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Le château d’or

« N’aie pas peur, je ne te quitte jamais.

Je suis ton ange gardien de toujours,

Depuis la nuit des temps, jusqu’à la nuit des temps

Je t’accompagne à chaque pas et veille sur toi. »

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 Voici le septième ouvrage de La Lyre d’Alizé, un livre d’or lumineux illustrant avec éclat et douceur l’histoire d’anniversaire destinée autant aux enfants qu’à leurs aînés, tant il parle au cœur et le soutient pour accomplir son projet de vie à travers les péripéties de l’existence. L’artiste peintre apporte ici son inspiration empreinte de dévotion sous forme d’Imaginations vives et sensibles pour évoquer ce grand mystère de l’innatalité, de l’incarnation de l’âme qui vient, dotée de tous les dons divins et les cadeaux célestes des grands anges. Le texte poétique libre est conté à chaque petite fête d’anniversaire et les enfants de L’Oiseau Lyre écoutent avec intensité et participent joyeusement.

 

Texte de Rébecca Terniak
Aquarelles de Marie-Christine Serventi
40 pages couleur dont 20 aquarelles originales
format 240 x 240 mm
Ed. La Lyre d’Alizé, juillet 2016
Novoprint Juillet 2016 - 22 €
Pour enfants et familles

 

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Un signe

J'accueille ce jour la tendresse
D'une inconnue nommée Linda.
Sur les ondes la déposa
Avec grande délicatesse.

Un signe de la providence!
Venu d'un lointain horizon,
M'a surprise dans ma maison
Un baiser dissipant l'absence.

Une « légende personnelle »
S'accomplit dans la confiance
Qu'entretiennent à l'évidence
Les offrandes occasionnelles.

Mieux vaut demeurer en éveil
Pour percevoir ce qui arrive.
Ne pas laisser à la dérive
Un apport parfois sans pareil.

Alors que mon cheminement
Me conduit vers d'autres rivages,
Je reçois souvent davantage
Que ma part d'ensoleillement.

7 octobre 2016

 

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     La mode est dictée à Paris. C’est à Paris que sont installées les boutiques de luxe. Mais c’est à Dieppe (ivoiriers), et plus généralement en Normandie, ou à Sainte-Geneviève, Andeville, Méru (tabletiers), dans l’Oise, que se font les montures.
Rien que pour celles-ci, de nombreux ouvriers et artistes s’emploient pour obtenir une pièce unique. Débiteurs, Monsieur, pour le gros œuvre, puis façonneurs, polisseurs, découpeurs, graveurs, sculpteurs, ces derniers se trouvant bien évidemment au sommet de la hiérarchie, s’activent. Un teinturier, un doreur, un vernisseur, un joaillier peuvent s’y joindre pour les finitions. De l’ouvrier au maître, la division artistique du travail joue à plein.

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Enfin, des peintres, et des plus fameux, interviendront pour embellir la feuille, rehausser le dessin de délicates touches de gouache.
Parmi les peintres spécialisés dans ce délicat travail citons, pour l’exemple, Gustave François Lasellaz (1848-1910) ou Maurice Lenoir (1853-1940).

Mais tous ou presque, de la petite main au grand créateur, longtemps resteront dans l’ombre.


« Je décorais des éventails. »,
                                                                         Pierre-Auguste Renoir (1841-1919)

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Et Gauguin se languissait. Alors lui aussi en orna, et ne devint célèbre qu’après les Marquises.

De leur côté Katsushika Hokusai (1760-1849) ou Utagawa Kunisada (1786-1864) les faisaient rimer en de précieux poèmes visuels en réalisant des estampes sur éventail, uchiwa-eban, pendant les années de disette.

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 Deux carpes, ca 1833

Dans leur sillage, Monet, Van Gogh, Klimt…

Uchiwa-eban, Katsushika Hokusai (musée Guimet)


Ô temps suspend ton vol, laissez-nous savourer les rapides délices.

12273191277?profile=originalDessin de Félix Anthyme Aubert - ? - (1866-1940),
artiste membre du mouvement nommé, fort à propos, L’Art dans Tout

Ainsi Anthyme sera un peu moins anonyme

Et cependant réunis pour qu’élégantes, starlettes comme midinettes, se sentent transportées d’aise.

12273192278?profile=originalOn les retrouve aujourd’hui sur les étals de tous les pays.
Ici des modèles venus d’Asie, vus sur… les bords de la Mer Noire, en Bulgarie

Sur un Eventail de Mademoiselle Mallarmé, le poète développant un art épigraphique écrivit :


Vertige ! voici que frissonne
L’espace comme un grand baiser
Qui, fou de naître pour personne,
Ne peut jaillir ni apaiser.


Stéphane Mallarmé (1842-1898)

Le temps et les mots passant :


S’ouvre l’éventail enfoui.

Etais las, restant à t’attendre,
Le temps rongé par le malin.
Des échos se faisaient entendre.
Ensemble ont pris le dernier train.


Suzanne Walther-Siksou,
extrait de Pastiche de Eventail de Madame Mallarmé

A sa manière, Emile Gallé reprit cet art épigraphique sur ses verreries parlantes, affirmant par son savoir-faire porté au plus haut degré que « La matière pour nous est matière à poésie. »

Le vent clair
qu’est-ce donc ?
Quelque chose à aimer
sans lui donner de nom

Bienvenue au vent qui va de l’avant
Je lève ma coupe de vin à sa caresse
Je bois à la santé du vent qui va…


Su Dongpo (1036-1101)

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Chiné… à Lyon.

 

A la santé du vent qui va, donc…

A suivre…

 

Michel Lansardière (texte et photos)

 

Retrouvez ici mes trois premiers articles de fantaisies :

La surprise de l'été :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/la-surprise-de-l-t-articles-de-fantaisie-et-mode-de-paris-1-4

Je sème à tout vent :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/je-s-me-tout-vent-fantaisies-estivales-autour-d-un-ventail-2-4

L'art, la matière et le savoir-faire :

https://artsrtlettres.ning.com/profiles/blogs/l-art-la-mati-re-et-le-savoir-faire-fantaisies-autour-d-un

 

Merci Suzanne, à qui j’ai emprunté quelques vers. Qu’elle me pardonne d’avoir écorné son poème, Stéphane lui m’a déjà absout pour avoir interverti deux de ses vers dans mon précédent billet.

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Les villes de la gloire JGobert

Un crépuscule où la ville se dessine en ombre chinoise sur un ciel levant, rougi à l’horizon. Des villes dans des écrins de verdure d’une beauté incroyable, des rues jonchées de sacs poubelles et d’animaux cherchant leur nourriture. Des nuées d’enfant se déplaçant dans les rues pour faire un maigre commerce.

Assis par terre et portant fièrement le turban rouge ou jaune ou multicolore, l’indien nous sourit. Une bonne humeur se lit sur son visage.  Nous sommes émerveillés de tant de couleurs, de beauté, d’expressions agréables. Les femmes, parées de multiples bijoux, se sont faites belles pour sortir. Elles portent des saris multicolores. Un tableau bariolé, enchanteur, ponctué de chemises blanches sous un soleil radieux.

Un voyage aux couleurs de l’Inde, aux senteurs étrangères, aux merveilles centenaires et historiques, aux tonalités savoureuses que nos oreilles découvrent, redécouvrent. Un tintamarre bruant et à la fois harmonieux de klaxons de vélo, d’auto, de pousse-pousse, de bus, de camion et de cris d’humain. Le tout roulant à gauche. Les trottoirs couverts d’échoppes, de broderies multicolores, de fruits secs, d’épices, d’étals en plein air offrant des amuse-gueule épicés, des odeurs étranges, des colliers de fleurs. Un monde exotique  hors du temps et exceptionnellement vivant.

Dans les hôtels, le personnel est stylé. Nos moindres désirs sont satisfaits. Les indiens savent que les européens sont assez délicats vis-à-vis des nourritures pimentées, aromatisées, piquantes. Nos repas ne sont donc composés que d’aliments fades et insipides, poulet, riz, lentilles, quelques légumes cuits vapeur. Rien qui ne soit cuit et bien cuit. Les crudités sont interdites ainsi que l’eau courante. Quelques délicieux desserts au lait. Heureusement, notre guide, très attentionné, nous amène des bouteilles de rhum de son pays qui détend l’atmosphère, le soir, après les heures de route.

Delhi, capitale de l’Inde, est une ville ancienne et imprégnée d’histoire. En réalité, il y a deux villes, Delhi et New Delhi. De multiples bâtiments montrent l’évolution de cette région où ont combattu des princes de sang pour la possession de cet endroit. L’histoire est longue et pour un néophyte, il est impossible de la raconter tant elle fut dense et parsemée de batailles. Le pouvoir de certains rois, maharajas n’est plus à décrire que sous la forme de forts, bâtiments, richesses extraordinaires.

Notre première visite : Agra et le Taj Mahal. Un joyau d’une beauté exceptionnelle dressé le long d’un fleuve.  Marbre blanc d’une pureté incroyable, il se dresse fier, entouré de bassins d’eau où son reflet se transforme en or. Un endroit hors du temps. Une esplanade qui nous emmène loin du XXIème siècle et qui nous rend humble devant tant de beauté. De chaque côté, une mosquée et un hôtel qui ponctuent le site indien. Sanctuaire respecté de tous, chacun dans sa religion célèbre et honore cet endroit qui n’est pas un lieu de culte mais une sépulture.

A partir de cet instant, s’enchaînent  les villes du Rajasthan,  et les kilomètres dans une région incroyable, touristique, accueillante. Quelques noms de ce périple comme Jaipur, Phuskar, Udaipur, Kerjarla, Jodhpur, Mirvana,  Jaisalmer, Bikaner, Mandawa et tous les joyaux architecturaux compris dans ces villes. Toutes ces villes étaient des petits royaumes gouvernés par un maharadja, puissant et riche.

L’Inde ne se raconte pas, elle se vit. Sans oublier l’imposante, l’omniprésente vache indienne qui déambule partout dans l’Inde (avec néanmoins un interdit dans les très grandes villes). Cette vache sacrée est, à elle seule, un monument incontournable.  Elle est là où l’homme est. Dans les rues, sur les routes, elle est couchée sur l’autoroute, dans les ruelles étroites d’une Inde déjà malodorante  et tristement sale.

Raconter l’Inde et sa population, les castes, la richesse, la pauvreté, l’inégalité entre les hommes. Parler des intouchables qui ne récoltent que les pires boulots, les pires tâches et qui, malgré tout, vous gratifient d’un large sourire à chaque rencontre. Un univers d’un autre temps où tout le monde a son Gsm, sa tablette, sa moto. Dans ce périple, ce sont les gens les plus pauvres que nous avons eu la chance de rencontrer. Les riches, plus riches encore n’ont pour nous que la complaisance de savoir que nous remplissons leurs hôtels. Et que nous faisons vivre le tourisme qui est entre leurs mains.

Mais il faut admettre que la grandeur passée de l’Inde n’est pas morte. Au contraire, l’Inde s’éveille et a déjà beaucoup changé d’après le guide. C’est un pays immense qui doit être visité.  Reste l’absolue cassure entre les personnes, les castes qui entretiennent ainsi une main d’œuvre gratuite qui sert à enrichir les riches.

Lors de notre passage dans un village indien, notre guide Rakesh, Singh de naissance, deuxième caste après les seigneurs, nous a permis de visiter une école populaire, primaire où chaque enfant a son petit uniforme. Assis par terre et muni d’une ardoise et d’une craie, l’enfant apprend les bases de l’éducation, lire, écrire, calculer. Tous issus de castes pauvres, ils sont ici, pris en charge par le gouvernement qui, pour les attirer, leur donne un repas à midi.  Ces enfants sont éduqués jusqu’au certificat d’étude et pourront continuer dans des écoles supérieures. De nombreux instituteurs sont là à notre écoute. Ils regrettent que l’enseignement ne soit pas obligatoire. La pauvreté fait que les enfants aident les parents dans les taches de la vie courante et ne vont pas à l’école.

L’inde et ses invraisemblances comme les hôpitaux pour les vaches. Ce qui pour nous, est un peu aléatoire quand on voit la misère de ce peuple dans certaines contrées. L’Inde et ses paradoxes, richesse, pauvreté, beauté, laideur, religion.

Les crémations au bord du Gange, à Bénarès, sont « … ». Pour nous, chrétiens, voir des corps brûler ainsi n‘est pas dans nos coutumes et le commerce autour reste, comme partout, un moyen de s’enrichir.  Je n’ai vu qu’une crémation.

Notre guide Rakesh est natif de Bénarès. Sa famille, propriétaire terrien, cultive de grands espaces. Son père est ingénieur et ses fils dont Rakesh ont choisi le tourisme comme profession. Sa femme a été choisie par sa famille et il a un petit garçon de 4 ans.

Que dire de ce pays si attachant si ce n’est la cassure entretenue délibérément par les hommes. Dès l’arrivée à Bombay, les bidons villes sont autour de l’aéroport, entassés les uns sur les autres. Des amas de tôles, de bois, amassés et où vivent les employés les moins riches de l’aéroport. C’est foudroyant comme impression.

La visite du désert du Thar, une grande excursion dans un site semi-aride autour de Jaisalmer. Une ballade à dos de chameau. Un grand classique indien qui permet de voir le coucher de soleil dans les dunes du Thar. Monter sur le chameau ou dromadaire n’a pas été de tout repos. Les déplacements à dos d’éléphant se sont déroulés plus calmement.

Raconter les visites de tous ces petits royaumes où les maharajas ont bâti leurs forts, leurs chateaux, où la première dynastie islamique a construit une tour des cinq étages avec un minaret en grés rouge et rose, ornés de motifs géométriques et de versets du Coran. Un site exceptionnel à Delhi.

La Jama Masjid est la plus grande et la plus belle mosquée de l’Inde.  La visite d’un temple Jaïns en dit long sur l’érudition des tailleurs de pierre. Et de kilomètre en kilomètre, le Fort rouge. Aujourd’hui encore, c’est du haut de ces remparts que le premier Ministre actuel  préside au lever de drapeau le jour de l’Indépendance de l’Inde. C’est un endroit magnifique.

Le Fort Khejarla avec sa ville bleue sous un soleil de plomb. 40 à 45° par endroit. Phuskar, très connu, son temple, sa foire aux chameaux. Très célèbre dans le monde par ce commerce tous les ans en d’octobre.

L’imposant Fort d’Amber et sa montée à dos d’éléphant. Un endroit qui domine toute la vallée et qui renferme de grandes richesses.  Fort qui contient des multitudes de pièces, décorées d’or et d’argent, ventilées par des systèmes ancestraux. Elles sont des labyrinthes, un dédale extraordinaire. Le guide ne veut pas parler de sérails qui condamnaient les femmes à rester à l’intérieur. Celles-ci occupaient les nombreuses pièces de ce beau bâtiment.

 India Gate, qui ressemble à l’Arc de Triomphe à Paris, commémore les soldats morts pendant la 1ère guerre mondiale. Delhi et les bâtiments des ministères, des parades de chameaux et d’éléphants, couvert d’or. Quelle classe. Le très beau temple Bahai sous la forme d’un lotus sur le point d’éclore. Les temples hindous, les Sikks, le mausolée de Mahatma Gandhi, père de la nation et le fameux site Jantar Mantar, un observatoire astronomique construit en 1724 par Sawai Jai Singh2 de Jaipur.

L’atmosphère de ce pays entre modernité et tradition nous enveloppe et nous suit à chaque instant. Tout est envahi de sons, d’odeurs, de chaleur, de lumière, de beauté.

Mon plus grand souhait est d’y retourner.

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♦ In memoriam

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Ce qui est, ce qui n’est pas, et pourquoi, pourquoi pas

Bonjour, bonsoir, et le temps, les soleils et la brume

Les gens, les chercheurs d’or, les moineaux de bitume

Les résidents, les migrants, qui est au bon endroit ?

 

La vie, et l’Idéal mais avec l’âge, avec l’âge

S’en vont mourir les rêves si ce n’est le courage

 

Les pierrots de la plume, les décrocheurs de lune,

Les dés, les pas du hasard, les oiseaux déguisés

Croire au ciel, ne croire en rien, le fil de l’araignée

Les apprentis et les vieux, qu’est-ce donc, la fortune ?

 

La vie, et le Bonheur mais avec l’âge, avec l’âge

Si peu nous pouvons sauver et guère davantage

 

Qui parle fort, qui promet, qui tient à ses secrets

Les mystères du charme, du sourire à la larme

Une poignée de sable, un instant qui tout désarme

L’eau passant sous un pont, qu’en est-il des regrets ?

 

La vie, et les Amours, mais avec l’âge, avec l’âge

S’effacent leur romance et trois mots de marque-page

 

L’arbre, le vent, les saisons, les photos de famille

Les moulins de toujours, l’école du vrai, du faux

Un cheval au galop, les vagues et les bateaux

Les robes légères, les portraits de jeunes filles

 

La vie, et la Vie encore, avec l’âge, et avec l’âge

Qu’y a-t-il à se dire à la fois rebelle et sage ?

 

Au reste, je suis l’âge de l’effet papillon

Mon sanctuaire est ouvert aux détails qui traversent

Le temps, l’espace et qui avec aisance conversent

Avec ce qui m’est cher … En dehors de la raison

 

En dehors de la raison, ennemi de l’esprit

Libre, de ces élans, de ces ailes généreuses

Je n’aime qu’à déraison, la seule voie heureuse

D’un monde bien meilleur qu’il soit soleil ou bien pluie

 

La vie, et la Vie encore, avec l’âge et avec l’âge

Ce monde est-il sérieux si la raison n’est que rage ?

 

Fi de la raison, ce tort des idées toutes faites

Bien connues, bien pendues aux palabres attendus

Je veux encore et encore, augmenter mon vécu

Au menu des impromptus, des gros cœurs à la fête

 

Un carnaval, un bal, des manèges, des jardins,

Les guitares de rue, les gitanes de la danse

Les colliers de musique, les sentiments en balance

Le face à face à la mer, l’univers dans ta main

 

Et cetera, je ne sais mieux dire tout ce que j’aime

Mes attaches à tout, c’est toi, amour et poème

 

 

© Gil DEF - 07.01.2016

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Songerie face à l'image de Cosette


À Deashelle

Semble sur ses gardes, craintive,
L'enfant en haillons qui balaie.
Elle se méfie, attentive,
Tout peut sur elle débouler.

Certes, elle demeure occupée
À ce qu'elle est forcée de faire.
Ne rêve pas d'une poupée
Ou d'être bercée par sa mère.

Ne sait pas que les fées existent,
Quelles répandent de l'espoir
En survenant à l'improviste,
Imprégnées des parfums du soir.

Coule le temps au sablier!
D'étonnantes choses arrivent,
Parfois faisant tout oublier.
Ce qui est part à la dérive.

Se trouvant face à la misère,
Bien souvent, Hugo s'attristait,
Captait des rayons de lumière,
Des gestes qui l'attendrissaient.

6 octobre 2016

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Je plane....

Martine Rouhart, Proche Lointain.
Publié le 6 octobre 2016 | Par Joseph

Martine ROUHART, Proche lointain, Dricot, 2016, 156p., 14€.

Voilà un bien beau roman sur le thème délicat d’une amitié en souffrance.

Le narrateur marié avec Judith , père d’une grande fille Claire, entretient avec Jean-Louis une amitié, née par le plus grand hasard, vingt-trois ans plus tôt, au coin d’une terrasse.

Les amis ont tout partagé : sport, discussions, sorties. Et puis, un événement révélé au narrateur va tout faire basculer : est-il possible de voir s’effriter une si belle amitié ?

Le grand mérite de l’auteur de « Séparations » est de nous immiscer au sein d’une relation dense, très féconde, entre deux hommes que bien des idées séparent. Oui, ils se sont appréciés et aimés très vite, ont eu l’impression de gagner grâce à l’autre, de grandir.

La révélation ultime de ce court roman qu’on lit avec intérêt et sensibilité, nous interroge sur le devenir de toute relation de qualité : savons-nous tout de l’autre ? faut-il pardonner ? sommes-nous insensibles aux défauts de l’ami ? Le roman, bien charpenté, chronologiquement et thématiquement, tente de répondre à ces questions sans nous les assener.

Les sentiments sont traités avec suffisamment de pudeur et de recul, et la place qu’ils peuvent prendre dans l’âme du narrateur nous étreint fortement. Un ami compte beaucoup, quoi qu’il ait fait. La chute du roman, qui démarre sur un autre récit, ménage bien des surprises, et est bien à l’aune du talent de l’auteur qui a décrit remarquablement les liens si forts, si proches, si lointains entre deux hommes, sans une once d’ambiguïté. Aimer l’autre n’est pas si aisé, et l’écrire, sans tomber dans la mièvrerie, n’est pas un simple exercice de style.

Les qualités de style de la romancière subtile de « Séparations » explosent ici : pas un mot de trop, pas une once de facilité ni de sentimentalisme. Seule la vérité du cœur parle, et la lecture de ce livre peut être un baume pour toutes les amitiés perdues.

Un bien beau livre. Sensible et dur. Comme une amitié qui vit et s’interroge.

Philippe Leuckx

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administrateur théâtres

Le Festival Artonov vous ouvre ses portes dans des lieux d'exception!

 Ce riche festival interdisciplinaire  mêle musique et arts visuels, musique et architecture, fashion design, danse et théâtre, des Arts regroupés dans une démarche interdisciplinaire, sans  jamais négliger leur individualité. Il trouve son inspiration dans la période Art Nouveau d'abord, Art Déco ensuite, périodes où l'art était appelé à enrichir et faire évoluer nos société. 

Jeudi 6 octobre, 20h

Première à la Villa Empain avec "La Route de la soie". L'Osuna Trio ( Thomas Baeté, Emre Gültekin et Raphaël Decock ) et l'artiste de sable Colette Dedyn emmèneront le public sur les traces de Marco Polo.

Pendant ce concert, vous entendez ce que Marco Polo aurait pu entendre lors de ses voyages en direction de l’est à la fin du Moyen Age.

Trois personnalités musicales se rencontrent ici: Thomas Baeté, joueur de viole médiévale et chanteur de paroles de troubadours, Emre Gültekin, virtuose du saz, qui a grandi dans la tradition de la musique anatolienne, et Raphaël Decock dont la fascination pour les chants diphoniques et le jeu du chatkan ramène en vie les steppes de l’Asie centrale.

Au total, 9 spectacles où jeunes et professionnels confirmés de renommée internationale seront mis en présence.

La « série FRINGE » proposera 3 performances de jeunes artistes/étudiants en Art. Les performances seront  produites autour de l’installation d'une maison de Jean Prouvé, dans l’espace du CAB le Contemporary Art Center, bâtiment Art Déco dédié à l’art contemporain.

 La « série ARTONOV » prévoit 6 spectacles d’envergure en collaboration avec des artistes et ensembles que nous sommes pressés de découvrir. Le dimanche, c'est Eliane Reyes qui sera la glamour pianist de cette seconde édition du festival.  Ce très original concert-conférence sans entracte aura lieu  au Musée van Buuren, durant lequel la pianiste et l’écrivain Yann Kerlau redécouvriront l’histoire de la mode associée aux compositeurs de l’époque Art Nouveau et Art Déco.

Un concert ponctué d’anecdotes alliant mode et musique, au cours duquel Eliane Reyes interprétera  des œuvres de Chopin, Saint-Saens, Massenet, Fauré, Debussy avant de terminer par  ‘Printemps’  de Nicolas Bacri.

          Retrouvez  le programme détaillé  sur www . festival-artonov.eu . 


C'est un réel plaisir et un honneur d'annoncer ce festival  pour Arts et Lettres  qui a  déjà été invité l'année dernière, lors de son lancement.  Ce festival est à la fois innovation, quête d'excellence et oeuvre de transmission.

 

Vincenzo Casale son directeur artistique et fondateur,  a été invité ce matin par Xavier Vanbuggenhout sur la Première dans «Entrez sans frapper » pour vous parler de son projet ambitieux où l'art et l'humain sont si solidaires.

http://www.rtbf.be/auvio/detail_entrez-sans-frapper-l-integrale?id=2147945

minute 1h 31 52

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DOUCEUR FRILEUSE...

Sous le matin pâle et frileux

La pelouse scintillant de mille feux...

Le doux froissement de l'écureuil

D'un bruit feutré frappant le seuil!

Déjà l'automne qui éclabousse

Dame nature si belle en rousse!

Et sous la couette tous deux serrés

Ecouter nos cœur chavirer...

J.G.

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Aphorismes sur le bonheur


1)  Le bonheur est un composé d' L.S.C.(liberté, santé, confort)

2) En voulant du bonheur à tout prix, on prend parfois le risque de s'en offrir un faux.

 3) Le bonheur pour rester stable, ne doit pas être dérangé.

 4) Pour s'assurer un bonheur accessible, il faut se réserver des joies à portée de la main.

 5) On reçoit rarement le bonheur en paiement de l'indu ce qui nous autorise à en jouir sans avoir à rendre des comptes.

6) Savoir se rendre heureux c'est savoir se mijoter de petites joies quand le besoin s'en fait sentir.

 7) Le bonheur est un équilibre précaire que l'on risque de rompre en voulant le parfaire.

  8) Ce qui nous ensoleille est de la joie, le beau-fixe peut être du bonheur

  9) Quand on a le goût de chanter jour après jour et même par temps gris, c'est

  qu'on vit du bonheur.

 10) Avoir apporté du bonheur ne garantit nullement qu'on en recevra une part.

 11) Ceux qui ont compris que le bonheur est de n'avoir pas à endurer de grands ou de légers malheurs, distribués à tous inévitablement, se sentiront sans doute heureux.

 12 )Le bonheur de l'humanité viendrait d'un vent généreux, agissant partout à la fois, ce qui est contraire aux lois de la circulation des courants d'air.

 

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Une idée qui me divertit

Au cours de toute notre vie,
Nous ressentons bien des envies.
Elles sont plus ou moins actives.
Nombreuses fois, elles motivent.

Des hommes et des femmes espèrent
Ne pas devenir éphémères.
Ils ont du mal à supporter
Qu'on ignore qu'ils aient été.

Ce sont des existentialistes,
Souvent poètes ou artistes.
Ils ne cessent pas de créer;
Leur séjour doit être prouvé.

Sans doute pour me dérider,
J'accueillis soudain une idée,
Agir d'une manière telle
Que ma vie soit existentielle.

Sur un des murs de ma maison,
Largement ouverte aux saisons,
M'offrant un merveilleux silence
Et protégeant mon innocence,

Une plaque sera posée,
Mon identité exposée.
« Là vécut cette poétesse
Aimant la vie avec tendresse »

5 octobre 2016

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Citations: Alain. (Emile-Auguste Chartier)

[...] Je ne sais ce que c'est que vouloir sans faire.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le petit mot "Je ferai" a perdu des empires. Le futur n'a de sens qu'à la pointe de l'outil.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

La loi suprême de l'invention humaine est que l'on n'invente qu'en travaillant.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Si les locomotives étaient conduites comme l'État, le machiniste aurait une femme sur les genoux.

Politique (P.U.F.).

 

Tout homme est sensible quand il est spectateur. Tout homme est insensible quand il agit.

Vigiles de l'esprit (Gallimard).

 

L' âme, c'est ce qui refuse le corps.

Définitions (Gallimard).

 

Cette autre vie qu'est cette vie dès qu'on se soucie de son âme.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Aimer, c'est trouver sa richesse hors de soi.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.

Sentiments, passions et signes (Gallimard).

 

Ma grande objection à l'argent, c'est que l'argent est bête.

Propos d'économique (Gallimard).

 

L'art et la religion ne sont pas deux choses, mais plutôt l'envers et l'endroit d'une même étoffe.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

L'art d'écrire précède la pensée.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

En toute oeuvre d'art, la pensée sort de l'oeuvre, et jamais une oeuvre ne sort d'une pensée.

La Visite au musicien, les Arts et les Dieux (Gallimard).

 

L'erreur propre aux artistes est de croire qu'ils trouveront mieux en méditant qu'en essayant [...] Ce qu'on voulait faire, c'est en le faisant qu'on le découvre.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Jamais un orateur n'a pensé en parlant; jamais un auditeur n'a pensé en écoutant.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Nous n'avons pas toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Je sus toujours mieux louer que blâmer.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Il n'y a de bonheur possible pour personne sans le soutien du courage.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

On peut défaire n'importe quel bonheur par la mauvaise volonté.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Est bourgeois tout ce qui vit de persuader.

Les Idées et les Âges (Gallimard).

 

L'homme pense son propre chant, et ne pense rien d'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Résistance et obéissance, voilà les deux vertus du citoyen. Par l'obéissance il assure l'ordre; par la résistance il assure la liberté.

Propos d'un Normand, tome IV (Gallimard).

 

La tentation d'être un chef juste et humain est naturelle dans un homme instruit; mais il faut savoir que le pouvoir change profondément celui qui l'exerce; et cela ne tient pas seulement à une contagion de société: la raison en est dans les nécessités du commandement, qui sont inflexibles.

Souvenirs de guerre (Flammarion).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Les confidences [...] sont toujours de fausses confidences.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

La connaissance craque, aussi bien que l'amour, aux hommes sans courage.

Sentiments, passions et signes (Gallimard).

 

Toute douleur veut être contemplée, ou bien elle n'est pas sentie du tout.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

On dit que les nouvelles générations seront difficiles à gouverner. Je l'espère bien.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Tout pouvoir sans contrôle rend fou.

Politique (P.U.F.).

 

Le corps humain est le tombeau des dieux.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Il n'y a de bonheur possible pour personne sans le soutien du courage.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

On peut défaire n'importe quel bonheur par la mauvaise volonté.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Ce qui est aisé à croire ne vaut pas la peine de croire.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Les morts ne sont pas morts, c'est assez clair puisque nous vivons.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

La vie est un travail qu'il faut faire debout.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

L'erreur de Descartes est de meilleure qualité que la vérité d'un pédant.

Propos d'un Normand, tome IV (Gallimard).

 

C'est la foi même qui est Dieu.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Je ne me suis proposé rien d'autre que de savoir ce que je disais quand je parlais comme tout le monde.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Une idée que j'ai, il faut que je la nie: c'est ma manière de l'essayer.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Penser c'est dire non.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

L'ennui est une sorte de jugement d'avance.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

L'enseignement doit être résolument retardataire.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l'ont toute, il n'y a plus ni vérité ni erreur.

Cahiers de Lorient (Gallimard).

 

Il y a une forte raison de ne pas dire au premier arrivant ce qui vient à l'esprit, c'est qu'on ne le pense point.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

La morale consiste à se savoir esprit et, à ce titre, obligé, absolument; car noblesse oblige.

Lettres sur la philosophie de Kant (Flammarion).

 

C'est par l'esprit que l'homme se sauve, mais c'est par l'esprit que l'homme se perd.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Il n'y a de paix qu'entre esprit et esprit.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

Tous les moyens de l'esprit sont enfermés dans le langage; et qui n'a point réfléchi sur le langage n'a point réfléchi du tout.

Propos sur l'éducation (P.U.F.).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Si les locomotives étaient conduites comme l'État, le machiniste aurait une femme sur les genoux.

Politique (P.U.F.).

 

Exister, c'est dépendre, c'est être battu du flot extérieur.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le style est la poésie dans la prose, je veux dire une manière d'exprimer que la pensée n'explique pas.

Avec Balzac (Gallimard).

 

L'homme pense son propre chant, et ne pense rien d'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

[...] Un sage se distingue des autres hommes, non par moins de folie, mais par plus de raison.

Idées, Étude sur Descartes (Flammarion).

 

Un fou qui dit par hasard le vrai n'a pas la vérité.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Nous n'avons pas toujours assez de force pour supporter les maux d'autrui.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

Fondez une Société des honnêtes gens, tous les voleurs en seront.

Propos d'un Normand, tome III (Gallimard).

 

Toutes les passions, comme le nom l'indique, viennent de ce que l'on subit au lieu de gouverner.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

L'histoire est composée de ce que les hommes font contre leur propre génie.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

L'individu qui pense contre la société qui dort, voilà l'histoire éternelle, et le printemps aura toujours le même hiver à vaincre.

Politique (P.U.F.).

 

L'homme juste produit la justice hors de lui parce qu'il porte la justice en lui.

Cent un propos, 5e série (Marcelle Lesage).

 

La bonne opinion que j'ai de mes semblables sans exception est corrigée par cette idée qu'ils sont bien capables de faire les imbéciles, et longtemps, s'ils en font seulement le stupide pari.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

L'homme n'est heureux que de vouloir et d'inventer.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

Le Prolétariat tient pour l'Humanité contre les Pouvoirs.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Qui est mécontent des autres est toujours mécontent de soi; nos flèches rebondissent sur nous.

Propos d'un Normand, tome III (Gallimard).

 

Le pessimisme est d'humeur; l'optimisme est de volonté.

Propos sur le bonheur (Gallimard).

 

[...] Les idées, même les plus sublimes, ne sont jamais à inventer, et elles se trouvent inscrites dans le vocabulaire consacré par l'usage.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Le vrai poète est celui qui trouve l'idée en forgeant le vers.

Préliminaires à l'esthétique (Gallimard).

 

L'idée n'est pas au ciel de l'abstraction; mais plutôt elle monte des terres et des travaux.

Propos d'économique (Gallimard).

 

On doit appeler machine, dans le sens le plus étendu, toute idée sans penseur.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Rien n'est plus dangereux qu'une idée, quand on n'a qu'une idée.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Il n'est pas difficile d'avoir une idée. Le difficile, c'est de les avoir toutes.

Propos (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Désordre dans le corps, erreur dans l'esprit, l'un nourrissant l'autre, voilà le réel de l'imagination.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Il n'y a qu'une méthode pour inventer, qui est d'imiter. Il n'y a qu'une méthode pour bien penser, qui est de continuer quelque pensée ancienne et éprouvée.

Propos sur l'éducation (P.U. F.).

 

Les nations étant inévitablement plus bêtes que les individus, toute pensée a le devoir de se sentir en révolte.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Ce sont les passions et non les intérêts qui mènent le monde.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, "Salut et Fraternité" (Albin Michel).

 

Le plus difficile au monde est de dire en y pensant ce que tout le monde dit sans y penser.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Je hais sottise encore plus que méchanceté; mais réellement je ne crois ni à l'une ni à l'autre.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Ce que j'appelle République, c'est plutôt une énergique résistance à l'esprit monarchique, d'ailleurs nécessaire partout.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.F.).

 

Nous respectons la raison, mais nous aimons nos passions.

Propos (Gallimard).

 

J'aime mieux une pensée fausse qu'une routine vraie.

Propos d'un Normand, tome II (Gallimard).

 

Il y a une forte raison de ne pas dire au premier arrivant ce qui vient à l'esprit, c'est qu'on ne le pense point.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Penser (peser) est fonction de peseur, non fonction de balance.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

Un fou qui dit par hasard le vrai n'a pas la vérité.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

En toute oeuvre d'art, la pensée sort de l'oeuvre, et jamais une oeuvre ne sort d'une pensée.

La Visite au musicien, les Arts et les Dieux (Gallimard).

 

Il n'y a guère que le sublime qui puisse nous aider dans l'ordinaire de la vie.

Préliminaires à l'esthétique (Gallimard).

 

Réfléchir, c'est nier ce que l'on croit.

Propos sur la religion (P.U.  F.).

 

Le Prolétariat tient pour l'Humanité contre les Pouvoirs.

Mars ou la Guerre jugée (Gallimard).

 

Cette autre vie qu'est cette vie dès qu'on se soucie de son âme.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

L'individu qui pense contre la société qui dort, voilà l'histoire éternelle, et le printemps aura toujours le même hiver à vaincre.

Politique (P.U.  F.).

 

L'homme juste produit la justice hors de lui parce qu'il porte la justice en lui.

Cent un propos, 5e série (Marcelle Lesage).

 

Je ne me suis proposé rien d'autre que de savoir ce que je disais quand je parlais comme tout le monde.

Propos d'un Normand, tome V (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Le style est la poésie dans la prose, je veux dire une manière d'exprimer que la pensée n'explique pas.

Avec Balzac (Gallimard).

 

Apprendre à ne plus penser, c'est une partie, et non la moindre, de l'art de penser.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Aucun possible n'est beau  ; le réel seul est beau.

Système des beaux-arts (Gallimard).

 

Ce qui est aisé à croire ne vaut pas la peine de croire.

Minerve ou De la sagesse (Gallimard).

 

Nous n'aurons jamais trop de ces fiers esprits qui jugent, critiquent et résistent. Ils sont le sel de la cité.

Propos d'un Normand, tome I (Gallimard).

 

Le plus bel amour ne va pas loin si on le regarde courir. Mais plutôt il faut le porter à bras comme un enfant chéri.

Esquisses de l'homme (Gallimard).

 

Les grands hommes sont plus grands que nature dans le souvenir. Ce que nous voyons en eux, c'est à la fois le meilleur d'eux et le meilleur de nous.

Préliminaires à la mythologie (Flammarion).

 

Nul ne pense pour soi  ; cela ne peut aller [...] L'universel est le lieu des pensées.

Propos de littérature (Gallimard).

 

Exister, c'est dépendre, c'est être battu du flot extérieur.

Entretiens au bord de la mer (Gallimard).

 

Le langage absolu se retrouve en tous les arts, qui, en ce sens, sont comme des énigmes, signifiant impérieusement et beaucoup sans qu'on puisse dire quoi.

Vingt Leçons sur les beaux-arts (Gallimard).

 

La loi du juste avenir se trouve dans les consciences solitaires et libres et ne se trouve nulle part ailleurs.

Correspondance avec Romain Rolland, «Salut et Fraternité» (Albin Michel).

 

La vraie méthode pour former la notion de philosophie, c'est de penser qu'il y eut des philosophes.

Éléments de philosophie (Gallimard).

 

Si on ne suppose pas que les hommes ont tous la même intelligence, et l'ont toute, il n'y a plus ni vérité ni erreur.

Cahiers de Lorient (Gallimard).

 

Je voyais donc l'imagination à sa naissance, l'imagination qui n'est que naissance, car elle n'est que le premier état de toutes nos idées. C'est pourquoi tous les dieux sont au passé.

Histoire de mes pensées (Gallimard).

 

La raison est virile devant l'objet, puérile devant le récit.

Vigiles de l'esprit (Gallimard).

 

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Suzanne qu'es-tu devenue?

 

 Vrai, mon passé ne m'émeut guère.

J'en ai capté bien des instants

Or aucun d'eux n'est important.

Ils concernent une étrangère.

 

Toujours dans un parfait silence,

Je suis ma seule compagnie.

Il est rare que je m'ennuie.

Sans en faire le choix, je pense.

 

Je suis devenue apathique

 Et certes cela m'étonne.

Mais je prends soin de ma personne;

     Elle me reste sympathique.

 

Je conserve pour la nature,

  Une admiration infinie.

                                            Quelquefois, je me sens bénie

                                                 Car ma sérénité perdure.

 

                                                          12273192480?profile=original 4 octobre 216

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administrateur théâtres

UN SECOND HYMNE NATIONAL

... symbole de l'unité italienne. Nabucco raconte l'histoire biblique de l'exil juif à Babylone. Le souverain cruel Nabucco devient impliqué dans une lutte de pouvoir avec sa fille Abigaille, dans laquelle il sera finalement vaincu et les Juifs  pourront retrouver leur liberté. 

Le génie de Giuseppe Verdi réside dans la formidable tension dramatique qui tend ses opéras et l’irrésistible beauté de ses mélodies. Nabucco, narrant un célèbre épisode biblique, contient en son sein les revendications d’indépendance du peuple italien soumis depuis trop longtemps à la domination étrangère. Parmi les passions humaines exprimées par les superbes airs, se trouve un chœur sublime. Le peuple juif y chante la nostalgie de son pays. Va pensiero, mélodie simple et pure par excellence devient, dès la création, un symbole de l’unité du peuple italien. Aujourd'hui, ce second hymne national a franchi les frontières et exprime la douleur de toutes les oppressions.

Pour ce chef-d’œuvre qui déclencha une véritable ferveur à La Scala de Milan lors de sa création en 1841 et qui fera de Verdi le musicien le plus célèbre d’Italie, une double et prestigieuse distribution s’impose. Nous retrouverons le grand Leo Nucci qui partagera le rôle-titre avec Ionut Pascu. Abigaille sera incarnée par les deux sopranos Virginia Tola et Tatiana Melnychenko. A la direction musicale, nous retrouvons Paolo Arrivabeni pour qui ce spectacle revêtira une signification particulière puisque c’est le premier ouvrage qu’il ait dirigé à Liège.

 Nabucco est de retour dans une mise en scène de Stefano Mazzonis di Pralafera pour une nouvelle coproduction de l’Israeli Opera de Tel Aviv et de l'Opéra Royal de Wallonie-Liège.
 

Le destin  a frappé Verdi encore une fois, le 18 juin 1840: ce jour-là, sa tendre et douce Margherita est emportée par une encéphalite, à 26 ans, huit mois après le petit Icilio, deux ans après la jolie Virginia, leurs deux enfants.

Verdi est effondré, seul, au bord du suicide En panne d'inspiration, écrasé par les coups du destin - ses deux enfants puis sa femme meurent à quelques mois d'intervalle -, le compositeur est au bord du gouffre lorsqu'on lui confie le livret de ce qui va devenir... Nabucco.

C'est dans cet état d'abattement qu'il doit achever la composition de son opéra bouffe: on imagine aisément combien la verve comique est éloignée de son esprit. Il vient pourtant à bout de la partition, en homme scrupuleux envers ses engagements. Et, le 5 septembre 1840, la Scala crée cette deuxième œuvre de Verdi, Un giorno di regno, en présence du compositeur, tout de noir vêtu, le cœur brisé, l'esprit martyrisé. C'est un échec complet. L'opéra ne sera représenté qu'une seule fois, comme si son titre, Un giorno di regno, avait été prémonitoire.

L'hiver vient. Un soir de décembre, Verdi traverse comme un somnambule la grande place du Duomo de Milan. Machinalement, il essuie de la main sa courte barbe noire où le brouillard se fige en gouttes au goût de larmes. Soudain, il manque se heurter à un homme. C'est Merelli, le directeur de la Scala. Ecoutons leur dialogue.

Merelli  - Ah! Ça alors! Verdi!

Verdi  - Bonsoir, monsieur Merelli.

Merelli  - Comment allez-vous, mon cher Verdi?

Verdi  - Mal...

Merelli  - Mais non, mais non, il ne faut pas vous laisser abattre. Il faut réagir, il faut rebondir. Tous les compositeurs connaissent des fours, vous savez! C'est bien malheureux pour nous mais c'est comme ça. Mais (il sort de sa poche une liasse de feuillets) tenez, cet imbécile de Nicolaï vient de me refuser ce livret, un livret superbe pourtant...

Verdi  - Je ne composerai plus jamais!

Merelli  - Allons, ne dites pas cela! Lisez-moi ce manuscrit...

Verdi  - Non, vous dis-je, plus une note, plus jamais, rien.

Merelli  - Ne soyez pas borné, que diable! et lisez-le au moins, cela ne peut pas vous faire de mal!

Verdi  - C'est inutile, je ne veux plus composer. Plus jamais.

Merelli  - Eh bien, lisez-le au moins pour me donner votre avis sur ce livret.

Avec un geste de lassitude, Verdi fourre la liasse de feuillets dans sa poche et s'éloigne lentement.

De retour dans sa chambre grisâtre, Giuseppe jette le manuscrit sur la table et ses yeux tombent sur quelques vers au milieu des pages éparpillées: «Va, pensiero, sull'ali dorate...». Il a relu récemment ce passage de la Bible narrant les malheurs du peuple juif jeté dans l'esclavage et l'exil. Dans la froidure de la nuit, le sommeil ne vient pas. «Va, pensiero...» Il se relève, rallume sa bougie et lit, relit et relit encore le manuscrit... Au petit matin, il pose quelques notes sous un vers, en griffonne d'autres durant la journée ; un autre jour, il trace une phrase mélodique pour un chœur... et, un an plus tard, l'opéra est composé. Les épaules encore voûtées par le malheur, Verdi se fait recevoir à la Scala par Merelli, qui lit son opéra, s'enflamme, s'exclame, appelle sa chère Strepponi, à laquelle il décide de confier le rôle féminin principal. Car il va le créer, cet opéra, et au plus vite, au moment du Carnaval.

Durant les répétitions, tout le personnel de la Scala est comme électrisé, chacun perçoit que c'est un tournant de l'histoire de l'opéra qui se dessine. Seul Verdi demeure sombre, comme si l'intérieur de son corps était vidé. C'est tout de noir vêtu qu'il se rend, le 9 mars 1842, à la Scala. Et la soirée n'est qu'un long triomphe: Nabucco fait renaître Verdi, qui pleure de joie - de désespoir, aussi, en songeant à celle qui n'est plus là, la belle Margherita, à ses enfants qu'il a portés en terre. Et pourtant les bravos ne cessent pas. Il doit venir saluer sur scène et le fait gauchement. Mais ces acclamations sans fin commencent lentement à lui réchauffer le cœur.

Ce sera le même triomphe à la deuxième représentation. Puis aux suivantes. Prévu pour huit représentations, Nabucco en atteindra 57 en trois mois: record absolu, et inégalé, pour la Scala ! un événement unique dans l’histoire du théâtre milanais et franchit ensuite les Alpes : Vienne, Lisbonne, Berlin, Stuttgart, Paris, Londres et même Barcelone. «Ma carrière a vraiment commencé avec Nabucco», dira-t-il quelques années plus tard. Après le terrible fiasco d'Un jour de règne près de deux ans plus tôt, c'est un règne de près de soixante ans, jusqu'à sa mort en 1901, qui débute pour Verdi.

Le 9 mars 1842, Nabucco, le troisième opéra de Verdi, est présenté à la Scala de Milan, après seulement douze jours de répétitions. Donizetti est dans la salle. Malgré la période du carnaval – Verdi s’était montré intransigeant sur le choix de la date, voulant absolument éviter la période du carême vu le sujet –, la représentation rencontre un énorme succès. Et ce malgré les conditions vocales difficiles de Giuseppina Strepponi – elle deviendra sa deuxième femme dix-sept ans après cette malheureuse représentation – qui incarnait alors le rôle ardu d’Abigaille aux côtés du baryton donizettien Giorgio Ronconi dans le rôle du roi babylonien.

 

Aujourd’hui, Nabucco a presque la saveur d’une lutte épique entre la providence qui lui a donné à voir la page la plus célèbre de l’opéra et Verdi lui-même qui, lecteur de la Bible, mais également agnostique tourmenté, s’est retrouvé envahi par une espèce de « fureur sacrée ». C’est d’ailleurs précisément sur cette image du chant des esclaves qu’il a libéré toute sa puissance créative. Ce chœur solennel, triste, puis lumineux, Va Pensiero, est le onzième numéro de l’opéra et anticipe la prophétie de Zaccaria, avec laquelle se clôture le troisième acte. Non seulement un adieu à la liberté, mais également un adieu à la vie. Adieu à la liberté et à la vie qu’il faudrait toujours débarrasser de la rhétorique et de tout lien à des faits politiques italiens passés et contemporains – également au niveau des arrangements scéniques – et ramener à la saveur biblique, plus dense, universelle et grandiose, associée au début de la captivité de Babylone, une prière entonnée par tout le peuple, comme l’a très justement fait remarqué Rossini, qui l’a définie comme « une grande aria pour sopranos, contraltos, ténors et basses ». Qu’a donc vu cet artiste – jeune (il n’avait que vingt-huit ans à l’époque), mais déjà plein de charisme et d’une « simplicité fascinante » – dans ce peuple enchaîné chantant à la « patria belle e perduta » (belle patrie perdue) et priant pour que cette « patire » (souffrance) se transforme en « virtù » (vertu) ?

Le psaume 137 est le seul des 150 psaumes à évoquer l'exil à Babylone qui a suivi la prise de Jérusalem par le roi de Babylone Nabuchodonosor en 586 av. J.-C. Selon la tradition rabbinique, il a été écrit par le prophète Jérémie. En latin: Super flumina Babylonis.

DIRECTION MUSICALE : Paolo Arrivabeni 

 MISE EN SCÈNE : Stefano Mazzonis di Pralafera 

CHEF DES CHŒURS : Pierre Iodice 

ARTISTES : Leo NucciIonut PascuVirginia TolaTatiana Melnychenko,Orlin AnastassovEnrico IoriGiulio PelligraCristian MogosanNa’ama GoldmanRoger JoakimAnne Renouprez,Papuna Tchuradze 

9 DATES : Du mardi, 18/10/2016 au samedi, 29/10/2016 

http://www.operaliege.be/fr/activites/nabucco

Va, pensiero, sull’ali dorate;
Va, ti posa sui clivi, sui colli,
Ove olezzano tepide e molli
L'aure dolci del suolo natal!

Del Giordano le rive saluta,
Di Sionne le torri atterrate...
Oh mia patria sì bella e perduta!
Oh membranza sì cara e fatal!

Arpa d'or dei fatidici vati,
Perché muta dal salice pendi?
Le memorie nel petto raccendi,
Ci favella del tempo che fu!

O simile di Solima ai fati
Traggi un suono di crudo lamento,
O t'ispiri il Signore un concento
Che ne infonda al patire virtù!

Va, pensée, sur tes ailes dorées ;
Va, pose-toi sur les pentes, sur les collines,
Où embaument, tièdes et suaves,
Les douces brises du sol natal !

Salue les rives du Jourdain,
Les tours abattues de Sion ...
Oh ma patrie si belle et perdue !
Ô souvenir si cher et funeste !

Harpe d'or des devins fatidiques,
Pourquoi, muette, pends-tu au saule ?
Rallume les souvenirs dans le cœur,
Parle-nous du temps passé !

Semblable au destin de Solime
Joue le son d'une cruelle lamentation
Ou bien que le Seigneur t'inspire une harmonie
Qui nous donne le courage de supporter nos souffrances !

Sources

-(Extraits choisis de l’article de Luca Pellegrini dans le numéro spécial du magazine « L’Opéra » consacré, en septembre 2016, à l’Opéra Royal de Wallonie-Liège)

-Alain Duault

https://fr.wikipedia.org/wiki/Nabucco

https://www.opera-online.com/items/works/nabucco-solera-verdi-1842

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J'aimerais danser

J'aimerais danser
comme oiseau qui vole.

J'aimerais danser
comme poisson nage.

J'aimerais danser
comme tige penche.

J'aimerais danser
comme blé au vent.


J'aimerais danser
comme neige tombe.

J'aimerais danser
comme un papillon.

J'aimerais danser
dans un tourbillon.

J'aimerais danser
au son de ma joie.

Danser et danser

pour toi et pour moi.

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et danser
pour toi et pour moi.

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administrateur théâtres

02_4436.jpg"Le roi nu"

Présenté au Festival d’Avignon cet été et joué sous chapiteau à Louvain-la-Neuve les derniers jours de septembre, Le Roi nu  a fait recette. Cette  collaboration artistique  entre l’Atelier Jean Vilar, la Maison Ephémère et les Baladins du Miroir se base sur une pièce écrite en 1934 par Evguéni Schwartz,  auteur russe dénonçant le régime totalitaire.

 La recette : inspirée  du savant mélange de  trois contes d’Andersen (La Princesse au petit poisLe Garçon porcher et Les Habits neufs de l’empereur), l’auteur a désossé les nervures du conte traditionnel pour  les fondre dans une fable moderne percutante. La mise en scène jubilatoire a  chemisé le tout  de chorégraphie musclée, de costumes et grimages aussi savoureux que satiriques et et aromatisé l’ensemble de musiques étincelantes balançant  entre rock et chansons d’amour. La pièce montée finit par prendre des allures de joyeuse comédie musicale tellement l’orchestration des nez de cochon et les versets chantés sont joyeusement cadencés. Il restera sur vos papilles un goût caramélisé de divertissement et le zeste d'une vive leçon donnée aux grands de ce monde, ou à ceux qui se croient l’être. Sublime pâté d'alouettes!

Henri  - un garçon porcher, pas le roi de la poule au pot -  aime Henriette, la fille d’un Roi.   Henriette est  bien sûr contrariée dans ses amours ancillaires et envoyée sur le champ comme promise au « Roi d’à côté » qui n’a rien du charme de Riquet à la Houppe ni d'un quelconque crooner. Jusque-là,  décemment vêtu de munificents atours et halluciné par  sa propre splendeur, il  rêve seulement de se procurer une nymphe pure et de noble race ! Rien que cela, lui qui est difforme, laid, vieux, égoïste et absolument rébarbatif !  « Le faste, voilà le grand soutien du trône! » clame-t-il, sans rire ! Ce sera sa perte !   

On assiste aux multiples préparatifs du mariage sur fond de folie et de  vulgarité, épicée de parodies  où l’on rit de très bon cœur. Le public applaudirait bien debout car toute la classe gouvernante sans classe, d’ici et d’ailleurs est dans le viseur. Le jeune porcher - il est beau comme un berger ! - est bien déterminé à déjouer les arrangements parentaux et la bergère est tout-à-fait d’accord.  Leurs  atouts sont la sincérité, la grâce, l’intelligence, mais surtout, l’amour. De stratagème en stratagème, on s’achemine vers la victoire incontestable des tourtereaux et la chute délectable d’un roi totalement mis à nu.

Le grain de sel : secouez ce merveilleux sac à malices,  ajoutez une bonne dose  d‘étoiles dans les yeux et conseillez le spectacle à 10 de vos meilleurs amis,  si par aventure, le chapiteau en liesse plantait son décor à deux pas de chez eux ! 

Balançons donc leur programme, à ces merveilleux Baladins du Miroir et vivent les alouettes! 

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Le Roi nu

Evguéni Schwartz

Traduction André Markowicz
Mise en scène Guy Theunissen
Avec Hugo Adam, Line Adam, Allan Bertin, Andreas Christou, Stéphanie Coppé, Joséphine De Surmont, Monique Gelders, Aurélie Goudaer, François Houart, Geneviève Knoops, Diego Lopez Saez, David Matarasso, Virginie Pierre

  • Création
  • 20 septembre au 3 octobre 2016
  • Sous chapiteau - Parking Baudouin Ier
  • Durée : 2h30 entracte compris

Bruxelles

LE ROI NU
09/12/2016 - 18/12/2016
Place André Payfa Fosseprez
NOUVEAU SPECTACLE !
LE ROI NU
03/02/2017 20:00 - 12/02/2017 16:00
Parc d'Avroy
En partenariat avec le Théâtre de Liège et le Ville de Liège
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Une rencontre JGobert

Dès que je l’aperçois, je sais que ma vie va changer. Cette certitude s'impose à moi sans en comprendre le sens réel, le pourquoi. Déjà, je cherche la raison de cette émotion que j'ai tant de mal à contenir. Le trouble passé, j’emplis mon esprit de petites choses, d'idées nouvelles, de moments soutenus pour m'étourdir.

Les jours, les semaines défilent. J’y pense sans arrêt. Quelques temps après, un vide m'envahit me laissant morose, triste, vague avec l’impression de ne pas savoir ce qui arrive. Rien jusqu'à ce jour n'a pu entraver ma vie. Une vie de femme libre, indépendante sans contrainte, sans avenant. Ce que j’ai établi est précieux. Je suis intraitable parfois rigoureuse. Mes amis remarquent un léger changement dans mon comportement.

Les vacances s’annoncent. J’en oublie presque cette étrange rencontre. J’ai besoin de me changer les idées. Avec détermination, je reprends le cours de ma vie, vive et joyeuse.

Un matin brumeux, une fine pluie m'oblige à accélérer le pas et le destin, au détour du chemin, me fige face à lui. Mon regard effleure le sien, le temps d'un instant. Je suis émue comme une jeune étudiante.

A l'abri de sa présence, je m'arrête. Je tremble de tout mon être. Mes larmes coulent doucement, délicatement. Rentrée chez moi, j’ai l'étrange sensation de n'avoir pas été à la hauteur, et fautive d'un sentiment nouveau.

Cette réaction me déchire et m'exaspère. Le destin me suit. Je suis impuissante devant cette confrontation inédite. J'admets être intriguée par cette personne, cet individu, ce jeune homme qui m'inquiète, qui m’attire.

Notre troisième rencontre n'est pas fortuite. J'ai le sentiment qu’il m'attend. D'un pas décidé, j'avance vers lui avec quiétude. J'imagine les mille façons de l’aborder, de lui parler. Arrivée à son hauteur, un simple bonjour m'accueille.

J'ai eu de longs jours pour réfléchir à ce garçon et à sa vie qui doit être très différente de la mienne. Inconsciemment, je l'accepte comme il est, étrange, insolite, hors de mes normes. Le bonheur m'envahit.

Après ce bonjour cordial et quelques amabilités de circonstance, il m'invite à prendre un café. Il me dit aussi qu'il m'a aperçue plusieurs fois et qu'il est heureux que j’accepte de lui parler.

Nait alors une amitié qui se construit, sincère, tendre entre nous. Nos rendez-vous sont joyeux, enchantés, heureux et se déroulent toujours dans un petit bistro du coin, un petit havre de paix dans ce quartier cosmopolite.

Un jour, il ne vient pas. Le lendemain non plus. Je n'ai que peu de renseignements sur lui. Il a disparu de ma vie. Ce vide m’affole, m'étrangle. Je deviens folle de cette absence. Une réaction totalement disproportionnée pour cette amitié naissante. Je reste cloîtrée chez moi ou je parcoure la ville à sa recherche. Mon père inquiet me rassure sur quelque chose qu'il ne connait pas. Je ne dis rien à personne. Je le garde secret.

J'ai le sentiment que plus rien ne sera comme avant. Que j'ai perdu l'essence même de ma vie. Les beaux jours ont disparu. Les mots n'ont pas suffi à exprimer, à formuler ce sentiment qui me tue et qu'il est désormais trop tard pour le faire. Je désespère. J'appelle en vain le destin pour qu'il me le rende, ou m'explique enfin cette absence.

Et le temps s'étiole, se fane et en vain, j'attends son retour. 
 

 


  

 

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Comptines et dessins d'enfants

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 Propos

Il est remarquable de constater le don qu'ont les enfants, même très jeunes, à restituer dans un dessin, l'émoi ou le plaisir, que leur a causé l'écoute d'un petit poème. 

Les détails qu'on y trouve, témoignent de leur compréhension et de leur sensibilité.

Je possède des centaines de charmantes images sur de petits rectangles de papier journal que je distribuais après chaque leçon à des enfants allophones auxquels j'enseignais le français sur une période de six ans.

J'ai composé à leur intention, des textes, toujours simples, sur des aspects de la vie quotidienne afin de les rendre sensibles à la nature.

 La répétition, par lecture au tableau, des comptines que je leur offrais permettait aux moins doués de les retenir et de les réciter individuellement.

J'ai mis, sur la toile, certains de ces textes afin que des parents puissent les proposer à leurs enfants, sans leur montrer d'images.

Les comptines, les poèmes, et les chansons, copiées, illustrées et mémorisées constituent une réserve de mots et de structures mais aussi d'humour et de poésie.

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Surprise!

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Quand l'été est fini,
on range les maillots
et on sort les manteaux.

On se sent un peu tristes.
Mais le soleil,
sur le chemin de l'école,
un matin nous fait signe:
- attendez!, attendez!

Et soudain, quelle joie!
On est entouré de couleurs.
L'automne est là.

 

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L'automne

 

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   C'est la fête de la Nature;

Tous les arbres sont somptueux

On est surpris et puis heureux,

en voyant tous ces coloris :

 

de l'or, de l'orange, du rouge

du  brun  foncé et du vert clair.

Quand nous marchons, en souriant,

Notre sourire dit merci.

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