Songerie
Mon père, gardant le sourire,
Aimait s'exprimer sagement.
Il avait survécu au pire,
Dans les tranchées, à dix-huit ans.
Il nous chantait des tyroliennes
Qui le menaient en un ailleurs,
Ensoleillé, plein de couleurs.
Perdurait l'angoisse sienne.
Il préférait l'oisiveté,
La solitude le silence.
Lors face à l'océan immense,
Canne à la main, il existait.
Avait-il eu raison de croire
Que chacun a rêvé sa vie?
L'énergie paraît inouïe
Qui rend active la mémoire.
À la fin de mon existence,
Il m'arrive de mettre en doute
Ce qui fit resplendir ma route.
Je me heurte à l'évidence.
18 décembre 2017
Commentaires
Un grain de sable au vent !
Amicalement, gilbert.