Au fond de moi, une petite fille triste que je croyais morte depuis longtemps.
Une petite fille oubliée dans le noir qui frappe contre une porte.
Surtout ne pas l'entendre, ne pas ouvrir la porte.
J'imagine la porte ouverte, l'eau qui entre.
L'eau qui inonde mes yeux, ma bouche, mes poumons.
Un tsunami.
Pourtant, la petite fille triste insiste, elle frappe contre la porte.
Une petite fille sage, silencieuse,
qui n'aime pas les poupées froides et sans âme.
Elle préfère les petits chats noirs.
Elle observe les grands qui ne la voient pas vraiment.
Certains sont terrifiants, sans douceur.
Elle cogne contre la porte avec ses poings
Il faut qu'on l'entende, qu'on l'ouvre cette porte!
Le bruit est devenu insupportable.
J'ai ouvert la porte, j'ai vu la petite fille éblouie par le soleil.
Je l'ai posée sur mes genoux.
Je l'ai écoutée, l'ai acceptée.
Les larmes sont venues
Pas un tsunami, non.
Des averses dans les nuits d'insomnie.
Des averses dans la forêt avec comme seuls témoins les arbres,
mes amis de toujours.
Après chaque pluie, les oiseaux sont revenus chanter.
Le soleil a séché les feuilles, la terre.
Et nouvelle sensation, la légèreté.
J'ai pris la petite fille dans mes bras, contre mon coeur.
Très doucement, je chante...
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