Chemin noir, paroles noires
secrets diaboliques
dans la chambre déraison
les portes de l’enfer ne mènent nulle part
contre peau des couloirs sans fin
Sur la peau toute mouillée
c'est un jeu entre les cordes
la langue de l’amour
la vengeance du fouet
creusant la chair comme une île s'effrite
Jusqu’où s’étend l’ombre de papier
les pages offertes aux étoiles
dans le rêve retenu si longtemps
jusqu’où brûle la nuit
sur les pas de la lune
traversant les flammes
C’était un leurre
chaud comme le miel
le poison distillé lentement sous la peau
auréolé d’éphémères
de la poudre aux yeux sous les jets du désir
lutin - 06-08-2011
Commentaires
Celui-ci je te l'offre, il est né en regardant tes peintures
Décoction
Demain quand la terre s’entrouvrira
creusée de nos mains
quand les cadrans s’arrêteront de tourner
les forêts asséchées
d’un soleil trop ardant
le bois mort avant d’être brûlé
Demain quand la terre sera un terrain vague
un entonnoir dégoulinant de nos poubelles
les rapaces encore vivants
engrossés de nos erreurs
l’argent de tous bords traqué
la puissance individuelle à son paroxysme
Demain quand les voleurs d’âmes
au regard de chiennes aux abois
léchant le cul pour mieux ensorceler
de mes mains seront cloués au pilori
les corps vidés de leur substance maléfique
je me surprendrai en pleine voltige
fétu de paille défenestré
à tordre les inepties
L’horizon est un mur sans altitude
transpercé d’une flèche au curare
mes espérances s’égarent sans oxygène
pivotant autour de moi comme le foulard autour du cou
demain est ma mémoire en haut d’un gratte-ciel
un ultime vertige jusqu’à vos bras tendus
que je croyais menacés des reptiles
B