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Elle s'appelée Marion

En cet été, plutôt pluvieux

Me revient un souvenir heureux

Du temps de ma folle jeunesse

Ou tout se conjuguer avec ivresse

 

Elle s’appelée, je ne sais plus

Son prénom peut-être confondu

Un tout petit bout de femme

 Celles qui mettent mon cœur en flamme

 

Des cheveux très courts et blonds

Un visage fin et long

Un beau sourire, des yeux pastel

A mon regard comme une aquarelle

 

Dans un petit sous bois discret

A la fraicheur en ce bel été

Ma main tremblante, à son visage se posa

Ma taille entourée de ses bras

 

A l’orée d’une clairière

Sans autre manière

Un tapis de mousse

Nous servirait de couche

 

Comme par un vent léger

Sa robe  longue, son chemisier

Tout en douceur, je lui enlevais

Découvrant la beauté de sa nudité

 

Ce fut comme un feu d’artifice

Ma peau, à sa peau douce et lisse

Je n’entendais plus que ses soupirs

Ne voyais que ses yeux, troublés de désirs

 

Repoussant, l’instant de jouissance

Qui enflamme tous les sens

Pour l’aimer encore et encore

Dans ce tendre cœur à cœur, corps à corps

 

Sa longue robe, son chemisier remis

Contre un arbre, comme à l’abri

Elle cachât deux petites larmes

L’amour venait de faire d’elle une femme

 

Mon cœur a su retenir

Ce merveilleux souvenir

Et me rappelle son prénom

Elle s’appelait Marion

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Un refuge dans le bois

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d'Adyne Gohy

Inspirée de

La Masure

 

Toiture tuilée de tuiles sombres émoussées,

La masure charpentée de bois vermoulu,

A l'orée du bois odorant et touffu,

Egraine les heures et les vicissitudes passées.

 

 

Carreaux zébrés opaques de poussière,

Donnent le change à la porte entr'ouverte.

Personne n'y entre, personne ne sort de cet antre d'hier,

Le vent murmure sa lancinante mélodie en pure perte.

 

 

Raide, triste, aucun signal solennel de la cheminée,

Pas de volutes blancs marquant le retour du beau temps,

Point de fumées grisâtres annonçant le vent damné.

Elle ne rougit plus de plaisir comme avant.

 

 

Craquements successifs, incessants, animent

La masse vermoulue de cette demeure esseulée

Que la bourrasque, que le sable, humides et froids minent,

Par leurs coups violemment répétés.

 

 

Que fut-elle ? De douanier ? De pêcheur ? Refuge du promeneur ?

Jouissante de son charme encore préservé

Par un rosier hautain, vivace, ancré par bonheur,

Au muret dignement effrité, l'entourant de bonté.

 

 

L'écume des flots violemment projetés par le souffle divin,

Moutonnent les rides du sable dompté par la lande fertile.

Varech perlé d'embruns, lové au petit matin,

Par l'ivresse iodée, gît, flasque, sur le sable servile.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu

Contemple à sa faim ce tableau aux mille délices,

Epaulée en cela par la mouette trapue

Accompagnant la mélopée de l'onde propice.

 

 

La masure charpentée de bois vermoulu,

Logis impromptu du garenne sauvageon,

S'offre l'éternelle beauté d'âme émue,

Telle l'amazone riche d'un doux abandon.

 

 de Raymond Martin 

Un partenariat
Arts
 
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Lettres

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Dans l'ombre

 

Épître à C M

Il convient certes, à la coquette,

Qu'on la courtise, qu'on la fête.

Cela, parfois dure des ans;

Un bien-être valorisant.

Quand vient l'âge de la sagesse,

Accueillant aussi l'allégresse,

Si comblée, elle fait le point,

Sereine, elle arrive plus loin.

Mais subir l'enlaidissement,

Mène à des choix évidemment.

Quand le corps devient sédentaire,

Souvent, son âme se libère.

Une dame tenait pour sûr,
Sans ressentir que c'était dur,

Que son savoureux don de plaire

Était à l'état de poussière.

Le sort surprend jusqu'à la fin.

Il lui fit découvrir soudain,

Un vieil artiste romantique,

Un admirateur authentique.

- «Vous êtes plume et moi pinceau.

La couleur embellit les mots.

Je veux vous voir!» Ô maladresse!

La tient dans l'ombre, sa vieillesse.

16 octobre 2014

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LE FOND DES YEUX...

Le fond des yeux

Un océan...

Nous étions deux

Passe le temps!

Ne sois pas triste

Si je m'en vais

La fin existe

Et c'est un fait!

Tant de saveur

Dans nos baisers

Non, pas de pleurs

On s'est aimé!

Le fond des yeux

Un océan...

Nous étions deux

Passe le temps!

Et peu importe

C'qu'on peut en dire...

Si tu nous portes

Dans mes délires!

Juste du bonheur

Au creux d'la nuit

Dans nos deux cœurs

Un ciel qui luit!

Le fond des yeux

Un océan...

Nous étions deux

Passe le temps!

Non, pas sinistre

La tendre histoire

Puisqu'on existe

Je veux y croire

Après la mort

C'est encore moi

Lorsque tu dors

Tout contre toi...

Le fond des yeux

Un océan...

Nous étions deux

Passe le temps!

J.G.

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Mon prénom

Un prénom est un cadeau pour la vie.

Un cadeau offert avec amour.

Et pourtant, je n'aimais pas le mien.

Un prénom de vieille fille perchée sur de longues et maigres gambettes!

Ou mes parents sont-ils allés le dénicher?

Aucune héroïne ne le porte, ni dans les films, ni dans les livres.

Et je vous mets au défi de trouver une chanson dans laquelle l'on chante ce prénom.

Il y a bien une reine qui l'a porté comme deuxième prénom.

Mais s'il est prédestiné, j'ai peu de chance de devenir reine et de finir comme elle.

Au pire, je peux perdre la tête et une fois perdue c'est difficile de la retrouver.

Par bonheur, j'ai toute ma tête, c'est difficile aussi de n'avoir que la moitié!

Pour en revenir à mon prénom, c'est en prenant le pseudo de Capucine

que j'ai réalisé que mon prénom et bien c'est moi!

Et même si nous sommes peu nombreuses à le porter, j'en suis fière!

Ah...pour ceux qui ne me connaissent pas encore,

je m'appelle Antoinette et j'ai le nez en trompette!

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Face à face JGobert

Face à face, elles se regardent, se défigurent depuis quelques instants. Le froid les a figés dans cette rencontre . Elles ne bougent pas, ne parlent pas. Elles se ressemblent comme deux gouttes d'eau et s'en étonnent. Ce rendez-vous fixé sur le net a concrétisé le besoin de savoir. Elles ne se connaissaient pas il y a tout juste une semaine. Le hasard les a mis en présence, en contact. Ce web aussi, curieux des choses de la vie, réunit les êtres parfois séparés.


Les souvenirs en partie, depuis longtemps, se sont effacés et restent à chacune des bribes de moments passés où l'impression d'avoir connu autre chose est une réalité. Le bruit familier de pas dans l'escalier, une voix douce, des odeurs agréables et cet endroit, ce lit si chaud où elles ont vécu une autre vie. Les souvenirs sont lointains mais réels.

Depuis quelques instants, toujours dans ce froid, leurs yeux ne se quittent plus et d'autres yeux reviennent les hanter. Ces autres yeux qui les berçaient dans une tendre lumière et agréable chaleur. Ces yeux qu'elles ont cherché en vain quand un soir, d'autres gens sont venus les chercher.Tout repasse dans leurs têtes. Les mêmes souvenirs que l'on ne nomme pas, que personne n'a plus jamais prononcé et tout a changé. 

Elles s'approchent enfin l'une de l'autre et posent leurs mains froides sur leurs visages aux souvenirs étrangement connus et enfin se rassurent. Tous les mensonges se sont effacés d'un coup. Toutes les histoires auxquelles elles n'ont jamais cru se sont envolées.
 
Elles savaient qu'on ne leur disait pas la vérité. Même petit, leur chagrin d'autan était évident, leur peine et leurs larmes tarissaient les souvenirs. Les jours se sont écoulés et la vie a repris avec d'autres gens, d'autres voix, d'autres odeurs, mais la chambre semblait vide, froide. Il manquait ces regards familiers, et ces voix si précieuses. Elles ont grandi dans un autre bonheur.
 
Elles s'embrassent et se serrent l'une à l'autre pour mieux se rappeler. Et les questions s'élèvent dans le silence. Qui ? quoi ? comment? Pourquoi ? Pourquoi ? Mais cela n'a plus d'importance. Elles sont ensemble et le fil de la vie a repris le même chemin qu'au début de leur existence. Ils restent l'éternité pour répondre à toutes les questions.
 
 
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surréalisme

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Pris dans cette tourmente,

De nos folies troublantes,

Sans être pour cela surréalistes,

Ni non plus en devenir altruistes.

Certains trouverons une réponse,

Sans qu’aucune ne s’annonce.

Plein d’entre eux vont se tromper,

Le sens de nos rêves est caché.

Il est vrai que souvent le drap

Est le support de leurs états,

On y cache certaines envies,

Accumulées au fil de la vie.

Plein de fantasmes sont dissimulés,

De richesses, savoirs, sexualités.

Mais on ne se voile pas la face,

Puisque quoi que l’on fasse

On reconnaîtra, là, Méphisto,

Sans prononcer un seul mot,

On verra aussi, Diabliczka,

Et d’autres, Angelo et Anna. 

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L'envol

La porte est ouverte.

Je veux sortir.

J'ai toujours été là,

dans cette cage même pas dorée.

Les ailes collées à mon corps, le bec fermé.

J'observe ceux qui volent.

Certains me font des signes, d'autres du bec à bec entre les barreaux.

Ces barreaux qui me séparent des autres et du ciel.

Qui m'a enfermée là?

Qui m'a coupé les ailes, cloué le bec?

Ou est-ce la peur qui m'a fait entrer dans cette cage pas dorée?

Ca fait si longtemps, je ne m'en souviens plus.

La porte est ouverte.

Je m'avance...

Je sens le vent dans mes plumes.

Je ferme mes yeux.

J'imagine la joie qui va m'envahir et effacer ma peur.

J'imagine le bonheur que je vais partager avec ceux qui m'ont attendue patiemment.

J'imagine la surprise de ceux qui ne m'ont même pas remarquée,

qui n'ont vu que la cage pas dorée.

J'ouvre mes yeux.

La porte est ouverte.

Je déploie mes ailes.

Je m'élance dans le ciel, vers le soleil...

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Le piège

 

 

Je ne regarde plus le ciel,

Aux tableaux variant sans cesse

Qui mettaient mon âme en liesse,

Dans le bonheur existentiel.

Paupières closes à la beauté,

Je ne suis plus les blancs nuages,

Qui silencieusement voyagent,

Incitant à la liberté.

Dès que je demeure passive,

Mon esprit impose sa loi,

Prive mon être de ses choix,

Fait que ma mémoire s'active.

Elle m'offre mots et images

Que vivement, elle associe.

Lors, du réel me dissocie,

Sans signe de mauvais présages.

Je me sens prise dans un piège,

Il ne me blesse certes pas

Mais rend impossibles mes pas

Pour fuir un courant qui m'assiège.

Fatiguée de subir un tort

Qui altère mon existence,

Je fais face à mon impuissance,

N'attend aucun secours du sort.

Dans la nature, l'harmonie

Est savourée lors d'une errance.

L'esprit s'endort et l'âme danse.

Le corps fait le plein d'énergie,

14 octobre 2014

 

 

 

 

 

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Le voyage du bleu (premier billet).


Dans la série des nouveaux articles de ce blog destinés à élargir nos possibilités d’aquarellistes de voyage avec un matériel très léger, et en conditions d’exécution rapide sur le terrain, voici le début d’une première étude consacrée aux couleurs, en commençant par les bleus.

Le voyage du bleu (premier billet).

«Contre-jour sur le château de la Calahorra», lavis bleu, pochade directe (sans dessin préalable) réalisée en 15 mn lors d’un voyage en Andalousie.à partir de bleu indigo, outremer et indanthrène. J’étais saisi par la beauté froide, fugace, immatérielle, intemporelle, de ces effets de lumière plongeant dans une ombre commune l’évocation d’une existence « a-distanciée » de la vie des hommes, l’ancien château mauresque et la ville catholique plus récente née de la Reconquête, qui paraissaient liés à jamais par un destin commun indifférent aux affres de l’histoire…

« Le Bleu est le chemin de l'infini, où la réalité devient rêve. Entrer dans cette couleur revient, telle Alice, à passer de l'autre coté du miroir, c'est à dire au Pays des Merveilles. Le  Bleu foncé symbolise le rêve, on passe alors du jour à la nuit, et de la conscience à l'inconscient. Le Bleu est le domaine de l'irréel, et il aplanit les contradictions et les alternances (par exemple jour/nuit) qui rythment notre vie. Mais cette couleur n'appartient pas à notre monde, elle évoque une idée d'éternité tranquille et méprisante, donc inhumaine. » (La symbolique du bleu, Pagan Guild)

Mais revenons-en aux bleus à notre disposition, pour y choisir ceux de notre palette : les qualités que nous demandons à nos couleurs étant d’être nécessairement aussi efficaces (et si possible plus réactives) que celles des couleurs que nous utilisons à partir de tubes à l’atelier (ou sur le motif dans le cadre d’un travail plus « posé » et « confortable »). Le choix de ces bleus se fera non seulement en fonction du type de voyage prévu et d’aquarelles envisagées, mais aussi en fonction de la nature spécifique des pigments utilisés, des résultats obtenus lors de leurs mélanges, de leur réaction au séchage, des possibilités éventuelles de reprises, etc.

Voici le nuancier que j’ai réalisé pour vous des bleus les plus courants que nous pouvons utiliser en carnet de voyage. C’est un nuancier dans lequel vous pourrez choisir ceux qui vous plaisent le plus en les adaptant à votre palette.

Nuancier qu’il vous sera également indispensable de réaliser à réception de vos propres couleurs lorsque vous les placerez dans votre palette afin de mémoriser leur emplacement et la nature exacte de leur teinte (chaque palette devrait d’ailleurs avoir le nuancier de l’ensemble des couleurs qui la compose).

Je vous conseille personnellement d’avoir au moins trois ou quatre bleus : un céruléum,  un outremer (ou cobalt) et un phtalo (ou bleu Winsor nuance vert) + option très utile : un turquoise (ou manganèse), en privilégiant les bleus transparents et intenses.

Mon nuancier est classé non par fabriquant mais des bleus les plus opaques aux plus transparents, et des bleus qui précipitent le plus (granuleux) aux plus teintants (attention plus une couleur est teintante plus elle est en principe transparente – et donc lumineuse -, mais difficile à corriger après une erreur sur le papier).

Je n’ai pas tenu compte dans mon classement des notions mêmes de luminosité, tonalité, saturation : elles sautent aux yeux en observant tout simplement ce nuancier !

Le voyage du bleu (premier billet).
Le voyage du bleu (premier billet).
Le voyage du bleu (premier billet).Toutes ces couleurs sont distribuées par www.aquarelleetpinceaux.com  (vous pouvez les commander de la part d’Alain MARC, cela contribuera à en élargir encore le choix, puisque les tests que je réalise pour "aquarelle et pinceaux" nous permettent de cibler les meilleurs produits et de vous faire profiter directement et indirectement du résultat de ces essais)..

Cette étude des bleus (bien que parcellaire et forcément subjective) se poursuivra à travers plusieurs articles pour en confronter ses nuances les plus courantes à différents bleus spécifiques (communs ou très rares), rencontrés dans la nature et dans certaines constructions humaines…

C’est dans cette gamme de bleus que vous choisirez ceux qui vous conviendront le mieux en n’oubliant pas que le secret des plus beaux mélanges passe par une connaissance approfondie des couleurs, de leur interaction, d’une expérience sans cesse renouvelée de leur maniement et étude d’effets.

De même, une aquarelle née de la seule intuition picturale basée sur l’émotion de l’instant (aussi spontanée soit-elle), ne peut rivaliser avec le résultat d’un travail comparable tout aussi spontané, mais fruit de nombreuses réflexions préalables et résultat d’exercices innombrables où cette connaissance s’acquiert dans l’exigence et la rigueur, pour mieux libérer un jour l’expression créative exempte de toute limite technique ou blocage mental…

Il ne s’agit pas pour moi de développer ici une analyse exhaustive de tous les bleus, mais à partir d’un choix de bleus mis à disposition par mon fournisseur de couleurs, de découvrir lesquels seront les mieux appropriés à la représentation ou à l’interprétation de telle ou telle atmosphère où le bleu joue un rôle majeur.

Exprimer l’âme d’une chose, celle d’un lieu où cette couleur est omniprésente, passe avant même de peindre par la réponse aux questions suivantes :  

  • quel bleu pour quel usage, et quel résultat dans le cadre de tel ou tel mélange lors d’un travail sur le motif spontané, simple et sans artifice?
  • Comment traduire le plus rapidement possible la perception de cette couleur et l’émotion qu’elle nous procure selon les choses et les lieux qui y sont assimilés ?

Les réponses à ces questions, outre la connaissance de nos couleurs et de leurs caractéristiques ne sera possible qu’en tenant compte des étapes à respecter tant dans l’analyse du motif que dans le processus de réalisation, pour mieux se libérer ensuite des contraintes d’élaboration et approcher au plus près du magnétisme de cette couleur.

Dès le prochain billet, pour découvrir le premier des lieux rares où nous allons essayer de capter ce mystère des bleus, je vous inviterai à me rejoindre dans un endroit magique et envoûtant nommé la Source bleue.

Vous serez comme moi fasciné (e) par ses eaux limpides jaillissant des flancs de la montagne sur les rives du très beau lac de Saint-Point en Jura Oriental.

Elles font de cette fontaine naturelle aux merveilleuses couleurs (allant d’un bleu de cobalt profond à un turquoise clair se fondant en subtiles nuances vertes), la plus vivante et insaisissable palette des sources féériques…

Le voyage du bleu (premier billet).Voici la Source bleue aux incroyables couleurs telle que nous la peindrons très bientôt à travers la recherche de ses bleus les plus subtils, détenteurs de l’esprit même qui se dégage de ce lieu…

Il faut dire que chaque ondoiement, chaque bruissement de l’eau s’écoulant de sa vasque nous redit la belle légende qui lui est attachée : au 12ème siècle, le sire Amaury de Joux que l’on croyait mort en croisade, revint au château après cinq ans d'absence.

Son épouse Berthe qui  le croyait disparu au combat, avait recueilli le chevalier Aimé de Montfaucon  son ami d’enfance qu’elle soignait depuis qu’il était rentré blessé de Terre Sainte un an plus tôt, ce dernier pensant lui aussi qu’Amory de Joux ne reviendrait plus…

La colère du sire fut terrible : il mit  à mort Aimé, et enferma l’infidèle dans un cachot minuscule depuis lequel elle pouvait voir le gibet où avait été pendu son amant.

Inconsolable, Berthe aurait tant pleuré que les larmes coulant de ses beaux yeux bleus finirent par rejoindre les eaux de la source qu’elles auraient colorées des mille nuances de cette céleste couleur. 

C’est non loin d’ici, à l’abbaye de Montbenoît, que Berthe se retira à la mort d’Amauri. Elle y mourut à l'âge de 60 ans.

Le voyage du bleu (premier billet).

Le château de Joux, chef-d’œuvre de l’art militaire dans son romantique paysage, mais si terrible par ses geôles qui ont vu tant de larmes couler…

Le voyage du bleu (premier billet).

J’avais réalisé de la Source bleue il y a quelques années une petite aquarelle pour laquelle je n’avais pratiquement pas utilisé de bleu : de l’endroit où j’étais et à l’heure où je l’avais réalisée la lumière du jour n’était pas assez forte pour en dégager les mystérieuses couleurs. Nous verrons donc dans le prochain article, qu’il est possible d’en donner une toute autre vision…

Le voyage du bleu (premier billet).

Un mélange sommaire entre deux bleus très « ordinaires » (de cobalt et outremer) avec de l’auréoline Winsor et Newton sous la forme d’une simple tache donne déjà une première idée des possibilités qui nous sont offertes avec les bleus (mais nous verrons bientôt qu’il est possible de réaliser des nuances bien plus raffinées que celles-là)…

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Elle attend

Elle attend

Texte : Sidh/Nathalie De Leeuw / 08.2013

Musique: Hugues Maréchal

 

Les arbres fleurissent

La mer recule, la plage s’étend

Les gamins comptent leurs billes  

Au bout du quai, le phare brille

Au café « Débarcadère », elle attend

Elle attend

 

Refrain

Le message disait

Attends-moi  

Demain je te prendrai dans mes bras

Attends-moi

Demain notre vie commencera

Là-bas, dans cette maison de bois.

 

Son corsage brodé d’espérance

Soulève sa poitrine amoureuse

La passion ondule ses cheveux

L’espoir brille dans ses yeux

 

Je la regarde, elle me sourit

Je lui apporte son café

 

Les arbres brunissent

La mer recule, la plage s’étend

Les garçons charrient les filles

Au bout du quai, le phare brille

Au café « Débarcadère », elle attend

Elle attend

 

Refrain

Le message disait

Attends-moi

Demain je te prendrai dans mes bras

Attends-moi

Demain notre vie commencera

Là-bas, dans cette maison de bois.

 

Son corsage froissé d’impatience

Soulève sa poitrine trop blanche

La raison dénoue ses cheveux

L’angoisse brûle dans ses yeux

 

Je la regarde, elle me sourit

Je lui apporte son café

Les arbres vieillissent

La mer recule, la plage s’étend

Les hommes content leur vie

Au bout du quai, le phare brille

Au café « Débarcadère », elle attend

Elle attend

 

Refrain

Le message disait

Attends-moi

Demain je te prendrai dans mes bras

Attends-moi

Demain notre vie commencera

Là-bas, dans cette maison de bois.

 

Son corsage usé d’abstinence

Soulève sa poitrine trop lente

La tension blanchit ses cheveux

L’attente meurt dans ses yeux

 

Je la regarde, elle me sourit

Je lui apporte son café

  

Les arbres faiblissent

La mer recule, la plage s’étend

Je la cherche...

Je me sers un café…

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Le temps nouveau

Ecoutez jeunes amis sur l'innocent chemin
Une voix étouffée comme la vôtre demain
Vous mande un instant, un petit instant
A peine un regard sur le chemin pressant.

Oh je sais pour, tout comme vous, l'avoir croisée belle
Avoir cru la jeunesse, ma foi, éternelle.
Et jeté mille fois au coeur de la bataille
Des forces nouvelles sans y voir de failles.

Et c'est évidemment la faute irréparable
Que puiser sans repos à la source coupable ;
Coupable il est vrai, tant elle suscite
Des désirs et des voeux qui nous agitent.

Je vous dis donc sans ambages
Que nous sommes sots au jeune âge
De courir toujours plus vite et vouloir d'avantage
Parce qu'un plus sot, puceau plein de rage
Ne tenant pas en place dans son jardin
A jeté fièrement au monde sa peine et son dédain.

Cherché avec une indicible passion
Dans sa tête un début de poison.
Vous savez, l'inventeur pourrait parfois se taire,
Il n'est pas toujours comme l'on pense une lumière.
Cette manie qu'ont certains de toujours chercher
Avec au bout la gloire d'avoir trouvé.

Ils ont pour beaucoup tué notre temps
A le vouloir rapide on voit maintenant
Qu'il est passé si vite à notre barbe
Qu'un instant, un petit instant aujourd'hui, sans cesse nous retarde !

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Chers -futurs- sympathisants du Morse,

Morse est un fanzine imprimé sur liseuse papier et fonctionnant tout bonnement à l'encre et au jus de cerveau. A parution aléatoire. Auto-produit &gratuit. Destiné à circuler librement dans l'espace public *

http://le-morse.tumblr.com/
https://www.facebook.com/morseonline

Pour son prochain numéro à paraître, le Morse décortiquera le thème du choix.

Appel est lancé à toutes vos contributions : textes divers et variés, photos, dessins, BD,...

Une sélection sera faite avant publication. Nous ne manquerons pas de tenir informés les généreux candidats !

Cahier des charges:

Thème: le choix

Format A3 plié en deux

de 1 à maximum 4 pages par contribution

Noir & blanc ou niveau de gris

Psd/Pdf/Png

Texte en doc, word ou txt

Deadline le 2 novembre 2014

Envoi à morsenligne@gmail.com

Salutations morsiennes,

Le collectif Morse

* A l’heure de la movida numérique, nous conservons une affection particulière pour le support papier, le rapport tactile à l’objet, la possibilité qu’il offre d’être lu en profondeur, avec lenteur, d’être posé puis repris, d’être annoté, surligné, plié, replié, conservé, transmis de la main à la main. Le support papier permet d’absorber les informations qui y sont consignées à son rythme, sans vitesse obligée. Sur papier, chaque propos peut se déployer dans la longueur, sans contraintes de signe, sans contraintes formelles, sans publicité. Tel est notre souhait. Nous ne voulons pas offrir une publication de consommation, mais un objet papier non-identifié à savourer.

Nous envisageons cette publication comme un laboratoire, une plate-forme pour les petits projets graphiques, littéraires, analytiques ou autres, un espace d’expression pour les artistes en herbe ou confirmés de tous poils … Dans un contexte de durcissement des lois à l’encontre des chômeurs & des artistes, il nous semble important de réagir de manière créative, de montrer que la philosophie du ‘Do It Yourself’ reste furieusement d’actualité.

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Pénétrer au coeur des peintures

Je possède depuis mon enfance une sorte de don, quelque chose d’un peu magique, un plaisir d’autant plus précieux que rare : il m’arrive de rentrer dans les peintures de paysage, de pénétrer au plus profond de leur intimité.
Cela me surprend toujours à l’improviste, au détour d’une exposition, sur le site d'Arts et Lettres, dans la maison d’une connaissance ou parfois même en tournant distraitement les pages d’une revue.

Tout à coup l’instant merveilleux jaillit, un furtif serrement dans la poitrine, une sensation confuse qui sourd des profondeurs.
Un point, un détail du paysage me happe, tout vacille, je ne peux m’empêcher de le fixer, comme en apnée, hypnotisée. Un effort de concentration intense, je m'enroule littéralement sur moi-même. Et soudain, j'ai l’impression que mon esprit, mon âme se tendent, s’échappent au travers de mes yeux et s’envolent légers comme des elfes, se posant dans un repli du paysage, au creux d’un chemin ou sous l’ombre ajourée d’une forêt.
Je suis parvenue au cœur des choses, lilliputienne au pouvoir infini.
La sensation est le plus souvent fugitive, presque une illusion d’impression, mais je la ressens intensément, je suis devenue la peinture.
Il s’agit le plus souvent d’un lieu que je ne peux reconnaître, mais je sens qu’il m’a peut-être été familier autrefois, souvenir aboli au fond de la mémoire, instant d’une vie oubliée que j’ai habitée.
Puis l’impression se fait de plus en plus ténue, je tente de la retenir par un effort désespéré, un resserrement de toutes mes facultés mentales, mais c’est fini, elle s'évapore et je suis de nouveau simplement moi, face à une peinture. Je m’éveille du rêve d'un instant, un peu étonnée, avec parfois une petite tristesse inexplicable de n’avoir peut-être pas compris un appel, un message, comme si j’avais dû abandonner en chemin quelque chose qui m’est très cher.

Martine Rouhart

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Petite fille triste

Au fond de moi, une petite fille triste que je croyais morte depuis longtemps.

Une petite fille oubliée dans le noir qui frappe contre une porte.

Surtout ne pas l'entendre, ne pas ouvrir la porte.

J'imagine la porte ouverte, l'eau qui entre.

L'eau qui inonde mes yeux, ma bouche, mes poumons.

Un tsunami.

Pourtant, la petite fille triste insiste, elle frappe contre la porte.

Une petite fille sage, silencieuse,

qui n'aime pas les poupées froides et sans âme.

Elle préfère les petits chats noirs.

Elle observe les grands qui ne la voient pas vraiment.

Certains sont terrifiants, sans douceur.

Elle cogne contre la porte avec ses poings

Il faut qu'on l'entende, qu'on l'ouvre cette porte!

Le bruit est devenu insupportable.

J'ai ouvert la porte, j'ai vu la petite fille éblouie par le soleil.

Je l'ai posée sur mes genoux.

Je l'ai écoutée, l'ai acceptée.

Les larmes sont venues

Pas un tsunami, non.

Des averses dans les nuits d'insomnie.

Des averses dans la forêt avec comme seuls témoins les arbres,

mes amis de toujours.

Après chaque pluie, les oiseaux sont revenus chanter.

Le soleil a séché les feuilles, la terre.

Et nouvelle sensation, la légèreté.

J'ai pris la petite fille dans mes bras, contre mon coeur.

Très doucement, je chante...

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Jardin d'enfants

 

Haïkus

Espace restreint

des véhicules capotent

reprennent la route.

Des couleurs s'étalent

deviennent des aquarelles

élan créateur.

Animaux sauvages

doux dans leur nouvelle peau

se font des amis.

Un cercle formé

au sol des bambins écoutent

un chant les fascine.

Courant de tendresse

les aime la jardinière

seront-ils heureux?

13 octobre 2014

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administrateur théâtres

Puissance d’évocation …

« La plume pamphlétaire d'André Suarez nous offre un très beau portrait de Marseille. Remarquablement écrit, ce texte très personnel n'ignore rien des différents aspects de la cité Phocéenne: de ses espaces à ses moeurs, de son histoire à sa culture. Qu'il soit saisi par la puissance de la ville, émerveillé par l'oeuvre de Daumier ou horripilé par la vulgarité d'une certaine image des marseillais, le verbe de Suarez est un véritable régal et l'ouvrage mérite certainement qu'on s'y arrête. »

marsiho18.jpg?width=415Voici que soudain la grande salle de L’Atelier Jean Vilar se transforme en maison de la poésie, accueillant un monstre sacré.  L’artiste  transporte  la force poétique d’un Emile Verhaeren et ses villes tentaculaires qui serait tout à coup ressuscité et se serait établi à Marseille.  Tout de blanc vêtu - la lumière éblouissante de la ville -, il évoque, pareil à un artiste peintre en pleine séance de création devant une toile imaginaire, la vie trépidante et maléfique des entrailles de  la ville «  dont l’incendie en plein jour flambe au soleil, une fleur d’améthyste, un lit de lavande et de lilas.» Et la toile, c’est nous : un public soufflé par le dynamisme de l’artiste en scène qui  déploie en près de deux heures sans entracte 187 pages de verbe bouillonnant. L'auteur est né en 1868. Le texte est d’André Suarès, un des piliers intellectuels de la Nouvelle revue Française, avec Gide, Valéry et Claudel.  Un texte sans concession.  Un corps poétique incandescent, fait d’accords musicaux sublimes, d’une architecture organique intransigeante qui met à nu le désir,  le voyage, la beauté et l’épouvante. L’artiste incarne le défilé et la personnalité profonde des différents quartiers de la ville jusqu’au moment de communion totale avec l’infini de l’horizon.  C’est alors, l’évocation poignante de l’envie d’ailleurs du Marseillais. « Celui qui naît et grandit à Marseille n’a pas besoin de partir : il est déjà parti ». «  J’envie de voir les visages les plus divers, pour reconnaître leur image dans le mien et dans le leur nos différences »

 marsiho10.jpg Un texte bourdonnant qui semble donner la main à Baudelaire et Turner tout à la fois!  Et Daumier quand il campe ses personnages. Vibrant et foisonnant, ce spectacle  est phénoménal – on n’a jamais autant  convoqué un monde visuel, auditif, tactile et olfactif dans une telle stridence. Cela a le souffle du pur genre épique mais c’est tout autant  du picaresque moderne. Vous serez chahutés. Tempête de mistral y compris !  Et bien que le sublime comédien nous  plonge  au cœur d’une orgueilleuse  Belle Epoque,  ce sont les  angoisses propres à notre temps qui émergent avec la force des cris d’un homme qui se noie…  Prodigieux. De belles musiques (Debussy), une bande sonore  et des lumières intelligentes accompagnent et surprennent. A l’affiche du Théâtre Jean Vilar, jusqu’au 18 octobre, en alternance avec  « La danse du Diable »,  son autre spectacle que l’on dit encore plus stupéfiant. Mais de qui, direz-vous ?  Celui de Philippe Caubère , peuchère, l’immense comédien.

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http://www.atjv.be/Marsiho

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Langage universel!!

 

Je l’écoute, elle n’a pas de mots

Juste des notes, parfois en sanglot

Pour magnifier, la peine d’un drame

Sur des arpèges, remplis de larmes

***Ses histoires sans paroles

Deviennent d’une gaité folle

Pour dépeindre les saisons

Sortant du cœur des violons

***Là c’est le son du piano

Qui dialogue en concerto

Ici seul, la main indécise

Il écrit sa lettre à Elise

***Ici une sonate en tempête

Digne de son interprète

Des caprices à l’infini

De monsieur Paganini

***Le violon remplace le piano

 Pour un autre concerto

Il rit, il pleure il chante

Chaque note nous enchante

***Puis soudain l’orchestre, s’enflamme

De milles notes sur toutes les gammes

De la beauté de sa langue universelle

Comme une peinture en aquarelle

***La musique n’a pas de mots

Mais on la comprend aussitôt

Nous y mettons nos joies ou nos peines

Pour un moment d’écoute sereine

***Et puis bien sûr, il y a Mozart

Que je place au sommet de l’art

S’il est un dieu, peu importe son nom

A ce géni a posé un doigt sur le front

***Si l’humain, avait ce langage universel

Ne serait-il pas un peu moins cruel

Mai c’est encore un rêve utopique

Ou seul le poète à y croire s’applique

Loïc-le-13-10-2014!!

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Un jour s'achève

 

 

Haïkus

Errance en éveil

silence ininterrompu

grâce de l'instant.

...

Dans un pot chinois

s'offre une rose jaune

sur un bégonia.

...

Un nuage rond

chatoient de vives couleurs,

des oiseaux de verre.

...

Des pans de soleil

de l'or sèche sur des arbres

ornés de bleu clair.

...

Ciel de soie unie

immobilité parfaite

l'âme se repose.

12 octobre 2014

 

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