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Cœur de mousse de café

Cœur de mousse de café

Antonia Iliescu

        Depuis quelque temps, des petits cœurs m’apparaissent partout, ils apparaissent soudainement et disparaissent vite, signe qu’ils ne veulent se montrer qu’à moi et à personne d’autre. Mon visage touche la vitre de la fenêtre ; mon regard lointain se perd au-dessus de la lisière de la forêt, tandis que ma respiration chaude et régulière dessine sur un petit lambeau de fenêtre glacée un petit cœur blanchâtre. Il reste figé le prix de quelques secondes, juste pour se faire remarquer, et ensuite disparaît. Il ne me reste que l’étonnement, une question et…

        J’essuie la poussière sur le piano noir, j’essuie avec insistance cette poussière perfide qui s’accroche aux pores invisibles du bois ; un petit cône de lumière qui vient de la fenêtre met le doigt dans un coin, comme une sorte de réprimande : regarde, ici tu n’as pas bien nettoyé ! C’était un petit cœur de poussière de la taille d’une mandarine qui avait échappé à mes yeux. Je le regarde et je ne sais que faire ; faut-il passer une fois de plus le plumeau sur le piano, ou le laisser comme ça ?... À quoi bon un cœur de poussière ?! Je fais un geste désespéré avec la manche et c’est fini ! Et…

        Je me repose. La tête sur le bras du canapé, je regarde dehors à travers la fenêtre couverte partiellement par le rideau orange. Je regarde le ciel. Un oiseau, avec dans son bec un brin de rameau sec, vient d’y tomber quelque part. Il prépare son nid. Cette partie de l’œil qui n’est pas focalisée directement sur l’objet, me fait signe discrètement : regarde ici un peu ! Je laisse l’œil principal examiner ce pli du rideau… Un petit cœur de lumière colorée par un discret arc-en-ciel s’était blotti dans les petits plis du tissu. Je m’élève et le petit cœur disparaît. Je reprends ma place sur le canapé, dans la même position, afin que je puisse le revoir, mais je ne vois plus rien. Le cœur de lumière colorée n’a duré que quelques secondes, le temps qu’il a fallu au soleil pour parcourir le biseau du miroir en cristal accroché au mur.
L’empreinte de mon cœur
        Je bois une tasse de café avec beaucoup de mousse, comme il se doit pour un bon café turc, fait à la petite verseuse et pas à la cafetière. De la mousse qui flotte à la surface de la tasse se détache, ondoyant comme une naïade, un petit cœur blanc. Il se promène ici ou là, afin que je le voie. Je le regarde tourner faisant des pirouettes comme dans la danse des derviches. Coquet, il s’arrondit encore un peu et se fait encore plus beau. Le cœur palpite dans la tasse, il crie, gagne du volume et de la vigueur et il prend vie. Maintenant il bat comme un cœur humain, crie après l’amour et appelle la liberté. La tasse lui paraît trop étroite, alors il se roule à l’intérieur de la paroi en porcelaine au diamètre de cinq centimètres, en augmentant ainsi l’illusion de vie en mouvement. Dansant seul, le cœur de mousse, mon cœur de la tasse de café avec son cœur à lui, encadré, assisté par des centaines de boules d’air accrochées à la paroi de la tasse par le si peu mystérieux effet de la tension superficielle, se laisse séduire. Il glisse inconscient vers ce piège en porcelaine, en espérant que l’univers tellement rêvé et désiré pendant ses quelques secondes d’existence va lui ouvrir bientôt une porte. Plus éphémère que l’éphémère, le petit cœur de la tasse de café se croit éternel et alors il ose. Il fait tout ce qu’il lui passe par la tête, il contourne les obstacles, en ignorant les dangers qui le guettent sur le disque chaud de l’espace qui lui a donné vie, et même au-delà de lui.

        Les boules d’air aux reflets volés à l’arc-en-ciel se mettent à danser une farandole quasi statique et chaotique. Jalousant mon cœur tellement libre elles l’appellent à leur côté : « Viens ! Vieeeens ! » Mon petit cœur de mousse n’oppose aucune résistance et glisse paresseux vers elles. Le voici s’allonger, en étendant son corps dépourvu de bras, comme dans une étreinte imaginaire ; il se laisse déformer par le désir et l’espoir jusqu’à son anéantissement total. Maintenant il est devenu une ligne blanchâtre, sans identité, sans personnalité. Je le vois glisser de plus en plus vite vers son idéal illusoire : la paroi en porcelaine avec son armée de boules d’air. Perfides, les boules l’attirent de plus en plus près, jusqu’à la dissolution complète. 
        Bien. Maintenant il a disparu définitivement dans la masse de liquide chaud que j’absorbe de plus en plus pressée. Le café refroidit. Les boules ont disparu elles aussi. Bientôt je vais goûter le solide amer et âpre. 
        Impassible, je continue à siroter le café, comme si rien ne s’était passé. Au fond de la tasse il ne reste que le marc noir, dense et menaçant comme un deuil. Et pourtant, distraite et neutre, je prends la tasse et la dépose sur l’évier, comme si elle était un objet inanimé. C’est ce que j’ai fait chaque fois que j’ai tué mes cœurs sur les fenêtres, sur le piano, sur le sable, sur la neige, dans les plis des rideaux et voici quelques secondes, dans la tasse de café… Mais en moi, combien de fois ?...

 

 

 

 

 

 

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RIDICULE FUNAMBULE

On peut sans aucun doute dire beaucoup de choses de mon éducation et peut-être la critiquer à juste titre… Cependant, j’aimerais qu’on m’explique ce qui peut pousser certains à mettre leur vie en danger.

Que n’inventeraient les médias pour faire de l’audimat ? Ce matin, un cinglé à vélo passait dans les rouleaux d’un carwash… Et c’est peu de chose face à ce qu’on peut zieuter sur certaines chaînes. Plus le défi est stupide et dangereux, mieux c’est…

Cette nuit, un funambule tentera de traverser les chutes réputées pour être les plus dangereuses … Si chute il y a, celle-là me laissera de marbre.

J’ai été éduquée selon le principe que la vie est précieuse et qu’il n’y a rien qui vaille la peine de la risquer… J’ai sans doute été trop bonne élève. Un de mes derniers grands défis consistait à sortir de chez moi pour aller prendre une tisane au « Vieux Moulin »… Et encore, il a fallu qu’on m’aide à le réaliser…

C’est surtout quand elle est menacée qu’on prend conscience du prix de la vie… Voulue ou non, il y a quand même à la base quelque chose ou quelqu’un (en fonction de la croyance de chacun) qui s’est esquinté à nous mettre au monde… Ce n’est pas si facile que cela après tout… Chaque naissance est une violence de la nature… Chaque respiration, un bienfait… Chaque mouvement, une bénédiction… Surtout quand on réalise les ratés, les échecs et les périls de cette même nature.

Qu’est-ce qui donne à certains individus l’envie de réaliser ces gestes extrêmes ? Quand on possède toute la fortune que représente une santé florissante, a-t-on le droit d’ainsi en faire fi ?

Si la notion de plaisir est un peu ma pierre d’achoppement, j’ai beaucoup de mal à imaginer ce que l’on ressent à affronter la mort. Je la regarde tous les jours en face mais jamais je n’oserais la défier. Je sais qu’elle finira toujours par gagner puisque c’est écrit d’avance. Je la respecte, elle me laisse en paix. Je mords à belles dents dans la vie, j’en fais mon alliée. J’espère ainsi qu’elle m’aimera assez pour se prolonger le plus longtemps possible.

A force de défier ainsi l’une et l’autre, cela finit souvent très mal… C’est leur choix après tout mais je trouve tout cela bien injuste alors que des enfants meurent tous les jours dans des unités de cancérologie, des adultes aussi, mais ils ont bénéficié d’un peu plus de temps.

Mon éducation m’a permis d’avoir assez d’ouverture d’esprit pour respecter le choix de chacun mais j’aimerais comprendre…

 

 

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LA MUSIQUE

Elle nous noie dans des vagues qui jouent en tourbillon
Elle nous berce et, pareils à de chétifs esquifs,
Nous traversons des miles et des miles de récifs
Et rejoignons le port, fragiles embarcations.

Sur chaque note nous dansons, du lundi au samedi,
Et même la nature accompagne nos transes
Et rythme ses saisons suivant nos pas de danse,
Conjuguant ses amours à la belle mélodie.

Musique de mon petit cœur, va, bas comme un tambour,
Fais vibrer les lilas au rythme des si la,
Si do dort et son lent timbre ne suffit pas

A faire tourner en ronde les noires, ni même les blanches,
Fais éclater si fort les tympans des cœurs sourds,
Et fais envoler haut les oiseaux sur les branches.

Khadija, Agadir, jeudi 9 décembre 2010, à 19h32

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VAGUES INFINIES DE BONHEUR


Tu dis « je t’aime » et dans mes veines le sang qui coule varie sons cours et en bouillant brûle mon cœur sous la douceur de tes « mon ange ! » de tes « mon cœur ! » de tes « chérie ! ».

Tu dis « je t’aime » et j’en oublie le bleu du ciel, le blanc des ondes et les secondes ne sont plus cet affreux supplice qui me meurtrit et à t’attendre me languit.

Tu dis « je t’aime » et le soleil manque d’ardeur sous la splendeur de ton regard et de la mer les vagues oublient comment faire des baisers au sable qui m’envie.

Tu dis « je t’aime » et fond la glace qui a fané mes joues moroses et dont le rose n’a repris que depuis que cet ardent volcan de feu en nous a rejailli.

Tu dis « je t’aime » et je vois même mes pires rivales dont les rafales des chauds soupirs m’avaient brûlée inclinées face au piédestal que ton amour m’avais bâti.

Tu dis « je t’aime » et cette douleur qui serre mon cœur à le briser devient caresse par la tendresse de ton amour qui m’ouvre les voies d’une liberté où je fleuris.

Tu dis « je t’aime » et en moi-même ces flots en courroux de colère vécue en vagues et en galères s’estompent pour laisser place aux vagues de bonheur infinies.


Khadija, Agadir, mercredi 30/5/2012 à 15h23

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RUINES.

Souffle un vent fort et sec
Sur les dalles et sur le roc
Et sur le vert et sur le sec
Emporte le parfum des anciens
Collé à ces murs délabrés
A ces pierres ocre des vielles bâtisses
Autrefois mille fois somptueuses
Aujourd’hui en ruine désastreuse
Traînent encore ici et là
Quelques vieux papiers tout jaunis
Par tant de soupirs et de soucis
Absentes sont les fenêtres
Absents également les mouchoirs
Seul reste l’écho des adieux
Et les larmes acides du temps
Se mirant tout en palpitant
Sur les portes et les meubles fêlés
Les armoires désarticulées
Qui n’abritent de vivants
Que cercueils serpents et scorpions
Et quelques vieux chats huant
Que tentent l’âpre vide et les ruines.


Khadija, Agadir, 28/5/2012 à14h46

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administrateur théâtres

Il était une fois une Sonate  en trois mouvements : Allegro appassionato, Moderato cantabile et Orlando furioso. Ou la construction en  trois parties de ce mémorable concert donné à la salle Henry le Bœuf , salle comble, devant la famille royale en conclusion du prodigieux concours de violon Reine Elisabeth 2012 dont c’est la 75e édition. Trois concurrents extraordinaires: une Amazone Coréenne bleue, un Prince Japonais et un Titan de Russie. Jouer c’est se surpasser. C’est ce que les trois jeunes artistes ont fait, tenant en haleine un public captivé. Trois concerti monumentaux sous la baguette virevoltante de Michel Tabachnik, musicien éclairé débordant de vitalité. Au Programme :

- Concerto Nr 1 en sol mineur op 26 de Max Bruch, soliste: Shin Hyun Su, troisième lauréate

- Concerto  en mi mineur opus 64 de Félix Mendelssohn, soliste: Narita Tasuki, deuxième lauréat

- Concerto  en ré majeur opus 35 de Tchaikovsky,  soliste: Andrey Baranov, premier lauréat

Allegro Appassionato 

Shin Hyun Su assume un phrasé incisif qui tranche avec le puissant murmure de l’orchestre que Michel Tabachnik conduit avec une  souplesse virevoltante. Le voilà, tempérant les cors anglais, insufflant du  recueillement avant la vague passionnelle qui précède le premier solo de la tragi-musicienne. Celle-ci, Tantôt extrait des intonations salées comme des larmes de son instrument, tantôt et offre un déferlement de musicalité. Dans l’Adagio, elle sait aussi faire sourdre tout en finesse, comme un ruisseau invisible, des modulations romantiques de son archet. Les commentaires de l’orchestre se nourrissent de gravité une pluie de pizzicati évoque les tressaillements d’une invisible harpe. La musique, serait-ce faire ressortir l’invisible? Les quatre cors et les deux trompettes jettent soudain une amplitude de tonalités qui repoussent au loin tous les horizons. Le rêve et la sérénité lumineuse se sont installés. Le moment de grâce se termine sur deux petites notes descendantes. L’Allegro energico porte bien son nom : jeu subtil de  l’exultation victorieuse. L’Amazone bleue est en parfaite symbiose avec l’orchestre dont le cœur bat la chamade. Les percussions scandent un final glorieux. Tout est dans le geste du dernier coup d’archet.   

Moderato cantabile

Narita Tasuki émeut par sa grâce, son élégance et sa virtuosité tranquille. Un seigneur de la musique qui explore la partition avec aisance et maîtrise. Le duo avec les vents est empreint de tendresse et de générosité. Le musicien produit des respirations lentes  et des sommets délicats. La transparence de la porcelaine. Sa créativité artistique s’imprime dans la flexibilité  de son corps. Se prend-il pour un roseau dansant au gré du ruissellement des clarinettes ? Deux cors et deux trompettes brillantes soudain se liguent pour préparer l’écrin du monologue  extraordinairement émouvant du soliste. Son  babillage intime se dépose aux pieds de l’orchestre sous le charme. Dans le mouvement suivant, les plaintes sonores et douloureuses de l’orchestre seront bientôt couvertes par la volubilité juvénile du jeune artiste. Les répétitions en force du cadre dramatique de l’œuvre forcent le soliste à exprimer la chose qui meuble toute son interprétation : l’harmonie. Alors les violons glissent imperceptiblement dans des couleurs bienveillantes. La fin du deuxième mouvement  est une construction séraphique du plaisir. Le troisième se termine dans l’allégresse, la légèreté et l’intensité. Vivacité à l’état pur, perlée de hautbois avant l’estocade finale.

 Et deux splendides bis: le  caprice Nr 1 de Paganini et ...une perle japonaise.

Orlando furioso

La vie est un combat sans merci. Contre le malheur qui imprègne toute chose,  Andrey Baranov forge des sonorités d’une puissance incomparable. Cet athlète musical entraîne l’orchestre dans le dépassement absolu. Ses soli de virtuose sont mouvementés et douloureux. Transfiguré par la musique, il ferait chanter un morceau de marbre ! Paroxystique dans la douceur comme dans la  force. On est dans de l’expressionisme fantastique. Un Titan, dont la concentration est phénoménale et l’expressivité, celle de toutes les Walkyries réunies. Slaves,  bien sûr ! Mystère : la finale égrènera des étoiles.    

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administrateur théâtres

                                            « SHERPA »  le dernier spectacle de  PHILIPPE VAUCHEL

 

 

        Après son spectacle mythique « La Grande Vacance »  au sujet de la mort et de la destinée, Philippe Vauchel  nous propose un nouveau voyage. «Un voyageur mystérieux fait halte de théâtre en théâtre... Il a le cœur gros. «Un cœur de 742 grammes, c’est magnifique, mon fils! Tu pourras grimper en haut et porter lourd! Tu seras grand, mon petit sherpa!»  Inspiré de ses rapports avec sa mère, Philippe Vauchel aborde dans ce nouveau monologue la question de la filiation, des rapports des humains entre eux et leurs démêlés avec la planète.

  

Si vous avez déjà assisté à un spectacle de Philippe Vauchel, vous y retournerez tant le bonhomme est attachant, tant l’artiste est généreux. Nous l’avions rencontré une première fois au théâtre des Martyrs dans son spectacle inimitable  et fascinant intitulé « la  Grande vacance ».

 Quand on aime son style débonnaire, tendrement philosophique, poétique, lucide et faussement naïf, on ne peut résister à l’appel de  son prochain spectacle. Car la proximité, qu’il a l’art de créer avec le spectateur, est un moment inoubliable.  Le voici dans « Sherpa »,  portant sa mère âgée sur le dos,  racontant sa difficulté à naître, à être et à n’être pas comme les autres.

On s’aperçoit bien vite qu’avec ses bardas humains dans sa hotte, il est la leçon vivante de la  tendresse humaine. Il porte sans se plaindre. Pourtant, il est un moins que rien, pour les grands de la terre. Et il promène, le sourire en coin, toute la mélancolie du monde.  Il a dépassé le ton sarcastique, la moquerie douce-amère de son premier spectacle et le voici tombé dans une marmite d’affects qui sentent bon le village, la terre humide, les goûts surranés simples et bons. Il est rare de voir un homme s’exprimer ainsi, mettre à nu sans vergogne toute son intimité  et déverser autant d’émotion et de poésie.

Il est votre compagnon de voyage, votre complice arpenteur de destins, votre copain de conscience, l’artisan de l’humain, votre frère au cœur gros. Gros de chagrins, gros de générosité. Il vous emmènera jusque sur le toit du monde - rien moins que l’Himalaya - qui donne  tant le vertige, si près du ciel. Il extirpera tous les non-dits, les souvenirs douloureux que l’on garde cadenassés,  pour les remettre en perspective. Ce qui fait retrouver l’essentiel.  Avec lui, on prendrait joyeusement  sur son dos une telle brassée d’humanité. Il transforme les peurs en légèreté de l’être,  la gerbe funéraire en  gerbe de bonheur. On reçoit en prime  un permis de pleurer, une assurance contre le nostalgisme et l’on finit par contempler  l’infini des horizons sans trembler. Wow ! Laissez-vous prendre sur le dos,  par la main ou par le coin du coeur !

UNE CREATION ET COPRODUCTION DE THEATRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE NAMUR
Mise en scène: JEAN-MICHEL FRERE / avec PHILIPPE VAUCHEL

DU 07/06/12 AU 30/06/12

Petite Salle - Création - relâche les dimanches et lundis. Durée : 1h15 / nouvelles dates supplementaires: le 3, 4, 5, 6 et 7 juillet 2012 à 20h30                                                                                                                                

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Surtout sur la photo de droite moins léchée et avec des enfants ...

Regardez comme il est beau « MON »  château de Combault – et pour cause ! Il a accueilli mon enfance et adolescence et renfermé tant de vécus précieux, de trésors.

Je pourrais en écrire un roman tant les souvenirs sont chers et nombreux et tant mes rêves m’y ramènent toujours. Et c’est ce qu’aimeraient bien certains de l’Hôtel de Ville actuel.

J'ai habité toutes les pièces en 9 années, y ai dormi ou vécu. Je revois des enfants à toutes les fenêtres, en vrai comme sur une des photos que j’ai gardée. J’entends  le chant de la flûte qui résonne dans les salles d'étude et salle à manger en bas à gauche. Devant la maison, nous dansions des danses folkloriques, puis israéliennes le vendredi soir du Shabbath, ou bien nous jouions au ballon prisonnier et au Volley. Mais dés 12-13 ans, j'aimais le plus souvent lire des heures assise sur le bord de la fenêtre en bas à gauche. Ma dernière salle de bains de jeune fille, tout en haut au dessus du perron....  Une autre fenêtre par derrière, mon meilleur poste pour admirer le parc par tous les temps. Toute petite, nos chambres étaient à côté des appartements de notre directrice Fanny, situés derrière le perron. Et lors de mes nuits agitées car privée de maman, j’allais me réfugier dans son lit.

Nous faisions parfois les 400 coups, lors d'épidémies, le dernier 3ème étage devenait une vaste infirmerie et les polissons essayaient de marcher sur les larges gouttières !

Trop d'images de toutes sortes et souvenirs heureux se pressent d’expériences inoubliables ou bien cocasses, de jeux en groupe ou contemplations dans les bois et vergers paradisiaques situés alors derrière le château.

Dans ce lieu, l’historique actuel ne nous mentionne pas, alors que notre Home d’enfants a occupé les lieux plus de vingt ans ! Et je suis en possession d’un livre de ce Château de Madame Sans Gène où nous les enfants de l’OPEJ sommes quand même bien mentionnés et mis en photos.

 

DOULEUR –

Qu’ont-ils fait de mon château !?!

Quand j’y ai amenée ma fille Marienka pour lui montrer mon enfance, j’ai eu trop mal et ce fut comme si l’on me mutilait  :

-        Les magnifiques parquets de bois avaient été arrachés pour faire les comptoirs de l’Hôtel de Ville

     

-        Les splendides moulures de plafond en fleurs sur lesquels je me réveillais le matin en les admirant .... étaient masquées par de faux plafond

   

-        Et j’ai failli faire une syncope lorsque je ne retrouvais plus le SENS, la direction juste de mon grand escalier

lequel je dévalais en voltigeant littéralement ou montait en vrai puis dans mes rêves et que je vois une fois gravir par la petite poupette Lily  de 6 ans avec sa nouvelle poupée Rébecca dont les grandes filles lui ont fait tous les habits...

Et pour cause, ils l’avaient tourné carrément dans un autre sens à son arrivée au rez de chaussée !

 

-        J’y ai encore pleuré la magnifique gigantesque salle de fête disparue du parc,  qui a vu tant de réjouissances. Elle était toute décorée par un artiste dans le genre Chagall avec tout autour de la salle en hauteur, entre les colombages, des personnages hassidiques pittoresques et aussi de magnifiques paroles en  lettres de feu Hébraïques.

 

-        Plus dur encore fut de constater que l’immense parc avec son grand jardin, ses  vergers et les bois avaient presque tous disparus : ils étaient complètement morcelés et vendus. 

Cassé mon beau paradis et sa nature prodigieuse idylique ! Profond malaise de voir endommagé le lieu de mes rêves et secrets, de mes expériences mystiques. Mais une fois reparti des lieux chéris,  j’ai bien vu qu’en moi, tout est demeuré inchangé : Intact mais je redoute de revenir sur place.

 

Pour être juste, je dois dire que ce monument historique lorsqu'il ne fut plus entretenu, après le retrait de l’OPEJ, ( la fondation qui a accueilli et veillé sur tant d’orphelins d’après guerre ou enfants juifs réfugiés de partout pour des raisons sociales ou politiques) aurait pu être détruit ! Alors que Fanny avait fait refaire la toiture.

Mais une Association de défense fut constitué et a volé à sa défense. Elle  a trouvé un financement et "mon" château  est devenu l’Hôtel de Ville non seulement de Combault mais de Pontault aussi.

 

Il y faisait bon vivre à la campagne.  Une vaste ferme jouxtait le domaine du château et nous passions juste devant en revenant de l'école située juste de l'autre côté du parc. Du haut du grenier bourré de déguisements, j’admirais la campagne paisible et les couchers de soleil. Mais maintenant, le village a bien changé en démultipliant sa population Avec le monstre capitale qui étend ses tentacules.

Peut être qu'un jour, je raconterai ...mais pour l'instant je préfère faire des livres pour enfants et m'occuper d'eux.

D'ailleurs mon engouement et projet pédagogique date du château, de mon enfance : je voulais créer un orphelinat avec des enfants de partout aussi. Mon aspiration était suscitée par mon admiration des bons soins que nous recevions. Vers 12-13-14 ans, j'avais conscience que de petits enfants mal traités auraient donné le pire et nous, bien traités, le meilleur, que nous étions sauvés par l'amour, la pratique des arts.

Alors ce n'est pas un orphelinat, L'Oiseau Lyre mais j'accueille les enfants depuis 7h45 à 16 h et nous avons une vie très familiale, par contre les enfants viennent aussi du monde entier et mon projet est bien éducatif pour épanouir au mieux les enfants, leur donner la force et la joie de vivre, la protection de leur enfance.

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PRINTEMPS !

C'était une après-midi bucolique...

Petites fleurs, soleil et toute la clique!

Ils marchaient le nez au vent

Elle était quelques pas en avant!

Les herbes balayées par son jupon

Fragiles, bruissaient d'émoi à l'unisson!

Et l'oeil sur le galbe de son mollet songeait...

C'est fou vraiment ce qu'elle me plait!

C'était une après-midi de printemps

Soleil, douceur enchantaient ce moment...

Le ciel semblait bien être leur complice...

C'est pourquoi leurs yeux brillaient avec malice?

J.G.

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Au-delà du silence !!

Au-delà du silence !!


Pourquoi m'aie-je imposé ce silence,
alors que le mal était en moi,
pourquoi aie-je supporté sa présence
les heures sont devenues des mois...

Pourquoi m'aie-je imposé ce silence,
comme un fardeau que l'on porte en soi
pourquoi n'aie-je pas exposé ma souffrance
délicate et imperceptible elle a brisé ma voix....

Chaque jour, je partais vers un autre horizon
ou mon corps et mon âme étaient à nu
cherchant le remède, mon ultime évasion
je fuyais  ces images qui me gâchaient la vue

Mes mots inachevés erraient sur ma page
attendant cet instant de liberté,
je tournais comme un oiseau en cage
j'espérais que ma foi allait m'aider.....

Chaque jour, je cherchais un départ
pour une nouvelle vie,
un destin ou un hasard,
dont l'enjeu n'était pas défini....

Peut-être pour mieux renaitre
où à jamais disparaître....

Nouria le 3 juin 2012

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JE CRIE MA SOIF!

Qu'il est beau mon crépuscule
Quand il pose son regard en feu
Sur ma peau hâlée qui fond
Sur mon velours frémissant
Comme se pose le feu du coucher
Sur le flanc basané de la cité.
Sous son ardeur, des vagues en moi
Enragent et crient,
Des marées de désir et d'envie
Désireuses de ses lèvres fumantes
Sous ce voile vermeil qui les embrase
Et les embrasse en infinie douceur ;
Et tout en moi fébrile l’appelle :
« Oh viens ! Viens ma chandelle
Pluie de miel sur mon désert
Cadeau du ciel aux sèches terres
Pour féconder mes chaudes idées
Arrose mes champs de tout ton miel
Couvre ma peau de tout ton miel
Lave mon corps de tout ton miel
Etanche ma soif de tout ton miel
Tu vois tout Moi crie et t’appelle ! »

Qu'il est beau mon Amour Miel!

Khadija, Agadir, Mercredi 6/6/2012

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L'aube

 

Nuit,

vaste bal masqué,

emplie d’âmes légères et bleues,

où l’étoilement du ciel ensoleille la terre,

sans même la découvrir ; fleurs du soir.

Puis, au sortir du sommeil, pâlit la nuit saphir,

qui peu-à-peu s’éclaire, se perle, s’argente ça et là.

Hydratation du Monde ; acte d’amour, vie.

Aube ;  baiser humide et prude sur une peau non plus noire,

mais brune, plus chaude, immatérielle et douce.

Sanglots d’un ange étrange, tantôt noir, tantôt blanc,

selon l’heure annoncée à l’horloge du Monde.

Aube ; vallées, roses et arborescence

 graduellement démasquées, redéfinies à l’infini par mes yeux

éveillés, gorgés d’encre déjà, dans un silence clair et fécond,

 duquel votre cœur résonne, se décloisonne, s’empourpre

et s’accélère dès lors que le mien lui offre son jardin,

ses mots à l’instar de fleurs entrebâillées.

Vous écrire me fait grandir, me construit.

 

 

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Des mots qui ne voulaient pas se perdre

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«Quand s'ébranla le barrage de l'homme aspiré par la faille

géante de l'abandon du divin, des mots dans le lointain, des

mots qui ne voulaient pas se perdre, tentèrent de résister à

l'exorbitante poussée. Là se dessina la dynastie de leur sens».

 

René CHAR

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Michel SIDOBRE dans " LA BAIE D'ALGER "

Furtif, peut-être, mais...à l'image! La figuration demande beaucoup d'humilité : 12 heures de présence ( de 14 h à 2 h du matin), avec un premier aller retour Narbonne/Sète pour essayage et idem le jour du tournage.

Le plaisir de participer, à chaque fois, à une belle aventure collective!

Beaucoup de chance encore une fois puisque j'apparais dans la scène du concert dans

" LA BAIE D'ALGER ", non loin de Catherine JACOB, Michèle MORETTI, Solal FORTE et Margaux CHÂTELIER.

 

Les images:

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Pour commander le DVD:

http://video.fnac.com/a4202431/La-Baie-d-Alger-Catherine-Jacob-DVD-Zone-2

 

Michel Sidobre

Site Figurant & Acteur:

http://michelsidobre.onlc.fr

Site littéraire:

http://sidobremichel.onlc.fr

 

 

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SUSSURES

Jusqu’à ce que le temps cautérise
Les plaies béantes de mon cœur
Je t’attendrai
Même s’il faut encore que je puise
Ma force du vent ou des heures
Et des marées
Jusqu’à ce que l’aube pointe au levant
Et s’ouvrent les yeux du ciel blanc
Je m’efforcerai
De voir en toi ma belle lueur
Qui de cet horizon lointain et charmeur
M’apparaît
J’aimerais te dire tout mon amour
J’aimerais te dire toute ma flamme
Je le dirai
Seulement dans le blanc des espaces
De mes lignes sans laisser de trace
Et te laisserai
Le soin de lire entre cette encre
Ce qui se cache au fond de l’ombre
De mes pensées
Qui ne sont ni noires ni sombres
Ni tristes ni jalouses ni blâme
Mais toutes rosées
Pour adoucir de loin le feu de ta passion
L’attiser exciter tes sens et tes ardeurs
Sans te brûler
Car mon amour est dans l’ivresse adoration
Et ma passion est dans la liesse attachement
Illimité.

 

Khadija, Agadir, Mercredi 06/6/2012, 6h45 du matin.

 

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UN APPEL DU SOLEIL

Ivre et bien attendrie de m’être recueillie
Sur la tombe fleurie de ma mémoire meurtrie
Je pleure et me souviens : Ö ma douce mémoire !
Belle cité mortuaire qui meurt et me sourit
M’offrant un regard blême et un bras flétri
Et ne veut plus cueillir ce petit bouquet de vie
Que j’avais dans la main que je voulais offrir
Car je n’avais rien d’autre
Ni mon corps ni mon nom
Que ces très doux relents d’amour et de souvenirs.
Mon émotion n’est guère ni feinte ni ternie
Par le poids du passé qui écrase mes rêveries,
Les images nostalgiques qui battent contre mes tempes,
Les pages de mon passé qui tombent sous mes doigts,
Ce vent putréfide qui moissonne mes pas.
Et l’ange noir qui crie m’appelle à le rejoindre,
De son sourire futé, il balaie les sentiers
De ma large mémoire, cette cité mortuaire,
Où se bousculent le noir et les rasoirs de l’air.
Je me réveille par terre, le nez parmi les tombes
Aux épitaphes d’émail et d’étaim et de plomb.
Me réveillent une pluie de rayons lumineux,
Un appel du soleil aux sons teintants et bleus
Entré par effraction dans mon cœur solitaire
Sans bousculer mes mœurs pudiques et retenues
A peine effleure-t-il la peau de mes rêveries
L’hymen des choses tues par son flux éclairé
Et mon cœur qui bondit atteint le paradis.


Khadija, Agadir, Lundi 11 juin 2012 à 23h15

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bonsoir

Je suis désolée d'une si longue absence...

Ce WE je participais, à Paris, à Artshopping au Carrousel du Louvre, moment d'échanges et de rencontres intéressants.
Beaucoup de travail avec différentes galeries...

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Le choix de s'exprimer

 

Réagir me semble un devoir

Face à des actes déplorables

Ou à des propos condamnables.

Or il faut savoir et pouvoir.

...

La passivité encourage

Ceux qui agressent ouvertement.

Ils ont même comportement

Faute d'être accusés d'outrages.

...

Souvent, déçu de laisser faire

Critiquant seulement pour soi,

Quand se présente un autre choix

On le saisit et l'on espère.

...

L'internet permet, chaque jour,

De s'exprimer, sans équivoque,

Sur une nouvelle qui choque.

C'est un bénéfique recours.

...

13 juin 2012

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La Petite Note de musique

La Petite Note de Musique

 

Une petite note de musique,

Eclaire la partition,

D’un son enchanteur,

Comme une note d’Espoir,

Elle se faufile, puis glisse et caresse,

Délicatement l’oreille attentive,

Elle se cache délicatement,

Pour choisir son chemin,

Une petite note de musique,

Emportée dans l’air du temps,

Se retient solidement,

Afin de faire battre le cœur,

D’une femme mélomane

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