Je n'ai même pas réalisé, je n'ai pas imaginé de ce qu'il advint de ce corps: mutilé et avant de l'être, affublé d'une fleur brunâtre qui s'épanouit là juste au niveau du sein gauche. Fleur du mal, fleur toujours innocente, fleur fière de l'être.
Et c'est après que j'ai regardé avec un œil neuf cette peinture que je l'ai vu ..
L'ablation d'un sein..
On sait que les peintures finissent, quand tout va à peu près bien, par se faire toutes seules.. Comme si on était spectateur de ce que nous peignons.
Pris par la peinture, par l'acte de peindre et oubliant le sujet..
Je ne voulais pas peindre une femme au buste marqué par une ablation d'un sein.