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12272733461?profile=original"Emile ou De l'éducation" est un traité de Jean-Jacques Rousseau (1712-1778), publié à Paris chez Duchesne ["A  Amsterdam chez Jean Néaulme"] en 1762.

C'est en mai 1762 que l'Émile est mis en vente à Paris; l'ouvrage est confisqué par la police quelques jours plus tard. En juin, condamnation du texte par la Sorbonne et le Parlement: l'Émile est brûlé. Ce même mois, l'Émile et Du contrat social sont brûlés à Genève où Rousseau est décrété de "prise de corps". Les années 1761 et 1762 sont pour Jean-Jacques des années si terribles qu'il a pu lui-même confesser qu'elles l'avaient conduit au bord de la folie. Il s'est persuadé en 1761 que le manuscrit de l'Émile a été intercepté par les jésuites afin de le "corriger". Rousseau se défend contre tant d'attaques: la Lettre à Christophe de Beaumont, les Lettres écrites de la montagne ne feront qu'aggraver son cas.

Le texte de l'Émile est le complexe résultat de plusieurs années de méditations au sujet de l'éducation. Dès 1740 Rousseau a écrit le Projet pour l'éducation de M. de Sainte-Marie. Pourtant l'Émile ne saurait être réduit à un traité pédagogique. L'éducation est inséparable d'une conception de l'enfant, de l'homme, d'une théorie du développement du corps et des facultés de l'esprit; elle implique aussi un système sociopolitique et la considération fondamentale de l'existence de Dieu. En ce sens l'Émile est comme la somme de la philosophie de Rousseau.

L'ouvrage comporte cinq livres sans qu'aucun sous-titre n'explicite leur contenu à l'exception du livre V: "Sophie ou la Femme". Le livre I considère que si la première éducation de l'enfant doit revenir à la mère, il n'y a plus de femmes qui acceptent aujourd'hui d'assumer ce rôle naturel. Il faudra donc suivre la voix de la nature que sait entendre le précepteur en l'absence des parents naturels. Dans la première époque de sa vie, l'enfant apprend à parler, à manger, à marcher. Réduit à quelques sensations, il n'a pas de conscience de lui-même. Le livre II expose le lent développement des sens de l'enfant, de cette raison sensitive ou puérile qui accède aux idées simples par combinaison de sensations. Parvenu à la maturité de l'enfance, l'élève est libre et heureux. Le livre III expose comment Émile, l'élève, parvient aux premières idées abstraites, non point par l'usage des livres mais par des comparaisons d'expériences. Au terme de sa quinzième année, il est prêt à comprendre les relations avec autrui. Le livre IV retrace l'accès de l'élève à la sociabilité, à la conscience de la différence des sexes, au sentiment de l'existence de Dieu ("Profession de foi du vicaire savoyard"), à la rationalité, à la citoyenneté. Le livre V traite de l'éducation qu'a dû recevoir Sophie, la compagne promise. L'ouvrage s'achève sur l'annonce de la naissance d'un enfant. En fait, il y a une suite: "Émile et Sophie ou les Solitaires", deux lettres au précepteur qui témoignent de la fin catastrophique d'un si beau rêve éducatif.

Au XVIIIe siècle se développent des conceptions sur l'éducation qui relient la formation de l'homme à celle du citoyen vertueux; la fermeture en avril 1762 des collèges jésuites rend urgente une réflexion sur le caractère public que doit prendre la pédagogie. Rousseau admet bien cette finalité, mais avant de former un citoyen, il faut se préoccuper de former un homme à partir d'un enfant qui, précisément, n'est ni l'un ni l'autre.
Le but de l'éducation consiste donc moins à former l'homme qu'à le transformer. "Tout est bien, sortant des mains de l'auteur des choses: tout dégénère entre les mains de l'homme" (livre I). L'état civil humanise la bête bipède mais en même temps la dénature. L'éducation est à l'homme ce que la culture est aux plantes; elle doit "suppléer" à la perte du bon naturel, restaurer sous une autre forme l'harmonie, le bonheur perdus. La finalité de l'éducation de l'individu est en parfait accord avec celle que poursuit le corps politique dans Du contrat social. Mais dans l'Émile, Rousseau tente de souligner que cet accord repose sur un héroïque exploit. Car l'homme naturel est autosuffisant, unité absolue, présence à soi; l'homme civil n'est qu'une unité fractionnaire, il n'existe que relativement au corps social; les institutions publiques dénaturent complètement l'individu, alors qu'il s'agit dans le cas de l'enfant Émile de retrouver, si faire se peut, les traces enfouies du naturel. Rousseau construit le modèle fictif d'un enfant mâle, orphelin, qui n'a de relations qu'avec un seul précepteur. La théorie éducative ne pourra manifester sa cohérence que si l'élève est considéré comme "l'homme abstrait", sans attaches familiales (la famille est bien naturelle mais elle ne remplit pas ses devoirs, les mères n'allaitent plus, et les pères, qui devraient élever leurs enfants sous peine de perdre le droit de procréer, ont perdu toute autorité). C'est sur cet enfant imaginaire que va s'exercer une éducation d'abord purement négative, dont le principe est non de gagner du temps mais d'en perdre, de soumettre la volonté anarchique et impérieuse de l'élève, non point à la volonté pour lui incompréhensible d'autrui, mais à la nécessité des choses qui est la meilleure des "disciplines".

Éduquer sera donc laisser se développer, selon les mouvements de notre nature, des facultés qui sont à l'état virtuel. En ce sens la théorie de Rousseau est génétique. Dans le style courant alors de l'empirisme sensualiste, Rousseau admet que l'homme est d'abord un être sensible: il entre en contact avec les objets extérieurs par la sensation, qui est à la fois affection intérieure et signe de l'existence des choses hors de soi. La combinaison des sensations, de plus en plus complexe, engendre la possibilité de la comparaison, source des premiers jugements, des premières idées. L'accès à l'abstraction, qui est un résultat, est tardif: le précipiter par une instruction livresque que l'enfant ne peut comprendre, c'est ruiner le développement harmonieux des facultés, c'est vicier l'ordre. Ce n'est que progressivement que l'enfant pourra accéder aux valeurs morales, à la distinction du bien et du mal, au juste sentiment de la propriété (la terre appartient à celui qui la travaille). Élevé à la campagne, habillé en paysan, l'enfant pratique le travail manuel (vertu évangélique de la menuiserie et de la charpenterie!) et comprend peu à peu la résistance des lois de la matière. Éduquer, c'est toujours mettre l'enfant à l'école des faits: parce qu'ils ne dépendent pas de la volonté, ils permettent précisément de prendre conscience de l'existence de la volonté, de ses pouvoirs et de ses limites. Se mettre à la portée des facultés de l'enfant c'est aussi ne lui donner à lire que ce qu'il peut comprendre. Le premier livre d'Émile, sorte de résumé - fictif encore - de ses propres expériences, est Robinson Crusoé. Toutes les lectures qu'il pourra ensuite faire devront obéir au même principe: ne rien apprendre dans les livres que ce que l'expérience peut enseigner.

Mais alors, si l'expérience sensible est la source de toutes nos connaissances, comment l'enfant devenu jeune homme pourra-t-il accéder à la notion du créateur de la nature? C'est dans le livre IV de l'Émile que Rousseau expose sa théorie de l'existence de Dieu et de la religion naturelle. Il relate la méditation d'un vicaire savoyard, pauvre et honnête, mal vu par son Église. Ce discours - la "Profession de foi" - aurait été tenu à Jean-Jacques, donc au précepteur, en Italie. Ce texte fondateur (parmi d'autres à l'époque) de la notion de religion naturelle valut à Rousseau critiques et condamnations officielles, tout particulièrement parce qu'il nie la nécessité de la Révélation et réduit la religion à son usage éthique. L'homme ne peut se passer de croire, l'état de doute le plonge dans le désespoir. C'est par l'examen de soi-même que chacun peut trouver des preuves de l'existence de Dieu. La première vérité que chacun rencontre est le sentiment de sa propre existence: "J'existe et j'ai des sens." Il y a hors de moi une matière qui cause mes sensations. Mais, à l'évidence je suis doué d'une force active, je suis capable de jugement. La matière morte ne peut rendre compte de cette activité, pas plus que de ses propres mouvements. Est donc requise une cause pour rendre intelligible la motion du monde. Cette cause est une volonté (le premier article de foi). La matière possède des lois qui ont été établies nécessairement par une intelligence (le deuxième article de foi). Un être doué de volonté et d'intelligence qui organise et maintient l'univers s'appelle Dieu qui se manifeste dans ses oeuvres et en sa créature. En méditant sur lui-même, l'homme découvre qu'il est constitué de deux principes, incompatibles et cependant unis: son corps est matériel, ce principe passif l'entraîne dans la pesanteur des passions. Mais l'homme est aussi composé d'une autre substance qui se manifeste par la volonté dans son essence: la liberté. Or la liberté est inconcevable (et elle existe, mes actes délibérés le prouvent) sans une âme immatérielle (le troisième article de foi). Rousseau, fidèle ici à la tradition du dualisme cartésien, récuse tout matérialisme. La portée de l'empirisme sensualiste achoppe devant l'évidence intérieure de la spiritualité de mon âme. En fait, le matérialiste est un mauvais sensualiste qui ne sait pas entendre l'évidence: il est sourd. C'est à la liberté qui est de l'ordre de l'esprit que Rousseau impute l'existence du mal: en ce point encore, il reste cartésien et malebranchiste. Le mal moral est de même nature que le mal social et politique: "Ôtez nos funestes progrès, ôtez nos erreurs et nos vices, ôtez l'ouvrage de l'homme, et tout est bien."

Choisir entre le bien et le mal est la puissance de la conscience intime, principe inné, en droit incorruptible, s'il est vrai qu'elle est un "instinct divin". Mais elle peut être étouffée: c'est pourquoi il faut la retrouver dans sa pureté première et faire alors appel à une raison bien éduquée. Les religions révélées sont inutiles, voire néfastes. Mais l'athéisme (Robespierre dira qu'il est aristocratique) nuit au peuple: les athées "ôtent aux affligés la dernière consolation de leur misère, aux puissants et aux riches le seul frein de leurs passions".

Il reste à Émile, en possession de solides vertus et d'un métier honorable, à entrer dans la vie sociale: il faut le marier et en faire un digne citoyen. Le livre V de l'Émile a pour titre "Sophie ou la Femme". Sophie est le paradigme sage de toute femme telle que Rousseau la rêve et le précepteur l'accomplit. La femme, Rousseau n'en doute pas, est inférieure par nature à l'homme et doit être formée entièrement pour lui et pour son rôle d'épouse et de mère. Le système d'éducation de la fille doit être contraire à celui du garçon. La femme est du côté de la naturalité, mais elle en est tellement proche qu'elle ne peut accéder à la culture; elle est trop habitée par son sexe, d'où sa passivité, sa faiblesse, mais aussi ses excès passionnels. Il faut lui imposer la pudeur. La femme, toujours par nature, est l'être du masque, de l'apparence: perpétuellement dans l'enfance, elle n'atteint jamais vraiment l'âge de la raison qui est viril. Point donc besoin de l'éduquer à quelque activité conceptuelle: l'exercice de la vertu et la soumission aux volontés du mari lui suffisent. Sophie, comme ses consours, échappe à la longue formation génétique des facultés de l'esprit, apanage masculin. La "moitié du genre humain", curieusement, n'est pas digne de la théorie empiriste-sensualiste censée pourtant rendre compte de l'évolution de toute l'espèce. Sophie ne relève que d'une histoire domestique. En matière de foi, Sophie n'a pas droit à la "Profession de foi" du vicaire. Elle doit avoir la religion de sa mère, puis celle de son mari. On ne lui enseigne qu'un catéchisme élémentaire qui fonde son obéissance. Bien entendu, Sophie n'a aucun rôle politique à jouer, et ne porte le titre de citoyenne que dans la mesure où Émile est citoyen.

Émile devenu homme entre dans l'état civil. Rousseau rappelle alors les thèses fondamentales du Contrat social: le corps politique ne peut être fondé sur la force, qui ne fait pas le droit; l'esclavage sous toutes ses formes est injustifiable. La liberté est l'être même de l'homme, elle ne peut être aliénée comme une chose. Le vrai contrat constitutif d'un peuple est l'acte par lequel chacun "met en commun ses biens, sa personne, sa vie et toute sa puissance sous la suprême direction de la volonté générale" (livre V). Par la volonté générale qui exprime la raison en chacun, le citoyen contribue librement à constituer les lois auxquelles il se soumet comme sujet. Contre l'existence de représentants (la volonté générale ne se délègue pas), Rousseau prend le parti de la démocratie directe qui ne peut fonctionner que dans des petits pays où règne l'égalité de propriétés médiocres. Les différences trop grandes entre les richesses sont le pire ennemi de la liberté.

L'Émile ne dissimule aucune des apories, voire des contradictions qui peuplent l'oeuvre de Rousseau. Au problème du bon législateur (comment le former alors même qu'il fait les lois?) correspond celui du bon précepteur: où le trouver? L'éducation de l'individu Émile n'entre-t-elle pas en conflit avec les exigences de la fonction de citoyen? Peut-on à la fois être homme et citoyen? Lorsque Émile quitte son pays, ne déclare-t-il pas qu'en cessant d'être citoyen, il devient de plus en plus homme? Rousseau radicalise d'autre part la théorie courante, alors, de l'infériorité de la femme, être second au service de l'homme. Mais en radicalisant cette conception il la fait exploser. Sophie n'a pas appris qu'il y a une nécessité qui dépasse la volonté humaine; elle ne se résigne pas à la mort de ses parents et de sa fille. Émile l'amène alors, pour la distraire, à Paris, lieu d'une perdition à laquelle Sophie n'a pas non plus appris à résister. Dans le texte qui fait suite à l'Émile, intitulé "Émile et Sophie ou les Solitaires", on assiste au renversement du destin que le précepteur avait prévu pour son élève. Émile quitte Sophie infidèle, quitte sa patrie, devient esclave à Alger où il fait l'expérience du travail forcé, organise la grève des esclaves et parvient à faire accéder aux Lumières son gardien tyrannique. Étrange odyssée de la conscience d'un homme qui découvre la cruauté du monde. Il n'aurait pu atteindre à cette lucidité sans la trahison bien involontaire de sa femme, victime d'une fallacieuse éducation.

L'Émile est tenu pour un traité d'éducation qui a inspiré des théories pédagogiques "non directives" soucieuses de la nature et du développement spécifiques de l'enfant. Son influence philosophique fut considérable et contestée: Kant, d'abord adepte de Rousseau, finit par douter de la bonne nature enfantine et proposera une théorie de l'éducation fondée sur le dressage et la discipline, seuls susceptibles de redresser la nature tordue; Hegel a vu dans la contradiction de l'homme privé et du citoyen la caractéristique de la tension insurmontable qui mine la société civile bourgeoise.

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Haïkus: Apolitique

Une branche d’olivierAux quatre coins du ventCœurs tremblotants……………………Grondement du cielDrapeaux, ailes aux nuagesAfflux humain……………………Colombes blesséesCris d’hommes, cris de femmesEn marche vers la lumière20/05/11 Nada
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SUR LE BANC...

Sur le banc où elle vient s'assoir

Juste les jours de gros cafard

Il s'ajoute à sa réflexion...

Des coins furieux de déraison!

 

Pourtant si le printemps est beau

On peut entendre les oiseaux

S'enivrer des senteurs de rose

Oublier du chagrin la cause!

 

Sur le banc dit : Du souvenir...

On pourrait sans nul doute guérir...

Mais l'envie se fond en larmes

Le corps en rien ne désarme!

 

Alors si l'âge est bien présent

Le coeur est celui d'une enfant...

Il ne comprend pas l'amalgame

Qui d'un amour peut faire un drame!

 

Sur le banc donc, elle attendra

Peu importe ce qu'on en dira...

Il y a des cas de folie

Qui font espérer en la vie!

J.G.

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Dommage collatéral.

Des coups sourds résonnent dans le vide d'une cave sordide, ils se répercutent sur le revêtement des planchettes des armoires, sur les murs gris, des petits poings de chair et d'os, qui heurtent le métal froid de la cage inhumaine dans laquelle il se débat, s'ensanglantant la viande, se meurtrissant dans l'espoir futile de briser sa prison, trop forte pour un enfant de six ans. Il n'avait pas compris le déroulement des événements, trop brusques. Le monsieur était souriant, avait l'air sympathique et sincèrement ennuyé d'avoir perdu son chien. Il lui avait demandé s'il l'avait aperçu, lui avait demandé de l'aider à le retrouver. Dans sa tête, la voix de sa maman, comme un signal d'alarme subconscient lui avait soufflé dans l'oreille qu'il ne devait pas y aller, que c'était dangereux, mais trop doucement ou elle n'avait pas trouvé les mots pour qu'il écoute. Puis il avait été trop tard, quand le monsieur avenant avait changé de visage, l'enfermant dans ses bras puissants et lui avait mis un mouchoir, imbibé de chloroforme, sur la bouche. Il s'était réveillé dans ce caisson, par la fenêtre, percée de trous lui permettant de respirer, duquel il apercevait l'incandescence d'un néon, blafard, s'entrecoupant par intermittence, qui lui faisait un peu mal aux yeux, mouillés de larmes, et depuis il tapait pour que quelqu'un l'entende, pour ne pas être seul avec la peur, il frappait sur sa cage, car son instinct animal lui disait de le faire. Bang, bang, bang...  Lundi, 10h30, un matin comme tous les autres pour Raymonde, préposée à l'accueil du supermarché de quartier, comme tous les autres, jusqu'à ce qu'un homme, qu'elle avait vu entrer sans y attacher plus d'importance que ça, les clients se ressemblent tous à la longue, s'approche dans l'allée fruits et légumes à gauche de son comptoir, tenant à la main un enregistreur. Comme un walk-man, mais sans les écouteurs, dont le bruit, mis au maximum de puissance, produisait un son irritant, un bang, comme une balle de tennis rebondissant par terre ou contre un mur, sur un rythme soutenu, comme Steve McQueen dans la Grande évasion. Elle se leva de sa chaise et se rendit d'un pas leste jusqu'au gêneur, pour qu'il arrête ce tintamarre. L'homme se mit à brailler des phrases incohérentes, à propos d'un enfant, qu'il fallait qu'ils sachent, que cela ne pouvait plus durer, qu'il ne le supportait plus, qu'il avait agi parce qu'il fallait que quelqu'un agisse, et d'autres propos semblables, marmonnés ou trop étouffés pour qu'elle comprenne. Elle dut appeler la sécurité, qui une fois sur place rattrapa l'individu, qui avait pris la fuite, beuglant, vociférant, qu'ils neutralisèrent avec difficulté, le plaquant au sol, lui enserrant les mains et les pieds au moyen de liens de contention solides. Une dizaine de minutes plus tard, trois policiers du commissariat, situé à proximité, vinrent s'enquérir de l'affaire et l'emmener, toujours très agité, cherchant à défaire ses entraves qui, merveille de la technologie moderne, se resserraient d'autant plus qu'il appliquait de force contre celles-ci. Les clients attérrés de ce charivari inhabituel, regardaient la scène, tels ces conducteurs passant près d'un accident, scrutant la tôle fracassée à la recherche d'un bout de tripes, ou se dépêchant de s'éloigner, ne tenant pas à être mêlés à quelque chose, quel que soit ce quelque chose.  Lundi, 11h, une voiture banalisée s'arrête d'un crissement de pneus sec devant le commissariat de la rue des Tulipes noires, petite rue au demeurant tranquille. Le conducteur descend, claque la portière, ouvre du côté passager. Ses deux collègues extirpent le forcené, qui s'est fortement assagi depuis son arrestation, ne produisant que de vagues mots sans suite, semblant se parler à lui-même, et l'emmènent, les pieds détachés, le tenant par les bras, par précaution, jusqu'à l'intérieur. Là, ils se signalent à l'accueil, expliquent sommairement la nature des faits et emportent l'homme, jusqu'à l'une des pièces attenantes, pour procéder à son audition. Ils l'assoient sur une chaise, fouillent ses affaires pour trouver ses papiers d'identité, recherchent la présence de substances psychotropes, qui expliqueraient son accès de "fièvre acheteuse" de tout à l'heure et posent sur le bureau l'enregistreur, qu'ils écouteront avec soin, si besoin est, dans le cadre de l'enquête.  Des hommes en uniforme passent, des bruits de téléphone, de portes, des voix, il regarde les murs, les affiches, les classeurs derrière le policier assis en face de lui, qui attend, regarde ses papiers, ouvre son portable, document-type : procès-verbal, l'enregistreur un peu cheap et au son légèrement criard, qu'il avait un jour acheté dans une solderie, mais qui lui avait permis d'enregistrer les pleurs du gosse, ses coups de poings contre la paroi de son vieux frigo à la cave, le cadenas rouillé qui tressautait sous les impulsions, mais qui tenait bon, on savait construire du bon matériel dans le temps. Cela avait encore été assez simple, le tout avait été d'oser franchir le pas, de bien sentir sa proie, un enfant pas trop pourri par la télé, qui soit assez naïf pour se laisser approcher et se laisser convaincre par ses bobards. Cela avait été, hihihi, un jeu d'enfant de l'enlever. Le policier écoute la bande, fronce les sourcils, il réécoute, me regarde ennuyé, il me demande ce que cela signifie, pourquoi j'ai fait tout ce chahut au magasin. La raison de l'esclandre, c'est que je voulais qu'on m'écoute, que je n'en pouvais plus du chaos de ma vie, partie en vrille. Il me parle, il veut savoir ce qu'il y a sur la bande, me pose des questions qui me flottent dessus, je me contente de le regarder, l'oeil absent, il n'a qu'à chercher, c'est lui le policier, après tout, il n'a qu'à bosser, je ne vais lui mâcher la besogne.  Mon téléphone sonne, je décroche, je regarde l'écran de l'ordi, j'ai lancé une recherche dans le fichier au nom du triste sire que j'ai devant moi, qui continue de me nier superbement, mais on a l'habitude des taiseux, son passé parlera pour lui. Un dossier apparaît, mince, fait de petites choses, trouble de l'ordre public du à l'ivresse, bagarres dans des bars, crash-down alcoolique, cellule de dégrisement après qu'une patrouille l'ait trouvé étalé dans les géraniums d'un commerçant. Tentative de suicide par le gaz, après que sa femme l'ait quitté à l'issue d'un divorce houleux, emportant les gosses comme prise de guerre, ce qui lui avait snipé le moral. Pour se raccrocher à quelque chose, il s'était lancé à corps perdu dans le travail, alignant les heures supplémentaires comme Von Richtoffen les avions ennemis, jusqu'à l'écoeurement, jusqu'au burn-out inévitable. Un petit tour chez les psys, pour soigner sa dépression et sa santé, malmenée par la malbouffe, frôlant la flatline. En fait juste un pauvre type, avachi dans son siège devant moi, aux contours flous et fuyants, armé d'un enregistreur à la mords-moi-le-pif, dont je ne comprends pas un foutre mot.  De la buée se forme sur la vitre, je n'arrive plus à voir à travers, il fait chaud, j'ai du mal à respirer, je pense à ma maman, elle est toujours là quand j'ai peur, quand je me suis fait mal, mais là, elle n'est pas là et j'air peur, peur de ne pas m'en sortir.  Le combiné plaqué contre l'oreille, j'écoute tout en acquiesçant de temps en temps. Mon interlocuteur se trouve être un agent, d'un autre commissariat, il me demande si nous n'aurions pas par hasard retrouvé un enfant, qui se serait perdu, hier en fin d'après-midi, vers 17h, 17h30. Sa mère, paniquée, proche de l'hystérie, était venu au soir dans son bureau, désespérée, racontant comment elle était allé avec son fils dans le parc, pas loin de chez eux, comment elle avait été distraite par une amie perdue de vue et avec laquelle elle avait papoté quelques instants, échangeant leurs numéros, leurs mails, tout ça tout ça, puis la sale impression, l'inquiétude grandissante quand Frédéric n'avait pas répondu à ses appels, comment elle avait couru à travers le parc, criant son nom, le coeur battant la chamade, les gens la regardant comme des méduses échouées sur un brise-lame, et depuis l'angoisse de l'attente. Dans un premier moment, nous n'avions pas bougé, pensant à une fugue ou à la perte accidentelle de l'enfant, qui finirait par réapparaître de lui-même, lui conseillant de retourner chez elle, de continuer de chercher, que Frédéric allait forcément revenir, que nous allions lancer des recherches de notre côté. Mais, au matin, exténuée, n'ayant vraisemblablement pas dormi, et accompagnée de proches, elle s'était représentée à l'accueil, morte d'inquiétude, demandant des nouvelles. Les faits étaient troublants, mon instinct d'enquêteur me disait qu'il devait y avoir un lien entre l'enregistreur et cette disparition, je réécoutai encore plusieurs fois l'enregistrement, des coups sourds, des pleurs, peut-être ceux de l'enfant. Il pouvait tout aussi bien avoir capté les bruits d'un film à la télé. Si au moins, j'arrivais à le faire parler. Il sourit, tel un zombie souriant, il jubile, il a gagné ses quinze minutes de gloire, il sait que je sais qu'il sait. Que c'est lui. Et si je le frappais, juste un petit peu, le secouer, juste pour qu'il parle, ou tout cas qu'il arrête de sourire. Moi, il s'en fout, mais la mère arrivera peut-être à le déstabiliser, c'est un coup à tenter. Je reprends le téléphone, je demande que la mère vienne. Une voiture l'amène d'urgence, les proches sont priés de rester en-dehors de ce qui va suivre, que je ne veux que la mère. Elle entre, il se retourne, ils se toisent du regard. Pour la première fois, il détourne les yeux, mal à l'aise, ses yeux à elle le foudroient. Il soutient mal leur éclat, il sent qu'elle a senti, que son masque d'impassibilité va se fissurer, que la vérité pointera derrière, qu'encore une fois il est le loser de l'histoire. Finalement, il craque, entre deux sanglots et des "je suis désolé" morveux, de la salive plein les mots, il avoue avoir enlevé l'enfant, pour qu'on s'intéresse à lui, qu'il ne voulait pas lui faire de mal. Il indique la cachette où il l'a placé, redemande pardon à la mère, qui ne l'écoute déjà plus. Elle est emmené par une patrouille jusqu'à l'adresse, ils descendent le petit escalier tortueux et casse-gueule qui mène à la cave. Le silence règne, peut-être est-il trop tard ?, elle efface la buée sur le verre, elle voit son petit inerte au fond de l'habitacle. Elle se met à frapper le frigo comme une folle, un policier fait sauter le cadenas et soulève le gosse qui, mort de fatigue, s'était endormi.                    

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

 

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Patrimoine: Le Musée Barbey d'Aurevilly

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Le musée consacré dans sa cité natale à l'auteur des Diaboliques a été aménagé dans la demeure familiale qu'il habita jusqu'à l'âge de dix-huit ans et qu'évoquent les plus belles pages de son journal intime, le Mémorandum de 1864. A l'étage de cette maison datant de la fin du XVIIIe siècle et qui a conservé ses cheminées, son pavage, ses lambris, ses plafonds anciens, dans des pièces qui ont fait l'objet d'une restauration soignée, le visiteur voit :
- la chambre jaune où des portraits, des tableaux, des suites d'illustrations témoignent du caractère régionaliste de romans comme Une vieille maîtresse, L'ensorcelée, Le chevalier Des Touches, Un prêtre marié et Une Histoire sans nom.
- la chambre bleue, avec mobilier de l'époque de l'enfance de l'écrivian.
- des portraits de famille, et le buste en bronze qui a inspiré à Léon Bloy La Méduse Astruc (dépôt du Musée du Louvre).
Des collections considérablement enrichies rappellent la vie, l'oeuvre, les amitiés de Jules Barbey d'Aurevilly. Citons parmi les précieux manuscrits, Deuxième Mémorandum, Le cachet d'Onyx, un très grand nombre de lettres autographes de Barbey d'Aurevilly, ou à lui adressées par des contemporains célèbres, des éditions originales et ouvrages somptueusement reliés, mais aussi des vêtements et divers objets lui ayant appartenu.

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Musee Barbey D'aurevilly, renovation intérieur Musee Barbey D'aurevilly, saint-sauveur Musee Barbey D'aurevilly, renovation

Musee Barbey D'aurevilly, renovation intérieur Musee Barbey D'aurevilly, saint-sauveur Musee Barbey D'aurevilly, renovation

A propos du bicentenaire de la naissance de Jules barbey d'Aurevilly

 


Saint Sauveur le Vicomte
64 rue Bottin Desylles
50390 Saint-Sauveur-le-Vicomte

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L'arme à l'oeil.

Un coup de rouge

Sur fond de ciel azur histoire de refroidir la planête
Voila bien une question d'actualité
Les couleurs chaudes  
participent elles au réchauffement climatique, les couleurs chaudes, les orgasmes, les prouts......? 

Arrêtez tout
Et que seul survive le Bleu Klein.

Aseptisez les lieux d'aisance,

les cieux, les bleus à l'âme, l'arme à l'oeil... 
 La peinture qui illustre cette reflexion  fait partie d'une série  qui place le dedans dehors


Sorte d'écorché en mouvement 

courir_dans_2_80x100.jpg
"Courir dans" 80 x 100 octobre 2006

gegout © adagp2011

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Haïkus: Mille et une feuilles

Rayon ambréLa rose est jauneSenteur de miel……………À l’aubeUn bourgeon éclosJoues roses………………Vent fouLe rosier est affoléAiles de papillons………………Pétales rouge sangMille et une feuillesSes lèvres baccara………………Douce briseCœur de la rose blancheAbeille boit une lampée…………………Au petit matinUne touffe de boutons d’orGrains de rosée…………………20/05/11 Nada
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Je t’aime a-t-il dit

Je t’aime a-t-il dit, une volée de papillons a  frémi  dans mon sang, les abeilles ont  rampé dans mes veines, mon cœur  s’est envolé ainsi que la dextérité  de mes mains, j’ai écrit les grenades  et j’ai enlevé les pépins au poème,  je l’ai pressé jusqu’à ce que le sens  de la vie perde connaissance.

 

Je t’aime a-t-il dit, le temps s’est assoupi pendant une dizaine d’années ou plus,  au moment où le visage est pomme et le rêve un ange cueillant  la lumière et m’offre une lune et un morceau de sucre.

Je t’aime a-t-il dit, des tempêtes ont soufflé, des villes ont disparu, les cartes se sont errées sur son visage, la ville est retournée à la ville, elle a dansé un tango avec le temps sur le balcon  du temps, et tous les balcons  se sont courbés devant elle.

 

Je t’aime a-t-il dit, des caravanes de fourmi  se sont massées dans mes pores tremblotant, montant, descendant et se déchainant au moindre contact, à la moindre  probabilité  qu’il dise encore : je t’aime.

 

Je t’aime a-t-il dit,  mes jardins ont soufflé sur l’automne, il s’est transformé vert humide dans mon corps.

 

Je t’aime a-t-il dit, le ciel s’est écroulé sur moi et sur mes tristesses,  il m’a entendu dire : oh ciel, je ne peux te supporter, descend dans ma main, prends le bleu et retourne, et toi la rose, bois-moi  pour que tu ne dors plus, bois-moi, je suis, dès  cet instant,  ta source et ton eau pure et douce.

 

Je t’aime a-t-il dit,  les branches des vignes ont trembloté, les roseaux ont  éclaté, le champ s’est enivré et s’est mis à chanter, le bucheron a eu pitié du bois.

 

Je t’aime a-t-il dit,  les beignets se sont arrondis,  les verres ont libéré le bruit de leurs  boissons. La prière est annoncée, les minarets ont  lancé leur  appel, les cloches ont sonné, l’aïd a lancé ses youyous : à la vie !

 

Poème de Sonia Khader

Traduit par Monia Boulila

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journal de bord, vendredi 20 mai 2011

J'espère, de tout coeur, sam'di, si je réarpente les chemins de Compostelle dans la région de Dinant, après avoir rejoint la N95, tomber (enfin) sur le sentier Christiane (renseigné dans le topo guide), joindre en aval (à 100 mètres) la Tête du Lion, le mémorial du Club Alpin Belge et la Meuse (sur la gauche) sous les massifs du Belvédère, de Louis-Philippe et de la jeunesse.

 

En attendant ...

 

Je prendrai déjà mon bâton de pélerin, ce vendredi, en allant au boulot pour la dernière fois ... avant la semaine de 4/5ème qui s'annonce.

 

Je m'enthousiasmerai sans doute, en prenant le tram, en lisant la pancarte, rue de la Brasserie, annonçant un réaménagement futur de la chaussée, avec des trottoirs plus larges.

 

Bien sûr, un "toute boîte" (publicité) est encore prévu(e) pour la tournée. Mais bon. Ce ne s'ra p'têt pas mortel. Hier, on en avait deux (des "toutes boîtes") et je suis quand même rentré "relativ'ment' dans les temps.

 

Tiens ! Au 27, rue des Champs Elysées, un nouveau venu, un nouveau client s'appelle ... Halliday.

 

Ce soir ...

 

Je particip'rai, en tant que chanteur, aux Zapérocontes, dans le Centre Ville. Je me suis juré de prendre mon accordéon diatonique avec moi et de faire un essai, avec cet instrument, en public. Je peux déjà (sommair'ment, mais sûr'ment) me débrouiller avec une ou deux chansons. 

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Passion

Adieu les amours imaginaires

L’euphorie

Les yeux assassins

Les baisers d’incendie

Les étreintes douces

La gorge perforée

Le cœur morcelé

Les vertiges

Bonjour

L’azur étendu

Le soleil neuf

Les tilleuls en fleurs

Les roses roses

Le chant des mésanges

Les boutons d’or

Les pâquerettes

L’herbe tendre

Bonjour le monde

19/05/11 Nada

 

 

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sefl-portrait à poils

Je passe du temps à arracher mes nombreux poils, ça pousse de partout ces machins là!! Très souvent, je n'en fait rien , mes poils rejoignent d'autres poils par terre, formant d'énormes moutons noirs et....gris; qqs-fois ils deviennent dessins.
Je vous dévoile mon auto portrait à POILS version pudique (ce n'est pas encore un blog de Q)
 Voilà un de mes 1ers post sur ce blog en septembre 2006.
Encore 2 articles.. et je passe la barre des mille pages sur sans-pitre.
Over blog pourrait me faire un Kdo au millième post..!!
gegout© adagp 2011
self-portrait-ai--poil.jpg


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Pollinisation et biodiversité

Le Musée Martin-Duby  d'Auriol se pare des couleurs du printemps et se fait volage...

Exposition du 4 juin 2011 au 21    aout 2011 : Pollinisation et Biodiversité avec A la Croisée des Arts Auriolais les artistes se sont lachés sur le thème. Je ne vous dirai pas mon secret, je l'afficherai le 4 .. et si le coeur vous en dit mon secret se dévoilera en musique et en image tout au long de l'été dans le dit Musée.

2 conférences  organisées par le Groupement Apicole...(GAeG) "la place de l'abeille dans la pollinisation" le 18 juin 18h et "de l'abeille au miel"  25 juin 2011 18h (meme adresse le musée)

Nos amis de l'ASPA (association de Sauvegarde du Patrimoine auriolais) présente les enjeux de la pollinisation dans la biodiversité.

Une expo pour tout les ages, et tout les goûts....en plus l'entrée est gratuite

 

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Hanche

"Tes hanches dessinent le bassin de l'envie"

 

HANCHE

 

Sur nos corps nus

nos hanches se dessinent,

les tiennes sont plus fines

 

Négligemment, tu adoptes le déhanchement

pour me montrer leurs délicieuses courbes 

et ta taille délicate qui initie leur évasement.

 

Mes mains s’accrochent à tes hanches

comme le lierre sur la pierre

pour monter vers la lumière

 

Distraitement, tu m’invites à te suivre

dans ta démarche voluptueuse

quand tu traverses la pièce inondée de soleil

 

Tes hanches qui ondulent chatoient sous mon regard joyeux

mes yeux s’attachent à ton corps quand tu respires

mon envie crie sous le sel de ta peau brune.

 

Région de passage,

tes hanches découvrent le bassin de l’envie

et puis caresser tes fesses aux rondeurs imminentes !

 

Et je sculpte tes hanches

remplies de fantaisies

à la lumière de la vie.

 


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♦ Un soir, depuis le premier amour du monde

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J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, sans savoir vraiment pourquoi

Je ne vais qu’à la larme des yeux au papier buvard

A force de rester là, au bout de ma cigarette

 

Je ne comprends pas l’échec qui rend triste et se répète

Comme si c’était impossible une marche à contre temps

Etre fort de ses amours c’est peut être trop demander

Ils ont toujours deux côtés, et bonheur et peur d’un crime

 

Pourtant toi tu dors et rêves, tu es telle une nuit de lune

Je me dis cette chance de te savoir mon soldat

Par les armes de tes bras, ma citadelle à mes jours

Mes poumons en Amazone, et qui font que je respire

 

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, la cause est question des soirs

Dans les plis du silence, toujours d’émotion en trop

Ca coûte ce qu’on dispute au nombre des cigarettes

 

Je me dois de faire avec un semblant de solitude

De l’homme qui s’inquiète d’un jour passé et qui n’est plus

Ah le temps et l’obsession, et qui ne peut des amants

Définitivement heureux, même d’un déjeuner sur l’herbe

 

Pourtant toi tu dors, je t’aime, au dessus tes épaules

Nues, et repos aux baisers que je t’ai abandonnés

Comme à la plage d’été, à l’instance du frisson

Du désir de recommencer jusqu’à tes lèvres premières

 

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, quand je mélange aux beaux jours

Les dépressions en arrière, et des jardins en hiver

Au doute et à l’antichambre, au dégoût des cigarettes

 

Je ne peux que faire avec l’incertitude intérieure

A trois pas des Joconde, des dames aux camélias,

Des marchandes de saisons, des Juliette de romans

De mes belles passantes, de mes énigmes troublantes

 

Pourtant toi tu dors, je t’aime, au nom de toutes ces femmes

De tes cheveux aux chevilles, de l’ombre à ton soleil

Du matin à ton sommeil, au loin et en traits distincts

Toi qui peux les rassembler mais qui est pourtant unique

  

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, pour me réclamer du temps

Pour promettre d’être fort puisqu’on ne peut échapper

Aux amours qu’on consume, aux cendres des cigarettes

 

Je ne peux que faire avec ce qui occupe tant de place

Aimer, c’est rien d’autre à vivre, et c’est rien d’autre à mourir

D’un sourire à l’eau de pluie, et de la rue à son lit

D’un cœur d’enfant sur un mur, à la flèche qui demeure

 

Pourtant toi tu dors, je t’aime, à te faire de l’enfance

Au-dessus de tes yeux clos, à t’imaginer la couleur

Bleue des choses de douceur, et dans la couche d’un ciel

A tout faire pour qu’il tourne  ton rêve comme un manège

 

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, quand je suis parti ailleurs

A vouloir jouer du temps, comme d’un engin fait exprès

Pour repasser dans les ronds des fumées de cigarettes

 

Je me voudrais faire avec du papier et de l’encre

Le nouveau calligramme de l’exposition des fleurs

La trame à la dentelle des robes qui vont au bal

La fête à l’inspiration par les amours et leurs lettres

 

Pourtant toi tu dors, je t’aime, toi qui n’es nulle demande

Sans des réponses simples, comme un et un qui font deux

Un clin d’œil à la photo, un lac pour se regarder

N’importe quand pour parler, n’importe où des journées pleines

 

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, quand désormais je comprends

Qu’il était trop beau sans mots, en l’écrivant, il perdrait

Bien des clés des mystères où s’éteint ma cigarette

 

Il me faudra faire avec ce que l’écrivain trouve en route

L’essentiel de tout génie, ce n’est qu’autour d’un soleil

Des êtres, des planètes d’amour à vivre et mourir     

Comme on ne peut écrire mais qu’on voudrait bien rejoindre

 

Avec toi qui dors, que j’aime, toi mon talent, ma richesse

Ma nouvelle matinale et ma fronde en mots chéris 

Mes yeux comme bel homme, mon appétit de demain,

Mon secret n’est rien d’autre que de l’amour qui me dure

 

J’écris peut être depuis le premier amour du monde

Quand je ne peux l’écrire, mais sais-tu finalement

Les deux premiers amants m’éloignent de tout regret

Elle et Lui ne savaient pas qu’ils inventaient la merveille

 

Pendant que tu dors, je t’aime, encore plus, d’impatience

De venir à ton réveil, pour me rassurer de ça  

Elle et Lui ces inventeurs qui nous font portraits pareils  

Comme c’est permis depuis le premier amour du monde  

 

© Gil DEF. 02.08.2009

- La Douce Accordance -

 

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LE TOURMENT/SERMENT D'AMOUR

Le tourment d’amour

 

Par André Chamberland, artiste peintre

et philosophe d’un soir

 

La maladie d’amour frappe l’homme de façon aussi violente qu’inattendue. Ce tourment descend vite de la tête et s’installe dans l’estomac et dans le plexus solaire, dans les tripes de l’homme. C’est là que l’homme aux épaules nues montre sa plus grande vulnérabilité. Les épaules s’affaissent et il place les deux mains dans ses poches, recroquevillé sur lui-même, pris  dans un bloc trop petit pour lui. Le tourment prend toute la place, déguisé en douce rose, cachant ses épines. Une fois la fleur dans l’humain, elle  occupe tout l’espace, toute la place.

 

Les épines tassées contre les bords saignent le cœur de l’homme qui laisse écouler quelques larmes de sang. Mais lorsque l’homme se rend compte que la rose ne porte pas d’épines (c’est plutôt le rosier qui les porte), le tourment se transforme en serment d’amour, tout aussi puissant que le tourment mais plus agréablement engageant.

 

Seules les tripes comptent. La tête s’éclipse de même que les bras et les jambes. De toutes façons, ces membres ne lui servent plus à rien. L’homme concentre toutes ses énergies sur ce tourment. Il se met en mode de survie. L’homme reste seul à se défendre ou à s’y complaire. Il en meurt ou il en vit, selon qu’il l’accepte ou qu’il le rejette. L’amour dérange tout; l’amour arrange tout. En guise d’acceptation, il voit déjà la tête imaginaire de son amour se posant au creux de son épaule.

 

Le mien fait des jaloux !

 

 

André Chamberland

Artiste peintre et portraitiste

Trois-Rivières (Québec)  andre.cham@sympatico.ca

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journal de bord, jeudi 19 mai 2011

Voilà, je n'aurai pas mes deux jours de congé, demain et après-demain. Je ne pourrai donc me rendre aux Cabarets d'Albert, à Eghezée, où je m'étais inscrit. Ce n'est que partie remise.

 

Faut dire : plus d'un, à la poste, ont demandé congé aux mêmes dates, probablement. Et ... selon le chef (qui accorde ou refuse les jours de congé que vous demandez), y a pas assez de réserves pour assurer les services non couverts. Ca fait partie du jeu. Et les priorités, dans les demandes (de congé) sont toujours accordées à ceux qui ont demandé les dates en premier lieu.

 

Pas grave. Faut dire : je patinais, les derniers temps. J'avais envie de me rendre à Eghezée, les 19 et 20 mai. Mais, dans l'état de fatigue, de surmenage, j'avais du mal à me décider à aller remplir ma feuille de congé. Je remettais ça à demain. Continuell'ment. En me disant : ce qui arriv'ra arriv'ra.

 

J'ai, heureus'ment, assez de compensations heureuses demain et après-demain.

 

J'aurai peut-être le temps, tout à l'heure, après le boulot, de passer à l'Institut Géographique de la Cambre, à Ixelles. Là, ils vendent des cartes d'état major, des guides de sentiers de grande randonnée, des guides de sentiers de Saint-Jacques de Compostelle. Il se fait que, sam'di matin, je l'ai décidé, je me lève tôt, je prends ma guitare, j'enfourche des vêt'ments et je m'envole sans doute jusque Dinant, Hastière. Je compte y poursuivre les ch'mins de Saint-Jacques, là où je les ai laissés. Faut dire : l'été revient. Faut dire : les journées sont de plus en plus longues. Autant en profiter. J'espère, sur les ch'mins, tenir le coup le plus longtemps possible. Peut-être, après Hastière, j'irai jusque Beauraing, Doische. Je dépass'rai la frontière, qui sait. Comme j'ai toute la s'maine prochaine de libre (mon 4/5ème, au boulot, trouve sa relâche, hi hi hi).

 

Demain soir, vers 19 heures 30, je fil'rai, comme chaque jeudi (quand je ne suis pas trop crevé), à la réunion des ... émotifs anonymes. Oui, depuis deux ou trois mois, je suis entré dans l'bazar et je ne m'en plains pas. J'y rencontre plein de gens, sensibles comme moi, émotifs comme moi, qui partagent leur vécu, leurs questionn'ments, leur sensibilité. Quand l'un s'exprime, personne ne le contredit, personne ne le juge et tout le monde a le temps de parole qu'il désire. Une règle : garder l'anonymat des autres qui participent à ces réunions. Je ne cit'rai aucun nom. Je ne racont'rai rien de ce qui s'y dit. Même si, quelquefois, je le regrette, tant les témoignages sont riches et intéressants, et je suis persuadé que, parmi les lecteurs, pas mal (d'entre eux) pourraient aussi en profiter.

 

A tout hasard ...

 

Si certains étaient intéressés et souhaitaient en savoir plus ...

 

Y a sept centres en Belgique. Trois, à Bruxelles, je crois. Un à Louvain-la-Neuve. Un à Liège. Un autre à Mont-sur-Marchienne (près de Charleroi). Quant au reste, je ne sais plus. Si certains souhaitent obtenir plus d'explications concrètes, je leur propose de me contacter ... et nous en discut'rons en privé.

 

Quant à vendredi, après l'boulot ...

 

Eh bien, je peux encore chanter quelque part. A défaut de prester à Eghezée, eh bien, il reste encore les légendaires Z'apéro-contes, à la Fleur en Papier Doré, à Bruxelles. Là où les conteurs (en priorité) et les chanteurs peuvent s'exprimer en scène ouverte, s'ils arrivent vers 19 heures et s'ils s'inscrivent le plus vite possible.

 

Je reste optimiste.

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L' E X I L

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L’EXIL

 

 

 

 

Te voilà l’exilé de ces villes conquises

        Et tour à tour perdues

Esquisses d’entrechats perruques de marquises

        Tant de voix s’y sont tues

 

 

Tu ne sauras jamais ce que le soir déguise

        A ton âme éperdue

Cités – Festins de rois immenses qui aiguisent

        Ta faim jamais repue

 

 

Tu es seul dans la tour au sommet isolé

        Cette fois bien plus proche

Que tu ne fus jamais des célestes palais

 

 

        En vain tu t’y accroches

Toi le roi devenu mendiant triste et moche

        De ton rêve en-allé

 

 

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"coeur d'artichaut"

"T'as un coeur d'artichaut !"

 

Je l'ai déjà entendue, cette expression.

 

"T'as un coeur d'artichaut !"

 

Parmi mes ami(e)s, plus d'un(e) me l'a déjà dite, sans méchanc'té aucune.

 

"T'as un coeur d'artichaut !"

 

J'ai quand même du mal à la digérer, cette expression. Peut-être que ... je la comprends mal. J'entends : "t'as pas le coeur solide", "t'as pas le coeur fidèle", "tu changes de coeur comme de chemise", "t'as pas de volonté", "t'es un faible de caractère". Toutes ces images me pèsent. Toutes ces images me font très très mal ... au coeur. Mais c'est p'têt juste une question de sémantique.

 

"T'as un coeur d'artichaut !"

 

Je me suis renseigné. Le sens réel de cette expression, c'est avant tout : quelqu'un dont le coeur s'emballe, s'enflamme vite ... en amour.

Ah !!!!

En effet, je m'enflamme vite devant les regards féminins qui me font de l'effet. Oui. Très vite, je décolle.

Parfois ... cinq, six, sept fois sur une seule et même journée. J'en ai même pas honte.

 

Mais ... qu'à c'là ne tienne, même lorsque j'ai le coeur en émoi, même lorsque je vibre à fond la caisse dans le soi disant "jeu" de la séduction, c'est rar'ment un feu de paille, mon coeur s'attache, mon coeur est fidèle, et y a toujours un je ne sais quoi, chez la demoiselle, que j'apprécie et que j'ai envie de connaître.

 

J'aim'rais toutefois préciser.

 

J'entends facil'ment mon coeur qui bat lorsque je rencontre ... des gens, au sens le plus général. Des personnes âgées. Des gosses. Et ... des femmes, bien sûr. Je craque pour des chiens, des chats, des chevaux, des oiseaux, aussi.

 

Qu'on ne s'y méprenne pas. Parmi les nombreuses "femmes" que je croise sur ma route, y en a aussi plus d'une qui touche mon coeur, sans déclencher pour autant un ... désir physique. Et ... parmi celles qui me plaisent, me mettent en appétit, avec lesquelles je pourrais ... dormir, passer la nuit, faire l'amour, toutes ne remuent pas forcément mon coeur (ou mon âme), toutes ne me laissent pas forcément des traces impérissables.

 

Bien sûr, bien sûr ...

 

Beaucoup de filles, de femmes me font voler. Caroline, Valérie, Bénigne, Suzanne, Karine, Delphine, Stéphanie ... on se comprend. Prises chacune(s) séparément, vous m'inspirez plein'ment. Les chansons que j'écris (en mentionnant vos prénoms) le prouvent. Si les circonstances l'avaient voulu, c'est peut-être, c'est sûr'ment avec l'une d'entre vous que j'aurais construit un chemin d'amour ... durable.

 

Jolies fleurs qui poussez le long des chemins ...

 

C'est même pas l'attrait du sexe, ni du lit qui me lie, me relie, me scotche à vous. C'est votre présence. Une salopette avec un pull à col roulé gris derrière ... une façon de sourire ... une façon de tenir votre paquet de cigarettes ... une façon de dire "si je peux me permettre" ou "y a pas d'souci" ... une façon de couper vos ch'veux (ou de décider de les laisser repousser) du jour au lend'main ... un accent étranger ...

 

Lorsque je me confie à des proches qui peuvent m'entendre ...

Lorsque je leur dis, en direct, ce que j'écris ici plus haut ...

 

Il y en a qui me répondent : "C'est curieux !"

D'autres me disent : "C'est drôle, je suis comme toi !" ou "Tu me fais penser à ..."

 

Une autre tranche de gens me posent la question suivante : "Qu'est-ce que madame en pense ?" ou "Que dirais-tu si ta femme faisait la même chose ?"

Franch'ment, j'aime pas beaucoup ça. D'abord, plus d'un s'imagine que je cherche absolument à coucher à droite et à gauche. Bon, à chacun ses projections !

D'autres (surtout des femmes !) se mettent, à leur niveau, à la place de ... la mienne. Sans la connaître, forcément. Mais en s'imaginant (sans doute avec les meilleures intentions du monde) ce que "ma femme" pourrait ressentir. J'en connais même qui m'ont déjà ... fermé la porte (en voulant sout'nir "ma femme")

 

"Qu'est-ce que madame en pense ?"

 

D'accord, j'aime l'empathie. D'accord, cette question a sa logique, par rapport à ce que je raconte ... quand j'évoque ma propension à tomber facil'ment amoureux.

 

"Qu'est-ce que madame en pense ?"

 

 Je la trouve plutôt saumâtre, cette question. Il est clair que ... lorsque j'évoque, sans complexe, ma propension à tomber facil'ment en émoi devant pas mal d'oiseaux féminins, je parle de moi, rien que de moi. Et j'ai envie d'être écouté, par rapport à ce que je ressens. L'entourage extérieur n'a plus rien à voir. Ma propension naturelle à tomber amoureux, c'est quelque chose qui me concerne. Point barre. Même si pas mal de "jolies demoiselles" entrent dans cette sphère. D'accord, je pourrais garder ça comme ... jardin secret. Mais c'est plus fort que moi : j'ai besoin de partager ce que je ressens, ce que j'éprouve.

 

"Qu'est-ce que madame en pense ?"

 

 Là, on aborde carrément un autre sujet. Qui n'a plus aucun rapport. Vous me mettez à mal quand vous me posez cette question. Vous m'obligez (directement ou indirectement) à vous fournir des renseignements que je ne souhaite pas. Fichez la paix à "madame" ! Ce qui se passe entre elle et moi ne vous regarde pas. Sauf ... si je décide de vous en parler.

 

Et puis ... y a quand même une marge entre ...

 un chemin d'amour, qui se construit jour après jour, pas à pas, avec les hauts et les bas, avec une personne qu'on aime par dessus tout, qu'on n'échang'rait contre aucune autre

et

des émois, des emball'ments "fleur bleue", des désirs d'assouvir des fantasmes, des emball'ments sexuels qui sont des instantanés fréquents et quotidiens, qui font du bien à la libido, qui vous transportent au septième ciel,

 mais qui ne remplac'ront jamais le chemin d'amour .

 

Je parle en connaissance de cause.

 

Et même s'il y a "parenthèse" (ce mot est plus noble que "couch'rie") sur le côté.

 

Ca ne prouve encore rien. Dormir auprès d'un ange féminin (qui n'est pas notre légitime), lui faire l'amour, la combler, c'est encore ... rien qu'un moment qu'on partage, à un moment donné, avec une personne. Ca ne remet même pas forcément en question un ch'min d'amour, en route depuis un certain temps.

 

La barbe !

 

Ce qui est vrai, par contre ...

Ce qui est même dang'reux, par contre ...

 

C'est le risque, si on partage physiquement un moment avec un bel oiseau (alors qu'on est engagé ailleurs), de s'attacher, de se sentir déchiré entre deux coeurs, de ne plus savoir vers où on va, de finir par tout bousiller (faute de se rendre vraiment disponible). Et là, il faut être prudent. Il est important aussi ... de se rapp'ler qu'on dispose de vingt-quatre heures par jour (souvent moins et jamais plus).

 

Je me dis souvent, aussi ...

 

Après avoir vécu plein'ment mes émois (dans ma tête, dans mes rêves surtout) ...

Y a toujours un moment où je décante.

Quand je pense à la "dame de coeur" qui m'accompagne depuis pas mal d'années, et à l'égard de laquelle je reste prudent dans mes déclarations (elle m'a demandé de respecter son intimité et je respecte son choix) ...

Quand je m'imagine ... repartir à zéro, dans la réalité, avec un autre "bel oiseau" qui, a priori, me comblerait peut-être plus dans un domaine (mais sûr'ment beaucoup moins dans un autre domaine) ...

Quand je compare ...

Quand je pèse le pour et le contre ...

Je n'hésite pas un quart de seconde. J'aime plein'ment "celle qui m'accompagne". Je reste imprégné d'elle. Et ... aucune autre, selon moi, n'arrive à sa ch'ville. Je n'ai pas peur de cheminer jusqu'à la mort avec elle (je n'ai pas souvent eu ce sentiment-là, auparavant, dans d'autres relations, à une certaine époque, qui s'avéraient sérieuses).

 

Ceci dit ...

 

Les "bels oiseaux féminins", qui émoustillent mon coeur (et le reste), lors de mes tournées de facteur, mes passages dans l'tram, mes arrêts aux terrasses de Bruxelles ou de Limoges ...

 

Je leur garde, bien sûr, tout un espace, aussi. D'amitié. D'attirance. De confiance. Etc. Digne des ciels bleus et des orages qui passent et repassent, dans les mille et mille tourbillons du quotidien. Quand j'aime, j'aime. Quand je ressens, je ressens. Je m'efforce, chaque jour, d'en être conscient, de l'assumer et d'en faire quelque chose. Foi de ... coeur d'artichaut !

 

Fidélité ou infidélité ?

 

Vaste débat !

 

Je pos'rais volontiers la question à bien des gens que je côtoie ... qui vous prônent la fidélité à tout rompre, qui sont prêt(e)s (quand ça les démange brusquement) à tout vous donner par amour (comme si vous étiez le seul et l'unique) et qui, un jour, vous plaquent parce qu'ils (ou elles) réalisent subito qu'ils (ou elles) se sont trompé(e)s (alors que ... les défauts qu'ils découvrent brusquement, vous les aviez déjà), qui réitèrent le même scénario avec un(e) nouvel(le) élu(e) et ne vous donnent plus jamais de nouvelles. Comme si vous n'aviez jamais existé. Tant pis si ... vous vous tapez la tête au mur. Tant pis si ... vous crevez dans la rigole. Ce n'est plus leur problème. Et ... on ne peut rien faire. Ils (ou elles) sont encore dans leur droit.

 

Les "coeurs d'artichaut" sont plus solides, plus tenaces, plus fidèles en amour qu'on ne l'imagine.

 

 

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VOYAGE

"Ne pas se regarder, ni se toucher

Sentir uniquement la ferveur des mots,

Sentir uniquement la chaleur d'une autre réalité

Et percevoir la pulpe des doigts qui s'adonne aux idéaux"

 

Je voyagerais bien haut...

 

Vanessa Lena

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Haïkus : Au bord de l'eau


Ciel printanier

Fillette au bord du lac

Le colvert mange des mies de pain

…………

Lueur dorée

Vent sur l’étang

Rides dans l’eau

…………….

 

Un dimanche matin

La brume se dissipe sur le marais

Envol des poules d’eaux

…………………

Au bord du ruisseau

Colonie de foulques dans la mare

Battements d’ailes

 

Le 18/05/11 Nada

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