Quand frères ou soeurs longtemps vivant éloignés,
A la courte vie s'y voient confrontés,
S'appellent, ont envie de se retrouver,
Et rejouer rires, éclats du temps passé !
GCM
Pensée du jour.16/6/2025
Toutes les publications (16037)
Il n'y a pas de plus beau voyage qu'en soi ;
Les grandes épopées au bout du monde,
Rimant avec bagages, visas, caméras,
Rendent ces courses usantes moins profondes !
GCM
Pensée du jour.15/6/2025
Le sérieux
Rien n’est vraiment sérieux,
Là je suis très sérieux,
Ni la mort, même Dieu,*
Ne sois plus malheureux
Décroche donc tes masques,
Rôdant dans ta volière,
Surtout le tien qui braque,
Il n’a plus de mystères
Rien n’est vraiment sérieux,
L’univers, l’infini,
Tu en as plein les yeux
Et ce beau paradis ?
Surtout pas cet argent
Qui fait courir les gens,
Ne cherche pas non plus
A être reconnu
Rien n’est vraiment sérieux,
Ni ton père, ni ta mère,
Ils sont déjà au cieux,
Qui en parle sur terre ?
Profite de l’instant,
A l’horizon terrasse
L’oiseau de l’inconscient
T’a trouvé une place
Rien n’est vraiment sérieux
A part ton goéland,
Il est ton âme et Dieu
Celle de toi enfant
le 16-5-2025
*Le vieux barbu
Chers artistes, amies, amis, collectionneurs et habitués de notre galerie,
Cette fête afin de remettre gracieusement les deux derniers volumes, nouvellement parus, aux artistes ayant bénéficiés d’un article d’art sur leurs expositions en 2023/recueil n° 12 Tome I & II. Ainsi que les six diplômes d’art aux artistes sélectionnés par un jury de professionnel.
La collection « États d’âmes d’artistes » reprend ainsi dans 14 volumes 164 artistes peintres, sculpteurs et photographes ayant exposés dans la galerie entre 2012 et 2023 et publié par « Les Éditions d’Art EAG » !
Lien de l’annonce de la remise des recueils 2025 :
Lien du reportage photos sur la remise des recueils 2025 :
Lien vers la page événements actuels et à venir :
https://www.espaceartgallery.eu/category/evenements/
Lien vers la présentation des espaces et des artistes :
https://www.instagram.com/espace.art.gallery/
Lien vers le plus grand Rooftop d’Europe !
Situé au cœur de Bruxelles, entre le célèbre quartier Sainte-Catherine et celui de la Bourse, et à deux pas de la Grand-Place, le plus grand bar/restaurant et espace événementiel d’Europe, ouvert toute l'année, en extérieur comme en intérieur, sera ravi de vous accueillir pour offrir à vos invités une vue à 360° sur Bruxelles avant ou après votre visite !
Lien vers cette plateforme touristique où la galerie est présente :
« autres activités » + https://www.kayak.fr/Brussels.32869.guide
Lien vers le nouveau Centre d’art dans le quartier :
https://cloudseven.be/home-of-frederic-de-goldschmidt-collection/
Situé au centre-ville dans le quartier bruxellois de la mode et du design.
Lien vers Bruxelles bouge comme le prouve cet article :
Bien cordialement,
Jerry Delfosse
Galeriste
*
Fondateur et propriétaire de l’Espace Art Gallery,
Les Éditions d’Art EAG & EAG Studio’s
Co-fondateur et propriétaire du réseau Arts et Lettres 3.0
Administrateur général
Président de jury pour décerner un diplôme d’art
Membre d’un jury international à Corsica Art Fair
*
Rue de Laeken, 83 à B 1000 Bruxelles - Belgium
GSM: 00.32.497. 577.120
https://www.espaceartgallery.eu/
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Lien pour visionner les 225 vidéos et 99.000 vues sur YouTube
La toupie tourne depuis la nuit des temps,
Noir et blanc, chaud et froid se succèdent sans fin,
Oiseaux et papillons s'éveillent au printemps,
Alors pourquoi compter sur les doigts de la main ?
GCM
Pensée du jour.10/6/2025
J'aimerais vous parler d'une découverte, ou plutôt, d'une redécouverte, grâce au bel article de Véronique Bergen : "La littérature ou l'infini de la Baleine blanche ", article consacré au livre de Myriam Watthee-Delmotte : " Indemne . Où va Moby Dick ?" et paru dans "Le carnet et les instants", le 22mai 2025. "Au travers d'Ishmaël le témoin, écrit l'autrice, au travers de la voix de celui qui est l'indemne - et non l'innocent ou l'intact , souligne-t-elle, les dix-sept chapitres interrogent sur la place de la littérature dans nos existences, ses sortilèges, les puissances, les affects qu'elle nous lègue"
Je parlais de redécouverte...Moby Dick , comme d'autres "classiques" a fait partie des découvertes ,des lectures, dès mon enfance. Non pas grâce à une édition "Jeunesse",mais parce que le livre était là, dans la bibliothèque familiale et qu'il nous était raconté, le soir, avant de dormir....Contrairement au "Merveilleux voyage de Nils Olgersson à travers la Suède" , qui se trouvait à deux pas et qui me faisait rêver, je trouvais cette histoire sombre et dangereuse. Achab était un personnage de conte, entre l'Ogre et Barbe bleue et, la Baleine blanche, un monstre issu des profondeurs, comme le poulpe géant de "Vingt mille lieues sous les mers"...D'autant plus que les illustrations que nous appelions "images" étaient , paraît-il, réalisées à l'encre de Chine, la Chine du "Lotus bleu" et de " je- vais- vous-couper-la -tête", ce qui ajoutait au mystère, à l'inquiétude...
Comme dit si bien Herman Melville :" J'ai voyagé entre les océans et les bibliothèques".
Depuis les éditions complètes jusqu'aux éditions expurgées ou adaptées , depuis les déboires, les découvertes, les rencontres et les commentaires d'Ishmaël, en passant par les cartons poussiéreux de l'oubli ou de l'indifférence et les moments passés en servant de cale-meuble ou de piédestal, le livre d'Herman Melville traverse les époques, traverse la vie, nous fait part de ses réflexions et de ses états d'âme... Enfin, son havre de paix, inconnu et inattendu, hors de toutes cartes, se trouve être , à la fois,un endroit de rencontres, de dialogue et de repos.
Ishmaël doit sa survie en mer au cercueil de son ami, auquel il s'est accroché :" Les requins ,paisibles,glissaient à mes côtés et les aigles sauvages de la mer avaient le bec au fourreau...".Il est le seul témoin, il s'auto-investit d'une mission. Et, comme le dit si bien Véronique Bergen :" Tout témoin a besoin d'un témoin. Le mousse du Pequod a besoin du mousse d'un navire nommé littérature. Myriam Watthée-Delmotte est ce mousse dont Herman Melville n'a pas écrit la partition".
" Avez-vous terminé ? demanda doucement don Sebastian Oui senor Alors, dites-moi, je vous prie , si, en votre for intérieur, vous êtes bien convaincu que cette histoire est vraie pour l'essentiel. . Elle est si extraordinaire, la tenez-vous d'une source sûre, pardonnez-moi si j'ai l'air d'insister" .
- " La littérature ou l'infini de la Baleine blanche" - Véronique Bergen. "Le carnet et les instants", 22mai 2025.
-" INDEMNE Où va Moby Dick ?" - Myriam Watthee-Delmotte -Illustration de couverture Christophe Chabouté . - ACTES SUD 2025.
-"Moby Dick ou le cachalot " - Quatro GALLIMARD.
-" Moby Dick" - Herman Melville. GF Flammarion.
.
"
Train de nuit
Comme un train dans la nuit
A emporté ma vie
Sur les rails des envies,
Brûlant mes utopies
Au tempo de mon cœur,
A des deux cents à l’heure,
En reflet mes mémoires
Sous un tunnel, trou noir
Comme un train dans la nuit
Dans les étoiles du ciel,
Il sonne déjà minuit,
Amour et septième-ciel
Au fond de ma couchette
Rires stridents des mouettes,
Je suis en bord de mer,
Seul dans cet univers
Ce beau collier serpente au cou,
Roulant autour de mille feux,
Pierres enflammées, éclats de fou,
Elle rejoint mon songe bleu
Comme un train dans la nuit,
Ce serpent qui s’enfuit,
Roulant aux alentours
Où se lève le jour
A travers les villages,
Le soleil, les nuages,
Je roule après ma vie
Jusqu’à mes paradis
Ce beau collier serpente au cou,
Roulant autour de mille feux,
Pierres enflammées, éclats de fou,
Elle rejoint mon songe bleu
le 21-4-2025
Les abus sont devenus monnaie courante,
Pour les satisfaire nous y mettons le prix,
La course à la ruine est obsédante
Quand la raison utile sombre dans l'oubli !
GCM
Pensée du jour.5/6/2025
Que la nature humaine est changeante,
Se sentant inférieure ou supérieure
Selon diverses situations ambiantes,
Semblant une pendule cherchant son heure !
GCM
Pensée du jour.3/6/2025
Quelle fusée dépasse la pensée
Mettant l'univers à la portée de main ?
Les villes et les rues étant bornées,
Nos yeux fermés la font voyager bien plus loin !
GCM
Pensée du jour.31/5/2025
Dans la rue de l’amour
Dans la rue de l’amour il y a la douceur
Des mots, des graffitis, très souvent en couleurs,
Les fenêtres ouvertes sur les enfants jouant
Et des personnes âgées assises sur un banc
Dans la rue de l’amour il y a du printemps,
Avec des robes claires et les yeux des amants,
Un accordéoniste qui aspire le tempo,
Tous les jours de marché des rires à pleines dents
Dans la rue de l’amour il y a le soleil
Sur la mer et la plage, dans la marelle du ciel
Et des rondeurs partout jusque dans le sommeil
Et le cœur explosant, comme s’il partait au ciel
Dans la rue de l’amour l’handicapé revit,
L’aveugle enfin les voit ses désirs, ses envies,
Les animaux nous parlent de leurs émois profonds,
Nous somment un peu leur dieu, eux aussi ils le sont
Dans la rue de l’amour sont tous nos paradis,
Ils sont si personnels qu’on ne veut leur avis,
Que personne n’imagine lequel est le plus beau,
Alors on dort en paix, do ré mi ré mi do
le 12-4-2025
Alors que les feux de la rampe s'éteignent,
Que s'envolent sombres intrigues de la Cour,
Vaudevilles comiques, drames de règnes,
Les acteurs s'habillent et attendent leur tour !
GCM
Pensée du jour;26/5/2025
JOSÉ DUCHANT, PROFESSION PICKPOCKET (livre)
Dans l’univers du spectacle, les artistes brillent par leur voix, leur gestuelle ou leur humour. Puis, il y a ceux qui étonnent par leur adresse. José Duchant fait partie de cette deuxième catégorie. Artiste belge singulier, il a débuté comme magicien, avant de devenir le roi des pickpockets de scène. Un art délicat qui mêle théâtre, prestidigitation, psychologie et sens aigu de l'observation. Fort vite remarqué, il développe une fascination pour cette technique et enthousiasme le public qui n’en revient pas. Rien ne lui résiste. Bagues, colliers, pochettes, paquets de mouchoirs, portefeuilles ou lunettes, tout est subtilisé en une fraction de seconde ! Mieux, il comprend que pour captiver les spectateurs, il ne suffit pas d’être habile. Il importe aussi de faire preuve d’élégance, de drôlerie et de respect. Les producteurs se l’arrachent et le voilà parti pour un tour du monde des enseignes les plus prestigieuses. L’occasion de se lier d’amitié avec les vedettes de l’époque : Annie Cordy, Lucienne Boyer et bien d’autres. Ses exploits scéniques résident dans la manière, jamais brusque et toujours fluide, de s’emparer d’un objet comme s’il avait quitté son propriétaire de son plein gré. À la fin du numéro, tout est évidemment restitué sous les rires et les applaudissements. Sa recette tient dans l’art de tromper les gens tout en créant de la complicité. Là où le citoyen lambda se verrait condamné par la justice, notre artiste accueille les ovations de toutes parts. Parler de sa trajectoire consiste à cadrer le rétroviseur en direction de sa petite enfance, dans un milieu catholique assez strict qui ne voyait pas l’un d’entre eux embrasser le métier de saltimbanque et s’exhiber sur les planches. Tout cela allait bien sûr sans tenir compte de l’avis du principal intéressé. A savoir, le petit José qui se passionnait littéralement pour la magie et … les miracles des Evangiles ! A force d’obstination, il a tenu la barre en cherchant à se perfectionner davantage. Pour réussir, il devait être l’égal des meilleurs, voire les surpasser ! Michel-Guy retrace le cheminement d’un champion dans sa catégorie. L’un des trois pickpockets au monde à être capable de se produire sous les projecteurs sans l’aide d’un comparse. A travers ce récit renaît la vie nocturne de Bruxelles des années 60, 70 et 80, avec ses nombreux cabarets aujourd’hui disparus autant que leurs vedettes.
Ed. Servranx – 246 pages
Daniel Bastié
EXPOSITION : THE WORLD OF BANSKY
Banksy, l'artiste énigmatique dont l'identité demeure un mystère, a marqué le monde de l'art contemporain par son style distinctif et son engagement social. Ses œuvres, souvent politiquement chargées, se manifestent à travers des graffitis, des peintures murales et des installations provocantes. En dépit de son succès mondial, Banksy reste dans l'ombre, se cachant derrière le voile de l'anonymat. Son talent artistique transcende les frontières conventionnelles, fusionnant l'art de la rue avec une critique audacieuse de la société. Ses images emblé-matiques, telles que la fillette relâchant un ballon en forme de cœur ou le manifestant jetant un bouquet de fleurs, sont devenues des symboles de la contestation pacifique et de la quête de justice sociale. Banksy utilise l'art comme moyen de communication, mettant en lumière des questions cruciales telles que les inégalités sociales, les conflits politiques et les méfaits environnementaux. Ses œuvres transmettent souvent un message puissant, incitant le spectateur à réfléchir sur le monde qui l'entoure. L'artiste se sert de l'espace urbain comme supports, transformant des murs gris en toiles vibrantes qui suscitent la réflexion. Sa renommée mondiale n'a pas émoussé son engagement envers l'anonymat. Sa capacité à rester incognito malgré la célébrité témoigne de son désir de focaliser l'attention sur ses créations plutôt que sur sa personne. Cette mystérieuse aura entourant sa personne alimente le mystère et l'intrigue, renforçant l'impact de ses œuvres dans le monde entier. Bien que certaines critiques considèrent son travail comme purement subversif, d'autres louent son ingéniosité et son audace. Son influence sur le street art contemporain est indéniable, ouvrant la voie à de nouveaux dialogues sur la place de l'esthétique dans l'espace public et son pouvoir de provoquer des changements sociaux. The World of Banksy propose une exposition qui rassemble le plus grand nombre d’œuvres murales grandeur nature de cet artiste. Ces œuvres reconstituées à la perfection, ainsi que d’autres pièces relatant la riche carrière de Banksy, ont été installées dans les locaux mythiques d’une ancienne maison de tissus au cœur de la ville de Bruxelles. On le sait, la plupart des travaux exposés et reconstitués à l’identique d’après des photographies ont disparu. Une occasion unique de faire connaissance avec la figure la plus énigmatique du monde de l'art moderne ! Voyez tous les détails pratiques sur le site www.theworldofbanksy.be
Rue de Laeken, 28 à 1000 Bruxelles
Sam Mas (Article paru dans Bruxelles Culture de juin 25)
Exposition/ Projection : ALICE GUY - PREMIÈRE CINÉASTE AU MONDE
Née en 1873, Alice Guy a marqué de son empreinte l’histoire du cinéma en devenant la première cinéaste au monde. Dès ses débuts chez Gaumont au début du XXe siècle, elle s’est illustrée par son audace et sa créativité. À une époque où le cinéma était encore balbutiant, elle a rapidement perçu le potentiel narratif de ce nouvel art, devenant une des premières à concevoir des films comme des œuvres de fiction plutôt que de simples captations de la réalité. Alors que le cinéma ne parlait pas encore, elle a réalisé plus de six cents films, couvrant une variété de genres et de styles. Ses œuvres allaient du court-métrage au format plus long, témoignage de son adaptabilité face aux contingences. Parmi ses créations marquantes, citons La Fée aux Choux (1896), souvent considéré comme le premier film de fiction, et Falling Leaves (1912), un drame qui illustre son talent pour raconter des histoires complexes avec une grande sensibilité. En 1910, Alice Guy franchit l’Atlantique pour s’installer aux États-Unis, où elle fonde sa propre société de production, Solax. Basée à Fort Lee, alors capitale du 7e art américain, sa compagnie lui permet de conserver une liberté artistique totale. Solax devient rapidement un acteur important de l’industrie cinématographique, produisant des films novateurs aussi bien sur le plan technique que narratif. Alice Guy n’était pas seulement une artiste, elle était également une pionnière du féminisme. En un temps où les femmes étaient rarement reconnues dans les métiers artistiques, elle a ouvert la voie en prouvant qu’une femme pouvait non seulement travailler, mais exceller dans ce domaine. Sa carrière est devenue un modèle d’indépendance et de détermination. Malgré ses accomplissements, Alice Guy a très vite été oubliée par l’histoire du cinéma, éclipsée par des figures masculines comme Georges Méliès ou les frères Lumière. Ce n’est qu’à partir des années 1970 que des chercheurs et des cinéphiles ont commencé à exhumer son travail. Depuis, elle a progressivement été reconnue comme une figure essentielle dans le domaine. L’exposition au Centre Jules Verne propose un regard dans l’univers de cette cinéaste d’exception. Elle retrace son parcours, depuis ses débuts en France jusqu’à ses années aux Etats-Unis. Les visiteurs peuvent découvrir des affiches de films, des photographies, des extraits de ses œuvres et des documents d’archives rares. Cet événement reste accessible aux visiteurs du 26 mars au 29 juin 2025. Un rendez-vous incontournable pour les passionnés de cinéma et les curieux désireux de découvrir une figure méconnue mais essentielle. Alice Guy, bien qu’ayant traversé des décennies d’oubli, reprend enfin la place qui lui revient : celle d’une pionnière et d’une visionnaire ! Voyez les informations pratiques sur le site officiel de l’organisateur www.julesverne.brussels
Chaussée de Neerstalle, 63-67 à 1190 Bruxelles
Article paru dans Bruxelles Culture de juin 25
FÊTE DE LA MUSIQUE 2025
Organisée depuis 1985 et coordonnée par le Conseil de la Musique, la Fête de la Musique est un événement incontournable en Fédération Wallonie-Bruxelles. Elle est l'occasion pour des milliers de personnes de célébrer chaque année, aux quatre coins de notre communauté, le début de l'été et l'ouverture de la saison des festivals. Elle a pour vocation de mettre en valeur les nombreux artistes de la scène musicale belge et leur offrir une vitrine le temps d’un ou deux concerts. On le sait, les talents sont nombreux chez nous et, trop souvent, ils manquent de soutien tant du côté des médias que des politiques. Ne pas laisser se racornir les artistes et les aider à sortir de leur sphère pour toucher un vaste public, l’idée méritait d’être pensée ! Depuis trois décennies, chaque commune s’investit concrètement en dressant une scène ou un podium sur une place, dans un parc ou à un carrefour. L’édition 2019 sera fêtée du jeudi 19 au dimanche 22 juin avec de quoi faire le plein de mélodies pour plusieurs semaines. Comme d’habitude l’accès à tous les événements est 100% gratuit. Découvrez la programmation complète, commune par commune, sur le site www.fetedelamusique.be
Sam Mas (Article paru dans Bruxelles Culture de juin 25)
RENCONTRE : ALDINA MATEUS
Aldina Mateus confie peindre uniquement ce qui lui plait et avec un plaisir toujours renouvelé. Son univers pictural gravite autour des femmes, belles, mystérieuses et sensuelles, voire amoureuses ! Elle a choisi ce thème à mille autres, parce qu’il évoque à ses yeux un sentiment, une sensibilité et une attitude qui la confrontent à son tempérament d’artiste. Rencontre.
Qui êtes-vous ?
Je suis née en 1965. D’origine portugaise, je vis en France depuis l’âge de onze ans. J’ai suivi une forma-tion en secrétariat-comptabilité, cursus qui m’a amenée à travailler dans différents secteurs, allant de l’étude de notaire au monde bancaire, du secrétariat médical aux analyses de marché. Loin de moi, alors, l’idée que j’allais un jour embrasser une carrière artistique !
Quand vous êtes-vous intéressée à la peinture ?
J’ai découvert la peinture en 2012, suite à l’invitation d’une collègue qui peignait. Il s’agissait de venir assister à un cours d’initiation au sein de l'association La Palette d'Ecquevilly. Une extraordinaire découverte qui, depuis, ne me quitte plus. Je me suis investie de plus en plus dans cette activité en autodidacte, en observant et en m’appuyant sur divers tutoriels en ligne, ce qui m’a permis d’expérimenter, de chercher et de trouver. J’ai essayé diverses techniques avant de me fixer. L'encouragement de ma famille a été essentiel et m’a conduit à poster quelques clichés de mes créations sur les réseaux sociaux, me permettant ainsi de bénéficier du soutien d'une amie, responsable d'une agence de voyages, qui m’a proposé d’exposer quelques toiles dans ses locaux, puis de les renouveler régulièrement. De cette manière, j’ai fait la découverte du public. Stéphane Le Maner, jusqu'alors responsable des expositions du Musée de l'Hôtel Dieu de Mantes-la-Jolie, m’a suggéré de travailler par thèmes, de créer des séries et d'aborder le grand format. De la sorte, les expositions ont commencé à se succéder.
Vous pratiquez la technique de la peinture à l'huile essuyée. De quoi s’agit-il ?
La technique de la peinture à l’huile essuyée consiste à travailler sur le négatif et est tout l’inverse de ce que font les autres peintres. Je commence par poser une épaisse couche de peinture sur la totalité du support pour faire apparaitre mon sujet en retirant de la matière avec, par exemple, du papier absorbant, un chiffon ou mes doigts. Les lumières sont ensuite travaillées au coton tige. Puisque la fine couche de pigments restants ne permet pas un croquis ou des esquisses avant peinture, mes toiles sont exécutées à main levée. J’ai découvert ce procédé tout à fait par hasard, en cherchant à récupérer la surface sur laquelle je m’étais essayée à l’abstrait. En essuyant la toile, je me suis amusée à faire apparaitre des nus et des drapés. La patte du peintre était née !
Y a-t-il un artiste qui a influencé votre parcours ?
Pour moi, Tamara de Lempicka a été une véritable source d’inspiration. J’adore la transparence des étoffes qu’elle reproduit, ses personnages féminins coiffés de grands chapeaux, ainsi que sa palette qui passe du bleu au vert, en jonglant avec les jaunes et les rouges éclatants. Grâce à une stylisation mêlant néo-cubisme et renaissance italienne, ses œuvres, principalement des portraits mondains et des nus monumentaux, se caractérisent par un modelé accentué. La composition très resserrée s'inspire du cadrage cinématographique. J’adore !
Pourquoi avez-vous fait de la féminité l’objet de votre créativité ?
J'ai fait de la féminité le centre de mon activité, car j'aime travailler le naturel des corps, surtout celui de la femme. De manière générale, je peins à partir d'une photographie qui m'émeut ou que je trouve esthétique. Je commence par éliminer ce qui ne m'intéresse pas pour garder l'atmosphère particulière qui en a fait l’objet de mon choix. Mon objectif consiste à transmettre une émotion. Il importe que mes toiles dégagent une part de mystère, un sentiment ou une attitude. Je m’évertue à faire en sorte que chacun puisse s'identifier à mes personnages. Mes compositions présentent l'aspect du sépia ou du fusain, parfois avec une touche de couleur, même si peintes en technique mixte, c’est-à-dire à l’acrylique et à l’huile. Quant à mon besoin de représenter essentiellement des personnages féminins, cela doit tenir au fait que, inconsciemment, j’éprouve une envie de me libérer d’une éducation trop stricte due à mes origines. Aussi, en ne cessant pas de songer à ma grand-mère maternelle, Rosa, qui était une femme très émancipée pour son époque, extraor-dinairement féminine et que j’admirais plus que tout au monde.
Quelle émotion ou message cherchez-vous à transmettre à travers vos œuvres ?
Je cherche à partager un enthousiasme qui va au-delà du tableau, une bulle de bien-être autant qu’une invitation au rêve. Le public témoigne souvent d’un effet thérapeutique et d’une sensation d’apaisement ressentis au travers de mes toiles. A cela, je n’ai pas de propos particuliers à véhiculer. Mes œuvres se veulent avant tout harmonieuses. Chacun peut donc les interpréter à sa guise, en y voyant des choses auxquelles je n’ai pas forcément songé ou en venant vers moi pour partager des appréciations.
Vos toiles ont participé à de nombreuses expositions. Pouvez-vous en parler ?
Sans aucun doute, l’événement qui m’a le plus marquée reste l’exposition-vente du Gouverneur Militaire de Paris en 2019 aux Invalides, au profit des blessés et des familles de mili-taires morts en service. L’art au profit du caritatif me tient particulièrement à cœur. Un autre événement marquant a été mon exposition personnelle au Jardin du Luxembourg en 2021, organisée par le Sénat. Je n’imaginais pas réussir à attirer autant de visiteurs. Mille cinq cents en deux semaines. Du bonheur pur ! Dans le cadre de cet accrochage, j’ai vécu une expérience intense, lorsque ma peinture a été expliquée, toile par toile, à une non-voyante par son accompagnatrice. Je n’imaginais pas à quel point cela pouvait me troubler positivement.
Quel a été le plus grand défi auquel vous avez été confrontée ?
Ma première exposition en 2014 s’est révélé un vrai challenge. Il fallait aller au contact des visiteurs, parler de moi, expliquer ma technique. Un exercice auquel je n’étais pas préparée et auquel je me suis aguerrie depuis. J’y ai décroché mon premier Prix du Public. Quelle fierté !
De quelle manière avez-vous fait la connaissance d’Espace Art Gallery ?
L’écrivain Manuel Verlange, qui a découvert et apprécié mon travail lors d’une exposition, a parlé de moi à Jerry Delfosse, directeur d’Espace Art Gallery. Lors de ma visite à Bruxelles en novembre 2023, j’ai immédiatement été séduite par cet endroit extrêmement lumineux et par l’accueil chaleureux qui m’a été réservé. J’y exposerai une partie du thème Féminité, ainsi que quelques toiles du thème Efflorescences.
Pourquoi les visiteurs doivent-il venir à découvrir votre travail ?
J’invite le public à venir à ma rencontre, à participer à mon voyage pictural, à entrer dans un univers de rêve… et à se laisser surprendre par ce qui singularise mes toiles.
Qu’attendez-vous de cet événement ?
Un magnifique moment de partage et de convivialité. Je sais qu’il y a toujours énormément de monde dans le cadre du vernissage et j’ai entendu dire que le public bruxellois est fort chaleureux. Puis, chaque exposition m’amène à rencontrer de nouvelles personnes, à échanger et à découvrir
…
Quel conseil donneriez-vous à un jeune artiste qui souhaite se lancer dans l’aventure d’une exposition de ses œuvres ?
Je lui dirais de peindre essentiellement avec son cœur, de suivre ses envies, de se laisser guider par ce qu’il croit être bien et de faire confiance au public, car le regard des spectateurs est sincère et ne trompe pas !
Les œuvres d’Aldina Mateus sont à découvrir à Espace Art Gallery du 6 au 29 juin 2025. Référez-vous à tous les détails pratiques mis en ligne sur le site www.espaceartgallery.eu
Rue de Laeken, 83 à 1000 Bruxelles
Propos recueillis par Daniel Bastié (Article paru dans Bruxelles Culture de juin 2025)
Qui un instant peut rêver d'immortalité ?
Celle d'une espèce il n'y a pas de doute,
Quant à nous, pauvres hères, pleins de vanité,
Veillons à ne pas trop tôt quitter la route !
GCM
Pensée du jour.23/5/2025
Les miroirs
Au palais des miroirs
S’enlacent tes mémoires,
Du fond de tes tiroirs
Et de tes grands couloirs
Au tourniquet du parc
Tu retrouvais ta muse,
Cupidon et son arc,
En vous visant, s’amuse
Au palais des miroirs,
Comment faire dans ce square
Avec chacun son moi
Pour accorder nos voies
Nous vivons dans des temps
Et des lieux différents,
Ce sont deux univers,
Le tien est de travers
Trois temps d’amour dans votre vie,
Douceur, passion et puis furie
Et ça revient comme des vagues,
Une t’emporte et tu divagues
Au palais des miroirs
Tu la ressens virtuelle,
Ce n’est pas une histoire
Car elle est bien réelle
Cet endroit est secret,
Il est ton inconscient ,
Tu l’as peins, il est né,
Il existe vraiment
Trois temps d’amour dans votre vie,
Douceur, passion et puis furie
Et ça revient comme des vagues,
Une t’emporte et tu divagues
le 20-4-2025