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attention, une peinture vous regarde

 J'avais ce matin la visite attendue de longue date de Christian Guex 

directeur de la galerie "Au delà des apparences"

 Grosse intensité de son regard sur mon travail actuel.

 Ma peinture le regarde, les yeux fixes, rivés sur sa sensibilité..

Christian Guex aime la peinture qui ravive nos émotions, il apprécie les figures qui interpellent le regard quand la peinture nous regarde..

Je serai donc présent dans sa galerie cet été à Annecy. 

Une des peintures qui seront visible sur ses murs

100x80 acry et marouflage sur toile

gegout©adagp.2011

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12272738656?profile=original"Tropismes" est u recueil de textes de Nathalie Sarraute , publié à Paris chez Denoël en 1939 (18 textes); réédition augmentée de six nouveaux textes aux Éditions de Minuit en 1957.

Ce livre juxtapose 24 textes brefs dont les actants sont désignés par les pronoms personnels de la troisième personne: une foule devant des vitrines (1); un homme que torturent les banalités du langage (2); dans le quartier du Panthéon, des personnages solitaires, sans souvenirs, sans avenir, heureux (3); un étrange ballet verbal, cruel et ludique, entre un homme et quelques femmes (4); une femme figée dans l'attente (5); une femme impérieuse qui écrase autrui sous le poids des choses (6); une femme qui parle et souffre de se sentir jugée par un homme qui ne parle pas (7); un grand-père qui promène son petit-enfant (8); un homme qui parle à une femme pour qu'elle ne parle pas (9); des femmes dans un salon de thé (10); une femme assoiffée d'intellectualité (11); un professeur rationaliste du Collège de France (12); des femmes, acharnées à traquer une pièce de tissu (13); une femme sensible, croyante, qui s'attire les brusqueries d'autrui (14); une jeune fille heurtée par les inepties du vieillard qu'elle admire (15); un vieux couple (16); un jeune couple en promenade avec son enfant (17); la quiétude d'un cottage anglais (18); un faible, malmené par autrui, et qui se laisse faire (19); un homme rassuré et étouffé par les femmes qui l'entourent depuis son enfance (20); une femme trop sage traversée par le désir soudain de fuir et de choquer (21); un homme qui se défend d'être attiré par les objets (22); une femme qui, malgré elle, rejoint le cercle de sa famille qu'elle méprise (23); un homme épié (24).

L'ouvrage, passé à peu près inaperçu lors de sa publication, présente pourtant d'emblée au lecteur, sous une forme brève et frappante, le champ d'exploration privilégié de Nathalie Sarraute. Dès ces premiers textes, elle manifeste en effet une méfiance à l'égard du personnage traditionnel (un "trompe-l'oeil" écrira-t-elle dans l'Ere du soupçon, 1956) et opte pour l'anonymat du personnage; mais, contrairement à d'autres "nouveaux romanciers", elle s'attache au monde intérieur de ces êtres anonymes, aux "sources secrètes de l'existence humaine" (ibid.) qui tissent, invisiblement mais plus solidement que les apparences qui les masquent, les rapports humains.

Ici comme dans le reste de son oeuvre, la notion de relation, de "partenariat" est primordiale pour N. Sarraute, qui n'étudie jamais un être par lui-même mais par l'intermédiaire de ceux auxquels il est lié. Au coeur de ces petits récits, donc, des situations empruntées à la vie quotidienne, banales, anodines, dont elle révèle l'envers, la face silencieuse qui affleure au fil de rares mots lancés plus qu'échangés, de gestes juste ébauchés. Le récit isole des moments éphémères et leur donne une densité nouvelle, pour tenter de capter les "tropismes", ces "mouvements subtils, à peine perceptibles, fugitifs, contradictoires, évanescents, de faibles tremblements, des ébauches d'appels timides et de reculs, des ombres légères qui glissent, et dont le jeu incessant constitue la trame invisible de tous les rapports humains et la substance même de notre vie" (l'Ere du soupçon, "De Dostoïevski à Kafka"). Il se crée ainsi une impression d'étirement du temps par le récit, qui essaie de rendre compte, en le décomposant, d'un foisonnement invisible de sentiments, de sensations, à la limite de la conscience. Pas ou peu de faits ou d'actes, tout au plus quelques paroles insignifiantes, des clichés: le récit met au jour ce qui se bouscule en deçà de l'attente et du silence. Et le quotidien le plus banal, le plus rassurant peut, grâce à ces petites scènes volontiers âpres, ironiques ou cruelles, révéler sa violence extrême, une souffrance insoutenable ou une détresse indicible.
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12272738458?profile=original"La fable du monde" est un recueil poétique de Jules Supervielle (1884-1960), publié à Paris chez Gallimard en 1938. Élaborée dès 1935 avec la "Lettre à l'étoile", la Fable du monde regroupe des ensembles parus en 1936 et 1938, essentiellement à la Nouvelle Revue française (nos 268, 280, 287, 294), dans Mesures, dans le Mercure de France et dans Europe.

Le recueil se développe principalement autour de "la Fable du monde" publiée dans la Nouvelle Revue française n° 294 de 1938, qui en constitue la première section, suivie de neuf autres: "Prière à l'Inconnu", "Tristesse de Dieu", "O Dieu très atténué", "Nocturne en plein jour" (la plus importante avec "la Fable du monde", pour le volume et la signification), "Lettre à l'étoile", "Trois Poèmes de l'enfance", "Dans l'oubli de mon corps", "Visages des animaux", "Fables". Ainsi que dans le Forçat innocent et les Amis inconnus, Supervielle utilise tous les moyens de la versification: poèmes strophiques en vers réguliers - "Métamorphose", "Descente des géants" -, mais plus fréquemment coulées de décasyllabes (le vers épique par excellence) ou d'alexandrins non rimés ("le Chaos et la Création"), d'hexa- et heptasyllabes et, surtout, douze grands poèmes en versets (dont "Prière à l'Inconnu" et "Tristesse de Dieu").


Supervielle s'inscrit délibérément dans la tradition épique inspirée de la Genèse - de Hugo, en particulier. Mais, paradoxalement, c'est à un "inconnu" que le poète agnostique adresse sa "prière": "Voilà que je me surprends à t'adresser la parole, / Mon Dieu, moi qui ne sais encore si tu existes, / Et ne comprends pas la langue de tes églises chuchotantes [...]"
à bien des égards, ce récit épique de la création du monde - de l'humanité, du "Premier Arbre", du "Premier Chien" et des animaux, dont Supervielle dresse un tendre bestiaire -, apparaît comme une contre-épopée. Rien, en effet, du style sublime qui célèbre la puissance démiurgique du deus absconditus, bien au contraire: ce Dieu "très atténué / Des bouts de bois et des brindilles" est en proie au doute et à l'incertitude; il s'interroge sur la Création, qui lui échappe, et c'est un Dieu très humain, bienveillant et mélancolique, que peint la section "Tristesse de Dieu": "Hommes, mes bien-aimés, je ne puis rien dans vos malheurs." Autant dire que, selon les termes de Supervielle, Dieu est "un dieu de poète", "symbole de la Création, de l'oeuvre, grande ou petite". C'est la portée allégorique de la Genèse qui intéresse Supervielle, pour une méditation en abyme sur la "nuit" de la poésie, vécue dans les affres de la création: "Je ne sais maintenant ce que je porte en moi, / Mes yeux font de l'obscur et je cherche à mieux voir / [...] Parfois je ne sais rien de ce qui va venir."

L'angoisse qui sous-tend le recueil est assurément liée à la montée des périls dans l'Europe d'avant-guerre, ainsi que l'indiquent certaines allusions de la " Prière à l'Inconnu", datée de 1937: "Chaque matin ils se demandent si la tuerie va commencer...", et la correspondance entretenue alors avec Étiemble.
Le recueil est rythmé par un mouvement alternatif d'expansion et de concentration, de diastole et de systole: à la représentation du macrocosme - de l'homme perdu dans l'immensité interstellaire ("Lettre à l'étoile") -, répond la vision du microcosme intérieur et des abîmes du corps, en particulier dans la section "Nocturne intérieur". Supervielle est alors proche de l'"espace du dedans" et du "lointain intérieur" de son ami Henri Michaux lorsqu'il décrit les conestésies - flux du sang, battements du coeur, vibrations des nerfs - dans la grande tradition d'une poésie du corps: "C'est le monde où l'espace est fait de notre sang. / Des oiseaux teints de rouge et toujours renaissants / Ont du mal à voler près du coeur qui les mène."

Mais en vertu des correspondances de la pensée analogique, les "nuits" se confondent, en un échange incessant entre l'intérieur et l'extérieur: "Nuit en moi, nuit au-dehors, / Elles risquent leurs étoiles, / Les mêlant sans le savoir."
Si bien que "les étoiles délicates avancent de leurs pas célestes / Dans l'obscurité qui fait loi dès que la peau est franchie". Du plus profond du "nocturne en plein jour" surgit la question de l'identité, déjà posée par Gravitations et par le Forçat innocent: la Fable du monde poursuit la méditation douloureuse sur la place de l'homme dans le cosmos et sur l'unité d'un moi menacé par les "monstres de la nuit".

Par là, le recueil n'est pas sans évoquer la Préface, également liée aux circonstances politiques, dont Pierre-Jean Jouve a assorti Sueur de sang en mars 1933, sous le titre "Inconscient, Spiritualité et Catastrophe", où il dévoile le "monstre de Désir" tapi dans l'homme "en veston ou en uniforme".
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Extrait "Le premier des fils", roman...

Isabelle NAIL

Extrait Le premier des fils

Roman chez Léda Editions

 

Devant les huit gradés en uniformes pompeux, Abel avait laissé le sergent H parler, sans rien déclarer pour sa défense.

Le barbare avait pourtant préparé ses phrases, s’exerçant le soir dans la chambrée à bien causer, avec Gustin pour maître, devant un public composé d’une poignée d’anciens. Maintenant, il pestait sur son banc en fusillant Abel du regard.

Le sergent H n’avait pas fait la moindre allusion à l’ordre donné de tirer sur le cavalier Berbère à terre. Il avait évoqué un refus d’obéissance, racontant avec moult détails l’attaque des agadirs. Il avait également effacé de sa mémoire la participation active du jeune chasseur à la bataille d’El Ksiba.

De sa place, le barbare contenait avec peine son envie d’anéantir H. Il inscrivait dans sa mémoire les moindres détails de ses traits, afin de le reconnaître plus tard, on ne sait jamais !...

Abel s’apprêtait à plonger au plus profond du gouffre de l’enfer, sans en paraître affecté, roide et fermé devant les dignes militaires chargés de décider de son avenir proche. Engoncés dans leurs uniformes, enveloppés de préjugés, auréolés du prestige de leur mission de civilisation, convaincus de leur rôle dans le rachat du mauvais garçon debout en face d’eux, ils allaient trancher, la conscience tranquille, fiers du devoir accompli.

Cinq ans. Il prit cinq ans de pénitencier.

Le barbare se serait bien arraché les cheveux, s’il en avait eu ! Il se prit néanmoins la tête dans les mains pendant une faction de seconde, sentit poindre des larmes dans ses yeux, récupéra aussitôt la maîtrise de soi, se leva, appelant Abel du regard. Celui-ci tourna la tête vers lui, le temps d’échanger un silencieux message qui disait la désespérance et l’impuissance de l’un, mais aussi le soulagement ressenti à l’idée de ne plus être sous les ordres de H, de ne plus devoir tuer les Berbères, qui disait le courroux et le désir de vengeance de l’autre devant l’injustice et la haine destructrice du sergent.

Abel sortit de la salle, bien encadré. Il rejoindrait les forçats du pénitencier, dans quelques jours.

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journal de bord, dimanche 12 juin 2011 (2)

J'ai encore appris, hier, en allant, pour la s'conde fois, comme jury, devant des élèves qui chantaient.

 

Avec les critères de cotation, sur la feuille, qui s'imposaient : 0 = insuffisant, 1 = moyen, 2 = bien, 3 = excellent.

 

OK, OK.

 

 Et ... les sous-cases qui intervenaient dans ces différents registres.

Intéressant, pour tout résumer.

 

Y en avaient qui passaient le matin, d'autres l'après-midi.

 

Entre les deux ...

On descendait à l'étage en d'ssous, en vue d'établir (déjà) les premières évaluations, et de discuter. Nous étions trois à délibérer : celle qui leur donnait cours (qui connaissait les élèves, voyait les choses de l'intérieur), plus ... un autre gars (directeur d'école et connaisseur en chansons) et moi-même (qui, avec nos références et notre regard extérieur, regardaient, cotaient)..

On cassait la croûte. Certains élèves restaient même avec nous.

 

Je retiens une remarque, à mon égard, de la part du gars qui faisait partie du même jury que moi, avec lequel je m'entendais très très bien, et qui avait toute sa raison d'être :

"Hugues, tu manifestes tes coups de coeur à plus d'un candidat ... imagine maint'nant qu'ils ont une cote insuffisante, qu'ils l'apprennent ... ils vont pas comprendre ..."

 

C'est pas faux, en effet.

 

Il est vrai que ...

J'avais manifesté plus d'une fois mes coups de coeur à des candidat(e)s qui, en chantant, m'avaient touché, fait voyagé, donné carrément des frissons, étaient entrés dans ma bulle.

Un exemple : celle qui passait en quatrième lieu ... elle s'appelait Maria ... elle me donnait la chair de poule, en chantant ... il se fait qu'elle a eu un trou à la fin de la chanson, et elle l'a mal vécu, elle l'a dit ... sûrement qu'en temps ordinaire, elle ne se trompe pas ... on lui a demandé de recommmencer ... elle s'est exécutée ... comme, lors de son "premier passage", j'avais rempli ma feuille de cotation, j'ai profité du fait qu'elle recommence sa chanson pour prendre un clip d'elle ...

Un autre exemple ; une autre candidate qui s'app'lait Mumu ...bouclée, rieuse ... avec une chouette robe rouge derrière une veste en jean ... qui joue déjà dans un groupe ... qui fait des compos ... qui, après le passage des élèves, s'est assise au devant de la scène et m'a chanté une chanson qui s'appelle 'Je tape la manche" ...

Un autre exemple, encore : une Emmanuelle qui portait une casquette qui la distinguait et qui a repis, avec sa voix, son intensité, la "Chanson pour Pierrot" de Renaud ...

Encore un exemple : Lorenz, qui n'avait que quinze ans, mais qui, de par sa stature, en f'sait plus ... qui f'sait rire dans l'assistance, de par ce qu'il dégageait, alors qu'il ne disait pas forcément des choses rigolotes, mais que, peut-être, son côté mûr pour son âge (que je ressentais pour l'avoir vécu quand j'avais quinze ans), était trop fort pour certain(e)s (c'était nerveux)

 

J'ai vogué. A plus d'un(e), je me suis attaché. MOn coeur battait plus souvent qu'à son tour.

 

"Hugues, tu manifestes tes coups de coeur à plus d'un candidat ... imagine maint'nant qu'ils ont une cote insuffisante, qu'ils l'apprennent ... ils vont pas comprendre ..."

 

Il est vrai que ... un membre d'un jury doit (en tant que jury) doit garder, dans son attitude, une certaine distance et qu'une certaine familiarité peut brouiller les pistes.

 

Ceci dit ...

 

Trop de distance (ou ... trop de formalisme), j'ai du mal. Je crève carrément.

 

J'ajouterai que ...

 

Quand je manifeste mes coups de coeur, ce n'est plus en tant que jury que je me prononce, mais en tant que public, qui a reçu plein de choses. Je me trouve trop souvent des deux côtés de la barrière (chanteur/spectateur) pour ne pas réaliser l'importance des coups de coeur qu'on peut susciter. Dire à quelqu'un qui chante, en payant de sa personne, que vous l'avez touché, c'est aussi ... les encourager, leur dire qu'ils sont déjà dans le bon.

 

Donc, je me respecte. Je les assume, mes coups de coeur. J'ai besoin de les communiquer. C'est à cette condition-là aussi que je peux séparer mon côté "coup de coeur" et mon côté "jury".

A chacun ses méthodes. Y en a toujours à qui ça plaira, et d'autres non.

 

Indépendamment de ça ...

 

De l'autre côté de la grande fenêtre de la pièce, où les chanteurs s'exprimaient et où trois membres de jury assistaient ...

 

Deux faisans piquaient un somme dans les champs.

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journal de bord, dimanche 12 juin 2011

Hier, à Soignies, sur la Grand'Place, juste à côté de la collégiale, y avait un concert "gratuit" de Michel Jonasz.

 

C'était franch'ment pas mal. Ca dégageait.

 

Et je reste objectif. Je n'accroche, a priori, ni à la voix de Michel Jonasz, ni à sa musique "jazzy" qui, bien que dynamique, capte ma sensibilité, mais n'emporte pas mon coeur. Bon, ça ne se commande pas, tout ça.

 

J'ai quand même assisté à un beau spectacle. Hyper pro. Et ... dans son rapport avec le public, il est sympa, le Michel. Il s'est laissé pousser la moustache (eh oui). Autour de lui, sur scène : un pianiste, un batteur. PLus : deux autres chanteurs qui viennent renforcer la prestation de la vedette, qui l'accompagnent superbement dans plus d'un morceau, qui chantent parfois seuls (Michel, pendant ce temps, boit son p'tit verre d'eau à l'arrière).

 

Les spectateurs restaient debout, sur la Grand'Place. Y avait, heureus'ment, de l'espace entre les gens. Certain(e)s avaient pris leur tabouret pour vivre confortablement le spectacle.

 

Bref ...

 

On pouvait même danser durant les morceaux, sans craindre ceux ou celles, à l'arrière, de ne pas être contents.

 

"Dites-moi, dites-moi, mais ... qu'elle est partie pour un autre que moi ... mais pas à cause de moi ... dites-moi ça, dites-moi ça"

 

Tiens, je n'ai pas entendu cette chanson ... de Jonasz.

 

"On allait au bord de la mer ... avec mon père, ma soeur, ma mère ..."

 

Celle-là, aussi, à mes yeux, manquait au programme.

 

Mais ... ce n'est pas une critique. Quand un artiste a pas mal de morceaux dans son répertoire, il doit faire un choix quand il preste. Surtout que ... y a toujours des limites de temps (dans un spectacle). Simplement : ces chansons (que Jonasz n'a pas reprises) sont plus en accord avec ma sensibilité.

 

Les joueurs, les amateurs de blues, présents à ce concert, auront un autre éclairage. Eux se seront sentis rassasiés du début à la fin. Et je ne leur donne pas tort.

 

En attendant ...

 

Des drapeaux de toutes les couleurs flottaient entre les clochers de la collégiale.

 

 

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journal de bord, samedi 11 juin 2011

Les chiens souffrent d'asthme. Tiens, moi aussi. La pollution y s'rait pour beaucoup. L'aspect psychologique joue pour beaucoup, a priori, quand il est question ... d'asthme. Les chiens, donc, seraient-ils sensibles, soumis (comme moi ... ou d'autres) aux gens qui leur crient d'ssus ou leur coupent la parole à tout bout d'champ ?

 

Tiens ! Les tilleuls qu'on a (re)plantés, pas loin du Cinquantenaire, à Bruxelles, reverdissent. C'est beau, très très beau.

 

Et toi, que j'accompagne spécial'ment aujourd'hui ...

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Bienvenue Lili

Je t'avais bien dit que cela te plairait.
Personnellement je n'ai pas encore l'occasion d'y passer du temps et j'ai un fameux retard à répondre à tous les messages.

J'espère qu'il me le sera pardonné.

A mon retour sans doute aurais je plus le loisir. Je rentre au pays le 15 juillet, c'est décidé.

 

Bonnes découvertes et à bientôt.

Bises

Dan

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Un enfant sur les marches de la liberté...

Un enfant marche vers son avenir , il regarde les vastes horizons

Il se pose aussi des questions, dis-moi pourquoi, pourquoi ..??

 

Cet enfant a dans les yeux l'espoir de ceux qui pense que tout est possible

Je n'ai peur que d'une chose , dis t'il c'est de marcher un jour seul , seul...

 

Il rencontre en son chemin , un mendiant , un vrai , celui qui a connu la misère

Dis moi Monsieur, pourquoi êtes-vous dans la rue , et celà sans un sou?

 

L'homme le regarda avec un regard empli de tendresse et d'Amour

Il dit à l'enfant que sa vie n'est pas finit , que comme lui il apprend chaque jour.

 

Je suis de ceux dont l'espérance a dépasser la réalité, sais tu petit

que les rêves quoi qu'il advienne sont les belles plus parures de l'être...

 

L'enfant ne comprenais pas ce qu'il voulait lui dire

Il continua son chemin , rencontra plus loin, un peintre

Le peintre lui sourit et l'enfant aussi....

Le garçon était émerveillé par la toile multicolore qui se présentait à lui.

 

Dis -moi garçon , que fais-tu içi, tu es seul celà peut être dangereux, lui dis le peintre

Je sais Monsieur , je suis en marche vers l'avenir et sur mon chemin je découvre

un homme dans la rue et maintenant vous , êtes vous aussi à la recherche de vos rêves?

 

Je peind chaque jour içi et chaque jour est différent , regarde ce tableau

et regarde bien , vois tu ce bateau au loin, ces voyages que je n'ai pus parcourir

ces rêves se reflètent dans mes tableaux, sais -tu que chaque jour qui passe

peut nous apporter un ressentit différent, rien ne remplace les rêves...

 

Et même si je ne suis pas reconnu par mes peintures chaque jour des yeux émerveillés

animent mes toilent, ces regards je les croise chaque jour à mon grand bonheur...

 

Oui Monsieur dis l'enfant mais pourquoi vous et l'homme qui n'a pas de sou

parlez vous si souvent de rêves, d'espoir , voyez vous je ne suis pas bien grand

mais ce que je sais c'est que les rêves sont le reflet de notre personnalité

ils révèllent la richesse de notre coeur et celà Monsieur rien ni personne ne poura le changer.

 

Le peintre sourit , le garçon a tout compris car pour être heureux

il lui suffit de réaliser que c'est nous qui choisissons la voie à suivre, celle qui nous est propre. 

 

   

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12272741070?profile=originalL'enfant de la haute mer est un recueil de contes et nouvelles de Jules Supervielle (1884-1960), publié à Paris chez Gallimard en 1931.

L'oeuvre de l'auteur était déjà riche, à cette date, de plusieurs recueils poétiques, ainsi que de textes en prose difficilement classables, relevant à la fois du conte, du roman et du récit poétique (l'Homme de la pampa, le Voleur d'enfants, le Survivant). Signe d'un entrelacement des genres chez Supervielle, le conte qui donne son titre à l'Enfant de la haute mer reprend une thématique déjà exploitée dans "le Village sur les flots", un poème de Gravitations.

"L'Enfant de la haute mer" évoque l'étrange existence d'une enfant de douze ans, seule au milieu d'une petite ville perdue dans l'Atlantique ("Comment cela tenait-il debout sans même être ballotté par les vagues?"). La fillette s'acquitte de toutes les tâches qui peuvent donner un semblant de vie aux rues, aux maisons et aux boutiques. Un jour, elle lance un vain appel au secours à un cargo qui passe et s'éloigne. La dernière page nous apprend que l'existence désolée de l'enfant a surgi du "cerveau d'un matelot": un jour qu'il traversait l'Atlantique, celui-ci a pensé, "avec une force terrible", à la petite fille de douze ans qu'il avait perdue.

"Le Boeuf et l'âne de la crèche" raconte les destinées à la fois proches et divergentes des deux animaux qui ont assisté Jésus à sa naissance. "Ahuri et incompréhensif", le boeuf entoure d'une sollicitude pataude le divin Enfant, tandis que l'âne fait preuve d'une prosaïque efficacité. Le premier se laissera aller à une extase mystique dans laquelle il dépérira et s'éteindra doucement, et le second emmènera Jésus et ses parents en Égypte.
"L'Inconnue de la Seine" évoque la descente d'une jeune noyée dans le séjour des profondeurs, parmi la colonie des "Ruisselants". Mais la nostalgie qu'elle éprouve des "choses de là-haut" la met à l'écart des autres, et elle ne tarde pas à rompre ses attaches pour regagner des "eaux moins profondes".

Les héros des "Boiteux du ciel" sont des ombres qui reproduisent dans leur séjour céleste les conditions de leur vie terrestre, à ceci près que toute matérialité y est désespérément absente. Charles Delsol retrouve Marguerite Desrenaudes, une jeune fille devant laquelle il s'asseyait tous les jours à la bibliothèque de la Sorbonne. Un jour qu'il propose de lui porter sa serviette, il trouve celle-ci étrangement consistante, et d'authentiques dictionnaires s'en échappent: un même bouleversement s'empare de Charles et Marguerite, qui unissent leurs lèvres à la grande stupéfaction des Ombres du ciel.

"Rani" raconte le sort du cacique d'un village indien, chassé par les siens après que le feu l'eut défiguré et rendu méconnaissable.
Dans "la Jeune Fille à la voix de violon", l'héroïne parle avec des accents de violon, jusqu'au jour où sa première expérience amoureuse "détruit en elle ces accords singuliers".
Sir Rufus Flox, le héros des "Suites d'une course" est un gentleman-rider qui se transforme rapidement en cheval après une chute mortelle de sa bête dans la Seine. Il en informe sa fiancée, dont il devient le cheval de trait. Un jour que celle-ci attelle à son ex-compagnon un tilbury où elle prend place à côté d'un jeune homme, le cheval renverse le couple et provoque la mort de l'"intrus". Puis il redevient un homme.

Dans "la Piste et la Mare", un marchand ambulant turc s'arrête chez le fermier Juan Pecho, et montre à toute la famille le contenu de ses sacoches. Devant le refus du Turc de baisser le prix d'un rasoir mécanique, Juan Pecho le tue et jette son corps dans la mare. Quelques jours plus tard, la police vient l'arrêter. Il ne sait pas d'où la dénonciation a pu venir, puis se souvient qu'au moment du crime, seul un chien était présent.

Dans le Tableau de la poésie en France publié chez Gallimard en 1933, Supervielle écrivait: "L'inspiration se manifeste en général chez moi par le sentiment que je suis partout à la fois, aussi bien dans l'espace que dans les diverses régions du coeur et de la pensée." Cette ubiquité indissociablement spatiale, affective et intellectuelle caractérise la plus grande partie des textes de l'Enfant de la haute mer: explorations des régions célestes ("les Boiteux du ciel") ou des profondeurs subaquatiques ("l'Inconnue de la Seine"), allées et venues entre l'homme et le règne animal ("les Suites d'une course"), plongée dans l'intériorité des créatures apparemment les plus frustes ("le Boeuf et l'âne de la crèche"), autant d'ouvertures et d'abolitions de frontières. La plus constante est à cet égard l'évocation d'un monde, liquide ou aérien, dont le principal mystère tient à l'étrange relation d'homologie qu'il conserve avec le nôtre: "Tout ce qu'on faisait sur terre se reflétait dans cette partie du ciel et même si on changeait un pavé dans une rue obscure" ("les Boiteux du ciel"). Étonnante duplication des éléments cosmiques, qui fait de l'ailleurs une figure du même et lui confère une désarmante familiarité. Mais l'excès des similitudes n'est que le repoussoir angoissant des différences: les voix n'ont pas de timbre ("l'Enfant de la haute mer"), les activités se réduisent à un simulacre pour échapper à l'inertie du temps ("l'Inconnue de la Seine"), l'évanescence des corps et des objets éveille en chacun une violente nostalgie de la matière et de la dureté ("Avoir à soi un bout d'ongle, un cheveu, un croûton de pain, n'importe quoi, mais qui fût consistant", "les Boiteux du ciel"). Céleste ou aquatique, l'ailleurs est la projection spectrale de notre propre monde, figé dans une éternité qui suscite la révolte ou les velléités de fuite. Si d'étonnantes (et éphémères?) évasions restent possibles, comme celle de Charles et Marguerite, les créatures de l'autre monde n'en sont pas moins vouées à la répétition sempiternelle de gestes sans densité ni horizon.

L'univers de Supervielle n'est pas pour autant marqué au coin du désespoir: sa caractéristique principale consisterait plutôt en un subtil dosage d'angoisse et d'humour faussement naïf. L'inquiétante plasticité ou évanescence des êtres et des choses est en effet contrebalancée par leur aptitude à se stabiliser momentanément dans des images candides: ainsi en va-t-il du boeuf et de l'âne de la crèche, qui font de plaisants efforts pour se conformer à la représentation traditionnelle de la Nativité ("Immobiles et déférents, ils restent là durant des heures comme s'ils posaient pour quelque peintre invisible"). L'image d'une réalité réduite à ses traits les plus distinctifs, comme dans un dessin d'enfant, tient l'angoisse à distance à défaut de la conjurer totalement. L'ensemble des contes et nouvelles oscille ainsi entre la littéralité naïve et les résonances existentielles ou métaphysiques: ils exigent du lecteur qu'il assume lui-même cette réconciliation de l'enfant et de l'adulte, si capitale aux yeux de Supervielle. C'est pourquoi sans doute le recueil résiste à toute caractérisation générique: il frôle tout à la fois la nouvelle, le conte pour enfants, la parabole poétique, le récit fantastique, cherchant peut-être à unir ces multiples genres dans l'"éternelle fraîcheur de l'évidence".
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Le peintre doit avancer avec ses couleurs

comme l'étranger avec ses armes

complètement perdu

ne sachant où il va...

 

12272740653?profile=originalBones of a japanese girl

peinture à l’huile sur toile – 2001

 

« Dès que j'ai cinq minutes, je peins. Le blanc, le noir, le rouge, le vert, le bleu, le jaune, une droite, une courbe, un espace, un rond, des vides, des pleins, des ombres, des lumières, des chiffres, des lettres, un trou, des yeux, une tête, un nom, des mains, un corps, du sang, des os, des outils, des fils, des tables, des écrans, des boutons, des portes, ça va, ça vient, ça se met en place, ça s'emboite, ça se creuse, ça se déchire, ça pourrit, ça s'efface, ça se mélange, ça dure des heures, ça n'a pas de fin... Chaque semaine, j'enlève autant de peinture que je n'en mets. Je gratte, je ponce jusqu'à ce qu'il ne reste plus que quelques traces. Travail de la lumière, du temps, de la mort. Toujours cette obsession des traces, ces traces qui donnent à la peinture quelque chose à la fois de réel et d'immatériel. On dirait des mouvements d'ombres au fond d'une eau claire et profonde. Comme si les déesses dansaient au fond du lac ».(journal de l'atelier, 13 février 1999)
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Pluies rouges et sanglots blancs.

 

 

Les souvenirs douloureux de la rupture,

Du diamant fêlé  par le heurt du chagrin,

Refluaient de la brutale meurtrissure,

En gouttes de pluies rouges vers le ravin.

 

L’amour désormais corrompu rongeait le corps,

Les yeux ne soupiraient plus leurs longs sanglots blancs,

Taris de trop gémir d’insipides remords,

La désespérance la poussait au néant.

 

Le trépas qui venait serait délivrance,

Pour l’âme déshydratée de ses soupirs.

L’estafilade au cœur, couleur garance,

Bercerait ses voeux, à l’haleine du zéphyr.

 

Ethylisme amoureux, passion en ruines,

L’esprit geignait d’avoir perdu sa lumière,

Temps venu d’abandonner ses origines,

Membres brisés, corps voué au cimetière.

 

Au bout d’un long fil d’or enrubanné d’argent,

Se déroulait l’émanation de son spectre,  

Qui guettait pour sa dépouille les soins urgents.    

Près de l’eau des ravines, l’impérial sceptre. 

 

La grande Faucheuse surgie, plus d’espoir,

Paix du royaume des morts victorieuse.

Enfantement dans un autre état, le noir,

Vacuité, inexistence cauteleuse.

 

Elle languirait après les représailles,

Les siècles à venir assise sur les bancs,

De la vengeance douce, froides ripailles,  

Prodiguerait pluies rouges et sanglots blancs.

 

 

 

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Lettre d'un hypocondriaque

Ma chère amie

1995

Pardonnez à ma paresse et à mon modernisme mais, je préfère et de loin vous écrire à l’ordinateur

Quinze jours sans vos nouvelles me sont une éternité l’Eternité

Vous vous inquiétez si gentiment de ma santé voici de deux mots Je ne puis sortir de chez moi sans une grande difficulté je bute sur les bords du trottoirs lever le pied plus haut que la bordure est souffrance extrême cependant je me suis rendu à la Presse culture la semaine passées et j’y ai vu quelques ouvrages dont j’ai noté les titres dans le dessein de vous distraire je vous les cite je m’étais rendu donc à cette librairie afin d’y trouver un traite sur la PCE cette sortes de rhumatisme multiforme il me semblait essentiel de me documenter sur ce mal qui me ronge
Imaginez ma chère Agnès que le sujet m’intéressant je l’ai trouvé au rayon vie pratique (pas question de bricolage ») pour absurde que ce soit il s’agit bel et bien de médecine
Je parcourais du regard tout s ces livres sur les rayons en silence rangés…je déchiffrais les titres mon bloc-notes à la main au hasard de mon cheminement
Voici ce que vie pratique offre à l’humanité désemparée
« Tout est dans le geste » À côté de ce livre
Lève-toi Ça va ?
Autre recueil placé là par un esprit facétieux
Ostéopathie, des os qui craquent ; écoutent les autres Cet ouvrage m’intéresse sans doute puisque je souffre d’ostéoporose mais je cherchais la PCE et ne vis rien nulle trace serait-ce une malade inconnue ? Orpheline comme on dit à présent ou alors tellement grave ?...tout en songeant a des éventualités aussi dramatiques les unes que les autres je continuais ma promenade parmi les rayons « Elle a jeûné 24 jours et ne souffre » plus Heu un moment de réflexion svp ne me bousculez pas, ai-je affaire à une allégorie ? Certes il me faut perdre 10 kilos je vous l’accorde volontiers mais ’ que devais-je entendre par 24 JOURS, ET PUIS QUE DEVAIS_JE ENTENDRE PAR ELLE NE SOUFFRE PLUS ?,
Je déambulais toujours pour me distraire, me changer les idées Comment vivre avec un déprimé un aveugle un malentendant remarquez très chère qu’on a banni le terme de fous quoi qu’il en soi comment vivre avec un rhumatisant ne s’y trouve pas la question ne se pose pas semble-t-il de toute évidence les rhumatisants ne sont que douces plaisanteries je vous laisse le meilleur des titres pour la fin « La prière guérit » je suis resté songeur ; agnostiques depuis toujours je ne sais quel parti prendre devant une promesse de guérison aussi formelle j’en suis là de mes réflexions quand je lis:" arthrose cause: anxiété je me saisis du volume le feuillette d’un doigt noueux de rhumatisant là, sur cette page-là noir sur blanc frémissant comme un cancer la liste de mes repas habituels détaillés je demeurais écrasé de honte chips coca cola eau gazeuse et oui et oui même l’eau gazeuse est néfaste je reconnus ma culpabilité je suis malade par ma faute tout ce qui m’arrive est de ma faute vous me direz très chère que les traitements ambulatoires, les Aides à domicile sont bien organises ma demande pour une aide familiale a été remise à l’assistante sociale de ma commune le 23 octobre et nous abordons joyeusement décembre sans que l’on m’importunât le moins du monde par des soins ou une aide intempestifs, pas un mot, néant, je me débrouille seul mais il est vrai que les structures ambulatoires sont là mais si discrètes

Je vais devoir conclure ici mes mésaventures J’adore vous parler de moi !!!
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Le thé à la fleur de bergamote

Une jarre aux marguerites blanches

Cajolées par le rayon ambré

Trompettes de pétunias roses

Enjolivent ma terrasse

La nappe brodée de ma grand-mère

Habille la table pour deux

J’ai préparé le thé à la fleur de bergamote

Dans la théière en porcelaine de Chine

Alors que le tourne-disque jouait

‘My favorite things’ de Sarah Vaughan

J’ai porté le parfum au musc blanc

En lâchant mes cheveux soyeux bruns

Les pommettes fardées de rose

Le regard cerné d’ombre satiné

Enrobée d’un châle rouge corail

Et je t’ai attendu mais tu n’es pas venu

 

Nada

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le 19/06/2011
 

La Journée des Peintres - Villa côte d'Azur

La Journée des Peintres

Le 19 juin, la Villa Ephrussi de Rothschild ouvre ses portes aux artistes. A vos pinceaux et laissez-vous imprégner par l'atmosphère de ce site exceptionnel !

 

 

Le dimanche 19 juin 2011, la Villa Ephrussi de Rothschild à Saint-Jean-Cap-Ferrat ouvre gratuitement ses magnifiques jardins aux peintres, amateurs ou professionnels, qui souhaitent venir exercer leur art sur le site.

         
De la roseraie au jardin exotique, en passant par les allées zen du jardin japonais, découvrez les 9 jardins de rêve qui entourent ce palais de la Belle Epoque et qui seront autant de sources d'inspiration pour les artistes et d'invitation au voyage.

                          

L'entrée sera gratuite pour tous les artistes munis de leur matériel. Le choix des techniques sera laissé libre (huile, gouache ou aquarelle). Toute la journée les visiteurs pourront admirer le travail des peintres.
                   

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Programme

                

10h : Arrivée des artistes

10h-16h : Artistes au travail

17h : Cocktail dans les jardins de la Villa
                                 
Renseignements par téléphone 04 93 01 45 90 ou par mail : message@villa-ephrussi.com 

         

    

        

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journal de bord, vendredi 10 juin 2011

"Tchou, t'as pris de l'héroïne cette semaine ?"

 

M'a dit un collègue, y a deux ou trois jours.

 

"Qu'est-ce qui se passe, Hugues, brusquement tu cours !"

 

M'a dit un collègue, ce matin.

 

OK, cette semaine, je suis chaque fois rentré dans les temps. C'est vrai, j'ai marché d'un pas rapide en tournée. Mais je n'étais pas speedé, non. Simplement ... j'ai des cycles. Autant j'ai horreur de me presser, autant je suis incapable de forcer mon rythme (de marche), autant je suis capable d'adapter mon rythme (de marche), quand je le décide et que je m'organise en conséquence. Voilà.

 

Faut dire, aussi : l'été se pointe à petits pas. La quantité du courrier diminue. Même quand il y a encore, certains jours, des "toutes boîtes" (publicités).

 

A bon entendeur, salut !

 

Comme lundi prochain, c'est jour férié (Pentecôte, te revoilà), j'agirai en connaissance de cause, mardi prochain, quand j'irai au boulot. Je m'efforcerai de prendre le premier tram, vers 5 heures 30 (du matin). Plutôt que d'aller prendre mon café au bistro de la PLace Flagey, j'irai directement au bureau. Vers six moins le quart. Ainsi, les trois quarts d'heure d'avance (par rapport à l'heure où je suis sensé commencer) ne me feront pas de tort.

 

En attendant ...

 

Le week-end arrive.

 

Hier soir, j'ai placé mes nouvelles cartouches dans mon imprimante. Cette fois, elles étaient en couleur. Mmmmm.

 

La ville de Liège a envoyé aux artistes de rue (dont je fais partie) une invitation à transmettre, pour le 24 juin au plus tard, des informations les concernant. Le but : assurer leur valorisation sur leur site Internet.

 

 

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La vie très horrifique du grand Gargantua

12272738698?profile=original"La vie très horrifique du grand Gargantua" est un récit de François Rabelais (vers 1483-1553), publié à Lyon chez François Juste en 1534 ou 1535. L'ouvrage est réédité et corrigé plusieurs fois, jusqu'à l'édition définitive chez le même éditeur en 1542, que l'auteur, prudemment, expurge d'un certain nombre de railleries contre les théologiens de la Sorbonne.

Avec Gargantua, Rabelais exploite le succès de Pantagruel paru quelque deux ans plus tôt. Au lieu de donner une suite à son premier récit, comme il l'avait pourtant promis dans l'Épilogue, il remonte le temps et conte l'histoire du père de Pantagruel. Il n'invente pas le personnage de Gargantua, héros de légendes populaires qui avait connu les faveurs de l'imprimerie en 1532, avec les Grandes et Inestimables Chroniques du grand et énorme géant Gargantua. A ce médiocre récit anonyme, Rabelais n'emprunte que quelques épisodes, comme le vol des cloches de Notre-Dame; la structure de l'ouvrage, qui fait se succéder l'enfance du héros, son éducation, ses exploits guerriers et son triomphe final, doit plutôt aux romans de chevalerie. Mais c'est surtout dans l'actualité la plus immédiate que Rabelais trouve son matériau: le récit, d'un bout à l'autre, se fait l'écho des grandes questions morales, philosophiques et religieuses de l'époque, et l'épisode des guerres picrocholines n'est pas sans rappeler les visées impérialistes de Charles
Quint.

Fils de Grandgousier et de Gargamelle, Gargantua vient au monde un jour de banquet, et s'écrie: "A boyre! A boyre!" (chap. 1-7). Enfant espiègle et subtil, il ne tarde pas à faire l'admiration de son père, qui le confie à un précepteur "sophiste". Mais il apparaît vite que cette éducation formaliste et archaïque abêtit l'élève. Gargantua est donc envoyé à Paris, où son premier exploit est d'enlever les cloches de Notre-Dame (8-20).
Son nouveau précepteur, Ponocrates, use de méthodes pédagogiques fondées sur une intelligente contrainte du corps et de l'esprit. Désormais, l'emploi du temps de Gargantua est parfaitement réglé: les disciplines intellectuelles y alternent avec l'exercice physique, et l'étude des grands textes ne néglige
pas l'expérience directe des choses (21-24). Pendant ce temps, une querelle éclate dans son pays natal entre bergers et marchands de fouaces. Ces derniers, sujets du roi Picrochole, viennent se plaindre devant lui d'avoir été battus et spoliés. Picrochole, pris d'une rage folle, déclenche une guerre meurtrière contre son voisin Grandgousier. Seule l'intervention d'un valeureux moine, frère Jean des Entommeures, arrête provisoirement les troupes picrocholines. Gargantua est rappelé de Paris, tandis que Grandgousier tente vainement, en envoyant un ambassadeur, d'apaiser la fureur de l'ennemi (25-47). Aidé de frère Jean et de ses compagnons parisiens, Gargantua réussit à mettre en fuite l'envahisseur et fait aux troupes vaincues une harangue sur l'absurdité de tels conflits (48-51). Puis il fait construire, à l'instigation de frère Jean, une abbaye toute différente des autres, l'abbaye de Thélème. Sa règle principale, "Fay ce que vouldras", incite ses membres à vivre en parfaite harmonie, dans un climat de libre aspiration à la vertu (52-58).

Si la succession des épisodes - enfance, éducation et guerre – rappelle Pantagruel, la structure du récit est beaucoup plus concertée et rigoureuse. Gargantua se compose de deux vastes ensembles - enfance et éducation (chap. 1 à 24), guerre et triomphe (chap. 25 à 51) - couronnés, en conclusion, par la description utopique de Thélème (chap. 52 à 58). L'éducation du géant et les guerres picrocholines ne sont pas juxtaposées arbitrairement; une même opposition les caractérise, celle de la raison et de l'obscurantisme: au précepteur sophiste, et à l'absurdité de ses méthodes, s'oppose le précepteur humaniste, de même qu'au conquérant furieux, ivre de carnage, s'oppose le roi soucieux avant tout de mesure et d'harmonie. Par deux fois, la lumière l'emporte sur les ténèbres. Aussi l'utopie finale apparaît-elle comme la synthèse et la consécration de ce mouvement: l'éducation des Thélémites, "gens libres [...] conversant en compaignies honestes", exclut tout ensemble le formalisme creux et les discordes barbares.

Bien plus présente que dans Pantagruel, l'éducation est le thème cardinal de l'oeuvre. Confié d'abord à un précepteur scolastique, le jeune Gargantua devient "fou" et "niais", totalement inapte aux rapports sociaux (chap. 15); il ignore la discipline, mange et boit de façon inconsidérée, et ne s'adonne à l'étude qu'une "meschante demye heure par jour". Son emploi du temps se caractérise par l'omniprésence des actes corporels: "fiantoyt, pissoyt, rendoyt sa gorge, rotoyt, pettoyt, crachoyt, toussoyt". La tâche première de Ponocrates, le nouveau pédagogue, sera de remettre le corps à sa juste place, et d'empêcher la satisfaction anarchique de ses besoins: aussi Gargantua est-il "purgé", car l'épanouissement intellectuel et spirituel ne saurait s'accomplir que dans la régularité des échanges organiques.

Le nouvel emploi du temps est placé sous le triple signe de l'ordre, de l'équilibre et de la concentration. L'étudiant Gargantua ne perd plus un instant désormais: levé avant l'aube, il se voit assigner un type d'activité à chaque heure du jour; quand la tension intellectuelle devient trop forte, les conversations de plein air ou les exercices physiques sont un heureux dérivatif. Fondement de cette éducation, l'étude des grands textes ne saurait exclure le contact avec la nature et la société: Ponocrates sait bien que la lecture et l'observation directe doivent s'appeler l'une l'autre et se compléter; faute de quoi les livres se figent en autant de lettres mortes, comme dans l'éducation scolastique. La place qui revient à la Bible est à cet
égard remarquable: la journée de Gargantua s'ouvre et s'achève par la lecture des textes sacrés, qui font l'objet de commentaires et de dialogues constants; aux innombrables messes et récitations mécaniques du chapitre 21, Ponocrates oppose l'intelligibilité vivante de l'Écriture, seule condition de son efficacité.

Ce mode d'éducation réussit où l'autre avait échoué: il socialise Gargantua et il fait de lui un interlocuteur digne d'être écouté. Non que le géant, dans les chapitres précédents, ait ignoré la parole et même certaines habiletés rhétoriques; mais son discours se réduisait à des diableries enfantines (chap.
12), à d'interminables fantaisies scatologiques (chap. 13), et se transformait en pleurs et en désarroi devant les belles manières d'un page. Désormais, "introduit ès compagnies des gens sçavants", Gargantua mobilise dans chacun de ses discours toutes les ressources de la sagesse antique et de la religion
chrétienne: en parfait humaniste érasmien, il ne manque pas une occasion de stigmatiser l'inconduite des moines (chap. 40) ou de prôner l'esprit de concorde entre les peuples (chap. 50).

Formé à la meilleure rhétorique cicéronienne, Gargantua croit au pouvoir de la parole; pour lui, comme pour Grandgousier, il ne fait pas de doute que le discours peut infléchir ou corriger l'action des hommes. Telle est la conviction que les guerres picrocholines vont mettre à rude épreuve.
Il est significatif que le chapitre 26, consacré à l'entrée en guerre de Picrochole, exclut presque totalement le langage. Entre les sujets venus se plaindre et leur roi, il n'y a pas de dialogue: les uns négligent de fournir une explication, que d'ailleurs l'autre ne leur réclame pas. Pour Picrochole, les faits sont là et parlent de façon péremptoire; c'est pourquoi il rassemble ses troupes "sans plus oultre se interroguer quoy ne comment". En proie à un "courroux furieux" (son nom signifie "le Bilieux"), il est l'homme qu'aucun discours rationnel ne peut atteindre: Grandgousier en fera l'amère expérience lorsqu'il enverra un ambassadeur dont la rhétorique majestueuse n'arrachera à Picrochole qu'une réponse obscène. En fait de discours, Picrochole ne connaît guère que le délire impérialiste, où la parole abolit les frontières entre réel et imaginaire, présent et avenir: sa fameuse exclamation du chapitre 33, "Nous ne beumes point frais", témoigne d'une confusion aberrante de la logorrhée et de l'action.

A cette fureur s'oppose l'attitude de Grandgousier, qui plusieurs fois tente une conciliation avant d'entreprendre la guerre. Alors que Picrochole oscille entre violence muette et discours fantasmatique, ses adversaires intègrent la parole à l'action, et en font un de ses moments essentiels: parler, pour
Grandgousier et les siens, c'est se réjouir d'une victoire (chap. 39 et 40), s'interroger sur la stratégie à suivre (chap. 41), ou tâcher, par la clémence, d'amener l'ennemi à de meilleurs sentiments (chap. 46). N'est-il pas illusoire, cependant, de penser qu'on peut persuader un Picrochole, et que le discours peut conjurer ce qui échappe à toute logique? Les faits sont sans appel, et s'imposent rapidement au pauvre Grandgousier: la parole a tout au plus valeur dilatoire, elle ne saurait prétendre à la résolution du conflit.
En ce sens, frère Jean, moine ignorant et pragmatique, se dissocie de ses compagnons humanistes, dont il ne partage pas les illusions: il ne manque pas de condamner leur rhétorique intempestive (chap. 42), persuadé qu'à la violence de Picrochole il ne faut qu'opposer une autre violence.

Tout l'épisode guerrier a donc des résonances autrement riches et subtiles que la guerre des Dipsodes dans Pantagruel. C'est l'occasion, pour Rabelais, de poser le problème de la parole, de ses conditions d'exercice et de son efficacité. Il ne faut pas oublier que le récit est écrit dans un contexte  d'exacerbation des antagonismes confessionnels, où la perspective d'une réconciliation entre catholiques et réformés s'estompe un peu plus chaque jour. Pourquoi, semble demander Rabelais, y a-t-il à certains moments impossibilité de s'entendre et de se faire entendre? D'où vient le refus d'écouter, qui dégénère si facilement en mauvaise foi destructrice?

C'est, au fond, à cette dernière question que répond la construction de l'abbaye de Thélème. Pour empêcher le resurgissement de la barbarie, il faut créer la matrice d'une humanité neuve, qui ne connaîtra plus ni conflit ni même dissonance. Dans la règle instaurée par Gargantua, "Fay ce que vouldras",
l'exercice de la liberté individuelle se confond avec la recherche du bien commun: "Par ceste liberté entrèrent en louable émulation de faire tous ce que à un seul voyoient plaire. Si quelqu'un ou quelcune disoit: "Beuvons", tous buvoient; si disoit: "Jouons", tous jouoient." Cette coïncidence merveilleuse
des mots et des actes ne doit pas cacher, cependant, les risques de monotonie et d'inconsistance qui pèsent sur le discours: à quoi bon parler quand on est sûr de la réaction de l'autre, quand chaque parole se résorbe aussitôt dans une volonté collective? Le dialogue, dimension essentielle du monde rabelaisien, n'a plus sa raison d'être à Thélème, et l'altérité s'y efface sous prétexte de concorde. Comment s'étonner, dans ces conditions, que l'abbaye soit si vite oubliée, et que les livres suivants n'en fassent plus mention? L'utopie, pour Rabelais, est moins la réponse à un problème de fond
que l'occasion d'expérimenter une nouvelle forme d'écriture. Il n'est donc pas question pour lui d'y enclore, et immobiliser, le devenir de ses personnages. Le récit est trop attaché à la différenciation pittoresque des locuteurs pour s'attarder longtemps dans ce lieu idéal.

La vraie fin du livre n'est d'ailleurs pas la description de Thélème, mais l'"Énigme en prophétie" et les interprétations contradictoires qu'elle suscite (chap. 58). De ce texte mystérieux, découvert en creusant les fondations de Thélème, Gargantua fait une lecture allégorique; frère Jean, plus prosaïquement, n'y voit qu'une évocation du jeu de paume. L'opposition des deux personnages est essentielle: elle répond, en une symétrie parfaite, au Prologue bouffon et contradictoire où le narrateur, apostrophant le lecteur, réclamait tantôt une interprétation allégorique de son récit, tantôt une interprétation littérale. Désorienter le lecteur, c'était lui donner la liberté de choisir - ou d'osciller - entre la "gayeté" et le "chault sens", et
donc impliquer sa responsabilité dans le processus de lecture. De l'ivresse de ce Prologue, il ressortait naturellement qu'aucune lecture univoque, allégorique ou littérale, ne pouvait épuiser la signification du récit.

Le livre s'achève donc comme il a commencé, par l'impossibilité de figer le sens dans des formules définitives: de même que le lecteur accédait au rang de personnage perplexe du Prologue, les personnages deviennent lecteurs d'un texte qui se refuse. Il n'y a donc pas de "conclusion" au récit, mais une relance ultime de sa dynamique, qui voue le moine jovial et le géant humaniste au dialogue contradictoire. Une nouvelle tâche incombe désormais aux
personnages, plus ardue peut-être que l'élimination des mauvais pédagogues et des conquérants furieux: il s'agit pour eux d'assumer une situation où le sens n'est plus une donnée d'évidence, mais un objet de débat et de remise en question perpétuelle. En quelques lignes, l'édifice par trop harmonieux et miraculeux de Thélème s'effondre: aucun lieu de savoir et de vertu, aucun rassemblement de la fine fleur de l'humanité ne pourra exempter l'homme du souci d'interroger sans cesse le monde. Gargantua n'est pas terminé que déjà s'annonce le Tiers Livre, et ses inlassables controverses sur la signification
des mots et des choses.

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Don

Hé toi la mort ! Tu rodes autour de moi.

Un jour tu me prendras chez toi.

Oui, tu m’auras sûrement.

Mais, je t’avertis que j’aurai une deuxième vie !

C’est que j’ai promis à ceux qui souffrent de leur donner mes organes…

Je donnerai mon cœur plein d’amour,

Pour perpétuer la vie

Je donnerai mes yeux noirs,

Pour éclairer des jours noirs

Et pour un nouveau regard au miroir,

Je donnerai ma main droite,

Pour continuer à écrire

Je donnerai ma main gauche,

Pour continuer à servir

Je donnerai mes deux reins,

Pour retarder une fin, Je donnerai mon foie,

A celui qui en a besoin et n’a pas ma foi.

Je donnerai les jambes, les pieds et mon tout….

Après ma mort, sur ma tombe, je serai debout!

Alors toi la mort

qui rode encore

as-tu décidé quand?

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