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administrateur théâtres

Magnifique récital de piano et musique en perfusion lors du concert Classic & Classic à la Galerie D’Ieteren hier soir le 22 avril 2016, jour de pleine lune. On sera sous le charme. La sonate Opus 53 Waldstein de Beethoven ouvre le concert, clin d’œil au Concours Reine Elisabeth qui va bientôt s’ouvrir et où le piano va nous faire vibrer durant plusieurs semaines ?

 Nous sommes dans le musée privé de la maison D’Ieteren. Le piano trône dans la lumière tamisée devant un parterre en éventail  bordé de très belles voitures de collection datant des débuts de l’automobile.  Il y a beaucoup de monde.  On a aperçu dans la salle Véronique Bogaerts, la souriante Muse des pensées et du cœur de Jean-Claude Vanden Eynden, sa compagne de toujours, à la scène  comme à la ville. Les mélomanes amateurs de piano que l’on retrouvait chaque année avec plaisir au chaleureux festival de musique classique en juillet  à l’Orangerie de Seneffe sont  venus au rendez-vous. Et aussi le luthier Georges Philippart, 94 printemps, qui, jeune Compagnon produisit son chef-d’œuvre dans un  même bois odorant et vibrant : deux violons, un alto et un violoncelle.  Il est entouré de Claude Yernaux, les artistes Sarah Dupriez, Vincent Hepp et d’autres belles personnalités attachées avec passion au monde musical.  Et puis l’infatigable organisatrice de ces concerts, qui loue le piano, paie les artistes, achète le délicieux champagne et illumine de son sourire éblouissant chacune des prestations dans ce lieu insolite : Patricia Raes. La passion fait la force.

Dans la sonate de Beethoven, on retrouve le style propre de Jean-Claude Vanden Eynden, 3e prix du Concours Reine Elisabeth 1964. Il  enseigne au Conservatoire Royal de Bruxelles et à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth et insatiable voyageur, se produit dans de nombreuses villes européennes. Lorsqu’il s’assied au clavier, on ne peut pas s’empêcher de voir en lui un sérieux professoral mais  le voilà soudain animé d’émotions liquides comme du mercure. Le visage concentré, il présente un sablier de notes rêveuses. Appels et échos se répondent comme des enlacements. Une innocente mélodie se transforme en transports vibrants. Il développe une vision très personnelle, très contrastée et très  cohérente  au point de vue émotionnel. Adieu le professeur, voici une volupté communicative pour finir sur une chevauchée fantastique.  Le prélude, choral et fugue de César Franck entraîne sur la gravité et l’intime dans des fondus enchaînés de beaux accords. Des accents chaloupés appellent le retour du thème souligné par une main devenue harpe. Le maître  semble heureux de son partage.  

On attend avec impatience le moment où il jouera Ravel. Le répertoire de l’artiste, extrêmement vaste, comprend un large éventail de pièces de musique de chambre ainsi que l’intégrale de l'œuvre pour piano seul de Maurice Ravel. Pour Jean-Claude Vanden Eynden, il faut jouer dans la tourmente !  « Quand je vois comment tourne le monde actuellement, je pense que seule la musique sauvera le monde ! » La valse sera très émouvante, riche de désespoirs devant notre monde cabossé, notre amoncellement de discordes. Le piano s’époumone pour rendre un peu d’espoir mais le drame n’en finit pas de nous hanter. 5 notes presque rageuses pour terminer. Puis l’ovation. 

Et il offre un premier bis déployant une grande palette de sonorités dans un extrait de Miroirs : Les oiseaux. Il joue sur des sonorités de gong asiatique  en  notes doublées et  trilles solitaires qui se dissipent dans des  bruissements assoupis accompagnant le vol d’une âme à travers la nuit. Mais il ne veut pas laisser son public sur une impression de  solitude. Il offre un second bis, une valse de Chopin, où la légèreté et la lumière d’un regard tendre se fondent dans des étourdissements extatiques, pour se rencontrer dans une phrase musicale d’une belle limpidité,  répétée par un partenaire de toujours. Et le public est comblé!

liens utiles:

L'Orangerie asbl

Contact de réservation :

Tél: 02/772.34.26

Mail: patriciaraes@scarlet.be

Adresse du concert :

D’Ieteren Gallery

Rue du Mail 50

1050  Bruxelles

(parking gratuit sur le toit)

http://www.classicclassics.sitew.be/Reservations.C.htm#Reservations.C

 

http://jeanclaudevandeneynden.com/Bienvenue.html

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Mon parcours artistique.

Monsieur François Speranza, je suis désolé pour le relatif retard, c'est que je cherchais des photos dans mes archives, veuillez me pardonner.
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Rached Miladi, tunisien, âgé de 60 ans, résidant à Tunis

Artiste polymorphe pratiquant différentes techniques artistiques ...Aquarelle, peinture, photographie argentique et numérique, informatique, aquarelle, peinture et créations numériques, conception et développement de logiciels graphiques, conception et développement d'applications pour Smartphones et tablettes numériques...Formation artistique

Juin 1977, Bac Lettres du prestigieux Collège SADIKI de Tunis

Septembre 1977 entrée à l'Ecole Supérieure des Beaux-Art de Tunis

Janvier 1978 - Stage d'études à Paris

Septembre - Octobre - Novembre 1980 - Stage de diverses spécialités artistiques plastiques et graphiques et audiovisuelles à Bouvines -Lille-France 
Séance photo je suis au fond accroupi. 
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En 1982, obtention de Maîtrise spécialité architecture d'Intérieur.

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Suite aux séquelles d'un ancien accident pendant mon enfance, je suis devenu complètement sourd, avec l'avènement des outils informatiques je me suis converti en informaticien mais tout en demeurant dans le domaine artistique... Conception graphique, aquarelle numérique, développement d'outils numériques artistiques...

Expositions collectives

2010-exposition des artistes handicapés - Tunis-Tunisie
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2013 -Couleurs sans frontières . Palais Kheireddine- La Médina Tunis
Avec une de mes photographies "Einstein, chevelure blanche, neurones en or" 
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2013 - exposition de collective "Arts plastiques" à la galerie LE DAMIER Tunis
Aquarelles numériques imprimées sur du papier d'Arches 300g
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2013 exposition de collective "Arts plastiques" à Sousse -Tunisie

2014 - Exposition de groupe OUYOUN... Sfax - Tunisie

2015 - Exposition Collective de photographie à l'hôtel LE MAJESTIC - Tunis sous le thème "Reflet".

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A noter que toutes ces expositions ne comportaient pas des tableaux de ma nouvelle technique "Les méduses qui médusent" mais plutôt des classiques photographies ou des aquarelles numériques.

Actuellement je consacre tout mon temps à mon concept de photographie "La mutagraphie" en vue de préparer une exposition personnelle.

Merci de m'avoir suivi.

Sincèrement Rached

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administrateur théâtres

Un billet pour une amie d'enfance, Patricia Kinard

Eté 2015 Exposition: Entre ciel et fleurs

Les Peintures de Patricia Kinard

S’il faut accueillir le silence pour entendre la musique, il en va de même pour s’immerger dans le chant des couleurs. Les compositions atmosphériques de Patricia Kinard, trouvent leur origine dans le souvenir d’ensembles végétaux  nés d’hommes, d’oiseaux, du temps nécessaire et des nuages qui passent et ensemencent.  Paysages lointains ou jardins proches, colorés aux nuances de pétales et de buissons dont le peintre transpose les partitions chromatiques en une multitude de fragments d’univers qui, au fil du travail créatif, accordent leurs différences, aussi subtiles soient-elles.

Or, dans une cathédrale, l’omniprésence du sentiment végétal induit par la succession des colonnes, le décor architectural et le dessin des fenestrages, guide les pas de celui qui traverse l’espace dématérialisé par les souffle des lumières. Oui, ici, les toiles de Patricia Kinard se sentent bien. Le ressentez-vous ?

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"Or voilà, chose rarissime, qu’une nouvelle œuvre vient d’être acquise et placée au fond de la perspective principale, au centre du chœur ancien. Il s’agit d’une présence lumineuse davantage qu’une illustration. Elle est assurée par quatre toiles carrées et dorées légèrement séparées les uns des autres par un filet de bleu qui dessine en creux, une croix grecque. Dessous, un large rectangle sombre, noir quand on le voit de face, flammé dès que l’angle de vue se fait oblique assure le contraste entre un appel à la méditation et le point de départ, attaché aux réalités de la terre."

La simplicité apparente (mais il suffit d’approcher le regard pour découvrir toute la respiration du travail pictural) rejoint en réalité et avec une évidence naturelle, l’affirmation d’un tout en quatre parties et dans le même temps celle d’une séparation qui, géométriquement désigne un rapport dit d’or dont le Moyen-âge gothique avait usé afin d’évoquer une harmonie à jamais réductible à la seule raison (arithmétique).

Le peintre, Patricia Kinard avait peint cette composition pour elle seule. Une toile après l’autre. Petit à petit, une construction s’était imposée. Naturellement. Elle n’imaginait pas qu’un jour, cette œuvre serait là…

La peinture haute de plus de trois mètres se présente en deux sections. Vue de face, la  partie inférieure, à la manière d’une prédelle, parait noire. En s’approchant, on découvre une surface rainurée peinte en pourpre très sombre qui, à certains endroits, dès que l’angle de vue se déplace, laisse apparaître des zones flammées plus claires. La partie supérieure se compose de quatre panneaux monochromes et dorés de format carré séparés les uns des autres par un liseré peint dans le bleu de Fra Angelico. L’histoire de cette composition mérite d’être contée car il ne s’agit nullement d’une commande.

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Tout commence en 2007. L’artiste s’est isolée. Elle a besoin de silence. Alors qu’elle termine une suite de paysages aux tonalités presque noires, elle ressent le besoin d’une lumière qui soit d’or et vivante. Peu à peu, produit d’une méditation où se mêlent au même rythme, les mots et le mouvement de la main, une texture très sensible aux rayons lumineux, apparaît sans profondeur, ni limite. Kinard peindra ainsi quatre carrés d’or. Pas un de plus. Ils ne seront jamais exposés.

Pour elle, ce sont pourtant des tableaux importants. Bien plus tard, les retrouvant un peu par hasard parmi tant d’autres rangés dans l’atelier, elle décide de les réunir en un grand carré sur un des murs de sa maison. Les saisons passent. Le peintre poursuit son chemin.

Un jour, Alain Arnould, l’aumônier des artistes dont elle avait fait la connaissance à l’occasion de la réalisation d’un décor pour une pièce chorégraphique présentée dans l’église du Finistère, la contacte. Les quatre toiles dorées lui parlent aussitôt. Après avoir visité l’atelier, une exposition est programmée dans le déambulatoire de la cathédrale. « Entre ciel et fleurs » réunira des compositions colorées comme autant de fenêtres posées en écho aux verrières du bâtiment. Mais Patricia Kinard a d’emblée l’intuition qu’au niveau de l’autel, dans l’axe de la nef principale, les quatre monochromes auraient leur place. Du coup, elle engage un nouveau dialogue avec les œuvres qui ne devraient en former qu’une seule, riche de sens en ce lieu de musique et de silence. Peu de temps après, naît cette composition unifiée avec sa part sombre et cette autre, dégagée et lumineuse dont chaque partie, chaque fois insensiblement différente, est à son tour associée aux quatre directions suggérées en bleu entre les ors.

Le 13 décembre 2015, Joseph De Kesel, ancien évêque de Bruges, deviendra l’archevêque de Malines-Bruxelles. A cette occasion, « Oro » lui sera offert. Désormais, l’œuvre demeurera de manière permanente dans le choeur du bâtiment gothique.

Sources : http://kinardpatricia.eu/wp-content/uploads/2016/01/Loeuvre-de-la-semaine_Après-le-solstice...-

Belgique-LeVif.be_.pdf

http://kinardpatricia.eu/2015/12/09/oro-place-definitivement-dans-le-choeur-de-la-cathedrale-saint-michel-et-gudule/

http://cathedralisbruxellensis.be/fr/node/312

Biographie

Patricia Kinard n’a pas suivi le cursus d’une école d’art. Licenciée en Histoire de l’Art et Archéologie de l’ULB (mémoire sur Octave Landuyt). Elle apprend la peinture chez Blanche Desmarets qui lui apprend à voir la couleur des reflets et à les traduire par l’usage de teintes pures. Les derniers exercices l’amènent à travailler le blanc sur blanc à partir du modèle d’une poupée de porcelaine.

1983, 1ère exposition solo dans la galerie Rencontre avec, face à face, des représentations de Fœtus et de poupées de porcelaine. Peinture lisse en glacis sur fond blanc.

Il s’en suivra une suite de « Portraits », visages de face parés de coiffes et de costumes empruntés au théâtre royal de la Monnaie. Peinture lisse en glacis sur fond blanc puis coloré.

Un modèle, un enfant à l’âge de l’entrée en adolescence devient l’acteur d’une suite de « rêveries » dont le décor devient peu à peu celui d’une cathédrale. Peinture en touches plus larges.

L’architecture et particulièrement la nef gothique des cathédrales deviennent le cœur des toiles. Bientôt, le cadrage ne privilégie plus que le portail. Les contours s’estompent au profit d’impressions (Int Art Gallery).

Désormais, c’est à la surface de « Portes » (claires de Grèce ou sombres de Barcelone) que s’inscrit la marque du temps. La peinture gagne en épaisseur sur un motif en pleine page, frontal. Dans l’exposition « Pacific Memories » galerie X+, une installation inscrite dans un parcours musical qui, insensiblement passe des « Airs sacrés » de Mozart au chant des baleines.

De ces portes apparaissent bientôt des constructions géométriques qui s’apparentent à des mandalas junguiens mêlés à des motifs végétaux issus de la statuaire antique (Gal Bastien). Chromatismes de terre.

Un voyage à Rome provoque une nouvelle conception du temps qui inclut le mouvement tournoyant. Suite des « Entropies » bientôt suivie, après un autre voyage, au Népal, par une peinture où le vide central repousse vers les bords, les motifs végétaux.

Un empoisonnement du foie par les pigments l’oblige à abandonner la peinture à l’huile. Pendant un an, elle cherche, jette et peu à peu, apprend à penser « autrement » la technique picturale.

Les blancs dominent dans les compositions aux rythmes répétitifs formés par de longues bandes parallèles (parfois aux bords déchiquetés). En intégrant à sa palette des pigments iridescents, les teintes de ces « Pluies de Printemps » se modifient en fonction du déplacement du spectateur induisant la sensation d’impermanence. L’écriture se diversifie, usant parfois de collages de papiers japonais, voire de feuilles séchées. L’or couvre aussi de grandes surfaces de papiers froissés (Galere Artiscope)

Un nouveau voyage, au Japon cette fois, la plonge au cœur des jardins et temples de Kyoto. Après une nouvelle suite de toiles évoquant les bruissements d’une bambouseraie, une autre évoque les senteurs de thés (Galerie De Mijlpaal)

Son intérêt pour l’univers floral (le plus riche en termes d’intensités chromatiques) la conduit à une suite de « Jardins » en rouges (Fred Lanzenberg) dans lesquels les pétales deviennent avant tout des touches qui participent à une sorte de semis.

Suivront des paysages noirs (gal 2016) puis d’autres habités par de petits personnages empruntés aux cartes postales des années 1930 (Spirit chez Artiscope). Comme cela s’était passé avec les « Rêveries », les figures font bientôt place à de vastes impressions paysagères composées durant deux ans comme autant d’hommages à la musique de Mahler et de Dutilleux (gal Bartoli Marseille). L’écriture joue de toutes les variations graphiques, du trait à l’informe, de l’étendue à la ponctuation.

Depuis deux ans, sa fascination pour la lumière méditerranéenne et ses nombreuses visites au parc du Museum d’Histoire naturelle de Paris inspirent un travail intitulé « entre ciel et fleurs » qui n’a jamais été aussi coloré et créatif en termes de procédure.

Le laboratoire central
[ Max Jacob ]

 

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Le site de la dame bleue: http://kinardpatricia.eu/

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administrateur partenariats

"Amertume"

poème de Joelle Diehl

inspiré par "Songe d'une nuit d'été"

Cliquez ici:

"Songe d'une nuit d'été " , l'âme perdue d'une poète inspirée.

"Femme"

poème de Joelle Diehl

Inspiré par "Volupté"

Cliquez ici:

"Femme" de Joelle Diehl, poème illustré par " Volupté".

"Passion"

poème de Dominique Lecat

inspiré par "Offrande"

Cliquez ici:

La "Passion amoureuse " selon Liliane Magotte et Dominique Lecat,

Avec tous mes remerciements à mon amie Joelle Diehl

et à Dominique Lecat pour l'honneur qu'ils me font.

Les partenariats

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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Philosophe et écrivain, Alain se fit connaître en son temps comme journaliste et comme professeur. Il demeure dans l'histoire littéraire le créateur d'un genre particulier, exigeant et exigu : le propos, forme applicable à tout contenu soumettant le développement de la pensée à la loi de l'écriture, et qui est à la prose ce que la fable est à la poésie. Quoique distinct de la maxime et opposé à l'aphorisme, le Propos d'Alain , par sa concision affirmative et par la réitération d'une réflexion recommencée plutôt que continuée, a fait ranger son auteur comme essayiste et moraliste de la tradition française. La notoriété historique d'Alain a tenu à la connivence entre une frange émancipée de la société française et quelques-uns des thèmes majeurs de sa pensée : le pacifisme de Mars ou la Guerre jugée , le radicalisme (résistance dans l'obéissance) du citoyen - « contre les pouvoirs » parce qu'il est gardien des pouvoirs -, l'optimisme éthique dans la peinture de l'homme, le matérialisme méthodique des Entretiens au bord de la mer , l'interprétation humaniste de l'art et de la religion, etc. Son influence tint aussi à l'attraction directe ou indirecte qu'Émile Chartier exerça comme maître à penser, en particulier dans sa chaire de première supérieure au lycée Henri-IV, sur des générations de lycéens, de khâgneux et d'élèves de l'École normale supérieure (de Jean Prévost à Simone Weil, d'André Maurois à Georges Canguilhem).

Philosophe d'abord

Le rapport d'Alain à la philosophie fut immédiat par la rencontre d'un professeur, modeste autant que rare, qui exerçait pour lui-même et devant quelques bacheliers la puissance propre à l'esprit. Le jeune Émile, boursier d'Alençon qui à la rentrée d'octobre 1886 débarquait provincialement dans un Paris agité par le boulangisme, n'ayant d'autre ambition que d'entrer à l'École normale supérieure dont il venait préparer le concours au lycée de Vanves (toujours interne et boursier), se trouva, par le hasard de la classe de philosophie, en face d'un homme qui changea en lui toutes les évaluations et qui fut le seul maître vivant que ce sauvage et vigoureux enfant de Mortagne-au-Perche se soit reconnu : Jules Lagneau, « philosophe profond mais qui n'a guère écrit », et dont la survivance spirituelle fut l'oeuvre de ses élèves. Les Souvenirs concernant Jules Lagneau  conservent la marque que cette rencontre imprima dans Alain : « A vingt ans, j'ai vu l'esprit dans la nuée [...] faire que cela n'ai point été et que le reste ne soit comme rien à côté, c'est ce que je ne puis. » De ce maître il tiendra l'oracle indéfiniment interrogé : « Il n'y a qu'un fait de pensée qui est la Pensée. » Le précepte de la méthode réflexive, qui en dérive - retrouver toute la pensée en chaque pensée -, définit la tâche du véritable philosophe, le métaphysicien. Ainsi le futur Alain partit pour philosopher avec Platon et Spinoza sous l'aspect de l'éternel, ayant appris par là - chose plus cachée - que l'éternel n'achève rien, ne garantit rien, surtout pas le triomphe d'une vérité qui serait la vérité et que, selon le mot de Lagneau, « il n'y a qu'une vérité absolue, c'est qu'il n'y a pas de vérité absolue ».

La guerre fut la seconde et décisive rencontre qui ébranla la vie d'Alain. Épreuve de la servitude absolue et expérience du mensonge enthousiaste au nom de la patrie. De là s'est nourri son pacifisme intransigeant, bien connu et mal compris, parce qu'on n'a su l'interpréter qu'en le référant aux situations historiques dans lesquelles Alain s'est trouvé. Plus généralement, on n'a su que l'embrasser ou le combattre, alors qu'il ne vise qu'à permettre de penser  la guerre, d'y reconnaître le drame essentiel, le crime héroïque contre l'humanité, celui que fomente le vice et qu'accomplit la vertu, en d'autres termes ce qui, résultant du mécanisme, s'accomplit au nom de la liberté et par son propre sacrifice. Ce pacifisme glorieux en 1918, honteux en 1945, crédité et discrédité au gré de l'histoire, n'appartient précisément pas à l'histoire, condamnée à justifier toute guerre, mais bien à la philosophie.

La rétrogradation philosophique

Au moment où les uns théorisaient le socialisme, d'autres les espaces courbes, et où la plupart se rassemblaient pour travailler à l'avènement d'un monde moderne, Alain relut Aristote. Retournant au commencement, il entreprit, en solitude, de régresser à un âge où tout était à faire, où les chemins n'étaient point encore tracés. Pour cela il lui appartenait de revenir sans concession à lui-même sans rien retrancher de sa naïveté. Prétendant rendre la philosophie à sa souveraineté originelle, Alain en a radicalisé l'opération critique (le doute en tant que réflexion). Du même coup, il a converti la nature et le sens de cette souveraineté (pouvoir de la raison), en sorte que la philosophie, « science royale », s'accomplît comme réflexion et non comme système et apparût clairement initiatrice et non totalisante, critique et non démonstrative, éducatrice et non gouvernante. C'est ce qui l'a conduit à assimiler son propre philosopher à une actualisation perpétuée des plus grands philosophes et à effacer tout à fait l'idée qu'il pût y avoir une philosophie d'Alain, ou quoi que ce soit de nouveau à lire dans ses livres. L'originalité d'un philosophe ne tient pas à l'innovation à quoi il peut prétendre, mais à son aptitude à se situer à l'origine de la philosophie elle-même, c'est-à-dire à en réveiller les questions fondatrices. La décision philosophique d'Alain, excluant la nouveauté, vise ainsi à reprendre chaque question à l'origine, comme Wittgenstein l'a fait, mais sous le pôle opposé, car Alain poursuit cette origine non dans le discours, mais dans l'existence, qui en est l'objet, et selon un imprévisible cheminement qui passe par l'émiettement et la répétition et que jalonne une logique des séries.

L'émiettement  traduit l'insertion de la pensée dans la diversité concrète, non comme dispersion mais comme concentration locale ; il exprime l'adhésion à la contingence des positions quelconques et multiples sous lesquelles nous nous rapportons au réel. Tel est le « poste » que doit rallier l'entendement et qui lui interdit d'ériger en point de vue intelligible (de Dieu ou d'état-major) l'unité du concept sous lequel une même loi rassemble les phénomènes qu'elle permet de déterminer. Kant avait reconnu la raison dialectique dans la raison systématisante ; Alain poursuit la dialectique dans la perception où il la voit renaître, rompue mais active en chaque tronçon et constituant l'imaginaire. C'est ce qu'illustre le « Propos d'un Normand », lié à l'actualité quotidienne de la IIIe République. L'émiettement est, en cela, un retour à la perception immédiate d'un individu quelconque. Perception qu'il s'agit de rendre au jugement, en l'arrachant à l'expérience englobante à quoi d'emblée elle s'intègre : l'opinion. Alors le monde devient la prose du philosophe ; et le jugement, en exhibant la croyance que fortifie l'événement, défait la vision globale qui toujours annule le regard.

Penser sur l'objet et selon les conditions où il est donné, voilà comment la philosophie de la perception contrarie la logique d'état-major qui veut soumettre au général les vues particulières. C'est le particulier qu'il faut penser universellement. Nous n'avons que faire de la meilleure forme de constitution dans la conjoncture urgente, mais nous avons besoin d'une disposition précise et adaptée qui colle à la situation. Certes, nul ne peut tout voir, toute vue est partielle, et tout sera donc relatif. Mais ce relativisme abstrait n'arrête que les esprits faibles. « Le relativisme pensé est par là même surmonté. » La partie suffit, autant que chaque partie tient aux autres. Il faudrait donc se guérir de vouloir penser toutes choses, s'exercer à penser une chose sous toutes les idées ou actes par quoi l'esprit ordonne et oppose ses propres déterminations.

La répétition , qui est la reprise inlassable des mêmes choses, usant la première curiosité, peut s'assimiler à l'« entraînement ». Elle substitue à la satisfaction du résultat la maîtrise de l'activité qui l'engendre. De l'objet pensé comme vrai elle renvoie à l'exercice de la pensée comme séjour effectif de la vérité. Elle rappelle que la pensée a sa fin en elle-même, quoiqu'elle ne se pose et ne se rapporte à elle-même qu'en un objet qui lui demeure irréductiblement extérieur. L'acte ne se réalise point comme être ; il ne réunifie point sujet et objet : penser et exister ne coïncideront point. Cela suspend toute ontologie dogmatique. « De Dieu plus tard », écrit Alain : ajournement indéfini, parce qu'il est essentiel au sens même de Dieu. L'absolu n'est ni qualificatif ni substantif ; il est adverbial : il est l'absolument de ce qui n'est jamais l'absolu. Par la répétition la pensée se montre comme jeu ou libre jeu et non comme nature. Tel est le platonisme d'Alain, et, d'Aristote à Platon, de Spinoza à Descartes, de Hegel à Kant, son retour vers le non-lieu de l'origine.

Les séries , qui livrent l'élément logique de sa démarche (logique de l'infinitude) et qu'Alain tire de Descartes, sont le ressort le plus caché, sinon le plus étrange de son art de progresser et de composer. S'agissant de parcourir un ensemble illimitable, il convient de déterminer la loi sous laquelle les éléments peuvent se ranger dans une suite pleine, dont chaque terme s'obtient à partir du précédent, comme celle des nombres, ou la série des sciences fondamentales chez Auguste Comte, ou la progression « émotion, passion, sentiment » qu'Alain tire de Lagneau. La série désigne une totalisation par la loi d'un parcours - réalisable ou non - tel que chaque terme présuppose celui qui le précède et lui soit irréductible. Cette logique des séries, qu'Alain médite avant de composer Les Idées et les âges , est le principe d'organisation de tous ses grands ouvrages. Elle trouve son couronnement dans Les Dieux  : Aladin, Pan, Jupiter, Christophore - titres des parties traitant successivement de la mythologie enfantine, de la religion de la nature, de la religion politique et, enfin, de la religion de l'esprit - forment dans leurs trois derniers termes une suite dont la loi est donnée par le premier qui ne lui appartient pas. Ainsi, contrairement à Hegel, le christianisme ne peut s'assimiler son propre rapport qu'au paganisme primitif, dont il procède et à quoi il s'arrache. De même, le titre du Système des beaux-arts , qui est l'un des tout premiers ouvrages d'Alain conçu à Verdun, doit s'entendre comme « série des beaux-arts », dont la clé est fournie par une doctrine de l'imagination renvoyant l'image aux mouvements du corps, et prenant l'art dans l'action et non dans la représentation. Descriptive, la série résiste au système, qui est génétique.

Philosophie de l'entendement ouvert

Alain rétrograde ici de Hegel à Descartes ; il opère, en toute connaissance de cause - ayant été l'un des premiers en France à introduire Hegel dans son enseignement -, une « restauration » de l'entendement. Si l'entendement séparé impose au savoir de s'autolimiter à l'univers du fini, la raison est, dans l'entendement même, négation de la finitude, mais cette négation ne s'arrache pas elle-même à la finitude. Il n'y aura pas d'autre transcendance que celle du refus. « Penser, c'est dire non » ; ce mot peu compris ne signifie pas le rejet du fait mais son constat par la volonté d'en éprouver la résistance et d'y introduire l'opposition en tant qu'essentielle à sa détermination comme à celle de toute réalité de nature ou d'institution. La pensée s'installe ainsi au coeur de toute chose, mais précisément comme n'étant pas elle-même chose. L'aride conquête de la pensée par le refus caractérise la philosophie de l'entendement , qui est un matérialisme méthodique. En marge du courant phénoménologique qui au même moment suscite de nouvelles quêtes du transcendantal, Alain, par ses voies propres, conduit des recherches qui radicalisent la scission entre l'existence qui est sans pensée et l'esprit qui ne peut être dit exister. En cela il continue moins la tradition réflexive de la philosophie française, dont Lagneau l'avait instruit et qu'il admira dans Hamelin, qu'il ne la détourne. D'un côté, en effet, l'existence, qui ne cesse de nous jeter hors de nous, s'ouvre à nous et en nous comme pure extériorité (insuffisance à l'infini), indivisible en tant que tout y dépend de tout, et infinie au sens où elle ne reçoit aucune limitation ni ne s'achève en quelque totalité constituable que ce soit. De l'autre, la liberté, qui ne peut s'assurer d'elle-même que dans et par l'existence, se voit resserrée dans l'étroite situation humaine et ramenée à cet instant présent qui est la pointe de l'action. C'est là où notre volonté s'astreint à la finitude qu'elle a prise sur l'infrangible chaîne des événements. Ce n'est pas en résolvant mais en activant l'opposition de l'esprit à l'existence que se trouvera supprimé le naïf dualisme qui redouble le monde des choses d'un monde des idées, et à quoi l'on donne si faussement le nom d'idéalisme. A chaque lever de l'esprit, un seul et même monde se découvre inachevé et appelant la création. La constante leçon d'Alain est de tout rendre à son inachèvement originel. Absolue et provisoire est l'existence avec laquelle l'existant n'en finit pas.

Ainsi, chez Alain, l'entendement peut être dit intuitif, ou plutôt « ouvert », au sens où il se rapporte immédiatement à l'existence indivisible et prise absolument, à condition de reconnaître qu'en retour le même entendement ne détermine l'existence objective qu'en la divisant (en la relativisant) ; et l'acte même de la pensée qui nie et divise s'inscrit dans cette finitude (« toute pensée retombe au corps »). Celle-ci ne doit plus être considérée négativement (comme ce par quoi la partie ne peut égaler le tout) mais positivement (le tout immanent à ce qui le particularise). L'universel s'il n'est singulier est abstraction (simple discours), vide de l'entendement pur en quoi vient choir toute tentative de réaliser la raison. On sera moins surpris de trouver Alain souvent plus proche de Nietzsche, qu'il a ignoré, que de Kant, Spinoza ou Hegel avec qui il s'entretient, si l'on voit en eux des enfants - parricides ou non - de Platon. En tant que philosophie de l'entendement ouvert - ayant digéré la sensibilité et ses formes transcendantales -, la « philosophie d'Alain » se poursuit en d'inlassables analyses de la perception, du jugement et de la liberté, reprises sans doute des leçons de Lagneau mais soustraites au souci moral qui les inspirait (l'ascèse réflexive). S'en dégage la doctrine de l'imaginaire qui gouverne une anthropologie de la finitude tout à fait neuve, qui, posant l'unité par l'antagonisme, a le style incisif du paradoxe logé dans le lieu commun, et qui renvoie le sens à l'image et l'image au culte. Alors se tisse l'étoffe humaine sur quoi se brodent les figures des dieux, cependant que l'art, par la prose philosophique, s'évade de la religion dont il est né et en quoi il se régénère.

L'anthropologie réflexive et poétique

Critique radicale de la positivité des sciences humaines bornées par le psychologisme commun, la métaphysique est chez Alain au fondement de l'anthropologie philosophique. Si la science est hypothétique, l'anthropologie philosophique, rejoignant dans l'homme l'existence inconditionnée, ne peut être que réflexive  ; c'est dire qu'elle ne repose point sur l'objectivité de simples concepts mais sur la régression aux actes dont ils procèdent. Le principe des principes n'est plus un principe : il est acte. Aussi l'anthropologie doit-elle se définir comme poétique  autant qu'elle vise l'homme comme une totalité indivisible et singulière, dont l'unité ne peut être déterminée a priori puisqu'elle ne se fait connaître qu'en se produisant. C'est en s'appropriant ses gestes que l'homme adhère à sa condition qui est de se mouvoir sans fin dans le fini, comme si la fin était ce dont on part et qu'on ne rejoindra plus qu'allusivement.

Penser tout l'homme en chaque geste, c'est bien l'extension - développement et éclatement - de la méthode réflexive, qui, à l'encontre d'une démarche génétique ou systématique, est analytique et descriptive. Il s'agit de ne pas lâcher la partie pour le tout, ce que l'on tient pour ce qu'on ne peut embrasser : quitter le particulier pour l'universel. Le tout n'est pas autour mais dedans, et le monde est en chaque chose singulière, dehors à l'infini du dedans. Penser le tout ne consiste donc pas à le parcourir mais à s'inscrire en lui, à saisir le tout dans la partie, et non pas à ranger la partie dans un tout. Tout bilan, toute synthèse seront donc toujours prématurés. Et, puisqu'on ne peut agir qu'en posant d'abord la fin, nous ne cesserons d'anticiper mais en sachant du moins que l'anticipation est le règne de l'imagination. L'humanité dans l'homme singulier est étagement de culture et recouvrement d'histoire, comme les strates géologiques sont la Terre sous sa surface.

La raison n'a pas à être réalisée mais exercée. L'anthropologie qu'Alain livre dans Les Idées et les âges  et dans Les Dieux  renouvelle ainsi le jeu platonicien des Lois  ou du Politique  : une éthique de la finalité sans fin maintient au-dessus de notre temps la pure idéalité du modèle et interdit de faire fusionner le cours des choses avec les fins que nous poursuivons. Ce qui interdit aussi d'assigner au développement humain un autre sujet que l'individu. La statique prime la dynamique ; l'équilibre dans le changement se substitue au progrès. Si l'on comprend que l'homme, quoiqu'il ne soit jamais le même, ne change pas, alors on sera moins tenté de tirer des chèques en blanc sur l'avenir, et le temps ne sera pas plus la fuite de l'irréversible advenu que la ronde du perpétuel revenir, il rassemblera ce qui est, ce qui sera et ce qui fut dans l'indivisible présent de la création continuée. Le radicalisme d'Alain exclut ici les temporisations de Bergson et des bergsoniens ; il retient la pensée spéculative qu'il accomplit et traverse, car il faut être capable de toutes les idées, selon la leçon du Sophiste  de Platon, si l'on en veut former une seule. De même faut-il avoir une doctrine pour se garder de croire qu'une doctrine est la vraie, et savoir prendre parti pour connaître qu'il n'y a pas de parti qui soit le bon. Leçon unanimement repoussée, car il faut pour la recevoir séparer ce que tous aspirent à rassembler : agir et juger. Penser, c'est dire non aussi à la pensée, comme à l'entêtement d'avoir raison de faire ce que l'on fait puisqu'on le fait. Le dépassement, disons plutôt selon le langage d'Alain le redressement, n'est pas ce qui lève la contradiction et concilie mais ce qui rétablit l'antagonisme et ravive la tension. Dans le ciel des idées, il n'y a que des éclairs.

Journalisme et politique

L'élément dans lequel l'écrivain Alain opère sa pensée est la plénitude de la langue naturelle. En cela l'écriture ne vient pas orner la méditation : elle a une fonction philosophique, car elle signifie et actualise le nécessaire débordement de la pensée logique, et elle explicite le rejet du formalisme en quoi se retranche la rationalité scientifique sous l'aspect linguistique ou épistémologique. Érigeant la prose en art, et ouvrant au retour du mythe dans le discours, il entraîne la pensée spéculative dans sa propre révolution (ou circularité) et accomplit, mais implicitement cette fois, l'autodépassement de la métaphysique en transférant le sens de l'idée à l'image.

C'est la guerre qui détacha Alain du journalisme et le voua à son oeuvre. Son écriture longtemps appropriée à ses contemporains s'adressa de plus en plus au lecteur de tous les temps, espèce plus restreinte. Son premier ouvrage se concentre en 1916 sur le drame essentiel de la guerre dans la situation même où le pacifiste artilleur, engagé volontaire à quarante-six ans, s'est trouvé jeté (De quelques-unes des causes réelles de la guerre entre nations civilisées , rédigé sur le front de la Wovre, réécrit en 1919 sous le titre Mars ou la Guerre jugée ). Le deuxième vise la police des pensées sans laquelle nous sommes les jouets de nos représentations et de nos discours : Quatre-Vingt-Un Chapitres sur l'esprit et les passions  (réédité sous le titre Éléments de philosophie ). Le troisième trouve dans l'art la discipline de l'imagination réglée qui exorcise le délire en lui donnant l'objet et qui tire de la structure du corps humain les règles selon lesquelles l'action articule l'émotion et, lui donnant objet, l'élève à la réflexion : c'est le Système des beaux-arts  (1920). Le quatrième est le traité moderne de la nature humaine, c'est-à-dire des régulations sous lesquelles l'homme invente les natures de l'homme : Les Idées et les âges , écrit de 1920 à 1927. Le cinquième est le nouveau traité de la nature des choses, qui suspend le matérialisme, « armure du sage », à une quête de l'entendement poursuivie dans les Entretiens au bord de la mer  (1931). Le sixième rejoint l'imaginaire religieux porteur de sens et stratifiant en l'homme les valeurs : Les Dieux  (1934) font aboutir une longue méditation relayée par les Préliminaires à la mythologie  et Mythes et fables . Enfin, dans l'Histoire de mes pensées  (1937), Alain revient sur le cheminement d'Alain. Politique, pédagogie, bonheur, pacifisme ; ces thèmes populaires de la pensée d'Alain n'appartiennent pas à l'oeuvre mais à l'action, et à la doctrine de l'action que livrent les Propos , réunis en recueils thématiques.

C'est à la philosophie que s'adosse la réflexion politique qu'Alain a engagée dès 1900 et qu'il a soutenue au coeur de l'actualité de la IIIe République. Ici l'action a précédé la réflexion. De 1906 à 1914, le journalisme quotidien, juxtaposé à son enseignement, devint pour Alain un étonnant observatoire philosophique. Par le journalisme, le professeur de philosophie passe de l'analyse de la perception à celle du monde contemporain, de la boîte à craie de Lagneau dans le silence de la classe à l'affaire Dreyfus qui allie au désordre de la place publique la véhémence de perceptions passionnées et contradictoires. Alain s'engage vivement et expérimente en lui-même les passions d'un enfant du peuple, lecteur de Rousseau et de Proudhon. Il recule l'horizon de l'école, il sort de l'espace universitaire, dans lequel la Revue de métaphysique et de morale  lui avait réservé une place, et il se fait observateur des affaires et des hommes de son époque. Émile Chartier, professeur, est désormais l'envers d'Alain. Non que le journalisme soit une révocation déguisée de la philosophie ; il la restitue, au contraire, à son plein emploi. Par perception et jugement tourné vers l'événement, le fait divers doit être relevé à la métaphysique, ce qui signifie que la réflexion des principes doit se poursuivre sur le fait et dans les conflits des opinions réelles. On trouve là le premier exemple français de l'émancipation du clerc, dont Sartre reproduira le modèle quarante ans plus tard. Mais l'auteur des Propos d'Alain  ne quitte pas sa fonction de professeur, il la transforme de l'intérieur avec un succès étendu à ses élèves et borné par l'institution. C'est ainsi que, du 16 février 1906 au 1er septembre 1914, 3 083 « Propos d'un Normand » paraissent en première page de La Dépêche de Rouen et de Normandie  sous la signature Alain. Les 1 820 Libres Propos  traitent de l'actualité mais n'appartiennent plus à la presse. Ils diffusent parmi des initiés ; ils n'affrontent plus le grand public. Le propos est devenu un genre littéraire.

Alain se plaît à reconduire le bon sens à l'esprit. Ce travail échappe au savoir pour passer dans l'action. Il détournait Alain des avant-gardes de la recherche intellectuelle, pour le tenir à la fonction essentielle de l'éducation, celle qui l'attache socratiquement à un public de jeunes gens, filles et garçons ici confondus. Cette culture de l'homme en l'homme est le fondement de la République, en Platon comme en Spinoza. La démocratie, quant à elle, est une autre affaire, propre aux Temps modernes : elle est l'institution de l'égalité de droit contre l'inégalité de fait par la proclamation de la souveraineté du peuple. Mais cela même transforme la République. Si le peuple, qui n'exercera jamais aucun pouvoir, est dit souverain, c'est que le pouvoir a cessé de l'être. La force en s'organisant se règlemente et appelle le droit, mais elle ne peut se valider elle-même en érigeant ses règles en droit. « La bureaucratie dans la République, c'est la tyrannie dans l'État. » Le souverain impuissant et désarmé - le roi peuple - reste la source de toute légitimité. L'attention d'Alain ne cesse de porter sur cette délimitation des pouvoirs, qui en toute situation doit soustraite le contrôle à la mainmise du pouvoir. En toute situation sinon dans l'état de guerre, et c'est ce qui, aux yeux d'Alain, fait de la guerre l'argument et le triomphe des pouvoirs. C'est là un bonheur simple et humain. Il suffit de lire une page d'Alain pour savoir que sa vigilance incrédule est étrangère au prophétisme de l'esprit et que la moralisation n'est pas de son style.

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administrateur théâtres

Y’A DES OBJETS QU’ON PEUT PAS POSSÉDER, C’EST EUX QUI NOUS POSSÈDENT. Perdu dans les rues de Londres, Jasmin, jeune loup de la finance débarqué de Montréal, rencontre un garçon prénommé Hadi qui cherche à lui vendre un tapis précieux aux motifs fascinants. Ce qui pourrait être une banale transaction se transforme en une véritable énigme quand le vendeur demande à Jasmin le mot de passe qui conclura le « deal ». Quête initiatique défiant l'espace et le temps, Warda nous emmène en un claquement de doigts des rives de la Tamise aux portes de l'Orient et des quais de l'Escaut à l'antique cité de Babylone. Une comédie à la lisière du fantastique où langues et identités s'entrechoquent sous le regard amusé du philosophe Michel Foucault.

 Des milliers de nœuds mais pas de trame! Préparez-vous au meilleur comme au pire! Préparez-vous aux élucubrations intercontinentales et surtout ne faites pas grincer votre fauteuil pendant le spectacle ! De grâce, pitié pour eux, ils tiennent à peine ! Et surtout, préférez le tapis comme moyen de transports, car de toutes façons, le parking de la Tulipe est ‘volbezet’.

Le bouquin de MICHEL FOUCAULT dont  se gargarise LILY (CHRISTINA TOTH ), l’étudiante en philo Newyorkaise qui habite chez COLOMBE (VIOLETTE CHAUVEAU) est franchement hermétique. Roucoulement de syllabes hétéroclites, elle se shoote  à l'hétérotopie ou d’éthérotopie, c’est selon la place du  h, n’est-ce pas? Mais les bouquets de fleurs sont fantastiques : Ils sont l’image captive du jardin. Le jardin du tapis, sans doute!

Pour dérouter, les parler diffèrent: flamand, français du Québec, bruxellois, berbère, anglo-américain. Les  frontières  linguistiques s’estompent, masculin-féminin, passé-présent, vie réelle et vie rêvée se confondent. Choix lucide ou destinée ? Le body language est le plus fort. Le contact  du pied nu avec le tapis quatre saisons où s’accouplent fleurs et oiseaux, pur mélange laine et soie, vieux de plusieurs siècles est une expérience inoubliable. Ca, c’est l’étincelant jeune cadre dynamique et connecté du Québec qui vous le dit. Sa mère s’appelait Rose. Elle a disparu quand il avait 14 ans. Présence théâtrale étincelante d’HUBERT LEMIRE dans le rôle de JASMIN. Tiens, encore un nom de fleur!     

WARDA, quel nom barbare pour une rose ! A rose is a rose, is a rose, is a rose … comme le dit la poétesse.  Bien sûr que c’est un motif! On déteste qu’on nous mette les points sur les I et les barres aux T. Le motif revient à l’infini dans le miroir des spectateurs, tapi dans le tapis sans trame de l’imaginaire. Sauf que, le tapis a soudain explosé dans un attentat terroriste, note d’actualité ou prémonition? Explosion de culture? Vol du tapis ? Il a bel et bien disparu!   

Au coin du plateau, à chaque changement de scène une écrivaine aussi aimable qu’une fée Carabosse vous enfume. Elle vit recluse pour se protéger des autres et du monde. C’est tout juste si elle ne renvoie pas le public chez lui !  De sa voix rugueuse, elle  ne cesse d’intervenir pour remonter l’histoire et apostropher le public. Ceci n’est pas du Brecht! Il n’y a rien à expliquer ni  à comprendre, qu’elle cesse de couper nos fils! Elle est laide, rébarbative et misanthrope. Qu’on la pende, dirait la reine! Personnage incarné par MIEKE VERDIN (ANNELEEN).   

Par contre, on est tout yeux et tout oreille  pour le jeune marchand de tapis, SALIM TALBI (HADI/Ali), beau comme un rêve  qui vend du paradis en servant le thé. Soif d’idéal ? Warda-Rose : « je suis un jardin et ça boit beaucoup! »

Tout est dans le regard. S’il n’y a pas de regard - demandez à Warda - il n’y aura pas de tapis ! Warda -Rose a vu le paradis et le raconte à ses frères qui exécutent le tapis! But, there’s a bug in the rug ! Pourquoi tout le monde fait semblant de croire que quelqu’un a tué Warda? On vous a dit qu’elle a disparu, elle n’est pas nécessairement morte ! Vous avez vu la double porte blanche? Elle est juste à côté, là où elle doit être! Si vous voyez ce que je veux dire ! Vous prendrez bien un thé avec Alice? Ensuite nous rangerons les citrons ensemble!

Avec Violette Chauveau, Hubert Lemire, Salim Talbi, Christina Toth, Mieke Verdin

 Écriture Sébastien Harrisson / Mise en scène Michael Delaunoy

 

Une production de la compagnie de théâtre Les Deux Mondes (Montréal) en coproduction avec le Rideau de Bruxelles. Avec le soutien du Conseil des arts et des lettres du Québec, du Conseil des Arts du Canada, du Ministère des Relations internationales et de la Francophonie du Québec et de Wallonie-Bruxelles International.

 N.D.L.R Vous me direz peut-être que je n'ai rien compris, mais il n'y a rien à comprendre!

http://www.rideaudebruxelles.be

 

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Se retourner, puis écrire.

 

Une enfance difficile, meurtrie,

palpitante à l'ombre d'autres ensoleillées et claires ;

une saison confisquée ......

Puis une adolescence jamais connue,

laborieuse, trop sérieuse ; une maturité feinte,

le travail, le souvenir de toi,

 puis les livres philosophiques,

 les cahiers, l'encre noire ou bleue ;

des années  à essayer de dire,

d'inscrire mes maux, mes chagrins, mes colères ;

puis la défleuraison de ma mère,

ses yeux clairs disparus,

 bus par le ciel immense,  sans eau.

A t elle refleurie depuis ?

Dans ces moments de tristesse, de solitude vive,

le ciel, en plein été, n'est rien d'autre qu'un désert bleu.

Puis tu arrivas ma fille, à peine née,

 déjà des éclats de rire retentissaient

 de ton petit corps laiteux et rose,

 ta bouche le matin et la nuit s'appropriait

 ma peau  pour toi solaire et vanillée,

apprenait ainsi le premier mot "maman" !

Ce peau à peau était notre "langage",

un chant secret, plus nourricier qu'un lait.

Oui, il est parfois des atrocités dans la vie traversées,

des traumatismes, des confiscations que l'on ne peut

exprimer, partager, qu'en les poétisant,

en revêtant les mots de lainages plus amples

qu'eux, aux couleurs innombrables.

NINA

 

 

 

 

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J'aurais aimé.

Ah comme j'aurai aimé être votre fille,

 car alors je vous aurais sauté au cou,

vous aurais embrassé avec une

infinie tendresse fort  souvent .....

Là, je ne le peux pas ;

c'est à la fois le plus grand chagrin

et la plus grande joie de toute mon existence ;

mes poèmes  de moi à vous sont des baisers permis ;

c'est le seul  et indestructible  attachement

 à l'égard d'un homme dont je sois capable.

Il y a des baisers qui s'éternisent,

 qui nous maintiennent

en vie tout le temps.

Alors je vous écris,

 je m'autorise à vous aimer ainsi.

 

NINA

 

 

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ET PUIS SOUDAIN...

Et puis soudain ce froid dans le dos...

Non, il n'y aura plus d'ailleurs

Où épancher un cœur trop gros

Et toi partie, maintenant j'ai peur!

Tu étais la dernière épaule

Où déposer une tête lourde

Les sentiments pleurent comme un saule

Et toutes les oreilles sont sourdes!

Alors, soudain ce froid dans le dos

Se sentir seule, abandonnée...

Et puis pour toi, ces derniers mots...

Dans mon cœur tu restes lovée!

J.G.

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Hymne au bonheur


Vague pure, vague de lumière

Qui effleure les sables secs,
Entends le ressac
Du va-et-vient des ornières.

Vague claire, inonde la question.
Sois agréable à la demeure
Qui dort au tréfonds
Des tic-tac de l'heure.

Emporte au lever du soir
Les ombres grises du noir ;
Porte en ton sein le clair refrain
Des jours à jamais sereins.

Vague d'amour, divine maitresse,
Submerge les sables millénaires
Des nuits traîtresses ;
Dore, vague pure les récifs de ta lumière.

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La ligne blanche JGobert

Une ligne blanche vivement crayonnée sur un chemin attire mon attention. Je la suis du regard. Tout comme au temps de mon enfance quand, pour jouer, je trace des lignes à la craie sur le sol dans la cour de l’école. Je m'amuse à délimiter l’endroit précis de mes jeux où mon esprit saisit l’instant que je crée. J’image, j’élabore des stratégies, des histoires.  Je m’amuse amplement de cet imaginaire enfantin où je reproduis à l'infini des images furtives, des intentions cachées, des désirs d’enfant.

Au fil du temps, cette ligne devient plus précise.  Une ligne de conduite que je bâtis pas à pas dans ma réalité et dans mes songes. J'essaie de m'y conformer avec difficulté. Une ligne de vie que je commence à concevoir et que je fortifie à l’adolescence avec force révolte, refus, acceptation, pour enfin sortir de ce douloureux cocon, trop étroit et devenir adulte.

Depuis, cette ligne de vie ne m'a pas quittée. Dans cette existence bien remplie, équilibrée, alimentée d’idées, de mots, de gestes dont le sens suit ce trait invisible mais bien réel qui est en moi.

Une ligne de cœur qui souligne les sentiments parfois étranges, troublants, voir excitants et en fait un tableau haut en couleur, complet aux lignes épurées.

Entre vérité et mensonge, elle est mouvante, délicate réalité. Combattante par instant, elle s’impose à moi. Entre lumière et ténèbres, elle glace celui qui veut y pénétrer mais me laisse toujours dans une joie sincère. Etrange équation entre le bien et le mal, singuliers combats répétés sans lassitude. Etrange équilibre entre l’amour et l’amitié, qui vacille trop souvent dans un mélange de doute et d’incertitude. Etrange sagesse imposée et qui fait ce chemin parfois rude à vivre.

Dehors, à l’endroit même où je marquais mes lignes dans la cour, ma fille, encore petite, peine à faire les siennes. Elle dessine, griffonne et s’emmêle les traits dans un écheveau peu accessible et trop compliqué pour elle. Elle rajoute des lignes injustifiées et s’épuise à n’arriver à rien.

Loin de m’alarmer, je la laisse faire me rappelant la difficulté rencontrée au même âge. Je cherche dans ses dessins, laquelle de ces lignes pourra un jour la satisfaire. Elle explore, parcours cet univers  comme moi à son âge. Au bout d'un moment, elle change de place et recommence son tracé. Celui-ci est plus net, il délimite un bel espace, un bel ensemble, qui lui convient non sans fierté. Contente d'elle-même, elle me sourit.

Et là, je reconnais cette voie presque semblable faite des décennies plutôt par moi. Celle-là qui m'accompagne encore depuis toutes ces années.

 

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administrateur partenariats

"Offrande"

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L.Magotte

"Offrande"

Passion

Cette nuit, je regardais ton corps.

Ton parfum envoûtant m’enivrait.

Indolent, j’attendais que l’aurore,

Par sa lumière, puisse te réveiller.

Je rêve, en attendant le jour.

Mon corps encore ivre de ton amour,

Et vibrant de tes folles caresses,

Torrides matinées de tendresse.

Ton corps nu près du mien alangui,

Détendu, me donne ta chaleur.

Tes courbes aux miennes se marient,

Et mon cœur bondit de bonheur.

Mes baisers amoureux te réveillent.

Tes mains douces sur ma peau me désirent,

Enlacés, inventant des plaisirs,

Douceur, amour, passion à nulle autre pareille.

Dominique Lecat

21 avril 2016

Tous mes remerciements au poète.

Un partenariat

Arts 12272797098?profile=originalLettres

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administrateur littératures

12273165079?profile=original  "Je ne peux m'en empêcher, c'est ainsi: quand un texte, qu'il soit réflexion, conte, fable, nouvelle ou poésie, me plaît, un singulier frisson me parcourt l'échine, signe qu'il y a affinité, parfois même osmose, entre lui et moi; il me faut alors tout lire de cet auteur, absolument tout, apprendre à le connaître, le sentir, le pénétrer..." Symbiose? Osmose? Et qui est Isis de Saint-Cognac, notre narratrice à la quarantaine esseulée? Mystère, désir, frissons, émotion, passion, "Au fil d'Isis", sixième publication de Thierry-Marie Delaunois écrivain et chroniqueur sur son site web, est en fait un recueil de nouvelles et poésies, à la structure un peu particulière, voguant au fil des sensations, des sentiments, des idées, au fil d'une vie même, celle d'Isis qui nous cache un redoutable et sinistre secret. Mais pourquoi celui-ci continue-t-il à la déstabiliser autant?

  Né à Soignies, Belgique, Thierry-Marie Delaunois, fils d'un philologue classique professeur émérite de l'UCL et d'une régente germanique, a maintenant à son actif six publications dont cinq romans. Diplômé en programmation des années 80 et en biologie clinique, l'auteur se montre polyvalent, la fibre littéraire toujours présente, petite flamme incandescente. Grand amateur de théâtre, il aime travailler les dialogues, "Au fil d'Isis" en étant un témoignage. Les sentiments, le partage, la solidarité, la passion? Au centre de chacun de ses ouvrages uniquement pour le meilleur.

  Extrait de "Au fil d'Isis": la poésie "Mélodie d'actrice":

La grande distinction drame et comédie,

L'élégante diction, douce euphorie,

Empreinte de passions et bulle de vie,

De belles réflexions, l'ange Aurélie,

Agréable vision, souffle sympathie:

A une élévation, elle nous convie,

Vêtue de raison, de beauté emplie,

Coeur au diapason, de charme munie.

Les plus purs sentiments, en tout bien tout honneur,

L'âme au firmament, elle nous laisse rêveur,

Réel enchantement, véritable splendeur,

Son jeu poignant vraiment mérite les honneurs:

Vôtre passionnément, inspirant la douceur,

L'ange, superbement, nous transmet le bonheur,

Belle moralement, nous caresse le coeur;

Libérés de tourments, nous aimons son ardeur.

Qu'il s'agisse de mort, de peurs ou d'angoisses,

D'inéluctables sorts, d'éviter la poisse,

Qu'il s'agisse d'aimer, ce pour l'éternité,

Ou de se déclarer en toute liberté,

Elle s'exprimera avec force et passion,

Toujours dévoilera, ce avec émotion:

"Qu'en un lieu, en un jour, un seul fait accompli

Nous maintienne toujours d'humanité empli."

Au fil d'Isis, Thierry-Marie Delaunois, Editions Edilivre Aparis, août 2015, 12.50 euros

http://www.edilivre.com/au-fil-d-isis-2310a65c0c.html

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Au détour d'un chemin

Une aquarelle d'Adyne Gohy

12273166297?profile=original

a été inspirée

par un poème

de

Raymond Martin

Haïkus d'Automne

 

Chemins désertés

Mousses roussies au ciel gris

Moiteur suffocante

 

Sous l’ombre des chênes

Glands esseulés végètent

Châtaignier aux aguets                

 

Frissons  d’acacias 

Par un vent secoués

Feuillus désœuvrés

 

Corbeau  grassouillet

Par l’abus de pitance

Ignore la pie 

 

Limace  empressée

Vers un mousseron moelleux

Repas du soir

 

Amanite généreuse

Beauté éphémère

Du sous-bois généreux

 

Raymond Martin -  Novembre 2015

Un partenariat d'

Arts 

12272797098?profile=originalLettres

 

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