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"Juste un bol d'air"

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Une aquarelle d'Adyne Gohy

"La jeune fille et la mer"

 

Sur la plage est apparue cette jeune fille

Là où il ne revient que du temps sur l'envers

C'est le mien qui la voit comme une image floue...

C'est le sien puisqu'elle est seule comme un chagrin

La mer ne me garde vraiment rien au grand large

Elle est sans rémission la vague qui échoue

Mes rêves me restent comme vaisseaux fantômes

Et je me demande qui est la jeune fille

Le temps est si étrange et quelque part éteint

La jeune fille est si loin quand elle est près de moi

Tout nous sépare comme deux bouts d'un voyage

Par l'impossible inversion des grands sabliers

Me voilà donc témoin de ce qui fait mémoire

Du tout premier chagrin et coeur à marée basse

A ces autres marées basses mais coeur expert

Des marées hautes, des grandes vagues d'amour

Je suppose un prénom à cette jeune fille

Que j'aurais pu prononcer avec insistance

Avec constance aussi mais le comprendrait-elle

Si je lui disais comme j'ai pu le garder

Qui est-elle? Tant d'images se superposent

Sur ce tableau de la jeune fille à la mer

On ne peut le peindre que de la ressource

Des sentiments qu'on rend à l'intemporel

La jeune fille est à moi réelle, irréelle

Elle est là, elle ne l'est pas, mais je l'admire

Dans un fort intérieur comme endroit secret

A tout ce qui me fait l'émotion qui déborde

Lui ferais-je confidence de ce qu'elle m'inspire

Elle qui rapporte ma jeunesse et ce que je suis

Comme bord de mer depuis le premier amour

Qui me ferait dire l'amour ne s'oublie jamais

Lui dirais-je que j'ai pu la prendre pour fille

Pour me consoler du doux semblant d'un mensonge

Pour lui servir d'appui quand je ne le peux pas

Pour ma fille qui me laisse sans le nom de père

Lui dirais-je que le temps n'arrange pas tout

Il est des amours qui nous restent impossibles

Mais rien ne sert de forcer l'imaginaire

S'il n'est pas de vie modèle, tout peut arriver

Sur la plage à disparu la jeune fille

Mais j'ai gardé une étoile de mer

par Gil Def

Un partenariat

Arts

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Lettres

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NOVEMBRE

Voici un poème de saison avec quelque chose de plus

                                             

                               Novembre

Je hais l’automne.

Les parcs sont tristes comme des veufs au premier jour de deuil ;

Des bancs délaissés  suinte  une mélancolie humide

Et les arbres, bras dressés au ciel,

Ressemblent à des mauvais acteurs de tragédie.

Je hais l’automne.

Dans le vent souffle un trompettiste pris de démence ;

Il crache sa fureur sur la face des miséreux

Transis dans les encoignures  en compagnie des feuilles maculées

Qui craquent  comme des os de moineau dans la gueule d’un chat.

Je hais l’automne.

La pluie fait sur les vitres un bruit infernal de marteau

Cognant l’enclume, elle suspend des rideaux liquides

Que les voitures traversent avec des yeux jaunes de créatures

Extra-terrestres, résolues aux provocations irrémédiables.

Je hais l’automne.

C’est alors que mon chagrin me serre dans sa  poigne,

Qu’il fait saigner toutes les plaies que le temps a léchées.

Je sais vieux frère,

Que nous sommes l’un à l’autre sans qu’un contrat nous lie.
Je suis la racine, tu es la fleur,

Je suis le violon, tu en es l’archet

Et de ma chair la fibre la plus coriace.

La source miraculeuse où j’allais ranimer ma joie

Quand les coups l’avaient pâlie,

Ma source miraculeuse a disparu dans la débâcle de mon Eden.

Je sais, vieux frère

Qu’il nous reste encore  beaucoup de jours à soutenir,

Des jours de voilier sur la haute mer

Et de trappe sous un tapis de pâquerettes,

Des jours de perles jetées aux cochons

Et d’ascension boiteuse sur un air de lampion,

Des jours de Hop là ! Nous vivons !

Et de sauve-qui-peut dans l’incendie du cœur.

Jusqu’au jour où…

Craquera le fil qui nous suspendait

Au-dessus du volcan.

                                     Barbara Y. Flamand

 

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administrateur partenariats

« Fureur de vivre »

Liliane Magotte

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Fureur de vivre

Enfuie dans le souvenir...

Elle était pourtant là,

Se devait de sortir

Avec un brin d'éclat!

Cette fureur en soi

N'a certes, rien d'anormal

Un jour sortir l'émoi,

Mais oui, devient vital !

C'est alors que le pinceau

Va chercher la couleur

Et trouve le rouge beau

pour dévider son cœur

Suivant tempérament

les formes sont diverses

Mais de mêmes tourments

Sur les toiles se déversent!

Un jour coïncidence

effleure l'amitié

Et voilà qu'on se lance

Pour vous les divulguer...

Nos "Fureur de vivre"

Jacqueline Gilbert

Poète et peintre sur Arts et Lettres

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« Fureur de vivre »

Jacqueline Gilbert

Merci à Jacqueline Gilbert pour sa gentillesse,

son dévouement et sa complicité.

Un partenariat d'

Arts

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Lettres

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Etre pour ou contre, ou ne pas être?

Avez-vous remarqué ? Il suffit d’affirmer que vous êtes pour ou contre pour prétendre être un être 'de conviction'.
Ou, comme le disait le regretté Pierre Dac, philosophe réputé du siècle dernier, d’être pour tout ce qui est contre et contre tout ce qui est pour.
Aujourd’hui, grâce à Internet qui vous sert de haut-parleur, en l’espace d’un instant vous êtes à la tête d’une fraction significative de l’opinion, sans qu'elle vous demande de justifier la vôtre.
Un conseil cependant : si vous souhaitez apparaître comme jeune, écologiste, partisan de la nature, consommateur bio, et amateur de vélo dominical, il vaut mieux être Anti-quelque chose. Les Pour, c’est complètement out.

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L'histoire véritable de Jésus de Galilée.

Il n’y avait plus beaucoup de convives à table.  Après que Jésus se soit levé, Judas s’était levé à son tour. Ils s’éloignaient en se parlant. Judas avait entouré les épaules de Jésus. Pierre avait toujours soupçonné qu’il lui portait une amitié trop marquée.

Il faisait torride. Dès le milieu de l’été, Bethléem est un véritable chaudron. Impossible de sortir, la tête découverte.

 Il se demandait de quoi ils pouvaient parler. Jésus faisait de grands gestes. Il marchait à grands pas. De temps en temps, il se retournait pour parler à Judas qui avait peine à suivre. Pierre  ne les aimait pas beaucoup ni l’un ni l’autre.

Au début, Jésus et les siens n’étaient rien. A peine un groupuscule qui n’inquiétait pas Jean-Baptiste, le plus entreprenant de tous les leaders qui s’opposaient aux autorités hébraïques.

- Rejoins-nous ; disait-il à Jésus.

Il l’avait demandé à plusieurs reprises mais à chaque fois, Jésus riait.

- Continue de te laver les pieds.

 Il fût un temps où Pierre, l’intendant de Jésus,  s’était demandé si Jean-Baptiste n’était pas plus habile que Jésus. S’il ne valait pas mieux le suivre. Puis, parce que même les romains ne s’en préoccupaient pas,  il avait conclu qu’il ne représenterait jamais rien auprès des hébreux non plus.

Jésus, il le voyait bien, avait une autre allure. Ce n’était pas seulement un tribun dont la voix portait loin mais son discours était original.

- Après la mort, vous serez devant mon père. Il vous jugera. Ceux qui sont les premiers aujourd’hui et ici seront les derniers alors que les plus pauvres, les plus nombreux d’entre nous, seront les premiers, et à la droite de mon père.

Jésus pensait que ce qu’il disait correspondait à la réalité. Il était le fils de Dieu et le roi des juifs.

- Tu ne crois pas sérieusement que ce que tu dis est vrai ?

Judas pensait que Jésus voulait juger de sa rhétorique. Parfois cependant, il avait le sentiment que Jésus était convaincu de ce qu’il disait. Il refusait de n’être que le fils d’un charpentier ?

Il y avait des classes sociales différentes en Palestine. Des marchands, des ouvriers et des paysans, des pauvres et des riches. Des autorités civiles et religieuses. Et des artistes qui, le soir venu, à la lueur d’un feu, amusait un auditoire mélangé qui leur jetait des pièces de monnaie.

Tout le monde se plaignait de la présence des romains qui occupaient le pays. Ils se mêlaient peu cependant de la vie des hébreux. Mais il s’agissait d’occupants dont les distractions étaient différentes de celles qu’appréciaient les hébreux hormis les courses qui réunissaient tous les amateurs dans de vastes stades. Les mêmes stades où se réunissaient les autorités militaires lorsque le représentant de Rome se livrait à des proclamations qui confirmaient son autorité.

Pierre était un fils de marchands. Ce sont souvent les fils de marchands qui sont heurtés par la facilité apparente avec laquelle leur père a gagné l’argent que les fils dépensent si aisément. Ils disent que c’est cet argent qui est la base de toutes les injustices sociales. Les moins nantis cependant, il en était convaincu, c’était leur désintérêt pour l’argent qui était la cause de leur misère. La preuve, c’est qu’ils ne cherchaient pas une meilleure condition.  

Jésus considérait Pierre comme un de ses fidèles parmi les plus dévoués. Judas, c’était autre chose.

Peut- être parce que Judas connaissait la liaison qu’il entretenait avec Myriam ? Et qu’il n’en avait jamais parlé avec quiconque. Même avec Jésus. On peut être le fils de dieu, on en est pas moins un homme. Myriam était belle.

Pierre, lui aussi, était amoureux de Myriam. Peut être voulait-il simplement jouir d’elle ou en faire sa compagne et la mère de ses enfants, qui le sait ? Ce qui est sûr, c’est que la présence d’un autre constitue bien plus qu’une injure qu’on essuie de la main. La jalousie amoureuse, le sentiment qu’un autre jouit de ce qu’on considère comme sa propriété, provoque une haine véritable qui obscurcit le cerveau. Seule la mort du rival permet de jouir aussi fort que ne le fait la possession de celle qu’on désire.

Depuis quelques temps Jésus hésitait entre une carrière politique qu’il devinait croissante et Myriam qui lui devenait indispensable.

Il la prenait par la main, et ils s’éloignaient tous les deux sans prévenir qui que ce soit. Ou bien, il marchait à la tête de ce peuple dont il était désormais le seul roi, un bâton à la main. Il hésitait et jouissait de chacune de ces situations, tour à tour, durant la nuit. La nuit, les rêves n’engagent à rien.

Pierre de son côté  était déterminé à parler avec Myriam.

- Oui ou non, Myriam. Veux-tu être ma compagne ?

- Pierre, tu sais bien que j’en aime un autre.

- Et lui, est-ce qu’il t’aime ?

Il lui prit les mains. Il avait ce regard qui l’avait toujours subjugué.

- Je te trouve belle. Je ferai de toi une femme qui compte. Mon père et moi, nous nous partagerons les affaires. Tu seras fortunée, toi aussi.

Il l’avait prise entre les bras. Elle n’osa pas se refuser. Le sort de Jésus désormais était scellé. Qui donc trahit le mieux sinon celle qu’on aime ?

Il faut le reconnaitre, la plupart du temps l’amour est une comédie. Ce sont les grandes déclarations qui en font une tragédie à même d’émouvoir le peuple.

Pierre était le fils d’un de ces marchands qui occupaient les marches du temple.  Le jour du Shabbat les fidèles s’y pressaient. Les fidèles fortunés occupaient le siège qui leur était réservé durant toute l’année. Ils constituaient une clientèle qui aimait à montrer sa piété et son aisance. En outre, certains membres du Sanhédrin y recevaient  des sommes d’argent destinés à des œuvres. L’entente était bonne entre les uns et les autres.

L’époque était mûre pour la prolifération de véritables sectes dont les chefs haranguaient les fidèles, et se faisaient concurrence. En réalité, ce n’étaient que de boutons d’acné sur le visage imposant de l’empire romain.

 Toutefois, le plus gênant, le seul en vérité, était celui qu’on surnommait le Galiléen, le fils d’un charpentier qui promettait à ceux qui le suivaient de survivre après leur mort dans un paradis géré par son père. Le paradis pour demain : la formule, un véritable slogan, était belle ?

Judas lui disait :

- Fais attention, Jésus. Tu te fais des ennemis qui savent qu’ils ont pour eux, et leur conscience, et les romains.

- Les romains ? Judas, jamais les nôtres ne leur vendront l’un de nous.

- Ils les vendraient tous s’il s’agissait de sauvegarder leur autorité.

- Le monde n’est pas ce que tu crois, Judas.

- Vivement dans ce monde que tu promets. Ou tout le monde sera beau et gentil. Et recevra en retour tout ce qu’il aura donné ici.

- Tu n’y crois pas ?

-Judas secoua la tête.

- Et toi ?

- A en mourir.

- A en mourir ?

Judas regardait son ami avec commisération. Combien d’êtres humains sont-ils prêts à mourir en contrepartie de la gloire. Ont-ils raison, ont-ils tort ?  Lui-même y rêvait sans doute, ce pessimiste qui ne croyait à rien de ce qu’on lui avait appris de ces ancêtres qui avaient reçu les tables de la loi de Salomon lui-même. Gravées dans le marbre afin qu’elles durent plus longtemps sans doute.

 L’un d’eux,  un nommé Moïse,  leur avait fait traverser la mer rouge  pour les sauver.

Judas était un sceptique, il y en avait déjà un certain nombre. Et s’il accompagnait Jésus, ce n’était parce qu’il était crédule et tenait pour justes les harangues de son ami, presque son frère, mais pour le protéger. Trop de gens se prétendaient ses amis et ses disciples depuis que le succès lui faisait une sorte d’auréole.

Une dizaine d’entre eux se faisaient appeler ses apôtres et jouissaient de sa notoriété. L’un d’entre eux pour montrer son courage et sa dévotion n’hésitait pas à repousser ceux qui l’approchaient de trop près, un fils de marchands au langage châtié, un certain Pierre dont Judas se méfiait. Ses paroles coulaient de source sans aucune difficulté. Judas se méfiait des beaux parleurs.

A dire vrai, Pierre n’était pas celui qu’on croyait. L’amour qu’il portait à Myriam et la jalousie qu’il éprouvait à l’égard de Jésus l’avaient transformé. Qu’il retourne dans son royaume des cieux, pensait-il. Il le dit un soir qu’il était chez son père ébahi de retrouver ce fils dont il avait craint qu’il ne faille de nombreuses années avant que ne vienne la maturité. Cette maturité qui ne reconnait qu’un seul dieu sur terre : l’argent ! C’était l’époque durant laquelle Ponce Pilate, l’envoyé de Rome, dirigeait le pays des juifs.

Ponce Pilate n’aimait pas la mission que Rome lui avait confiée. Rome ? En réalité des rivaux qui de la sorte l’avaient éloigné du Pourvoir. La plupart du temps, il voyageait ou restait confiné dans sa luxueuse demeure

Entouré de ses serviteurs les plus proches et de quelques juifs qui lui relataient la chronique avec une sorte d’humour assez particulier, et qui le faisait rire même après leur départ. Le père de Pierre était l’un d’eux. Un jour, il se plaignit.  

- Ce Galiléen, une sorte de terroriste habile qui prétend être contre les marchands alors que ce sont ceux-ci qui nourrissent les pauvres. En réalité il combat les romains.  Il ne vaut pas mieux que les deux voleurs qui seront crucifiés demain.

- Pas mieux ?

Ponce Pilate méprisait ces juifs qui lui dressaient un tableau assez complet du territoire qu’il administrait. Il n’était pas assez naïf  pour croire tout ce qu’ils lui disaient mais un échange de propos anodins lui permettait de savoir l’essentiel.

Ici, semblait-il, il s’agissait de l’élimination d’un citoyen juif un peu trop bruyant au goût des autorités. Ponce Pilate décida de fermer les yeux puisque des juifs eux-mêmes, des citoyens parfaitement honorables, fermaient les leurs.

Il se leva pour se laver les mains, un tic qui le prenait à chaque fois qu’il tendait la main à baiser à certains d’entre eux.

Un certain Jésus, un galiléen dont il suffisait de faire courir le bruit qu’un des siens l’avaient dénoncé. Pour de l’argent. Trente deniers, disait-on. Il fût crucifié parmi d’autres voleurs.

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EVE NOUVELLE

"Je suis du pouls divin le battement sublime,

la grâce féminine, en profondeur, largeur, et hauteur,

Je suis son christ vivant originel.

sa coupe de vie, tige féconde et fertile,

son encens , sa myrrhe, son parfum.

Sophia, sagesse éternelle, perpétuelle, éternelle,

humaine, lumière active en ce monde de paix.

Il me créa en son sein divin  , de son  essence

je fus façonnée, lovée.JE SUIS arbre de vie et

 avec lui , demain le monde vivra , en

son essence nous demeurerons en son esprit

d'amour et de vie nous serons. Eternel est son

amour, l'amour est son adage, qu'en sa grâce soyons

ses arbres et sa lumière temporelle.

Soyons le souffle, l'encens, l'arbre, la sève,

les racines, et les branches tournées vers

le ciel." de S.tirez12272974687?profile=original

 

 

 

 

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l'écrivain que j'affectionne particulièrement pour son génie et sa prose poétique...voici

"Oh l'amour, le superbe amour c'est le mystère!

Dieu manquerait au ciel s'il manquait à la Terre,

Car la création n'est qu'un vaste baiser;

Aimer, c'est le moyen de Dieu pour apaiser.

C'est le cœur qui nous crée et l'âme qui nous sauve;

Car l'hostie et l'hymen et l'autel et l'alcôve

Ont chacun un rayon sacré du même jour,

La prière est la sœur tremblante de l'amour;

Qui prie adore; aimer, c'est prier une femme;

Les deux lumières sont au fond la même flamme.

Belle au tendre regard, ce que nous demandons,

aux baisers, aux transports brûlants, aux abandons,

S"achevant en sommeil dans les bras l'un de l'autre,

C'est ce que demandait aux tonnerres l'apôtre.

C'est ce que dans Tharsis, dans Thèbes, dans Ombos,

Le prophète éperdu demandait aux tombeaux,

La révélation, l'éternité, la vie!

A la suite d'une âme, être une âme ravie,

 Sentir l'être sacré, frémir dans l'être cher,

Apercevoir un astre à travers une chair,

Voir à travers le cœur humain, l'âme divine,

Achever ce qu'on voit, avec ce qu'on devine,

c'est croire, c'est aimer. Par EVE, l'homme nait.

l a femme est vers le ciel tournée, et ce qui n'est

que parfum dans la rose est encens dans la femme.

Adorons..."     Merci VICTOR HUGO;12272970100?profile=original

 

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La venue de l'hiver

 

 

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J'ai du bonheur à savourer

Le rayonnement de l'instant.

Il est doux de se rassurer

Quand le froid semblait menaçant.

Sur la neige cristallisée,

Le soleil projette des ombres,

D'immenses formes stylisées,

Au pied des vieux érables sombres.

Dans la lumière éblouissante,

Le ciel nacré demeure uni.

Ce matin, ma rue est charmante.

Ma joie triomphe de l'ennui.

Ici, l'hiver, est sans pareil.

Il offre des nuits fantastiques.

Elles me tiennent en éveil,

Face à un décor onirique.

Montréal, 20 novembre 2013

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NORMAL,PARA-NORMAL (suite 5)

Il y a longtemps, une fois par mois, mon mari et moi allions en ville, pour nous offrir un dîner sortant de l’ordinaire : un bon gueuleton ainsi que l’on dit chez nous.  Nous avions très bien dîné, et le temps se prêtant à la promenade, aussi,  avions décidé de flâner sur le boulevard, afin de faire du lèche-vitrine, après avoir fait le tour d’une petite place qui accueille habituellement le marché.

Quoi de plus agréable, un dimanche après-midi, que de rencontrer de nouveaux visages, qui comme nous, déambulaient à la recherche de plaisirs faciles en profitant de la saison.

Mon regard fut attiré par un couple de personnes d’un certain âge, qui visiblement rentraient chez eux, en appartement situé contre ou à l’entrée d’une galerie.

Je m’exclamais : oh ! Mon Dieu, ces gens vont se faire assassiner !

Mon mari me rétorqua : « c’est quoi encore que ces idées…. qu’est ce qui te fait dire ça », ou quelque chose du genre.

Je ne sais pas, mais ils vont se faire assassiner : il faut les prévenir d’être vigilants ! J’étais dans un émoi qui frisait la panique : il fallait faire quelque chose.

« Bon ! Tu vas traverser et aller leur dire : monsieur, madame, soyez vigilants, vous allez bientôt vous faire assassiner ? Ils vont te prendre pour une dingue !

J’étais désemparée et ne savais que faire.  Âpres discussions ! Je suivis mon mari qui s’éloignait et nous poursuivîmes notre promenade.  Le charme était rompu : j’avais envie de rentrer.

Quelques jours passèrent.  Je ne regarde pas le journal télévisé : trop de violences.  Or un soir, mon mari m’appela aux moments des infos, la voix consternée, pour une nouvelle qui m’intéresserait…..  Vous devinez la suite !

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Eut-il mieux valu que je passe pour une folle, avec des réactions inattendues de ces gens-là ?  Je suis sans réponse, encore aujourd’hui.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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vampire

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Je suis ce vampire mais d’un tout autre genre, je ne me repais pas de ton sang mais de ton âme. Il n’y a pas de place pour la chair, ta nudité n’est ici présente que pour enlever tout artifice et qu’il n’y ai même pas Diabliczka mais rien qu’Anna !

Ton âme, je l’aspire pour connaître tous tes arcanes, tes secrets les plus enfouis au fond de ton esprit. Pas à en être abusif mais pour pouvoir amadouer cet esprit, pour qu’il y ait en lui une place prépondérante pour moi, pour que tu ne m’oublies jamais !

Pour que je sois, le seul, l’unique, Angelo suppléant même Méphisto !

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administrateur théâtres

12272971263?profile=originalJOYEUSES PÂQUES (CENTRE CULTUREL D'AUDERGHEM)

 

 « JOYEUSES PÂQUES » La pièce de Jean Poiret créée  en 1980 au Théâtre du Palais Royal de Paris  a été reprise par une troupe étincelante (Roland Giraud et Maaike Jansen dans une mise en scène de Jean-Luc Moreau) et a été  présentée en avant-première parisienne au centre Culturel d’Auderghem devant un public aussi joyeux que le titre.

  On rit beaucoup. Car il s’agit du  mécanisme du rire originel. Gros plan sur le mensonge inénarrable du personnage principal affecté du démon de midi et splendidement lâche.  Pendant le week-end de Pâques, suite à une grève d’avion sauvage, Sophie (Maaike Jansen) surprend son mari Stéphane en compagnie d’une toute jeune femme, belle à croquer dans leur appartement, à une heure totalement  indue et qui ne sait pas où dormir car elle vient de rompre !  Stéphane finit par présenter Julie comme sa fille cachée, née d’un précédent mariage dont il n’avait jamais parlé. Pas si mal trouvé que cela! Vu que la réalité rejoint vite la fiction! Sophie qui,  dès le début, n’est  nullement  dupe va  se délecter et pousser dans ses ultimes retranchements l’homme qui ment et qui  s’empêtre dans ses inventions. A s’en étrangler de rire pour le spectateur ! Roland Giraud incarne le piteux mari de façon remarquable. Costumes très soignés  et décor  Art déco fort élégant.

 Le rythme du spectacle s’enfle dans un crescendo déchaîné qui mène aux frontières de l’absurde et le spectateur jubile ! L’homme est désarmant de naturel… doué d’autodérision, certes, mais  pathétique dans son ardeur et son incapacité  à cacher son aventure. Julie (Marilyne Fontaine) est  craquante d’authenticité et de vraisemblance dans  ce rôle d’étudiante années 2010 qui lui va comme un gant ! Elle a un de ces toupets extraordinaires. Une  façon de s’installer chez le quinquagénaire,  de créer une atmosphère ambiguë tout en n’ayant pas l’air d’y toucher, de croquer une pomme…avec le charme et la provocation qu’il faut. On pense tout de suite  à la pièce anglaise «  Educating Rita » ! Et de  se jeter sur le divan et  d’étudier ses postures et ses répliques  irrésistibles!

Elle est finalement tellement délicieuse que Sophie fait tout pour la garder d’abord  à dîner,  puis à dormir, et la prendrait bien sous son aile comme fille putative. Sophie est une femme de prestance  à la féminité solaire, qui pourfend les faux semblants et met à jour toutes les hypocrisies avec une palette d’émotions virevoltantes. Aparté avec le public : « J’aimerais voir comment mon mari va s’en sortir tout seul ! »    Elle fait rires aux larmes. Le verbe est spirituel et le jeu scénique est juste et bien étudié!  Elle possède à fond, tout comme son partenaire l’art de la comédie! Et la fin?  C’est un  miroir, où les hommes aimeront se voir et s’admirer!   

 

Mais on rit moins lorsque l’on sait que ce couple d’acteurs éblouissants, mariés dans la vie, ont dû faire face à l’impensable. Frappés par la mort brutale et inexpliquée de leur fille Géraldine, en 2004, Roland Giraud et son épouse Maaike Jansen, tous deux âgés de 71 ans,  trouvent  dans le théâtre un moyen de survivre à  leur douleur. L'acteur était monté sur scène le soir-même de la découverte du corps de son enfant : "J'étais aidé. Par ma fille, qui n'aurait pas aimé que je sois effondré", explique-t-il dans son livre « En toute liberté ». Les planches sont salutaires et il y a retrouvé sa femme pour cette nouvelle pièce, « Joyeuses Pâques » qui va se jouer, après Bruxelles,  en 2014 au Théâtre du Palais Royal de Paris.  Nos rires se doublent évidemment  d’émotion  et de tendresse  pour ce couple de comédiens qui affronte les planches tous les soirs avec un indéniable talent et célèbrent avec tant de conviction leur crédo dans  l’humanité du  théâtre. Une manière  pour eux d’affronter l’impensable. 

http://www.cc-auderghem.be/index.php/nos-spectacles/paris-theatre-1314/details/211-joyeuses-paques.html

 

 

Genre : Comédie
Auteur : Jean POIRET
Mise en Scène : Jean-Luc MOREAU
Assistant Mise en Scène : Anne POIRIER-BUSSON
Musiques : Sylvain MEYNIAC
Costumes : Emmanuel PEDUZZI
Décor Charlie MANGEL
Avec : Roland GIRAUD, Maaike JANSEN, Sophie ARTUR, Olivier PAJOT, Isabelle TANAKIL, Claire CONTY, Xavier DELAMBRE et Marilyne FONTAINE

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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L'Opus majus de Roger Bacon (1267)

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L'Opus majus est un ouvrage scientifique et philosophique du savant et philosophe anglais Roger Bacon, moins franciscain (1214 env. - 1294), composé et adressé au Pape Clément IV au début de 1267. Le Pape, lorsqu'il était cardinal, l'avait déjà prié d'exposer par écrit ses idées de réforme des études ecclésiastiques; il lui avait ensuite demandé à plusieurs reprises un ouvrage résumant les résultats de ses études, malgré l'interdiction des supérieurs de publier quoi que ce fut en dehors de l' Ordre. Bacon, entravé dans son travail par ses autres occupations et réduit à s'endetter pour payer le parchemin et les copistes, put seulement résumer hâtivement et dans leurs grandes lignes ses principales idées et ses projets de réforme, en adressant au Pape, par l'entremise d'un ami sûr, cet "Opus majus" en guise de préambule; il accompagnait son envoi d'un miroir ardent et de dessins relatifs à ses études et à ses inventions scientifiques. L"ouvrage traite, en sept parties, des obstacles qui s'opposent à la vraie science et à la conquête de la vérité, c'est-à-dire des erreurs et de leur origine; du rapport entre théologie et philosophie, celle-ci comprenant toutes les sciences, "fondées sur les sciences sacrées, en particulier sur les Saintes Ecritures"; de la nécessité d'étudier avec soin les langues bibliques sans se rapporter aux traducteurs barbares, si l'on veut mettre au jour les trésors contenus dans les Livres Sacrés; des mathématiques, de leurs rapports et de leurs applications aux sciences sacrées, entendues ici comme la géographie biblique et l'astronomie; de l'optique et de la perspective; des sciences expérimentales; de la philosophie morale et éthique. L'ouvrage se présente comme la plus audacieuse synthèse que nous ait laissé le moyen âge sur l'importance et les fonctions de la "scientia experimentalis" pour établir en Europe occidentale et sur le monde entier la suprématie de l' Eglise (ce n'est pas encore l' "instauratio imperii hominis", la suprématie de l'homme, que l'autre Bacon (Francis Bacon), proclamera trois siècles plus tard).

L'auteur distingue trois moyens d'acquérir le savoir: par l' autorité, par la raison, par l' expérience. L' autorité n'est pas suffisante, si elle n'est pas étayée par le raisonnement; et celui-ci n'apporte pas une possession sûre de la vérité, si l'expérience ne confirme pas ses conclusions. L'expérience est donc la seule source de certitude. Mais l'expérience a un double aspect: elle est aussi bien extérieure qu'intérieure. L' expérience extérieure doit compléter, par l'emploi d'instruments, les données fournies aux sens, elle doit examiner les résultats obtenus à la lumière des mathématiques; ce par quoi elle diffère de l' expérience vulgaire de "l' incompétent". Elle doit enfin tenir compte des influences occultes. L'expérience intérieure est le fruit de l' inspiration divine; l'auteur en distingue sept degrés dont le plus haut est l' extase. La philosophie n'a de valeur que comme un instrument du dogme. Les sciences particulières ont des buts utilitaires et ne sont donc que les servantes de la théologie. L' illumination divine est nécessaire (suivant la doctrine de saint Augustin) pour surprendre les secrets de la nature qui nous sont transmis par les hermétistes, par les alchimistes, par les astrologues. L' expérience des autres, en particulier celle des Anciens, bénéficiaires de la révélation divine, est précieuse pour qui veut entrer en possession du trésor amassé au cours des siècles; et partant la connaissance des langues est nécessaire. On notera que Bacon étudia à fond le grec, l'arabe, l'hébreu pour pouvoir accéder directement aux sources de la culture de son temps. bacon professe un véritable culte pour les sciences naturelles, les mathématiques, la perspective, l'optique, la géographie, l'astronomie, l'alchimie, qu'il pratiqua toutes en arrivant à des résultats originaux; il construisit lui-même et perfectionna des instruments d' optique, il prévit le télescope et le microscope. Celui qui expérimente, nous dit-il, ne doit pas rester inerte devant la nature, "mais aider la nature avec son art". En philosophie Bacon admet l' "intellect agent" d' Aristote et des Scolastiques, mais l'identifie avec Dieu. Tout individu a une intelligence qui lui est propre (en contraste avec l'opinion d' Averrhoès): et même, l' individu est le seul existant ("un individu a plus de réalité que tous les universaux réunis"). Il repousse toute forme de monisme, soit comme "matière universelle", soit comme panthéisme ("Deus esse formale omnium").

Science et philosophie mises au service de l' Eglise; une théocratie appuyée sur la science expérimentale; la religion, la morale, la science et la mystique unifiées dans le cadre du salut de l'humanité et de la victoire définitive du Christianisme: voilà la vision que le franciscain enthousiaste dévoile au Pape son ami. La mort de Clément IV déclancha la réaction. Persécuté, condamné, le "Doctor admirabilis" fut contraint au silence et peut-être emprisonné jusqu'à la fin de ses jours. Mais son message, recueilli par l'école franciscaine de Duns Scot et d' Ockham, devait conduire bientôt à la défaite de la scolastique et survivre à celle-ci dans la tradition de la "scientia experimentalis".

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Au pays lumineux

 

Souffrance ressentie par un peuple en détresse,

Quand il voit que l’on tue ses plus brillants enfants,

Quand la sauvagerie répond à la sagesse.

Des sanguinaires déments s’en prennent au Liban.

Les citoyens en deuil expriment leur colère.

L’intelligence échoue face à la barbarie.

Pour arrêter les fous, ils ne savent que faire.

Il faut que cessent enfin attentats, tueries!

Des hommes courageux deviennent téméraires,

En voulant dénoncer les torts faits au pays.

Ils ne rencontrent pas de rudes adversaires

Mais des démons haineux, en proie à la furie.

Lors, la foule effondrée vit des drames affreux

Et pourtant renaissait une douce espérance.

Sans cesse disparaissent des êtres généreux,

Épris de liberté et défiant la chance.

Toutes les nations se sentent solidaires

Pour apporter partout de vrais soulagements.

Le bonheur peut sembler devenu légendaire,

Mais revienne la joie au lumineux Liban !

16/12/2005

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Sages ou fous les haïkus de Henri Brunel

Sages ou fous les haïkus de Henri Brunel

"Dites par exemple à mi-voix les deux premiers vers de ce haïku de Yosa Buson : "Ochi kochi ni, tachi no oto kiku, wakaba kana", "Ici et là, écoutant les cascades, jeune feuillage". "Ochi kochi ni / tachi no oto kiku" Vous croirez entendre le bruit clair et frais des cascades. Vous serez le jeune feuillage". Henri Brunel, dans Sages ou fous les haïkus.

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Trois nuits au palais Farnèse de Philippe Claudel

Trois nuits au palais Farnèse

"Le vent fait bouger le grand arbre du jardin, comme une aigrette sur le sommet du crâne d'un oiseau gracieux"

"Rien ne bouge mais tout est vivant. Il n'y a ce soir aucun bruit. Aucun. Je suis au coeur d'un mystère dont je ne peux saisir toute la portée. Sans doute en va-t-il ainsi de certains lieux, de certaines réalisations de l'art, de certains regards de femmes, de certains de nos actes, de nos vies. Il ne faut pas tout expliquer ni tout saisir." Philippe Claudel, Trois nuits au palais Farnèse.

""On entendait, venue d'une maison de la villa Giulia, le son d'une harpe. La musique de la harpe m'a toujours semblé être celle qui se rapprochait le plus de la musique de l'air, de l'herbe, du souffle passant parfois, l'été notamment, dans les hautesbranches des forêts de pin, en bord de mer, lorsque le soleil les écrase et les presse, et que rien d'autre ne bouge tout alentour, à l'exception peut-être des fourmis qui portent inlassablement leur fardeau d'aiguilles à des fins laborieuses." Philippe Claudel, Trois nuits au palais Farnèse.

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PILULES...

Pilules, gélules ou quelques gouttes...

Elles s'alignent au fil du temps

Quand la vie zigzague sur la route

et qu'on s'agrippe à son volant!

Voler des heures pour s'en repaître

Et de l'instant boire tout son soul...

Et puisqu'un jour on a dû naître

Connaitre du bonheur le goût!

Pilules,gélules ou quelques gouttes...

Qui distilleraient un peu d'amour

S'envoleraient avec nos doutes

Et notre manie des toujours!

Brûler encore, oui, c'est folie...

Sont dérisoires les petits remèdes

On n'a besoin que d'avoir envie

Le reste ne sera d'aucune aide!

Pilules, gélules ou quelques gouttes...

Peut s'en servir pour en finir...

Ou bien se dire en avant toute

Y a du soleil en devenir

J.G..

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administrateur théâtres

la_dame_def_sans_vignette.jpg?width=280Le quotidien bourgeois du début du XX° siècle s’expose sur toutes ses coutures en cette saison au théâtre du Parc et jusqu’au 31 décembre !  « LA DAME DE CHEZ MAXIM » est l’un des joyaux de l’écriture de Georges Feydeau, une comédie burlesque au souffle épique  qui dénonce  le caractère grotesque, sinon absurde du conformisme social.

 En piste : Une Môme de Paris couleur crevette (une impayable Julie Duroisin) qui jongle avec la langue du ruisseau comme avec  celle de l’art poétique de Boileau ! « Non mais ! » Et qui enfile les cœurs des messieurs comme des perles en faisant révérences irrévérencieuses « et vas-y donc c’est pas mon père ! »  Elle va ébranler l’édifice tranquille d’un couple de la  bourgeoisie parisienne  bien-pensante.  La femme docteur Lucien  Petypon (prononcer « petit ») est certes une vielle toupie dévote qui adore le surnaturel  et croit aux apparitions religieuses ( Anne-Pascale Clairembourg, craquante étude de caractère). 5..JPG Ce médecin (un Stéphane Fenocchi d’une formidable humanité), flanqué de son ami Mongicourt (Nicolas Ossowski) se veut moderne et est prêt à utiliser le fameux  « fauteuil extatique » lors de ses séances de bistouri, une application moderne des recherches qui se font à l’époque, à Vienne. Allusion non déguisée aux méthodes du fondateur de la psychanalyse et utilisation récurrente de l’objet à des fins du plus haut comique de situation.  Mais là n’est pas la question. Le comique qui tourne au cauchemar est celui du  pauvre toubib - noceur d’un soir – qui va payer très  cher son unique écart nocturne avec la Môme Crevette. Entraîné dans l’aventure par son ami  et va entamer une chute aux enfers fulgurante dès le saut du lit, ou plutôt de la carpette. Pris en otage par  la jeune danseuse, il va devoir  faire bonne figure face à un oncle, le général Petypon  du Grêlé (John Dobrynine) venu lui demander d'assister au mariage de sa jeune pupille Clémentine avec l’un de ses officiers nommé Corignon (Sébastien Schmit), ex-amant de ladite Crevette. Décidée à se venger de l’abandon de celui-ci, la Môme Crevette va se faire passer pour la femme du docteur. La voilà  invitée  à la  noce, bien contre le gré du médecin qui n’arrive pas à arrêter la machine infernale dans laquelle il a été embarqué. C’est une occasion rêvée pour la Môminette  de se moquer de  la bêtise des dames  de province. 6..JPGElle ne se gêne nullement  pour  leur chanter à tue-tête une des  pépites de la chanson grivoise : Le Bonheur d'être demoiselle.  9..JPG Un  moment inoubliable, sans rien de vulgaire, qui fait  se  plier de rire le public du théâtre du Parc en entier. Un autre thème dans cette joyeuse partition est l’imminence perpétuelle de duels pour dettes d’honneur qui assaillent le pauvre mari, lui qui ne ferait pas de mal à une mouche!

 10..JPG Une cascade d’imbroglios et de coups de théâtre se succèdent à un rythme  de plus en plus effréné. Gabrielle, la très dévote  mère tourière  épouse du docteur est partout et le  pauvre  homme s’évertue à empêcher qu’elles se rencontrent. L’homme est ballotté comme un  jouet  dans l’océan de quiproquos par un destin comico-cynique. La mécanique de Feydeau est implacable. A la fin il n’y a pas assez de portes pour faire surgir les personnages en folie, ils tombent des murs, du ciel presque et viennent atterrir sur le dur plancher de la réalité. La mise en scène est  non seulement un  va et vient fulgurant entre portes tronquées, trappes, escaliers et cabinets dérobés mais elle  bouleverse les codes habituels du boulevard par les  mille et un détails inventifs qui cernent le cauchemar et frisent la folie. Avec  la metteuse en scène géniale qu’est Miriam YOUSSEF, on pénètre de l’autre côté du miroir. Et vous emporterez avec vous l’image inoubliable du  dernier tableau qui  est d’une qualité onirique à couper le souffle! Joli début d’année 2014, si vous y allez le 31 !

http://www.theatreduparc.be/spectacle/spectacle_2013_2014_002

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Dévoilement


Vous voulez me connaître ?
Suivez-moi ! Mieux encore :
Apprenez à me vivre,
A écouter mon être.
Fille des routes et des voies,
Fille des airs, du désert,
Mon nom est souffle de vent,
Mon prénom est fluide,
Ma nation est caravane.
J’ai vécu mille déboires,
Caressé mille rêveries,
Chatouillé mille soieries,
Essuyé mille injures,
Ecouté mille histoires.
J’ai parlé mille langages,
Et j’ai tu mille secrets,
Egrené mille années,
Dispersé les grains des jours
A voler aux oiseaux
L’étendue des espaces.
J’ai vécu avec prouesse
Entre les cieux de la sagesse
Et les creux de la paresse,
Entre les angoisses des rencontres
Et la candeur d’un cœur tendre
Et survécu aux épreuves !
Croyez-vous me connaître ?
Avez-vous bien suivi, 
Ecouté tout mon être ?


© Khadija ELHAMRANI 2013

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Raconte-moi une histoire.

Une histoire qui ne demande qu’à renaître, à revivre, à sortir de sa boite d’antan, une histoire écrite sur un papier jauni que l’on garde précieusement comme un conte effacé dans une mémoire défaillante. Une chronique annoncée qui tente de satisfaire une envie, un besoin de l’enfance: raconte-moi une histoire.

Une histoire d’adulte qui se relate, qui se pose là, qui se réclame chaque jour avec insistance, intérêt comme pour rassurer, calmer, apaiser.

Raconte-moi une histoire, ce besoin irréel de rêver.

Une histoire que les hommes ont vécu, créée de toutes pièces pour se conforter à la vie, qu’ils brodent, amplifient, exagèrent pour que leurs existences paraissent  brillantes, intéressantes, magnifiques. D’autres la noircissent pour se protéger, pour ne plus être déçus, désappointés, trompés.

Une belle histoire d’amour, d’un amour inaccessible et qu’ils ont vécu avec leur âme et leur corps et qui s’est muté en souffrance et en solitude.

Une punition d’un renoncement qui isole de jour triste en jour sombre.  L’exil parmi les hommes quand le cœur arrive au bord de la rupture, de l’abandon et qui se laisse mourir peu à peu..

Une histoire qui ne finit pas de finir, une histoire qui n’a pas commencé et qui n’a pas de fin, l’histoire de ma vie qui s’étiole sans toi, sans nous.

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