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Expositions

Bonjour à toutes et tous,

J'ai eu l'occasion d'exposer à trois reprises en octobre et novembre .  Une expérience positive, appréciée grâce aux artistes dont j'ai fait la connaissance, aux organisateurs et aux nombreux visiteurs.  

L'appréhension d'exposer, je l'avais, pas par peur du jugement mais par réserve, je pensais mes toiles "oui" mais moi ? "non".  J'ai changé d'avis depuis lors, ce fût comme pour le saut à l'élastique, le stress du démarrage et une fois dans le vide, un véritable bonheur.

Je ne manque pas de motivation et cependant, la curiosité, l'interêt et la reconnaissance de certains visiteurs ont renforcé mon désir de poursuivre l'aventure.  Le plus émouvant c'est l'instant où j'ai pris conscience que les visiteurs percevaient justement l'émotion qui m'habitait lors de la réalisation de mes toiles.  Je percevais ce moment comme une complicité, un rapprochement de deux êtres.  Et s'entendre dire "Je serai heureux de l'avoir dans mon salon, elle me fera voyager chaque fois que j'en éprouverai le besoin" ce fût une réelle satisfaction.  

Pour les occasions, j'avais réalisé une petite brochure reprenant mes toiles accompagnées de quelques textes écrits de ma plume mais qui avait aussi pour vocation de mettre en lumière ma collaboration artistique avec Krystin Vesteralen.

Une rapprochement peinture-écriture, une belle expérience qu'il me plairait de connaître avec d'autres auteur(e)s.  

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Merci pour votre attention.

Zoé Valy

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L'IMPORTANT, C'EST QUOI DITES MOI ?

Cette misère latente qui hante la planète

La place d'un univers sur laquelle on disserte!

La vague qui déferle et emporte nos peurs

Dans le petit matin, le sourire d'un bonheur?

Le cœur qui se déchire au moment de l'adieu

Le corps que l'on désire et qui nous rend heureux...

Cette respiration qui doucement revient

Lorsque la douleur fuit et que l'on se sent bien?

L'important, c'est quoi dites moi?

L'enfant que l'on dorlote et qui se moque de tout!

Le vieillard qui soupire et qui s'accroche à nous?

La porte de la maison qui s'ouvre sur le matin

Ou, la douceur du soir où l'on s'étire, enfin!

L'aube qui rougit, nous offrant ses merveilles

La pudeur qui s'invite et nos désirs en veille?

La pie qui prend son bain dans la marre du jardin

Mon chien qui se blottit, son regard dans le mien?

L'important, c'est quoi dites moi?

Les contraintes, le devoir, tout ce qu'on croit savoir...

Nos doubles et leurs mystères, le goût du désespoir!

Après-midi d'ennui, aussi soir de déprime...

Frémir d'un coup de pinceau et trouver une rime?

Des lèvres, où soudain se forme un prénom

Et celles de l'enfant qui s'essaye à dire : Non!

Apprivoiser la mort en créant le plaisir...

Et vivre chaque instant en se moquant du pire!

J.G.

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Ancien Testament: Esther

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Livre de l'Ancien Testament, dont l'auteur est inconnu, qui nous est parvenu en deux rédactions, l'une hébraïque, et l'autre, grecque. Cette dernière est beaucoup plus répandue et fut insérée plus tard, presque sans changements,dans la "Vulgate". Il faut replacer l'épisode qui y est évoqué sous le règne médo-persan de Xerxès Ier (485-465 av. JC). Esther avait remplacé, en qualité d'épouse, auprès de Xerxès la reine Vasthi, répudiée. Une fois élevée à la dignité de reine, Esther cache ses origines juives. Cependant son oncle Mardochée, ayant découvert un complot contre le monarque et l'ayant dénoncé,obtient en guise de récompense d'avoir accès au palais royal. Pourtant le roi,poussé par les conseils perfides du premier ministre, le jaloux et ombrageux Aman, décrète l'extermination des Juifs (478). Esther, dès que son oncle l'a avertie, plaide auprès du roi la cause de ses propres concitoyens, bien que personne ne puisse, sous peine de mort, se présenter devant le roi sans avoir été appelé par lui. L'acte d'Esther a comme résultat l'exécution d'Aman qui subit le supplice, préparé par lui pour Mardochée. Le peuple juif, resté à Babylone, est délivré des tracasseries et des violences que lui faisaient subir les païens nationalistes. Cet épisode peut être considéré comme réellement historique, malgré quelques détails imaginaires. Il ne s'agit certes pas d'une parabole pure tendant à glorifier l'arrogance des juifs. Le récit a une simplicité dramatique, parfois même naturaliste, dans le soin minutieux donné aux détails; il tend à prouver, surtout dans la version grecque, que Dieu aidera toujours son peuple si celui-ci, même dans les événements les plus graves, garde sa foi en lui. Le livre d' "Esther", dans la rédaction hébraïque, est le dernier des cinq livres qui étaient lus au cours de la fête des Tabernacles instituée pour commémorer les prodiges accomplis par le Seigneur dans le désert, après le passage miraculeux de la Mer Rouge; il fut toujours considéré comme authentique, tant par la Synagogue que par l'Eglise

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administrateur théâtres

Rencontre avec un LOVERBOOKÉ, convertisseur de bonheur !

Main-tenant, main-tendue, il est sur les rails de la raillerie joyeuse. Il est exubérance et transhumance, au cœur d’une symphonie d’hu-mour, contraction de « humain + amour ». Dans ses maints apartés, c’est le verbe qu’il manipule sans vergogne, le sourire qu’il décroche, l’espoir qu’il rallume.  Les pitreries qu’il pétrit rendent les contrariétés du monde moins terrifiantes. Le bonheur, cela se gagne : en tuant la peur!

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Donc  voilà Bruno Coppens qui  débarque dans  le silence compact du public devant un plateau vide, sauf une floche rouge de carrousel accrochée  à la sortie. Il arrive, comme un père Noël sans barbe ni bonnet, trônant  sur une immense main baladeuse rouge-baiser, belle comme une île flottante et accueillante comme un rêve de Demain. Le mot l’inspire et il démarre  jeux de mots et jeux de mains. Le gaucher contrarié a la pêche, il pérore, il se lâche et chasse les ennuis. Heureux qui communique! 

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De l’amibe à l’homme twitter, il trace l’évolution. Passe chez le docteur pour commander un burnout pour un ami. Il est si fier d’être solidaire, il adore aider les autres ! Et puis après une scène délirante de double séparation (au bout de six mois seulement…), on se la repasserait bien en boucle, il nous instruit de comment faire l’amour avec nos conflits intérieurs.

 Bon an mal an, il déroule des anecdotes  tirées de l’histoire de l’humanité  pour expliquer comment les plus grandes réussites sont immanquablement greffées sur  l’humus fertile des échecs les plus cuisants. Je rate donc je suis … gagnant! Les pires catastrophes, surtout celle qui portent des noms de femmes of course,  ont du bon. Du beau, du bon « du bon Dubonnet » ? Eh non, on en est à « Carglass répare, Carglass remplace » ! Et du bon au beau, je suis bonobo… allez comprendre!  Allez-y, vous comprendrez!  Dialectique spécieuse de temps en temps mais on se tient les côtes,   l’optique est tellement généreuse et galvanisante ! Car il est prêt à tout pour nous faire toucher les étoiles ! «Catch a falling star and put it in your pocket» disait une vieille chanson.  On n’aura pas assez de mains pour applaudir… ce concentré de peps et de bienveillance… qui offre en prime une lovervisite gratuite chez le golopède! Mission accomplished, le Loverboy! OK? 

De Bruno Coppens
Mise en scène : Eric De Staercke.

Avec : ...Bruno Coppens.

DU 07/11/17 AU 31/12/17

http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=507

Réenchanter le monde...? Il y a de quoi faire! 

  Comme l’homme ne descend pas du sage, il remontera dans le temps pour trouver la faille, cet instant de l’Histoire où tout a foiré. Revisitant les vies de Jeanne Dark, du Navigateur Explorer Christophe Colomb, de l’homme de Cro-Mignon et d’autres héros d’hier, notre Sauveur 2.Zorro prendra le passé à bras le cœur afin de transformer l’échec en réussite : « S’échouer ? C’est chouette ! ». Parviendra-t-il à réécrire notre monde qui part à la dérêve ? Mettra-t-il le chaos K.O ? Le ciel se couvre, il pleut de la haine sur les réseaux, les trottoirs, les meetings… les raccourcis odieux, les formules à l’emporte-pièce et les phrases assassines font tapage. On ne s’entend plus penser. On reste incrédules… On en perd son latin ! Sans cynisme, Coppens revient nous faire du bien. Il nous fait un parapluie de son « Ludictionnaire » et parle un autre vocabulaire. Il nous invente d’autres langages qui, mine de rien, nous permettent d’en inventer d’autres, plus joyeux, plus amoureux, plus malins.

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Ancien Testament: Tobie

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Livre deutérocanonique de l' "Ancien Testament" dont l'auteur est inconnu. Cependant, les chapitres rédigés à la première personne peuvent être attribuées à Tobie l'Ancien lui-même et au jeune Tobie son fils. On admet généralement que le livre fut rédigé vers 200 av. JC. et que les faits racontés datent d'avant la chute de Ninive (612 av. JC) et le retour des Hébreux de captivité. Quant au lieu où l'histoire fut composée, c'est peut-être la Mésopotamie, mais on ne saurait l'affirmer avec précision. Le livre de "Tobie" raconte en 14 chapitres l'histoire d'un pieux israélite appelé Tobie -ce qui, en hébreu, veut dire: "Jahvé est mon libérateur", -de son fils, et de sa bru Sarra, lesquels, ayant toujours eu confiance en Dieu au milieu des plus grandes tribulations, furent comblés des plus insignes faveurs. Cette famille, déportée à Ninive avec sa tribu, y mena la vie des justes. Mais il advint un grand malheur: de nombreux enfants d' Israël ayant été massacrés par ordre du roi, Tobie s'employa pieusement à les ensevlir. Or, un jour que, vaincu par la fatigue, il dormait, appuyé au mur de sa maison, tout à coup, du haut d'un nid, de la fiente chaude d'hirondelle tomba sur ses yeux et le rendit aveugle, mettant sa vertu à dure épreuve. La Bible rapporte d'autre part (chap. 3-7) que, dans une région lointaine, à Ecbatane en Médie, une certaine Sarra, fille de Raguel, parente de la famille de Tobie, suppliait Dieu qu'il mît fin à ses tribulations. Elle avait été donnée en mariage à sept maris, et un démon nommé Asmodée les avait fait mourir aussitôt qu'ils étaient venus auprès d'elle. Et si fervente était sa prière que, pendant trois jours et trois nuits, elle resta sans boire, ni manger. Jahvé exauça ses prières et il exauça de même celles de Tobie. Guidé par l'ange Raphaël, le jeune Tobie se rend alors à Rhagès, en Médie, à la recherche d'un débiteur nommé Gabaël. Comme il traversait le Tigre, Tobie voit tout à coup un énorme poisson et, sur le conseil de l'ange, le capture pour en conserver le coeur, le fiel et le foie. L'un de ces remèdes, peu courants mais miraculeux, -le fiel, -servira au père de Tobie pour recouvrer la vue (cette guérison est racontée au chap. XI 11-15). Le jeune homme s'en vient ensuite loger dans la maison de Sarra, et c'est toujours l'ange Raphël qui le guide et le conseille, lui expliquant comment il doit se comporter après avoir obtenu la jeune fille en mariage: "Quand tu seras entré dans la chambre, lui dit-il, prends le foie et le coeur du poisson, mets-en un peu sur les braises de l'encens. L'odeur se répandra, le démon les respirera, il s'enfuira et il n'y aura plus de danger" (VI, 17-18). Mais avant tout, l'ange lui enseigne qu'un saint mariage n'a point pour but la passion, mais le désir d'avoir des enfants. Sarra, une fois mariée, se rend à Ninive où elle réjouit le coeur du vieux Tobie, et le récit prend fin sur un cantique d'action de grâces que le vieillard adresse à Dieu et quelques versets évoquant les dernières années des deux Tobie. Le but de cette histoire est visiblement -comme dans le "Livre de Job"- d'exhorter à la vertu: les conseils de morale y abondent, et toute prière est suivie d'une récompense, mais l'Eglise catholique lui reconnaît un fondement historique. L'original -hébreu ou chaldéen- du livre a été perdu. Il en existe plusieurs versions: grecque, syriaque et latine; elles trahissent toutes des remaniements dont la "Vulgate" est le terme.

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Une triste pensée


Un univers voluptueux,
Durant un concert symphonique.
Au piano, un vieux monsieur.
Son beau visage est euphorique.

La dextérité de ses doigts
Révèle un art qui me fascine,
Me cause un savoureux émoi,
Me semble une grâce divine.

Je ne cesse de contempler
Ce musicien aux cheveux blancs
Qui sourit faisant s'envoler
Des sons allègres et troublants.

Soudainement mon coeur se serre.
Me vient une triste pensée;
Certes va s'éteindre cet être,

Qu'en restera-t-il? Ne le sais.

21 novembre 2017

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Ancien Testament: Judith

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Livre deutérocanonique de l' "Ancien Testament", probablement composé par un Hébreu de Palestine, au début de l' exil. Le texte primitif fut sans doute écrit en araméen, puis traduit en grec. Il conte l'histoire de la libération de la cité de Béthulie, grâce à Judith. Nabuchodonosor, enorgueilli par ses éclatantes victoires, envoie son général Holopherne mettre le siège devant Béthulie, ville fortifiée qui appartenait avant l' exil à la tribu de Manassé. A Béthulie vit une veuve très belle, riche mais pieuse. Après avoir reproché aux grands du peuple leur manque de foi, elle se revêt de ses plus beaux atours et se dispose à pénéter dans le camp ennemi. Par sa beauté et ses flatteries, elle séduit les sentinelles et conquiert Holopherne lui-même. A la fin d'un repas où elle se trouve seule aux côtés du général en proie au sommeil de l'ivresse, elle lui tranche la tête qu'elle fait porter par une servante aux Béthuliens, puis elle regagne la cité. Une fois de plus Dieu a défendu son peuple qui lui adresse des louanges de reconnaissance. L'histoire est contée en 16 chapitres. Le verset 25 (chap. V) exprime clairement l'intention de l'ouvrage: "Si ce peuple n'offense pas son Dieu, nous ne pourrons lui résister, car ce Dieu le protègera". Toute l' antiquité admit unanimement la véracité historique du récit, qui demeure parmi les plus célèbres et l'un de ceux qui ont le plus inspiré les artistes.

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L'antimatière

En hommage aux chasseurs de la réalité.

J'ai vécu nombreuses années
En prenant plaisir à comprendre.
Des effets venus me surprendre
Je voulais trouver les données.

J'étais sûrement satisfaite
Du savoir que j'avais acquis.
Pour vivre bien, il me suffit.
Mon innocence était parfaite.

Comment aurais-je imaginé
Que des êtres élus se passionnent
Pour les énergies qui fusionnent
En l'espace indéterminé?

Or tant de savants évoluent
Face à des forces qui opèrent.
Des certitudes les comblèrent,
De découvrir ne doutent plus.

Me trouble l'univers mystique
Qu'il me fut permis d'entrevoir.
Il est sans doute poétique.
Je me plais à le concevoir.

Parlez-moi de l'antimatière!
Son existence m'éberlue.
J'aurai bien vainement voulu
La projeter dans la lumière!

20 novembre 2017

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Ancien Testament: Néhémie

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Livre de l' Ancien Testament qui se situe chronologiquement à la suite du livre d' Esdras, attribué à Esdras ou à Néhémie (Ve siècle avant JC.). C'est l'avant-dernier des livres historiques de la Bible. Comme dans le livre d'Esdras, le nombre de faits historiques qui s'y trouvent relatés est très réduit: retour de la captivité, reconstruction des murailles de Jérusalem, hostilité que manifestent les ennemis des Juifs devant ces travaux. Nous voyons enfin apparaître Esdras qui, avec Néhémie, réorganise sur le plan politique comme sur le plan religieux la nouvelle communauté israélite. Successivement: Esdras lit au peuple le livre de la Loi; jeûne et confession des péchés du peuple; renouvellement de l' Alliance; dédicace des murailles de Jérusalem; rétablissement des revenus des sacrificateurs et des Lévites. Cette partie (7-12) serait peut-être à rattacher aux derniers chapitres du livre d'Esdras. Au point de vue historique, rappelons que Néhémie, ayant obtenu les pleins pouvoirs du roi Artaxerxès Ier (465-424), reconstruisit les murailles de Jérusalem entre 445 et 433, après avoir repatrié une seconde colonne d' exilés. Arrivé à Jérusalem au cours de la vingtième année du règne d' Artaxerxès Ier (445), il en repartit plus tard pour retourner à Babylone. Cependant l'auteur affirme: "J'était retourné auprès du roi la trente-deuxième année d'Artaxerxès, roi de Babylone" (XIII, 6). Cette date coïnciderait avec l'année 433 (Artaxerxès Ier régnant). Néhémie, à deux reprises, fut le chef des Juifs repatriés; c'est lui qui fit relever les murs de Jérusalem et qui organisa la nouvelle communauté. Il fut aussi le protecteur des pauvres contre les riches spéculateurs (V, 1-19). Esdras et Néhémie nous semblent donc deux figures très proches, non seulement dans le temps, mais encore par la grandeur de leur tâche et l'élévation de leurs sentiments.

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Ancien Testament: Esdras

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C'est un des derniers livres historiques de l'Ancien Testament, attribué à Esdras (Ve siècle av. JC.), prêtre de la famille d' Aaron; ou, selon certains, à un rédacteur plus tardif qui se serait servi des documents historiques laissés par Esdras lui-même. La langue est hébraïque, si l'on excepte quelques parties écrites en araméen (IV, 8-18; VII, 12-26). Il fait suite aux "Paralipomènes" et précède le livre de "Néhémie". Le texte massorétique place d'abord "Esdras" et aussitôt après, sans intervalle, le livre de "Néhémie", considérant les deux ouvrages comme un tout unique.

Le livre commence avec l'édit de Cyrus (538 av. JC.), qui permet aux Hébreux de retourner à Jérusaleme et d'y élever un temple à leur Dieu. Le récit ne comprend que des épisodes détachés; tout d'abord, le premier retour des émigrés, sous Zorobabel (538 av. JC.), à identifier, probablement, avec Sassabasar, dit prince de Juda, à qui Cyrus restitue les trésors du temple de Jérusalem dérobés par Nabuchodonosor. Les repatriés sont au nombre de 50.000 environ, et le deuxième chapitre donne la liste des familles qui mirent à profit la permission de se rendre à Jérusalem. Le septième mois après l'arrivée, on construit l'autel, et l'on y offre l'holocauste au Seigneur matin et soir. On célèbre la fête des Tabernacles. Le second mois de la deuxième année après le retour (avril-mai 537 av. JC.). Zorobabel et le grand-prêtre Josué posent les fondations du Temple au milieu de l'allégresse et des cris de joie du peuple. De nombreux Samaritains, qui avaient joint en Palestine le culte de Iahvé à celui de leurs propres divinités, s'étaient avancés dans les régions abandonnées de Juda après la chute de Jérusalem en 586; maintenant, ayant appris la construction du Temple, ils demandent à Zorobabel de leur permettre de coopérer, avec lui et les Juifs rapatriés, à cette oeuvre de religion. Le refus de Zorobabel soulève chez les Samaritains une opposition tenace. Par des intrigues et des dénonciations auprès des autorités babyloniennes, ils réussissent à faire suspendre les travaux de construction jusqu'au règne de Darius Ier (521 - 495). Ce monarque prend à coeur de seconder le désir des Israélites qui, encouragés par les prophètes Aggée et Zacharie, se remettent à bâtir le Temple (520), et, cinq ans après (515), célèbrent dans la joie la dédicace de la maison de Dieu, suivie de la grande solennitéé de la Pâque.

Dans la seconde partie (chap. VII-X), apparaît Esdras, prêtre et scribe, versé dans la loi de Moïse, et qui obtient du roi Artaxerxès une autorisation et des pleins pouvoirs pour un autre rapatriement des Juifs (il s'agit, selon toute probabilité, d' Artaxerxès II, dit Memnon, (405 - 362). Esdras arrive à Jérusalem avec des offrandes et des dons, la septième année du règne de ce roi (398). On a donc, entre la dédicace du Temple (515) et ce rapatriement, dont nous savons par "Néhémie" qu'il est le troisième, un intervalle de plus d'un siècle. Les derniers chapitres d' "Esdras" donnent la liste de ceux qui ont été repatriés avec lui, parlent de l'arrivée à Jérusalem, de l'affliction et des prières d'Esdras à cause des mariages irréguliers, de la répudiation des femmes étrangères. A ces chapitres de réforme religieuse, il faut joindre ceux du livre de "Néhémie", où est indiquée l'organisation politique et religieuse réalisée par Esdras et Néhémie. Par le récit du double retour des exilés, de la reconstruction et de la dédicace du Temple, et d'une partie des réformes religieuses, l'auteur se propose de glorifier la Providence divine qui a accompli tout ce qui avait été prédit par les prophètes Isaïe et Jérémie.

A la fin de la "Vulgate" sont placés deux livres apocryphes. L'un, dit "Troisième livre d'Esdras", est situé le premier dans la version des Septante. Il est écrit en grec et expose plus librement ce qui est contenu dans les livres canoniques d'"Esdras" et de "Néhémie" (ce dernier appelé aussi "Second livre d'Esdras"). On le fait remonter au Ier siècle av. JC.: Flavius Josèphe s'en est servi et les Pères de l'Eglise l'ont cité. L'autre apocryphe, dit "Quatrième livre d'Esdras", écrit aussi en grec à l'origine, a été traduit en latin, syriaque, araméen, éthiopien. La traduction latine a 16 chapitres; le livre original contenait seulement les chapitres 3-14 (les deux premiers et les deux derniers sont des adjonctions d'origine chrétienne). C'est une apocalypse en sept visions qui, dans la plus grande partie du texte, prennent la forme d'un dialogue entre Esdras, exilé en Babylonie, et l' ange Uriel. On estime en général que cette oeuvre a été composée par un juif au temps de Domitien (vers 96 ou 97 av. JC.) et qu'elle a été ultérieurement retouchée par une main chrétienne.

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Deux livres de l' Ancien Testament, retenus par la tradition juive ainsi que par les docteurs de l'Eglise catholique. Dans les bibles hébraïques, ces deux livres sont réunis en un seul. Ils suppléent, en quelque sorte aux omissions du Livre des Rois. En effet, de nombreux faits historiques ne se trouvent que dans ces textes. Comme l'a dit saint Jérôme, ils pourraient avoir pour titre commun: "Sommaire historique de l'ancienne Alliance", car, commençant avec le premier homme et recensant les diverses généalogies jusqu'au temps d' Esdras et de Néhémie, ils constituent un véritable résumé de l' Histoire sainte. Toutefois, la partie capitale est consacrée à la chronique religieuse du royaume de Juda. On peut distinguer trois parties. La première est une suite de généalogies; elle intéresse surtout les tribus appartenant à la maison de David (I Paralip. I, 1 à IX, 44). La seconde parle à David en tant qu'organisateur du vrai culte (I Paralip. X, 1 à XXIX, 30). La troisième est l'histoire des rois de Juda issus de David; elle met surtout en évidence ceux qui se consacrèrent le plus au culte de l' Eternel et à son Temple (II Paralip. 1 à XXXVI, 23). Ces livres, que la tradition attribue à Esdras, ont passé sous silence de nombreux épisodes dont il est fait mention dans les "Rois", pour en raconter d'autres qui ne s'y trouvent point. Ces omissions, comme les faits nouveaux, révèlent clairement l'intention de l'auteur: souligner les rapports entre Dieu et son peuple, la bonté du Seigneur à l'égard de ceux qui observent fidèlement ses lois, les peines dont il frappera les idolâtres et les autres pécheurs. Et, comme l'observance des diverses prescriptions du culte mosaïque était le signe tangible de l'hommage rendu à Jahveh par Israël, l'auteur des "Paralipomènes" insiste spécialement sur le caractère de ce culte: il veut inculquer à ses frères l'horreur de l' apostasie. S'il réserve une grande place à la chronique généalogique, c'est uniquement parce qu'il vit après l'exil, en un temps où elle constituait un élément précieux, voire indispensable pour soutenir les droits authentiques de chacun. Son style est très particulier; vocabulaire et syntaxe nous offrent des formes et des expressions que l'on ne retrouve dans aucun autre livre de l' Ancien Testament, mais que l'on découvre parfois, isolées, dans certains textes bibliques plus proches de nous. On y rencontre des idiotismes araméens et des termes empruntés à une langue hébraïque plus récente. L'auteur a puisé maintes références dans la "Genèse", dans "Esdras", dans "Les Nombres" et dans "Josué". En outre, il s'est largement servi des Livres de Samuel et des Rois.

L'inclusion des "Paralipomènes" dans les textes sacrés peut se justifier, car ce sommaire de l' histoire juive repose sur une base essentiellement religieuse. Le chroniqueur a voulu mettre en relief les faits démontrant que Dieu protège toujours le peuple qui sait lui rester fidèle.

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Sur un Air de Shostakovich

https://www.youtube.com/watch?v=lgci7ni37BU&feature=youtu.be

J’aurais tellement aimé
Il y a longtemps, au temps jadis
Encore et encore valser
Sur une musique de Shostakovich

Avec mes longs froufrous et jupons
De soie, de perles et de dentelles
J’aurais aimé être la plus belle
Celle qui donne le parfait frisson

Mes longues boucles relevées
Et quelques mèches dérobées
Parfum ensorcelant et audacieux
De notes magiques et bouquet sucré

Parmi la foule, tu m’aurais repérée
D’un seul regard, charmé et subjugué
Par la couleur de mes yeux émeraudes
Sans hésiter, sans craindre la fraude

La main, délicatement, tu m’aurais enlacée
Et contre toi, me serais balancée, doucement…
Les yeux dans les yeux, sans pouvoir se quitter
Tournant et tournant sur un rythme envoûtant

Comme si nous n’étions plus que deux
Enflammés par cette valse délicieuse
Nous aurions vogué sur des flots légers
Nos corps serrés davantage caressés

Dans cette tournoyante ronde divinatrice
Moment d’ivresse intime et intense
Pour clôturer la vive cadence, un baiser
Doux, tendre et enfin passionné...
Moi, au temps de Sissi Impératrice

Laurence Delattre © LouMiss 15.07.16

Associé à la vidéo
DIMITRI SHOSTAKOVICH ★"The Second Waltz"

https://www.youtube.com/watch?v=lgci7ni37BU&feature=youtu.be

Texte protégé à découvrir sur le blog ...https://loumissangelpoesie.blogspot.be/2017/01/sur-un-air-de-shostakovich.html

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administrateur théâtres

LES FAUX BRITISH

De Henry Lewis, Jonathan Sayer et Henry Shields


Mise en scène : Gwen Aduh. Avec (en alternance) : Baptiste Blampain, Benjamin Boutboul, Bénédicte Chabot, Laure Chartier, Damien De Dobbeleer, Laure Godisiabois, Michel Kacenelenbogen, Cachou Kirsch, David Leclercq, Gaëtan Lejeune, Bruno Mullenaerts, Thibaut Nève, Simon Paco et Simon Wauters.

DU 18/10/17 AU 31/12/17

Annoncé comme génial, subtil et drôle, ce spectacle met en scène une bande d’artistes professionnels très généreux que l’on adore, surtout Laure G., qui en profitent pour s’éclater cul par-dessus tête dans les situations totalement absurdes. Grand bien leur fasse!  Une belle façon d’envoyer en l’air une année couverte de bleus et de blessures, d’envoyer paître tracas, flétrissures et pollution de la planète. Certes, ceux qui adorent les cascades à répétition, trouvent drôle le principe de la chute à répétions, de l’accident basé sur le même  modèle, de la catastrophe érigée en crédo,  ils riront aux éclats et mettront fort mal à l’aise les rares spectateurs qui ne partagent pas cet humour de bandes dessinées abrupt, intempestif, convulsif et ricanant.

A première vue, c’est donc drôle. Et il y a des étudiants que cela amuse vraiment de rendre feuille blanche!  Mis à part le décor qui lui s’applique à faire  un copié collé des pièces d’AGATHA  CHRISTIE, tout sonne profondément creux.  Malgré les murs en lambris de vieux chêne assortis à l’auguste horloge qui n’avance pas d’une seconde, la cheminée où flambe le charbon, la peau de tigre transformée en carpette en mouton, la desserte pour le whisky étiqueté façon ammoniac ou arsenic, et le sofa vert façon "couch",  d’où l’on contemple portraits d’ancêtres - bêtes ou gens ? -  ainsi que trophées de chasse qui ne cessent de s’effondrer, ...il n’y a rien d’anglais dans cette représentation. Donc pour être faux, c’est complètement faux. Les auteurs ont  bien raison, en ce qui concerne le titre.

Et pour preuve aussi,  la surabondance de l’excitation hystérique, de la cacophonie, l’absence totale de retenue, l’absence complète d’humour dit "anglais" flanqué de ses  savoureux  "understatements" tellement dévastateurs et efficaces, et que l’on attend toujours. Waiting for Godot!

On cherche en vain la parodie, car parodie se concocte dans les  ressemblances! Tout  au contraire, on se trouve à l’autre extrême, dans le bruit et  la férocité, les hurlements tous azimuts,  les embrouilles  d’une action qui n’existe pas, d’un texte non abouti, de répliques non connues, d’improvisations factices, de bout de textes tâtonnés, juste bons à jeter que l'on se plait même à répéter trois fois... à cours de mots ou d'inspiration ou parce que le disque est rayé? Le comique de situation est supposé faire tout!   Bref voilà un vaudeville policier totalement latin et déjanté, si c'est cela que l'on aime.

Ah! ils voulaient faire du Magritte, me direz-vous? Puisqu’on fête l’anniversaire de sa mort! Déstructurer et découvrir une réalité surréaliste!  Ceci est un trousseau de clefs dit-il en saisissant le vase chinois…  Bien vu !  Sauf que ce qui s’applique au vrai théâtre de l’absurde, version anglaise ou française avec des noms tels que  Beckett, Ionesco ou leurs héritiers Pinter, Arrabal, ou Tom Stoppard … ne s’applique vraiment pas à ce trio d’auteurs sortis d’on en sait zou ni à un texte démuni de  la moindre charge dramatique! On ne peut même pas dire que c’est « du vent ! » car dans le vent, il y a tant d’esprit ! Du vide sans doute, pathétique et désespérant. Alors, nous, les dindons de la farce, on ne rit pas!  Sorry guys, not my cup of tea! Mais notre avis importe peu puisque tous les billets sont achetés et qu’on en redemande. Las, pour nous, sapiosensuels que nous sommes,  un roi nu est bien nu!

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http://www.theatrelepublic.be/play_details.php?play_id=506

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La force de mes habitudes

On aime croire qu'il suffit
De choisir ce que l'on veut faire,
Quand dans l'oisiveté l'on erre,
Sans aucun besoin ni envie.

Or dans mon cas, il n'en est rien.
Me programment des habitudes,
Acquises dans ma solitude.
Elles règlent mon quotidien.

Avec une grande douceur,
Leur énergie se manifeste,
Et m'impose les mêmes gestes.
Lors, je ne commets pas d'erreur.

Certes bien souvent ma mémoire
Se propose à m'entretenir,
Veut ranimer mes souvenirs,
Elle a un vaste répertoire.

Le présent me tient en éveil.
J'ai la grâce, la certitude
De capter avec promptitude
Des effets étant sans pareils.

Je les saisis dans des poèmes,
Innocents, emplis de tendresse,
Ou d'une exaltante allégresse.
Les disperse le vent que j'aime.

17 novembre 2017

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Désormais paraissant mon âge

Désormais, paraissant mon âge,
Dans un corps certes décevant,
J'apprécie nombreux avantages
Qui perdurent au cours des ans.


Dans la grâce de ne rien faire,
Le silence, la liberté,
M'émeut sans cesse la beauté,
Me trouble son divin mystère.


Si me déplaît mon apparence,
Détestable réalité,
Certainement est une chance
Ma parfaite lucidité.

Je ne ressens aucune peur.
Je vis en un lieu mirifique,
Y éprouve des coups de coeur,

De mystiques élans lyriques.

16 novembre 2017

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administrateur théâtres

A CHRISTMAS CAROL “I HAVE endeavoured in this Ghostly little book, to raise the Ghost of an Idea, which shall not put my readers out of humour with themselves, with each other, with the season, or with me. May it haunt their houses pleasantly, and no one wish to lay it.” Their faithful Friend and Servant, C. D. December, 1843.

 On traduit?
…Je me suis efforcé dans ce petit livre bourré de fantômes, d'élever le fantôme d'une idée, qui ne devra surtout pas mettre mes lecteurs de fâcheuse humeur vis-à-vis d’eux-mêmes ou des autres,  ni les induire à maudire l’esprit festif de Noël, ou à me détester moi, l’auteur.  Puisse cette lecture  hanter avec bienveillance leurs demeures, et que personne ne veuille lâcher le texte sans en avoir consommé l’esprit.  Votre fidèle ami et serviteur, Charles Dickens, décembre 1843.

Fidèle ami des grandes causes humaines, Thierry Debroux  a fait de ce court récit souvent abordé dans le secondaire  par la lecture en anglais simplifié, une splendide amplification poétique où pointe sans cesse une joyeuse  ironie. On peut presque parler d’une  – comédie musicale  – qui a mis la salle entière debout, dès la première.  Celle-ci applaudissait avec frénésie une troupe d’acteurs éblouis,  rappelés dix fois, une troupe chargée d’anima, et que l’on aurait bien  cru voir  sortir tout droit de l’Opéra de quat’sous! Coaching vocal : Daphné D'HEUR.

L’équipe est  irrésistiblement entraînante et sûrement  inoubliable :  autour de  Guy PION, il y a Gauthier JANSEN, Béatrix FERAUGE,  Claude SEMAL, Nicolas OSSOWSKI, Fabian FINKELS,  Anthony MOLINA-DIAZ, Sacha FRITSCHKÉ, Julie DIEU, Pénélope GUIMAS, Jeanne DELSARTE. Avec sur les planches, des enfants, lumière de l’avenir. En alternance Léon DECKERS ou Ethan VERHEYDEN; Maxime CLAEYS, Andrei COSTA ou Jérémy MEKKAOUI; Laura AVARELLO, Ava DEBROUX ou Lucie MERTENS; Laetitia JOUS, Clara PEETERS ou Babette VERBEEK. Un défilé de bonne humeur et d’espoir, une tornade de talents créatifs, cadeaux de la maison, le théâtre Royal du Parc!

C’est donc l’histoire d’un rebirth sous la neige. « Le Noël de Monsieur Scrooge » met en scène le processus de transformation d’un cœur abominablement sec et coriace, indifférent à autrui, passionné d’argent,  en une âme généreuse et enfin repentante et heureuse qui renoue avec la vie. Le pardon, dit-on dans les chaumières,  est la clé du bonheur d’ici-bas ...et de l’au-delà, pour ceux que cela intéresse! Il suffit peut-être, comme le dit la chanson de la finale, … d’écouter le vent! « The answer is in the wind…»  Un certain vent dont on ne sait  ni d’où il vient ni où il va…! Le mendiant du début - un craquant  personnage vautré au début du spectacle  dans le fauteuil de l’écrivain - invite les cœurs à se lâcher et  garantit que « les contes de fée sont faits pour apprendre que l’on peut vaincre les monstres!» C’est un jeune Garou, au charme éblouissant qui chante à la lune : Fabian FINKELS.  

Dans ce conte de Noël, le ciel est toujours présent : le décor est sous coupole céleste. La ligne du ciel évoque St Paul’s Cathedral ou Big Ben, les infâmes cheminées crachant fumée de charbon quand la misère  réussit à  se chauffer! Tombe la neige, même s’il y a du smog, façon purée de pois. Mais la déco de la fête tant attendue est là.  Les bougies  brillent aux  fenêtres des maisons bourgeoises et des antiques magasins « so British »:  TAILOR, FURNITURE, BAKERY, CANDLES…  Hélas,  le terrible temple du négoce de l’argent, la $CROOGE COMPANY, à droite du plateau, rassemble tout ce qu’il y a de plus Anti-Christmas Spirit. Vous connaissez sûrement des adeptes! Le maître des lieux c’est l’Avare, Richard III, Méphisto,  and last but not least : Scrooge.  Car le  comédien génial qui est derrière ce sinistre personnage hautement toxique, c’est  le très estimé Guy PION, toujours aussi magnétique  dans ses maléfices. Par dérision, son nom est prononcé  "Scroutch" par les esprits farceurs (Claude SEMAL).

Time is money ! Mais voilà le temps  aboli… En attendant que ce soit l’argent ? On peut toujours rêver!  Quoi qu’il en soit,  la mise en scène est fort habile. Sous forme de doubles des différents âges du triste sire, elle ravit par sa fraîcheur et sa subtilité. Cadeau de l’inventivité fantastique et rythmée de Patrice MINCKE.  Le temps est aboli… Magie théâtrale ou nuit magique ? L’an 2017 vient jusqu’à narguer un Scrooge totalement abasourdi! Ou bien est-ce nous-mêmes, que Dickens vient narguer? Magie du texte! 

Mise en scène illustrative. Des gosses misérables battent le pavé. L’époque est douloureuse, le pain est rare, la maladie  fait des ravages. Les cimetières regorgent de morts prématurées.  Mais le décor n’en reste pas là ! Le savoir-faire légendaire  de Ronald BEURMS une fois de plus fait voyager le spectateur de la cave au grenier, dans les airs et par-dessus les toits. …Dans les cœurs aussi ,  du plus noir: celui  bouclé entre les murs de ses coffres-forts (Guy PION)  …au plus tendre: celui d'une étoile entre deux tresses blondes (Ava DEBROUX, 7 ans). Dès sept ans, le désespoir peut certes résonner dans les consciences!

La scénographie acrobatique trace les contours de l’histoire faite d’une série d’apparitions d’esprits chargés de remettre le Drôle dans le droit chemin. Suspense garanti, on croit qu’à chaque étape qu’il a enfin compris… Eh non, c’est raté ! Quelle  patience il a, cet « esprit de Noël » qui a tout d’un «Père Noël » (Claude SEMAL) y compris les rennes, …particuliers, il faut en convenir, mais très convaincants!

A grands renforts de chansons de gueux, de fables et fantasmes, l’action progresse et réchauffe les cœurs. Qui oserait  grincer à la fin du spectacle, le sourire pincé et le verre à la main « Oui... ! C’est …gentil ! » ? Non! C’est tout simplement merveilleux, tant l’énergie des créateurs est présente, touchante, palpitante même, tant l’humanité se découvre avec audace, sans craindre les esprits blasés qui n’auront  de toutes façons rien compris. Chapeau !  Et puis il y a tous ceux et celles qui, comme Scrooge, auront secoué leur manteau d’indifférence, balancé  leurs aprioris dévastateurs, quitté  l’ivoire de leur confort et rejoint le cœur ré-enchanté , la liesse du renouveau d’humanité et son formidable potentiel. Voilà un anniversaire que  le monde se doit de fêter,  au risque de mourir …à minuit  sonnant!  Mieux vaut naître non? 

http://www.theatreduparc.be/Agenda/evenement/62/49.html

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NON !

Ce petit mot d'enfant

Si on l'expérimente

Peut rendre l'œil brillant

sonorité piquante!

Non!

Pour lui, au fil des jours

mauvaise réputation...

Guère séant pour l'amour

Dénué d'émotion!

Non?

Délaissant notre instinct

Les sens tout éblouis

On laisse faire le destin

Bon sens s'évanouit !

Non!

Ainsi passe la vie

Ce long renoncement

De toutes les envies

Qui flirtent avec le temps...

Non?

Enfin au bout des ans

un jour on doit comprendre...

Qu'on est seulement vivant

Quand il se fait entendre :

Non!

J.G.

 

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