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administrateur théâtres

                                            « SHERPA »  le dernier spectacle de  PHILIPPE VAUCHEL

 

 

        Après son spectacle mythique « La Grande Vacance »  au sujet de la mort et de la destinée, Philippe Vauchel  nous propose un nouveau voyage. «Un voyageur mystérieux fait halte de théâtre en théâtre... Il a le cœur gros. «Un cœur de 742 grammes, c’est magnifique, mon fils! Tu pourras grimper en haut et porter lourd! Tu seras grand, mon petit sherpa!»  Inspiré de ses rapports avec sa mère, Philippe Vauchel aborde dans ce nouveau monologue la question de la filiation, des rapports des humains entre eux et leurs démêlés avec la planète.

  

Si vous avez déjà assisté à un spectacle de Philippe Vauchel, vous y retournerez tant le bonhomme est attachant, tant l’artiste est généreux. Nous l’avions rencontré une première fois au théâtre des Martyrs dans son spectacle inimitable  et fascinant intitulé « la  Grande vacance ».

 Quand on aime son style débonnaire, tendrement philosophique, poétique, lucide et faussement naïf, on ne peut résister à l’appel de  son prochain spectacle. Car la proximité, qu’il a l’art de créer avec le spectateur, est un moment inoubliable.  Le voici dans « Sherpa »,  portant sa mère âgée sur le dos,  racontant sa difficulté à naître, à être et à n’être pas comme les autres.

On s’aperçoit bien vite qu’avec ses bardas humains dans sa hotte, il est la leçon vivante de la  tendresse humaine. Il porte sans se plaindre. Pourtant, il est un moins que rien, pour les grands de la terre. Et il promène, le sourire en coin, toute la mélancolie du monde.  Il a dépassé le ton sarcastique, la moquerie douce-amère de son premier spectacle et le voici tombé dans une marmite d’affects qui sentent bon le village, la terre humide, les goûts surranés simples et bons. Il est rare de voir un homme s’exprimer ainsi, mettre à nu sans vergogne toute son intimité  et déverser autant d’émotion et de poésie.

Il est votre compagnon de voyage, votre complice arpenteur de destins, votre copain de conscience, l’artisan de l’humain, votre frère au cœur gros. Gros de chagrins, gros de générosité. Il vous emmènera jusque sur le toit du monde - rien moins que l’Himalaya - qui donne  tant le vertige, si près du ciel. Il extirpera tous les non-dits, les souvenirs douloureux que l’on garde cadenassés,  pour les remettre en perspective. Ce qui fait retrouver l’essentiel.  Avec lui, on prendrait joyeusement  sur son dos une telle brassée d’humanité. Il transforme les peurs en légèreté de l’être,  la gerbe funéraire en  gerbe de bonheur. On reçoit en prime  un permis de pleurer, une assurance contre le nostalgisme et l’on finit par contempler  l’infini des horizons sans trembler. Wow ! Laissez-vous prendre sur le dos,  par la main ou par le coin du coeur !

UNE CREATION ET COPRODUCTION DE THEATRE LE PUBLIC ET DU THEATRE DE NAMUR
Mise en scène: JEAN-MICHEL FRERE / avec PHILIPPE VAUCHEL

DU 07/06/12 AU 30/06/12

Petite Salle - Création - relâche les dimanches et lundis. Durée : 1h15 / nouvelles dates supplementaires: le 3, 4, 5, 6 et 7 juillet 2012 à 20h30                                                                                                                                

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Commentaires

  • administrateur théâtres

    la critique de JEAN-MARIE WYNANTS dans le MAD

    L'actualité de Philippe Vauchel, c'est surtout « Sherpa » qu'il joue jusqu'au 7 juillet au Théâtre Le Public (notre critique). « Les sherpas sont les personnes qui aident les touristes occidentaux à gravir l'Everest », précise Philippe Vauchel. « Cette pièce, c'est l'histoire d'un gars qui est né avec le cœur gros, comme les sherpas ». Et c'est en fait son problème… « Est-ce que notre monde réserve une place aux cœurs gros ? C'est vrai, dans le fond, ces personnes, qui les protège ?»

    Le personnage interprété par le comédien ardennais porte en quelque sorte toute la mélancolie du monde sur le dos. Et il l'avoue, cette mélancolie, c'est aussi un peu la sienne… Mais cette pièce est surtout un message d'espoir : « La mélancolie, ce n'est jamais que de la ferveur retombée. Restons cool et rions-en ! »

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