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Dans les remous de mon supplice

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Alors que la clarté quitte mes veines,
l'essaim grandissant de phonèmes s'entre croches
au jardin constellé de mes pensées.
Dans les remous de mon supplice, de doux accords
se font échos sur mes lèvres, et la courbe
silencieuse de l'auguste vesprée s'épand comme
le souffle délicat d'un baiser sur un miroir,
apaisant de ses douceurs transparentes les sanglots
convulsifs qui brûlent mes poumons.
Ô profondeur de tombe, toi dont l'arche obscure
rend visible ce qui ne l'est pas, avant de respirer
l'haleine de ton immense inconnue, avant que mes
doigts ne s'engourdissent et deviennent spectre
au tableau du néant, laisse la dernière étreinte
des sons des orgues être le baume
de mon corps phtisique aux paysages flottants
de mes vastes horizons.
Nom d'auteur Sonia Gallet
recueil © 2014
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un petit coucou......

12273081073?profile=originalJe ne perds pas de vue arts et lettres, juste un petit coup de blues ,je suis de tempérament plutôt actif, battante, et depuis un moment, je me sens obligée de rebondir pour tout et tout le temps, cela en devient épuisant….Les expos sont difficiles à cause du manque de subsides des Provinces. 

Conclusions il faut se battre pour en obtenir ailleurs.

 

Heureusement le temps arrange les choses, et des expos arrivent :

 

 Hôtel de ville de Dour, dans le cadre des Tornades 2015 les ‘’arts de la rue.’’,durée 1 mois à partir du 8 mai

 Hommage à Van Gogh : Saint-Ghislain Espace Ockeghem. Mai

 Le Bon Vouloir à Mons : mai

 Parcours D’artistes à Beloeil :juin

 Un projet en octobre

 Expo Centre Culturel de Quevaucamps ‘Thème musical’ mars 2016

 

Et pour le reste on verra……

Je souhaite plein succès à tous les artistes et merci à Mr Paul pour cette opportunité qui nous est donnée avec le site ARTS et LETTRES.

 

 

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administrateur théâtres

Musikanima invite:

A la Recherche du Temps
10 mai 2015
8:30-18:00
Auditoires des Sciences
Georges Lemaître
Louvain-la-Neuve

Une journée placée sous le signe de la prise de conscience du facteur temps dans notre existence. Prenons le temps d’une journée pour partager et vivre des situations d’écoute, d’émotions, de mouvements.
Le Temps. Celui qui rythme nos vies, semble filer inexorablement. Pourtant, il peut se figer en des instants de grâce où un regard en croise un autre. Une expérience englobant l’art à la science, dans laquelle chacun sera impliqué. Que donne la conjonction de la musique classique, du théâtre et des débats intellectuels ? Venez le découvrir le dimanche 10 mai 2015, lors d’une journée intense qui transformera... radicalement votre vision du Temps.
L’instant éphémère d’un son, l’écoulement d’un mouvement corporel, la perception d’images, les profils économiques, philosophiques, existentiels du concept Temps sont au menu de cette journée organisée en hommage à Peter LIPNIK, scientifique chercheur en physique à l’UCL.

Quatre conférenciers : Josepha Guma, Luc Parisel, Jean-Luc Roland, François Maniquet,
Des échanges débats entre public et conférenciers,
Des expériences d’évaluation du temps en situations ludiques,
Des comédiens qui interprètent des textes spatio-temporels,
Romain Cinter, Marco Fabbri, Thomas Coumans, Adrien Letartre,
Un atelier de mouvement collectif enthousiasmant « The blast dance ».

8h30 Accueil Café dans le hall
9h Introduction par Pierre Leleux collègue de Peter Lipnik
9h30 Hamlet, Shakespeare « To be or not to be »
Romain Cinter, Thomas Coumans, Adrien Letartre, Marco Fabbri
10h Conférence de Josepha Guma:
“Existence et temporalité”
11h Conférence de Jean-Luc Roland:
“Les éclosions du temps. Entre raison et sens de la vie”
12h Repas Hall des Sciences
13h30-14h Blast dance
Romain Cinter, Thomas Coumans, Adrien Letartre, Marco Fabbri
14h Conférence de Luc Parisel
“Proust, le Temps, les Signes, et l’apprentissage de la Vérité”
15h Conférence de François Maniquet:
”Les valeurs du temps“
16h Débat.
Echange entre le public et l’ensemble des conférenciers coordonné par Mr Pierre Escoyez.
17h Le paradoxe d’Achille et la tortue. Jorge Luis Borges
Romain Cinter, Thomas Coumans, Adrien Letartre, Marco Fabbri
17h30 Débat 2iè partie

Pierre Leleux, physicien UCL collègue de Peter LIPNIK
Josepha Guma, responsable du service Soins Palliatifs, St Pierre Ottignies
Jean-Luc Roland, philosophe
Luc Parisel, psychanalyste
François Maniquet, économiste UCL
Pierre Escoyez, relations extérieures et communication UCL
Pierre Bouchat, psychologue
Romain Cinter, Thomas Coumans, Adrien Letartre, Marco Fabbri, comédiens

Toutes les conférences ont lieu dans le grand Auditoire des Sciences Georges Lemaître.
Durant l’accueil, des boissons vous sont offertes (café, thé, eaux, jus de fruits).
A midi, les sandwiches garnis et les boissons sont au prix de 8€ pour 3 sandwiches, 1,5€ eaux-jus-café-thé

Inscription à la journée 15 euros
Infos & Réservations via notre site
www.musikanima.com 0479 32 65 78
Places en vente directe à la Librairie Libris Agora.
Vastes parkings à proximité de la Place des Sciences BIEREAU. Parkings 22 et 23

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Elles se livrent

Elles se livrent

 

Elles se livrent

Encore et en corps

En cœur et encore

Dans un tendre corps à corps

Elles encordent ton corps

A leur cœur

Accordent ton corps

Aux accords de ton cœur

Se déclinent se conjuguent

En cœur de beurre

 

Elles se livrent

A nos corps dans nos cœurs

Se soulagent de nos corps

Se saoulant de nos cœurs

Encore et encore

Corps à corps encordé

Cœur à cœur enlacé

Encore embrasés

 De deux cœurs enlacés

En corps embrassés

 

 Et que dans les livres

De tous ces malheurs

Qui donnent des haut-le-cœur

Elles donnent de tout leur corps

Ce qu’elles ont sur le cœur

Inscrit à jamais dans leur corps

Gravé au long des années

Encore et encore

Puis encordent la vie

En cœur à cœur

 

Puis elles nous livrent

Un corps de leur corps

Conjugué de nos corps

Le cœur de leur cœur

Se délivrent de ce corps

Pour le voir en corps et encore

Couvrir ce corps

Des douceurs de leur cœur

Et que sonne le cor

Quand résonne le cœur

                                                                                                                 © SABAM 2015 - RICHARD Jean-Jacques

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Impromptu sur l'oisiveté.

 

Soliloque. 

 

Écrire un impromptu ! Sur quoi?

Sur une pensée passagère,

Ludique, inédite, légère!

Certes tentant mais je ne vois.

 

Sur l'effet d'un nouvel émoi!

Même le soleil m'indiffère.

Je suis assise à ne rien faire,

L'indifférence au creux de moi.

 

 « L'oisiveté est un état,

 Que favorise le silence.

Un choix, mais aussi une chance;

Sans liberté ne se peut pas.»

 

19 mars 2015.

 

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Mes impromptus sentimentaux




Mes poèmes sont impromptus.
Ils captent émois ou images,
Quelques fois de vivants messages.
La clarté en fait la vertu.

Ils captent émois ou images,
Font parler ceux qui se sont tus.
La clarté en fait la vertu;
Pas de fallacieux verbiage.

Font parler ceux qui se sont tus;
Colloques tendres d'un autre âge.
Pas de fallacieux verbiage.
Ô ce bonheur interrompu!

Colloques tendres d'un autre âge,
Ma pensée les porte en son flux.
Ô ce bonheur interrompu,
 L'exaltation que l'on partage!

24 juillet 2010

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Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un croquis aquarellé parmi de nombreux autres, réalisés sur le vif lors de ce stage tout autour de la Fesse en Jura Oriental : chaud soleil de printemps, neige très abondante cette année dont les ombres bleues reflétaient la couleur du ciel, groupe super sympa, cuisine délicieuse (y compris un pique nique exceptionnel partagé sur les lieux même de la peinture), une vraie parenthèse de bonheur, de simplicité, de créativité, de régénérescence, tout au bord des magnifiques pistes de ski de fond de la GTJ ! .

S’il est une session qui fait à présent partie des « grands crus » des « stages Alain MARC » c’est bien celle-là, d’excellent augure pour entamer l’année de stages aquarelle et carnets de voyages.
À propos des stages justement : le stage du Guatemala qui était prévu en mai prochain est reporté à avril (ou début mai) 2016. Cela permettra à celles et ceux d’entre vous qui ne pouvaient venir cette année de vous joindre à l’équipe qui était déjà partante en mai prochain mais a préféré (en accord avec moi) reculer le projet d’un an afin de mieux le préparer encore (parmi les documents constituant le dossier de mise en route j’aurai d’ailleurs de beaux cadeaux en matière d’iconographie et de documents rares à offrir à chaque participant - e - lors de la phase préparatoire à ce carnet avant notre départ).
Je vous rappelle que vous pouvez nous rejoindre si vous avez déjà un minimum d’autonomie en matière d’aquarelle et dessin appliqués aux carnets de voyages.
Mais revenons-en à notre belle session de la semaine passée : grâce à l’extraordinaire belle météo que nous avons eue, nous avons pu aborder tous les sujets de prédilection des ambiance de neige relevant d’un temps ensoleillé et chaud, et sommes sortis sur le motif tous les jours. Les motifs réalisés complètent largement ceux des années passées, et nous avons même pu rajouter à notre programme une super balade en ski de fond dans la combe de La Fresse pour voir le soleil se coucher derrière le Crêt Monniot depuis les points hauts de la combe.

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Très rapide aquarelle du bout du pinceau à la tombée de la nuit : la simplicité même !

C’est largement suffisant pour traduire la magie de l’instant et nous donner un plaisir fou (à la hauteur de ce stage hors du commun dont chaque croquis ou aquarelle est bien plus qu‘un souvenir) !

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Au même moment depuis l’une des fenêtres de la maison d’hôtes de Christiane COLIN où nous étions hébergés : je ne rajouterai rien à ce que j’ai déjà dit de ce merveilleux cocon dans la montagne, de la gentillesse et de la qualité de l’accueil, des délicieux repas qui nous attendaient au retour de nos balades picturales..
Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »

Un petit bout de montagne avec un petit coin du stage au milieu du paysage de neige sous une immensité de soleil…

Retour du stage aquarelle « Ambiances de neige en Jura Oriental »Ce contre-jour le soir à travers les brumes de la combe de La Fresse avant que tombe la nuit résume à lui seul toute la magie des lieux, qui n’étaient jamais les mêmes suivant les heures du jour, différents tous les jours, alors qu’on penserait si on ne l’avait vu qu’un soleil incessant du début à la fin de la semaine ne peut que figer les paysages en leur enlevant toute poésie : il en est tout le contraire ici.

Enfin, un grand merci aux stagiaires sans lesquelles une telle réussite n'aurait pas été aussi probante, et un merci non moins grand à notre hôtesse de la maison d'hôtes de La Fresse, toujours égale à elle-même...

Dans le prochain article : changement complet de région, de pays et d'ambiance, je vous emmène en Jordanie !

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administrateur théâtres

Silvana Minchella écrit pour les enfants…

"Eliott et Pimprenelle" raconte la rencontre entre un petit garçon qui vit dans sa bulle et une elfe de jardin née sans ailes.  Leur amitié les rendra plus forts.
Cette histoire sort tout droit de l’imaginaire et de l’immense générosité d’âme d’une auteur passionnée. Nous avons croisé Silvana dans les allées du verbe à Bruxelles. Interview de la Sabam:

Si vous deviez vous présenter par le jeu d’un portrait chinois, comment le feriez-vous ?
« Si j’étais une saison, je serais le printemps.
si j’étais une couleur, je serais le rouge.
Si j’étais un livre, je serais Belle du Seigneur.
Si j’étais un endroit, je serais une crique sauvage au bord de l’Océan.
Si j’étais une fleur, je serais un coquelicot.
Si j’étais un animal, je serais un aigle »

Quel est votre parcours ? Qui êtes-vous derrière la plume ? Avez-vous d’autres cordes artistiques à votre arc ? « J’ai commencé à écrire des poèmes vers l’âge de huit ans. Ensuite des nouvelles. Beaucoup de textes sont parus dans des magazines. Mais c’est seulement depuis dix ans que je suis publiée par plusieurs maisons d’édition. Contes pour la jeunesse, poésie, humour, nouvelles et romans. Je suis avant tout une femme passionnée qui a besoin de partager ses découvertes. Le conseil en image fait partie des outils qui me sont utiles pour aider les femmes et les hommes à être bien avec eux-mêmes. J’ai aussi créé et j’anime chez moi un atelier de récit de vie « Je déclare la paix en moi » qui me donne beaucoup de joie »

Votre dernier livre est un livre pour les enfants. Comment l’appréhender ? Le définir ? « Eliott et Pimprenelle raconte la rencontre entre un petit garçon qui vit dans sa bulle et une elfe de jardin née sans ailes.  Leur amitié les rendra plus forts »

Pouvez-vous nous en dire plus sur le sujet ? « Beaucoup de jeunes enfants ont un ami imaginaire que les adultes ne voient pas. Je pense que cette histoire va leur permettre de vivre leur imaginaire. C’est mon deuxième livre pour enfants.  Le premier, «  La princesse Amandine », a déjà ravi petits et grands. J’ai fait appel à la même illustratrice, Sophie Pfaerhoever, qui met en images et en couleurs le monde féérique, plein de tendresse, dans lequel j’emmène les petits. J’ai envie de faire réaliser une poupée Pimprenelle qui serait proposée avec le livre et qui deviendrait la confidente de l’enfant. Si une créatrice se sent inspirée…  ( ou un créateur?) » 

Quelles sont les anecdotes de la naissance d’un livre ? « En ce qui me concerne, les personnages s’incarnent à travers moi, pour raconter leur histoire.  Je ne décide rien »

Quel regard portez-vous sur le métier d’auteur ? Est-ce un parcours du combattant pour être édité ? « C’est le plus beau métier du monde.  L’écrivain apporte du rêve, de l’espoir, du plaisir.  Il est à la base des pièces de théâtre et des films.  Tout commence par l’écriture. Personnellement, je n’ai aucun problème pour être éditée par des petites maisons d’édition.  Par contre, je n’ai pas encore réussi à intéresser une « grande » maison qui se charge de la promotion et de la diffusion et qui offre les services d’un agent littéraire »

Comment voyez-vous votre parcours d’écrivain pour les mois et les années à venir ? « Je cherche un éditeur pour un roman que je viens de terminer, ainsi que pour un « carnet de travail » sur le thème de mon atelier d’écriture « Je déclare la paix en moi ». Cela permettra aux personnes qui ne peuvent venir chez moi de faire le travail chez elles »

Comment naît un thème en vous ? Comment devient un projet d’écriture ? Vous lancerez vous dans la fiction ? Le roman ? « Par inspiration.  Pour le moment, je n’ouvre pas mon canal car il faut que je m’occupe des livres déjà mis au monde ( 8) et des deux nouveaux dont je vais bientôt accoucher »

Et votre relation à la SABAM ? « Je participe régulièrement aux soirées organisées par la SABAM.  Je suis heureuse d’y retrouver d’autres auteurs, je m’y sens en famille »

Une question à vous poser ? « Croyez-vous en l’Humanité? »

Une question à ne jamais vous poser ? « Je suis ouverte à toutes les questions »

silvanaminchella@scarlet.be

 

http://www.actu-tv.net

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administrateur théâtres

La légende amérindienne raconte qu’il y eut un immense incendie de forêt. Tous les animaux étaient terrifiés et observaient le désastre. Seul le petit colibri s’activait sans relâche, allant chercher quelques gouttes avec son bec pour les jeter sur le feu. Après un moment, le tatou, agacé par cette agitation dérisoire, lui dit : « Colibri ! Tu n’es pas fou ? Ce n’est pas avec ces gouttes d’eau que tu vas éteindre le feu ! » Et le colibri de répondre: « Je le sais, mais je fais ma part et de mon mieux. »

Patrick Chamoiseau est un écri­vain fran­çais ori­gi­naire de la Martinique, auteur engagé et poète de l’écologie. Clin d’œil à Pierre Rabhi et à son « mou­ve­ment colibri » basé sur  cette légende amérindienne, l’auteur met en scène « Les neuf consciences du malfini » un grand rapace antillais plein de superbe et de toute puissance démoniaque.

Ce rapace dévore toute chair vivante avec une violence arrogante et ses vaniteux appétits guerriers n’ont pas de limite. « J’aime frapper les chairs chaudes ! » Face à lui, Foufou le colibri qui se nourrit des vibrations du monde, de tout ce qu’il écoute, goûte, touche, regarde, respire et réfléchit. « La poussière des fleurs est-elle la vie ? » …Parole d’abeille qui conditionne la survie de ce monde?  Soudain le rapace aperçoit « le petit maître » joyeux, dénué de toute crainte, qui vaque à ses occupations. Soudain il observe la nature autour de lui. Un arbre cachait la forêt ! La colère fait place au doute puis à la curiosité et à l'intérêt. Il renie son genre de vie, rendu sensible aux vibrations de couleurs, de parfums et d’émotions qui se correspondent. Très Baudelairien! Foufou, le petit colibri, vit «au-delà» de son alaya, son inconscient collectif, son code génétique, ses pulsions, ses instincts, son ego,  son déterminisme.  Lorsque le malfini se met en quête de l’autre, il s’élève et éveille peu à peu toutes ses consciences, et permet ainsi à la Vie de continuer à vibrer, toute arrogance bue. « Je compris encore mieux à quel point les vies se tiennent, combien nulle n'est centrale, plus digne, plis importante. Elles portent les même couleurs. Elles se lient, se relient, se rallient, se relaient et se relatent avec les même couleurs.» L’harmonie ne peut se réaliser que par l’empathie avec les autres, dans la diversité. Le rêve est vaste !

Transposé sur le plateau de la Clarencière cela se traduit par un décor au départ brumeux,  on ne sait si c’est du ciel ou de l’océan, une lumière diffuse bleue. Une femme statufiée à gauche parle, en cachant son visage, pantalon et tunique couleur terre. Elle est pieds nus et  porte des lunettes de myope. « C’était au temps de ma splendeur barbare ! » On s’aperçoit que le lieu est recouvert de papier bulle et cela fait penser à une salle de rebirth. Quelques accessoires, une marionnette improvisée, une très bonne sonographie et des jeux de lumière l’ont métamorphosée tour à tour en oiseau prédateur et en colibri, nouveau maître  à penser. Le spectacle imprévisible fascine, interroge, touche. Il est à la fois bruissant et silencieux. Il est pari de fraternité et d'ouverture à l'autre.

La lecture de Marie Carmen de Zaldo est très intelligente et intelligible, malgré une projection dans un monde poétique pas forcément facile d’accès! Du côté spectateur, on se sent aussi regardé, interrogé, touché par la magie théâtrale faite oiseau, image du vivant? de l’esprit? de l'utopie? «  Comme nous ne cherchions rien, nous découvrions tout. Comme nous n'allions nulle part, nous arrivions partout...»

Marie Carmen de Zaldo dans   "Les neuf consciences du Malfini"

adapté du roman de Patrick Chamoiseau aux éditions Gallimard.
  
 
Mise en scène, adaptation, interprétation : Marie Carmen de Zaldo
Collaboration artistique : Aline Steiner
Scénographie : Peter Maschke
Musique : Nicolas Arnoud
Oeil extérieur : Ariane Loze, Inge Van Gestel

Production : Compagnie La porteuse d'eau soutenue par la Fabrique de Théâtre, le Centre des Arts de la Rue, la Roseraie.

 Lieu : Au théâtre de La Clarencière, lieu rare, fertile et accueillant pour l’éclosion des jeunes créations.

http://www.laclarenciere.be/

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administrateur théâtres

12273090470?profile=originalA l’approche du printemps 2015, le Klara festival, une émanation du festival van Vlaanderen se mobilise. Il est plus que jamais temps de cultiver son jardin  musical, surtout qu’il est sous le thème le plus heureux qu’il soit : l’amour passion et l’amour compassion.

Orchestres, ensembles et chefs prestigieux vont se produire à BozarFlagey, au Singel et au Concertgebouw Brugge mais aussi dans d’autres lieux.

Cette 11e édition du festival dure 16 jours, du 06/03 au 21/03/2015, accueille 32 concerts, est présente sur les ondes  pendant  2 semaines et demi de direct à la radio, concerne 14 millions d'auditeurs dans le monde entier, attend pas moins de  635 artistes et 20 000 visiteurs dans 11 lieux différents.

La chance nous sera donnée de voir et d'écouter René Jacobs, Stef Kamil Carlens, Teodor Currentzis, Serge Verstockt, Guido Belcanto, Hilary Hahn, Piotr Beczala, l'Orchestre royal du Concertgebouw Amsterdam, George Petrou, Julia Lezhneva, Shanti! Shanti!, Alexander Melnikov, Isabelle Faust, le RIAS Kammerchor berlinois, le Brussels Philharmonic, l'ensemble Kaleidoskop, ainsi qu'I Solisti del Vento. Mais bien d’autres encore !

La manière dont le Klarafestival aborde le thème « If love could be » est caractéristique : exploration des limites, regard neuf sur le répertoire, mise en œuvre d'associations inédites avec, en figures de proue, les couples mythiques Tristan et Iseult, et Roméo et Juliette.

Let it be!

Rien de plus  envoûtant  pour commencer que l’illustre René Jacobs et le Freiburger Barockorchester présentant « Il Barbiere di Siviglia », une œuvre de de Paisiello, musicien italien invité à la cour impériale de Catherine II de Russie. A la suite de la première à Saint-Pétersbourg le 26 septembre 1782, cette œuvre fourmillant d’éclats de rire et de légèreté - c’est un bijou d’opéra comique - a été jouée ensuite à Vienne, Naples, Prague, Versailles puis a parcouru l’Europe entière, y compris Bruxelles pour franchir l’Atlantique au début du XIXe siècle et se retrouver à Mexico et enfin en version française à La Nouvelle Orléans! Si populaire qu’elle fût, l’œuvre fut néanmoins longtemps éclipsée par celle de Rossini créée en 1816. Mais la revoici à Bruxelles, en  2015, la route est longue et le plaisir, inaltérable. Voici du théâtre chanté sur la scène de Bozar  dans un écrin de  musique festive.  

L’œuvre est courte, la Grande Catherine exigeant que tout soit rendu en une heure trente, les récitatifs sont très brefs… Il n’y a pas de sous-titres à l’époque. « Ce que je devrai ensuite vous recommander, c’est la concision. Veuillez ne composer que peu, très peu de récitatifs,  car ici ils ne comprennent pas  cette langue. » lui écrit-on ! C’est donc à la musique de traduire l’histoire bien connue de la pièce de Beaumarchais et mise en livret par Giuseppe Petrosellini en 1782. Les différents personnages sont attachés à des orchestrations très pittoresques jusqu’à des bruits d’orage et des sons de cloche et les jeux mélodiques sont extrêmement vivants, colorés et passionnés.

Après une ouverture délicate et savoureuse avec René Jacobs à la direction,  le style comique et la finesse dans la mise en place des situations  sont mis à l’honneur. Avec son sens infaillible du rythme,  René Jacobs donne un tempo virevoltant aux péripéties amoureuses. Il gère les tensions avec délicatesse et précision. Les gradations dynamiques sur instruments anciens font merveille.Toute cette comédie joyeuse et chantante se déroule presque comme une farandole tout autour du noyau des musiciens groupés autour d’un pianoforte. Le continuo de mandoline et violoncelle soutient malicieusement les mélodies.  

Certaines scènes restent gravées dans la mémoire par la fraîcheur de leur interprétation. Ainsi  les confidences du Figaro bon vivant (Andrè Schuen) au Comte Almaviva (Topi Lehtipuu)  lui narrant avec verve son pittoresque périple en Espagne. De même, le chant d’amour du comte juché sur une chaise sous un balcon et l’apparition au fond du plateau de la belle soparano Mari Eriksmoen, norvégienne à la pulpeuse tresse blonde. Elle est  vêtue d’une courte jupe noire  à godets et doublure rouge sur chemisier virginal. Elle a une allure folle et une voix d’or  qui interprète autant la naïveté de la jeune Rosina que les subtils mouvements de son  âme amoureuse éprise de liberté.

Le baryton italien Pietro Spagnoli  interprète Bartolo de façon magistrale. C’est le père jaloux, avare et autoritaire, entouré d’une domesticité  dont  l’une baille et l’autre éternue.  Pietro Spagnoli  propose un personnage très équilibré, entre  une belle musicalité qui souligne  l’amour d’un père pour sa fille et le personnage de théâtre ridicule qui n’est pas sans rappeler les malheureux pères de chez  Molière dont se jouent inévitablement les amants victorieux. Mais le plus drôle est sans doute l’inénarrable Don  Basilio (Fulvio Bettini), sorte de curé à lunettes et à béret basque qui est le maître de chant de la belle Rosina et qui n’est pas à une  trahison près, du moment qu’il peut monnayer ses services contre espèces sonnantes et trébuchantes.

 Timbales et violons tremblent lors de son apologie de la calomnie, Don Basilio, apôtre de l’hypocrisie, chante comme un diable personnifié sous ses habits compassés. La colère de la belle qui risque d’être réduite en esclavage dans un mariage forcé, est commentée par un orchestre écumant de rage, de grondements, de chuintements, de sifflements et de bouillonnements intenses. Et le duo des retrouvailles entre le Comte et Rosine est un morceau de volupté et de plénitude  lumineuse. La soirée est acclamée par un public complice de l’action et amoureux de cette musique retrouvée.  

Le Klara festival promet d'être un sommet d'excellences.

http://www.klarafestival.be/fr

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administrateur théâtres

12273090276?profile=original

Boris Giltburg piano

Au Programme:

Ferruccio Busoni, Chaconne en ré mineur (d'après Partita pour violon n° 2, BWV 1004 de J.S. Bach), Carnaval, op. 9
Bela Bartok, 6 Danses sur des rythmes bulgares (Mikrokosmos VI)
Franz Liszt, Sonate pour piano, S. 178

http://www.bozar.be/activity.php?id=15617&selectiondate=2015-03-02

 AUCUN retour en Belgique de BORIS GILTBURG ne laisse indifférent ! Né en 1984, Boris Giltburg, Israélien d’origine russe, premier prix au Concours Reine Elisabeth 2013, est un artiste …hors compétitions, tant son travail touche à la perfection. C’est une personnalité d’une humilité exemplaire qui vise la communication et le partage, une sensibilité à fleur de peau. Le programme qu’il a composé ce soir est une palette de couleurs versatiles où il explore avec délicatesse toutes les émotions de la personnalité humaine. Son concert est structuré comme une sorte de poème musical.  Derrière son sourire légendaire  se cache une profonde richesse  humaine qu’il métamorphose en musique. Il possède l’art d’emmener le public là où il n’a jamais été. Il suffit de se laisser guider et on entre dans le royaume de la musique.

 

Après avoir franchi  solennellement la porte  de la  Chaconne en ré mineur  de Ferruccio Busoni on est emporté dans la nostalgie d’un sablier qui s’écoule. Un regard doux est au bout de chacun de ses  doigts.  Le voilà au cœur de tableaux impressionnistes ponctués de feux follets. Le jeu de mains est spectaculaire, il enfile avec souplesse des accords de notes graves et donne de la résonnance tragique. Ici, il cisèle le thème purifié, mis à nu, mais nimbé d’un voile de tendresse,  enveloppé de grâce juvénile.  Là, Boris Giltburg fait sonner son instrument comme carillon de beffroi puis pétrit la matière musicale comme un boulanger céleste et met à jour tout le mystère de J.S. Bach.   

Dans sa lecture  éblouissante et farceuse du Carnaval de Robert Schumann,  Boris Giltburg danse ses notes et module les nuances. Les mains bondissantes sont ensorcelantes et tout à coup, au cœur du mystère,  les voilà qui produisent une matière à la limite de l’audible, un sommet de finesse.  Le pianiste glisse d’une pièce à l’autre enchaînant avec brillance et élégance des motifs incontestablement maîtrisés.

 Ses danses de  Bela Bartok  sont  pleines de virtuosité, d’audace et de séduction et enfin sa Sonate pour piano 178  de  Franz Liszt qu’il ouvre,  avant le déferlement passionnel, par  un  long silence de concentration abyssale,  est magnifique de sonorité, de progression, de cohérence. Le public est émerveillé et recueilli devant ces mains devenues des éclairs de lumière. Les pulsions vitales alternent avec la méditation de l’ange. La netteté de la frappe dans les fulgurances est rattrapée par l’infini de la douceur. Le musicien est entièrement habité par la musique. Ses rallentandos  poignants et ses moments de confession intime laissent entrevoir la vulnérabilité de l’abandon profond.    

 

 Et à peine la première palette finie, le généreux pianiste nous ravit d’une seconde palette musicale car voici le choix du poète!

Tout d’abord, ──── 'La Leggierezza',  extrait de Trois Etudes de Concert, Liszt S.144. On retient son souffle du début à la fin.   La technique semble facile et vous convie dans le  rêve,   le pianiste flotte sur le clavier comme un génie insaisissable, son toucher est prodigieusement aérien. Des arpèges pilotés avec une  légèreté incroyable  dans la main droite comme de la gauche, des  gammes chromatiques avec des notes doubles, des sauts d’octaves, notes graves rutilantes,  accords plaqués à distance, une technique éblouissante qui charme autant les yeux que les oreilles! 

Et encore , ──── le  Moment musical no. 4  de Rachmaninov,  épique et émouvant, débordant comme un fleuve russe au printemps et extrêmement puissant, joué avec élan passionné sans crainte de burnout, une performance qui vous coupe le souffle !

Et encore , ────l’intermezzo Op. 118 no. 2 de Brahms un bain de douceur aux longues phrases de douceur, une prière intime pour la paix du monde ? Boris cueille est perles de pluie et en fait un élixir capiteux…

Et encore , ──── la  Suggestion Diabolique composée par Sergueï Prokofiev en 1908 d’une précision et d’une clarté parfaites. Le voici devenu Méphisto en personne.

Et encore , ──── un extrait Davidsbündlertänze de Schumann no. 14 , le point d’orgue du rêve!

Boris, Etincelant et Généreux comme toujours!

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DOUCE NUIT...

Au creux de la nuit

Se sentir bien

N'y a pas un bruit

Le temps n'est rien...

Derrière tenture

Rien que du noir

Juste perdure

L'étoile du soir... 

Au fond du lit

S'installe douceur

On s'alanguit

Tout en bonheur...

Au loin les vagues

Et la fureur

Si l'on divague

Rien que splendeur...

Demain est loin

Un autre tour

Regret n'est point

Au goût du jour...

Ronronne la nuit

Pour les amants

Même si s'enfuit

Doucement le temps!

J.G.

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                      JACQUELINE KIRSCH OU LES DIALOGUES DE L’AME

 

Du 11-03 au 29-03-15, l’ESPACE ART GALLERY (Rue Lesbroussart, 35, 1050 Bruxelles) a le plaisir de vous présenter l’œuvre du peintre Belge JACQUELINE KIRSCH, dans une exposition intitulée MIROIR DE L’AME 2015, dont l’univers onirique ne manquera pas d’interroger chaque recoin de votre imaginaire.

JACQUELINE KIRSCH déploie l’étendue de sa palette dans un florilège d’éléments qui caractérisent sa signature.

Premièrement, son langage se dessine dans une forme d’intemporalité exprimée par les sujets représentés, baignant dans différents stades physiques et psychologiques de la vie mais enrobés d’une couche d’ « enfance » figée dans l’instant, comme un bonbon est enrobé d’une strate de caramel luisant.  

Ensuite, intervient l’amorce du regard qui fixe (sans doute devrait-on dire « fige ») le visiteur dans un contact carrément magique, en ce sens qu’il « immobilise » l’attention portée à l’œuvre dans un rapport épiphanique. Les yeux écarquillés, presque démesurés, divisant le visage latéralement, expriment la vérité d’une fenêtre ouverte sur le Monde dans une extase innocente.

Troisièmement, le jeu des mains structurant le mouvement dans une symétrie parfaite. Ces mains sont conçues d’une façon qui tranche, en quelque sorte, avec le sujet représenté, à savoir une vision de l’enfance et de l’adolescence. En effet, leur apparence noduleuse, affilée (voire squelettique à certains moments) se pose en contraste avec cet univers d’innocence et de pureté. (CONSOLATION – 80 x 60 cm – huile sur toile)

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- (AU CAMP – 80 x 60 cm – huile sur toile)

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– (L’ADOLESCENT – 80 x 60 cm – huile sur toile).

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Enfin, une savante alchimie dans le traitement chromatique nous propose une utilisation des couleurs, généralement tendres, telles que le vert-clair, le jaune, le rose, le bleu-ciel et le blanc. 

Le visiteur ne manquera pas d’être saisi par l’excellente organisation de l’espace. On plus exactement, de l’ « espace-temps », en ce sens qu’un rapport s’installe entre le sujet représenté à l’avant-plan et la conception spatiale, pensée en perspective en arrière-plan, laquelle est dominée par le sujet dont le volume écrase en hauteur l’ensemble de la composition sur les ¾ de la toile. (CONSOLATION et L’ADOLESCENT – cités plus haut).

Ces visages (en fait, le visage répété – légèrement modifié à chaque reprise), surmontés d’une chevelure blonde ainsi qu’une bouche également répétée à l’identique, de même un nez prenant sa source à partir des sourcils et un menton en pointe terminant le visage, sont pour le regardant la signature immédiatement repérable de leur auteure.

Comme nous l’avons spécifié plus haut, l’exposition s’intitule MIROIR DE L’AME. La notion du « miroir », en ce qui concerne l’Histoire de l’Art, est spécialement circonscrite dans l’autoportrait. Mais avec cette artiste, la dimension réflexive par laquelle se dévoile la psyché, se retrouve dans cette série de visages mélangeant enfants (CONSOLATIONAU CAMP – cités plus haut), adolescents (L’ADOLESCENT – cité plus haut) et adultes (LA BALLERINE 100 x 80 cm – huile sur toile – LE MIROIR 80 x 60 cm – huile sur toile).

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Tous baignant dans une même intemporalité….sucrée !

Mais à ce stade, un autre élément vient, en quelque sorte, contrebalancer cette douceur : le traitement des mains. Elles traduisent une technique héritée de l’Expressionniste allemand. Il est d’ailleurs extrêmement intéressant de constater la relation intrinsèque existant entre les titres des tableaux et leurs sujets. Là où apparaissent les mains noduleuses et torsadées s’insinue un rapport de tendresse : CONSOLATIONTENDRESSE (op. cit.).

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TENDRESSE offre d’ailleurs l’occasion de constater l’immense technique de l’artiste. Le traitement de la main soutenant le visage de la petite fille par sa grande sœur, laissant apparaître le tranchant volumineux, nous en dit long sur la maîtrise de l’artiste à reproduire le volume. L’expressionnisme des mains traduit un effet enveloppant et de soutien. Elle assure une atmosphère par un geste rassurant.

Nous avons souligné plus haut la douce harmonie des couleurs. Cette harmonie se détache à partir de zones spatiales déployées sur la toile. Observons la façon par laquelle le chromatisme se développe dans CONSOLATION. Cette toile se présente comme une série d’éléments « imbriqués », si l’on peut dire, l’un dans l’autre : la base du cou des personnages prend naissance à partir du pull, établissant une nette démarcation à la fois spatiale et chromatique.  La main du personnage de droite, posée sur le pull rouge de celui de gauche, offre à l’artiste l’opportunité de placer une haute note blanche sur la zone rouge du pull, mettant en exergue la blancheur du visage du personnage. Le jeu des mains accentue l’équilibre  de la composition.

LE MIROIR (80 x 60 cm – huile sur toile),

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est également un très bel exemple de sa virtuosité technique.

Il confère à l’exposition tout son sens car le miroir physique représenté sur la toile est, en réalité, celui de l’âme. Le discours explicité par l’artiste n’est autre que celui d’un dédoublement : le sujet réfléchi dont nous ne voyons que le dos, à l’avant-plan et son reflet dans le miroir, conçu comme espace d’arrière-plan. A ce stade, posons-nous une question : quel (et non « qui ») est le véritable sujet de cette œuvre ? Est-ce le dos du personnage féminin, amputé de son visage formant un volume dont la présence occupe l’avant-plan de l’espace scénique ? Est-ce alors le reflet de ce même personnage qui, dans la lumière du miroir, nous dévoile son visage ? Où donc se trouve l’identité du sujet ?  S’agissant d’un dédoublement, le personnage est présenté de biais face à son double. Son reflet est campé dans une excellente exposition du buste tourné de profil par rapport au visage, conçu en plan. Celui-ci est compris à l’intérieur de la coiffure divisée par la frange. Tout part des sourcils pour aboutir aux pommettes dessinées en triangle se terminant dans le bas. On a le sentiment d’être en face d’un masque. Qu’y a-t-il derrière celui-ci ? Le traitement de la couleur signifiant la lumière est tout aussi excellent : il décline un contraste entre la blondeur « or » de la chevelure du personnage et l’univers irradiant du miroir exhalant une lumière dorée tirant sur le vert. Intéressante est aussi la conception de la lumière enveloppante émanant du miroir que l’on retrouve également en dehors de la source réfléchissante, soit à l’extrême droite de la toile, détachée du cadre, lui-même conçu en jaune-or.

L’univers de JACQUELINE KIRSCH est, comme nous l’avons vu, bercé par l’image de l’enfance. Certaines de ses œuvres picturales représentant des enfants ont pour origine des photographies. Il y a manifestement dans sa peinture non pas une volonté de portraiturer au sens propre, historique du terme mais bien d’assurer une volonté de portrait dans son sens le plus symbolique.

Et ce symbolisme compris comme « idée », « image » se retrouve dans l’expressionnisme des mains entendu comme un désir d’amour, d’appel à la tendresse. Les mains semblent être d’ailleurs l’un des thèmes de prédilection de l’artiste dans la palette de ses expressions. Des peintures ne figurant pas dans l’exposition représentent un rendu extrêmement poignant de mains qu’elle a peintes dans le passé. Elles traduisent l’âme humaine d’une façon tout aussi criante que celles actuellement exposées dans ses toiles. Si l’on va au tréfonds des choses, l’on s’aperçoit qu’en dernière analyse, les mains sont aussi « parlantes » que le visage. Parce qu’elles portent en elles un vécu, à la fois humain et social.  Et cette contraposition des mains et des visages est un thème central de l’Histoire de l’Art.

L’artiste, qui peint depuis trente-deux ans, a une formation classique. Elle a fréquenté l’Académie de Braine-l’Alleud et fut l’élève des Professeurs Daniel Pelletti et Jean-Marie Mathot. Elle travaille à l’huile sur toile de lin. Dans un premier temps, elle aborde la toile nue en appliquant une première couche dans laquelle la térébenthine prime sur l’huile. Ensuite, elle applique une deuxième couche où les deux produits sont à égalité dans leur quantité.

Lorsque tout est sec, elle ajoute les glacis pour augmenter le volume des visages ainsi que des vêtements et des mains. Ses influences sont notamment les peintres expressionnistes Allemands (tels que Otto Dix – sans son côté sulfureux), mais aussi Dürer et Cranach.

JACQUELINE KIRSCH nous livre son âme émergeant, lumineuse, de l’eau du miroir. C’est une très belle âme ! On y retrouve l’inquiétude exprimée dans les mains torturées mais aussi la douceur et le désir absolu de tendresse dans la gaieté d’un chromatisme à la fois onirique et joyeux. Elle nous révèle la beauté d’un âge doré qui se dévoile, doucement, dans une lente intemporalité.

 

François L. Speranza.

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Une publication
Arts
 
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Lettres

N.-B.: Ce billet est publié à l'initiative exclusive de Robert Paul, fondateur et administrateur général d'Arts et Lettres. Il ne peut être reproduit qu'avec son expresse autorisation, toujours accordée gratuitement. Mentionner le lien d'origine de l'article est expressément requis.

Robert Paul, éditeur responsable

 

A voir: 

Focus sur les précieux billets d'Art de François Speranza

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Jacqueline Kirsch et François Speranza: interview et prise de notes sur le déjà réputé carnet de notes Moleskine du critique d'art dans la tradition des avant-gardes artistiques et littéraires au cours des deux derniers siècles 

(11 mars 2015  -  Photo Robert Paul)

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Photo Espace Art Gallery

                                                                                                                                                                                                   

     Accompagnement musical: concerto de Vivaldi pour mandoline

Jacqueline KIRSCH  ( °1949 )

 

MEDAILLEE  ARTS SCIENCES LETTRES , Paris

 

1980 - 1981   Cours de dessins à l'académie de Boitsfort à Bruxelles ,

                     sous la direction de Roger Somville

                               Mention 1er prix

1982 - 1990   Cours de peinture à l'huile à l'académie de Braine l'Alleud ( B )

                      Professeurs : Daniel  Pelletti, Jean - Marie Mathot. 

                      Arts plastiques et appliqués.

 

Expositions de Groupes

 

A partir de 1986 en Allemagne, la Belgique,

la France (p.e.Cannes 2005 + 2007 , Carrousel du Louvre 2006+2007+2008, Nancy,Dijon, Lunéville) le Grand Duché de Luxembourg

 

Expositions personnelles

  

   Galerie Zinzen, Bruxelles (B)                                                     1992

   Family's Gallery, Waregem (B)                                                  1993

   CGER, La Hulpe et Rixensart   (B)                                             1993

   Cense du Seigneur, Jodoigne   (B)                                             1994

   Galerie Myriel, Gent (B)                                                              1995

   Espace culturel de la Pommerage, Genval (B)                           1999

   RWE, Bruxelles (B)                                                                     1999

   Galerie Ransbeck, Ohain (B)                                                      2000

   Château d'Argenteuil ,Waterloo (B)                                            2000

   La Petite Galerie ,Bruxelles (B)                                                  2000 + 2003

   Galerie Le Carré d'Or, Paris (F)                                                 2001

   Galerie d'Art du Château Mottin ,Hannut (B)                              2002

    Le Val de Seille , Marly (F)                                                        2003

   Musée de Gorze , Gorze (F)                                                      2004

   9ème Salon d'Homécourt,(F) Invitée d'honneur                      2004

   Espace Culturel  E.Leclerc,  Hauconcourt (F)                            2004  

   Galerie  ART PRESENT, Paris (F)                                             2004

   Galerie Gausling, Marienfeld (D)                                                2004

   Galerie Municipale , Saint - Avold ( F )                                       2005

   Galerie Municipale , Woippy ( F )                                                2005

   Le Musée de l'œuvre de Jaumont , Malancourt la Montagne (F) 2005

   Galerie Mona Lisa , Paris (F)                                                        2005

   Galerie Doutreloux , Chénée ( B )                                                 2006

   Commerc'Art, Ville de Metz , Metz (F ) Maison Neumann            2006

   L'Abbaye des Prémontrés ,  

               Pont - à - Mousson ( F ) RETROSPECTIVE                     2006

  Galleria leukos , Bastogne (B )                                                       2007 

 13éme Salon d'Homecourt (F )

Présidente du Jury et Invitée d'honneur         2008

  Arts Libres ,Marly (F)                                                                      2008

                     Présidente du Jury et Invitée d'honneur

  6 éme Exposition Pouilly ( F) 'Arts &Culture' Membre du Jury      2008

  19éme Salon Peinture-Sculpture Dieuze (F)

                    Présidente du Jury et Invitée d'honneur                   2009

  3 ème Edition « L'art en lèche Vitrine «, Ville de Neufchateau

                    Membre du Jury                                                          2009 

 Art'Yllen , Morhange ,Présidente  du Jury                                     2010

« Les Contes d'Art'Mu » Montigny-lès-Metz   Membre du Jury      2010

8 éme Exposition Pouilly ( F) 'Arts &Culture' Membre du Jury       2010  

Summer Art Encounter Larochette ,Lu 2011 – Galleria leukos        2011

Galerie d'Art  ' arstudio '  Knokke -Le Zoute (B )                              2012

Galerie Artrays G/L 16. Shanghai Art Fair                                       2012  

Galerie Kalina , Regen (D )                                                              2013

Espace Art Gallery ,Bruxelles (B)                                                 2015

Le Centre culturel de Braine-l'Alleud / CHIREC                          2015

 

 

Articles

Trends "Une expo à croquer" Virginie de Potter, 10/1995

Je vais construire n°216 "Un certain regard" Désiré Roegiest 1/1999

Art Antiques Auctions n° 305 "Jacqueline Kirsch : peintures" Wim Toebosch 10/1999

                                                                                                                            

La Dernière Heure "Des enfants aux yeux d'adultes" Jean-Philippe de Vogelaere   10/1999

De Belgische Beeldende Kunstenaars uit de 19de en 20ste eeuw, Paul Piron 10/1999

Ideart n°64, France "Jacqueline Kirsch" Anita Nardon 12/1999

The art of healthcare, Baxter Calendrier 2000

Artprofil, Deutschland 1/2000

Art Antiques Auctions n° 310 "Galerie Ransbeck, Jacqueline Kirsch" Wim Toebosch                     4/2000                                                                                                                                                                                              

Artistes et Galeries,10/2000

JT ( Baxter ) ,RTBF 2 , 28.11.2000                                                                 

 Arts Antiques Auctions n° 317 , 12/2000                                                     

Femmes d'Aujourd'hui n° 50"Les enfants désemparés de Jacqueline Kirsch"

                Sophie   Godin 12/2000

Rencontres Bruxelloises 2001

Ne peins que des enfants , Jacques Henrard , Vers l'avenir 5/2002

L'appel des enfants, Anita Nardon 4/2003

Le Républicain Lorrain , Metz  F , 5/2004+ 6/2004+10/2004+12/2004 + 4/2005

                                                 5/2005 + 5/2006 + 8/2006 + 9/2006 + 12/2006                                                   3/2007+ 4/2007+10/2007+11/2008+11/2009 

                                                     11/2010+12/2010

UNIVERS DES ARTS No : 8+ 9 +11+ 88+-97+106 H +115 +143+ 147

DICTIONNAIRE DES ARTISTES PLASTICIENS DE BELGIQUE DES

                            XIXe ET XXe SIECLES, VOLUME III , 2005

Carte de Noël 2005 de l'ABBAYE DES PREMONTRES , Pont- à - Mousson

La Gazette de Liège 4/2006

La Semaine ,Longeville -lès- Metz No 77 du 31.8.2006 + No 242 du 5.11.2009+12/2010

L'Est Républicain ,Edition de Pont – à - Mousson, 31.8.+ 11.9.2006

                                   + 22.9.2006+11.11.2006 +

Spectacles , Nancy No 229 Sept. 2006 +No 230 Oct.2006 + No 231 Nov. 2006+

                              No 232 Dec.2006./Jan.2007

                              Metz   No 183 Sept. 2006+ No184 Oct.2006 + No 185 Nov. 2006                                + No186 Dec.2006/Jan.2007+ No 215 Nov.2009

feuilles de menthe,Metz No 5 Sept./Oct.2006

L'écho de Jean XXIII , Metz No 16 , 12/2006

EURO NEWS 15.3.2007 Expo Galleria leukos

Archiv.WOXX.Lu 2007

ArdenneWeb.eu 2007

L'Echo de la Bourse ,Belgique, 23.3.2007 , Colette Bertot

France 3 Sud , JT 2.11.2007

Agenda 2008 , L'Abbaye des Prémontrés , Pont - à – Mousson

L'EST REPUBLICAIN, Vittel 25.7.2008

L'écho de Marly , Automne 2008 ,No 60

www.marly 57.fr/artiste – du – mois – de – mai - 2009.php

ARCAL Programm Troisième trimestre 2009 Expo à Dieuze

Journaux du Midi  7.2009

Vivre l'animation au «Val de Seille» Marly

Ville de DIEUZE Site Internet Officiel   Oct. 2009

myLorraine.fr/exposition  Nov. 2009

Les Zaubettes  Nov. 2009

PLURIO Nov. 2009

Univers des Arts Dec/Jan 2009/2010  No 147

Les Echos de Morhange No 91  2/2010

l'ami hebdo 6/ 2010

L'Arcalien de Metz 3éme Trimestre 2010

Weissach im Tal ( D ) Mittteilungsblatt Nr. 41 , 14.10.2010

Backnanger Kreiszeitung ( D ) Oct. 2010

Agenda24.Lu   28.4.2011

RTL.Lu Konsdref  18.4.2011

Luxemburger Wort 15.6.2011

artplatform  (NL ) 8/2012

Ring TV Overijse den blank 5/2013

Artexpo 'Exibitions in your city ' No 93   2+3/2015

 

 

Monographies et préfaces

Anita Nardon, AICA

Helmut Orpel, Docteur en Philosophie

Professeur Marcel Van Jole,Vice Président AICA. 

Professeur Daniel Pelletti  

Jean-Yves LE DEAUT,Président de l'Abbaye des Prémontrés ,Pont à Mousson

Frederico Dovesi

Jean-Louis Avril

François L.Speranza , Jacqueline Kirsch ou les dialogues de l'ame

 

Œuvres

 

I.P.P.J., B - Wauthier-Braine, Baxter S..A. B - Bruxelles, l'Abbaye des Prémontrés, Pont à Mousson ,Collections privées en Allemagne, Belgique, Etats-Unis, France.

 

  

Récompenses

 

MERITE ET DEVOUEMENT FRANÇAIS , Paris , 10/2000

COMITE DE RECOMPENSES - MERITE PHILANTRHROPIQUE, Lille, 12/2001

ARTS SCIENCES LETTRES , Paris 4/2002

Grand Prix d'Arts Plastiques du Crapaud - 2ème Prix Contemporain 10/2002

8ème Salon d'Homécourt - Prix d'Encouragement  5/2003

MERITE ET DEVOUEMENT FRANÇAIS , Paris , 6/2003

6ème biennale d'Arts Plastiques - ArtMonty - 1er Prix Figuratif 10/2003

Grand Prix d'Arts Plastiques du Crapaud -Châtel St.- Germain ,

                         1er Prix Contemporain 10/2003                     

Prix Stanislas au nom de la ville de NANCY , 5/2004

DELEGUEE "ARTS-SCIENCES-LETTRES" , Paris 10/2004 – 12/ 2010

ARTS-INTER  à Chambéry, Médaille d'Argent, 12/2004

Le Monde de la Culture et des Arts , Expo Internat .Cannes Azur

                       Grande Médaille d ' Or 4/2005

ARTS-INTER à Evian les bains, Médaille d'Argent nominé Vermeil , 5/2005

ARTS-INTER à Verdun , Médaille de Vermeil  , 9/2005                                                                        

 Le Monde de la Culture et des Arts, Expo Internat.Cannes Azur

                     Grande Médaille d'Or  4/ 2007  

« Médaille d'Honneur de la Ville de Dieuze » Nov. 2009                    

ARTS  SCIENCES  LETTRES, Paris, Diplôme de  Médaille de Vermeil 6/2010         

                                                                                                                4 / 2015

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Parmi les coquelicots

Une aquarelle d'ADYNE GOHY

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inspirée d'un poème

de

RAYMOND MARTIN

Champs de Blé

 

Vogue dans la tête encombrée

Une vague idée de cliché tronqué

Par la pure vérité.

 

Le temps des amours s’étire à tire d’ailes

Balles au rebond à saisir

Jouvenceaux et jouvencelles.

 

Preux ou pas, l’amour chevaleresque

Rouille cotte de mailles

Et étriers.

 

Perles de rosée au petit matin brumeux

Habillent le chiendent

Au regard épineux.

 

Un rai de soleil dessine sa joie

Soulignant le doux minois

De mademoiselle Julie.

 

Impressions du soleil levant dans la pipe de Vincent

Et la flûte solo du faune

Vibre aux tonalités de Manet.

 

Délicieux jardin des Hespérides

Coquelicots vermillons

Perdent leurs rides.

 

Pommes d’or, cadeaux de la Déesse Gaïa

Fécondent la divine

Jalouse déesse Héra.

 

Le chemineau au long de sa route sans fin

Quémande sols et besogne

Pour apaiser sa faim.

 

Des micro-sillons terreux vivifiés du semeur,

 

Sortiront les têtes blondes

De dorés champs de blé.

 

Un partenariat d'

Arts 12272797098?profile=originalLettres

 

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AIDEZ Michel SIDOBRE à publier " PUR SUD "

J'ouvre mes portes à la générosité...

Difficulté à publier mon prochain recueil : " PUR SUD " qui devrait tourner autour de 30 pages et être vendu 7, 00 euros...

Je ne puis donner le livre en contrepartie : vos dons seront donc un " pur " acte de mécénat...

Amis poètes de Belgique, je vous remercie par avance.

Michel SIDOBRE 

https://www.leetchi.com/c/projets-de-michel-sidobre 

Si le lien ne marche pas : UTILISEZ celui-ci :

http://sidobremichelnarbonne.midiblogs.com/archive/2015/03/19/aidez-michel-sidobre-a-publier-pur-sud-et-remerciements-aux-829572.html 

 

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Photo Philippe TAKA

Michel SIDOBRE

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votre moi

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Vous êtes crucifiée, victime de votre Moi. Inconsciente ou consciente de vos pulsions à plaire, tenez-vous compte des exigences du réel ?  La plénitude sera sûrement au rendez-vous mais en attendant, les loups vous guettent, croyant que vous êtes ceci ou cela !

Pourtant, lorsque vous êtes représentée, posée en rêve sur la toile ou le papier, un cordon ombilical vous relie à l’artiste, eux semblent l’ignorer et attendent. L‘artiste en rit et, parfois en pleure d’être incompris.

Loin d’être parfaite, arriverez-vous à l’atteindre ce Moi !

On dit après la pluie vient le beau temps, vérité pour certaines choses, alors pourquoi pas pour ce que vous rêvez ?

 

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yin et yang

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Oui, madame, ombre et lumière, ange ou démon, blanc ou noir, tels sont vos certitudes. Le jour, vous pouvez paraître ange, la nuit, devenir démon. Mais paradoxalement l’inverse peut se produire, la nuit être pure, le jour, frivole !

Vous pouvez aussi détester être dévoilée au grand jour, à la lumière pour ensuite apprécier être exposée dévoilée aux yeux de tous. Moi aussi, je suis comme vous avec autant de paradoxes. D’abord, comme ici, il y a l’artiste mais, il y a aussi l’homme. Nous ne faisons qu’un !

L’amour peut être rêvé, souhaité mais également n’être que l’amant et là aussi, l’un peut être commun avec l’autre !

Votre yin, ressemble donc à mon moi et mon yang ressemble au vôtre !   

Ou l’inverse !

Kafkaïen, vous ne trouvez pas ?

Et oui, en plus, ce fil rouge, ce cordon ombilical, souvenez-vous, Diabliczka et Méphisto !

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Arbre-ami

J'ai dans le coeur un arbre-ami.

Ses hautes branches dressées vers le ciel,

que je regarde depuis mon lit.

J'ai dans le coeur un arbre-ami,

qui à chaque printemps reverdit.

Il se pare de milliers de petites fleurs vertes.

Au fil des saisons, au fil du temps,

toujours présent.

Seul et fort, il ne vacille pas dans la tempête.

J'ai dans le coeur un arbre-ami,

refuge de pinsons, mésanges, moineaux et tant d'autres.

Balançoire, bac à sable,

petits enfants qui jouent sous ses grandes branches protectrices.

J'ai dans le coeur un arbre-ami.

A l'automne, il revêt sa parure de mille nuances de rouge et de jaune.

Avant la neige, ses feuilles mortes recouvrent le sol d'un épais tapis.

J'ai dans le coeur un arbre-ami qui sera tronçonné, décapité.

Dans l'indifférence générale.12273081462?profile=original

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Kipling: " l'histoire avant sa signification "

12273083675?profile=originalRudyard Kipling est de nature un écrivain jeune, et cela pour plusieurs raisons. Par tempérament il a toujours eu le sérieux, l'intransigeance morale, l'insatiable curiosité de l'adolescence et surtout son goût du jeu. Il est arrivé au-delà des frontières de l'Angleterre à une notoriété voisine de la gloire à un âge où la plupart des écrivains débutants cherchent encore à se faire entendre. Enfin il a été sauvé d'un injuste oubli par la mémoire des enfants qui furent toujours ses lecteurs de prédilection.

Le " petit d'homme "
Avec une humilité caractéristique il a dit de lui-même que le Destin avait distribué les cartes et qu'il ne lui était resté qu'à les jouer. Pour conserver la métaphore, le jeu était beau, mais la partie difficile. Fils d'un artiste qui devait devenir conservateur du musée de Lahore et d'une femme alliée à certaines des célébrités littéraires et artistiques du temps, le jeune Rudyard disposait d'un milieu d'incubation exceptionnel. Né à Bombay, il fut cependant arraché à une existence choyée dès l'âge de six ans pour aller recevoir son éducation en Angleterre. C'était l'usage des Anglo-Indiens, et il se justifiait autant par le climat que par l'insuffisance (plus sociale que pédagogique) des établissements d'enseignement existant en Inde.
Les onze ans de séparation qui suivirent ont marqué Kipling moralement, affectivement, physiquement même. On en trouve des échos dans des nouvelles comme celles du recueil Wee Willie Winkie (1888), notamment " Baa Baa, Black Sheep ", et des romans comme La Lumière qui s'éteint (The Light that Failed , 1891) ou Stalky and Co (1899).
Les études de Kipling furent brèves et ne se terminèrent ni dans une université, ni dans un collège réputé. A dix-sept ans, il retourna en Inde pour devenir journaliste à la Civil and Military Gazette de Lahore. Plus tard, il fut rédacteur en chef adjoint du Pioneer d'Allahabad et le resta jusqu'à son retour en Europe en 1888. Durant ces six années, il accumula le prodigieux trésor de connaissances, d'expériences, d'impressions sur l'Inde qui devait être pendant de longues années la source de son inspiration. Son père l'initia au folklore, à la vie des animaux, à la nature.
Pourtant, c'est l'étroite société anglo-indienne qui fut le cadre de ses premiers récits, les Simples Contes des collines (Plain Tales from the Hills , 1887), qui furent suivis de plusieurs autres, ainsi que de recueils de poèmes. Les contes de Kipling furent pour la plupart publiés localement, mais certains parurent dans l'édition du Pioneer destinée à la métropole, ce qui lui créa une notoriété qu'il ne soupçonnait pas, dans les milieux influents de son lointain pays.

Une vie comme les autres
Après 1888 Kipling découvre le monde. Il voyage et se fixe en Amérique pendant plusieurs années. Il est marié, a des enfants. C'est alors qu'il produit ses chefs-d'oeuvre, les premier et second Livres de la jungle (Jungle Books ) en 1894 et 1895. Il continue à écrire des poèmes que les amateurs trouvent parfois faciles et vulgaires, mais qui regorgent de vitalité et relèvent de cette poésie virile dont Byron et Browning sont, au XIXe siècle, les autres représentants.
En 1896, Kipling s'installe définitivement en Angleterre, dans le Surrey, qu'il ne quittera plus que pour des voyages en Amérique ou des séjours en Afrique du Sud où l'épopée des Boers le fascine. Il se détache de plus en plus des formes modernes, brutales et cyniques de cet impérialisme dont d'ores et déjà il est, bon gré, mal gré, considéré comme le chantre. L'excitation nationaliste du jubilé de diamant lui inspire des inquiétudes qu'il exprime dans son fameux poème Recessional , mais il n'est pas entendu ou du moins pas compris.
Il continue à écrire pour les jeunes, Kim en 1901, les Histoires comme ça (Just So Stories ) en 1902, puis une série d'oeuvres moins connues comme Puck of Pook's Hill (1906), Debits and Credits (1926), Limits and Renewals (1932), jusqu'à sa mort. C'est en 1937 que parut un de ses livres les plus attachants, sa discrète autobiographie intitulée : Quelque chose de moi-même (Something of Myself ).
Kipling y fait un bilan courageux et clairvoyant d'une existence qui n'a guère été marquée que par des tragédies familiales : la mort de l'aînée de ses filles aux États-Unis au cours de l'hiver 1899 et celle de son fils en 1915 à la guerre.

Le drame de Kipling
Il y a pourtant un drame de Kipling, mais il est d'un autre ordre. Journaliste plus que romancier, mettant, comme il disait, " l'histoire avant sa signification " (the story before the point ), Kipling est un admirable témoin, pénétrant, curieux, sensible, réceptif, mais il a la rigidité morale du vrai témoin. Ayant passé son enfance loin des siens, il leur a voué une fidélité d'autant plus totale dès son adolescence. Les siens, c'étaient les Anglo-Indiens qui ont été à l'Angleterre victorienne finissante un peu ce que les " pieds-noirs " ont été à la France du XXe siècle. C'est pourquoi Kipling a des accents qui parfois rappellent Camus.
Or, au tournant du siècle, ce petit monde cède devant la poussée d'un impérialisme âpre au gain et aveugle dans ses ambitions. L'honnêteté fondamentale de Kipling l'empêche de fermer les yeux sur ce changement, mais elle l'empêche aussi de se désolidariser. Il se tait donc. Cet homme qui jusqu'à la quarantaine fut le plus infatigable des touche-à-tout plante soudain sa tente. Il est tout jeune encore quand il obtient le prix Nobel de littérature en 1907 ; il est inchangé quand il meurt à Londres, trente ans plus tard, personnage fixé une fois pour toutes dans une légende, mais qui accepte cette légende comme son fardeau personnel.
Quelque temps avant sa mort, il fit à la Royal Society un discours où il expliquait qu'un écrivain n'a sur l'avenir de ses oeuvres aucun droit de regard, aucune puissance paternelle : " Le mieux qu'un écrivain puisse espérer, c'est qu'il survive de son oeuvre une part assez bonne pour qu'on y puise plus tard pour soutenir ou embellir la réaffirmation de quelque antique vérité ou la résurrection de quelque vieille joie. " Il n'est pas d'enfant au monde qui, pour l'amour de Mowgli, de Kim ou de l'Enfant d'éléphant, ne lui donnerait raison.

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