas pécheur.

Et la vie monacale reprit son train, le roi Louis le Prudhomme meurt en 1270 et sera canonisé en 1297. A bon roi, bon droit.

12273107254?profile=originalEt Louis IX, dit le Prud'homme, devint pour tous Saint-Louis, juste et preux roi.

Saint-Louis rend la justice à Vincennes

(cathédrale de Senlis, à quelques lieues de là, détail d'un vitrail dû à Claudius Lavergne, 1863).

12273107484?profile=originalLe réfectoire et son pavement restauré en 2002.

Le grand orgue date de 1864. Installé ici en 1936, il a été entièrement restauré en 2007 et doté d'un buffet.

La guerre de Cent Ans passe, l'abbaye décline. Aux malheurs de la guerre succèdent les ravages, Charles le Mauvais allant jusqu'à la rançonner, famines et incendies la menacent de ruine...

12273107900?profile=originalLes cuisines (à droite) et le réfectoire des convers, plus austère,

depuis le "jardin des neuf carrés".

Suite de la visite dans un prochain numéro...

Michel Lansardière (texte et photos).

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LORSQUE...

Lorsque les mots perdront leur sens

Ne seront plus que coquilles vides...

Au mieux, de vieille réminiscence

Qui nous laisseront impavides!

Lorsque le ciel, même en été

N'ayant que des relents d'orage

N'arrivera à nous éclairer...

Qu'aimer nous semblera mirage!

Lorsque lassé au bout des ans

Déposerons enfin le fardeau

Et que notre cœur palpitant

Aura atteint le point zéro!

Lorsque dans l'infini partis

Nous ne seront plus que poussière

Que de nous, on aura tout dit!

Que se fermeront les barrières...

Alors, peut-être en souvenir...

D'anciens mots tendres et colorés

Susciteront quelques sourires

Au parfum de notre passé!

J.G.

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12273100291?profile=originalAu rendez-vous des amis.

The first white man's log cabin, Haines, Alaska (B. L. Singley, 1898).

B. L. Singley exploita tous les effets de la stéréoscopie, profondeur de champ et vision en relief, pour un rendu spectaculaire et didactique.

     La stéréoscopie est arrivée bien avant la 3D, puisque l'on doit à sir Charles Wheatstone (1802-1875) le premier appareil stéréoscopique ! Et cela un an avant la présentation officielle de la photographie par Arago, le 7 janvier 1839, de l'invention de Daguerre. Tout se confond même car Arago parle de daguerréotype et que Wheatstone utilise le premier le mot "photographie" *.

Quoi qu'il en soit les premières images stéréoscopiques furent des daguerréotypes, deux images se cotoyant et légérement décalées lors de la prise de vue produisant l'effet. Impressionnant.

On retrouvera cette présentation sur quelques ambrotypes ou ferrotypes (voir l'article "Collodion et C°" de Michel Lefrancq sur A&L).

     Sir David Brewster (1781-1868), inventeur du kaléidoscope (et dédicataire d'une espèce minérale, la brewsterite), perfectionne l'appareil de Wheatstone en 1850.

     Quant aux photographies stéréoscopiques proprement dites, sur papier albuminé,elles connurent une grande vogue dès les années 1860, avec un pic de production de 1890 à 1920, jusqu'à leur tombée en désuétude en 1950 (si l'on omet les appareils et cartes Lestrade ou Colorelief que nous avons tous connus dans les années 60-70).

Kilburn, Singley et la Keystone, Underwood & Underwood (des frères Bert et Elmer Underwood) furent leurs hérauts.

12273101259?profile=originalAvoir un bon copain...

Des associés, pourvu que l'entente soit bonne, c'est mieux lutter contre l'adversité...

et améliorer la productivité.

Lowell cabin, Beaver City, Alaska (Singley, 1899).

     Singley commercialisait, via sa Keystone View Company de Pennsylvanie, ses photographies sur des cartes cartonnées de 9x18 cm, légérement incurvées pour accentuer l'effet de relief (ce qui provoque parfois un reflet parasite lorsqu'on les reproduit, c'est pourquoi je vous en propose un gros plan, et d'ailleurs l'effet de relief sur un écran plat !...), chaque photo mesurant 7,5x8 cm.

Bon... ça creuse... une petite pause ?

12273100896?profile=originalTable ouverte au Golden Gate !

Dans une hostellerie mes amis, pas un boui-boui, presque un 5 étoiles...

Main Street, Sheep Camp, Alaska (Singley, 1898).

Des reportages pris sur le vif, sensations garanties, permettant de suivre, mieux de vivre, tous les grands évènements.

12273102065?profile=original... ou en plein air,

famille tuyau de poële ou vraie communauté...

Lunch by the wayside, Dyea trail, Alaska (Singley, 1898).

Comme ici la vie des pionniers qui participèrent à la ruée vers l'or du Klondike et colonisèrent l'Alaska, poussant toujours plus loin les limites de la frontière.

12273101695?profile=original... à la bonne franquette.

A miner's banquet, Beaver City, Alaska (Singley, 1899).

Le spectateur rivé à sa lunette, littéralement hypnotisé par le regard du photographe.

12273102093?profile=original... ou même à la belle étoile, lorsqu'il n'y a pas de garni !

A halt by the wayside, en route to Klondyke (Singley, 1898).

     J'espère que pour vous aussi la séance fut prenante et que, seul ou en compagnie, vous aurez pris plaisir à nous suivre Singley et moi en Alaska, the last frontier...

12273102495?profile=originalMais surtout ne pas être seul !

Qui va à la chasse...

Lone prospector in the winderness of Alaska (Singley, 1899).

The last ? non, car si le voulez bien, il y aura une suite...

* Le 1er février 1839 dans une lettre à Talbot.

Pour d'autres le 13 février de la même année par l'astronome anglais John Hershel, ou encore à l'astronome allemand Johann von Maedler, le 25 février !. Quant à Henry Fox Talbot , il dépose le brevet du calotype, premier procédé de photographie sur papier le 8 février 1841.

A moins...

D'aucuns attribuent la paternité du mot "photographie" à Hercules Florence (1804-1879). Un Français qui à vingt ans se fixa au Brésil dans une petite ville isolée de l'état de Sao Paulo (Vila de Sao Carlos qui deviendra Campinas). Florence était un inventeur qui découvrit un procédé photographique en 1833, un papier sensibilsé au nitrate argentique, qu'il ne parviendra pas à fixer. Ses travaux resteront longtemps oubliés, un "essai polygraphique" sans lendemain.

En janvier 1840, le Français Louis Compte fit devant l'empereur Pedro II la première démonstration de la nouvelle invention de Daguerre présentée un an plus tôt. Le daguerréotype est lancé aux Amériques...

L'histoire mérite d'être contée, ne trouvez-vous pas ?

Samuel Morse, oui celui du code (binaire) et du télégraphe, qui avait rencontré Daguerre en mars 1839, aurait réalisé le premier daguerréotype  américain aux Etats-Unis en septembre 1839, sans qu'on en connaisse la date exacte. Alors il pourrait aussi bien que cela soit le fait de D. W. Seager, le 16 septembre 1840 à New York.

En octobre 1839, Télémine à Péterbourg fit quant à lui le premier daguerréotype russe...

Et nous remarquerons qu'à l'heure d'internet l'image et l'information circulaient vite au dix-neuvième siècle !

Rappelons enfin que c'est à Nicéphore Niépce que l'on doit la première image photographique, en 1822 (la première héliographie conservée, Point de vue du Gras, date de 1827).

Michel Lansardière (texte, photos et documents).

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administrateur théâtres

Alexander%20Polzin-Age%20of%20Anxiety%2012.jpg?width=276Musique & images ou méditation sur le Monde ? Le 2 juin 2013,  Rémi Geniet gagnait à 20 ans le  deuxième prix du Concours international Reine Elisabeth  à Bruxelles, une consécration pour un aussi jeune soliste ! Nous le retrouvons avec grand plaisir au festival de Lille piano(s) 2015, parmi les jeunes  musiciens qui joueront l’intégrale des concertos de Bartok à l’occasion de la célébration des 70 ans de la disparition du compositeur austro-hongrois, l’une des lignes maîtresse de ce festival. Rémi Genieta été choisi pour interpréter le  Premier Concerto, Kotaro Fukuma (lauréat du Concours de Cleveland en 2003) pour  le deuxième,  et  Béatrice Rana (lauréate du concours Van Cliburn 2013) pour le troisième. Trois moments-clés de cette fête de l’intelligence musicale et de la convivialité.

 

Dans ce  premier concerto de Bartok, Rémi Geniet  se transforme d’emblée en un créateur énergique  d’images cosmiques et sensorielles. Figure dantesque semblant émerger des cercles de l’enfer, il apparaît ensuite comme un démiurge calmant la tempête, puis  creusant des gouffres abyssaux dans un paroxysme de tournoiements musicaux. Les cuivres prophétiques annoncent  le tableau d'un soleil mort.  Son  deuxième mouvement  participe  à la même puissance évocatrice. C’est le temps cette fois qu’il semble avoir apprivoisé et emprisonné dans les battements d’une horloge invisible. Ses lents arpèges descendants suggèrent-ils le retour aux premiers jours de la Genèse ? Une recherche inconsciente de paradis perdu ?  Sa lecture du concerto est à la fois limpide et sauvage. Imagée et  vibrante.   Le troisième mouvement ressemble à un affrontement des pulsions de vie et de mort. Les cors et les flûtes s’emballent et l’effervescence créatrice du pianiste s’affirme encore. On est en face de la  liberté échevelée du principe créateur / L’être contre le néant. En toute discrétion, le jeune artiste, soucieux de préserver son intimité et son  mystère,  se retire et ne se disperse pas en saluts mondains,  laissant la place,  comme dans  un esprit de continuité du programme,  à Wilhem Latchoumia un géant d’humanité musicale, présent déjà  au même festival l’année dernière, qui interprétera “The Age of Anxiety” la Symphonie n°2 de Bernstein.

Cette symphonie jazzy pour piano et orchestre est une vraie découverte. Elle est  accompagnée  par  la projection simultanée  d'une sélection d'œuvres choisies parmi les 99  esquisses du peintre  Alexander Polzin  illustrant des extraits du poème épique psycho-historique de W.H Auden « The age of Anxiety ».   La  rencontre  bouleversante des arts plastiques, de la musique et du verbe sera un des points  forts récurrents  de cette édition 2015, marquée par une grande recherche de profondeur et d’intensité.  

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 Les instruments  font écho aux  battements des phrases anglaises rythmées par la scansion épique, et en même temps semble générer le fondu enchaîné des différentes images. Le message du poème tend à  démontrer que des protagonistes étrangers les uns aux autres (les musiciens ? le public? les uns et les autres ?) ne peuvent trouver de réconfort qu’en cultivant la sympathie, l’amour mutuel, ne fût-ce qu’au hasard d’une rencontre éphémère.  Le poète exilé aux Etats-Unis en 1939  a écrit cette œuvre pour mettre à jour l’horreur génocidaire nazie et  pour  sonder et contempler le tréfonds de la conscience humaine.  Mais l’ennemi une fois vaincu, la guerre terminée,  restera toujours la peur.  Et nous, nous connaissons-nous suffisamment  pour discerner les manipulations de nouveaux Barbares ?  A vous de choisir leurs dénominations. W.H Auden  accusait le profit, le mensonge, le progrès!  «The knowlege is not essential » « Lies and lethargies police the world in its periods of peace! » Les mots, les images et les sons s’enchaînent inexorablement,  laissant des traces d’amères intuitions, de vestiges de bonheur perdu, d’illusions envolées, d’inéluctables et tristes répétitions historiques.   

Age of Anxiety 26/99 - Mixed Media on Board 44 x 31 cm12273103453?profile=original “In the higher heaven, ageless plans” ”The hungry are eating their boots” ”In the numb North there are no more cradles” ”The sullen South has been set on fire” “In the wild West they are whipping eachother!” ”No soul is safe!” ” Unequal our happiness In peace or war, married or single” « Many have perished, more will! »

sml_Alexander%20Polzin%20-%20Age%20of%20Anxiety%20-Bernd%20Kuhnert%2023.jpg12273103879?profile=original Des mots soulignés et illustrés avec la passion de couleurs  musicales presque fauvistes de  Wilhem Latchoumia, le visionnaire. Il semble instinctivement parvenir  à incarner tour à tour,  les quatre protagonistes allégoriques du poème : l’intuition, la sensibilité, les cinq sens et l’intelligence. Un tour de magie, qui donne du corps aux esquisses  diaphanes  et sombres et disloquées de Polzin. Une façon de transmettre des émotions sur le vif, et en temps réel, au rythme mutuel de la perception. C’est de la traduction musicale simultanée et en plusieurs langues à la fois, tant sa  palette musicale est  complexe, différenciée  et évidente. On est spectateur de cette musique fascinante et en même temps aspiré comme  partie prenante de l’expérience. A la fois sur la rive et   au cœur du fleuve de perceptions.   Le flux entre le compositeur et le chef d’orchestre, tout d’abord,  entre celui-ci et le pianiste ensuite, puis avec le poète, le peintre et un public subjugué, a merveilleusement fonctionné. "Fluxé " a-t-on envie de dire, si l'on ose le néologisme! 

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images?q=tbn:ANd9GcTtEVWD7r02vsBsejsX-Ln79v5puI3RkrUR3xAPt7Vu6TYPfu2b      http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/samedi/spectacle_07.php

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La Rochelle...pourquoi pas!

une aquarelle

d'Adyne Gohy

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a été inspirée

par

Les Ports, le port

de

Raymond Martin

 

Je suis arrivé à bon port,

La misaine boursouflée par le vent du nord.

Deux tours flanquées là, échec au Roi, bon rapport.

Hermines au vent ! A ma vie! Tout à tribord.

 

Me rendre ? Plutôt la mort !

Je n’ai pas jeté l'encre pas marine, même à dix Beaufort

Le nœud de l'histoire s'explique sans effort

Epique et pique l'histoire d'un port.

 

Il y avait une vague brisée, sur l'avant-port

Ecumante, écumée à érotiser les pores

Que le marin, poète par sa plume, honore

A la lueur du Paon d'Armor.

 

Elles sont fières les Demoiselles de Rochefort

Jalousées par la silhouette de l'Hermione, sans tort

Sacré Marquis vogueur perruqué à l'effort

En cette terre lointaine tu bataillas si fort !

 

Les pages maritimes salées jaunissent alors,

Clamons les hymnes racés des ports !

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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L'aveu

Vous ai-je dit un jour, ami, que je vous aime?
C'était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Vous sembliez ému et tellement surpris.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.

C'était, souvenez-vous, sous la pluie à Paris.
Après l'étonnement, votre joie fut extrême.
Quarante années de plus et cependant nous-mêmes.
Notre amour de la vie n'était pas amoindri.

Après l'étonnement, votre joie fut extrême.
Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Notre amour de la vie n'était pas amoindri.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.

Nous avions bavardé mais surtout beaucoup ri.
Un hasard provoqué comme un défi suprême.
Je vous ai dit combien, de toujours, je vous aime.
Nous marchions en chantant dans les rues de Paris.

23 janvier 2007

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Le mystère de l'existence

À l'ère de la violence,
Tombent arrachés les remparts
Souffle le vent de la démence.
Qui survit est de nulle part.

Peut bien mentir qui vient de loin
Or ment-on aussi à soi-même?
La mémoire agit en témoin,
D'une rigueur souvent extrême.

Des photos confirment ses dires
Mais aussi des écrits sauvés,
Que le hasard offre à relire.
Lors, éveillé, on croit rêver.

Persiste le goût d'exister,
Quand près de l'issue, on avance.
Ce que l'on fut et ce qu'on est
Devient, alors, sans importance.

23 juin 2015

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administrateur théâtres

12273106253?profile=originalLe Lille Piano(s) Festival organisé chaque année par l’Orchestre national de Lille nous gratifie régulièrement de bonheur musical nimbé de joie de vivre et d'esprit de renouveau. Une véritable cure de jouvence. Il était sous-titré  cette année «Pianochromie», allusion au désir de mettre en lumière les  correspondances musicales, sensorielles et poétiques qui relient les arts visuels, la littérature et la musique. Une vingtaine de concerts du 12 au 14 juin mobilisait un public nombreux,  aux quatre coins de la ville : au  Furet du Nord, à la Gare Saint-Sauveur, au Palais des Beaux-Arts, dans la maison natale de Charles de Gaulle, à la Villa départementale Marguerite Yourcenar et au Centre culturel de Lesquin. Mais le plus beau lieu - en dehors du Conservatoire bien sûr - c’est sans conteste le Nouveau Siècle, considéré comme l’une des belles acoustiques de France depuis sa rénovation. 

Le Nouveau Siècle, une véritable maison de la musique ouverte à tous les courants. « Les modèles peuvent changer, on poursuit notre mission de service public de la culture » insiste  François Bou, directeur-général de l’Orchestre National de Lille. « Un lieu de réappropriation de la musique par le public » selon les mots de son président, Laurent Bayle. La  nouvelle saison  2015-2016 de L’Orchestre National de Lille débutera par un concert, le 17 juillet prochain au stade Pierre-Mauroy qui peut abriter 12.000 spectateurs  avec un programme haut en couleurs et en émotions : Ravel (le Boléro), Orff (les Carmina Burana) avec deux cents chanteurs, sous la direction de son charismatique maestro Jean-Claude Casadesus.

C’est lui d’ailleurs qui ouvrait le festival, le vendredi 12 juin  à 20 heures, avec le soliste Kun Woo Paik* au piano. En début de programme, nous avons entendu  la Valse de l'opéra Faust de Gounod, pour piano seul. Entre Arcadie et forêt féroce, le désespoir romantique se mue en rage éclatante. Le tempo très rapide, échevelé peut-être, s’accompagne d’une puissance phonique au comble. L’image de la tourmente de notre monde? Jean-Claude Casadesus nous offrira alors  le Concerto pour piano n°3  de Beethoven. Une œuvre d’où émanent la joie, la pensée optimiste,  un appel aux sensibilités et aux élans du cœur. A l’intelligence de celui-ci. L’humilité et la  compassion parfois. L’allégresse en tout cas. Un enthousiasme à la madame de Staël, berceau de l’espoir. L’œuvre est dirigée avec précision et légèreté dans d’harmonieuses combinaisons de constructions. Le jeu du pianiste presque sauvage à certains moments, alterne avec des éclats d’innocente finesse. La finale sera grandiose, la colère liquide du pianiste a enflammé l’orchestre. Et le bis aura la  forme de berceuse cueillie dans son jardin secret : la romance sans paroles n°3 de Gabriel Fauré. Ovation, bien sûr !

Kun Woo Paik viendra en Belgique la saison prochaine.

 

 * "le plus français des pianistes coréens, le plus coréen des pianistes français" Kun Woo Paik est considéré comme l’un des plus importants pianistes de sa génération.

Né à Séoul, il a donné son premier concert à l’âge de 10 ans et étudié

à la Julliard School de New York avec Rosina Lhevine, puis à Londres avec Ilona

Kabos. Il a aussi suivi les cours de Guido Agosti et Wilhem Kempf en Italie.

Kun Woo Paik a remporté le Concours Naumburg et obtenu la médaille d’or

du Concours international de piano Busoni.

Sa carrière internationale débute, en fait, avec son premier concert à New York où il joue l’intégrale des œuvres pour piano de Maurice Ravel. En 1974, il fait ses débuts en Europe et, depuis, collabore avec les chefs prestigieux tels Lorin Maazel, Mariss Jansons, Sir Neuville Mariner, Wolfgang Sawallisch, John Nelson, Paavo Järvi etc… Il s’est produit en concert avec des orchestres comme le New York Philharmonic, le London Symphony, l’Orchestre de Paris, le B.B.C. Symphony, le Berlin Symphony, l’Orchestre national de Hongrie, le Philharmonique d’Oslo, de Rotterdam, le R. A. I. Italia, le Philharmonique de Varsovie, l’English Chamber Orchestra mais aussi l’Orchestre de Bretagne. Appelé régulièrement à jouer dans des festivals comme le Berlin Festwochen, Aix-en-Provence, la Roque d’Anthéron, Ravinia, Mostly Mozart, Colmar, Montreux, Dubrovnik, Aldeburh et le festival de Pâques à Moscou, il a été le premier artiste coréen à être invité officiellement en Chine par le gouvernement chinois (octobre 2000) ; il y est retourné en 2004 et 2006. En décembre 2004, à l’invitation de Penderecki et sous sa direction, il a joué à Madrid son nouveau Concerto pour piano. Son répertoire s’étend, en fait, de Bach à Busoni, Scriabine et Stockhausen. Le 8 août 2006, dans le cadre du Festival de la Roque d’Anthéron, il joue une œuvre rarement exécutée en raison des effectifs mobilisés et de sa longueur, le Concerto pour piano, orchestre et chœur d’hommes de Busoni, avec le chœur d’hommes et l’Orchestre symphonique de Bilbao, sous la direction de Juanjo Mena. Kun Woo Paik a réalisé de nombreux enregistrements incluant Scriabine, Liszt, l’intégrale des œuvres pour piano de Moussorgski et des concertos de Rachmaninov. Son interprétation de l’intégrale des concertos de Prokofiev a reçu un « Diapason d’Or de l’Année » en 1993 et le Grand Prix de la Nouvelle Académie du Disque Français. Artiste exclusif DECCA, il a enregistré, pour célébrer l’année Bach, des transcriptions par Busoni d’œuvres d’orgue de J.S. Bach, puis un album d’œuvres pour piano de Gabriel Fauré, récompensé par plusieurs prix en France. Il a enfin réalisé récemment une intégrale des œuvres pour piano et orchestre de Chopin avec le Philharmonique de Varsovie sous la direction d’Antoni Witt. En 2005, Kun Woo Paik a entrepris d’enregistrer l’intégrale des sonates pour piano de Beethoven (fin prévue en 2007). Kun-Woo Paik vit à Paris. Il est le directeur musical du Festival International de Musique de Dinard-Côte d’Emeraude. En juin 2007 Kun-Woo Paik a été choisi pour faire partie du jury du concours Tchaikovskyi à Moscou (département piano). C’est la reconnaissance internationale de son talent et de sa renommée. 12273106670?profile=originalhttp://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/vendredi/spectacle_01.php

 Evénement A VENIR:  Le vendredi 17 juillet 2015  au Stade Pierre Mauroy, Lille-Villeneuve d’Ascq (59), France

Orchestre National de Lille, Chœur régional Nord-Pas de Calais, Chœur Nicolas de Grigny ; Jean-Claude Casadesus, direction ; Yeree Suh, soprano ; Jakob Huppman, contre-ténor ; Ales Jenis, baryton

Paul Dukas : Fanfare pour précéder la Péri

Maurice Ravel : Le Boléro

Carl Orff : Carmina Burana

http://www.francemusique.fr/actu-musicale/l-orchestre-national-de-lille-jouera-dans-le-stade-pierre-mauroy-pour-le-lancement-de-sa-40e-saison-92187

http://www.stade-pierre-mauroy.com/meeting/29584/orchestre-national-de-lille/stade-pierre-mauroy/17-07-2015/21h00

http://www.francemusique.fr/actu-musicale/jean-claude-casadesus-prepare-son-depart-de-l-orchestre-national-de-lille-44879

 

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administrateur théâtres

12273103480?profile=original« Et à ce moment-là, il se produisit quelque chose d’extraordinaire… » pour les amoureux de la poésie anglaise et de Richard Strauss. C’était au Festival piano(s) de Lille, le samedi 13 juin, 14 heures. Poésie et musique, main dans la main. Galina Ermakova* au piano et Arnaud Agnel*, jeune comédien sensible et averti, dans le rôle du récitant. Ils jouent et interprètent le poème d’Alfred Tennyson, Enoch Arden, poète lauréat sous le règne de la reine Victoria.
 

12273103467?profile=original“Here on this beach a hundred years ago,
  Three children of three houses, Annie Lee,
  The prettiest little damsel in the port,
  And Philip Ray the miller's only son,
  And Enoch Arden, a rough sailor's lad
  Made orphan by a winter shipwreck, play'd
  Among the waste and lumber of the shore,
  Hard coils of cordage, swarthy fishing-nets,
  Anchors of rusty fluke, and boats updrawn,
  And built their castles of dissolving sand
  To watch them overflow'd, or following up
  And flying the white breaker, daily left
  The little footprint daily wash'd away.”


Enoch Arden, l’opus 38 de Richard Strauss, est un mélodrame pour narrateur et piano composé en 1897 sur le poème écrit par Tennyson en 1864 que  Glenn Gould fut le premier à enregistrer.

Richard Strauss use largement de leitmotivs correspondant à chacun des trois personnages de cette Odyssée inversée. Enoch Arden a quitté son village natal après 7 ans de bonheur familial. Il dit vouloir se sacrifier et sauver  femme et enfants de la misère, ayant tout perdu après un accident de travail. Marin naufragé, il ne reviendra que dix ans après, méconnaissable mais le cœur toujours débordant d’amour. Il va retrouver son épouse Annie remariée à leur ami d’enfance Philip. Mais son amour dépasse l’infini…
La connivence entre la fougueuse musicienne et le comédien s’est installée dès les premières vagues au pied des falaises anglaises. Le paysage sonore créé par la pianiste est d’une texture très riche. Les humeurs de mer, protagoniste central de l’œuvre sont d’une lecture fantastique : des côtes natales, berceau de l’histoire, aux tempêtes destructrices, aux palmiers de l’île où le naufragé se retrouve prisonnier tel Robinson, au retour stupéfiant…bravant tous les dangers, ayant presque perdu la raison. Quelle fresque musicale ondulante, rendue vivante par un jeu assuré et bien nuancé ! Les gammes orageuses coulent, la palette sonore se déploie tantôt fracassante, tantôt infiniment tendre. L’épopée développe, sous le doux regard du Créateur, les thèmes de l’attachement amoureux et filial qui s’insinuent dans tous les interstices de la conscience. Annie, la Pénélope anglaise se défend : « comment aimer deux fois ? » mais finira par épouser Phil, leur ami d’enfance,  qui, secrètement amoureux depuis toujours, a pris en charge les enfants. Enoch mourra dans l’abnégation totale. « Dis-lui que je bénis sa femme et ses enfants dont je suis le père. Mais il ne faut pas qu’elle voie mon visage mort, elle serait trop triste… » 

“Then the third night after this,
  While Enoch slumber'd motionless and pale,
  And Miriam watch'd and dozed at intervals,
  There came so loud a calling of the sea,
  That all the houses in the haven rang.
  He woke, he rose, he spread his arms abroad
  Crying with a loud voice 'a SAIL! a SAIL!
  I am saved'; and so fell back and spoke no more.”

Un silence chargé de respect et de drame tomba sur la salle, prisonnière de ses émotions, évadée overseas! La mer, soudain, se tait et l’oiseau referme ses ailes.

http://www.lillepianosfestival.fr/juin_2015/samedi/spectacle_04.php


*Galina Ermakova, est arrivée en France en 2012. Et s’est installée dans la métropole lilloise. Elle a obtenu le Master de piano du Conservatoire de Moscou. Elle a ensuite rejoint le Pôle Supérieur d’Enseignements Artistiques Nord – Pas de Calais en discipline d’accompagnement dans la classe de Ch. Simonet. Elle a développé une forte activité de concerts qui lui a notamment permis d’être primée lors du Concours International de Musique de Chambre à Kiev (en 2006). Pianiste éclectique, elle a également participé à de nombreux festivals internationaux de tango avec l’ensemble Victoria. Galina est actuellement accompagnatrice au CRD de Cambrai.

Originaire de Nîmes, Arnaud Agnel est un acteur de 27 ans issu de la nouvelle vague de comédiens français. Après un passage par le Conservatoire d’Art Dramatique à Lyon, il a suivi l’Ecole Professionnelle Supérieure d’Art Dramatique (EPSAD) à Lille, de 2009 à 2012. Aujourd’hui, il multiplie les rôles dans les courts-métrages pour son plaisir et le nôtre.

Glenn Gould http://pointculture.be/album/richard-strauss-enoch-arden_357094/

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administrateur théâtres

GAGNEZ 3 x 2 places pour assister en avant-première du Festival d'Avignon, le 23 juin prochain, au spectacle théâtral HOROVITZ X 3 du célèbre metteur en scène Israël Horovitz. Le spectacle aura lieu à LA CLARENCIERE à Bruxelles - Ixelles. Rue du Belvédère 20, 1050 Ixelles

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Envoyez-nous vite un e.mail à l'adresse dhlemaire@yahoo.com ! Bonne chance à tous...

Nous vous offrons 3 x 2 places pour assister au spectacle d'Israël Horovitz. Un spectacle qui allie l’humour et parfois l’étrange en même temps que l’intensité dramatique et l’émotion. A découvrir absolument pour les fans d'écriture contemporaine, Israël Horovitz étant le dramaturge américain vivant le plus joué en France. Profitez-en, les 3 premiers iront voir le spectacle gratuitement !

L'auteur

Israël Horovitz est né en 1939 dans le Massachusset. Auteur de plus de 50 pièces de théâtre traduites dans une vingtaine de langues et jouées sur toutes les scènes du monde. Il est également l’auteur de nombreux scénarios pour le cinéma. Depuis des années, Israël Horovitz entretient des rapports privilégiés avec la France dont il dit : « C’est en France que je finirai mes jours, j’en suis convaincu. Je me sens parmi les miens là-bas ».

La pièce

Ici, Israël Horovitz nous offre 4 pièces courtes et inédites : 
Un spectacle original et en création mondiale d’après les œuvres inédites d’Israël Horovitz intitulées : L’Amour à tempsl’AuditionCat Lady et Le cadeau promotionnel mais également des chansons et des poèmes personnels en langue originale et en français dont l'un traduit par son ami Samuel Beckett.
Un spectacle qui allie l’humour et parfois l’étrange en même temps que l'intensité dramatique et l’émotion.
Deux rôles multi facettes pour des comédiennes de talent dans un kaléidoscope d’œuvres courtes qui font découvrir toutes les facettes d'un auteur dramatique prolifique et intensément attachant.
A découvrir absolument pour les fans de l’’écriture contemporaine, Israël Horovitz étant le dramaturge américain vivant le plus joué en France.

Distribution : Laurence Briand, Marie Gaëlle Janssens Casteels, Bernard Lefrancq

Tout public : 
Les jeudi 24 et vendredi 25, samedi 26 septembre 2015 à 20h30
Les jeudi 1er, vendredi 2, samedi 3 octobre 2015 à 20h30
Les jeudi 8, vendredi 8 et samedi 10 octobre 2015 à 20h30

P.A.F. : 15 € 

Où : La Clarencière.  Rue du Belvédère, 20. 1050 Ixelles.

Réservation : 02-640.46.76

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L'île aux trésors

Le travail est incontournable.
Chaque enfant l'a vite compris.
Les paresseux semblent minables.
Ils se méritent le mépris

.

Heureux sont ceux dont les efforts
Ont des effets réjouissants.
Les autres, bien souvent à tort,
S'estiment inintéressants.

Durant sa vie, chaque personne
Se sent privée de liberté.
À des tâches ingrates s'adonne,
Ne pouvant pas les éviter.

Pour ma part, j'ai longtemps trimé,
Ne manquant jamais de courage.
Pour me délasser, je rimais,
Captant des grâces de passage.

J'aimais penser à un rivage,
Éblouissant, au sable chaud,
Où un jour, je ferai naufrage,
N'y attendant pas de bateau.

Désir de mon âme exposé
À la bienveillance du Sort.
Chance inouïe, fus déposée
Sur une terre, île aux trésors.

19 juin 2015

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TOURNER EN ROND...

Dans sa vie, dans ses pensées...

Moitié pleurs, moitiés sourires

Flirter avec les années

Immuable ou en délire...

Tourner en rond...

Etre fort et vulnérable...

Chercher les chemins perdus

De l'amour incontournable

Et buter sur son vécu!

Tourner en rond...

Du départ à l'arrivée...

Le temps trop court devant nous

De l'aurore à la soirée

L'espace d'un rêve un peu fou!

Tourner en rond...

Comme un chien se mord la queue

Jour après jour englué

L'homme cherche à être heureux

Et demain va l'emporter !

Tourner en rond...

Face à l'infini du possible

Décontenancé, anxieux...

Confronté à l'invisible

Rendre l'instant précieux!

Ouvrir le rond...

J.G. 

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L'irréel en poésie

Vivant sur le terroir de France,
Les poètes, le plus souvent,
Usant d'humour et d'élégance,
Contaient leurs émois du moment.

Certains donnaient le nom de Muse
À la sublime inspiration,
Qui jamais ne ment ni n'abuse,
Créant une improvisation.

Ceux qui accueillaient les poètes
Ressentaient leurs soucis troublants,
Les honoraient, leur faisaient fête,
S'émerveillaient de leur allant.

L'imaginaire avait sa place
Et La Fontaine le savait.
Ses fables étaient pleines de grâces.
S'amusant, il moralisait.

La poésie traditionnelle

Encourageait la fantaisie,
Les innovations personnelles,
Coulait comme une mélodie.

Certes elle restera goûtée,
Et ne se perdront pas les pages,
Tant de fois lues et méditées,
Mais n'ayant plus le même usage.

A pris le nom de poésie
Une réalité abstraite.
Et cela semble une hérésie,
Aux professeurs à la retraite.

17 juin 2015

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administrateur théâtres

12273110300?profile=original                                 Suivez le XV Concours International Tchaïkovski en direct sur medici.tv

         36 jeunes pianistes participent cette année au premier tour du XV Concours International Tchaïkovski.

Aujourd'hui, Nikita Abrosimov, Yury Favorin, Sergey Redkin, Andrey Gugnin, Alexander Ullman, Asiya Korepanova, Maria Mazo et Emanuel Rimoldi joueront lors d'épreuves en récital solo, en direct de la Grande Salle du Conservatoire de Moscou.

Le direct sur tch15.medici.tv 

43c9a06d-a286-44d7-8af1-4b664016abab.jpg?width=250Le jeune belge Ayrton Desimpelaere dirigera la demi-finale du Concours International Tchaikovsky!


Ayrton Desimpelaere, jeune chef d'orchestre belge de 25 ans, dirigera la demi-finale du très renommé Concours International Tchaikovsky (session piano) du 22 au 26 juin 2015 à Moscou! Ce sera l'occasion pour le tout jeune chef de diriger les Solistes de Moscou de Yuri Bashmet devant un jury prestigieux (Gergiev, Pressler, Engström, Berezovsky, Bachkirov,…) en compagnie de six candidats dans des Concerti de Mozart. Le Concours International Tchaikovsky est présidé par Valery Gergiev et sera retransmis en direct sur Medici.tv.

Le Concours International Tchaikovsky est l'un des concours de musique classique parmi les plus prestigieux au monde. Baptisé en mémoire du compositeur russe, il se déroule à Moscou tous les quatre ans depuis 1958, année de sa création. Le Concours International Tchaikovsky est organisé par un comité réunissant d'éminentes personnalités du monde musical russe.

Né en 1990, le pianiste et chef d’orchestre Ayrton Desimpelaere est diplômé des Conservatoires Nationaux Régionaux de Paris et Versailles et des Conservatoires Royaux de Bruxelles et Mons. Il est également titulaire d’une licence en musicologie (Sorbonne) et d’un master en histoire de l’art, orientation musicologie (ULB). Il a ainsi l’occasion de rencontrer et travailler avec Daniel Gazon, Billy Eidi, Valery Gergiev, Mikhäil Faerman, Jean-Claude Vanden Eynden, Christoph Eschenbach, Adrian Mcdonnell, François Chaplin, Aldo Ciccolini, Shadi Torbey, Sébastien Romignon Ercolini, Cécile Lastchenko, Pauline Claes, tout en participant à de nombreuses master-classes. Fondateur de l’Ensemble Carminis et de l'Ensemble Pizzicato, Ayrton Desimpelaere participe en tant que pianiste à la création mondiale de Peter Pan d'Olivier Penard avec l'Orchestre de la Cité Universitaire de Paris en mai 2011 tandis qu'il dirige en mars 2012 la création belge de Browsing Agon de Michel Gonneville avec l’Orchestre du Conservatoire Royal de Mons pour le Festival Ars Musica. Avec le même orchestre, il a dirigé la Symphonie n°4 de Mahler, le Pierrot lunaire de Schönberg, l’Histoire du soldat de Stravinsky, Hommage à Garcia Lorca de Revueltas et Le Rossignol de Loevendie.

Moscou du 15 juin au 03 juillet 2015.

http://tch15.medici.tv/fr/festivals/piano-concerto-no-2-2

On peut déjà regarder le concert d'ouverture donné le 15 juin en replay:

En direct sur medici.tv, le XV Concours international Tchaïkovski s'ouvre dans la prestigieuse Grande Salle du Conservatoire de Moscou, dans un concert dirigé par Vladimir Fedoseyev.

Pour cette occasion, l'Orchestre Symphonique Tchaïkovski, sous la direction de Vladimir Fedoseyev, est rejoint par certains des meilleurs interprètes russes actuels, dont des étoiles montantes parmi lesquelles l'un des génies russes de la jeune génération de pianistes, Daniil Trifonov (1er prix et Grand Prix du XIV Concours Tchaïkovski), véritable phénomène qui a déjà brillé sur les plus grandes scènes (Carnegie Hall, Wigmore Hall et bien d'autres) et dont medici.tv a déjà retransmis de nombreux concerts.

À ses côtés on retrouve un autre jeune prodige, le pianiste Alexander Malofeev, qui à tout juste 14 ans a remporté plusieurs prix de concours internationaux pour jeunes talents – dont le concours Young Talents of Russia en 2013 et le VIII Concours international pour jeunes musiciens Tchaïkovski dont il a reçu le 1er prix et la Médaille d'Or.

Ils sont rejoints par le violoniste Georgy Ibatulin, vainqueur du XV Concours International Télévisé Casse-Noisette pour les Jeunes Musiciens, ainsi qu'Olga Borodina (membre du jury, mezzo-soprano, soliste du Théâtre Mariinsky), spécialiste du répertoire russe, invitée régulière des scènes lyriques et orchestres les plus prestigieux.

L'Orchestre Symphonique Tchaïkovski, premier orchestre de la Radio Nationale et considéré comme l'un des meilleurs orchestres au monde, est dirigé par Vladimir Fedoseyev, son directeur artistique et chef d'orchestre principal, dont la critique a salué la distinction et l'unicité de ses programmes. Aux côtés de cet orchestre et de son chef ont notamment été remarqués les jeunes talents Evgeny Kissin, Maxim Vengerov ou encore Vadim Repin.

Ils interprètent un très beau programme entièrement consacré à Tchaïkovski, à qui le monde rend hommage en 2015 à l'occasion du 175e anniversaire de la naissance du compositeur.

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administrateur théâtres

12273108690?profile=originalNon, les contes ne sont pas périmés! Contes et légendes de tous les pays peuplent notre imaginaire, et font vibrer chez chacun notre âme d’enfant quels que soient les âges. La salle était pleine !  Certains connaissaient même peut-être Philomène et les ogres* !  

L'adaptation de ce conte connu ou non,  rassemblait à Lille, ce dimanche très estival de fête des pères, des centaines de  familles joyeuses autour du thème de la forêt interdite et des ogres qui s’y promènent. Elle  a été l'un des points forts du Lille Piano(s) festival (12-14 juin 2015) dont c'est la onzième édition cette année et qui a attiré plus de 13.000 spectateurs. La programmation, plus resserrée, comparé à l'an passé, fêtait le centenaire de la disparition de Scriabine et présentait des œuvres moins familières dont, par exemple, l'intégrale des concertos de Bella Bartók joués par Rémi Géniet, Kotaro Fukuma et Béatrice Rana,  à l'occasion du  70ième anniversaire de la disparition du compositeur hongrois.

 12273109091?profile=originalFoulant les escaliers aux tapis moelleux qui mènent à l’auditorium du Nouveau Siècle, certains enfants auront peut-être découvert une salle de concert pour la première fois. L’une des plus belles de France ! Vibrante de magie musicale et artistique!  L’occasion d’expérimenter le  triple ravissement de la parole, de la musique et du lieu. Mais pas seulement. Les images et les couleurs aussi se livrent à un véritable ballet musical. Les images du livre de conte seront projetées sur grand écran, et sur scène en guise d’introduction, apparaît  l’artiste à son bureau, pinceau en main, pour vous mettre l’eau à la bouche. Fascinés,  les enfants ne le regardent pas, mais ils suivent sur l’écran la main invisible de l’illustrateur  qui calligraphie  patiemment deux  petits personnages au bout d’un cerf-volant dans la trouée d’une forêt bleue! L’aquarelle brillante d’eau fraîche a du mal à sécher, les couleurs-nature frémissent, et c’est une leçon muette de peinture à laquelle nous assistons, portée par une mystérieuse  partition musicale. Voilà le décor est planté et la salle est muette, à peine l’un ou l’autre balbutiement!  

12273109478?profile=originalL’occasion de sortir du cadre, de rêver une société autre, de respirer le parfum de la tolérance et du respect. Car ce conte sous des dehors enfantins, ce spectacle à multiples facettes, véhicule  un message baigné dans  une musique rayonnante d’espoir. La réflexion poétique sur le monde tourmenté qui nous entoure est plus que jamais urgente.

Il était une fois, une petite fille nommée Philomène…  et ses aventures dans la forêt enchantée pleine de bruits effrayants, et les grognements de l’ogre n’auront pas fait hurler de peur les plus petits. Les plus grands auront exploré la souffrance de la solitude, la transgression indispensable, la  difficulté des métamorphoses,  la malédiction, le besoin de reconnaissance. Miracle de la musique ?  Ils sont déjà suspendus à l’espoir d’une résolution de l’intrigue ! Le coeur battant, ils comprennent que chacun peut se transformer en ogre ou en ogresse. Que le regard fait tout: le malheur autant que le bonheur ! Que les vraies larmes libèrent, que même ceux qui vous aiment parfois ne vous reconnaissent pas, mais finissent par pardonner ou demander pardon et que surtout, il faut réussir à tuer la peur de l’autre. Alors on peut danser et chanter 30 jours et 30 nuits en entendant la fête résonner aux confins de la voie lactée pour fêter la tolérance et l'amitié! 

12273110053?profile=originalMichel Vuillermoz de la Comédie-Française, et Laurence Colussi interprètent le conteur et la petite fille dans une mise en scène parfaitement touchante signée Olivier Balazuc. Le pianiste Moisès Fernadez Via et le percussionniste Jean-Baptiste Leclere aux commandes musicales dirigent-ils les voix ou vice versa? A moins que ce ne soit l’artiste, Charles Dutertre ?  Un enchantement, c’est certain. UN fleuron familissimo du festival Lille Piano(s) 2015!

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*conte fantastique écrit par Arnaud Delalande, édité en 2011 chez  Gallimard jeunesse, coll. Giboulées,  illustrations de Charles Dutertre et la  musique de David Chaillou. Le CD qui l’accompagne, est lu par Jean-Pierre Marielle & Agathe Natanson. "On est tous l'ogre de quelqu'un d'autre!"  

La prochaine édition du Lille piano(s) festival, du 17 au 19 juin 2016, saison des quarante ans de l’ONL, aura pour thème « du piano à l’orchestre »

http://www.lillepianosfestival.fr/

www.onlille.com.

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