Statistiques google analytics du réseau arts et lettres: 8 403 746 pages vues depuis Le 10 octobre 2009

Toutes les publications (179)

Trier par

la fortune des puits

Je suis la pierre

 La margelle

L’âge et ses marelles

Je suis la pierre

 Le fragment

 La rivière pérenne

 Je suis le givre

La neige sur le printemps

 Le coloriste des météores

 Je suis la pierre

 Le lieu-dit de la naissance

 La margelle des morts

 Je suis ce baiser distant

 Sur les lèvres lisses

 Et loisibles de la gravité

 La jeune fiancée

 Je suis l'âge et le passé

 La cendre et le sens

 Le consentement des sages

 A l'usage du Crépuscule

 Je suis la porte de l'entre-deux

 La Tour de passe-passe des Dieux

 L'heure de la passée du bleu

 La viduité des cieux

 Je suis la pierre

 L’'eau dolente des obsessions

 La résurgence et la crue

 La touffeur et la pluie

 La saignée d'une vie

 Je suis la terre

 Le profond

 Le fatras des racines

 La fortune des puits

 

 

© Patrick Chemin (1996)

Extrait du livre « La fortune des puits »

Editions Zipoé

Lire la suite...
administrateur théâtres

12272902101?profile=original

Who's who du  jury du concours Reine Elisabeth 2013

 and how it works!

Bien que la composition du jury puisse varier d'une épreuve à l'autre, les membres du jury assistent à l'ensemble de la compétition l’entièreté de l’épreuve pour laquelle ils ont été appelés à siéger.  Chaque membre du jury donne ses notes pour tous les candidats à l’huissier de justice  à la fin de chaque session. Les membres du jury ne peuvent pas voter pour leurs propres étudiants. Aucune consultation n'a lieu entre eux. Il n'y a pas de délibération du jury dans le sens habituel du terme. Chaque membre du jury s'engage en effet à ne pas discuter des prestations des candidats avec d'autres membres du jury. Les notes sont traitées de manière confidentielle et le palmarès est, après ajustement éventuel, calculé sur base de ces notes. Le rôle du président du jury (Arie Van Lysebeth) est de diriger les opérations de la session. Il est assisté dans cette tâche par un secrétaire (Nicolas Dernoncourt). Ils ne prennent pas part au vote. Les noms des membres du jury sont annoncés à la veille des premières éliminatoires.

Arie Van Lysebeth – Belgique  

Arie Van Lysebeth commence le violon à l’âge de quatre ans. Il accomplit ensuite ses études supérieures au Conservatoire de Bruxelles: piano, basson, musique de chambre, et direction d’orchestre. Premier lauréat ex-æquo du Concours International de Prague, il se voit octroyer le poste de basson soliste à l’Orchestre Symphonique de la Radio-Télévision Belge. Il s’est produit partout dans le monde à la tête de grands orchestres belges , travaillant avec des solistes renommés tels qu’Igor Oisttrakh, José Van Dam Murray Perahia ou Augustin Dumay. Il a également régulièrement dirigé l’Orchestre Symphonique du Conservatoire de Bruxelles. Pendant de longues années, il a été professeur de musique de chambre au Conservatoire Flamand de Bruxelles, dont il a assumé la direction de 1994 à 2003. Il est actuellement directeur artistique de la Chapelle Musicale Reine Elisabeth.

Diane Andersen - Belgique

Diane Andersen, dont le maître fut Stefan Askenase, reçut également les conseils précieux de la pianiste hongroise Annie Fischer. Elle poursuit une brillante carrière de soliste, de chambriste et de pédagogue, et donne des concerts à travers le monde dans des salles mythiques comme le Carnegie Hall, le Rudolfinum, le Concertgebouw, le Palais des Beaux-Arts de Bruxelles, La Fenice. Présidente d’EPTA-Belgium Wallonie-Bruxelles et professeur honoraire du Conservatoire Royal de Bruxelles, elle dirige aujourd'hui des master classes en Amérique du Sud et du Nord, au Japon, en Chine, en Corée et en Europe. Elle est aussi invitée régulièrement comme membre du jury de grands concours internationaux.

Frank Braley - France

Frank Braley effectue ses études au Conservatoire National Supérieur de Paris. En 1991, il remporte le 1er Prix et le Prix du Public du Concours Reine Elisabeth. Régulièrement invité au Japon, aux États-Unis, au Canada et dans toute l’Europe, il se produit en récital, en musique de chambre et en soliste, avec des formations telles que l’Orchestre de Paris, l’Orchestre National de France, l’Orchestre National de Belgique, le Philharmonique Royal de Liège. Il a été dirigé par Jean-Claude Casadesus, Charles Dutoit, Armin Jordan, Hans Graf, Günther Herbig, Christopher Hogwood, Marek Janowski, Kurt Masur, Yehudi Menuhin, Antonio Pappano, Walter Weller. Dès 2014, Frank Braley succèdera à Augustin Dumay au poste de Directeur Musical de l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie.

Abdel Rahman El Bacha - Liban

Né à Beyrouth en 1958, Abdel Rahman El Bacha vit en France, où il se perfectionne dès l’âge de seize ans dans la classe de Pierre Sancan, au Conservatoire National Supérieur de Paris Abdel Rahman El Bacha, maître de piano à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth, est également compositeur. Ses intégrales des sonates de Beethoven et de l’oeuvre pour piano seul de Chopin sont un très grand succès, tant au concert qu’en CD.

Peter Frankl - Grande-Bretagne

D’origine hongroise, Peter Frankl se produit en concert à travers le monde depuis les années 1960. Il a été membre du jury de nombreux concours internationaux  de Van Cliburn, Leeds, Rubinstein, Clara Haskil, Santander, Cleveland, Paderewski, Hong Kong, Shanghai, etc. Sa vaste discographie comprend l’oeuvre complète pour piano de Schumann et de Debussy ; les concertos pour piano, les sonates pour violon et les trios de Brahms ; les concertos de Mozart ; les quintettes de Schumann, Brahms, Dohnányi, Dvorák et Martinu, et bien d’autres enregistrements. 

Dae Jin Kim - Corée du Sud

Kim Daejin est diplômé de la Juilliard School, où il a étudié avec Martin Canin. En 1985, il remporte le Concours International Robert Casadesus (Cleveland), et, l’année suivante il fait ses débuts à New York. Sa récente discographie comprend deux concertos pour piano de Mozart, avec l’Orchestre symphonique national de la Radio polonaise, qu’il dirige également. En 2006, il est nommé Professeur de l’Année par la Music Association of Korea.

Jian Li - Chine

Après avoir entamé ses études au Conservatoire de Shanghai, Li Jian les poursuit au Conservatoire National de Paris, grâce à son 2e Prix, remporté à l’âge de 16 ans au Concours Long-Thibaud. Professeur honoraire de l’Université de Nanjing, il est actuellement professeur et chef du département piano au Conservatoire de Shanghai.

David Lively - USA

ll débute sa carrière à 14 ans dans le Concerto pour piano d'Aram Khatchatourian avec l’Orchestre Symphonique de Saint-Louis. En 1972 il remporte la quatrième place au Concours Musical International Reine Elisabeth. Il participe plus tard, comme membre du jury de ce même concours, aux éditions 1999, 2003 et 2010. l’élève privilégié de Claudio Arrau, il est le directeur des concours de l'École normale de musique de Paris.

Minoru Nojima - Japon

Le pianiste japonais Nojima Minoru a fait ses débuts à l’âge de dix ans avec le NHK Symphony Orchestra. Après sa formation à la Toho Gakuen School of Music, dès 1966, il est invité par le Ministre des Affaires Culturelles soviétique au Conservatoire de Moscou pour y suivre les cours de Lev Oborin. Il est actuellement président du Collège de Musique de Tokyo et professeur de piano à la Toho Gakuen School of Music.

Anne Queffélec - France

Pianiste française. Après après avoir étudié au Conservatoire de Paris, elle poursuit ses études à Vienne auprès de Paul Badura-Skoda, Jörg Demus et Alfred Brendel. Les succès remportés dans les concours internationaux de Munich (1968) puis de Leeds (1969) lui permettent de collaborer avec des chefs comme Pierre Boulez, David Zinman, John Eliot Gardiner et bien d’autres.Elle s’est produite dans le cadre de festivals célèbres comme les BBC Proms de Londres, ainsi qu’à Strasbourg, Bordeaux, à la Folle Journée de Nantes, à La Roque d’Anthéron, où elle a donné en août 2003 l’intégrale des sonates de Mozart. Son répertoire très éclectique s'étend de Scarlatti à Satie et Dutilleu, bien qu'elle affectionne tout particulièrement Haydn, Schubert et Mozart, dont elle a notamment joué quelques extraits pour la bande son du film Amadeus de Miloš Forman. Meilleure interprète de l’année aux Victoires de la Musique en 1990. Son dernier disque, Satie et cie, dédié à la musique française a été choisi en janvier 2013, comme disque officiel du festival de la Folle Journée de Nantes. 

Staffan Scheja - Suède

fait ses débuts à l’âge de 14 ans, avec Herbert Blomstedt et l’Orchestre de la Radio suédoise. Après avoir étudié au Royal College of Music à Stockholm, il se perfectionne à la Juilliard School à New YorkDurant plusieurs années, il vit aux États-Unis et se produit au Carnegie Hall et au Kennedy Center avec le Philharmonique d’Oslo, ainsi qu’à la Maison Blanche avec Barbara Hendricks. Sur l’île de Gotland dans la Mer Baltique, il a fondé et est le directeur artistique d’un festival de musique de chambre. Membre de la Royal Academy of Music de Suède, il a reçu la médaille royale suédoise, Litteris et Artibus, et vit actuellement à Stockholm, où il est professeur et dirige le département piano du Royal College of Music.  

Jean-Claude Vanden Eynden - Belgique 

Très jeune il devint élève au Conservatoire royal de Bruxelles où son professeur est Eduardo Del Pueyo. En 1964, à seize ans il remporte le troisième prix du prestigieux Concours Reine Elisabeth. Cette précieuse distinction marque le coup d’envoi d’une brillante carrière qui le mène dans les plus belles salles du monde et les festivals les plus réputés :  Korsholm (Finlande), Prades et La Chaise-Dieu (France), Umea (Suède), et Stavelot (Belgique), festival duquel il est conseiller artistique depuis de nombreuses années. il joue avec des partenaires belges et internationaux de tout premier plan : Véronique Bogaerts, Marie Hallynck, Augustin Dumay, Quatuor Ysaÿe, Ensemble César Franck, etc. Soliste de réputation internationale, Jean-Claude Vanden Eynden est conjointement un professeur « grand format ». Son répertoire, vaste et impressionnant, comprend entre autres l’intégrale des œuvres pour piano seul de Maurice Ravel. En 2004, il remanie l’école fondée en 1977 par son maître, en Centre Musical Eduardo del Pueyo, et en devient le directeur artistique. Actuellement, il est professeur honoraire au Conservatoire royal de Bruxelles et enseigne à la Chapelle Musicale Reine Elisabeth. 

Tamás Vásáry  - Suisse

Pianiste et chef d’orchestre suisse d’origine hongroise, Tamás Vásáry donne ses premiers concerts publics à l’âge de huit ans. Il étudie auprès d’Ernst von Dohnányi et de Józef Gát à l’Académie Franz Liszt de Budapest et fut plus tard le disciple de Zoltán Kodály. Premier Prix du Concours Franz Liszt en 1948, il est ensuite lauréat du Concours Chopin de Varsovie (1955), du Long-Thibaud à Paris (1955), puis du Concours Reine Elisabeth (1956), et du Concours de Rio de Janeiro (1957. Se  produisant avec les plus grands orchestres et les chefs les plus réputés de par le monde. Il a enregistré une vingtaine de disques, notamment pour Deutsche Grammophon. En tant que chef, il a dirigé plus de cent orchestres. De 1993 à 2004, il est le directeur musical du Symphonique de la Radio hongroise. En 2012, il reçoit la Médaille Mozart de l’UNESCO. Il est membre honoraire de la Royal Academy of Music et du Royal College of Music de Londres, et Chevalier des Arts et des Lettres en France.

Elisso Virsaladze - Géorgie

Pianiste soviétique puis géorgienne. Elle a commencé ses études de piano avec sa grand-mère Anastasia Virssaladze, élève de Teodor Leszetycki. Celle-ci était une pianiste reconnue, et lui enseignait en privé mais également à l'école pour surdoués de Tbilissi, où elle était professeur. À 20 ans, elle gagne le 3e Prix au Concours Tchaikovsky, et, quatre ans plus tard, le Premier Prix du Concours Schumann de Zwickau. Depuis lors, elle est reconnue comme l’une des grandes interprètes de Schumann. Elisso Virsaladze se produit dans les plus importantes villes européennes, en musique de chambre ou en concerts avec des orchestres prestigieux Elle fait également plusieurs tournées aux États-Unis, au Japon, en Russie, etc. Elle enseigne régulièrement au Conservatoire de Moscou et à la Musikhochschule de Munich, et siège comme membre du jury dans de nombreux concours internationaux.

Le premier concours: 

Archives : http://www.sonuma.be/archive/le-premier-concours

 

Lire la suite...

Demi-sommeil et nouveau style

Durant mes nocturnes errances,

Mon âme, abandonnant mon corps.

Qui plus ou moins détendu dort,

Vogue dans un profond silence.
 

À la fin de moments intenses,

Voulant capter des coups de coeur,

D'immenses décors en couleurs,

Ne le peux; mon esprit paresse.

Mais il murmure des propos,

Des vers sans rimes qui s'enchaînent,

Et qui grandement me surprennent.

Demi-sommeil, style nouveau.

En relisant monsieur Tardieu,

Qui poétise à sa manière,

Aimant accueillir le mystère,

Ne sais ce que j'aime le mieux.

15 mai 2013

Lire la suite...

Le furet

 

Il court encore, le furet,

Le vent, qu'on ne peut mettre en cage.

Venu en poussant des nuages,

Il ranime certains regrets.

Le vent, qu'on ne peut mettre en cage,

Rôdant à l'entour semble près.

Il ranime certains regrets,

Emporte au loin nombreuses pages.

Rôdant à l'entour, semble près,

Parfois tendre, souvent sauvage.

Emporte au loin nombreuses pages.

Il est non longtemps en arrêt.

Parfois tendre, souvent sauvage,

Il rend les oiseaux apeurés.

Il est non longtemps en arrêt,

Marque les lieux et les visages.

Il rend les oiseaux apeurés,

Creuse de sinueux sillages,

Marque les lieux et les visages.

Il court encore, le furet.

13 mai 2013

Lire la suite...

Poème retrouvé

Ô mon rayon de seigle
De blancheur parcouru
Mon levain tiède des matins
Mon miel d’abeilles butineuses
Mon murmure limpide
Au bord des sources
Mon lé de lune tout ourlé

Que de foulées enchantées
Avons-nous recomptées
Dans l’aurore rosée 

Ô mon cortège d’elfes et
De lutins allègres
Mon renouveau
Mon somptueux flacon
De pétales d’argent
D’essences les plus rares

Ô Toi, la guérison de ma plaie
Qui ressuscites le mot
Le silence et la phrase
Je te dédierai
L’opéra flamboyant
Qui célébrera
Les fastes de la chair
Les sortilèges nocturnes
Et l’amplitude du plain-chant
Vibrant dans mon poème

Lire la suite...
administrateur théâtres


12272897465?profile=originalLe réseau Arts et Lettres tient à rendre un hommage particulier à cette merveilleuse institution artistique   qu'est notre Concours  Musical International Reine Elisabeth. Il fêtait ses 75 ans d'existence l'année dernière. La Reine Fabiola continue de lui assurer son soutien royal  indéfectible.  Nous tenons à attirer l'attention de nos membres sur la qualité extraordinaire de tous les candidats qui ont eu la chance d'être retenus. Ils ont fait preuve d'endurance tout au cours de  leurs études musicales dans leur pays qu'ils ont  souvent dû quitter pour se former ailleurs, auprès de professeurs étrangers de haute  de renommée. ... Et cela a un coût. Les familles ont dû souvent se  sacrifier  pour l'avenir du jeune artiste.  Tous se sont  déjà produits régulièrement dans de  prestigieuses salles  de concerts internationales. 

Grâce à Musiq 3 en particulier, vous pouvez suivre ces concerts prodigieux et émouvants en direct. Très émouvants en effet, s'il on se souvient que les candidats ont tous moins de 30 ans qu'ils ont produit de par le monde un énorme travail de préparation et consenti des efforts quotidiens exemplaires pour atteindre l'Excellence en  y consacrant  des heures de travail dont nos jeunes n'ont absolument pas idée,  C'est certainement un exemple à nos yeux pour réveiller l'apathie générale de nos adolescents hélas souvent pris en otage par notre monde consumériste,  souvent  sollicités comme objets mêmes de consommation plus que comme acteurs indépendants, intelligents et capables  d'un avenir  construit.  C'est donc chaque fois avec grande émotion que l'on voit monter sur scène ces êtres bouillonnants de talent et d'espoir. 

On pense aussi à l'institution même du Concours qui sait fédérer autour d'elle tant de familles d'accueil bénévoles qui mettent au service des jeunes élus leur maison, leur piano,  les entourent de tous leurs soins, les soutiennent jour après jour dans les préparation fabuleuse des éliminatoires et les consolent quand malheureusement, malgré leur investissement très sérieux ils n'ont pas été sélectionnés. Le public a toujours quelque regret pour ces artistes qui ont joué, l'émotion à fleur de peau ou insufflant une esthétique particulière à l' oeuvre jouée ...mais qui,  ayant fait des fautes techniques ou de mémoire  ne seront pas retenus par le jury. On espère juste que leur désir de  carrière musicale ne s'en ressentira pas trop! Et puis ... certains, parfois jugés trop juvéniles, n'ayant pas encore acquis "la maturité musicale" reviendront à la charge trois ans après... 

Flagey, Studio 4. À chaque séance, qui comprend deux parties, le public entendra quatre demi-finalistes différents. Chaque demi-finaliste se produira deux fois, sur deux jours différents. 

Chaque jour, quatre candidats:

Les deux premiers candidats interpréteront un concerto de Mozart accompagné par l’Orchestre Royal de Chambre de Wallonie, dirigé par Michael Hofstetter. Le concerto sera sélectionné parmi les concerti KV271 (n. 9 en mi bémol majeur), KV450 (n. 15 en si bémol majeur), KV453 (n. 17 en sol majeur), KV459 (n. 19 en fa majeur), KV466 (n. 20 en ré mineur), KV467 (n. 21 en ut majeur), KV488 (n. 23 en la majeur), KV491 (n. 24 en ut mineur) et KV595 (n. 27 en si bémol majeur).
Les deux autres candidats présenteront leur récital ainsi que l’œuvre inédite imposée,
écrite par Frederic Rzewski : DreamChaque candidat aura préparé deux programmes de récital, et le jury en choisira l’un des deux.

Proclamation des 12 finalistes le samedi 18 mai en fin de soirée.

Voici l'ordre de passage des candidats de la demi-finale:

Lundi ▪  13 mai ▪
15:00 CONCERTO : Yuntian Liu (p. 111) – Samson Tsoy (p. 125)

                   RECITAL : Yannick Van de Velde (p. 127) – Mikhail Berestnev (p. 72)

20:00 CONCERTO : Andrew Tyson (p.126) – Yedam Kim (p. 103) 

                  RECITAL : Joo Hyeon Park (p. 117) – Lu Shen (p. 123)


Mardi ▪ 14 mai ▪ 
15:00 CONCERTO : Jianing Kong (p. 105) – Stephanie Proot (p. 118)

                 RECITAL : Tatiana Chernichka (p. 76) – Zhang Zuo (p. 138)

20:00 CONCERTO : Sangyoung Kim (p. 101) – David Fung (p. 80)

                 RECITAL : Joon Kim (p. 99) – Rémi Geniet (p. 81)

12272898087?profile=originalMercredi ▪  15 mai 

15:00 CONCERTO : Yejin Noh (p. 113) – Kana Okada (p.114)

                RECITAL : Roope Gröndahl (p. 84) – Sasha Grynyuk (p. 85) 

20:00 CONCERTO : Sean Kennard (p. 94) – Mateusz Borowiak (p. 73)

                RECITAL : Stanislav Khristenko (p. 96) – Boris Giltburg (p. 82)


Jeudi ▪  16 mai 
15:00 CONCERTO : Yannick Van de Velde (p. 127) – Mikhail Berestnev (p. 72)

                RECITAL : Yuntian Liu (p. 111) – Samson Tsoy (p. 125)


20:00 CONCERTO : Joo Hyeon Park (p. 117) – Lu Shen (p. 123)

                RECITAL : Andrew Tyson (p.126) – Yedam Kim (p. 103)


Vendredi ▪  17 mai 
15:00 CONCERTO : Tatiana Chernichka (p. 76) – Zhang Zuo (p. 138)

            RECITAL : Jianing Kong (p. 105) – Stephanie Proot (p. 118) 

20:00 CONCERTO : Joon Kim (p. 99) – Rémi Geniet (p. 81) 

            RECITAL : Sangyoung Kim (p. 101) – David Fung (p. 80)


Samedi ▪ 18 mai ▪ 
15:00 CONCERTO : Roope Gröndahl (p. 84) – Sasha Grynyuk (p. 85)

           RECITAL : Yejin Noh (p. 113) – Kana Okada (p.114)

20:00 CONCERTO : Stanislav Khristenko (p. 96) – Boris Giltburg (p. 82) 

           RECITAL : Sean Kennard (p. 94) – Mateusz Borowiak (p. 73)

 photo de Michael Hofstetter© Bruno Vessiez

A défaut d'écouter en direct, visitez le très beau site néerlandophone présentant la biographie complète de chaque candidat et l'enregistrement video complet de chaque prestation. http://www.cobra.be/cm/cobra

Lire la suite...

La différence

12272899088?profile=original

La différence est évidente entre le dessin et la peinture, mais ma prédilection va vers le dessin !

Le dessin est peut être plus à mon image et les sensation sont toutes autres. Le dessin, c’est une naissance sans douleur, au fil des caresses du crayon, il apparaît. C’est presque sensuel le vécu, la peinture, pour moi est parfois un accouchement !

Une fois les grandes lignes tracées, le dessin se vit au fur et à mesure, sans interruption, la peinture, ce sont des étapes parfois douloureuses. J’ai envie de continuer mais impossible, il faut un temps de séchage entre ceci et cela ; j’en ai une frustration. Sans doute que le temps aussi me paraît plus court avec l’âge, ma patience est moindre.

Excuse-moi, Nana de m’être servi de toi, de ce face à face pour cette explication.

La différence !

Chacun à plusieurs facettes, pile ou face, toi, comme moi ! 

Lire la suite...

La Pédagogie active, pédagogie du futur?

La Pédagogie active, pédagogie du futur?

Le mardi 14 mai 2013

12272893495?profile=original L'association de Parents de l’Athénée Marguerite Yourcenar (APAMY), nouvellement créée, a voulu en savoir plus sur la pédagogie active qui « se base sur l’importance de donner du sens à l’apprentissage »,et où « il s’agit de tenir compte de l’enfant dans sa globalité ».

L’AP organise une conférence le mardi 14 mai 2013 à 18h30, en collaboration avec la Ville de Bruxelles, pour répondre aux questions suivantes:

•Quelle place tenir en tant que parent par rapport à cette pédagogie ?
•Quels sont les résultats ainsi bien au niveau de l’épanouissement scolaire que des parcours scolaire de nos enfants ?
•Le corps enseignant est-il suffisamment formé ?
•Pourquoi la Ville de Bruxelles (dont la réputation de ses écoles n’est plus à faire) a fait le choix de cette pédagogie dans ce quartier Nord ?
•Ce type de pédagogie nécessite-t-il des moyens supplémentaires ?
Cette conférence est destinée aussi bien aux parents d’élèves (de toutes les écoles) qu’aux professionnels du milieu scolaire et de formation.

Intervenants :
Bernard de Vos
José-Luis Wolfs
Faouzia Hariche
Concert :
Nadia Verrezen –piano
Azzouz El Houri –luth oriental
Entrée gratuite

Contact :
Association de Parents de l'Athénée Marguerite Yourcenar
Claessens
1020 Laeken (Bru.)
Tél : 0474 64 25 23
Email : contact mail

Lire la suite...

Mer

 

 

12272897090?profile=original

 

 

 

 

 

 

Sur la plage
Sages comme une image
Les coquillages
Dorment sur le sable

 

Flux et reflux

 Liquide en mouvement
Va et vient
Déferlent les vagues

Brise-lames


L’eau se calme
En bavant
Son écume blanche

Dominique Prime Mai 2013

Lire la suite...

La Poésie doit-elle être intelligente ?

Chroniques du chemin 

 

On sait bien que,  en tant que musicien rentré, j'aime marcher avec vous sur un chemin prioritairement musical.

Aussi,  après Mozart lors d'une première promenade sur nos chemins de dialogue, j'aimerais évoquer Boulez.

Il n'est pas injurieux d'affirmer que, remarquable chef d'orchestre,  musicien qu'on aime ou pas, Boulez fut aussi un chef d'entreprise, sinon de guerre. Sorti tout armé dans un tank de son bunker IRCAM, escorté de para-commandos tel Stockhausen ou de jeunes chevau-légers extasiés et déjà oubliés, appuyé par les expériences de John Cage,  Boulez, en bon autoritaire, a fait table rase de tous ceux qui osaient, plus ou moins activement, contester son leadership. Exit Sibélius (« le plus mauvais musicien du monde »), Poulenc, Taillefère, Ibert.  Ecrabouillé, Berlioz excepté, ce « hideux » XIX è siècle français. Stravinsky traité de décadent dans sa production d'après 1913, Jolivet rebaptisé « jolinavet », etc... Dans ce paysage dévasté furent seuls tolérés Messiaen et Dutilleux, trop forts sans doute pour être les proies de l'aigle de Montbrison.

La poésie des années soixante-septante a elle aussi connu ces razzias. Bien abrités dans des bunkers universitaires, protégés par des éditeurs « modernes », réchauffés dans l'utérus des colloques et séminaires, biberonnés par la presse spécialisée, les poètes de cette école, dignes successeurs de l'Ecolier limousin, ont trouvé sur leur chemin quelques grands rires rabelaisiens- celui de Norge, de Tardieu de Desnos ou, plus ricanant, de Péret ou Vian, qui les ont piteusement désarmés.

Et c'est là, à mon sens, la question essentielle posée à la poésie contemporaine : le poète doit-il être intelligent ? Et d'abord, qu'est-ce que l'intelligence en poésie ? Gardons-nous de la confondre avec le savoir. «La môme néant» de Tardieu, les fabuleux poèmes en prose de Norge, les réflexions de Thiry sur la peine de vieillir, les rêves transcrits du Desnos adolescent, tout cela, à côté de quelques autres, ne constitue-t-il pas l'essence profonde et « intelligente » de la manière poétique d'être au monde ? Quand Supervielle évoque l'oublieuse mémoire ou la mort, relais où l'âme change de chevaux, n'est-il pas bien plus « intelligent » que  cette foule de poètes « blancs », du non-dit et de l'aléatoire ?

Qu'on me comprenne bien : je préfère de loin une poésie mystérieuse, voire obscure, à cette « poésie du quotidien » qui fait parler les égouts et les bicyclettes. Mais j'aime que cette obscurité corresponde à une nécessité intérieure sans faille (comme chez Reverdy) et non à une pause intellectualiste.

Ce n'est pas dans la déconstruction du langage que se trouve le secret de la poésie contemporaine, sous peine de se ghettoïser, mais dans la tentative rimbaldienne de reconstruire, par une active méditation, un monde intérieur perçu comme éclaté.

Mais vous n'êtes pas obligés d'être de mon avis : peut être, plus intelligents que moi, préférez-vous les séminaires poétiques obscurs au chant nocturne du rossignol ?

Lire la suite...

Une fonction qui m'émerveille

Notre mémoire arrache au temps

Qui balaie et ensevelit

Ce qui lui parait important;

Elle tempère ou embellit.

Alors que nous suivons la route,

Où le destin nous fait aller,

Parfois soucieux, en déroute,

Des émois peuvent dévaler.

La nostalgie nous envahit

Si des causes de joie renaissent

Mais quand un manque est ressenti,

Il peut causer de la tristesse.

Certains ont la mémoire courte

Ils ont préféré occulter

Ce qui les encombrait sans doute;

Une étonnante faculté.

Or moi, je bénis la nature

Qui donne à chacun le pouvoir,

Tout au long de son aventure,

De sauver émois et savoir.

8 septembre 2008

Lire la suite...
administrateur théâtres

Samedi 11 mai, 23h.

En attendant le verdict du jury, les spectateurs restés dans la salle ont eu l’honneur d’assister à un Bord de Scène inédit. C’est la  Reine Fabiola en personne qui préside. Tout sourires, galvanisée par la rencontre musicale des six derniers candidats de la DERNIERE SOIREE DE LA PREMIERE EPREUVE du CONCOURS REINE ELISABETH 2013, elle a quitté sa place au premier rang où elle était assise aux côtés de Jean-Pierre de Launoit et s’installe très décontractée, appuyée sur le bord de scène pour  échanger ses impressions et discuter avec les membres du jury.

Vers minuit, le jury monte sur scène pour proclamer les demi-finalistes. Le président s’adresse à la Reine pour la remercier de la fidélité de son  soutien bienveillant et salue l’ensemble des  63  jeunes candidats (au départ ils étaient 283 de 18 nationalités différentes à avoir envoyé leur DVD) qui ont fait preuve de qualités artistiques exceptionnelles et  dont il faut saluer à la fois, le courage, l’endurance et  l’excellence.

Les demi-finalistes sont cités dans l’ordre de leurs prestations du lundi après-midi au samedi soir:

Zhang Zuo (Chine, 23 ans)
Yannick Van de Velde (Belgique, 23 ans)
Mikhail Berestnev (Russie, 25 ans)
Joo Hyeon Park (Corée, 24 ans)
Lu Shen (Chine, 27 ans)
Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans)
Joon Kim (Corée, 30 ans)
Rémi Geniet (France, 20 ans)
Roope Gröndahl (Finlande, 23 ans)
Sasha Grynyuk (Ukraine, 30 ans)
Stanislav Khristenko (Russie, 28 ans)
Boris Giltburg (Israël, 28 ans)
Yuntian Liu (Chine, 23 ans)
Andrew Tyson (USA, 26 ans)
Yedam Kim (Corée, 25 ans)
Jianing Kong (Chine, 27 ans)
Stephanie Proot (Belgique, 25 ans)
Sangyoung Kil (Corée, 29 ans)
David Fung (Australie/Chine 30 ans)
Yejin Noh (Corée, 27 ans)
Kana Okada (Japon, 22 ans)
Sean Kennard (USA, 29 ans)
Mateusz Borowiak (Grande-Bretagne, 24 ans)
Samson Tsoy (Russie/Corée, 24 ans)

 

Order of appearance in the semi-final (piano 2013)

N’ayant pas pu assister à toutes les épreuves de la semaine, nous ne pourrons pas commenter tous les concurrents mais voici les très nombreux coups de cœur!

A commencer par Yannick Van de Velde (Belgique, 23 ans) un musicien dans l’âme au parcours déjà illustre, car il compose également. Ils sont 4 jeunes frères, tous musiciens. Il est coaché de près par son maître, Jean-Claude Vanden Eynden qui depuis son dernier concert (dans le cadre des concerts de l’Orangerie de Seneffe) à la D’Ieteren Gallery , l’a encore fait évoluer de façon spectaculaire. Une autre compatriote belge a elle aussi été sélectionnée : Stephanie Proot (Belgique, 25 ans). Titulaire du 1er Prix, Grand Prix International André Dumortier, elle a le sens de la musique et  un sens dramatique émouvant. Traversée par l’inspiration, armée d’une technique infaillible, elle joue pour elle-même et pour sa rencontre avec le compositeur, juchée sur sa propre chaise de laque noire  Le Choral et Variations de Dutilleux est une merveille d’atmosphères évocatrices. Gloussement, pépiements, trilles, bavardages des marais, le piano joue la célébration du monde vivant et de l’univers poétique. Le paysage sonore tonitruant se pare de grands frissons ou évoque subitement le miroitement des derniers feux du soleil! Elle a su entraîner le spectateur dans un sillage musical grandiose. « Oh temps suspends ton vol ! » loin de l’hostilité du monde réel.

Mikhail Berestnev (Russie, 25 ans) a surpris par son approche à la fois tendre et  vigoureuse du  Prélude et Fugue de Bach (n°20/BWV 889) qu’il a sculpté avec force. Sturm und Drang, il est  une vraie force de la nature dans l’étude (Wilde Jagd) de Liszt où l’on a retrouvé pathos et beauté de la souffrance dans un tempo intense aux dimensions fantastiques. Le musicien a tout donné ! Y compris une exultation solaire à la fin de la Troisième Sonate de Prokofiev.

Mateusz Borowiak (Grande Bretagne-Pologne, 24 ans) a terminé une prestation fougueuse, tonique et sonore  par une splendide interprétation de l’étude op.18/1 de Béla Bartok avec une rythmique accentuée, puissante et diabolique  ... après avoir séduit par un Prélude et fugue (BWV 885) de Bach aux sonorités claquantes et très bien construit.

Tatiana Chernichka (Russie, 28 ans) a opéré une vraie mise à feu (!) avec son entrée en matière hitchcockienne et sa puissante maîtrise dans l’œuvre de Rodion Shchedrin, Basso Ostinato. C’est de la sorcellerie pure, le nez sur le clavier, c’est une poseuse de bombes ! Un docteur Jekyll et Mister Hyde qui présente un nouveau visage fait d’intériorité et de musicalité investie, elle offre une finale éblouissante à son récital en jouant l’étude d’exécution transcendante n°10 de Liszt. Une interprétation enflammée au phrasé impeccable, le visage tendu, impassible et des mains de magie noire qui ne semblent pas appartenir au visage de madone.

David Fung (Australie-Hong Kong 30 ans) , un joyeux compère,  a fait son entrée avec un sourire éblouissant. Son Prélude et fugue (BWV 884) est enlevé avec couleurs à l’appui,  musical et beau.  Le Molto moderato e cantabile de la Sonate op.78 de Schubert a ce qu’il faut de désespérance, de légèreté et de violence et fait penser à un  Sonnenuntergang  spectaculaire et poétique. Couleurs dramatiques qui s’évanouissent dans un silence. Son étude de concert Waldesrauschen de Liszt convoque tous les murmures de la forêt et la sève mélodique  dans une atmosphère fantasmagorique et créative.

Boris Giltburg (Israël, 28 ans) aborde le Prélude et Fugue n°22 de Bach (BWV867) avec une attitude solennelle et déférente. Il y insuffle toute sa sensibilité utilisant un tempo majestueux qui invite à la contemplation.. La Sonate n°32 opus 111 de Beethoven évoque une tendre berceuse  et  l’étude n°5 opus 25 de Chopin caracole entre galops légers et panache, la dernière phrase noble comme une salutation au soleil.  Mais c’est dans la dernière œuvre proposée que le musicien se singularise particulièrement : tel un artisan de génie courbé sur une sculpture difficile, il extrait une série de sons inimitables de son instrument. Ainsi, l’étude-tableau n°6 opus 39 de Rachmaninov  laisse les spectateurs suspendus à  une sorte de halo musical unique en son genre.

Sean Kennard (USA, 29 ans) joue devant la reine Fabiola, le dernier soir. Ses Feux-follets de Liszt résonnant de gloussements, gargouillis et contrastes farceurs sont inimitables. La virtuosité permet à peine de distinguer le ruissellement des notes, à la fin, la fuite des esprits se transforme en pure évanescence. On reste médusé par la technique et le rendu poétique. Mais c’est surtout la Danse macabre d’après Saint-Saëns transcrite par Horowitz qui a emporté l’adhésion du public. L’exécution sérieuse souligne l’aspect sarcastique de l’œuvre. Des mains ensorcelées rivalisent de vitesse et de puissance, les ruptures de tempo renforcent la démence avant un final rugissant mais tellement maîtrisé.  

Stanislav Khristenko (Russie-Ukraine, 28 ans) a débuté le concert de mercredi soir par le Prélude et Fugue n°2 de Bach (BWV847) interprété avec puissance et robustesse … très slave. Son plaisir de jouer est évident et communicatif. La Fantaisie opus 28 de Scriabin termine un récital brillant, intelligent et bien composé.

Kim Joon (Corée, 30 ans) nous a offert un des moments musicaux les plus intenses du mardi soir. A la suite de la fougueuse Tatiana Chernichka, il n’a pas déçu  avec la mise en scène d’une véritable chevauchée de souffrance dans son étude d’exécution transcendante n° 8 de Liszt, Wilde Jagd. Mais il a surtout  acquis le public avec ses très belles variations sur un thème de Paganini de Brahms. Le musicien Coréen dont on aurait pu penser que le Bach était un peu trop maniéré a fait chanter son instrument et fait palpiter l’imaginaire musical du public.

Kim Sangyoug (Corée, 29 ans) La pianiste coréenne du vendredi soir fut applaudie avec véhémence. Le  Prélude et fugue (BWV 892) de  Bach est joué sur une vague ininterrompue d’allégresse. Elle savoure sa musique, insuffle une rythme dansant, joue avec les pianissimos et construit des fils de lumière auxquelles elle accroche des sonorités cristallines. Cela  touche au sublime. Elle pourrait déjà arrêter là. Son étude en sol dièse mineur de Chopin lui met la tête dans les étoiles et elle nous emmène ainsi dans un  firmament où vibrent des hululements intersidéraux… Virtuosité, élasticité, rayonnement, on a baigné dans un univers de nuances et de  douceur.

Kim Yedam (Corée 25 ans) se produisait le jeudi soir commençant son récital par la sonate de Mozart K. 311, un jeu vivant et (vite) enlevé! Ensuite, place au sacré avec le Prélude et Fugue en si bémol mineur ( BWV 867) de Bach. Les bras en arabesques arrondies au-dessus du clavier elle joue l’étude pour arpèges composés de Claude Debussy. Pittoresque et coloré. Les Tierces de Chopin (Etude en sol dièse mineur op. 25 n°6) ne sont que volées inoubliables de pétales de fleurs. Joyeusement spirituelle et passionnée elle se glisse avec feu ibérique  dans un morceau de bravoure espagnol : Triana,  extrait de Iberia II d’Isaac Albeniz. Le public est heureux.  

Lui Yuntian (Chine 26 ans) un des pianistes du mercredi soir. Il joue son Bach (Prélude et Fugue n°3 BWV848) d’un air décidé. Sa brillante virtuosité semble toute naturelle. Il produit des notes claquantes et lumineuses. Ce sera encore gagné ! Une muse imaginaire avec qui il semble converser veille-t-elle sur le musicien chinois? C’est l’impression qu’il donne en jouant l’allegro moderato de la sonate en la majeur de Schubert. La muse disparue dans la dernière mesure, il enchaîne  aussitôt avec quelques mesures d’un Chopin bouillonnant. D’un ton moqueur, c’est Claude Debussy qu’il interprète avec vivacité et grands contrastes de toucher. De l’effleurement au pédalage,  c’est une chevauchée fantastique qui s’élance dans la salle. William Bolcom ( Un Rag infernal)  clôture le concert,  un véritable élixir de malice musicale.

 

Noh Yejin (Corée, 27 ans)  s’empare du Prélude et fugue (BWV 880) dans un  pur esprit de béatitude. Elle jouera, courbée sur le clavier comme si elle attisait patiemment un feu. Magnifique timbre et petit salut discret de remerciement à l’instrument  au dernier accord. La musique est Grâce et Joie. L’artiste écoute les sonorités avec respect. Après la fraîcheur de son Mozart elle s’attaque à Scarbo, Gaspar de la nuit de Ravel  où elle exploite de ses mains vertigineuses les sonorités lugubres, les mugissements en crescendo et lâche un  pied de nez final spirituel. La pianiste termine sur Chopin, radieuse, expansive et généreuse.

Okada Kana (Japon, 22 ans). Une pianiste au jeu félin qui passe de l’esprit baroque du Bach à un Joseph Haydn coulé et guilleret.  L’exécution de  l’étude Feux-Follets de Liszt est ludique et intense. Le tempo tourbillonne et éblouit. Revoilà  le Scarbo de Maurice Ravel paré de touches  spirituelles. A gauche il y a le savant modelage des basses et à droite les notes hautes pulvérisent les aigües. De quoi soulever le samedi après-midi,  la salle de bonheur.

Park Joo Hyeon (Corée, 24 ans) Le sourire du pianiste semble tout de suite habité par la musique du prélude et fugue n. 2 de Bach. Il présente ensuite  le largo de la sonate n. 17 de  Beethoven avec finesse et intelligence, alternant l’aspect méditatif et la passion. On est sous le charme d’accords fermes et cuivrés de chapelets de notes claires et  pour finir de belles notes amorties. Le Coréen se transforme en mousquetaire du piano dans l’étude Paganini n.6 de Liszt. Bravado, coups de chapeau, révérences, jeu scintillant et crépitant, trilles angéliques et final royal! Ce n’est pas fini !  La sonate tragique de Nikolai Medtner nous plonge dans un maelström d’émotions contradictoires évoluant vers un climax enivré de sonorités. Bonheur et souffrance tout à la fois! Impressionnant!

Shen Lu (Chine, 27 ans) nous  a aussi fort impressionnés. Une construction souple et moelleuse de son prélude et fugue n.7 de Bach le conduit vers le ciselage ouvragé du modérato de la sonate en mi majeur de Haydn. Des notes claires, presque transparentes,  une simplicité toute  apparente  et une très belle construction musicale. La pièce de clôture est saisissante.  Il s’agit de  la sonate Choral et Variation de Dutilleux. Une entrée en matière Forte qui enchaîne ensuite évanescence, déferlantes, amoncellements spirituels, arpèges, vocalises et accords fracassants. Quelle résonnance ! une harpe était cachée dans le piano!

Et pour terminer cette promenade avec ces jeunes talents débordants de génie musical, voici le  tout dernier candidat sélectionné pour les demi-finales. Encore une belle révélation parmi  les jeunes candidats qui se sont présentés lors de cette première épreuve. Il s’agit de  

Samson Tsoy (Russie-Corée, 24 ans) C’est l’émotion vive dès ses première pages. Un silence profond unit la salle. Il a choisi  de débuter son récital  avec la Fantaisie op. 77 de Beethoven. Il y module joie et narration, joue avec les mélodies, pique les notes avec humour et grâce. Dans le Joseph Haydn, (L’Allegro moderato de la Sonate Hob XVI :46  ) les sonorités bondissent, les gammes sont étincelantes et volubiles. Tout est coloré, bien charpenté,   tenu et ardent. La finesse de l’architecture musicale n’a d’égale que l’élégance aérienne de l’interprétation. Son  Bach est foisonnant et carillonne. Son Lizst est généreux, large, splendide, … océanique. L’étude en ut mineur de Chopin marque la fin d’une semaine fabuleuse avec des concurrents tous plus engagés les uns que les autres.

 

 Concours Musical International Reine Elisabeth

mini_cmireb_2013_24demi_finalistes19339.jpg

Lire la suite...

Visite à Seneffe...

ingrid1

La rotonde du château d'argent luit entre mare et ciel

Mosaïque de citronnier
Croisements d'acajou coeur de bois rares

Le concerto de flûtistes masqués ravit l'âme
Toute anxiété s'arrête

Panneaux de soies écrues du lyonnais
Vin doux sous la langue
Dans les cristaux à facettes

Les chocolatières d'argent niellé
Et tous les raffinements des dames en négligé
Font les recettes sucrées des boudoirs

Sous les mousselines ennouées de rubans
les doigts s'égarent quêtant des mains parfumées
Et des jupons indiscrets et la chair tendre des Dames

Tant de soupirs de bien être
Tant de vent dans les sphères
De transparentes sonorités

Mêlent à l'intimité de l'être
La musique du ciel
Et les incandescences de l'été

Lire la suite...

Cette journée avait pourtant commencé comme toutes les autres.
Chez Fernand.
Monsieur, Madame, l'un aux fourneaux -ou à la cuve, l'autre au comptoir.

Tôt le matin, arrivage des sacs de pommes de terre - fraîches. Passage des légumes dans la machine à débiter les frites.
Préparation des fricadelles. Filtrage des huiles usées. L'huile de cuisson est toujours fraîche et propre, Fernand y met son point d'honneur.

Midi, deux heures, et puis l'après-midi, au mois de mai.
Car à Bruxelles, il n'y a pas d'heure pour manger des frites. Ou des caricoles.

Madame Fernand, rêve. Elle regarde dehors. Puis s'immobilise.
Comme c'est étrange! Dehors, comme ici, voilà que se répand, en volutes de plus en plus épaisses, une fumée sur la ville.
Noire.

Et l'odeur! une odeur qui brûle, grésille, carbonise, consume, réduit en cendres!
Madame Fernand fixe le vent d'un regard de plus en plus halluciné, des voisins, des commerçants, tout le monde dans la rue court, parle, s'exclame, s'interpelle.

Bruxelles, un après-midi de mai 1967.
Une rumeur gronde, s'amplifie, se déchaîne, s'enchaîne.
Un bruit de mort et de sirènes.
Eclatement.

Le grand magasin "A l'Innovation", rue Neuve, est en feu.
Depuis les mannequins, dans les vitrines, jusqu'aux infimes fleurs et feuillages de chêne, sous les combles.

"A l'Innovation", brasier de l'espérance.
"A l'Innovation", bûcher de mon enfance.

Et pourtant, même cette journée-là, avait commencé comme toutes les autres.

(c) Pivoine Blanche,
Hurtebise, le 17.06.2006.

***

1902 : construction des nouveaux magasins « A l'Innovation », rue Neuve, sur les plans de Victor Horta.
22 mai 1967 : Incendie de «l'Innovation», rue Neuve ; 253 morts ou disparus dont 67 membres du personnel.

Lire la suite...
RSS
M'envoyer un mail lorsqu'il y a de nouveaux éléments –

Sujets de blog par étiquettes

  • de (143)

Archives mensuelles