Le président du FMI, en France, est toujours dans de beaux draps. Le frère de la femme de chambre "violée" a témoigné. Le drame se s'rait passé vers treize heures. L'entourage du président dément : DSK (Dominique Straus-Kahn) aurait quitté l'hôtel un peu après onze heures. Les avocats pourraient changer leur stratégie de défense. Un rédacteur aurait assisté à une "exécution médiatique".
Un destin se brise-t-il dans les yeux du monde entier ?
Où est la vérité, dans tout ça ?
"A mon avis, il a violé !", disait, catégoriquement, hier matin, une dame que je rencontre chaque matin, au p'tit bistro où je vais prendre mon café, avant d'aller bosser. "Quelle preuve a-t-on ?", me suis-je permis de demander. "Il l'a déjà fait", répond-elle. J'insiste pas. Logiqu'ment, elle a raison. N'empêche que ... on n'a aucune preuve tangible. En se basant sur un passé "peu reluisant" pour justifier un présent, qui, d'office, ne l'est pas (surtout quand des évén'ments sont là), on peut déboucher sur des erreurs judiciaires, aussi. L'histoire regorge d'exemples.
Au 18ème siècle, un homme a été roué pour le meurtre de son fils. Sur base de "preuves". Mais on n'a jamais rien pu certifier. L'affaire Callas, si mes souv'nirs sont bons.
Dans les années 70, y a eu l'affaire du ... pull over rouge. Un homme est passé sur l'échafaud. Il présentait tous les signes visibles, suite au meurtre d'un enfant. Et ... il avait, paraît-il, une tête pas sympa. Après la mort de l'accusé, on s'est rendu compte qu'il était innocent.
J'aim'rais tant voir, en entier, le film "Douze hommes en colère", sorti en 1957. J'ai pu en voir des extraits sur "youtube". Un gars est accusé de meurtre. Sur douze jurés, onze sont convaincus de la culpabilité de l'accusé. Avec des arguments qui tiennent, apparemment la route : on a retrouvé le couteau qu'il a utilisé (un qu'on ne trouve pas dans le commerce), il a déjà un casier judiciaire rempli (maison de correction pour avoir attaqué un instituteur, vol de bagnoles ...). Tout concorde. Les préjugés des jurés, liés aux antécédents, ne font rien pour atténuer, alléger l'affaire. Seul, un juré (interprété par Henry Fonda), sans être certain de l'innocence de l'accusé, n'est pas sûr à cent pour cents de sa culpabilité. Les preuves s'avèrent, à ses yeux, toujours un rien foireuses. Et je crois qu'il finit par avoir raison.
Belle leçon !
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