Le temps nouveau

[Gilbert Czuly-Msczanowski]

Ecoutez jeunes amis sur l'innocent chemin
Une voix étouffée comme la vôtre demain
Vous mande un instant, un petit instant
A peine un regard sur le chemin pressant.

Oh je sais pour, tout comme vous, l'avoir croisée belle
Avoir cru la jeunesse, ma foi, éternelle.
Et jeté mille fois au coeur de la bataille
Des forces nouvelles sans y voir de failles.

Et c'est évidemment la faute irréparable
Que puiser sans repos à la source coupable ;
Coupable il est vrai, tant elle suscite
Des désirs et des voeux qui nous agitent.

Je vous dis donc sans ambages
Que nous sommes sots au jeune âge
De courir toujours plus vite et vouloir d'avantage
Parce qu'un plus sot, puceau plein de rage
Ne tenant pas en place dans son jardin
A jeté fièrement au monde sa peine et son dédain.

Cherché avec une indicible passion
Dans sa tête un début de poison.
Vous savez, l'inventeur pourrait parfois se taire,
Il n'est pas toujours comme l'on pense une lumière.
Cette manie qu'ont certains de toujours chercher
Avec au bout la gloire d'avoir trouvé.

Ils ont pour beaucoup tué notre temps
A le vouloir rapide on voit maintenant
Qu'il est passé si vite à notre barbe
Qu'un instant, un petit instant aujourd'hui, sans cesse nous retarde !

[Gilbert Czuly-Msczanowski]

Merci Josette, Liliane, Jacqueline, Loïc, pour votre appréciation et votre commentaire. C'est jamais fichu tant qu'il reste une lueur d'espoir. Je n'ai pu passer à côté de ceci : "  Pour beaucoup d'êtres malheureux, demain est un mot vide de sens " ( Balzac; Le Lys dans la Vallée ).
Mais je voulais surtout insister sur cette course qui est devenue normale quand toutes les attentions sont fixées sur des petits boîtiers, sur la réactivité devenue quasi nécessaire, comme si des enjeux magistraux nous guettaient sans cesse et que la terre allait s'écrouler si nous n'étions pas présents à tout moment  dans cette course au "pseudo-bonheur " ! Puisque le temps joue contre nous et qu'il finira par gagner opposons lui un certain détachement pour retrouver les petits bonheurs perdus ou oubliés. Une promenade aux couleurs de l'automne, le chant d'un oiseau quand nous partions à l'école la tête pleine de rêves, un chemin de campagne et le salut d'un paysan ...
Toutes mes amitiés,
gilbert

[Josette Gobert]

A la recherche du temps perdu qui est commun à nous tous. S'être motivé pour des choses qui, aujourd'hui, paraissent bien fades et insipides. Avoir laisser l'essence de notre vie filer entre nos doigts. Voilà la vie.

Amicalement

Josette

[Charlier Loïc]

Poème très réaliste courir quand le temps est présent, pour lui passer devant, pour à la vieillesse venant se remémorer ces instants que l'on a pas vu passer!!!