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NORMAL,PARA-NORMAL (suite 5)

Il y a longtemps, une fois par mois, mon mari et moi allions en ville, pour nous offrir un dîner sortant de l’ordinaire : un bon gueuleton ainsi que l’on dit chez nous.  Nous avions très bien dîné, et le temps se prêtant à la promenade, aussi,  avions décidé de flâner sur le boulevard, afin de faire du lèche-vitrine, après avoir fait le tour d’une petite place qui accueille habituellement le marché.

Quoi de plus agréable, un dimanche après-midi, que de rencontrer de nouveaux visages, qui comme nous, déambulaient à la recherche de plaisirs faciles en profitant de la saison.

Mon regard fut attiré par un couple de personnes d’un certain âge, qui visiblement rentraient chez eux, en appartement situé contre ou à l’entrée d’une galerie.

Je m’exclamais : oh ! Mon Dieu, ces gens vont se faire assassiner !

Mon mari me rétorqua : « c’est quoi encore que ces idées…. qu’est ce qui te fait dire ça », ou quelque chose du genre.

Je ne sais pas, mais ils vont se faire assassiner : il faut les prévenir d’être vigilants ! J’étais dans un émoi qui frisait la panique : il fallait faire quelque chose.

« Bon ! Tu vas traverser et aller leur dire : monsieur, madame, soyez vigilants, vous allez bientôt vous faire assassiner ? Ils vont te prendre pour une dingue !

J’étais désemparée et ne savais que faire.  Âpres discussions ! Je suivis mon mari qui s’éloignait et nous poursuivîmes notre promenade.  Le charme était rompu : j’avais envie de rentrer.

Quelques jours passèrent.  Je ne regarde pas le journal télévisé : trop de violences.  Or un soir, mon mari m’appela aux moments des infos, la voix consternée, pour une nouvelle qui m’intéresserait…..  Vous devinez la suite !

Fiction ou réalité : à vous de décider.  Eut-il mieux valu que je passe pour une folle, avec des réactions inattendues de ces gens-là ?  Je suis sans réponse, encore aujourd’hui.

Claudine QUERTINMONT D’ANDERLUES.

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Commentaires

  • Amusant Rolande.

    J'ai du vider la maison de ma belle soeur décédée et, j'ai des caisses et bacs dans tous les coins de toutes les pièces.  Je n'en fini pas de finir : trier, nettoyer, réparer, voir à qui donner, porter etc... comme un long, long, long fleuve pas tranquille.  Je ne supporte pas le désordre, je suis comme un poisson hors de son bocal.  Cela m'occupe l'esprit et les mains, avec tous ces décès insupportables qui s'accumulent autour de moi, mais j'aimerais mieux m'adonner à la poésie.  Enfin, c'est le destin qui décide, pas nous.

    Bon courage, pour ta remise en ordre.  Bisous,  et bon WE, Claudine.

  • Chère Claudine,

    Merci pour tes encouragements car je suis un peu ainsi ...... Il faut que l'on me "pousse" pour, enfin, me décider. C'est arrivé souvent dans ma vie. J'ai parfois entendu, venant de bons amis : "Et alors, pourquoi t'arrêtes-tu ? Secoue-toi donc, c'est dommage de tout laisser en jachère." Que veux-tu, certaines directions de vie me paraissaient prioritaires. Et je me retrouvais envahie par des problèmes de conscience ....

    En ce moment justement, j'ai éprouvé le besoin de remettre de l'ordre et la maison est sens-dessus, dessous.

    Des caisses partout, grand nettoyage, tri et tutti quanti.

    Très bonne soirée. Moultes bisous. Rolande.

  • Bonsoir Nicole.

    Je te suggère de lire JUNG.  c'est un psychiatre suisse qui a traité de ce sujet.  Je suis persuadée et le rejoins dans ses analyses.  Je te suggère également de lire Dictionnaire des symboles : Mythes, rêves, coutumes, gestes, formes, figures, couleurs, nombres de Jean Chevalier et d'Alain Gheerbrant.  Tu seras agréablement surprise.

    Bisous et bonne soirée.  Claudine.

  • Bonsoir Rolande.

    Un long fleuve "pas tranquille".  J'aime cette formule, parce qu'elle reflète, je crois la vie de la Vie

    Tu n'as certes pas du t'ennuyer au cours de la tienne.  En fait, pour ne pas s'ennuyer, nous nous compliquons la vie.... en plus des tuiles qui nous tombent dessus sans crier gare !

    Ne te presse pas, mais j'ai hâte de te lire.

    Bisous et bonne soirée.  Claudine.

  • Coucou Claudine,

    Je lis ton commentaire en réponse au mien, à l'instant.

    Ta piste de l'inconscient collectif  m'interpelle, je vais me mettre en quête de documentation sur le sujet !

    Bisous et belle journée à toi ! Nicole

  • Bonsoir Chère Claudine,

    Eh oui .... mais je pense qu'en Belgique c'était du pareil au même. il fallait bosser en courbant l'échine et, surtout, sans faire trop de vagues.

    Ma  retraite est plus ou moins paisible : avec une famille et des arrières-petits-enfants, ce n'est pas toujours simple. Et puis, j'en ai consacré une partie au bénévolat près des malades et des mourants. Et ce, près avoir vu mon Père mourir dans des conditions très difficiles. Je pensais me consacrer rien qu'à l'écriture et au dessin .... mais .... tout s'est amoncelé dans mes tiroirs et j'ai bien pensé renoncer, jusqu'à une rencontre inattendue et, à partir de là, tout a redémarré. j'en étais vers la fin de la soixantaine : cours d'aquarelle, inscription à l'Académie de  Peinture et fréquentation d'un cercle de poésie. Comme quoi ! J'ai évidemment eu la chance de vivre assez longtemps pour réaliser, avec retard, ce à quoi j'avais renoncé en partie vers la quarantaine .... estimant que la famille était prioritaire. Comme les méandres d'un long fleuve pas tranquille.

    En 2008, atteinte cardiaque grave qui m'a valu le remplacement de la valve aortique par une prothèse en ....attention!  peau de bovin. Gare donc à "la peau de vache" que je risque de devenir.

    Promis, je mettrai sur mon blog les poèmes concernant cette époque là. Avec quelques explications en sus.

    Il suffira de recopier ce que j'ai fait connaître à ceux qui s'intéressent aux études concernant les "Etats Proches de la mort".

    Très bonne soirée et consigne bien tes "expériences". Que l'on surnomme dans le jargon "Etats de conscience modifiées" ou EMI. Sans doute en as-tu entendu parler? Néanmoins, il faut toujours prudence et raison garder.

    Je t'embrasse. Mère Grand.

  • Bonsoir Rolande.

    Quel rythme de travail : jamais je n'aurais cru ça.

    Les syndicats auraient eu des cheveux gris avant l'âge, pour combattre cet esclavage.

    Enfin, j'espère que ta retraite est paisible et les souvenirs aussi beau que le climat que tu as connu là-bas.

    Bisous Rolande et bonne soirée et quand tu auras le temps, offre nous la lecture d'un poème de cette époque où l'étrange te côtoyait.

  • Bonjour Claudine,

    En effet, ces personnes étaient de bons conseils : ils ne savaient rien de mes faits divers, rien .... mais comme certains poèmes en étaient les reflets et concernaient des personnes que je côtoyais, cela a bien servi. Tout se faisait dès le réveil ... parfois en restant au lit, ayant toujours des papiers et de quoi écrire sur ma table de chevet.

    Pas de café donc. Ces moments là étaient réservés aux enfants avant le départ vers l'école.

    Là-bas, il fallait être au travail à 7H 30 top chrono. Non stop jusqu'à midi. Reprise vers 13H30 jusqu'à 17H 30 par là. Et ce, trois années de suite sans un seul jour de congé, sauf les congés légaux.

    C'était cela la "dolce vita" des coloniaux.

    Mais nous étions heureux. Très heureux même.

    Toi aussi, passe une excellente soirée et donne-nous encore de tes poèmes au thème inattendu et riche d'inventions.

    Bisous. Mère Grand.

  • Ces personnes étaient de bon conseil, malheureusement, en ce qui me concerne, jamais personne ne m'a suggéré de faire comme toi.  Il est vrai que seul mon entourage familial et amical le plus proche avait connaissance de ces "faits divers".

    Je t'imagine dans tes préparatifs matinaux : vite, un petit coup de café, vite quelques lignes :-)

    Passe une bonne soirée et que tes souvenirs soient heureux.

  • Bonsoir Chère Claudine,

    Cette idée de consigner et de dater mes écrits et divers ne vient pas de moi mais de conseillers avisés que j'ai eu la chance de côtoyer. J'ai trouvé cela amusant, sans savoir que cette discipline servirait plus tard.

    Ils m'avaient même proposé de consigner l'heure !! Pour certains je l'ai fait, mais comme "l'inspiration" se manifestait en général le matin au réveil (vers les 5H.) je me contentais de tout écrire avant de partir au travail.

    Lorsque j'y pense, je me souviens d'une immense cavalcade entre le travail, les enfants, l'écriture, la maison ....

    La vie ne serait-elle qu'un long rêve ??? dans une cinquième dimension ???

     Je vois que tu as écrit un nouveau poème ..... j'y cours de ce pas, pas cadencé mais boitillant.

    Bisous. Mère Grand qui n'a pas peur du grand méchant loup.

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