Ce qui est, ce qui n’est pas, et pourquoi, pourquoi pas
Bonjour, bonsoir, et le temps, les soleils et la brume
Les gens, les chercheurs d’or, les moineaux de bitume
Les résidents, les migrants, qui est au bon endroit ?
La vie, et l’Idéal mais avec l’âge, avec l’âge
S’en vont mourir les rêves si ce n’est le courage
Les pierrots de la plume, les décrocheurs de lune,
Les dés, les pas du hasard, les oiseaux déguisés
Croire au ciel, ne croire en rien, le fil de l’araignée
Les apprentis et les vieux, qu’est-ce donc, la fortune ?
La vie, et le Bonheur mais avec l’âge, avec l’âge
Si peu nous pouvons sauver et guère davantage
Qui parle fort, qui promet, qui tient à ses secrets
Les mystères du charme, du sourire à la larme
Une poignée de sable, un instant qui tout désarme
L’eau passant sous un pont, qu’en est-il des regrets ?
La vie, et les Amours, mais avec l’âge, avec l’âge
S’effacent leur romance et trois mots de marque-page
L’arbre, le vent, les saisons, les photos de famille
Les moulins de toujours, l’école du vrai, du faux
Un cheval au galop, les vagues et les bateaux
Les robes légères, les portraits de jeunes filles
La vie, et la Vie encore, avec l’âge, et avec l’âge
Qu’y a-t-il à se dire à la fois rebelle et sage ?
Au reste, je suis l’âge de l’effet papillon
Mon sanctuaire est ouvert aux détails qui traversent
Le temps, l’espace et qui avec aisance conversent
Avec ce qui m’est cher … En dehors de la raison
En dehors de la raison, ennemi de l’esprit
Libre, de ces élans, de ces ailes généreuses
Je n’aime qu’à déraison, la seule voie heureuse
D’un monde bien meilleur qu’il soit soleil ou bien pluie
La vie, et la Vie encore, avec l’âge et avec l’âge
Ce monde est-il sérieux si la raison n’est que rage ?
Fi de la raison, ce tort des idées toutes faites
Bien connues, bien pendues aux palabres attendus
Je veux encore et encore, augmenter mon vécu
Au menu des impromptus, des gros cœurs à la fête
Un carnaval, un bal, des manèges, des jardins,
Les guitares de rue, les gitanes de la danse
Les colliers de musique, les sentiments en balance
Le face à face à la mer, l’univers dans ta main
Et cetera, je ne sais mieux dire tout ce que j’aime
Mes attaches à tout, c’est toi, amour et poème
© Gil DEF - 07.01.2016
Commentaires
Bonjour Béatrice
Je pense qu’il n’y a pas d’autre alternative que de changer de civilisation car si nous n’en changeons pas, l’humanité risque fort de connaitre dans un temps relativement proche une période plus calamiteuse et mortifère encore qu’elle ne l’est. Malheureusement, cette nécessité-là échappe à l’immense majorité des carriéristes de tous bords et à tous les usurpateurs de pouvoirs actuels. Il est grand temps que les gens se disent, la société, c’est nous tous, c’est à nous tous de la faire, et non, à la société de nous faire ses esclaves, ses domestiques, ses obligés à courir, à obéir, à fuir nos responsabilités, à dire et à faire n’importe quoi de gré ou de force pour notre malheur.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Béatrice
Je pense que la poésie est plus que jamais nécessaire dans cette époque tant le monde se méprend gravement de cette hyper-modernité qui n’est qu’outrance de la marchandisation de tout, de la déshumanisation de tout contrat social et de la destruction de toutes les ressources de la planète. Malheureusement, la parole est aujourd’hui totalement confisquée, submergée par une caste bien à l’aise, imbue d’elle-même, et qui passe son temps à nous faire avaler que la solution à tout c’est d’obéir les yeux fermés et sans broncher à ses diktats de plus en plus guerriers, fascistes et à ses mensonges économiques, politiques, culturels et historiques.
Pour moi, la poésie est un art de la réconciliation avec la vie et ce qu’elle a de meilleur, ce que ne sont absolument pas les gouvernances d’aujourd’hui qui n’engendrent que désordre, délinquance, décadence sociale, culturelle, et mal être pour des millions de personnes, dépourvues de perspectives de sens à mettre sur leur existence. Effectivement, il faut que la poésie ça fasse du bien.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Jacqueline
Toute cette histoire bien trop courte, qui fait une vie
Dans ce dernier bail avec la vie, je suis plein de gratitude
Pour tous ceux et toutes celles qui m’ont donné cette certitude
Que j’existais et pouvais exister d’une passion choisie
Toute cette histoire tant singulière, qui fait une vie
De l’enfant que j’étais au vieux que je suis, tout m’oblige
A cette supplique pour que bien plus de bonté nous dirigent
Et permettent à chacun une histoire bravement accomplie
Toute cette histoire tant singulière, pour vous ou pour moi
Le temps emporte tout, alors plaçons notre temps de vivre
Au-dessus de toute loi qui le détruit, l’empêche d’être libre
Donnons tout à notre temps de vivre et advienne que pourra
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Joëlle
Il est très étrange que tu évoques ici la chanson de Solveig. En effet, c’est que j’écoutais il y a trois jours à peine en écrivant. Et je repensais à ces belles heures de ma vie étudiante où j’étais avec un super copain en stage de responsabilités pour trois mois dans une école primaire de filles. Je repensais à ces soirs où l’on préparait les cours du lendemain en écoutant en boucle Peer Gynt de Grieg. Merci.
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Nicole
Toute cette histoire tant singulière qui fait une vie
Le temps inexorable, l’oscillation, être, et ne plus être,
Ecrire pour ne rien oublier, mais quand même disparaître
Alors qu’avons-nous à laisser qui nous ait si bien servi ?
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Adyne
Je pense que nous sommes, tous et toutes ici animés du même désir, à savoir mettre en avant tout est ce qui de la vie ...
Bonne journée. Amitiés. Gil
Bonjour Deashelle
Parce que je suis, et parce que ça suffit comme identité
Parce que je suis vivant, et d’un tempérament tenace
D’une volonté farouche de me gagner un bel espace
Où je puisse aller bien dans la paix et dans la fraternité
Il est hors de question que je renonce à mes exigences
Pour une quelconque complaisance avec les absurdités
Des misères, des malfaisances, des crimes prémédités
Je n’ai aucune tolérance pour les grands déficits d’intelligence
Ce que je déteste, ce qui m’afflige, ce qui me fait colère
Tant mieux si on le comprend, tant pis si on ne le comprend pas
Mais j’ai besoin de m’en dégager et mon seul projet pour ça
C’est la vie, lui donner du meilleur plutôt qu’une méchante carrière
Votre passage et votre compliment m'ont fait grand plaisir ...
Bonne journée. Amitiés. Gil
Que du positif avec l'expérience du beau et du laid, faire face à l'insupportable et continuer à penser que la vie est plus forte que tout, merci Gil pour ce grand de moment de réflexion tout en tendresse, amicalement, Jacqueline
Bonjour Gil,
Vos lignes à leurs débuts, m'évoquent l'une des chansons cultes de Léo ferré "Avec le temps ..." , mais ensuite , vous êtes tout entier dans la rage de vivre qui signe tous les poèmes que j'ai eu le bonheur de découvrir de vous, sur "Arts et Lettres" ! Une "claque" positive en diable qui nous pousse dans un bel élan, nous remet d'aplomb , déterminés à saisir , à plein cœur, la Beauté de la Vie ! Merci de votre partage et douce fin de journée à vous ! Amitiés, Nicole
Et cetera...très beau ce "In memoriam"
Félicitations Gil.
Amitiés.
Adyne