À Alain
Le présent occupe mon temps.
À exister, je me prélasse,
Mets en des mots certaines grâces,
Le fis pour mes émois d'antan.
Il advient que je m'en souvienne.
Quand j'admire une photo,
Réagit souvent aussitôt,
La très vigilante gardienne.
La frêle jolie demoiselle.
Aux longs cheveux, et aux yeux clairs,
Radieuse disait des vers,
Surprenant des copains près d'elle.
À la Maison des Étudiants
Avec une grande innocence,
Elle faisait la connaissance
De ceux qu'elle trouvait brillants.
Elle devenait amoureuse.
N'avait le goût de travailler,
Laissait fermés livres, cahiers.
S'émouvait des nuits somptueuses.
Avec vague à l'âme, le soir,
Elle écrivait de courts poèmes
Ne s'adressant qu'à elle- même.
L'important était de vouloir.
Ma longue vie d'efforts et voeux!
Je souris me sentant sereine.
Ma constance ne fut pas vaine.
Mon sort me semble fabuleux.
30 octobre 2017
Commentaires
Cher monsieur, votre courtoisie m'attendrit.
Merci de me lire.
Bonjour Suzanne,
Joli balade romantique sur le fil du temps et très belle poésie, merci !
Belle et agréable journée - José