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Une conclusion contestable

   

 

 

Un philosophe, dont j’ai perdu le nom, attentif aux besoins cuisants que la loi n’autorise cependant pas à satisfaire, s’est rendu à cette évidence:

«Ou Nature est imparfaite en soi

Qui nous donne un penchant que condamne la Loi

Ou la Loi, en elle, est trop dure

Qui condamne un penchant que donne la Nature»

 

La forme donnée à cette conclusion est fort plaisante. Elle me revient à l’esprit ce matin

or voilà que je m’attache à l'approfondir.

La morale a pour fin de nous convaincre de vivre dans la sérénité que donne une conscience satisfaite.

 

Heureux sont ceux qui se soumettent aux lois, qui les contraignent, sans avoir eu la tentation de les contourner.

Chanceux sont les coupables qui ont pu échapper à un châtiment encouru car les prisons sont emplies à pleine capacité.

 

Il est certain que la Nature rend des êtres, soumis à des instincts sauvages, malfaisants et punissables. C’est pour cette raison qu’existe un garde fou. Qui le franchit s’expose à en subir les conséquences.

 

La Loi n’est pas trop dure mais son application peut sembler imparfaite.

 

18 mai 2011

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Parution

Lézards de poussière

Après avoir été du choeur des poètes dans le livre le Chant des larmes (aux éditions Lire et Méditer également) je vous propose "Lézards de poussière".

Ce nouveau livre est composé de trente sept poèmes, et sont de mes cris pour la Terre à la parole des choses jusqu'aux chants de l'amour.

© Marie Hurtrel

Lézards de poussière
ISBN : 978-2-9522708-4-7

100 pages
Format 14x21

Paru le 9 avril 2011
Vous pouvez le commander :

-auprès de l'Auteure
     -ou auprès de l'Editeur
          -ou du Cercle des Amoureux de la Poésie


Dans les médias :
* Le 10 mai 2011, sur STV émission consacrée à la littérature poétique autour des Lézards de poussière et du Chant des larmes, avec lecture d'un poème de chaque livre.

Par ailleurs, lors de cette émission, en rappel de leurs pairs et de la beauté et du sublime que peut porter la poésie, a été choisie et offerte une lecture commune d'un texte de F. d'Almeida par Pierre Ndamé Ndamé et Marie Hurtrel.
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Fidélité

Fidélité consentie et conventionnelle
loin des jeux troubles de la
perversion,
aux seins des élégantes promises...
Tu fais ton nid.
Te souviens-tu jadis ?
De ceintures l’homme assurait ton respect !
Ignorant par ce fait, ce qu’appartenir veut dire…


Chaînes éternelles des épousailles,
ne sais-tu pas, que l’Amour lie plus fort encore
que tes règles, et les lois
crées par l’homme aux craintes de mauvais aloi ?

Offensant avec désinvolture, leur moitié idiote et alanguie,
rendant des hommages aux jupons qui passaient,
confortant ainsi avec fierté leur virilité,
pour eux, de toi, ils ne se souciaient !...

Aujourd’hui, fidélité tu me tiens et tu m’ennuies.
Tu m’enchaînes et tu me plies,
miséricorde des bonnes femmes et des bonnes âmes,
tu es un jour sans pain, et tu crèves la faim !
De loin tu m’épies,
sur le chemin des malandrins toujours tu cris au loup !

Je ne suis ni promise ni papillon, te subir n’est pas ma loi,
mais l’amour qui me transporte à tous les droits…



19/01/2006

Lunessences



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Un nouveau feuilleton sur Bela, signé Grégoire Polet

Premier épisode du feuilleton de Grégoire Polet sur Bela : C’est pas vrai

 

Tout commence dans la ville natale de Charles Quint, au sein de l’univers gothique de la cathédrale de Saint-Bavon, en présence de personnages louches et déterminés… un climat anxiogène, sombre, et pluvieux, habilement construit, strates après strates, par l’auteur d’Excusez les fautes du copiste.


A lire sur Bela. 


 

Extrait :

C’était dans la nuit du 10 au 11 avril, en 1934. Deux hommes détachaient, pour les voler, des panneaux de l’Agneau mystique, dans la cathédrale Saint-Bavon, à Gand.
 

(Ceux qui connaissent un peu l’affaire verront très vite de qui je parle. J’ai néanmoins discrètement masqué les noms propres, pour ne pas gêner les descendants et les familles, et pour que le plus invraisemblable de cette histoire puisse être mis sur le dos de la littérature.)

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adieu 4

Adieu 4


Il déposa son revolver sur la table, Tiens, l’arrêtoir est griffé remarqua-t-il
Tout à ses pensées il ne fit pas plus attention et, se replongea dans la lecture

« Coup de fil, coup de fatigue, coup de grisou. Comment contenir mon angoisse ? Trop c’est trop. Que s’est-il passé ?IL a relu son pronostic émit par le cardiologue et toutes ses notes prises sur internet Il sait qu'il va mourir pronostic vital très entamé, il est dans la catégorie trois des handicapés cardiaques trois sur quatre Il a commencé la période nausée prévue il s'en fout, il a peur il se tait pour ne déranger personne avec ses lamentation et puis, n'est-il pas comme avant lui affirme son entourage il a repris le même poids Il sourit une insuffisance cardiaque soignée au kilos...
Je ne sais. Une assertion de trop, un coup de pied, un mauvais jour, un coup de griffe mal placé ? Je ne sais plus. »
Il poussa un soupir, attendit quelque peu et reprit la lettre


« A part une aliénation complète, une décentralisation de la conscience, je ne vois pas comment je pourrais avoir envie de vivre avec toi. Partager ton quotidien. Je t’ai aimé avec faiblesse, avec joie, avec peine, avec des larmes. Aimé contre toute raison, contre toute attente »
Il éclata d’un rire joyeux en lisant ces dramatiques lignes. Aliénation, décentralisation… Fichtre que de mots…. de mots, de mots pompeux !
Il se frotta les yeux et murmura : Il était grand temps que je rentrasse en moi, en mon silence comme le loup en sa tanière l’éléphant en son cimetière. Je suis dans une espèce de nomansland de « non-souffrance » Comment ai-je pu écrire, pire encore, vivre cela ?

Il prit « Le neveu de Rameau « et se perdit dans le silence de la chambre. La musique était de trop, sa perruche était en trop Tout occupé à son séisme intérieur, à ses tempêtes affectives. Et cependant il avait conscience qu’il ne pouvait plus rien lui arriver quand bien même elle eut fait un signe. Il en était guéri, indifférent. Tout lui était indifférent. Il relisait cet amour de jadis avec des yeux de glace.
Quel cheminement avait- il parcouru. Tout ça pour ça ? Il avait vécu dans un état de manque, difficilement concevable. Etait passé par d’intenses souffrances oscillant sans cesse entre le désir de la voir et celui de la fuir.
Il songea, à nouveau, à cette période de sa vie Il sourit amer se concentra sui lui-même comme un boxeur qui esquive les coups de son adversaire Le voici en apnée de pensées perdu dans des abîmes Il songeait à ses afflictions ô combien bruyantes C’est alors que l’idée de la mort commença de l’envahir peu à peu. Il prit grand soin, à présent encore, de rester tout sourire au –dehors. Son âme avait fait un repli sur elle-même L’amour est enfant de la cécité. Il y a presque trois ans, presque trois ans ; il se souvient de tout Etrange jeu de rôle que ce jeu où sur « un chiche » pour « un chiche » el s’était joué de lui. El fut toujours le pion central, certes mais un pion à l’orée du réel, à la frange de toute logique ; ses récits le mettaient en joie. Il prenait notes, au fur et à mesure, qu’elle se racontait, se déboutonnait, se déshabillait. El écrivait des extraits de sa vie intime qu’el lui envoyait rarement il est vrai mais quand el laissait des traces ! A l’époque, il ne savait quelle partie prendre de cette parade amoureuse ou de ce streap tease
Il reprit le manuscrit

« Mon cher, en quel état je me présente à vous ? Les pensées décoiffées, en désordre. Coupable ? Oui, je me sens coupable de l’aimer de ma clandestinité. Mea culpa ; Je suis un misérable voyeur, un voleur de songes, voleur de rêves, je fais figure d’impudent, de mal avisé. Je l’encombre je l’ennuie et si, d’aventure je me tais, El me téléphone ingénue, étonnée de ne point avoir de mes nouvelles tandis que je deviens fou.
Mon ami, je ne puis oublier sa voix grave et veloutée, sa voix creuse où se niche ma déraison. Exproprié de toute sérénité, je m’enfonce dans cette « voix souvenir » aux inflexions chaudes aguichantes
Qu’ai -j’affaire de la morale que les autres, les bienpensants, me cornent aux oreilles ? Le désir est amoral par essence par nécessité. Il est élan, évasion, fantasme, liberté et lien. Le désir est invocation, évocation
Je l’aime à cause de nos échanges riches, durs, profonds et rares Echanges coupants comme des brisures de vitres El m’aliène d’un mot ; El me téléphone et me voici. Chose, objet manipulation féerique ; la magicienne fait une OPA sur ma volonté, ma confiance. Je ne connais aucune allégorie assez juste pour vous décrire le souhait de me désaltérer à cette promesse sans cesse renouvelée à cette « O »
Avec vous, mon cher ami, je vais de confession en confession scrupuleusement. Je veux m’exorciser, me délivrer, me laver avant le grand voyage qui m'habite, me hante "L'Homme se salir pour la mort " et cela est bien triste on a largement le temps d'agoniser seul muet pour ne pas déranger j’annote mes impressions, j’explique, vous explique ce que je ressens ; commente mes fautes, mes manquements. Souvenirs vilebrequins me rentrent, avec quelle jouissance pointue… dans les chaires. Fine devient ma souffrance tandis qu'el me laisse seul se retirant dans l’ombre et sans l’ombre d’un regret.

Nous sommes amants par la pensée, par le désir, notre alliance secrète m’étourdit, m’effraie ; j’aime et j’ai pour amante une pièce à conviction, un fantôme, une ressemblance, un reflet un effet de lumière
Révèle- moi mon Absente, ma Dédaigneuse. Révèle- moi, Arbre du fruit défendu. Nouveau Testament de tes désirs. Ouvre- toi Indique- moi et, l’Eden et, le Péché originel. Laisse- moi te frapper à l’enclume de ma passion, à l’emblème de ma folie Laisse- moi te marquer à mon effigie pour jamais modelée monnayée
Je me vêts de rêves licencieux, bleus comme des hématomes de nos « nuits clos »

Il déposa la lettre avec un sourire. C’est fou. Pour un peu il se croirait lui-même, se prendrait au sérieux
Oui, il me faut écrire le mot « FIN » murmura-t-il déposant son revolver dans un tiroir à portée de main.

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Cheval, étalon Kahnasson mis à terre

Cette peinture n'a pas pris une ride  depuis 2 ans déjà.. Elle bouge d'elle même, recycle son énergie chaque jour.. ne vieillit pas d'un pigment..
Clin d'œil à Delacroix, Delacroix un peintre qui aurait pu dire lui aussi "le sujet c'est la peinture"
En cela il dépasse son rival Géricault qui choisira de placer la peinture au service d'une idée, je n'ose pas dire "cause".
Voila donc une peinture qui sert la cause de la peinture, de ma peinture, peinture au delà des causes à défendre; peinture pour la peinture et basta..!

Cette peinture qui sera exposée sous la forme de grande bâche à Divonne les Bains dès le 15 juin 2011

(expo en plein air "même soleil")

 fait partie de la collection privée de K. Eggert, un collectionneur qui suit  mon travail de près..

Son cheval mis à terre 152x123cm acry toile  2006
flo-son-cheval---terre.jpg

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Sur la place à Irun

Hassan et moi, sur cette place de la ville frontalière, on avait décidé de larguer les amarres. Refuge de l'étranger, nous ne voulions rien entendre de la langue locale, rien voir des murs moyennageux, juste profiter de rien, pour nous emplir de tout. Sur la terrasse du café, depuis notre dernière coupe, deux heures avaient fui dans les mots. Après un long silence, moi scotché sur les femmes qui s'enroulaient dans leurs châles au pied de la fontaine, lui, sa énième clope allumée, il commença à parler doucement, les yeux un peu brumeux.

'' Remarque bien on s'en branle, mais lorsque mon père, cet enculé abandonna ma mère avant ma naissance, nous étions deux non attendus, non voulus, des enfants de la nuit; de laquelle mère, nous eûmes la chance de sortir presque la main dans la main. Deux tu vois un peu le merdier d'ici ? Elle accouche, elle a pas la majorité, on est pendant la guerre d'Algérie, elle vient de la campagne, les vignes de Pomerol. Son mec, celui qui l'a baisé, bon, il l'a largué pour aller se marier. Dingue. Tu vois? Que veux tu qu'elle fasse la morpionne, elle est coincée, pas le choix, enfin si, des choix y en a. Tu les flingues, oui bon, y a aussi, tu les fous à l'orphelinat, ou encore tu les vends. Bon nous ça a été une danse (il rit, c'est fou, dingue ce mec), un mezzé de luxe, allers retours entre les mains de plusieurs, institutions, familles d'accueil, des trucs pas possibles. (Silence) Ouais, dans la merde, dès le départ.''

Grosse pompette sur sa clope, Hassan, se creusait les joues comme s'il était un instant pris par la fièvre et rejettait un nuage impressionnant en avancant sa machoire inférieure avant de croiser ses jambes dans le pantalon trop large.


'' Tu sais, je l'ai su plus tard, cette résilience de chiotte, c'est la mode en ce moment, ils en foutent partout, comme Mary Barnes sur les murs, bon ben, j'ai compris que ça n'avait rien, mais rien putain, rien de commun avec la vraie vie. Mon frangin et moi on s'en est sortis par les marges, à jamais balafrés sur la gueule, comme au coeur d'ailleurs, tatoués par l'immonde et nés pour crever; en encre invisible dans les yeux..'' Repompette.  

'' Tu vois, je ne sais pas, je ne crois pas que ma mère assista au mariage de l'enculé mais surement qu'une bande de pelés et de tondus eux se marrèrent à mort en repensant à la petite connasse qui devait être bourrée ce soir là. Nous sommes les enfants de l'ivresse, de la jeunesse. Puuutain. Je me suis souvent demandé pourquoi nous avions été abandonnés par ce connard et pourquoi je dus l'apprendre seulement à 50 piges ? Le désarroi qui habita mes jours d'enfance et la terreur qui la remplaça plus tard, m'ont fait voir le monde comme une ronde dans laquelle la main ne se donne pas facilement. Tu vois la ronde ? T'es le dernier, ça tourne, tu cours, tu ris jaune, mais en fait tu as peur, ça va vite, tu finis par te casser la gueule. Tu pleures, humilié. Bon ben nous, on est deux à se viander. Alors les mains tendues tout ça...''

Un gendarme au loin, me fit signe du doigt. Pas pour m'envoyer chier mais pour me dire de venir le voir. Incroyable comment sont restées les bonnes habitudes franquistes. Les flics te font signe et comme une larve tu y vas. En rampant. Hassan est toujours une source d'emmerdes. Chaque fois qu'on est ensemble putain, y a toujours un flic qui remarque qu'il a un profil, attends, oui, un profil d'ailleurs. Terroriste d'aujourd'hui dirais je. Sans turban. En même temps, Hassan, se rase pas tous les jours, ça aide pas parce qu'avec sa gueule, pour le rasé de frais de la banlieue, laisse moi te dire que ça faisait plutôt dans la série décapage. Papier de verre, style pour l'acier.

Bon oui, le doigt insiste. Ramon (doit s'appeler Ramon) le doigt qui ramone, m'appelle toujours. Je m'approche de lui laissant en plan Hassan le terroriste. Il me tend une pièce et déclare avec un franc sourire, vous devriez mettre cette pièce dans le parco mètre, sinon, Mouloud, je m'appelle Mouloud, vous mettra un papillon de 230 euros. Bonne journée.

Bon ok, d'accord, les franquistes ont changé. Putain mais c'est dingue. Mais enfin c'est dingue comment il parle bien français, hein Hassan ? Hein ? T'as pas une clope là ?

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journal de bord, mercredi 18 mai 2011 (2)

Parfois, j'ai des cas de conscience.

 

Il m'a suffi d'ouvrir une armoire, de tomber sur une boîte en fer où y avait plein de pièces de monnaie pour m'en rendre compte.

 

Voir en face sans trouver de réponse claire, c'est pas évident à assumer. POurtant, faut garder la tête froide. S'angoisser, se culpabiliser, ça ne sert à rien.

 

J'explique la situation ... un peu plus en détail.

 

Dans la boîte en fer où y avait des pièces, y avait aussi un billet de ... 50 euros. Qui me causait problème.  L'avais-je gagné honnêtement ?

 

Une fois par mois, dans le cadre de mon métier de facteur, je porte une pension à une dame ... moins âgée qu'elle n'y paraît. C'est mon avis. Elle est toujours heureuse de me voir, vers le quinze de chaque fois. Elle habite quelque part, dans un immeuble. Rue de la Croix. Nous réglons toujours le paiement de la pension, juste à l'entrée de l'immeuble, au dessus des boîtes aux lettres. Je lui fais d'abord signer un papier que je reprends, je lui donne le talon qui accompagne (le papier), comme preuve. Ensuite, je compte l'argent devant elle, je vérifie le montant (pour savoir si c'est juste), et je lui donne ce qui lui revient. C'est pas tout. J'ai droit à un pourboire (ça se fait toujours), mais pas n'importe lequel : pas cinq euros, pas dix euros, pas vingt euros (grosse somme, déjà) non plus. Mais carrément ... cinquante euros. Parfois plus.

 

Je suis à chaque fois plus qu'emmerdé. Je n'ai pas envie de profiter, bien sûr. D'un autre côté, autant je suis mal en acceptant cette situation (je me sens lâche et profiteur), autant je me sens incapable de refuser. Nerveusement. Cette femme (qui n'hésite pas, dès qu'elle remonte la rue des Champs Elysées, à traverser et à m'offrir des bonbons) m'épuise dès qu'elle arrive à ma hauteur. Elle sent le foin. Elle a l'air d'une ... qui couche chaque soir sous les ponts. J'ai comme un blocage nerveux qui fait que tout acte, toute initiative de ma part, envers elle, me semble ... de l'énergie perdue, bousillée. Communiquer avec elle, j'y arrive même pas vraiment, j'y arrive ... pas du tout. Quoi que je fasse, je deviens KO, vidé, liquéfié quand je la quitte.

 

En acceptant (plus qu'emmerdé) les pourboires "généreux" qu'elle m'offre (ou qu'elle m'impose), eh bien, c'est encore ainsi que je me ménage ... le plus.

 

J'essaie de relativiser. De me dire que ... je ne lui ai jamais demandé ce retour, ce "cadeau" aussi conséquent.

 

Je me suis quelquefois surpris à dire à cette dame (dans un esprit de pur respect et de pure reconnaissance) : "Si, un jour, je fais le tour du monde ou si je réussis à faire un nouveau CD, je vous le devrai". Elle n'entend pas. Elle parle en même temps. Elle paraît franch'ment ... allumée.

 

Ne rien tenter pour stopper le bazar, dans ce cas, reste, jusqu'à présent, de la survie (plus que de l'économie d'énergie).

 

Cette situation, assez embarrassante, dure depuis ... six ans. Depuis que je suis titulaire de la tournée.

 

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journal de bord, mercredi 18 mai 2011

Le président du FMI, en France, est toujours dans de beaux draps. Le frère de la femme de chambre "violée" a témoigné. Le drame se s'rait passé vers treize heures. L'entourage du président dément : DSK (Dominique Straus-Kahn) aurait quitté l'hôtel un peu après onze heures. Les avocats pourraient changer leur stratégie de défense. Un rédacteur aurait assisté à une "exécution médiatique".

 

Un destin se brise-t-il dans les yeux du monde entier ?

 

Où est la vérité, dans tout ça ?

 

"A mon avis, il a violé !", disait, catégoriquement, hier matin, une dame que je rencontre chaque matin, au p'tit bistro où je vais prendre mon café, avant d'aller bosser. "Quelle preuve a-t-on ?", me suis-je permis de demander. "Il l'a déjà fait", répond-elle. J'insiste pas. Logiqu'ment, elle a raison. N'empêche que ... on n'a aucune preuve tangible. En se basant sur un passé "peu reluisant" pour justifier un présent, qui, d'office, ne l'est pas (surtout quand des évén'ments sont là), on peut déboucher sur des erreurs judiciaires, aussi. L'histoire regorge d'exemples.

 

Au 18ème siècle, un homme a été roué pour le meurtre de son fils. Sur base de "preuves". Mais on n'a jamais rien pu certifier. L'affaire Callas, si mes souv'nirs sont bons.

 

Dans les années 70, y a eu l'affaire du ... pull over rouge. Un homme est passé sur l'échafaud. Il présentait tous les signes visibles, suite au meurtre d'un enfant. Et ... il avait, paraît-il, une tête pas sympa. Après la mort de l'accusé, on s'est rendu compte qu'il était innocent.

 

J'aim'rais tant voir, en entier, le film "Douze hommes en colère", sorti en 1957. J'ai pu en voir des extraits sur "youtube". Un gars est accusé de meurtre. Sur douze jurés, onze sont convaincus de la culpabilité de l'accusé. Avec des arguments qui tiennent, apparemment la route : on a retrouvé le couteau qu'il a utilisé (un qu'on ne trouve pas dans le commerce), il a déjà un casier judiciaire rempli (maison de correction pour avoir attaqué un instituteur, vol de bagnoles ...). Tout concorde. Les préjugés des jurés, liés aux antécédents, ne font rien pour atténuer, alléger l'affaire. Seul, un juré (interprété par Henry Fonda), sans être certain de l'innocence de l'accusé, n'est pas sûr à cent pour cents de sa culpabilité. Les preuves s'avèrent, à ses yeux, toujours un rien foireuses. Et je crois qu'il finit par avoir raison.

 

Belle leçon !

 

 

 

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[...] Je ne sais ce que c'est que vouloir sans faire.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le petit mot "Je ferai" a perdu des empires. Le futur n'a de sens qu'à la pointe de l'outil.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

La loi suprême de l'invention humaine est que l'on n'invente qu'en travaillant.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Si les locomotives étaient conduites comme l'État, le machiniste aurait une femme sur les genoux.

Politique (P.U.F.).

 

Tout homme est sensible quand il est spectateur. Tout homme est insensible quand il agit.

Vigiles de l'esprit (Gallimard).

 

L' âme, c'est ce qui refuse le corps.

Définitions (Gallimard).

 

Cette autre vie qu'est cette vie dès qu'on se soucie de son âme.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.

Sentiments, passions et signes (Gallimard).

 

Ma grande objection à l'argent, c'est que l'argent est bête.

Propos d'économique (Gallimard).

 

L'art et la religion ne sont pas deux choses, mais plutôt l'envers et l'endroit d'une même étoffe.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

L'art d'écrire précède la pensée.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

En toute oeuvre d'art, la pensée sort de l'oeuvre, et jamais une oeuvre ne sort d'une pensée.

La Visite au musicien, les Arts et les Dieux (Gallimard).

 

L'erreur propre aux artistes est de croire qu'ils trouveront mieux en méditant qu'en essayant [...] Ce qu'on voulait faire, c'est en le faisant qu'on le découvre.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Jamais un orateur n'a pensé en parlant; jamais un auditeur n'a pensé en écoutant.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Nous n'avons pas toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Je sus toujours mieux louer que blâmer.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Il n'y a de bonheur possible pour personne sans le soutien du courage.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

On peut défaire n'importe quel bonheur par la mauvaise volonté.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Est bourgeois tout ce qui vit de persuader.

Les Idées et les Âges (Gallimard).

 

L'homme pense son propre chant, et ne pense rien d'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre; par la résistance il assure la liberté.

Propos d'un Normand, tome IV (Gallimard).

 

La tentation d'être un chef juste et humain est naturelle dans un homme instruit; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l'exerce; et cela ne tient pas seulement à une contagion de société: la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles.

Souvenirs de guerre (Flammarion).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Les confidences [...] sont toujours de fausses confidences.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.

Sentiments, passions et signes (Gallimard).

 

Toute douleur veut être contemplée, ou bien elle n'est pas sentie du tout.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

On dit que les nouvelles générations seront difficiles à gouverner. Je l'espère bien.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Tout pouvoir sans contrôle rend fou.

Politique (P.U.F.).

 

Le corps humain est le tombeau des dieux.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Il n'y a de bonheur possible pour personne sans le soutien du courage.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

On peut défaire n'importe quel bonheur par la mauvaise volonté.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Ce qui est aisé à croire ne vaut pas la peine de croire.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Les morts ne sont pas morts, c'est assez clair puisque nous vivons.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La vie est un travail qu'il faut faire debout.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

L'erreur de Descartes est de meilleure qualité que la vérité d'un pédant.

Propos d'un Normand, tome IV (Gallimard).

 

C'est la foi même qui est Dieu.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Je ne me suis proposé rien d'autre que de savoir ce que je disais quand je parlais comme tout le monde.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Une idée que j'ai, il faut que je la nie: c'est ma manière de l'essayer.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Penser c'est dire non.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

L'ennui est une sorte de jugement d'avance.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

L'enseignement doit être résolument retardataire.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l'ont toute, il n'y a plus ni vérité ni erreur.

Cahiers de Lorient (Gallimard).

 

Il y a une forte raison de ne pas dire au premier arrivant ce qui vient à l'esprit, c'est qu'on ne le pense point.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

La morale consiste à se savoir esprit et, à ce titre, obligé, absolument; car noblesse oblige.

Lettres sur la philosophie de Kant (Flammarion).

 

C'est par l'esprit que l'homme se sauve, mais c'est par l'esprit que l'homme se perd.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Il n'y a de paix qu'entre esprit et esprit.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

Tous les moyens de l'esprit sont enfermés dans le langage; et qui n'a point réfléchi sur le langage n'a point réfléchi du tout.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Si les locomotives étaient conduites comme l'État, le machiniste aurait une femme sur les genoux.

Politique (P.U.F.).

 

Exister, c'est dépendre, c'est être battu du flot extérieur.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le style est la poésie dans la prose, je veux dire une manière d'exprimer que la pensée n'explique pas.

Avec Balzac (Gallimard).

 

L'homme pense son propre chant, et ne pense rien d'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

[...] Un sage se distingue des autres hommes, non par moins de folie, mais par plus de raison.

Idées, Étude sur Descartes (Flammarion).

 

Un fou qui dit par hasard le vrai n'a pas la vérité.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Nous n'avons pas toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

Fondez une Société des honnêtes gens, tous les voleurs en seront.

Propos d'un Normand, tome III (Gallimard).

 

Toutes les passions, comme le nom l'indique, viennent de ce que l'on subit au lieu de gouverner.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

L'histoire est composée de ce que les hommes font contre leur propre génie.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

L'individu qui pense contre la société qui dort, voilà l'histoire éternelle, et le printemps aura toujours le même hiver à vaincre.

Politique (P.U.F.).

 

L'homme juste produit la justice hors de lui parce qu'il porte la justice en lui.

Cent un propos, 5e série (Marcelle Lesage).

 

La bonne opinion que j'ai de mes semblables sans exception est corrigée par cette idée qu'ils sont bien capables de faire les imbéciles, et longtemps, s'ils en font seulement le stupide pari.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

L'homme n'est heureux que de vouloir et d'inventer.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

Le Prolétariat tient pour l'Humanité contre les Pouvoirs.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Qui est mécontent des autres est toujours mécontent de soi; nos flèches rebondissent sur nous.

Propos d'un Normand, tome III (Gallimard).

 

Le pessimisme est d'humeur; l'optimisme est de volonté.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

[...] Les idées, même les plus sublimes, ne sont jamais à inventer, et elles se trouvent inscrites dans le vocabulaire consacré par l'usage.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Le vrai poète est celui qui trouve l'idée en forgeant le vers.

Préliminaires à l'esthétique (Gallimard).

 

L'idée n'est pas au ciel de l'abstraction; mais plutôt elle monte des terres et des travaux.

Propos d'économique (Gallimard).

 

On doit appeler machine, dans le sens le plus étendu, toute idée sans penseur.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Il n'est pas difficile d'avoir une idée. Le difficile, c'est de les avoir toutes.

Propos (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Il n'y a qu'une méthode pour inventer, qui est d'imiter. Il n'y a qu'une méthode pour bien penser, qui est de continuer quelque pensée ancienne et éprouvée.

Propos sur l'éducation (P.U. F.).

 

Les nations étant inévitablement plus bêtes que les individus, toute pensée a le devoir de se sentir en révolte.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Je hais sottise encore plus que méchanceté; mais réellement je ne crois ni à l'une ni à l'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Ce que j'appelle République, c'est plutôt une énergique résistance à l'esprit monarchique, d'ailleurs nécessaire partout.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Nous respectons la raison, mais nous aimons nos passions.

Propos (Gallimard).

 

J'aime mieux une pensée fausse qu'une routine vraie.

Propos d'un Normand, tome II (Gallimard).

 

Il y a une forte raison de ne pas dire au premier arrivant ce qui vient à l'esprit, c'est qu'on ne le pense point.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Penser (peser) est fonction de peseur, non fonction de balance.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Un fou qui dit par hasard le vrai n'a pas la vérité.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

En toute oeuvre d'art, la pensée sort de l'oeuvre, et jamais une oeuvre ne sort d'une pensée.

La Visite au musicien, les Arts et les Dieux (Gallimard).

 

Il n'y a guère que le sublime qui puisse nous aider dans l'ordinaire de la vie.

Préliminaires à l'esthétique (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.  F.).

 

Le Prolétariat tient pour l'Humanité contre les Pouvoirs.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Cette autre vie qu'est cette vie dès qu'on se soucie de son âme.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

L'individu qui pense contre la société qui dort, voilà l'histoire éternelle, et le printemps aura toujours le même hiver à vaincre.

Politique (P.U.  F.).

 

L'homme juste produit la justice hors de lui parce qu'il porte la justice en lui.

Cent un propos, 5e série (Marcelle Lesage).

 

Je ne me suis proposé rien d'autre que de savoir ce que je disais quand je parlais comme tout le monde.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Le style est la poésie dans la prose, je veux dire une manière d'exprimer que la pensée n'explique pas.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Aucun possible n'est beau  ; le réel seul est beau.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Ce qui est aisé à croire ne vaut pas la peine de croire.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Nul ne pense pour soi  ; cela ne peut aller [...] L'universel est le lieu des pensées.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Exister, c'est dépendre, c'est être battu du flot extérieur.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, «Salut et Fraternité» (Albin Michel).

 

La vraie méthode pour former la notion de philosophie, c'est de penser qu'il y eut des philosophes.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l'ont toute, il n'y a plus ni vérité ni erreur.

Cahiers de Lorient (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

La raison est virile devant l'objet, puérile devant le récit.

Vigiles de l'esprit (Gallimard).

 

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Les « Mémoires » du Cardinal de Retz

12272734295?profile=originalIl s’agit d’un ouvrage de Jean-François Paul de Gondi, cardinal de Retz (1613-1679), publié à Nancy chez Jean-Baptiste Cusson en 1717.

 

Lorsque, au début de la Régence, parurent à Nancy (dans la Lorraine encore indépendante), puis à Amsterdam les Mémoires de Retz, on fut tenté d'en mettre en doute l'authenticité. Le libraire Cusson ne donnait aucune indication sur la provenance du texte; dans tous les passages consacrés à la Fronde, on retrouvait de nombreux et évidents emprunts au Journal du Parlement; en 1715 avait commencé en France une nouvelle régence, comparable, dans ses débuts, à celle d'Anne d'Autriche: le neveu de Louis XIV, comme jadis la veuve de Louis XIII, avait eu recours au Parlement pour s'octroyer un pouvoir régalien, et ces Mémoires auraient pu être forgés pour montrer l'iniquité et la malfaisance du despotisme, pour justifier en quelque sorte la sédition des frondeurs et pour proposer un équilibre des pouvoirs conforme aux anciennes traditions françaises. Même s'il subsiste bien des mystères dans ce texte, qui est d'ailleurs brutalement interrompu, il paraît plus raisonnable d'en admettre l'authenticité. Ce n'est pas sans arrière-pensée qu'on l'a fait paraître en 1717, mais nous pouvons penser que Retz l'a composé dans sa retraite de Commercy: ce travail l'aurait occupé à peu près dix-huit mois, de l'automne 1675 au printemps 1677.

 

Les Mémoires, dans l'état où nous les connaissons, comportent trois parties. La première va de 1613 à 1643; nous y trouvons l'évocation de la famille de Retz, de sa jeunesse désordonnée (duels et galanteries), de la folie de son père de mettre dans l'Église "l'âme peut-être la moins ecclésiastique qui fût dans l'univers". Il se mêle aux complots du comte de Soissons contre Richelieu, qui a abaissé sa famille. Le cardinal-duc meurt le 4 décembre 1642, et Louis XIII le 1er mai 1643. La régente, un mois plus tard (le 12 juin), le nomme coadjuteur de son oncle à l'archevêché de Paris. Dans la deuxième partie, nous assistons à tous les événements de la Fronde. Quand Broussel est arrêté et que le peuple de Paris se révolte, Retz concourt à apaiser cette sédition. Mazarin et Anne d'Autriche ne lui en savent aucun gré et le considèrent comme un factieux. Il demeure à Paris lors de la retraite de la cour à Saint-Germain et essaie vainement d'entraîner Condé dans le camp du Parlement. Il devient, avec Bouillon et Turenne, l'un des chefs de la rébellion et voit se conclure en mars 1649 la paix de Rueil. Puis c'est l'arrestation des princes, Condé, Conti et Longueville, la guerre civile, la fuite de Mazarin, enfin la victoire du roi, qui proclame, le 22 octobre 1652, une amnistie générale. Cela ne l'empêche pas de faire arrêter Retz le 13 décembre. Il est enfermé à Vincennes, puis à Nantes. Il s'évade le 8 août 1654, gagne l'Espagne, puis la Toscane, où il parvient trois mois plus tard. Là commence la troisième partie. Retz est à Rome; il est reçu par Innocent X (novembre 1654). Le pape meurt le 7 janvier 1655. S'ouvre un conclave qui durera quatre-vingts jours: Retz parvient à faire élire le cardinal Chigi, qui prend le nom d'Alexandre VII. Il apprend que la cour a remis l'administration de l'archevêché de Paris au chapitre de Notre-Dame. Il s'agite pour faire reconnaître ses droits et recouvrer son diocèse. C'est là que le récit s'arrête, de la manière la plus abrupte.

 

Au début du texte, Retz affirme entreprendre ces Mémoires à la prière d'une dame de ses amies, qui lui a demandé un récit fidèle de ses aventures. Cette dame a des fils, auxquels l'écrivain adresse, dans les dernières pages, quelques conseils et réflexions. Les historiens ont cherché à identifier cette mystérieuse destinatrice. On a cité Mme de Lesdiguières, Mme de Sévigné, Mme de La Fayette, Mme de Grignan. Aucune certitude, aucune preuve formelle; notons toutefois que les "fils" de la dame semblent encore des enfants au moment où le cardinal écrit, ce qui doit restreindre l'enquête.

 

Cela donne, en tout cas, aux Mémoires, un accent très particulier. Retz n'écrit ni des Confessions comme Rousseau ni un poème du temps et du rêve, comme les Mémoires d'outre-tombe. Il ne revit pas son passé et ne s'y plonge pas comme dans un songe éveillé. Il a en face de lui une lectrice qu'il ne faut pas lasser, qu'il importe d'amuser constamment, et peut-être de jeunes lecteurs qui ont quelque chose à apprendre de ses expériences. C'est ainsi que le ton est brillant, vif, et que le passé - peu coloré d'ailleurs, peu pittoresque - conduit, à chaque page, à des analyses et à des réflexions généralisantes. Cette intellectualisation presque permanente n'atteint pas la haute métaphysique; elle se borne à la morale et à la politique; elle demeure dans les limites qu'exigent la conversation et la plus souriante pédagogie.

 

Cette démarche qui ne fait, au fond, de la vie de Retz qu'une longue suite d'exempla, n'empêche nullement, impose peut-être même, une extrême précision. Tous les détails importent à qui veut persuader et éclairer. Avouons que ces détails n'ont pas tous la même valeur et qu'une sorte de myopie embarrasse souvent la narration. L'écrivain se perd un peu dans le pointillisme: il se retrouve heureusement, quand son impétuosité et sa vive intelligence interrompent cette trame trop serrée, réintroduisent des aperçus cavaliers et de séduisantes fulgurances.

 

L'autobiographe était, malgré tout, un historien, et il se plie, comme dans la Conjuration du comte Jean-Louis de Fiesque, aux topoi du genre - longues harangues, maximes, et cette célèbre galerie de portraits où défilent tous les protagonistes de la guerre civile. Mais une ironie subtile mine tous ces procédés. Les discours trop beaux paraissent à demi rêvés. Les portraits trop brillants éclairent moins sur le héros que sur le peintre, qui étale, presque jusqu'à la parodie, sa virtuosité: "M. de La Rochefoucauld [...] a voulu se mêler d'intrigue dès son enfance, et dans un temps où il ne sentait pas les petits intérêts, qui n'ont jamais été son faible; et où il ne connaissait pas les Grands, qui, d'un autre sens, n'ont pas été son fort."

 

La philosophie de l'Histoire est celle du XVIIe siècle - de La Rochefoucauld précisément, de Saint-Réal et de Fontenelle. Les hommes sont faibles; ils se trompent souvent; le hasard est souverain; on peut croire à une Providence, mais elle est presque toujours voilée, et relève de la foi bien plus que de l'examen des faits. Retz appartient au clan des dévots. Il n'est pas très loin, au temps d'Anne d'Autriche, du populisme aristocratique et clérical de la Ligue. Il démontre, comme tant d'autres à son époque, que la monarchie française s'est émancipée du joug des lois et des coutumes, et est presque devenue un despotisme. Il ranime discrètement le vieux rêve d'un monarque pieux, entouré d'hommes de robe, et proche de son peuple. Y croit-il encore? Y a-t-il cru en 1648? Il semble traiter la politique des dévots comme il traite la grande Histoire de Salluste et de Tacite: avec un respect que ronge l'ironie.

 

Il voudrait, nous dit-il, éviter, comme de Thou dans ses Mémoires, à la fois la fausse gloire et la fausse modestie, et il y réussit assez bien. Il ne cache pas ses erreurs. Il se montre dupé parfois par des apparences, manipulé par de mauvais conseillers. Il n'en éprouve aucune honte et ne marque aucune animosité contre ceux qui l'ont abusé. Il n'en veut à personne, et sa clairvoyance évite l'amertume. D'ailleurs il sait reconnaître les qualités. Il nous fait comprendre que l'action politique n'est qu'un jeu et recourt souvent pour la décrire aux métaphores théâtrales (pièce, actes, parterre, violons): c'est la clé de son oeuvre, ce qui en assure le charme le plus fort. Retz ne cherche pas à faire son apologie ni à nous transmettre un idéal; il rêve parfois aux belles âmes et à la vraie vertu, mais le rêve passe vite; il nous suggère que tout est à peu près équivalent et plus comique que triste: les conventions du récit historique, les grands principes politiques font partie de la représentation. Tout au plus ce spectacle peut-il, en nous distrayant, nous conduire à quelques idées assez sages et assez simples sur la nature humaine, nous faire supposer que nous ne voyons que l'envers des choses, et que pour Dieu l'Histoire a un tout autre sens, se dépouille de ses oripeaux comiques et va vers de vénérables fins.

 

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Prudemment J’ôtai les gants de mon cœur,

Pour effleurer votre aura et apaiser sa fureur.

A son contact éthéré, les oiseaux noirs de mon âme,

S’ébrouèrent et fuirent le blâme,

Dans une nuée vaporeuse de plumes et de peurs.

 

A travers la dentelle des voiles,

Ainsi qu’une braise ardente tombée des étoiles,

Embastillée parmi les écus de l’escarcelle,

Ma vie ne fut plus qu’étincelle,

Flammèche de supplice douloureux peint sur la toile.

 

Et ma joie devint odieux chagrin,

Mon souffle d’hier et de ce jourd’hui pensèrent demain,

Et jaillis soudain de la béatitude de jadis,

Oiseaux chamarrés de paradis,

Parurent, nuée céleste sur ciel de lit aoûtien.

 

Ô délectation innocente,

Apaisement de l’esprit dans l’empyrée indécente,

Des dieux coupables de ce désarroi éphémère,

D’un amour banni de la lumière,

Qui ressuscitait à la fécondation inconsciente.

 

Le spectre honteux du déshonneur,

Dissipé par les gouttes de chants bénis de cruels pleurs,

Avait cédé place à la raison et à la grâce,

Don clément qui fils entrelace,

 Et tisse la liberté d’une langoureuse pudeur.

 

Était-ce le larcin d’un rêve,

Ou la suspension d’un cauchemar sans repos ni trêve ?

Mes yeux s’ouvrirent vers une réalité sublime,

Sourire d’un soupir ultime,

Tu reposais à mes côtés purifié de ta sève.

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le retour aux corps

L'ultime toile pour l'expo en Suède.. le mot ultime a un aspect lapidaire dans ce cas . Je le dis parce que je devine une peinture qui a envie de retrouver les gestes d'arabesques. Je pense avoir fait le tour de l'horizon nordique. je rêve de courbes voluptueuses sans horizon plat et vide. J'ai aimé cette immersion dans l'imaginaire d'une île, mais je crains maintenant la répétition..

 L'expo va plaire, j'en suis sûr, je suis ici plus consensuel, enclin au désir de plaire..

 Pas de culpabilité pour autant , j'ai éprouvé des instants de plénitude face à ces embruns brouillés de vent, de froides terres givrées..

 Cette dernière peinture amorce mon retour au corps à corps

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acry sur toile gegout© adagp2011

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Patrimoine: La Maison d'Erasme à Bruxelles

La Maison d'Erasme et le Béguinage sont deux des plus anciens musées communaux de Belgique. Avec la Collégiale des Saints Pierre et Guidon ils forment un ensemble historique de qualité qui rappelle le passé glorieux de la Commune d'Anderlecht qui connut un développement important au Moyen Age grâce au culte de Guidon, saint protecteur du bétail, et à sa situation sur la route du grand pélerinage à Saint-Jacques de Compostelle. C'est en 1252, grâce à une donation d'un chanoine, qu'un petit béguinage de huit personnes s'implanta, à l'ombre de la Collégiale.

Alentour de la Collégiale on trouvait une série de maisons d'importance dans lequelles résidaient les chanoines du chapitre d'Anderlecht (parmi lequel on compta un pape, Adrien VI en 1522). C'est dans une de celles-ci que vint le grand humaniste Erasme de Rotterdam en 1521 rencontrer son ami le chanoine écolâtre (chargé de l'enseignement), Pieter Wijchmans.

Anderlecht était à l'époque un tout petit village, à la campagne, dans lequel habitaient seulement 300 âmes, c'est pourquoi Érasme écrivit à son ami français Guillaume Budé, qu' il avait suivi son conseil en venant à Anderlecht, car lui aussi voulait se mettre à jouer au paysan ! Bien que son séjour fut bref, il marqua profondément les esprits, puisque au xviie siècle, on venait déjà en "pélerinage" voir la maison "où avait vécut le grand Erasme". Aujourd'hui, cette maison abrite à la fois un musée qui conserve des œuvres anciennes (des tableaux de primitifs flamands, des sculptures, des meubles) et un centre d'études riche de milliers de livres précieux dans lequel de nombreux chercheurs y poursuivent l'oeuvre scientifique d'Erasme.

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La Maison d'Érasme organise aussi avec la librairie Quartiers Latins des promenades en français sur le thème "Érasme à Bruxelles" avec le conférencier Emmanuel Dekoninck.



La Maison d'Erasme abrite également des Sociétés savantes

-FNRS, Groupe de contact Histoire de l'humanisme et des réformes
Bruxelles-Liège
Le Groupe de contact réunit des chercheurs universitaires travaillant en Belgique. Il organise deux fois par an une journée, alternativement, autour d'un thème humaniste ou d'une problématique religieuse.
Présidente: Marie-Élisabeth Henneau (ULg), Vice-Président: Franz Bierlaire (ULg), Secrétaire: Alexandre Vanautgaerden (Maison d 'Érasme)



-FISIER
La Maison d'Erasme abrite le site de la Fisier (Fédération internationale des sociétés et instituts pour l'étude de la Renaissance) dont le but est d'encourager, de promouvoir et de coordonner, sur un plan international, les études et recherches scientifiques sur la période de la Renaissance sous tous ses aspects. Président Philip Ford (IANLS), Trésorier Catherine Magnien (SFDES), Secrétaire Alexandre Vanautgaerden (Maison d'Érasme).

-Institut interuniversitaire d'Histoire de la Renaissance (IHR)
Bruxelles
La Maison d'Érasme abrite le site de l'Institut interuniversitaire d'Histoire de la Renaissance qui réunit des membres du corps professoral des deux universités bruxelloises, francophone (ULB) et néerlandophone (VUB), et des chercheurs seiziémistes affiliés à cet institut. Président Arnout Balis.

 


Voir également:


L’Eloge de la folie, message clandestin d'une culture qui va fonder l'homme sur le refus ou l'amour

Un billet sur un livre traitant de la Maison d'Erasme

 

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La Maison de Tante Léonie-Musée Marcel Proust a pour cadre la maison de Jules et Elisabeth Amiot, oncle et tante paternelle du futur écrivain. Enfant, il y passa des vacances entre six et neuf ans. A la pittoresque cuisine de Françoise, au salon oriental de l'oncle Jules, aux chambres de Marcel et de Tante Léonie, s'ajoutent les souvenirs familiaux et les portraits des amis de l'écrivain

  


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" Il y avait déjà bien des années que, de Combray, tout ce qui n’était pas le théâtre et le drame de mon coucher, n’existait plus pour moi, quand un jour d’hiver, comme je rentrais à la maison, ma mère, voyant que j’avais froid, me proposa de me faire prendre, contre mon habitude, un peu de thé. Je refusai d’abord et, je ne sais pourquoi, me ravisai. Elle envoya chercher un de ces gâteaux courts et dodus appelés Petites Madeleines qui semblent avoir été moulés dans la valve rainurée d’une coquille de Saint-Jacques. Et bientôt, machinalement, accablé par la morne journée et la perspective d’un triste lendemain, je portai à mes lèvres une cuillerée du thé où j’avais laissé s’amollir un morceau de madeleine… " (Marcel Proust, À la recherche du temps perdu)

 

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La Maison de tante Léonie-Musée Marcel Proust, qui a été aménagée en 1954 par Ph.-L. Larcher, a pour cadre la maison de Jules et Elisabeth Amiot, oncle et tante paternelle du futur écrivain. L'enfant y passait ses vacances, entre six et neuf ans, et il dut y renoncer à cause de ses crises d'asthme. Dans le roman, c'est là que tante Léonie offre rituellement au héros la Petite Madeleine qui bien des années après, fait renaître tout Combray. La maison, avec son jardin fleuri, sa pittoresque cuisine, son salon oriental, les chambres de Marcel et de tante Léonie, les chambres Weil, ainsi que le musée et la salle Nadar, rassemble tous les souvenirs liés à l'écrivain. Sa visite est à compléter par celle du Pré Catelan, jardin exotique créé par Jules Amiot, et devenu, sous la plume de l'écrivain, le parc de Tansonville et par celle du château de Villebon

 

Le Pré Catelan:

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Le Château de Villebon:

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Dans la réalité, château du duc de Sully, ministre d'Henri IV, dans l'œuvre de Marcel Proust, château de Guermantes, cette demeure historique privée et habitée, que rois et chefs d'état honorèrent de leur visite, est une imposante forteresse du XIVe siècle avec sa Cour Renaissance à laquelle on accède par un pont-levis toujours en état de marche ; elle est baignée par des douves en eau et entourée d'un parc aux belles perspectives avec ses daims, pièces d'eau et canaux. Visites en français ou anglais du 15 avril au 30 septembre. Pour les groupes sur réservation, pour les individuels les 1er dimanche d'avril à octobre, à 15h30. 28190 Villebon. Tél. 02 37 37 35 63

 

Maison de Tante Léonie
4-6 rue du Dr Proust
28120 Illiers-Combray
France

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PARTIR

12272731853?profile=originalJe pars sans bouger et il n'y a pas de retour

On ne part pas écrivait Rimbaud

On ne cesse de partir et les voyages ne sont pas ceux qu'on croit

Cette mer qui n'existe pas derrière les peupliers est pour moi plus réelle que la mer ...

Guy Goffette (Les derniers planteurs de fumée)

Figure de proue d'un grand voilier Brésilien ,( image AA )

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journal de bord, mardi 17 mai 2011

Un éventuel futur président de la république française se retrouve menotté aux Etats-Unis. Parce qu'il aurait tenté de violer une femme de chambre, là-bas. Paraît que le gaillard a déjà été visé dans des affaires judiciaires. Une Française, ce matin, entendrait aussi porter plainte. Certaines infos, concernant l'agression sexuelle de l'accusé, démentiraient que cette histoire est un coup monté. Contre toute attente, cette histoire pourrait ... ne pas profiter à "l'encore actuel" président de la république française.

 

Que dire ?

 

Un champion du marathon a fait une chute mortelle, depuis le deuxième étage de sa maison.

 

Des boîtes noires d'un avion ont été recueillies après avoir passé vingt-trois mois au fond de l'océan.

 

Que dire ? Que penser ?

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J'aime la nuit!

 

La nuit t’emmène aux rayons des baisers

Aux frisons des miroirs

Aux larges de l’essentiel

Aux promesses du ciel

Au mythe de la vie !

 

La nuit m’emmène aux tourbillons des sensations

Aux brouillards des miroirs

Aux ruines de l’essentiel

Aux orages du ciel

Aux averses du « pourquoi » ?

 

Monia Boulila

http://boulila.fr.nf

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Exposition - vente

Le 10 septembre prochain,  journée" portes ouvertes" à mon atelier à Bois Colombes (92270 - France)

Venez nombreux découvrir plus de mille peintures  sur toiles, papier, carton, et bois.

Qu'on se le dise!!!

 

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journal de bord, lundi 16 mai 2011

Un instantané.

 

Hier, en reprenant le train.

 

Arrivé à la première halte (Nivelles) ...

 

Mon voisin (de compartiment) se lève. A la quatrième vitesse. Il a les jambes ... croisées. Un objet, qu'il doit emporter, tombe. J'ai le réflexe de vouloir le ramasser. Il me dit : "non, ça va". Je laisse dire, je laisse faire. En une fraction de seconde, il récupère l'objet avec un de ses doigts de pied. Il file dans la pièce, la case d'à côté, où une chaise roulante l'attend. Il s'assied sur son trône, sans égratignures. Trois s'condes plus tard, grâce à l'aide de deux personnes, sur le quai, il a quitté le train.

 

J'avais capté le gars, déjà, quand je m'étais assis à côté. Gentil. Souriant. Sans complexes. Sans chichi. En train d'écouter "un peu de tout" dans son baladeur.

 

Divine éclaircie !

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