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Quand je médite soucieuse

 

Cette énergie, tant bénéfique,

Qui circulait de vous à moi,

Porteuses d'idées et d'émois,

Était certainement magique.

Tout aussi doux que du satin,

S'étaient tissés des liens solides.

Ils traversaient l'immense vide,

Se desserrèrent tout soudain.

Mes amis, tendres et fidèles,

De votre temps si généreux,

Qui rendiez mes jours plus heureux,

Vous avez replié vos ailes.

Ou, plutôt, vous volez ailleurs,

En suivant la voie de la chance.

Délaissée, je ressens l'absence,

Essaie de saisir le meilleur.

Or, je ne peux être oublieuse.

Je n'entretiens pas les regrets,

Ils reviennent souvent, malgré,

Quand je médite soucieuse.

5 février 2013

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La technique du Piqué

La technique du Piqué

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Canne en jonc de malacca, bague en argent et pommeau en ivoire (décor en piqué d'argent)

Angleterre fin XVIIème siècle

Le monde des cannes est comme une encyclopédie qui nous offre la possibilité de découvrir non seulement, une variété infinie de matières mais aussi presque toutes les techniques existantes ... Parfois, pour le passionné, c’est une découverte.

Parmi les nombreux procédés classiques d'ornementation, certains sont inattendus, méconnus ou tout simplement oubliés.

L'art d'associer les matières est source d'innovations et de créations. Intarsia, champlevés, cloisonnés, marqueterie ... sont des techniques très anciennes et relativement connues.

Cette canne nous fait découvrir  un procédé d'incrustation peu connu ... le piqué.

Sous l’appellation « piqué », les spécialistes et amateurs regroupent plusieurs types d’incrustation : le piqué lui-même, mais aussi le brodé, le coulé et l’Incrusté. Je reviendrai sur ces différents termes pour différencier chacun de ces procédés.

Pour ce pommeau, il s’agit du piqué en tant que tel.

Ce savoir-faire italien, très pratiqué en Angleterre, en France et en Allemagne, a été développé particulièrement par Laurenti, un napolitain.

Nous sommes au 17ème siècle et le mariage des matières est de plus en plus apprécié en ébénisterie. (Laurenti, A. C. Boulle, Hache, P. Gole, ...)

Très vite,  les tabletiers, spécialistes en « menus ouvrages », pratiqueront cet art. (Ecrins, coffrets, petites boîtes, étuis, tabatières,  éventails, ... et « pommes de cannes »)  (*)

 

Cette canne  est décorée d’incrustations en piqué uniquement. En pratique, il s'agit de percer la matière de petits trous cylindriques juxtaposés formant un motif décoratif.  Après avoir chauffé l'ivoire, la corne, l'écaille, ...  on y pique un fil de laiton, d'or ou d'argent que l'on coupe à ras. En refroidissant, la matière maintient l'incrustation ... on arase correctement et on polit l'ensemble. 

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Piqué à fils creux - détail

 

Des caractéristiques précises différencient les piqués. Il existe le piqué simple en fil plein, le piqué en fil creux et le piqué en fil « préformé ». Pour ce dernier, l’artisan donne au préalable une forme particulière au fil comme une étoile par exemple.  

Il est intéressant de constater que les anglais ont préférés employer le fil creux (sorte de petit tube). Le fil creux donne un effet de cercles minuscules.

Pour la production continentale,  le piqué est mixte et plus souvent en fil simple et en plein. Plus tard en France, fin XVIIIème et au XIXème, on observe régulièrement des décor à semés d'étoiles. (Fil préformé)

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Piqué d’étoiles XIXème (Fil d’or préformé)

 

Piqué à fils pleins

 

Voici un rare et très bel exemple de piqué de type français. Dans ce cas, le fil est plein et ne donne pas l'effet de petits cercles observé sur le pommeau précédent. Ici, le décor est composé de fils d'or, d'argent et de corne noire. 

12272860690?profile=originalCanne haute en malacca et à pommeau d'ivoire - Décor en piqué simple et composite de fils d'or, d'argent et de corne noire. (XVIIIème siècle)

Le piqué de fils d'or est simple et beaucoup plus petit que le piqué anglais (ses dimensions correspondent au centre du cercle anglais). Le décor sombre est un piqué, en plein, de corne noire. L'artisan, pour donner plus de finesse à son travail, a piqué la corne noire avec un fil d'argent plein de la même épaisseur que le fil d'or.

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Le dessus du pommeau est décoré d'une étoile formée uniquement de piqué composite de corne noire et de fils d'argent. Une bague en corne noire, fixée à joints vifs, fait la jonction avec le fût.

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********

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Détail de piqué simple – les insertions juxtaposées suivent les traits du décor.

*

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Nécessaire de couture en ivoire – décor en piqué de fil d’or large.

Début XIXème siècle.

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Quelques exemples illustrant ces procédés.

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Pommeau d'ivoire travaillé avec la technique du brodé conjuguant "piqué", "coulé" et "incrusté" - Début XVIIIème siècle.

Le piqué est en cercles (la canne est anglaise)

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Rare pommeau XVIIIè en écaille illustrant la technique du "brodé" conjuguant les trois techniques : "piqué", "coulé" et "incrusté"  (or et nacre).    

Hambourg - Kunst und Gewerbemuseum

*

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Travail italien fin XVIIème/début XVIIIème.

Le piqué complète le décor (Treillis de losanges)

*

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Travail italien – XVIIIème siècle (Le piqué est complémentaire au décor)

*

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Petite boîte italienne XVIIIème siècle.

Treillis de losanges quadrillés semés de perles – tout le décor fin est en piqué.

* Monsieur le baron Gustave de Rothschild possédait une collection, des plus complètes et des plus riches, d'œuvres napolitaines de ce genre. 

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Correspondance et transceendance

 

 

L'éblouissant soleil qui charme et qui rassure,

M'apporte, en s'imposant, une tendre allégresse.

Le silence ambiant m'incite à la paresse,

N'ayant souci de rien ne pèse ni mesure.

Mes poèmes me semblent être petits ruisseaux,

Qui prennent la couleur du ciel, et du feuillage

Des arbres variés qui bordent leur rivage.

Leur cours demeure lent et tranquille leur eau.

La musicalité de mes aveux sincères

Plaît à des êtres seuls en quête de douceur.

Ils peuvent éprouver, parfois, des coups de coeur,

Ressentant la présence d'une muse qui erre.

Les artistes attentifs, constants chasseurs d'émois,

S'exposant fascinés à d'apeurants orages,

Contemplant la fureur d'éléments qui ravagent,

Restituent l'énergie, transcendée à leur choix.

4 février 2013

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administrateur théâtres

A la recherche de son Rideau, Rideau retrouvé!

Le Rideau de Bruxelles a retrouvé son rideau !

La plus ancienne troupe théâtrale de Bruxelles a enfin trouvé un endroit où poser ses bagages. Fondé le 17 mars 1943 par Claude Etienne, ce théâtre fêtera cette année ses  70 ans.

Pierre angulaire de la culture au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles depuis des générations, il s’est vu contraint de s’exiler depuis la saison 2011 et pratiquer  alors le nomadisme théâtral pour survivre.

Pour l’histoire: en 2007 le Rideau de Bruxelles et le Palais des Beaux-Arts s’étaient accordés sur la prolongation de leur collaboration pour 30 ans encore. Il était notamment prévu que le Palais des Beaux-Arts devait mettre à disposition plusieurs salles (entre autres le Petit Théâtre et le Studio) et organiser les services utiles au bon développement des activités du Rideau. Malheureusement le Palais des Beaux-Arts ne s’est plus conformé à ses obligations, ce qui a contraint le Rideau à quitter le Palais en juin 2011.

 

C’est avec joie que nous célébrerons donc  son installation définitive dans  la commune d’Ixelles à partir du 1er janvier 2014 dans la salle de l’XL Théâtre, un de nos petits lieux favoris, si pas celui qui nous a fait vibrer le plus ces dernières années sous  la direction éclairée, intelligente et sensible  de Bernard Damien à qui nous profitons de rendre hommage ici ainsi qu’aux jeunes comédiens qu’il a lancés dans la vie artistique.

 

Le Rideau de Bruxelles est heureux d’avoir promu des auteurs tant belges qu’internationaux. Martine Renders, une des deux gestionnaires du théâtre, nous en parle : « Le Rideau est la première institution en Belgique francophone à avoir systématisé les commandes d’écriture à des dramaturges belges. Sans le Rideau, Paul Willems n’aurait peut-être jamais écrit pour le théâtre. Crommelynck, Sion, Bertin y ont été joués. Et plus tard, Jean Sigrid, René Kalisky, Paul Emond, William Cliff, Eric Durnez, Thierry Debroux, Clément Laloy, Paul Pourveur, Serge Kribus, Brigitte Baillieux, Patrick Lerch, Thierry Lefèvre, Céline Delbecq,… Sans oublier des dramaturges flamands tels Hugo Claus, Jan Fabre ou Tom Lanoye. »12272859874?profile=original

Dès 2014, Le Rideau occupera l’XL Théâtre, à temps plein,   où il continuera de mettre à la portée d’un large public les nouvelles   écritures - belges et internationales - les plus pertinentes et les nouvelles   pratiques scéniques. Il continuera aussi à nouer des partenariats avec   d’autres lieux, en privilégiant les acteurs culturels ixellois, pour des   spectacles nécessitant un espace plus important et pour lesquels une solution   pérenne n’a pas encore été trouvée. Soucieux de la qualité de l’accueil de   tous les publics, le Rideau souhaite privilégier un travail d’intégration   avec la population du quartier et collaborer avec le secteur associatif dans   le but de privilégier la mixité sociale et culturelle.

Le Rideau remercie tous les partenaires de cette nouvelle   aventure, en particulier la Commune d’Ixelles et la Fédération   Wallonie-Bruxelles. Il remercie également les théâtres partenaires de son   nomadisme : le Théâtre Marni, le Théâtre Varia, l’Atelier 210, le Théâtre   Océan Nord, De Kriekelaar, Wolubilis, Cathago Delenda Est, le Centre Culturel   Jacques Franck, le Théâtre de Poche et l’XL Théâtre du Grand Midi.

Envie de soutenir le Rideau? C’est le   moment, c’est l’instant…
  BE52 2100 0794 0009 (Un don est déductible fiscalement à partir de 40 euros)

 

Le Rideau de Bruxelles, 7a rue Goffart à 1050 Ixelles. Renseignements : tél. 02.737.16.01 et

www.rideaudebruxelles.be

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administrateur théâtres

 

Run!

Plus que quelques jours,  au Théâtre Royal du Parc : Oedipe, revisité par un auteur canadien Olivier Kemeid, à ne manquer sous aucun prétexte!

 

Mise en scène éblouissante: jeux de clair-obscurs et  corps à corps bouleversants, voici le texte mythique de l’Œdipe de Sophocle replacé de façon résolument moderne dans la réalité mouvante  de la caverne du  21e siècle.

 Des écrans transparents glissent pour évoquer la prison de verre qui enferme chaque personnage. Des écrans translucides s’allument et s’éteignent comme dans le théâtre d’ombres asiatique. Approche globale oblige.  Ces parois s’animent de fondus éclatés sur des rythmes de musique explosive, et crèvent  comme la succession de jours et de nuits. Mais où donc est passée la lumière? La succession du  Noir et  du Blanc est tranchante et menaçante comme un tribunal. Et comment reconnaître le vrai du faux ? La rumeur de la vérité ?

Ce sera la tâche que se donne Œdipe : sauver la ville par la raison. Retrouver les meurtriers de son père  qui ont attiré la colère des dieux et la malédiction qui s’est abattue sur la ville de Thèbes.  Qui a tué Laios ? C’et Œdipe lui-même qui se charge de l’enquête. A la façon d’une intrigue policière il veut que le coupable soir jugé devant Créon, chef du tribunal.  Dans  un décor stylisé et dépouillé à l’extrême Œdipe ne cesse de se cogner à la réalité.  Jocaste, elle, sait tout. Elle est seule contre l’ombre machiste de son défunt mari. Elle personnifie toutes les femmes : les mères, les sœurs, les amantes, les filles de joie…les consolatrices, toutes aussi impuissantes devant la folie humaine.  Omnisciente car elle a la clé du mystère, elle va s’immoler, sacrifice ultime.

  Voici Œdipe en corps à corps poignant avec celle qui  lui a donné quatre enfants mais qui tait jusqu’au bout qu’elle est aussi sa mère.   Des jeux d’ombre et de lumière projettent la narration de l’histoire que Jocaste révèle. Car c’est à elle, que l’auteur, Olivier Kemeid, rend justice, il lui donne enfin la parole. Elle a été la victime de Laios qui ne la respectait pas, elle a été saoulée et abusée et ainsi est né le malheureux Œdipe. Elle a supplié de pouvoir garder son fils, il lui a été arraché. On connait la suite de l’histoire. La tension dramatique devient aveuglante et  incandescente, jusqu’à ce qu’Œdipe désespéré, abusé lui aussi, se fasse justice.

 L’émoi de la ville est palpable et revient hanter le plateau à chaque découpage de scène. Il est  représenté par cinq danseurs qui personnifient la violence du populisme sous tous ses aspects. Depuis la rumeur pernicieuse et la dénonciation jusqu’à la mise à mort, l’exclusion et l’épuration ethnique. La ville ne souffre pas seulement  de famine, d’infertilité et de la peste ou le choléra mais aussi de la peur chronique de l’autre. La sphynge mordorée est revenue, seule couleur au tableau, sorte de peste brune qui à peine disparue revient encore plus pernicieuse. La  foule a besoin de bouc émissaire, elle est toujours  friande de drame.Elle aime se repaître des malheurs des autres, se poser en accusatrice ou en justicière.  Les profils mouvants des cinq jeunes  danseurs la représentent, cette  « turba » dénoncée par les Anciens, ou cette « mob » haineuse, justement vilipendée par Shakespeare dans son Jules César. Musique, mouvement et murmures accusateurs se combinent pour forcer le trait et ouvrir les yeux du spectateur. La vérité sera aveuglante.

 Œdipe, comme chez Sophocle est profondément humain. Gauthier Jansen, pour ne nommer que lui parmi les excellents comédiens, interprète magnifiquement le personnage. Son cœur bat généreusement et luttant pour la justice,  il veut établir le règne de la paix. Il est courageux, il va jusqu'au bout, au risque de se détruire. Il est inscrit en chacun de nous,  se révolte contre la folie de la malédiction divine. Il ne peut pas  croire à sa culpabilité, sorte de péché originel qu’il ne peut laver que par l’exil et la cécité. Il représente toute notre souffrance humaine.

La qualité irréprochable des comédiens et des danseurs, le dynamisme extraordinaire du spectacle, la sobriété des textes mettent en scène la profondeur du drame de l’homme toujours seul devant son destin. Une pièce  dense, extraordinaire de modernité et d’intensité. Lors du salut final, on découvre enfin  la texture des costumes  tous entre gris clair et gris foncé,  les artistes nous lancent un ultime message… Rien n’est jamais blanc ou noir.  Never forget !

 

Chorégraphe - Mise en scène: José BESPROSVANY
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Avec:
Gauthier JANSEN
(OEDIPE)
Isabelle ROELANDT (JOCASTE)
Georges SIATIDIS (CREON)
Julien  ROY (THIRESIAS + divers)
Georges SIATIDIS (CREON)
Toussaint COLOMBANI (LE
JEUNE HOMME)
Fernando MARTIN (Danseur)
Yann-Gaël MONFORT (Danseur)
François PRODHOMME (Danseur)

http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2012_2013_003

http://www.mrifce.gouv.qc.ca/portail/_scripts/ViewEvent.asp?EventID=12397&lang=fr&strIdSite=BEL

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Extrait de "JE SUIS VIVANTE", mon prochain bouquin.

Une vie bien ordinaire (la suite...)

Mon fantôme Gribouille, celui qui s’empare de l’électroménager et de tout ce qui est fonctionnel dans la maison, a une nouvelle fois frappé.

Il doit être né avec des palmes parce qu’il a une prédilection pour ce qui touche à l’aquatique : de la machine à laver aux robinets de la baignoire. Il faut bien avouer que, depuis les sempiternels travaux de la rue, la tuyauterie a beaucoup souffert. Quand elle ne nous prive pas d’eau, celle-ci est chargée de granules plus que suspectes qui réussissent à gripper les meilleures des installations. La mienne, régulièrement entretenue par mon expert époux est plutôt laissée en souffrance depuis son décès.

Dernièrement, lasse d’être privée de bains relaxants et bienfaisants, pour le plus grand plaisir des deux hérissons qui squattent la baignoire, Dédé le bricoleur est venu mettre la robinetterie au pas et en ordre. Pour ce faire, il a fallu couper la vanne d’alimentation. Lorsqu’elle a été rouverte, celle-ci s’est vengée du peu d’attention que je lui prête par un débit régulier de gouttes d’eau s’échappant de son joint. Une petite cascade prenant naissance dans ma cave, j’ai appelé la Compagnie des Eaux qui a jugé qu’il n’était pas urgent, vu qu’on était fin de semaine, d’envoyer un ouvrier pour y remédier.

Nous sommes lundi matin et j’attends qu’un docteur es vannes et tuyaux frappe à ma porte. Je vaque donc à mes occupations quotidiennes, le petit déjeuner étant reporté à plus tard puisque que j’ai émietté mes dernières tartines pour les oiseaux qui viennent mendier devant la porte de la cuisine. Le boulanger passe tôt, donc, je ne devrai pas attendre très longtemps. Pas que j’aie faim, je me suis passée pendant plus de trente ans de petit déjeuner, mais c’est le repas que j’ai choisi pour accompagner la prise de mon médicament du bonheur. Et je ne peux, en aucun cas, déroger à ce petit rituel. Je passe donc à l’occupation suivante : mes ablutions. Vite faites, bien faites. Je ne dois pas traîner : je ne connais ni l’horaire ni le planning des ouvriers des eaux et je veux être présentable pour leur arrivée. Je m’occuperai ensuite des repas des Choupinoux, des cobbayes, du canari et des hérissons. Ainsi que du brossage de mes petits chiens. Un autre rituel, deux fois par jour : le matin pour les « déchiffonner » de leur nuit à s’étendre entre leurs couvertures et le soir pour les débarrasser de ce qu’ils ont amassé de poussières et autres petits corps étrangers lors de leurs escapades au jardin.

Aujourd’hui, je ne devrai que changer les hérissons. Je pense qu’ils doivent être les seuls dans le monde à se prélasser dans des essuies éponges et des morceaux de draps en flanelle. Mais je ne me voyais pas étaler de la paille dans ma baignoire. Chaque matin, je dois changer leur litière et je m’y attèle de bon cœur. Ils sont devenus tellement sympathiques et confiants que je m’y suis vraiment attachée et qu’ils font maintenant partie intégrante de la famille. De toute manière, une fois dehors quand le temps le permet, ils demandent à rentrer. Au printemps, je remettrai en état leur remise pour qu’ils puissent y passer au sec la bonne saison tout en sachant se balader dans la cour et dans le jardin si l’envie leur en prend. Ils pourraient d’ailleurs s’en échapper mais ils ne savent pas comment chasser leur pitance, alors, ils trouvent normal de retrouver leur gamelle garnie de croquettes et friandises. Et cela me permet de cultiver ma réputation de sorcière aux hérissons, ce qui est loin de me déplaire…

Une fois lavée, habillée et pomponnée, je devrais commencer à vaquer mais aujourd’hui, je suis plutôt rêveuse et un peu moins dynamique que d’habitude. Quelques petits désagréments liés à mon médicament chimio me forcent à ralentir la cadence : des petites pointes irradiant ma poitrine et un point dans l’omoplate… Heureusement, j’ai déjà connu cela et je ne me tracasse pas mais c’est le plus désagréable des effets secondaires. Si cela perdure, je prendrai un Xanax qui me permettra de me détendre. Mais je vais privilégier une relaxation et une petite visualisation sophrologique…

La sophrologie, mon cheval de bataille : une lutte incessante entre mon moi et mon ego. Si je suis parvenue à accepter mon passé et à tourner la page, à maigrir, à dompter mon arthrose et à faire la nique au cancer, il faut toujours que j’aille plus loin dans mon obscur désir de perfection. Ce soir, j’irai donc au cours de bon cœur, vu que la matière actuelle m’intéresse énormément. J’en connais trop peu, j’absorberai donc tout ce qu’elle pourra m’apporter en connaissances et en art de vivre.

Mes plans vont être perturbés : je vais d’ailleurs devoir les réviser sur deux jours. Une collaboratrice de la Compagnie des Eaux m’a téléphoné pour savoir si ma vanne coulait toujours. Il n’y a bien sûr aucune raison pour qu’un miracle se soit accompli. Et si miracle il y a, c’est que la situation ne se soit pas aggravée. Mais, comme il n’y a pas péril en ma demeure, la dame décide que l’équipe se déplacera demain. J’aurais eu toute ma matinée de libre. J’avais très envie de prendre une bolée d’air frais avant d’aller faire mon essayage d’un squelettique chez la dentiste. C’est donc remis à plus tard.

Comme je n’avais rien prévu ce matin, je me contenterai de faire un peu de rangement de ce qui n’a jamais été dérangé mais qui pourrait bien finir à la poubelle ou dans un autre endroit, pour passer le temps.

Ma seule tracasserie matinale sera donc de téléphoner à la boulangerie parce qu’en incorrigible bavarde que je suis, j’ai détourné l’attention du livreur qui était sensé m’apporter deux petits pains et qui ne m’en a donné qu’un seul. La sienne aura été de revenir pour s’acquitter consciencieusement de la tâche qui lui a été dévolue : le lundi, un gris et un blanc ; le vendredi, un blanc et un « aux noix »…

J’aime enfin ce pain presque artisanal… Il m’en aura fallu du temps pour ne plus rêver de celui que fabriquait mon mari parfois de ses blanches mains et souvent avec cette machine dont je ne peux plus entendre le chant mélodieux qui me réveillait le matin, accompagné de cette bonne odeur de café et de pain…. Je l’ai d’ailleurs mise en vente sur eBay. Après presque cinq ans d’inutile attente, il est temps qu’elle aille faire le bonheur d’une vraie famille.

J’ai donc dégusté religieusement ma tartine au beurre des Ardennes tout en réfléchissant à ma petite vie très ordinaire. Elle me rassure et m’exaspère en même temps. Combien de fois n’ai-je hurlé à mon époux : « Bon sang, étonnes-moi, nous ressemblons à des petits vieux ancrés dans leur monotonie quotidienne !» Et lui, de chercher à me faire plaisir et bien souvent à y parvenir. Nous partions alors à la découverte de régions, de musées, de forêts ou de vertes campagnes. Toujours en nous intéressant à l’habitant qui, ravi, nous accueillait à bras ouverts, nous racontant histoire et légendes du lieu. Nous avons ainsi, sans doute, plus voyagé à notre porte que certains qui partent pour des contrées lointaines mais restent à proximité de la piscine du Club Med de l’endroit. C’est d’ailleurs ce qui me permet maintenant de faire de mon simplissime quotidien, une aventure de tous les instants.

Je sais que ça ne durera pas : mon nouveau moi devient plus impatient, plus fébrile de nouvelles découvertes. Il subit l’hiver parce qu’il est toujours fragile et sensible au froid et à l’humidité mais il trépigne en espérant que 2013 sera une grande année pour cette nouvelle vie qui ne demande qu’à éclore.

 

 

 

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Le Beffroi

Le Beffroi

L'histoire du Beffroi de Thuin a commencé en 1638 quand les magistrats de Thuin décident de construire un nouveau beffroi pour renforcer les défense de la ville. Il est construit en très peu de temps. A côté de la collégiale et même si les chamoines y ont accès pour l' usage des cloches. C'est avant tout un bâtiment civil a la charge de la ville. C'est d'ailleurs ce qui lui permet d'échapper à la confiscation des biens à la révolution française.

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Douce étoile, quittant sa patrie solaire,

S'annonça revêtue de force et lumière.

Puis en si grand empressement vint sur terre

Quand au ciel en fut décidé le temps.

Telle blanche rose au cœur du rude hiver,

Ne voulant attendre le doux printemps.

 

Tendre fleurette semblant si frêle et menue

Se dressa hors des ronces nues

Et par elles au sol bien plantée,

Elle tend vers nous et la nue

Son front irisé de clarté.

 

Chaque prière, chaque aimante pensée

Fut élixir de vie, goutte de rosée.

En bas comme en haut,

La communauté soit remerciée.

Rébecca

Juin 1988

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Sur un vieux morceau de papier

 

À Rébecca Terniac

Par hasard ce jour, je découvre,

Sur un vieux morceau de papier,

Des mots que j'avais gribouillés;

Une porte doucement s'ouvre.

Je pénètre dans un espace

Qui m'égaye et qui me surprend.

C'était il y a fort longtemps,

Des images refont surface.

Tous mes écrits ont une date,

Qu'ils me semblent ou non importants.

Je retiens des faits, que le temps

Aurait emportés dans sa hâte.

Avait transformé les érables,

En octobre quatre-vingt-huit,

Durant une très froide nuit,

Une neige bien vulnérable.

Les hivers étant persistants,

J'attendais avec impatience,

Que renaisse mon insouciance,

Avec l'arrivée du printemps.

Je ne suis plus du tout pressée

De voir se détacher des pages,

D'accueillir d'autres paysages.

Me pèsent les années passées.

3 février 2013

 

 

 

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Du 25 janvier au 30 septembre 2013


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Il s’agit d’une exposition unique, offrant une réflexion sur le décès, la croyance en l'au-delà, la vie et la mort. Un voyage initiatique en trois étapes.


La Mort dans tous ses états (rez-de chaussée)

 

Présente au public une série d'objets issus de collections publiques et privées, illustrant le souci des vivants pour les morts, offrant une réflexion sur la mort, la croyance en l'au-delà, la mémoire, le deuil, au travers de ses représentations artistiques, symboliques et épigraphiques. De la stèle médiévale de « Dame Rébecca » à celle d'Henriette Sasserath-Wolff (Namur), des textiles exceptionnels de l'Alsace et du Maroc aux objets de la vie quotidienne, cet ensemble cohérent illustre le respect constant de la personne disparue. Quelques stèles anciennes en provenance de la Lorraine Belge, de l'Ile de France, de la Moselle française, du Pays Basque et du Grand-Duché de Luxembourg seront présentées en exclusivité au public. Cette première section sera rehaussée de cartes postales anciennes, issues de la prestigieuse collection Gérard Silvain.

 

Round the world (1er étage)

 

Entraîne le visiteur dans une balade virtuelle grâce aux surprenants clichés de l'écrivain-artiste André Chabot, co-fondateur de « La mémoire métropolitaine » (Paris). Cette collection nous donne à voir l'incroyable diversité de styles funéraires au niveau mondial. Le caractère insolite et documentaire des monuments présentés et mis en valeur par la scénographie de Christian Israel constitue une première dans le genre.

 

La vie après la mort (2e étage)

 

Fait la part belle aux jeunes générations qui ont rejoint l'Aktion Sühnezeichen Friedensdienste et le Musée Juif de Belgique (MJB) dans le projet de restauration du patrimoine funéraire de France, de Belgique et du Grand-Duché de Luxembourg. Cette section propose une remontée dans le temps, du XVIIe au XIXe siècles, d'Arlon à Bayonne, en passant par Clausen (GDL), la Ferté-Sous-Jouarre (F), Vantoux (F), Boulay (F), Créhange, en compagnie de deux scientifiques du MJB qui ont initié près de 150 jeunes volontaires européens à la restauration d'un cimetière juif ancien.

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(Photo : © collection Gérard Silvain)

 

« La Maison des vivants », du 25 janvier au 30 septembre 2013, au Musée Juif de Belgique, 21 rue des Minimes à 1000

Bruxelles. Ouvert du mardi au dimanche de 10h00 à 17h00. Nocturne sur demande.

Renseignements : tél. 02.500.88.35

Commissaire de l’exposition :
Philippe Pierret, Conservateur au MJB.

Durant toute la durée de l’exposition (janvier-septembre), des activités connexes seront organisées, parmi lesquelles des ateliers pédagogiques, des tables rondes, des nocturnes, un colloque.


A voir pendant l’exposition Beth-Ha Haïm "Maison de Vivants "Les Rituels funéraires du Judaïsme, le film de Olivier Hottois.

En voici quelques extraits:

 

 

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administrateur théâtres

12272866490?profile=originalCollegium Vocale Gent

Philippe Herreweghe direction - Dorothee Mields soprano - Damien Guillon alto - Thomas Hobbs ténor - Peter Kooij basse - Collegium Vocale Gent

Johann Sebastian Bach Cantate BWV73, Cantate "Herr, wie du willt, so schicks mit mir",  Johann Schelle “Komm, Jesu, Komm”,  Cantate BWV 44  "Sie werden euch in den Bann tun", Cantate BWV 48  "Ich elender Mensch, wer wird mich erlösen",  Cantate BWV 109 "Ich glaube, lieber Herr, hilf meinem Unglauben"

Dès son entrée en fonction à Leipzig en 1723, Bach se lance dans sa tâche principale : fournir pour chaque dimanche et jours de fête une cantate…c’est-à-dire environ 300 œuvres dont à peine 200 nous sont parvenues. Les œuvres vocales programmées pour ce concert datent de son entrée en fonction. Bach parvient toujours à combiner sa virtuosité d’écriture à une richesse de couleur instrumentale. Pur, beau, envoûtant !

 Après  l’Oratorio de Noël au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles qui avait soulevé l’enthousiasme ce 20 décembre dernier, voici que  le Collegium Vocale Gent toujours dirigé par Philippe Herreweghe  est de retour sur la scène de la salle Henry le Bœuf. Douze solistes entremêlent leur voix pour interpréter quatre cantates de Bach et un motet de Johann Schelle.  Les quatre  solistes principaux sont  prestigieux et viennent des quatre coins de l’Europe. Dorothée Mields, la soprano allemande spécialisée dans la musique du 17 et 18e siècle, nous revient avec une voix aussi radieuse que juvénile. Un timbre inoubliable et une émotion transparente animent chaque cantate du programme. C’est aussi Damien Guillon, un des contre-ténors les plus talentueux de notre époque, qui apporte sa palette particulière pour transmettre l’esprit de la musique baroque. Il a débuté son apprentissage musical en 1989 à la Maîtrise de Bretagne.  Nourri très jeune du travail qui a été fait par William Christie et Philippe Herreweghe sur la musique ancienne, il nous apporte  la fraîcheur de  sa voix et sa technique musicale affirmée.  Il est par ailleurs aussi organiste, claveciniste et chef d’orchestre… La voix de ténor est celle de Thomas Hobbs, une voix fluide, forte, aux accents de miel qui mobilise le spectateur. Il est né à Exeter. Enfin le conservatoire d’Utrecht et le Conservatorium d’Amsterdam ont formé le talent de Peter Kooij (basse) qui fera une fois de plus merveille  dans ce programme dédié à Bach. Il a l’art d’investir les textes avec ardeur et passion,  la qualité de sa voix faisant vibrer les âmes et les coeurs : « Du bist mein Helfer, Trost und Hort…» (cantate BWV 73)

 

Ces cantates écrites par JS Bach entre 1723 et 1724  présentent une méditation personnelle sur la confiance que le chrétien met dans le Christ qui le met à l’abri de tout danger. La musique est faite pour soutenir un texte spirituel engagé. Textes éphémères qui durent le temps d’un dimanche, mais qui sont nourriture vivante et écho mélodieux dans le cœur de l’homme.   On y retrouve  la piété mystique et  la douceur du fidèle qui s’entretient directement avec Dieu, lui confiant le mal-être qui s’enracine dans ses doutes et lui demandant la grâce d’être sauvé par l’indulgence divine.

Ainsi la cantate BWV 48 se termine par un choral d’une incroyable sérénité : « Dein bleib und will ich bleiben ! »

Seigneur Jésus Christ, ô mon seul réconfort,
Je me tourne vers Toi;
Tu connais bien mon affliction,
Tu peux y mettre un terme, oui, tu y mettras fin.
Qu'il en advienne suivant Ta volonté;
Tien je suis et tien je veux demeurer.

Au centre de l’écrin formé par les 4 cantates de Bach, il y a ce bijou absolu que nous propose Philippe Herreweghe et ses chanteurs : un œuvre délicieuse à 5 voix de Johann Schelle, un prédécesseur de Bach « Komm, Jesu, Komm ». Un coin de paradis.  C’est une  sorte d’a capella, faisceau de sonorités exquises, à peine soutenu par l’orgue seul qui égrène une mélodie pure, légère et gracieuse sur une vérité spirituelle  évidente: «  Weil Jesu ist und bleibt der Wahre Weg zum leben ». Musique lumineuse et victorieuse comme une source d’eau vive.

Mais Philippe Herreweghe se penche sur l’humain, avant toute chose. Ainsi il  n’hésitera pas à redonner en « bis » la phrase poignante au rythme pesant qui décrit la détresse humaine et sert d’ouverture à la splendide cantate BWV 48. Une plainte multiple et entrecroisée des douze choristes exprime tour à tour l’émoi devant « le corps de la mort » qui s’avance, inexorable … et la victoire de l’âme, pourvu que Dieu y mette sa grâce, « Ich, elender Mensch, Wer wird mich erlösen vom Leibe dieses Todes ? » Question rhétorique on le suppose,  puisqu’après tout, Jésus est la réponse.

La cantate BWV 109 concluant le concert était jubilatoire. Elle débutait par un feuilleté lumineux et complexe de toutes les voix qui annoncent le thème : «  Ich glaube, lieber Herr, Hilf meinem Unglauben ! »  Le festin de voix répétait comme une multitude assoiffée de vérité  l’incantation très touchante, jusqu’à ce que l’orchestre prenne la relève. Parfois, les mots viennent à manquer… Les violons seront brûlants d’énergie dans le récitatif. Puis   l’aria du ténor appuyée par le dynamisme passionné des violons exprime toute l’angoisse humaine « Wie wanket mein geägnstigt Herz ! »  Mais la conclusion du choral est joyeuse et festive et les bois exultent. Tout comme le public,  totalement conquis.

http://www.collegiumvocale.com/fr

http://www.bozar.be/activity.php?id=12070&selectiondate=2013-01-29

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... presque rien

Il suffirait de presque rien

Deux doigts deux cheveux deux paroles

Qui se frôlent

De loin

                                    

Deux lèvres deux caresses

Qui s'attendent qui s'empressent

Un souffle qui s'en va et qui vient

un infime cristal presque rien

Une autre destinée un rien d'incertitude

Un rayon de soleil oblique qui s'invite

Entre nos solitudes.

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Qui es-tu? Andrée Sodenkamp

Qui es-tu, si différent de moi que parfois je t'oublie? Qui es-tu avec ton orgueil bardé d'acier, tes yeux froids, tes mains chaudes, tes colères? D'où viens-tu?  De quelle maison en ordre, de quel passé sévère, de quelles amours faciles? Quand vais-je te joindre pour ne plus te perdre? T'avoir en moi comme l'hostie, effacer nos frontières de peau, toucher ta bouche et la reconnaître. T'oublier à jamais dans un sommeil mélangé... J'ai perdu des jours et des jours à te poursuivre alors que tu m'étais donné, à t'appeler pendant que tu me parlais. Je suis lasse de Toi, comme d'un chemin qu'on fait les pieds blessés et cependant j'ai faim de Toi, la stupide faim sans nom. Quand t'aurai-je ouvert jusqu'à l'âme? Quand serai-je devenue si faible, si consentante, si donnée que tu ne sauras plus que faire de moi? je suis patiemment, ton ennemi et ton amour, le guet. Es-tu entré une seule fois à l'intérieur de toi-même pour t'y rencontrer,  t'y parler, m'accorder à Toi entre Toi et Toi? Dépêche-toi :  je m'occupe à mourir.

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Sur un nuage : Tristan et Yseut

 
Voici un nouvel extrait du spectacle que j'ai cosigné (j'ai écris les textes) avec Marielle Vancamp (musique, chant), un site promotionnel bientôt à venir  :D

 « Qu’il est doux à deux de s’aimer
Et que notre amour fusse ou non courtois
Précipité ou de mauvais aloi
Le premier battement de mon cœur
Est à dater de toi

L’amour ici n’est pas à rendre
Un philtre aura suffit pour nous éprendre
Nulle prison je te le dis
Jamais n’eut la beauté de tes yeux
Ni la blondeur de tes cheveux

Je suis d’un pays ménestrel
Qui tisse des liens éternels
Mille ans n’est pas assez
A tes pieds je me dépose

La même histoire toujours recommencée
De toi je suis le pendu éperdu
L'amant indomptable et magnifique
Qui tel un opéra enchanté
A fait de ton cœur sa douce musique

Je me sens Vigne et toi la Rose
Sur ce chemin qu’on nous impose
J’irai jusqu’à lier racines
Pour que notre amour on n’assassine
                                   Pour que notre amour on n’assassine

Je suis d’un pays ménestrel
Qui tisse des liens éternels
Mille ans n’est pas assez
A tes pieds je me dépose

( Tristan et yseut, extrait de « sur un nuage » spectacle musical
parole : pascal Feyaerts
musique, composition et chant : Marielle Vancamp)

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Distance rompue

Deux coins d’œil se toisent

Deux regards se croisent

Deux frêles cœurs palpitent

Deux jeunes corps  s’agitent

Leurs sens perdent le sens

Les lèvres balbutient

Les soupirs asphyxient

Débute la longue errance

Ses barrières et distances.

 

Les  deux âmes s’apeurent

Les deux cœurs s’écœurent

La distance perce son arme

Dans les corps qui se meurent

Les yeux fondent en larmes.

 

Mais par regain de force

Un nouveau feu s’amorce

Les âmes sœurs s’appellent

Les deux cœurs s’excitent

Les deux corps s’agitent

Les deux corps prennent des ailes

Les deux corps se précipitent

Les deux cœurs se rencontrent

Les distances s’effondrent

Les deux corps  se rapprochent

Les deux corps se raccrochent

Les deux corps s’entrelacent

Les deux corps prennent feu

Les deux corps font une masse

Et dessinent par un jeu

Le sort d’un couple heureux.

 

Agadir, samedi 2 février 2013

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L'autre

L’autre qu’en faire ?

L’autre n’est pas l’enfer

Comme  dit Jean-Paul l’amer

L’autre est une sœur ou un frère

Des amis, des êtres  bien chers

Des parents  pour unique repère

Dans les moments de galère

 

Pour ceux-là j’écris

Pour cela je maudis

La haine et le mépris

De l’autre que je suis

Aux yeux de l’autre. Et puis

L’autre, ma foi

N’est que moi

Finalement aux yeux d’autrui.

 

Agadir, dimanche 3 février 2013

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L'intuition poétique

 

En hommage aux poètes québécois

 

Ma mémoire classe les mots

Et ma raison les emprisonne.

Ils ont l'espace qu'il leur faut

Mais ne quittent jamais leur zone.

Les limites étant garde-fous

Protègent ma lucidité,

Empêchent que se créent le flou,

Et la fausse réalité.

Quand s'est assoupi mon esprit,

En un ailleurs imaginaire,

Sans retenue ni parti pris,

Mon âme accueille des chimères.

C'est l'oubli complet au réveil;

Les mots n'étant pas du voyage,

Non plus une muse en éveil.

Mes songes ne sont que mirages.

J'ai lu, demeurant attentive,

La poésie des gens d'ici.

Hardie, purement intuitive,

Elle a l'énergie du pays.

Montréal 2 février 2013

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