Sur le banc où elle vient s'assoir
Juste les jours de gros cafard
Il s'ajoute à sa réflexion...
Des coins furieux de déraison!
Pourtant si le printemps est beau
On peut entendre les oiseaux
S'enivrer des senteurs de rose
Oublier du chagrin la cause!
Sur le banc dit : Du souvenir...
On pourrait sans nul doute guérir...
Mais l'envie se fond en larmes
Le corps en rien ne désarme!
Alors si l'âge est bien présent
Le coeur est celui d'une enfant...
Il ne comprend pas l'amalgame
Qui d'un amour peut faire un drame!
Sur le banc donc, elle attendra
Peu importe ce qu'on en dira...
Il y a des cas de folie
Qui font espérer en la vie!
J.G.
Commentaires
Très beau poème Jacqueline, tout en rimes et d'une grande sensibilité.
Egalement très beau texte complémentaire de Gil.
Merci à vous.
Bonsoir Gil,
Je découvre votre commentaire... et oui il y a heureusement certains lieux qui surgissent du hazard où on peut l'espace de quelques instants déposer les bagages douloureux, se resourcer dans la solitude et le souvenir, et repartir vers la vie...
Merci pour les commentaires, le vécu et le regard amical...
Belle soirée à vous
Jacqueline
Bonjour Jacqueline,
Je connais ce banc qui appartient aux personnes qui sont de grandes déchirures, une faille béante qui ne peut se refermer, ni se soigner. Je connais ce banc qui n’a pour moi n’a pas de lieu précis puisqu’il perd facilement le décor réel et n’accepte que la solitude même là où des gens passent puisqu’ils ont toute latitude de ne point vous voir, vous parler et de vous ignorer.
Je connais ce banc différent de tout banc utile à quelque repos, à quelque reprise de respiration, à quelque conversation, à quelque admiration d’un parc en feuillages, d’un bord de mer, ou de jeux d’enfants. Je connais ce banc immatériel d’une difficile justice entre les périodes de sa vie, qui fait assise entre une vie qui n’est plus et une vie qui continue. Sur ce banc, j’y ai plaidé, et je plaide toujours l’heureuse nostalgie qui fait preuve d’avoir tant vécu d’amour, même considérée comme folie de me sentir différent du dehors et du dedans, et d’avoir une mémoire qui déborde, efface par instants le temps présent.
Qu’elle le veuille ou non, la vie qui continue doit comprendre qu’elle ne serait pas à tout nier d’une vie d’avant la faille et sans lui rendre une saine justice de ce quelle était au point d’en faire à jamais la chère écriture de portraits vivants, et quelque folie comme sorte de prière insensée.
J’aime beaucoup votre texte d’autant plus qu’il me parle …
J’aime aussi le soin que vous avez apporté à sa forme et à sa construction …
Bonne journée. Amitiés. Gil
Communiqué par Michel Vergaelen:
Merci à Jale pour le joli conte et l'image poétique de la femme qui se perd dans la brume... mais reviendra demain...perdre son regard dans la mer...
Merci à Mariel pour le regard émouvant de sa femme sur le banc...
Merci à tous pour votre intérêt constant et vos commentaires si divers et valorisants, il est fort agréable d'être comprise!
Belle fin de week-end