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printemps (6)

Prière de printemps

Seigneur,
Mets en moi un peu de printemps
Et que la biche enfonce dans ma paume
son humide museau
Fais que surgisse en moi
Du vert bourgeon la feuille
Que le chicot bourgeonne
Pour la beauté d’une fleur.  

Seigneur,
Mets en moi l’éclaircie du pardon
Égaye le ciel morose et ravive l’oubli
Que je renaisse enfant au cœur du printemps
Que j’aime encore une fois
Et qu’une étoile filante me ravisse la nuit.

©Antonia Iliescu
27.04.2020

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administrateur théâtres

12273090470?profile=originalA l’approche du printemps 2015, le Klara festival, une émanation du festival van Vlaanderen se mobilise. Il est plus que jamais temps de cultiver son jardin  musical, surtout qu’il est sous le thème le plus heureux qu’il soit : l’amour passion et l’amour compassion.

Orchestres, ensembles et chefs prestigieux vont se produire à BozarFlagey, au Singel et au Concertgebouw Brugge mais aussi dans d’autres lieux.

Cette 11e édition du festival dure 16 jours, du 06/03 au 21/03/2015, accueille 32 concerts, est présente sur les ondes  pendant  2 semaines et demi de direct à la radio, concerne 14 millions d'auditeurs dans le monde entier, attend pas moins de  635 artistes et 20 000 visiteurs dans 11 lieux différents.

La chance nous sera donnée de voir et d'écouter René Jacobs, Stef Kamil Carlens, Teodor Currentzis, Serge Verstockt, Guido Belcanto, Hilary Hahn, Piotr Beczala, l'Orchestre royal du Concertgebouw Amsterdam, George Petrou, Julia Lezhneva, Shanti! Shanti!, Alexander Melnikov, Isabelle Faust, le RIAS Kammerchor berlinois, le Brussels Philharmonic, l'ensemble Kaleidoskop, ainsi qu'I Solisti del Vento. Mais bien d’autres encore !

La manière dont le Klarafestival aborde le thème « If love could be » est caractéristique : exploration des limites, regard neuf sur le répertoire, mise en œuvre d'associations inédites avec, en figures de proue, les couples mythiques Tristan et Iseult, et Roméo et Juliette.

Let it be!

Rien de plus  envoûtant  pour commencer que l’illustre René Jacobs et le Freiburger Barockorchester présentant « Il Barbiere di Siviglia », une œuvre de de Paisiello, musicien italien invité à la cour impériale de Catherine II de Russie. A la suite de la première à Saint-Pétersbourg le 26 septembre 1782, cette œuvre fourmillant d’éclats de rire et de légèreté - c’est un bijou d’opéra comique - a été jouée ensuite à Vienne, Naples, Prague, Versailles puis a parcouru l’Europe entière, y compris Bruxelles pour franchir l’Atlantique au début du XIXe siècle et se retrouver à Mexico et enfin en version française à La Nouvelle Orléans! Si populaire qu’elle fût, l’œuvre fut néanmoins longtemps éclipsée par celle de Rossini créée en 1816. Mais la revoici à Bruxelles, en  2015, la route est longue et le plaisir, inaltérable. Voici du théâtre chanté sur la scène de Bozar  dans un écrin de  musique festive.  

L’œuvre est courte, la Grande Catherine exigeant que tout soit rendu en une heure trente, les récitatifs sont très brefs… Il n’y a pas de sous-titres à l’époque. « Ce que je devrai ensuite vous recommander, c’est la concision. Veuillez ne composer que peu, très peu de récitatifs,  car ici ils ne comprennent pas  cette langue. » lui écrit-on ! C’est donc à la musique de traduire l’histoire bien connue de la pièce de Beaumarchais et mise en livret par Giuseppe Petrosellini en 1782. Les différents personnages sont attachés à des orchestrations très pittoresques jusqu’à des bruits d’orage et des sons de cloche et les jeux mélodiques sont extrêmement vivants, colorés et passionnés.

Après une ouverture délicate et savoureuse avec René Jacobs à la direction,  le style comique et la finesse dans la mise en place des situations  sont mis à l’honneur. Avec son sens infaillible du rythme,  René Jacobs donne un tempo virevoltant aux péripéties amoureuses. Il gère les tensions avec délicatesse et précision. Les gradations dynamiques sur instruments anciens font merveille.Toute cette comédie joyeuse et chantante se déroule presque comme une farandole tout autour du noyau des musiciens groupés autour d’un pianoforte. Le continuo de mandoline et violoncelle soutient malicieusement les mélodies.  

Certaines scènes restent gravées dans la mémoire par la fraîcheur de leur interprétation. Ainsi  les confidences du Figaro bon vivant (Andrè Schuen) au Comte Almaviva (Topi Lehtipuu)  lui narrant avec verve son pittoresque périple en Espagne. De même, le chant d’amour du comte juché sur une chaise sous un balcon et l’apparition au fond du plateau de la belle soparano Mari Eriksmoen, norvégienne à la pulpeuse tresse blonde. Elle est  vêtue d’une courte jupe noire  à godets et doublure rouge sur chemisier virginal. Elle a une allure folle et une voix d’or  qui interprète autant la naïveté de la jeune Rosina que les subtils mouvements de son  âme amoureuse éprise de liberté.

Le baryton italien Pietro Spagnoli  interprète Bartolo de façon magistrale. C’est le père jaloux, avare et autoritaire, entouré d’une domesticité  dont  l’une baille et l’autre éternue.  Pietro Spagnoli  propose un personnage très équilibré, entre  une belle musicalité qui souligne  l’amour d’un père pour sa fille et le personnage de théâtre ridicule qui n’est pas sans rappeler les malheureux pères de chez  Molière dont se jouent inévitablement les amants victorieux. Mais le plus drôle est sans doute l’inénarrable Don  Basilio (Fulvio Bettini), sorte de curé à lunettes et à béret basque qui est le maître de chant de la belle Rosina et qui n’est pas à une  trahison près, du moment qu’il peut monnayer ses services contre espèces sonnantes et trébuchantes.

 Timbales et violons tremblent lors de son apologie de la calomnie, Don Basilio, apôtre de l’hypocrisie, chante comme un diable personnifié sous ses habits compassés. La colère de la belle qui risque d’être réduite en esclavage dans un mariage forcé, est commentée par un orchestre écumant de rage, de grondements, de chuintements, de sifflements et de bouillonnements intenses. Et le duo des retrouvailles entre le Comte et Rosine est un morceau de volupté et de plénitude  lumineuse. La soirée est acclamée par un public complice de l’action et amoureux de cette musique retrouvée.  

Le Klara festival promet d'être un sommet d'excellences.

http://www.klarafestival.be/fr

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Un Mince Rêve

Seul,

le cœur dans les bras

Sur une terre  faite

de grands désirs

Alors qu’un mince rêve

délire encore

car l’affection est pleine

de brûlures

Que peut faire vraiment

un simple navire

dans une soif

 pleine de sables

dans une infatigable

tragédie

celle qui balance encore

et dans son lointain détour

tous les sens…

Et tout l’amour..?!

Comment nourrir alors

tous les espoirs..?!

Comment rendre l’horizon

à sa vraie terre..?!

Pour qu’un jour

l’arc-en-ciel puisse remonter

 son magique reflet

Et pour que les saisons

libèrent enfin…

le printemps..!

Et quand l’aube  frôlera-t-elle vraiment

toute la nuit ?!

Et quand l’imagination prendra-t-elle

son envol ?!

Et quand les pas raconteront-ils

toute l’histoire ?!

Celle des femmes…

Et celle des hommes…

Et quand naîtra-t-il vraiment

 le vrai  jour ?!

Telle une  joie

pleine d’appétences..!

Tel un éveil

plein de sourires..!

 

Abdeslem Sbibi

le 22-12-2010

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Voir ce qui est beau

J O K E R



Voir ce qui est beau

S’y laisser prendre

Voir ce qui est beau

Et puis attendre…

Voir ce qui est beau

Sans doute comprendre

Voir ce qui est beau

Voir ! Enfin prendre…


JOKER…


Aimer le vide

Et les trompe l’œil

Sentir le fluide

D’un clin d’œil

De ses cinq sens,

Saisir sa chance

Et, du septième,

Faire ce qu’on aime…


Jouer les fous

Jouer tout doux

Danser debout

Dans les égouts

Ne jamais croire

Qu’on perd son temps

Aux assommoirs

Des jours branlants


Au carrousel

Des sentiments

Sous les contrastes

Eblouissants

Les jours de faste(s)

Ou de tourment

Voir la vie belle

Décidément


Corriger le tir

Dans le cortège

En ligne de mire,

Son privilège

Faire fortune de son talent

Prendre la lune avec ses dent

Voir ce qui est beau

Voir, enfin prendre



Fabienne Coppens Sabam
7 07 95

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