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L’Escaille : une  histoire…

 

Une (- ; aquaril ;-) (1)  de Jean-Marie Cambier

Quelques explications si la vidéo vous laisse perplexe …

 

Une réflexion sur l’évolution de l’environnement de la sucrerie de Gembloux, le quartier où il a vécu dans son enfance.

 

On peut se demander s’il est nécessaire de compléter une peinture par l’écriture alors qu’elle doit se révéler par elle-même et laisser le champ libre à la pensée du spectateur. L’histoire de l’art a connu des partisans et des adversaires de cette complémentarité.

 

Comme dans un sumi-e dont nous ne comprenons pas le texte calligraphié mais dont nous apprécions la beauté formelle et le rapport dynamique à l’image, Jean-Marie Cambier vous propose le même rôle de l’écriture mais si vous souhaitez satisfaire votre curiosité, voici le texte : 

 

 1ère  face : 15 octobre 1958, j’ai 7 ans, j’habite à Gembloux,Chaussée de Tirlemont au n° 13, en face de la sucrerie ; je ne me lasse pas de regarder ce qui se passe dans la cour … Il faut fermer la fenêtre à cause de la poussière…l’Orneau est gravement pollué(e ?) (Monsieur Grévisse, pardonnez-moi !) malgré les décanteurs de l’Escaille.

A cette époque, le quartier de la gare était très industrialisé avec les usines Cassart (c’était à hauteur du supermarché Champion), Mélotte ( et si on en faisait un musée d’art contemporain ?!)

L’architecture de la sucrerie aurait-elle mérité d’être préservée ? C’était finalement presqu’aussi beau que les moulins de Beez !... Toute la rue a été démolie depuis le café des trois clefs - je salue Marc en passant - jusque chez les Darcheville.

Il y a des tracteurs jusqu’à La Croisée qui attendent patiemment leur tour (il n’y a pas à dire, c’est patient les tracteurs, surtout lorsqu’ils viennent nombreux manifester à Namur devant les ministères!) Les fermiers vont parfois boire un verre  au café du coin, (chez Horgnies  -  Madeleine et Charles, je crois - je leur fais un cartouche comme pour les pharaons !) Ils arrivent enfin dans la cour de la sucrerie.

Ils passent d’abord sur la bascule où l’on prélève des betteraves pour déterminer la teneur en sucre. Puis les betteraves sont mises en tas à l’aide d’un élévateur à tapis roulant…(J’adore les écritures chinoise, japonaise, arabe et je ne connais que la mienne!) ...Si mes souvenirs sont bons, on arrachait les betteraves à la main avec ces deux outils. (dessins)

Des saisonniers flamands acceptaient de venir aider les wallons pour de petits salaires… « Les flaminds, c’est né des djins … disaient-ils ! » On comprend mieux pourquoi on a toujours pas de gouvernement ce jeudi 14 avril 2011 !

Toute cette écriture cela fait un peu Ben (…écrit dans une benne !)

2ème face : A côté de la sucrerie, il y avait « la villa romaine »…  (…du 19 ème siècle ?!), demeure du fabricant de sucre le Docte. Je me souviens qu’elle ne manquait pas d’allure au milieu de son parc mystérieux.

Y avait-il un étang dans ce parc ?... avec des martins-pêcheurs ? On n’y avait pas accès ! Comme la sucrerie, elle a été démolie. Maintenant, il y a un superbe lotissement avec des maisons basse énergie, un JBC, un Colruyt aux vastes parkings garnis de buissons bien alignés.

Il y avait certainement de bonnes raisons pour abattre ce château, enfin c’est toujours l’art du possible, d’un certain possible …

J’imagine un autre possible : le parc est devenu un lieu de promenade pour les nouveaux habitants du quartier de la sucrerie ; la villa romaine, un musée de l’agriculture et de l’industrie du sucre de l’époque romaine … aux charrues Mélotte !

Les décanteurs sont devenus réserve naturelle, la villa romaine et son parc n’ont pas été conservés ; Pourquoi ?

 3ème face  La prédation est la règle de vie sur notre planète… mais le profit est la règle des Hommes. Oui, on a essayé et cela n’a pas fonctionné…curieuses règles pour un monde créé par Dieu ;-)

4ème face  Le 12 décembre 2010, je découvre avec surprise et intérêt la réserve naturelle de l’Escaille. La nature a repris ses droits. Elle va vite ! La dernière fois que j’ai vu ce lieu, c’était un champ de boue ! Une réserve proche du cœur de la ville, c’est une belle opportunité dans l’évolution de ce quartier.

Mais quel est finalement le bilan pour l’environnement ?

Une sucrerie, son château au milieu de son parc, ses décanteurs remplacés par de nombreux immeubles et supermarchés…

… les oiseaux d’eau indifférents à l’esthétique du lieu fréquentaient déjà les décanteurs…

Entre écologie et économie, trouverons-nous un juste milieu… ou sommes-nous voués à disparaître ?

Des millions d’années pour aboutir à cela !... Vu de Sirius…bof !

(1)       ; Aquaril ;-) : des idées exprimées avec l’aquarelle comme médium.  

 

3ème face...  La prédation est la règle de vie sur notre planète...

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ADMINISTRATEUR GENERAL

12272748284?profile=originalEt à titre d’information voici les trois prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le : 07/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 07/09 au 30/10/2011à l’Espace Art Gallery II.

 

-Titre : « La Pâte et la Patte Christian RENARD »

Artistes : Christian Renard (peintures au couteau). Exposition personnelle.

Vernissage le : 28/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 28/09 au 16/10/2011.

 

-Titre : « Sortie de placards et Sortie de coulées »

Artistes : Martine Macquart (peintures et boîtes peintes) et Telque (sculptures en bronze).

Vernissage le : 19/10/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 19/10 au 06/11/2011.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

12272746872?profile=originalEt à titre d’information voici les trois prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le : 07/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 07/09 au 30/10/2011à l’Espace Art Gallery II.

 

-Titre : « La Pâte et la Patte Christian RENARD »

Artistes : Christian Renard (peintures au couteau). Exposition personnelle.

Vernissage le : 28/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 28/09 au 16/10/2011.

 

-Titre : « Sortie de placards et Sortie de coulées »

Artistes : Martine Macquart (peintures et boîtes peintes) et Telque (sculptures en bronze).

Vernissage le : 19/10/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 19/10 au 06/11/2011.

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ADMINISTRATEUR GENERAL

12272747858?profile=originalEt à titre d’information voici les quatre prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le : 07/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 07/09 au 30/10/2011à l’Espace Art Gallery II.

 

Expositions pour la rentrée culturelle de septembre 2011 :

 

-Titre : « Signes et Formes des Mondes »

Artistes : Dominique Lardeux (peintures) et Jean – Rodolphe Loth (peintures et sculptures).

Vernissage le : 07/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 07/09 au 25/09/2011.

 

-Titre : « La Pâte et la Patte Christian RENARD »

Artistes : Christian Renard (peintures au couteau). Exposition personnelle.

Vernissage le : 28/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 28/09 au 16/10/2011.

 

-Titre : « Sortie de placards et Sortie de coulées »

Artistes : Martine Macquart (peintures et boîtes peintes) et Telque (sculptures en bronze).

Vernissage le : 19/10/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 19/10 au 06/11/2011.

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12272735652?profile=originalEt à titre d’information voici les quatre prochaines expositions:

 

-Titre : « La collection permanente à l’espace Yen »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le : 06/04/2011 de 18 h 30 à 21 h 30 en la galerie même.

Exposition du 06/04 au 26/06/2011à l’Espace Art Gallery II.

 

La galerie est fermée au mois de juillet pour travaux.

 

-Titre : « Salon d’ensemble des artistes de la galerie »

Artistes : collectif d’artistes de la galerie.

Vernissage le : 03/08/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 03/08 au 31/08/2011.

 

Expositions pour la rentrée culturelle 2011 :

 

-Titre : « Signes et Formes des mondes »

Artistes : Dominique Lardeux (peintures) et Jean – Rodolphe Loth (sculptures).

Vernissage le : 07/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 07/09 au 25/09/2011.

 

-Titre : « La Pâte et la Patte Christian RENARD »

Artistes : Christian Renard (peintures). Exposition personnelle.

Vernissage le : 28/09/2011 de 18 h 30 à 21 h 30.

Exposition du 28/09 au 16/10/2011.

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Alvéoles - Le voyage de Judith (3)

Nous remontons dans le temps... Judith vient de tomber dans le coma.

 

Les bourdonnements s'éloignaient. Judith n'aurait pu dire si c'était grâce aux injections. Elle avait bien senti son corps se révolter, puis d'un coup, se relâcher en désordre, comme si l'on avait déréglé tout son système nerveux. Elle n'entendait plus la voix de Dominique, et cela lui faisait peur. Le noir progressait tout autour d'elle. Les ténèbres qui l'entouraient étaient visqueuses. Si elle les laissait agir, elles lui pénétreraient le corps, l'empêcheraient de respirer, se glisseraient sous ses paupières, envahiraient son ventre. Elle ne mourrait pas, mais elle serait comme une momie envahie par un coma glauque et poisseux.

 
Que faisait son Mimmo ? Il discutait avec le médecin. Judith aurait dû dire « peut-être » car au fond elle n'en savait rien, mais cela lui paraissait assez logique. Mais le fil de ses pensées se divisait en deux parties : la souffrance et les certitudes. Les hypothèses semblaient être bannies du fonctionnement de son cerveau. Elle souffrait et Dominique discutait avec le médecin. Deux faits au même niveau de réalité, deux affirmations criantes de vérité. Et de quoi parlaient-ils ?
De venin. De son allergie. Encore une certitude.

Une troisième personne était là. Une femme, inquiète elle aussi. Judith ne pouvait rien deviner d'elle – d'ailleurs comment avait-elle deviné sa présence depuis son lit et malgré le bruit du respirateur, impossible à deviner – mais elle parlait à son homme et générait des sentiments contradictoires en lui. Elle et le médecin, ensemble, constituaient un espoir, ou quelque chose qui y ressemblait.

Tout cela, Judith le ressentait sans savoir pourquoi cela était possible. L'inquiétude de son mari semblait émettre des vagues courtes vers elle, des vaguelettes comme aux abords d'un petit lac en altitude, qui vont et viennent à fréquence élevée et donnent des frissons aux chevilles des baigneurs. Judith entendit une infirmière dire à une autre :

— Couvre-la. Regarde, elle a la chair de poule.

En bonne alpiniste, Judith s'accrocha mentalement à cette phrase comme à une fissure dans le granit. Elle avait ressenti quelque chose à l'idée de Dominique parlant d'elle, et sa peau avait réagi. Tout n'était pas perdu.

Avec toute l'énergie mentale dont elle disposait encore, Judith se cramponna à cette idée : tenir le plus longtemps possible hors de portée de la masse noire qui venait vers elle. Si elle s'approchait,
Judith devrait s'accrocher à d'autres pensées, et monter. S'accrocher et monter. Chercher d'autres choses dans le cerveau de son homme, lui en donner, essayer de communiquer, échanger des idées solides, auxquelles s'agripper, sur lesquelles prendre appui.

Ne pas laisser la marée goudronneuse la toucher. Jamais. Sinon elle serait perdue.

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À l'aventure

Le-magicien010.jpg 

                                                              Répandre avec ardeur différentes couleurs,

sur une toile blanche,

fait plus que me désennuyer.

Les rouges vifs et les verts tendres,

le jaune-joie, l’orange-feu,

le bleu, le brun, le violet,

s’harmonisent en se mariant

et le garde-fou noir, partout,

met en relief d’étranges formes.

Le blanc, qui répand la lumière,

égaye, anime le décor.

Je pénètre ravie et libre

dans un lieu secret qui m’enchante.

  

25/1/1990

 

   
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Comme un nuage

 

La vue de ma rue au soleil

M’emplit d’une joie apaisante.

Je fais une pause, en éveil,

L’âme certes reconnaissante.

 

Un vent léger court et caresse

Les plantes et la haie du jardin.

C’est une journée de tendresse;

Le temps semble lent et câlin.

 

L’écureuil en m’apercevant,

S’approchera de moi bientôt.

Je le sais craintif et gourmand,

J’ai pour lui un bout de gâteau.

 

Face aux érables et à leurs ombres,

Dans ma douce réalité,

Je pense soudain au grand nombre,

À la tragique iniquité.

 

                                                                                                  

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Du fleuve à l'océan

 

Mes paroles voyagent emportées par les ondes,
Planent comme nuages où les pousse le vent,
Loin, de plus en plus loin du fleuve Saint-Laurent,
Arrivent au hasard dans quelque coin du monde.

Planent comme nuages où les pousse le vent,
Mes émois, mes pensées, mes rêveries profondes.
Arrivent au hasard dans quelque coin du monde,
Parfois dans un jardin au calme reposant.

Mes envies, mes pensées, mes rêveries profondes,
Se séparent de moi légères en voltigeant,
Parfois dans un jardin au calme reposant
Où des parfums discrets s'élèvent et se confondent.

Se séparent de moi légères en voltigeant,
Retombent à la fin dispersées à la ronde,
Où des parfums discrets s'élèvent et se confondent.
En éveil, surpris, les cueillent des passants.

1er juillet 2009

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Colère et apaisement

Colère et apaisement

 

 

Si la sérénité est un état de grâce

Qui permet à la joie, souvent, de nous combler,

La colère dormant en nous, intacte, hélas!

Peut, inopinément venir nous accabler.

 

Est-il bon de laisser resurgir la colère

Quand elle est née d’un tort qui n’est pas réparé

Ou devrait-on plutôt réagir et tout faire

Pour instaurer sa fin par bienfaisant décret.

 

La raison est troublée lors de l’indignation

Et du désir d’agir portant à la vengeance.

Mais il peut arriver que l’esprit ait la chance

De se laisser distraire, heureuse tentation.

 

C’est quelquefois la vue d’un fabuleux nuage

Ou celle d’un oiseau, marchant sur le gazon,

D’un rayon de soleil, jouant dans la maison.

On sourit apaisé, on ouvre une autre page.

 

28 mai 2008

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La cueillette

La cueillette

 

Chaussée de bottes en caoutchouc, je me suis aventurée, avec un joli panier, dans le petit bois familier. J’avais dans mon sac à dos, une pomme pour la faim, une bouteille pour la soif et un vêtement pour la pluie.

 

Le temps était favorable pour quelques heures de promenade en espérant rencontrer au bord du petit chemin des ingrédients succulents : quelques cèpes de bordeaux, des pieds de mouton bien cachés ou même de jolies chanterelles. Le festin s’annonçait bon, on allait se régaler en délectant nos papilles de ces goûteux champignons.

 

Arrivée au bout du chemin, aucun champignon cueilli, mon grand panier était vide et ma déception au comble. J’avais promis bonne cueillette pour cuisiner belle omelette, baveuse et succulente, garnie de sauge et de thym.

 

Je ne pouvais rentrer bredouille car ils allaient rire de moi, et tous se souviendraient de cette promesse non tenue. Au loin je l’ai aperçu, le gros cèpe de bordeaux. Caché parmi les douglas, il semblait me dire « Viens !». Sortir des sentiers battus n’était pas mon habitude mais je n’ai pu résister à cet appel gourmet.

 

En cueillant le beau spécimen, j’ai vu qu’il n’était pas seul. Il était un des piliers d’un joli rond de sorcière. « Quelle chance ! », ai-je songé en marchant en zigzagant dans cette forêt profonde.

 

Quand le premier cri de chouette a retenti dans le noir, mes pas n’étaient plus guidés que par ces taches colorées. Où était donc le chemin que j’avais quitté soudain, sans réfléchir imprudente, guidée par l’appel du ventre ?

 

Le festin promis du soir se transformait en cauchemar, perdue parmi les fourrés, je ne savais plus où aller. Pas de téléphone portable, pas de GPS en poche, aucune idée de l’endroit où je me trouvais à l’instant.

 

C’est alors que du panier, un rire s’est fait entendre. Le spécimen déchaîné se moquait ouvertement. Ses amis ont entonné le plus étrange des chants et les bruits de la forêt ont envahi tout l’espace.

 

De grosses larmes de panique ont déferlé sur mes joues. Je me suis roulée en boule, les deux mains sur les oreilles, au pied d’un arbre enchanteur qui semblait tout orchestrer, un gros hêtre tortueux à l’écorce endommagée. C’est au rythme de leurs notes que mon corps grelottait, mes dents claquaient en musique, ajoutant un instrument à l’orchestre des étranges.

 

Paumée dans ce monde hostile, je ne savais comment faire pour attendre sereinement que le jour m’ouvre la voie.

 

Deneyer Viviane 08/08/2011

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Alvéoles - Le voyage de Judith (2)

Nous retrouvons Judith, un peu plus tôt dans le récit. Elle reçoit de la visite au fond de son coma.

 

Valérie considérait toujours Judith d'un air à la fois curieux et amusé.

Son visage se détachait avec netteté sur le ciel d'un bleu parfait.

— À quoi tu penses ? demanda-t-elle à la jeune femme.

— Je pense à mon mari.

— C'est le monsieur qui s'est mis en colère contre maman ?

— Oui. Je n'arrive plus à sentir sa présence. Pendant un bon bout de

temps, je l'ai senti près de moi, mais depuis que je suis ici, j'ai perdu

tout contact.

— C'est normal, dit la jeune fille avec simplicité. Ici, c'est nulle part.

Judith se tut pendant un instant.

— Tu as l'air fâchée, reprit Valérie.

— Non, non... Je réfléchissais. Pourquoi tu dis qu'ici c'est nulle part ?

— Ma maman dit que c'est ici qu'on fait tous les rêves dont on ne se

souvient pas. On ne sait pas comment on y arrive, on ne sait pas

comment on en part, et quand on se réveille, on a tout oublié.

— Moi, je sais comment je suis arrivée ici.

— Oui, mais toi, ce n'est pas pareil, dit Valérie. Toi, tu ne rêves pas.

Judith fut une fois encore frustrée de ne pas pouvoir exprimer sa

surprise.

— Pourquoi je ne rêve pas, Valérie ? Comment le sais-tu ?

— Tu ne bouges pas. Moi je rêve que je fais une grimace, et je fais

vraiment une grimace, regarde !

Valérie se pencha au-dessus de Judith et lui tira une langue

kilométrique, tout en se bridant les yeux avec les index. La jeune

femme voulut sourire, mais rien n'y fit : mis à part Valérie, rien dans

ce monde étrange semblait ne jamais pouvoir quitter cette parfaite

immobilité.

— Tu vois ? J'ai raison : tu ne bouges pas. Tout le monde rit toujours

quand je fais cette grimace.

Mon Dieu. Si ça se trouve, je suis en état de mort cérébrale ?

— Pourtant je te parle, reprit Judith. Et je sais aussi par où je suis

passée pour venir ici.

— Tu es venue à pied ?

— Pas en voiture, ça c'est sûr, dit Judith d'un ton ironique qui pourtant

laissa la jeune fille indifférente. Pendant quelque temps, j'ai entendu et

senti ce qui se passait autour de moi, à l'hôpital. J'entendais

Dominique, les médecins, ta maman, les instruments électroniques

qui m'entouraient. Et en même temps j'étais dans un autre monde, en

train de flotter dans les airs, tu vois ?

— Oui, dit la jeune fille, soudain mal a l'aise.

— Je flottais et parfois je m'accrochais à un rocher, poursuivit la jeune

femme, sans se rendre compte de la gêne de son interlocutrice. J'aime

bien grimper sur les montagnes, je me sens en sécurité quand je

touche de la roche. En fait, je m'accrochais parce qu'en-dessous de

moi...

— Je ne veux pas savoir, dit Valérie d'un ton ferme.

— ...il y avait..., continua Judith.

— Je ne veux pas. S'il te plaît.

— Pardon. Ça ne va pas, Valérie ?

— Non ! Je ne veux pas !

— Tu ne veux pas quoi ?

— Faire un cauchemar ! Je ne veux pas ! J'ai peur !

 

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ALLO MAMAN BOBO ...

 

Elle est là devant moi comme un petit animal blessé , pris au piège ...

Je sens, je sais ... que ses larmes vont dire ...les mots que je redoute d'entendre ...

' Allo maman bobo...il m'a quittée...il ne m'aime plus ...'

 

En un instant , une vague de peur me submerge ...peur d'être maladroite, peur de ne pas trouver les mots justes qui consolent , peur de cette colère qui monte contre celui qui a osé réduire l'être de ma chair à l'état de poupée de chiffon...

 

'Allo maman bobo ...qu'est-ce que je vais devenir ? Comment survivre ? Dis-moi maman, toi qui sais ..'

Oui, je sais...je sais qu'avec le temps ...que demain ...un autre jour ...un autre viendra ...

Mais le temps de demain ,elle n'en veut pas , elle veut  le temps d'hier , le temps qui était 'eux ' ...

Et un autre ? Pas question ! C'est lui et personne d'autre qu'elle veut ! C'est lui qu'elle aime ...pas l'autre !

 

'Allo maman bobo , dis-moi ...'

 

Je n'ai rien dit...on ne parle pas d'un bonheur futur au malheur présent...j'ai pris un beau mouchoir tout fleuri, j'ai essuyé avec tendresse ses larmes de détresse...d'un tiroir j'ai sorti son doudou que je conserve comme une relique ...

Elle s'est lovée dans mes bras...je l'ai bercée ...et elle s'est endormie ...serrant' Kouki 'dans sa main ...

 

Demain ..avec le temps ...je sais ...mais qu'est-ce que je sais ?

'Allo maman bobo ...'

 

 

 

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En passant par Israël

Bonjour à tous,

J'ai le plaisir de vous annoncer la sortie de mon 1er roman "En passant par Israël", Editions Chloé des Lys. C'est un roman issu d'une histoire vraie. Je le dédie à mon père décédé le 6 septembre 2010. Il avait été le 1er lecteur de mon manuscrit.

Vous pourrez lire le résumé sur mon site internet :

http://www.mireille-creations.com

Amicalement

Mireille

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   LE MARCHAND DE CAROUBE

 

Sur les marchés de notre enfance

Riait notre ami Bamboula

Un Bamboula de chocolat

Qui vendait des Caraboudjas.

 

Il avait de longs doigts agiles

Et des cils à n'en plus finir

Où brillait le regard fragile

D'une âme aux mains du souvenir.

 

Il avait fait la grande guerre

Entraîné par on ne sait qui

Vers un pays riche, prospère

Que l'on nommait "Le Paradis"

 

Dans le sang, la boue et les flammes

Il avait agrippé l'horreur

Et reconnu les sombres drames

De sa jeunesse dans les pleurs.

 

Il n'a jamais revu l'Afrique,

Son grand ciel bleu sous les palmiers,

Ni réentendu la musique

Du vent dans les frangipaniers.

 

Mais le vieux noir n'était pas triste :

Il rigolait, il plaisantait.

Même la pluie la plus sinistre

En étoile se dissolvait.

 

Il faisait rêver et sourire

La fillette aux vents de l'été

Qui se plaisait d'entendre rire

Avec autant de vérité.

 

La fillette a suivi l'étoile

Qui l'a menée dans un pays

Où, sans escale pour sa voile,

Elle a perdu le "Paradis".

 

Si les parfums de son enfance

Ont pris un air acidulé,

Elle n'a pas perdu sa chance

Et rêve encore aux jeux d'été.

 

Car elle a retrouvé le rire

En pensant au grand Bamboula

Qui la faisait rêver, sourire,

En vendant des Caraboudjas.

 

Tous deux ont vécu les chimères

Des Paradis entrecroisés

On dit bien ; "Les hommes sont frères."

Sont-ils, vraiment, apprivoisés ?

 

Sur les marchés de notre enfance

Riait notre ami Bamboula

Un Bamboula de chocolat

Qui vendait des Caraboudjas.

 

E.L. Quivron-Delmeira

 

Poème écrit dans les années 1980 et basé sur un fait réel.

A paru dans diverses revues, anthologies.

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Le surréalisme et la peinture selon André Breton

"Le surréalisme et la peinture " est un essai publié en 1928 par l'écrivain et poète français André Breton (1896-1966). L'ouvrage avait été, peu de temps auparavant, publié en feuilleton dans "La rév… Affichage »

La peinture belge depuis le XIXe siècle

Le dix-neuvième siècle engendre dans nos régions une production impressionnante d'oeuvres d'art. Leur classification en écoles et en courants est souvent plus difficile qu'au vingtième siècle. Pourqu… Affichage »

Khnopff, Sphinge pour ceux qui doutent de tout et qui fait douter d...

Pur produit de la haute bourgeoisie catholique, aristocrate fortuné d'ascendance germanique, premier adepte de Péladan à Bruxelles, misogyne hautain, solitaire et raffiné, trop attaché à sa soeur Mar… Affichage »

Courbet

Courbet est un des peintres les plus puissants mais aussi les plus complexes du XIXe siècle. Contemporain du positivisme et du matérialisme dont il partage, de la monarchie de Juillet à la IIIe Répub… Affichage »

Degas

Il est délicat de cerner la personnalité artistique de Degas. S'il prolonge le respect ingresque de la ligne, il refuse la vénération plastique de la forme : ses exigences de véracité l'éloignent des… Affichage »

Bosch

L'oeuvre de Bosch, qui fut ensevelie pendant trois siècles, occupe en notre esprit une place majeure. Elle a donné lieu aux sentiments les plus contraires, et parfois simultanément. On la t… Affichage »

Paul Signac 2 Commentaires 

Paul Signac (863-1935) est un peintre français, né à Paris. Débutant sous l'influence de Monet, Paul Signac est, en 1884, à l'âge de vingt et un ans, parmi les fondateurs de la Société des … Affichage »

Renoir: le bonheur de l'instant et la vie triomphante

  « Il y a eu, par un après-midi de printemps, sur la pelouse d'un champ de course, ce doux ciel clair, cet attelage arrêté, cette jeune femme heureuse. Il y a eu ces garçons et ces fille… Affichage »

Mondrian

L'oeuvre de Mondrian (de son vrai nom Pieter Cornelis Mondriaan) est l'une des plus radicales qui soient de tout l'art du XXe siècle, ce qui explique sans doute pourquoi on l'a longtemps si mal… Affichage »

Matisse

Portrait de Matisse par André Derain (1905)   Bien qu'il n'ait pas atteint la popularité de Picasso, Matisse est certainement un des trois ou quatre hommes qui ont le plus profondément marqué l… Affichage »

Rembrandt et la figure du Christ

Jusqu'au 18 juillet 2011, le musée du Louvre présente une collection de plus de 90 œuvres de Rembrandt lui-même, de ses inspirations et de ses élèves. L’ensemble de l’exposition illustre la représent… Affichage »

Cézanne

Cézanne, dont la renommée n'avait pas dépassé les limites d'un cercle restreint d'artistes et d'écrivains pendant presque toute sa carrière, se révéla vers la fin de sa vie comme l'un des peintres q… Affichage »

Biographie de Van Gogh 1 Commentaire 

Bien qu'il ait manifesté dès l'enfance des dispositions pour le dessin, Van Gogh ne s'est engagé dans la peinture qu'à l'âge de vingt-sept ans, après une série d'expériences professionnelles et humai… Affichage »

Les Lettres de Van Gogh à son frère Théo 2 Commentaires 

Ces Lettres sont réunies dans un recueil de six cent cinquante lettres écrites par le peintre hollandais Vincent Van Gogh (1853-1890) à son frère Théo, de 1872 à sa mort. Elles furent publiées en par… Affichage »

Van Gogh: Les dernières chambres

Van Gogh. Les dernières chambres. (104 pages)Par Wouter van der Veen Les Editions Arthénon à Strasbourg Avec la très courtoise autorisation de l'auteur Van Gogh Les dernières chambres Affichage »

 

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Le Musée Charlier à Bruxelles

Le musée Charlier était la résidence du mécène et amateur d'art bruxellois Henri Van Cutsem. En 1890, afin d'exposer ses collections, il fait aménager son hôtel particu… Affichage »

Patrimoine: L'Ommegang de Bruxelles

L'Ommegang, toute la cour de Charles Quint s'y retrouve avec ses 1400 figurants au total, souvent issus de la noblesse. L'Ommegang permet également d'éviter d'oublier un moment de l' histoi… Affichage »

La nouvelle identité 2010 - 2011 du Musée d'Ixelles

Nouvelles expositions et Partenaires du Musée d'Ixelles Voir en plein écran Affichage »

Folklore bruxellois: Manneken-Pis, petit ketje de Bruxelles

Le Mannenken-Pis  constitue de nos jours l'un des principaux attraits du folklore bruxellois.  Voici quelques siècles, il s'agissait d'une des nombreuses fontaines alimentant l… Affichage »

Esquisse historique de la facture d’orgues à Bruxelles

Bruxelles a connu un passé prestigieux dans le domaine de la facture d'orgues. Dès le début du XVe siècle, des facteurs étaient installés dans ses murs. Mentionnons Maître Diericke, Joost De Muldre a… Affichage »

La Maison Autrique à Bruxelles

Un Jalon important de l'art nouveau à Bruxelles (Horta 1893) Chaussée de Haecht, 266 1030 Bruxelles Tel : 02/2156600 info@autrique.be La Maison Autrique   Affichage »

Un beau lieu culturel à Bruxelles: L'Hôtel Hannon

L’année 2003 fut l'année du centenaire de l’Hôtel Hannon, très bel hôtel de maître Art Nouveau, situé avenue de la Jonction à Bruxelles. Il fut effectivement construit en 1903-1904 par l’architec...

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C'était un rêve

 

 

 

 

Chemin noir, paroles noires
secrets diaboliques
dans la chambre déraison
les portes de l’enfer ne mènent nulle part
contre peau des couloirs sans fin

Sur la peau toute mouillée
c'est un jeu entre les cordes
la langue de l’amour
la vengeance du fouet
creusant la chair comme une île s'effrite

Jusqu’où s’étend l’ombre de papier
les pages offertes aux étoiles
dans le rêve retenu si longtemps
jusqu’où brûle la nuit
sur les pas de la lune
traversant les flammes

C’était un leurre 
chaud comme le miel
le poison distillé lentement sous la peau
auréolé d’éphémères
de la poudre aux yeux sous les jets du désir

 

 

lutin - 06-08-2011

 

 

 

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MERVEILLE !

Il y avait le vent léger

Au bord des lèvres le goût du sel...

Et cet univers étoilé

Dans cette mer qui étincelle!

 

Il y avait ton beau visage

Au bord des lèvres des mots fous

Et dans tes yeux comme un mirage

Un amour si puissant et doux!

 

Il y avait le goût de l'été

Besoin de mordre dans la vie...

Et puis cette joie d'être aimé

D'enfin céder à notre envie!...

J.G.

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À la tombée du jour

 

 

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Plongée dans la lucidité,
Dans l'indifférence complète,
Pensant à la fin d'une fête,
Je goûte à l'insipidité.

Bleu perlé, le ciel est grandiose,
M'offre un décor majestueux,
Un autre tableau fabuleux,
Mais sans gaieté privé de rose.

Une journée fade s'achève.
J'ai pu la sauver de l'ennui.
Somptueuse arrive la nuit,
Un hymne à la beauté s'élève.

3 avril 2006

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