Laisse-toi aller
où te conduisent tes pas
ne sois pas si pressée
on ne sait parfois
ce que l’on cherche
qu’après l’avoir trouvé
un rosier rouge
dans un jardin
plein de ronces
et d’herbes folles
(Martine Rouhart)
Laisse-toi aller
où te conduisent tes pas
ne sois pas si pressée
on ne sait parfois
ce que l’on cherche
qu’après l’avoir trouvé
un rosier rouge
dans un jardin
plein de ronces
et d’herbes folles
(Martine Rouhart)
J'ai posé sur ton cœur de sel
Une perle de mon essentiel
Un peu de moi au goût sucré
Avec cette saveur d'éternité
Délicatement, tu l'as absorbée
Et en toi, elle s'est développée
Comme une douce alchimie
La symbiose de nos deux vies
En véritable diamant sacré
Douceur et finesse alliées
En ton âme, je me suis lovée
Pour ensemble nous élever
Alors, de l’obscurité, une étincelle
Éclabousse de reflets lumière
Rebondie dans l’atmosphère
En éclats de poussières...
Nos deux cœurs à l'unisson
Dans une mélodie en diapason
Ne font désormais plus qu'un !
Aujourd'hui et demain...
Laurence D. © LouMiss 05.10.16
Image du Net
Texte protégé à découvrir sur blog https://loumissangelpoesie.blogspot.be/2016/10/la-symbiose.html
À Alain
Le présent occupe mon temps.
À exister, je me prélasse,
Mets en des mots certaines grâces,
Le fis pour mes émois d'antan.
Il advient que je m'en souvienne.
Quand j'admire une photo,
Réagit souvent aussitôt,
La très vigilante gardienne.
La frêle jolie demoiselle.
Aux longs cheveux, et aux yeux clairs,
Radieuse disait des vers,
Surprenant des copains près d'elle.
À la Maison des Étudiants
Avec une grande innocence,
Elle faisait la connaissance
De ceux qu'elle trouvait brillants.
Elle devenait amoureuse.
N'avait le goût de travailler,
Laissait fermés livres, cahiers.
S'émouvait des nuits somptueuses.
Avec vague à l'âme, le soir,
Elle écrivait de courts poèmes
Ne s'adressant qu'à elle- même.
L'important était de vouloir.
Ma longue vie d'efforts et voeux!
Je souris me sentant sereine.
Ma constance ne fut pas vaine.
Mon sort me semble fabuleux.
30 octobre 2017
Ton image en tous lieux peuple ma solitude.
Quand c'est l'hiver, la ville et les labeurs d'esprit,
Elle s'accoude au bout de ma table d'étude,
Muette, et me sourit.
A la campagne, au temps où le blé mûr ondule,
Amis du soir qui tombe et des vastes couchants,
Elle et moi nous rentrons ensemble au crépuscule
Par les chemins des champs.
Elle écoute avec moi sous les pins maritimes
La vague qui s'écroule en traînant des graviers.
Parfois, sur la montagne, ivre du vent des cimes,
Elle dort à mes pieds.
Elle retient sa part des tourments et des joies
Dont mon âme inégale est pleine chaque jour ;
Où que j'aille, elle porte au-devant de mes voies
La lampe de l'amour.
Enfin, comme elle est femme et sait que le poète
Ne voudrait pas sans elle oublier de souffrir,
Lorsqu'elle me voit triste elle étend sur ma tête
Ses mains pour me guérir.
Mises en résonance : « Magritte, Broodthaers & Contemporary Art » Ceci n’est pas une rétrospective…
Pour le 50e anniversaire du décès de Magritte, voilà deux compères réunis ! En 150 tableaux, sculptures, installations, films et documents, on peut parcourir les liens de pensée esthétique entre Magritte et Marcel Broodthaers et en observer les nombreux prolongements auprès d’artistes contemporains, à la manière d’une amplification plastique, poétique et actuelle. C’est ouvert 7 jours sur 7 aux Musées Royaux des Beaux-Arts à Bruxelles jusqu’au 18 février.
L’ami de Magritte, Marcel Broodthaers, poète et artiste belge est né dans la commune de Saint-Gilles à Bruxelles, en 1924 et est décédé à Cologne en 1976. Avant quarante ans, il pratique diverse métiers peu lucratifs, mais nimbés de liberté bohème chérie – écrivain, poète, libraire, guide d’expositions, journaliste et photographe… En 1964, le poète belge Marcel Broodthaers se vend aux arts plastiques en se nommant « artiste Pop ». Il abandonne sa Muse pour se mettre à fabriquer des produits visuels. Grand admirateur de Mallarmé, il justifie son changement de cap en résonnance avec son fameux « coup de dés » qui a inventé « l'espace moderne et contemporain de l'art ». Un manifeste contre l'exaltation romantique qu’il veut démythifier.
Il entrera dans le monde de l’art par la porte d’un pragmatisme ironique. Puisque ses livres de poésie ne se vendent pas, il en fera de l’art. « Moi aussi, je me suis demandé si je ne pouvais pas vendre quelque chose et réussir dans la vie. Cela fait un moment déjà que je ne suis bon à rien. Je suis âgé de quarante ans. L’idée enfin d’inventer quelque chose d’insincère me traversa l’esprit. Et je me mis aussitôt au travail… » Lors de sa première exposition, à la galerie Saint-Laurent à Bruxelles, il expose donc une pile d’invendus de son dernier recueil, Le Pense-Bête (1964), agglutinés dans une enveloppe de plâtre. « Tiens, des livres dans du plâtre ! » Enfin, voilà le public qui réagit, ignorant que le poète enterrait sa muse! « L’idée d’inventer quelque chose d’insincère me traversa l’esprit ». Et voilà des casseroles remplies à ras bord de coquilles de moules vides avec ou sans sauce, accolées les unes aux autres dans un geste de dérision caustique. Diable ! 68, c’est l’époque des pavés et de la provoc! Et les assemblages d’objets hétéroclites et jeux d’images et de mots marchent mieux que la poésie! Il meurt à 52 ans à Cologne et est enterrée au cimetière d’Ixelles.
Sous la conduite de Michel Draguet, le commissaire en collaboration avec Charly Herscovici de la Fondation Magritte et Maria Gilissen, la veuve de Broodthaers, l’exposition « Magritte, Broodthaers & Contemporary Art » parcourt l’œuvre de Magritte en en sens inverse du temps, depuis sa dernière toile achetée en remontant vers les tableaux de ses débuts, tout en associant son ami Broodthaers à chaque étape et le clin d’œil amusé d’artistes associés à leur démarche comme Andy Warhol, Robert Rauschenberg, Jaspers Johns, César, Ed Ruschan Sean Landers, David Altmejd, George Condo, Joseph Kosuth, Gavin Turk, …dans une mise en scène ludique, intéressante, presque théâtrale. Ce sera l’occasion de découvrir ces autres artistes à travers le parcours à rebours de l’univers de Magritte. D’alpha à oméga : d’une pastille de Lune devant des feuillages (La page blanche 1967) jusqu’au Soleil éblouissant de la tombe (L’au-delà, 1938).
L'Année Magritte a commencé ce 11 mars 2017 dans le repère du surréalisme: "l'auberge-galerie d'art surréaliste où Magritte avait l'habitude de s'asseoir, à La fleur en Papier doré, 55 Rue des Alexiens, à Bruxelles". René Magritte, né à Lessines en 1898, réside successivement à Charleroi où il passe une enfance houleuse, Perreux-sur-Marne, Jette et enfin Schaerbeek. Très jeune, il nourrissait une véritable passion pour le super héros "Fantomas" ainsi que les auteurs de romans policiers tels qu’Edgar Allan Poe, Maurice Leblanc ou encore Gaston Leroux. Il ne se remettra jamais du suicide de sa mère dans la Sambre, alors qu’il avait 14 ans. Lorsqu'il suit ses cours à l'Académie des Beaux-Arts de Bruxelles (1916-1920), il est d ‘abord influencé par l’Impressionnisme et découvre ensuite le "Futurisme", un mouvement né en Italie qui rejette les traditions esthétiques traditionnelles. C’est une révélation pour lui, lorsqu’il découvre le Canto d'amore (1914) de Giorgio De Chirico maître de l'art métaphysique, qui lui fait comprendre que la question n'est pas de savoir comment peindre mais bien ce qu'il faut peindre.
L'"idée" devient donc pour Magritte la question essentielle. Il confronte les différentes réalités : l’idée, le mot, l’écriture, l’image. Magritte est celui qui veut rendre la pensée visible, il s’interroge sur le statut de la peinture, de l'objet, du langage, sur le rapport entre signifié et signifiant. Il estime que le langage trahit la réalité de l’objet. Magritte réunira sur ses toiles des objets appartenant à la banalité du quotidien de manière inhabituelle et surprenante, créant ainsi mystère et questionnements sans réponse, offrant un champ vierge de présupposés et libre pour l’imaginaire.
Son but est de déboussoler le spectateur pour lui faire entrevoir d’autres réalités. Pour bouleverser notre vision, il crée des atmosphères denses, figées, minérales. Il utilise la frigidité des couleurs, des perspectives faussées, des tailles d’objet disproportionnées… et donne ainsi naissance à l’absurde. L’antidote des émotions? Ou la transmission de l’inquiétude métaphysique ? Un bel exemple: le peigne, le blaireau, l’allumette, le ciel à la place des murs, le verre vert plus grand que l’armoire à glaces où se reflète une fenêtre absente du décor dans « Les Valeurs personnelles » (1952).
"La peinture n'est pas un miroir qui reproduit les apparences du monde. C'est un miroir qui produit tout ce qu'il veut, y compris le dos des choses, leur face cachée. Confondre la peinture avec un art de la reproduction est une sottise."
Après trois années très productives à Paris, il expose en 1929 son œuvre légendaire « Ceci n’est pas une pipe » au Palais des Beaux-Arts de Bruxelles mais l’accueil est toujours indifférent et c’est New York (1936) et Londres (1938) qui enfin, le consacreront. A Bruxelles, deux groupes de surréalistes se rapprochent pour se moquer des surréalistes parisiens qui hantent les salons: celui de Paul Nougé, fondateur du surréalisme bruxellois et adversaire de l'écriture automatique chère à André Breton et, et celui du peintre René Magritte. Plus intransigeants, ils ne considèrent pas la littérature et l'art comme des fins en soi et ils en appellent à des prises de conscience subversives, pour dénoncer l’oppression religieuse et l'ordre bourgeois.
Magritte est devenu un artiste-phare du 20e siècle, mondialement connu et sa gloire posthume est pratiquement sans limite. La célèbre œuvre Magritte, « Ceci n’est pas une pipe », dont le titre éloquent est « La trahison des images » (1929) est revenue en Belgique, le temps de l’exposition. Une belle brochure vademecum en trois langues, rédigée par le passionnant Jean-Philippe Theyskens, historien de l'art et guide-conférencier aux musées est à la disposition du public pour la visite. Amusez-vous, empipez-vous! Et n’hésitez pas à passer un moment créatif dans l’atelier Magritte, Broodthaers & you!
Service de réservations :
Téléphone : +32 (0)2 508 33 33
Email : reservation@fine-arts-museum.be
L'exposition est exceptionnellement ouverte tous les jours (7/7) ainsi que le Musée Magritte Museum
du 13.10. 2017 au 18.02.2018.
Depuis des nombreuses années, un petit personnage apparait dans ma vie au moment des préparatifs de la période de Noël. Il est discret, agréable et bien présent. Il emplit de bonheur ces jours étranges des fêtes de la nativité. Jours fébriles, agités qu’il transforme de sa présence en tendresse et amour.
Ces journées sorties de mon imaginaire, du fond de mon enfance, font partie d’un bien ancestral encré au cœur de ma famille, de mon être. Ces aurores inhabituelles que je savoure petite comme un don de vie, un don du ciel.
Une petite crèche faite par un grand-père trop tôt disparu est devenue le point de départ de ces réjouissances magiques. Elle sort de sa boite en carton méticuleusement enveloppée de papier de soie jauni et prend possession de la pièce. Noël n’est pas riche à cette époque, une cougnole, du cacao et le bonheur simple autour d’une table à peine décorée. Du givre sur les carreaux et une douce chaleur bienfaisante fait le reste. La magie est là pour quelques jours.
J’y pense depuis des semaines à ce petit être fabuleux. Je guette par la fenêtre. J’attends des heures entières sa venue. Je l’imagine, vêtu de rouge et gambadant dans le jardin d’hiver. Cette année encore, je l’espère souriant et souhaite qu’il me donne un signe joyeux de sa présence. Je sais qu’il est là quelque part derrière cet écran de feuilles. Caché, dissimulé et attentif, il observe ce monde qui n’est pas le sien et perçoit étonné le moindre bruit.
Depuis quelques années, les préparatifs de la fête ont pris une toute autre allure. Un magnifique sapin est entré dans la maison amenant avec lui guirlandes et ornements scintillants. Majestueux, il trône en maître et chacun l’admire.
Sous le sapin s’abrite la petite crèche de papy, discrète, dissimulée sous les branches envahissantes du nouvel arrivant. L’ensemble est coloré, joliment assorti et l’odeur du sapin frais ajoute une touche nouvelle à cet intérieure modeste.
Les jours passent et le petit personnage n’est toujours pas apparu. Ma fantaisie s’impatiente. Lui d’habitude si présent, si important à mon cœur ne vient pas. Mon imaginaire le cherche, le prie et l’implore. Les souvenirs se poussent, se bousculent contre les parois de mon coeur et ne comprennent pas cette absence, cet abandon.
Le petit personnage a-t-il mal compris nos transformations de vie, nos dernières craintes, nos nouvelles défiances ? A-t-il mal saisi le sens d’un cri ? Lui rendre sa liberté imaginaire n’a pas été facile et renouer avec le fil de la réalité non plus.
Le petit personnage fabuleux manque à la fête. Je n’oublie pas tout ce bonheur joyeux donné pendant ses visites intemporelles. La petite crèche tristement l’attend inconsolable. Cette année, la neige tombe plus froide et aucune marque ne s’aperçoit sur ce tapis de douceur. Un vide immense s’installe où tombe la solitude des jours sans fin.
Quand le silence s’installe
Quand la distance s’étale
Les mots manquent cruellement
Et la tendresse devient détresse
D’un doux murmure
Que l’on vous susurre
Un souffle de vent
Un léger frémissement
Et la mémoire se rappelle
Le cœur alors se réveille
Juste un mot délicatesse
Comme une douce caresse
Et votre émotion en agonie
Reprend enfin vie
Comme c’est inattendu
Ce léger frisson perdu
De ces mots simplement
Tendrement chuchotés
Le cœur peut s’emballer
Et le corps entier vibrer
Cette sensation oubliée
Du langage intime sensuel
Est une poésie parfumée
Écrin de l’amour éternel
Laurence D. © LouMiss 23.07.16
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Texte protégé à découvrir sur le blog https://loumissangelpoesie.blogspot.be/2017/01/lessence-des-mots.html
La poésie est une rivière qui prend sa source dans l'enfance.
Trop longtemps souterraine, elle a choisi un jour d'octobre pour rejaillir au soleil.
La poésie coule dans mes veines.
Elle ouvre mon cœur et mon esprit.
La poésie est un éternel printemps.
C'est un cœur d'enfant, un émerveillement.
J'appartiens à la poésie de cet univers.
Je suis poésie.
La poésie, le jardin secret de mes jeunes années
fleurira encore dans mes jours d'hiver.
En franchissant le pas
Mon corps si froid
A retrouvé cette chaleur
Et disparue... Cette peur
De l'autre côté
De ce monde bondé
Mon âme a découvert
Un inconcevable univers
Couvert de chants célestes
Je me suis faite modeste
Mais une grande douceur
A envahit ma pudeur
Ma famille, mes amis
Sont venus m'accueillir
Cette expérience intense
D'une profonde renaissance
Est une ouverture nouvelle
En ce lieu magique suprême
Chargé d'ondes solennelles
Où la joie du ciel étincelle
Pure et douce en arc-en-ciel
Balayée par l'élégant ballet
Éther médusé raffiné
Ce spectacle lumineux
Nous attire en ce milieu
Ici tout est harmonieux
Comment ne pas s'y plaire
Avec toutes ces bulles d'air
Pures, libres et sincères
L'effusion de tous ces cœurs
S'écoule en source de bonheur
Effaçant nos peurs et nos douleurs
Clapotis légers fleurissent à flots
Scintillants dans un ruisseau
Où chacun peut y boire à volo
Chaque jour, un bain de jouvence
Pour l'élévation en alliance
Un épanouissement fusionnel
Lustre d'une plénitude éternelle
Ce havre de paix et d'amour infinis
Illumine ce jardin d'Eden inouï
Parfumé de divines essences velours
Nous, nouveaux élus, ici
Sommes désormais investis
Un seul devoir, une seule mission
De ce "Paradis", goûter aux joies
Et en apprécier l'amour et ces émotions
L'inconditionnel "Nirvana"
Laurence D. © LouMiss 28.10.17
La balade des mots !
Comme un baladin qui parcoure les routes
Semant la poésie aux vents des quat' saisons
Vous me lirez pour sûr, et ce jour-là sans doute
Vos yeux se porteront sur la ligne d'horizon.
Mes mots comme des appeaux vous imprègnent,
Et ciblent votre coeur ! Votre âme en est émue
Et qu'arrive la nuit quand les lumières s'éteignent !
Et vos lèvres répètent les rimes qu'elles ont lues.
Tous ces mots qui m'assaillent comme un raz-de-marée
Les mots faits pour aimer, les mots d'amour osés !
Bousculent rimes et vers qui soulagent mes maux,
Dans les ors de l'automne ! Qu'ils soient rires ou sanglots ?
Ils peuvent être cascade, ou histoire d'eau qui coule,
Torrent impétueux d'un bruit de pierres qui roulent !
Mes mots détalent, et puis s'étalent, vous éclaboussent !
Évanescents ! Réveil des sens, sur un tapis de mousse.
Comme feuilles qui volent, mes mots frivoles,
Prennent leur envol ! Écrin arc-en-ciel de couleurs,
Mots patinés de mes pensées, mots en farandole !
Mots maraudeurs ! Ma poésie prend de la hauteur.
Au gré des vents et des saisons, au gré des flots,
Elle respire, tressaille, pétille ! Devient murmure
Puis s'élevant très haut ! Elle pirouette dans l'azur
Et retombe dans vos rêves de ses mots en écho !
Comme la silhouette d'une merveilleuse femme !
S'offrant nue à vos yeux dans sa candeur sublime.
Ma poésie s'envole dévoilant tous ses charmes,
Espérant vous séduire dans sa tendresse ultime.
Au gré des vents et des saisons, au gré des flots,
Elle retombe dans vos rêves de ses mots en écho !
José Delattre 14/09/2017.
Sans que j'eus l'option de choisir,
J'avais glissé en un espace
Où rien ne se voit ni se passe,
Un vaste lieu de loisir.
Dans un remarquable silence,
Ne ressentant pas d'énergie,
Aucun des besoins de la vie,
Je vécus une autre existence.
Or, portée par de l'allégresse,
J'ouvris les yeux et je pus voir
Qu'il allait sans tarder pleuvoir,
Certainement avec tendresse.
Déjà la fin de matinée!
Continuant à ne rien faire,
J'accueille une pensée très claire,
Médite sans imaginer.
Dans les parcs, ce rare automne
Crée un suave enivrement,
Surprend, ravit à tout moment.
Des feuilles d'or y papillonnent.
Je sais qu'arrivent après l'ivresse,
Même parfois rapidement,
D'inévitables changements;
Du chagrin ou de la détresse.
Bien heureuse d'être en éveil,
Je ne crains pas l'inexistence.
Dans la suprême indifférence,
Elle offre un repos sans pareil.
29 octobre 2017
Je ferme les yeux et je t'attends.
Mais tu ne viens pas.
J'attends que tu me prennes dans tes bras.
J'attends que tu te glisses en moi....
Je prie pour que tu m'emportes dans tes rêves.
Avant que le soleil se lève.
Je ferme les yeux et je t'attends.
Mais tu ne viens pas.
Mon cœur bat trop fort, je respire trop vite.
Mes envies de vivre te font peur.
Tu me fuis, tu m'évites.
Tu n'es jamais à l'heure.
Je ferme les yeux et je t'attends.
Mais tu ne viens pas.
Sans toi, pas de grasse matinée.
Je me sens abandonnée, délaissée.
Par toi, qui m'est si souvent infidèle.
Mon cher et doux sommeil.
Je ferme les yeux et je t'attends.
Mais tu ne viens pas.
Cette traversée faite de toi et de moi
Tous deux révoltés, combatifs Querelleurs parce qu'incomplets, Se subdivise et se fragmente, S'égraine
En mille facettes,
Sept ou multiples pour rejoindre le soleil, Particules de comètes,
Pont suspendu au dessus du vide, Vois dans ce nombre de visages Multiplié par le miroir triple,
Cette contrainte appliquée, de l'homme,
À l'homme, partout toujours, Le beau et le vrai momifiés,
Ta mariée est enrubannée de voiles
Jusqu'à l'alliance...
Tu ne te tromperas pas si tu doutes. Ton pas s'effraie de se poser
Car inconsciemment il te murmure que tu ne sais rien, Ne serait-ce pas un bitume fluide,
Un immense puits ?
On dirait que la foi permet simplement de marcher sur l'eau, De traverser
Sept pas, prenons un peu d'élan, Miracle de l'épreuve du chevalier, Pars à l'aventure
Comme Ulysse, à travers les flots, Les douceurs des sirènes
Ne sont que quelques pâles repos Jusqu'à la récompense suprême... Le retour.
Alors, bien sûr,
La passerelle tangue...
Essai "japonisant" Les couleurs sont quelque peu "flashi" mais c'est dans la logique des choses !
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https://www.youtube.com/watch?v=RwCno1ayRDY&feature=youtu.be
Si tous les peuples de la terre
Parlaient d'un même verbe
Ils comprendraient que le pouvoir
N'apporte ni bonheur, ni savoir !
Si tous les hommes un peu censés
Communiaient avec affinité
L'humanité entière serait guérie
De toutes haines et jalousies...
Si nous, pauvres et naïfs humains
Nous nous donnions la main
Pour une simple et pure prière
Nous mêlant enfin de nos affaires
Plutôt que de faire la guerre
Nous sauverions l'univers
N'est-il pas mieux ainsi
Au lieu de créer l'ennemi ?
Aider et vivre en paix
Un monde de solidarité
Pour un bien-être en équilibre
Coexister pour une unité enfin libre !
A force de querelles
L’apocalypse nous consumera
Tous ces rebelles
Et gouvernants qui font combats...
Il est grand temps de comprendre
Nous sommes issus de mêmes cendres
Et quoi que nous fassions
Bonnes ou mauvaises actions
Quand sera venue l'heure
De franchir l'ultime passage
Nous serons tous d'un voyage
Qui pour certaines âmes
Ne sera pas sans heurts !
Laurence D. © LouMiss 10.04.17
Support : https://www.youtube.com/watch?v=RwCno1ayRDY&feature=youtu.be
Ecriture automatique sur HAVASI — Voices of Change ft. Harlem Gospel Choir and Gigi Radics (Official Video)
Miep Gies-Santrouschitz, née le 15 février 1909 à Vienne et morte le 11 janvier 2010 à Hoorn aux Pays-Bas à l'âge de 100 ans, est néerlandaise et cache Anne Frank et sa famille des nazis pendant la Seconde Guerre mondiale. Par miracle elle ne sera jamais arrêtée. A la suite d'une délation dont l'auteur ne sera jamais identifié, la famille entière est arrêtée le 4 août 1944. Elle essaye vainement d’empêcher leur déportation. Miep trouve le journal intime d’Anne Frank dans la cachette et le conserve sans le lire dans un tiroir, en attendant son retour, puisque la guerre était enfin finie ! Hélas, elle apprend le décès de l'adolescente et de sa sœur en février 45 dans le camp de concentration de Bergen-Belsen et confie alors tous les documents relatifs au Journal à Otto Frank, le père d’Anne qui fait publier le livre en 1947. Miep est reconnue Juste parmi les nations et a reçu la médaille de Yad Vashem.
La pièce (The 1956 Pulitzer Prize Winner in Drama) écrite par le couple d’écrivains américains Frances Goodrich et Albert Hackett commence par l’évocation insupportable d’Otto Frank, survivant d’Auschwitz libéré par les Russes le 27 janvier 1945, qui pénètre dans l’Annexe, lieu évident de pèlerinage. Il est le seul survivant des 8 clandestins réfugiés dans l’ "Achterhuis" située au 263 Prinsengracht à Amsterdam, siège de la société Opekta. Il est de retour dans ces lieux où ils ont vécu cachés, avec sa femme, ses deux filles Margot et Anne, pendant deux ans sans pouvoir jamais sortir, jusqu’à leur arrestation le 4 août 44 et leur déportation en Allemagne le 3 septembre vers Auschwitz, par le dernier convoi en partance de Westerbork.
Il découvre le journal de sa fille, de retour aux Pays Bas le 3 juin 45. Dans le premier acte, on revit leur installation, leur difficile mode de vie avec une autre famille - la famille Van Daan (La famille van Pels) - qu’ils ont eux-mêmes accueillie et un autre juif - le dentiste Dussel (Fritz Pfeffer) - fuyant lui aussi la Gestapo. Anne confie à son journal sa vie quotidienne de recluse auprès de ses compagnons d'infortune, ses craintes, ses espoirs et ses rêves d'adolescente… Des extraits du journal intime d'Anne Frank sont soit joués par la comédienne, soit lus en voix off, entre les différentes scènes de vie quotidienne où le fin mot est la préservation de la dignité humaine. La figure paternelle d’Otto Frank est admirable. Il installe des règles de vie qui doivent servir de rempart aux peurs paniques, aux affres de la faim, à la folie de l’enfermement et aux diverses jalousies. Anne Frank éprouve une réelle vénération pour son père. « Papa a raison, nous avons beaucoup de chance ! » Le deuxième acte est envahi par … l’amour naissant d’Anna pour Peter, le fils des Van Daan. D’enfant turbulente qu’elle était, la jeune fille est heureuse de se sentir transformée en femme. Elle croit fermement que le monde, lui aussi se transformera...
La distribution calque parfaitement les personnages. Avec Sophie Delacolette une Miep éblouissante d’espoir et de solidarité. Anne-Claire pour Edith, la mère d’Anne, inquiète, maladroite dans ses sentiments maternels, exclusive et guindée. Catherine Claeys, une madame Van Daan, pathétique dans son besoin de paraître et son insupportable mari, Michel Poncelet, admirable dans sa veulerie. Margot, une soeur de rêve sous les traits gracieux de Laura Fautré. …Peter Vandaan, adolescent contrariant, timide et timoré, admirablement campé par Gaspar Rozenwijn. Les rôles semblent faits sur mesure! Aussi pour Marc De Roy qui incarne Monsieur Dussel. Il reste l’héroïne, et son fabuleux père: Bruno Georis. Dégotée par les soins de Fabrice Gardin : Juliette Manneback, dont on ne pense que du bien. Elle passionne l’auditoire, infuse sa gaieté juvénile, ses colères, ses indocilités, son bonheur d'écrire, son amour de la nature, elle qui vit enfermée, ses passions et un incomparable esprit de résilience et de foi en la vie alors qu’elle se trouve, comme tous ces clandestins, au seuil d’une mort programmée. Elle incarne en continu un poignant message d’humanité devant une société qui trop souvent, détourne le regard.
Fabrice Gardin tourne notre attention vers les nouveaux rescapés de guerres qui ne cessent de sévir au 21e siècle, tout à côté de notre confort occidental. Il est indispensable de "Rappeler de temps en temps l’Histoire ne fait pas de mal quand on voit l’intolérance et la haine qui habitent notre monde". Le metteur en scène monte cette pièce à la fois pour ressusciter le souvenir de cette adolescente lumineuse qui traversa la profondeur des ténèbres et peut être considérée comme un modèle planétaire d’humanité, de tolérance et d’espoir. La production sur scène au théâtre des Galeries correspond à l'anniversaire des 70 ans de la publication du Journal d'Anne Frank, aux 75 ans des premières lignes tracées à l'âge 13 ans par la jeune fille dans son journal, offert par son père pour son anniversaire, le 12 juin 42. Un journal que tout d’un coup, on a envie de relire ou de faire lire, grâce à la pièce.
Quelques temps avant son arrestation Anne Frank avait eu l’immense joie de savoir qu’elle serait publiée ayant appris par la radio libre néerlandaise de Londres que le gouvernement hollandais en exil promettait d’éditer les mémoires et souvenirs des rescapés de guerre. Un rêve d’adolescente qui lui, ne sera heureusement jamais assassiné!
Photos : Martin Gallone / www.martingallone.be
http://www.trg.be/saison-2017-2018/le-journal-d-anne-frank/en-quelques-lignes__7908
Du 18 octobre au 19 novembre 2017 au Théâtre Royal des Galeries
Galerie du Roi, 32 1000 Bruxelles Contact http://www.trg.be
infos@trg.be
02-512.04.07
Au fond de mes iris
Une douce lueur
Sans crainte, sans peur
Réchauffe mon cœur
Anime ma vie
Apaise mes soucis
Au fond de mon œillet
Vert et guilleret
Se cache en secret
Un doux rêve parfait
Ce bonheur d'éternité
Au fond de mon âme
Qui souvent s'enflamme
Jumelle matricielle
Quintessence qui s'éveille
En l'absence qui veille
Au plus profond de moi
Je vibre en harmonie
Et me grandis de toi
Au souffle de ta vie
Fusionnant ton esprit,
J'en deviens ton envie
Ta lubie ...
Laurence D. © LouMiss 06.04.17
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À Jacques, Danièle et Michèle
Je me souviens: vingt-sept octobre!
Ce jour, on fêtait notre mère,
Sans peu de moyens pour le faire,
Une célébration bien sobre!
Nous chantions, mes soeurs et moi.
En accueillant notre tendresse,
Elle rayonnait d'allégresse
Et nous révélait son émoi.
Plus tard, à son anniversaire
Nous pûmes enfin compenser
Joyeuses, la récompenser.
Je crois qu'elle se sentait fière.
Ses filles et ses petits enfants
Avons eu une énorme chance.
Elle fixait les exigences
À satisfaire au cours des ans.
Et comme elle chantait toujours,
Même arrivée à son vieil âge,
Et partageait son héritage,
Elle nous rendit troubadours.
27 octobre 2017
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