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Le plaisir de l'oisiveté

Flânant avec légèreté,
Je ne pense plus à personne.
Dans le confort, je m'abandonne
Au plaisir de l'oisiveté.


Je survis, parfois exaltée,
Rarement dans l'indifférence.
M'égaient à la fois la brillance
Et des nuages la beauté.


J'observe des métamorphoses,
Curieuses, instantanées,
D'autres à peine soupçonnées.
L'énergie ne prend pas de pause.

Les ombres de nombreux érables
Restent posées artistement,
Se modifient très lentement
La lumière demeurant stable.


Un vitrail, d'oiseaux encombré,
Fait qu'apparaissent sur ma page
Des morceaux déchirés d'images,
Portés par des rayons dorés.


23 décembre 2017

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En l'année prochaine , peut-être

- Lisez, n'attendez à demain!
Partout vous trouverez des livres.
Cueillez-les sur votre chemin!
- Devrait-on lire pour mieux vivre?


Ne le dit pas, monsieur le maire.
Maintenant au gouvernement.
Premier ministre populaire,
Maintient-il son engagement?


Il pense qu'il est important
Que les Français, de tous les âges,
À lire consacrent du temps.
On n'en sait pas les avantages.


Avec modestie, il confesse
Que continue à l'émouvoir
D'un drame, surtout la tendresse.

Il s'étonne de ce pouvoir.


La poésie moderne apporte
Un courant qui parfois enivre.
Il faudra que s'ouvrent des portes
Pour qu'elle se love en des livres.


22 décembre 2017

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ADIEU 2017...

Catastrophique ou bien joyeuse

Elle va résolument partir

Adieu aux promesses trompeuses

La terre se tourne vers l'avenir...

Pour en finir, elle crie : Noël

S'envoleront les cadeaux  fous

Qui feront vibrer lui ou elle

En leur offrant des moments doux.

Puis, s'égrèneront les derniers jours

Qui aboutissent à une veillée

Ultime élan des mots d'amour

A nos oreilles émerveillées!

Et pour les tympans fatigués

Qui ont perçu bien trop de bleus

Me vient l'envie de murmurer...

Quelques mots pour se sentir mieux :

Prendre la vie au jour le jour

Retrouver le goût des chansons

Ne plus médire de ces amours...

Qui font parfois perdre raison!

S'abandonner à son instinct

Et renoncer aux mots qui mentent

Ne plus vouloir être chagrin

Être ceux que la terre contente.

Et pour les amis d'Arts et Lettres

Un flot constant d'inspiration

Et tout ce qui leur permet d'être

Les gardiens fous des illusions!

Joyeux Noël et bonne année

J.G.

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Ne me surprend pas d'être heureuse

Je n'éprouve pas de regret
À vivre dans la solitude.
Entourée, j'avais l'habitude
D'errer en mon jardin secret.

Par une imprévisible grâce,
Un jour put se réaliser
Un bonheur longtemps désiré.
S'ouvrit un lumineux espace.

Il était empli de tendresse,
Et d'une énergie surprenante.
Ma vie redevint exaltante,
Comme aux étés de ma jeunesse.

L'ancienne amitié amoureuse,
Qui de sa source resurgit,
Jusqu'à son terme me ravit.
La mort est cruelle joueuse.

À nouveau seule, je vieillis,
Étant du passé oublieuse.
Ne me surprend pas d'être heureuse:
J'existe dans un paradis.

21 décembre 2017

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administrateur théâtres

Dialogues des Carmélites, l’opéra le plus célèbre de Francis Poulenc (1899-1963) fut créé à Bruxelles en 1959, soit deux ans à peine après sa création à la Scala et à Paris. C’est une œuvre tragique magistrale, musicalement et dramatiquement. Elle a cette qualité royale : «  la force » et « le dépouillement », pourrait-on ajouter.  L’histoire de ces carmélites décapitées durant la Révolution française est connue par le récit qu’en fit l’une d’entre elles. Sur la nouvelle "La dernière à l'échafaud", de Gertrud von le Fort (1931), Georges Bernanos livre un dialogue de film qui sera publié en 1949, quelques mois avant que la mort ne l’enlève à un public fervent qui n’avait cessé de s’élargir.

L’image contient peut-être : une personne ou plus, mariage et intérieur

 

 Les nombreuses prières que comptent l’œuvre confèrent une aura sacrée à l’œuvre. Elles soulignent le refus du compromis et de la transaction. Elles cristallisent l’honneur chrétien : une relation fusionnelle de l’honneur humain et de l’amour du Christ pour les pauvres humains. Blanche incarne un miracle. La faiblesse, la fragilité et la peur sont transfigurées en héroïsme quand la terreur et la violence iconoclaste compromettent ce que nous avons d’élévation et de civilisation.

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A la mort prodigieuse de la prieure, crucifiée par le doute sur  la couche verticale de sa chambre  de nonne, la grâce inonde l’esprit de la jeune Blanche comme  une vague de tendresse éternelle. Ce mot « tendresse » effleuré par la sainte femme, mère de toutes les filles,   elle se l’était réservé comme ma seule chose à emporter.  Ce viatique pour l’au-delà est un trait d’union.  La mort des carmélites qui n’ont pas renoncé à leur foi est un manifeste contre tout ce qui blesse ou avilit l’être humain. La délicieuse sœur Constance, accède aux plus hautes valeurs sans jamais les trahir grâce à ce que Bernanos nommait « l’esprit d’enfance ». Un mélange de pureté, de joie pure, d’idéal et de goût absolu de Dieu. Les deux interprétations de ces  deux rôles de vestales sont immaculées, tout comme leur blanches robes!

 

Les tableaux intimistes d'Olivier Py se succèdent et  déploient de bouleversantes émotions. La tristesse du père qui voit sa fille se condamner au Carmel, la détresse physique et morale de la jeune Blanche qui est envahie par une peur maladive, les murs mouvants qui se referment sur les couleurs du monde, la  souffrance et la peur délirante de la mort de la prieure vue du ciel, l’ultime rencontre de Blanche avec le chevalier de la Force désespéré de voir sa sœur s’enterrer vivante, la déroute des priantes universelles de l’amour face à  la sauvagerie de l’invasion de la soldatesque, le caractère ambigu de l’aumônier démis de ses fonctions,  tout est suggéré de manière minimaliste mais tellement chorégraphique, au sens étymologique du terme. Le mythe brille dans la caverne! Le point culminant de l’opéra est un point d’orgue poignant et sans doute inoubliable par sa majesté.   Le sacrifice des nonnes sera libératoire lorsqu’elles s’éparpilleront une à une dans l’espace étoilé, à chaque coup de guillotine,  leur prison terrestre s’étant ouverte à l’infini de l’univers. Vision extraordinaire d’alpha et d’oméga sur l’onde musicale du Gloria Patri… On a le souffle coupé!

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  L’Orchestre symphonique et les Chœurs de la Monnaie (chef des chœurs Martino Faggiani)  

Il n’y a pas plus vivant que les nuances de gris… dit-on !  L’interprétation du chef d’orchestre Alain Altinoglu, directeur musical de la Monnaie, à la tête de l’orchestre ne cesse de fasciner par le scintillement des émotions et la souplesse des atmosphères. Il ne cesse d’allumer mille et un feux. La palette des sentiments aussi sombres que les costumes et le décor est faite de veloutés, de crépitements,  d’explosions, de signaux d’alarme prémonitoires, de plaintes, de craintes et d’héroïsme flamboyant, spirituel et charnel. 

Peter de Caluwe a réuni une  double distribution éblouissante, choisissant parmi les plus belles voix féminines  du chant français et belge : la soprano Patricia Petibon et la belge Anne-Catherine Gillet, dans le rôle de Blanche de la Force ; les sopranos Sandrine Piau et Hendrickje Van Kerckhove  pour Sœur Constance de Saint-Denis ; la mezzo-soprano Sylvie Brunet-Grupposo  pour Madame de Croissy ; les sopranos Véronique Gens et la jeune Marie-Adeline Henry dans le personnage de Madame Lidoine ; les mezzo-sopranos Sophie Koch et Karine Deshayes dans Mère Marie de l’Incarnation.  Pour les rôles masculins, nous avons admiré la prestance du  baryton-basse français Nicolas Cavallier dans le Marquis de la Force et l’intense  jeune ténor Stanislas de Barbeyrac (débuts à la Monnaie) dans le Chevalier de la Force. Guy de Mey dans le rôle de l’aumônier  … ce rôle, ambigu ?

Nous  nous interrogeons, au passage sur l’intrépidité de La Monnaie à oser présenter une œuvre qui met en scène l’héroïsme religieux et pour certains, une forme de fanatisme, qui devrait pourtant baisser pavillon  par les temps qui courent… Provocation? Le public n’a qu’à réfléchir ! Sans nul doute!

 DISTRIBUTION

Direction musicale ALAIN ALTINOGLU
Mise en scène OLIVIER PY
 
Décors et costumes PIERRE-ANDRÉ WEITZ
Éclairages BERTRAND KILLY
Chef des chœurs MARTINO FAGGIANI
 
Le Marquis de la Force NICOLAS CAVALLIER
Blanche de la Force PATRICIA PETIBON / ANNE-CATHERINE GILLET*
Le Chevalier de la Force STANISLAS DE BARBEYRAC
L’Aumônier du Carmel GUY DE MEY
Le Geôlier, Thierry, M. Javelinot NABIL SULIMAN
Madame de Croissy SYLVIE BRUNET-GRUPPOSO
Madame Lidoine VÉRONIQUE GENS / MARIE-ADELINE HENRY*
Mère Marie de l’Incarnation SOPHIE KOCH / KARINE DESHAYES*
Sœur Constance de Saint Denis SANDRINE PIAU / HENDRICKJE VAN KERCKHOVE*
Mère Jeanne de l’Enfant Jésus MIREILLE CAPELLE
Sœur Mathilde ANGÉLIQUE NOLDUS
Premier commissaire YVES SAELENS
Second commissaire ARNAUD RICHARD
 
ORCHESTRE SYMPHONIQUE & CHŒURS DE LA MONNAIE
ACADÉMIE DES CHŒURS DE LA MONNAIE s.l.d. de BENOÎT GIAUX
 

 

 

https://www.lamonnaie.be/fr/program/426-dialogues-des-carmelites

en live sur
operavision.eu
15.12.2017

diffusion sur Klara
13.01.2018

diffusion sur Musiq3
20.01.2018

streaming disponible sur
www.lamonnaie.be/fr/streaming
10.01 > 30.01.2018

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Un bon maître... un peu cocasse ( 9 )


                                                                  Ce genre de personnage à la moustache évocatrice dont la célébrité était répandue dans le village avait au moins un avantage c’est que je ne suis pas près d’oublier mes débuts sur la scène du théâtre scolaire. Ainsi que la grosse boule bleue près de la porte d’entrée avec toutes les mers du monde qui entouraient les continents et sur laquelle je ne vis pas ma maison. Encore une boule. Je me ” civilise ” de jour en jour à coups de punitions et de brimades, pardonnant volontiers à celui qui ne connaît rien à l’air pur que d’en être jaloux. Il y a des bons et des méchants. ” Il faut se méfier des oiseaux moustachus ” me dit ma mère, elle qui avait entendu à la radio les vociférations de ce type d’animal de foire qui effraie les enfants à cause des poils qui surplombent les baisers . "Ils ne sont pas normaux" me disait-t-elle. Les miens d’oiseaux n’ont pas de moustache. Ici, dans ma forêt je n’en vois pas et j’y ais moins mal au ventre que dans la classe du corbeau moustachu.

                                                                                     
                                                                                                    ***  

                                                                   Puis enfin le calvaire de l’instruction à coups de punitions a cessé pour laisser place à l’instruction du football. Ce n’était pas un frustré celui-là, un tourmenté de la citrouille qui rêve de jeter tout le monde par-dessus bord pour se glorifier devant le miroir de sa folie. Loin de là, mais un passionné de football, hanté par le ballon rond jusque dans l’exercice de son métier. Des posters partout de Just Fontaine, de Kopa… Et en prime pour nous, les provinciaux des années cinquante : la radio qui faisait à peine son apparition dans les chaumières. La retransmission des matches de football à la radio pendant les heures de classe. Que rêver de mieux quand les yeux des gamins s’échappent par les fenêtres pour suivre le papillon se posant sur la rose du jardin du directeur de l’école ou se sentir invité par le moineau qui picore à la gigantesque fenêtre, chauffé par le soleil du matin. C’était le “bon” parfait ce maître là. Un homme descendu de la lune, aimant les enfants comme les siens. Aimant aussi les mamans qui les fabriquent. Bref, il baignait dans l’amour. Il avait compris que l’amour ne donne pas mal au ventre, que le temps est accepté et non pas subi et surtout qu’à travers la joie et le jeu on donne envie d’apprendre.

                                                                   
                                                                                                      ***

                                                                    Il eut certainement envie d’apprendre les joies du ballon rond à ma mère car qui ne vîmes nous pas débouler un jour en vélo, ballotté par les ornières de notre forêt d’Emblise ? notre amoureux de la vie, pardi ! Curieux de nous connaître, surtout ma mère, il avait osé s’aventurer dans la forêt au mépris des bandits ou voleurs de grands chemins qui peuplaient l’imaginaire des ” gens de la ville, “qui voyaient disparaître peu à peu arbres, fleurs et papillons venus se réfugier près de chez nous. Pour ne pas se perdre, comme le petit Poucet guidé par les cailloux, son nez avait suivi l’odeur chaude et appétissante d’un chou qui mijotait parmi ses lardons. Il descend de son vélo en rattrapant son équilibre, balbutiant qu’il venait conter à ma mère, forcément à elle, mes résultats scolaires.Il fut accueilli par ce sourire que je lui connaissais bien et ce regard bleu-azur qui n’avait rien perdu de son éclat vivant, lui qui me contait quotidiennement l’odeur de la poudre, des fusillades et des brimades. Ma mère avait très vite saisi ce qui devenait important à cet instant : le chou ! Il embaumait à tel point qu’il me vint la crainte de voir arriver des escadrons de cyclistes pour réclamer leur part ! ” Vous prendrez bien un peu de chou ? ” lui proposa-t-elle. Et voilà mon amoureux de la vie qui pour toute réponse était déjà attablé guettant la précieuse casserole ! Je voyais mon maître engloutir sans nul souci de paraître dérangeant ou gourmand et se balancer en arrière une fois l’assiette vide comme pour en redemander. ” Je ne voudrais pas abuser et vous priver de votre repas “. Une réponse à une question qui n’avait pas été posée tant l’enfant que nous avions sous les yeux nous épargnait tout propos inutile. Ma mère remplit l’assiette et quand elle fut vidée le maître d’école dégoulinait de toutes parts de chou, sur le menton, les mains et sur l’imperméable qui emporterait les taches et l’odeur ! Il aurait vidé la casserole c’est sûr si nous avions un peu insisté. ” Ta maman est bonne cuisinière ” me dit-il en me tapotant le haut du crâne et il enfourche sa bicyclette précipitamment. Il était comique cet homme-là avec ses pinces à linge au bas des pantalons. ” Qu’est-ce qu’il voulait ton maître ? ” me demanda ma mère.” Parler de l’école, sûrement ” lui répondis-je !

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Le soldat

Mes yeux en crochets métalliques froidement ont harponné ceux du soldat,
pour l’obliger à me fixer.
Il a plaqué ses pupilles rêches sur mon front buté
en le poinçonnant du sceau infâme de sa barbarie.

Passer une main en torchon sur ce front violenté,
ignorer sur ma poitrine la pointe du fusil en gueule de chien enragé,
laisser mijoter à feu doux ma terreur de la mort,
ne pas plier les genoux en vieille affalée sur son prie-Dieu,
refouler l’image de mon corps disloqué dans un clac obscène,
les lambeaux de viande morte aspergeant l’univers d’un sang dentelé,
mes entrailles, mon cerveau, mon sexe percés à jour.

Me persuader dans un espoir stérile qu’il baissera son arme,
qu’il étouffera dans son sac en bandoulière
le feu de sa haine en buisson ardent.

Me réchauffer aux fausses certitudes qu’offre l’approche de la toute fin,
croire en la vertu de la repentance chez cet homme frustre,
jusqu’à l’ultime instant où la balle me frappe et me fauche.

Hélène Laly

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Je demeure certes la même

Songerie

Sans compagnie, je soliloque,
En phrases bien articulées.
J'ai des valeurs immaculées
Et des envies d'une autre époque.

Assez souvent, Je prends plaisir
À révéler ce que je pense
 Et je le fais avec aisance.
Parfois me dois de réagir.

Honorer m'est une habitude
Que j'exerce dans la tendresse.
Je dénonce ceux qui agressent, 
Avec vigueur et promptitude.

L'âge que j'ai n'affecte pas
Ma façon de sentir et d'être.
Chaque jour, j'ouvre une fenêtre
Et m'émeus de la vie qui bat.

19 décembre 2017

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administrateur théâtres

Le titre est franchement plus sarcastique en anglais : How the Other Half Loves… Mais la référence,  coup de griffe à l’œuvre proustienne, ne manque certes pas de sel…   La  pièce (1969) a lancé le succès fulgurant de l’auteur dramatique anglais Alan Ayckbourn, probablement le dramaturge anglais  le plus joué après Shakespeare, avec plus de 80 pièces. Il  fut anobli par la Reine Elizabeth II en 1997  "pour services rendus au théâtre".

Daniel Hanssens  en signe la mise en scène et l’adaptation.    Laure Godisiabois, Frédéric Nyssen, Catherine Decrolier, Pierre Poucet, Amélie Saye, Thomas Demarez sont les joyeux lurons qui feront de cette œuvre un festival d’humour burlesque féroce et se partagent le carnage domestique. Le réalisateur, producteur Francis Veber, auteur du « Dîner de cons »  en fit la première adaptation pour le théâtre de la Madeleine à Paris en 1971.  

L’image contient peut-être : 1 personne, assis et intérieur

Il y a deux couples voisins : Frank et Fiona Foster, couple distant  bon chic bon genre,  vs Bob et Terry Phillips, plutôt peuple, orageux et déjanté!  On découvre la   relation adultère entre un homme marié (Bob) et la femme de son patron (Fiona)  et leurs tentatives  pour couvrir leurs traces en  utilisant un troisième couple, William  et Mary Featherstone qui doit être leur alibi.  Une série de malentendus, de conflits et de révélations ne manque pas d’éclore à chaque pas. Le terrain est miné et  fait trembler le plateau divisé en deux appart’ début des années 70dans les chaudes couleurs orange. Ils sont  tellement  identiques qu’ils se confondent et partagent la même table de cuisine ou de salle à manger, avec une même nappe, à  part sa couleur! All on the same boat ! Costumes d’époque.  L’effet de théâtre absurde bien inventé dure à souhait, conforté par  une  même sonnerie de téléphones fantômes. Les couples se frôlent sans se voir ni se cogner, se parlent sans savoir que les autres sont là! Sacré vertige pour le spectateur admis dans le secret des dieux!  C’est notre partie préférée.

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 On peut aussi pointer le contraste intéressant entre la nature des relations entre Fosters et Phillips  qui est  accentué par la différence visuelle dans leurs espaces de vie et leurs meubles respectifs, tout en coexistant dans le même espace  scénique. Jolie entourloupe : lorsqu'on leur a demandé où ils se trouvaient, Bob et Fiona mentent chacun à leur conjoint, prétendant avoir dû réconforter, respectivement, William et Mary Featherstone. Encore un couple très bien campé. Mary va-elle prendre sa revanche sur un mari qui la contrôle, et l’intimide à mort? Le conflit de Teresa et Bob culmine quant à lui lorsqu’ils s’arrachent sur une progéniture envahissante et intempestive qui enchaîne les bêtises. L’action burlesque violente sur scène  culmine autour de la table d’invités,  remettra-t-elle tous les compteurs à zéro ? La  sauvagerie comique délirante est grinçante à souhait.  Poivrez  le tout cela d’appels téléphoniques fantômes,  et vous aurez la recette d’une comédie pathétique et  désopilante, signée par notre amoureux des lettres anglaises, Daniel Hanssens et qui vous promène dans les mécaniques boulevardières  avec le plus grand sérieux sarcastique.  

L’image contient peut-être : 2 personnes, personnes debout et intérieur

« Du côté de chez l'autre »
d'Alan Ayckbourn

Crédit photos : Grégory Navarra

 

Du 5 au 9 décembre au Centre Culturel d'Auderghem – CCA

Spectacle des fêtes 

 


Du 15 au 31 décembre au Centre Culturel d'Uccle

Infos & Réservations : 02/560.21.21 ou comediedebruxelles.be

L’image contient peut-être : 6 personnes, personnes debout

 

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administrateur théâtres

Second Degré

...comme on les aime !

Déflagration : entre fable d’histoire naturelle et scalpel qui dépiaute les maladies de la société, Geneviève Damas se livre, sur papier et sur le plateau, au propre et au figuré, sans réserves comme si l’urgence était de sauver une espèce en voie de disparition, celle de la femme vivante, animale, animée de désir, prête à risque tout pour vivre sa vie de chèvre de Monsieur Seguin : enfin libre d’ « être », même au risque de se faite dévorer. Plutôt que de se sentir la corde au cou, corvéable à merci et d’être rangée parmi les robots nés pour servir les hommes. C’est dit. Bien qu’à demi-mots. Car la peine profonde reste toujours très silencieuse si pas muette.

LaSolitudeDuMammouth-DominiqueBreda5 Bérénice est une femme parfaite, comme dans American Beauty. Elle fait tout, contrôle tout, jusqu’au moindre brin d’herbe du gazon, jusqu’au nombre de pommes du pommier qui trône dans son paradis sur terre. Mais elle se meurt aux côtés de son professeur de mari, qui ne rêve qu’à ses palmes académiques. Sauf que, lorsque son mec, met les bouts avec une jeune et ravissante monture pour ses ébats amoureux, elle s’écroule d’abord, et croque ensuite avec délices, question de se relever, la pomme de la vengeance. Plus la violence est dissimulée, plus elle la galvanise. Elle perd tout principe moral, toute notion de civilisation et renoue dans un crescendo renversant, avec la sauvagerie originelle. Là est la fable. Le rire salvateur est au rendez-vous, il fuse à chaque ligne du monologue. Le jeu théâtral et la mise en scène sont succulents. On ressort rincé et rafraîchi par ce déluge de fantasmes qui déboulent sur scène et dans le texte, au rythme d’une révolution cosmique. Bousculant tous les codes, retournant toutes les médailles, faisant feu de la moindre convention, l’écriture est incisive et tranchante. Le texte se dévide, implacable. La mise en scène des frustrations et des désillusions sonne on ne peut plus juste …et la vengeance sophiste sur l’estrade sera caricaturale. Une fausse justice fait écho à une cause désespérée !

Geneviève Damas pendant une répétition de "La Solitude du Mammouth"

Grande habileté artistique due à la connivence des artistes, Emmanuel Dekoninck, le metteur en scène, joue un duo parfait de ce texte bourré de dynamite, avec la romancière et la comédienne, Geneviève Damas. L’action se précise au rythme corrosif d’un succulent thriller, qui n’est pas sans rappeler des nouvelles de Roald Dahl ou des romans de Barbara Abel.

25158013_1895501763798032_8434870910700125811_n.png?oh=c64d9c143c839e2fe8e7164aced5fcf8&oe=5A88EF33Aussi désillusionnée qu’une Madame Bovary, Bérénice déclare la guerre à qui lui a ravi son désir, rendu la vie étriquée, mis les sentiments aux abonnés absents …. Comme Médée, cette Bérénice a deux enfants. Ils sont invisibles, Rufus et Paëlla. Elle les laisse sans vergogne aux soins de la voisine. Qui sait, une chance pour eux ? Au passage, quelle preuve de désamour que ces noms-là ! Et comme la Médée antique, elle découvre la cruauté sans limites, se servant de la vengeance pour combler son abandon et y survivre. La loi sauvage du plus fort prévaudra. C’est comme cela, en histoire naturelle. La caricature est diablement efficace. Il n’y a rien d’innocent dans la démarche. Et il y a des plumes à perdre pour certains adeptes des robots féminins living in a Perfect World !

http://theatre-martyrs.be/saison/la-solitude-du-mammouth/8FE8AF55-D332-B17E-18F4-9A1A90CD7F22/

La solitude du mammouth

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Il disait:la vie n'est qu'un rêve!

Songerie

Mon père, gardant le sourire,
Aimait s'exprimer sagement.
Il avait survécu au pire,
Dans les tranchées, à dix-huit ans.

Il nous chantait des tyroliennes
Qui le menaient en un ailleurs,
Ensoleillé, plein de couleurs.
Perdurait l'angoisse sienne.

Il préférait l'oisiveté,
La solitude le silence.
Lors face à l'océan immense,
Canne à la main, il existait.

Avait-il eu raison de croire
Que chacun a rêvé sa vie?
L'énergie paraît inouïe
Qui rend active la mémoire.

À la fin de mon existence,
Il m'arrive de mettre en doute
Ce qui fit resplendir ma route.
 Je me heurte à l'évidence.

18 décembre 2017

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LE PROJET DES DOCUMENTS EN LANGUES INCONNUES RETROUVES AU FOND D'ANCIENS TOMBEAUX.

Pour ceux que ça intéresserait, je propose à qui le désire de traduire un des textes qui suivent. Je les ai rédigés dans une langue qui n'existe pas. Moi même je ne sais pas ce qu'ils pourraient vouloir dire. Je demande de les traduire imaginativement, pour voir le résultat. Et peut-être les publier ensuite. Ce sont donc des textes retrouvés au fond d'anciennes tombes.

Voici les textes :

http://www.danofsky.be/2017/12/18/le-projet-de-traduction-de-textes-anciens/

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Si la providence le veut

Ce jour, j'appris avec tristesse
Qu'une parente que j'aimais
Dans la douleur est décédée.
Souffrir cause de la détresse.

Quand mon coeur cessera de battre,
Ce sera subrepticement,
Alors que je joue en dormant
Sur une scène de théâtre.

Dans une agréable douceur,
Comme d'une bougie la flamme,
Se vollatisera mon âme.
Mon corps perdra sa pesanteur.

Si la providence le veut,
Ainsi finira mon histoire.
Je n'ai pas de peine à le croire
Or ne formule pas de voeux.

17 décembre 2013

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Bonjour,

 

Auteure d'un premier recueil de poésie "Aux tréfonds de mon âme", qui a vu le jour en 2015, je vais bientôt donner naissance à un second livre, dont la parution est prévue pour début 2018... Il se prénomme "Sérénade à la vie", et sera publié chez Chloé des Lys.

En voici le résumé avec un extrait :

 

Un regard sur cette terre, sphère à deux inconnues : la vie et la mort.

La vie, un chemin sur lequel Bernadette Gérard-Vroman avance, en écrivant, à la découverte de soi, à la découverte des autres, lors de ses rencontres, partages, moments qu'elle privilégie.

La mort et ses questions inexorables et l'amour, incontournable.

Ce qui la caractérise est sa sensibilité et la force dans les mots que revêt sa plume, qui, comme l'amour et la paix vers lesquels ils tendent, sont les symboles de l'edelweiss, qui la représente.

Une poésie qui se libère de plus en plus des contraintes, comme un envol entre terre et ciel, comme un écho à la Terre.

 

...

"Je me terre au pied d'un hêtre

Et nos deux êtres entrent en fusion;

Il m'offre la sérénité,

À l'abri du froid.

Je vois les mots férus, frivoles,

Poursuivre leur chemin

Et se frayer un passage

Sur les pavés de mon existence.

Ils fredonnent un refrain

Parsemé de fous-rires,

Une farandole se forme,

Ils s'envolent dans un frou-frou de plumes.

 

Je les retiens, les serre une dernière fois encore

Contre moi, en sors quelques-uns de mes poches.

Est-ce le sort ?

Ils m'ensorcellent, dans un jeu de séduction

Et recèlent un mystère... lequel ?"

...

 

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Houle légère

Lorsque l’aile bleue
du sommeil
se pose sur nos yeux
pourquoi est-ce si difficile
de partir simplement
dans une mollesse arrondie
comme font les chats
de s’endormir
sans autre pensée
que la houle légère
de la respiration

( Martine Rouhart)

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Frangipane et autres menus plaisirs (antipastis)

12273262485?profile=originalScène bachique (détail)
Niccolò Frangipane (Musée Saint-Léger, Soissons)

      Suivant l’exemple d’Enea Silvio Piccolomini (1405-1464), plus connu sous le nom de Pie II, pape et poète, je vais, provisoirement, « quitter Vénus pour Bacchus », formule qu’il prononça lorsqu’il entra dans les ordres, les prêtres étant réputés aimer le vin de messe.
       L’occasion m’en est offerte par une « petite » exposition, intitulée « La grande bouffe. Peintures comiques dans l’Italie de la Renaissance », qui a excité ma curiosité et suscité mon étonnement.
Petite, car elle ne comporte que neuf toiles. Et pas forcément ce qu’on appelle des chefs-d’œuvre, mais qui vous captent et intriguent.
Etonnante donc, car si l’on m’avait présenté une de ces œuvres, j’aurais juré, mais un peu tard, qu’il s’agissait d’un travail dû à un peintre du Nord, non de l’Italie, mais des Flandres. On m’y reprendra bien et je vous encourage à aller la découvrir au musée de l’abbaye Saint-Léger de Soissons. Elle s’anime grâce à deux ressorts narratifs, la bonne chère et le rire, ce dernier fort rare en peinture. Cette représentation se tient jusqu’au 11 mars 2018. Mes amis, la Belgique n’étant pas bien loin de l’Aisne, c’est une sortie que vous ne regretterez pas, d’autant que le musée attenant présente un département peinture fort intéressant (j’y reviendrai certainement) ainsi qu’une passionnante section réservée à l’archéologie, sans compter les lumineux bâtiments conventuels.
En attendant, j’entends les trois coups…
Entrée des artistes.
       Les peintres que je vais vous présenter, au premier rang desquels Niccolò Frangipane (ca 1545-1600), Vincenzo Campi (1536-1591) et Bartolomeo Passerotti, (1529-1592), nous viennent d’Italie du Nord, de Vénétie et de Lombardie plus précisément.
Mais, s’ils ont titré les leçons des maîtres italiens, Vinci, Giorgione, principalement (si j’en crois du moins les auteurs du catalogue, livret livré sans la moindre once de légèreté sur un sujet qui s’y prêtait), c’est chez les Flamands qu’ils ont, me semble-t-il, puisé l’essentiel de leur inspiration.
Bien sûr on trouve Breughel l’Ancien (1525-1569) au premier rang de ces inspirateurs (avec La noce villageoise, par exemple), ou ses contemporains et successeurs Pieter Balten (1527-1584), Gillis Mostaert (ca 1534-1598), sans oublier Breughel le Jeune (1564-1638). Mais c’est surtout chez les suiveurs de ces derniers qu’il faut chercher les plus confondantes analogies, notamment chez les peintres de genre et plus exactement encore chez les artistes de ce courant qu’on a parfois appelé le réalisme anversois. Sans omettre les italianisants Jan Massys (ca 1510-1575), Frans Floris de Vriendt (1519-1570) ou, plus maniériste, Carel van Mander (1548-1606).

12273262884?profile=originalScène bachique (détail)
Niccolò Frangipane (Musée Saint-Léger, Soissons)

12273263263?profile=originalL’enfant prodigue (détail)
Jan Van Hemessen (MRBA, Bruxelles)

      Je me permettrai donc quelques parallèles avec ce courant du XVIe siècle, mais aussi de petites incursions chez des maîtres du siècle suivant.

12273263288?profile=originalKermesse flamande (détail)
Gillis Mostaert le Vieux
Musée Saint-Léger, Soissons
Tel le laboureur pour ses enfants rêver ces Souhaits du monde de
« Vivre cent ans sans voir dominer guerre,
Et être en paix toujours dans ma maison
Mangeant mes pois auprès d’un gros tison. »,
                                                                                              Anonyme (XVIe siècle)


12273264068?profile=originalMangeurs de fèves (détail)
Vincenzo Campi
Musée Calvet, Avignon

      Du réalisme, oui, mais surtout beaucoup de fantaisie, de la bouffonnerie. Et un goût tout méridional pour la comédie. Comédie, comédie ! Commedia Dell’ Arte !
       On peut faire remonter le théâtre populaire aux farces et soties du Moyen-Âge. Farces souvent largement improvisées, où le public participait, comme en Italie, où la commedia all’improviso s’organisera, devenant la commedia dell’arte, et qui nous reviendra en France sous la forme de la « comédie italienne ».
       De même les échanges étaient fort nombreux entre les Flandres et l’Italie du Nord et s’il fallait chercher un peintre italien célèbre, fort atypique au demeurant et hors courants, c’est plutôt à Giuseppe Arcimboldo (ca 1527-1593), comme Léonard peintre et savant, musicien et grand organisateur de fêtes princières, que je penserais. Car, si je vois peu de rapport entre « La bataille de Carnaval et de Carême » (Breughel) et « L’Ecole d’Athènes » (Raphael), le rapprochement avec Arcimboldo me parait plus pertinent. Voilà qui est plus bouffe, n’est-il-pas ?

« Ce peintre* pétrit la pâte
Avec beaucoup d’habileté
Si j’en juge par le pâté
Il doit avoir la main légère
Quel doux repas nous allons faire ! »
12273264863?profile=originalLe cuisinier
Giuseppe Arcimboldo (Stockholm)
Tel que le tableau fût présenté à Ferdinand II de Habsbourg…
T’as voulu voir l’envers…
« Certes l’eau vient à la bouche
En regardant ce pâté-là !
Je vais le mettre dans un plat ! »


* J’ai remplacé ici le mot « pâtissier » par « peintre », que l’on me pardonne cette licence.


Le pâté et la tarte (« Farce nouvelle », anonyme, XVe siècle)
… puis, une fois retourné.

12273265461?profile=originalLe cuisinier 


C’est assez farce, non ?


       Je mêlerai donc ce réalisme de rhétorique macaronique, liant et émaillant le tout de quelques citations de nos auteurs du temps, essentiellement, et d’autres plus récents, à commencer par Michel de Montaigne (1533-1592), car…


« S’il est mauvais de vivre en nécessité,
au moins de vivre en nécessité il n’est aucune nécessité. »

Entrez ! Entrez ! Bonnes gens, le rideau est levé ! Que la fête commence…

12273265685?profile=originalScène bachique
Niccolò Frangipane
Musée Saint-Léger, Soissons
Ces joyeux drilles, « Prêchant la vendange », si on en croyait Mathurin Régnier (1573-1613), « assureraient en leur trogne qu’un jeune médecin vit moins qu’un vieil ivrogne. »


Ou ce pochetron de Ponchon, poète bachique qui atteint un âge canonique :


« Si j’étais roi de quelque endroit,
Tout mon peuple serait ivrogne,
Et je punirais sans vergogne
Tous ceux qui marcheraient trop droit. »
                                                                                      Raoul Ponchon (1848-1937)
« Quand je danse, je danse ; quand je dors, je dors. »
« Nature a maternellement observé cela… Et nous y convie,
non seulement par la raison, mais aussi par l’appétit. »
                                                                                              Montaigne (1533-1592)

Remarquez ce personnage au luth, dans le coin gauche du tableau, qui enjoint l’auditoire de se rallier au banquet. Il a tout d’un Brighella, musicien, fourbe et bouffon, ou des Scapin, Crispin, Mascarilla, tous ces valets enjôleurs et farceurs, ces suppôts de prétoire, ces zanni de comédie.


12273266489?profile=originalScapin (détail)

Impertinent !
Jacques Callot (musée des Beaux-Arts, Nancy)


       Oh, bien sûr, cette peinture est souvent maladroite, rustique, naïve, roturière, elle fait genre. Remarquez par exemple les bouches, avides, elles ne sont ornées que d’incisives dans des faces rubicondes ! On doit bien en compter cinquante ! Etonnez-vous après ça que j’aie l’âme canine. Ce qui ne nous empêchera pas de la dévorer à belles dents.
       L’esprit de Carnaval habite ces scènes, et Mardigras, « premier fondateur et original de toute race andouillique », en est le vice-roi. Les cérémonies sont ordonnées dans un joyeux désordre par Messer Gaster, l’Estomac, « premier maître ès arts de ce monde », avec pour seul précepte :


« Et tout pour la tripe » !


Ecoute ce que profère, écrit et signe Maître Alcofrybas Nasier, l’anagramme de Françoys Rabelais.
Mande donc « Que tout allât par écuelles » et…


« Pour récompense il fait ce bien au monde, qu’il lui invente tous les arts ]…[ Les corbeaux, les geais, les papegais, les étourneaux, il rend poètes ;
les pies il fait poétrides et leur apprend langage humain
proférer, parler, chanter.
Et tout pour la tripe. »

12273267064?profile=originalMangeurs de poulpes
Anonyme du premier quart du XVIIe siècle
(cercle de Frangipane, une copie peut-être, si on en juge par une facture plus rigide)
Musée de Tessé, Le Mans


« Corydon*, marche devant ;
Sache où le bon vin se vend.
Fais rafraîchir la bouteille,
Cherche une feuilleuse treille
Et des fleurs pour me coucher.
Ne m’achète point de chair,
Car, tant soit-elle friande,
L’été je hais la viande. »


* Nom d’un valet emprunté à Virgile
                                                                                 Pierre de Ronsard (1524-1585)


« Quand mon verre est vide
Je le plains.
Quand mon verre est plein
Je le vide. »
                                                                                                          Raoul Ponchon


Sa nature ayant horreur du vide. Dès lors, en compagnie, chantons…


« Laquais, qu’on me donne à boire.
Je veux m’enivrer aujourd’hui,
Je veux que ce vin ait la gloire
D’avoir étouffé mon ennui. »
                                                                Charles de Vion d’Alibray (ca 1590-1652)

Voilà pour les amuse-gueules et hors-d’œuvre, en attendant la suite, je vous convie à prendre un premier trou normand accompagné de quelques canapés.

                                                                       Michel Lansardière (texte et photos)

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Réflexion!

Et si ce blanc m'importune!

Cette immaculée glacée

Qui pourtant brille sous la lune

Par l'hiver, sublimée...

Cette blancheur si trompeuse

Qui recouvre tant de noirceur!

Elle devrait en être honteuse

Elle suscite mes rancœurs.

A l'image d'un linceul

C'est la mort des illusions.

Quand on se retrouve seul

Tout ce froid est un poison!

Alors, passe vite l'hiver

Car je veux encore rêver

A cette douceur de l'air

Et au printemps retrouvé!

J.G.

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